Juillet
1864 -
On lit dans la Gazette des Campagnes.
- D'après
une statistique, l'effectif des chevaux et du bétail en France
s'élève, en chiffres ronds, comme suit :
chevaux
, 3 000 000 ; ânes, 400 000 ; mules et mulets,
330
000 ; bêtes à cornes, 10 200 000, dont 300 000 taureaux ; 2 000 000 de
bœufs ; 5 800 000 vaches ; 2 100 000 élèves ; veaux nés dans
l'année, 4 000 000 ; bêtes à laine, moutons et agneaux, 35 000000,
dont 26 000 000 de mérinos ou métis, et seulement 7 000 000 de bêtes
communes ; chèvres et chevreaux, 1 400 000 ; porcs au-dessus d'un an, 1
400 000 ; cochons de lait et marcassins, 4 millions.
La
France actuelle possède 5 100 000 hectares en prairies naturelles ; 2
600 000 en prairies artificielles ; 6 600 000 en pâturages et landes.
Un
journal de Paris s'étonne, à la vue de ces chiffres, que la viande
soit encore aussi chère.
L'étonnement
du journaliste cesserait immédiatement s'il se donnait la peine de
calculer le poids de viande nette livrée annuellement à la boucherie
par ces animaux, réparti entre les 39 millions de bouches qui composent
notre population française.
Il
est certain que nous consommons trois fois plus de viande que nos
pères, il y a cinquante ans, mais aujourd'hui même il y a encore plus
de vingt millions d'individus qui ne mangent pas de la viande dix fois
par an ! Il est certain que la production animale, d'un autre côté, ne
s'accroît pas aussi vite que les demandes de la consommation.
L'agriculteur qui s'ingénie à multiplier cette production est donc
dans la voie la plus sûre et la plus fructueuse pour lui-même et la
mieux adaptée aux intérêts de son pays.
(l’Ordre et la Liberté)
Août
1864
-
Un crime.
-
Un crime horrible, dit le Journal de Valognes, vient
d'être commis en la commune de Coulouvray. Un père a tué dans son
lit, durant son sommeil, son fils, âgé de 18 ans.
Après
la perpétration du crime, il l'a dépouillé de tout vêtement et
pendu, puis, pour s'assurer de sa mort, il lui a labouré les jambes à
coups d'alène.
L'auteur
de ce lâche assassinat a été écroué, dimanche dernier, à la prison
de Mortain. (l’Ordre et la Liberté)
Août
1864
-
Un météore.
-
Le Phare de la Manche annonce que, le 3 août, vers huit
heures du soir, un bolide de couleur jaunâtre, de forme conique et
répandant un vif éclat, a été vu. Il a été visible pendant plus
d'une minute, et a fini par éclater en l'air en répandant un
tourbillon d'étincelles.
Ce
météore est un des plus remarquables que l'on ait vus depuis
longtemps.
Juillet
1865 -
La foudre. -
De 1855 à 1865, on a compté en France 2 238 personnes tuées
raide par la foudre. Dans plusieurs cas, la foudre, en tombant sur des
groupes de personnes des deux sexes, a frappé particulièrement les
individus du sexe masculin, épargnant plus ou moins les personnes du
sexe féminin.
Il
existe plusieurs exemples de hêtres foudroyés, c'est donc à tort que
Maxwell a proclamé l'immunité de cet arbre, et que l'on a reproduit
cette erreur au dernier Congrès scientifique de Manchester.
En
1853, sur 34 personnes tuées par la foudre dans les champs, 15 ont
succombé sous des arbres, de 1841 à 1853, sur 107 personnes foudroyées,
21 ont été signalées comme ayant été frappées sous des arbres.
(l’Ordre et la Liberté)
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