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Éphéméride.
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709. -
St-Aubert
dédie à Dieu, sous l'invocation du chef de la milice céleste, une
petite chapelle qu'il venait de faire bâtir sur la cime du mont
Saint-Michel. (Mémorial du Calvados)
Janvier
1833 -
Observations météorologiques
pour 1832. - Voici
le relevé des observations météorologiques pour 1832. Plus grand degré
de chaleur le 13 août, 35 degrés centigrades. Plus grand degré de
froid le 1er janvier, 5 d. 87. Jours de pluie 135, de brouillard 218, de
gelée 50, de neige 2, de grêle et grésil 10, de tonnerre 18.
Le
vent a soufflé du nord 59 fois, du nord-est 46, de l'est 28, du sud-est
22, du sud 66, du sud-ouest 54, de l'ouest 54, du nord-ouest 37.
Eau
de pluie tombée 525 hect. 58 cent.
(Mémorial du Calvados)
Mai
1833 -
Rectifications concernant le Mont-Saint-Michel.
- On
lit dans l'Écho de Rouen du 25 de ce mois, les détails suivants sur le
Mont-Saint-Michel, qui réduisent à leur juste valeur les déclamations
des feuilles carlistes et républicaines.
Le
Mont-Saint-Michel a 350 pieds d'élévation, et non 800. Sa population
libre se compose au moins de 400 habitants. L'effectif des détenus est
habituellement de 850, dans ce nombre, à peine 40 malades, la plupart
atteints de maladie fort peu dangereuse, et qu'ils doivent moins à
l'influence du climat qu'à leurs mauvaises dispositions antérieures.
Il est de toute fausseté de prétendre qu'il y existe une cage de fer.
La tradition rapporte, il est vrai, qu'on en voyait jadis une en bois,
mais elle a disparu depuis fort longtemps. Sans doute le sentiment de la
captivité est chez tous les hommes le germe de quelque affection plus
ou moins dangereuse. Mais il est de toute notoriété que l'atmosphère
de cet établissement est une des plus salubres de France. D'ailleurs sa
position élevée, quoique sur le rivage de la mer, serait suffisante,
avec les soins qu'en apporte dans le renouvellement des canaux
ventilateurs, pour le rendre aussi satisfaisant que possible.
(Mémorial du Calvados)
Août
1833 -
Troubles au Mont-Saint-Michel.
- La
tranquillité semblait rétablie au Mont-St-Michel, lorsque le
commissaire spécial de police attaché à cette maison entra en
exercice le 8 de ce mois. Cependant des scènes affligeantes ont eu lieu
dans les journées du 12 et du 13.
Le
premier jour un des gardiens a été insulté pat Bricqueville jeune (
légitimiste ). Le lendemain ce détenu politique,
après avoir refuse de se rendre devant le directeur de la
prison, et apprenant ensuite par le gardien-chef que, pour sa conduite
de la veille, il garderait la chambre et serait privé de promenade,
suit alors les pas de ce dernier, entre dans le cabinet du directeur,
s'élance sur lui et commence une lutte dont cet employé aurait pu
devenir la victime sans l'intervention de l'inspecteur et du
gardien-chef qui le débarrassèrent des mains du prisonnier.
Le
jeune Bricqueville a été condamné à être renferme seul. Son frère
aîné a reconnu ses torts, et, pour vaincre son refus de subir cette
punition, il a demandé et obtenu de la partager avec lui. Des
pourparlers avaient eu lieu dans la soirée du 13 entre les carlistes et
les républicains pour organiser une insurrection, mais rien n'a eu
lieu. (Mémorial du
Calvados)
Décembre
1833 -
Un crime. –
Un
nouveau crime vient d'être commis dans la maison de détention
du Mont-St-Michel.
Le
12 de ce mois, un détenu nommé
Gouault, ayant témoigné l'horreur que lui inspirait l'assassinat
commis sur la personne de M. Martin-Deslandes, un autre détenu (Louis
Durand ) l'injuria et le frappa. Durand fut conduit au cachot, mais
cette punition attira sur Gouault la haine des amis de Durand.
Au
moment où Gouault rentrait avec les autres détenus dans le dortoir, il
reçut un coup de canif au côté droit. Toutes les recherches pour en
découvrir l'auteur ont été jusqu'ici infructueuses. On croit que la
blessure n'est pas dangereuse.
(Mémorial du Calvados)
Décembre
1833 -
L’état de santé. –
Nous
avons la satisfaction d'apprendre que la blessure reçue par M.
Martin-Deslandes, directeur de la maison du Mont-St-Michel, n'a pas eu
les suites funestes que l'on pouvait craindre, et que son état ne
laisse plus aujourd'hui aucune inquiétude.
(Mémorial du Calvados)
Décembre
1833 -
Un attentat. –
Un
nouvel attentat vient d'être commis dans la maison de détention du
Mont-St-Michel. Lundi dernier, deux condamnés ordinaires, les nommés
Mosollier et Levasseur portèrent à un des gardiens, Thébault
(Gilles), plusieurs coups de couteau à la figure et aux cuisses, sans
lui faire heureusement aucune blessure dangereuse. Les motifs de ce
crime ne sont point connus. (Mémorial du Calvados)
Janvier
1834 -
Jugement des Agresseurs d'un Gardien au Mont-Saint-Michel.
- Les
auteurs de l'attentat commis sur la personne du sieur Thébault, gardien
de la maison centrale du Mont-St-Michel, ont été jugés le 10 courant
à St-Lô.
Le
nommé Masoyer a été condamné à trois ans de prison ; Levasseur à
deux ans seulement. Cette peine est indépendante de l'amende et de la
surveillance à l'expiration de la détention. La tranquillité de la
maison du Mont St-Michel n'a pas été troublée un seul instant depuis
cet événement. (Mémorial
du Calvados)
Août
1860 - Un condamné à mort. - Par
décision impériale du 4 août courant, la peine des
travaux forcés à perpétuité, que subit actuellement, à la maison centrale
du Mont-Saint-Michel, le nommé Boiton (Louis-Pierre), ex-gendarme à la
compagnie du Calvados, pour avoir frappé son supérieur d'un coup de
feu ayant occasionné la mort, a été commuée en dix ans de la même
peine, qui commencera à dater du jour où cette décision a été
rendue. ( L’Ordre et la Liberté)
Octobre
1863
-
Le Constitutionnel annonce que, par décret du 20.
-
La maison centrale de force et de correction du Mont-Saint-Michel
est supprimée.
Le
nombre des grands établissements pénitentiaires se trouve réduit à
24, dont 16 affectés à la détention des condamnés adultes du sexe
masculin, et 8 à la détention des femmes
condamnées aux travaux forcés, à la réclusion et à plus d'une
année d'emprisonnement.
On
croit que les 600 condamnés (hommes), qui occupent la maison centrale
du Mont-Saint-Michel, vont être transférés dans les maisons de
Beaulieu, de Fontevrault, de Chiavari et de Casabianca (Corse), dont la
population n'est pas au complet.
Cette
décision rend à l'admiration des artistes l'antique abbaye, l'un des
monuments les plus intéressants par le site, au sommet d'un pic, au
milieu de grèves souvent inabordables,
par les souvenirs historiques que rappellent les légendes incrustées
dans ses murs, et par le caractère de l'architecture. (l’Ordre et la
Liberté)
Janvier
1864 -
Le Mont Saint-Michel.
- Le
Mont-Saint-Michel, jadis célèbre abbaye, château-fort et lieu de
pèlerinage où se rendaient nos rois, a été converti en maison
centrale de détention, après avoir cessé d'être une maison
conventuelle. Transformé ensuite en prison militaire, il vient d'être
évacué et ne doit plus recevoir de détenus d'aucune
catégorie. On se demande maintenant ce qu'il va devenir, et à quel
usage vont être affectés les magnifiques bâtiments de cette fameuse
abbaye, dont l'illustration rayonne avec tant d'éclat dans l'histoire
de Normandie.
Voici
ce que nous lisons à ce sujet dans le Journal
d'Avranches du 3
janvier :
Au
moment de mettre sous presse, on nous assure que Mgr Bravard, évêque
de Coutances et d'Avranches, a accepté le Mont-Saint-Michel, qui serait
mis à sa disposition pour un établissement diocésain. Si nous sommes
bien informés, Sa Grandeur serait allée dernièrement à Paris afin de
s'entendre avec le gouvernement sur l'exécution de ce projet. Le
vénérable prélat aurait été accueilli par Sa Majesté Impériale de
la manière la plus encourageante et la plus flatteuse. Ainsi se
réaliserait prochainement l'espoir de rendre à la religion et au
souvenir de nos gloires nationales notre admirable monument, qui
deviendra en même temps une nouvelle source
d'avantages
matérielle pour les habitants du pays. (l’Ordre et la Liberté)
Janvier
1864 -
La mort du concierge.
- Le
concierge de la maison centrale du Mont-Saint-Michel ne devait pas
survivre à la suppression de ses fonctions, le samedi 26 décembre, il
s'est noyé en rentrant au Mont.
Il
avait nom Boursin et était âgé de cinquante-cinq ans. Samedi était
son jour de sortie et de liberté, il en avait profité pour aller faire
visite à sa famille. Il ne savait sans doute pas que la mer devait
venir vers cinq heures un quart du soir, car il était à peine cinq
heures et demie, quand il s'engagea dans les grèves. La mer montait, et
l'obscurité l'ayant sans doute empéché d'apercevoir le danger, il a
continué sa route et a été submergé, sans qu'une personne ait pu
l'entendre ni lui porter secours. Le lendemain, on a trouvé son cadavre
sur la grève, à un kilomètre du Mont, en face de la ferme de
Montitier. (l’Ordre et la Liberté)
Février
1864
-
Le tirage.
-
C'est
le 15 de ce mois que commence, dans les 89 départements de l'Empire
français, la grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la
classe de 1863, nés en 1843. (l’Ordre et la
Liberté)
Février
1864 - Le Carême.
-
Voici le temps du Carême
arrivé, et les grandes solennités
de l'Église catholique qui approchent. Nous croyons devoir rappeler à
nos lecteurs que toutes les demandes d'ornements d'église peuvent se
faire directement à l'ancienne maison Biais aîné et Cie, rue
Bonaparte, 74 et 76.
-
Une fabrication importante et une vente considérable lui permettent de
fournir dans toute la France, à des prix très réduits, des ornements
d'église riches et d'un bon usage. (l’Ordre
et la Liberté)
Avril
1864 -
La Merveille. - Depuis
que l'ancienne maison centrale a été remise à l'administration des
domaines, le monument est toujours ouvert aux visiteurs.
M.
Hue, chargé de la surveillance complète, et aidé de gardiens-guides,
reçoit toutes les personnes qui se présentent, et fait visiter
l'édifice dans toutes ses parties. Il n'y a plus aucune formalité à
remplir, il n'est besoin d'aucune permission spéciale, on est admis à
toute heure, et, maintenant qu'il n'y a plus de détenus à gêner la
circulation, on peut contempler les détails de la Merveille de
l'Occident, bien mieux et bien plus à l'aise qu'auparavant.
Les
hôtels du Mont Saint-Michel sont toujours abondamment pourvus de toutes
les provisions nécessaires.
Des
appartements confortables pourraient même être mis à la disposition
des artistes qui voudraient passer là quelques jours pour étudier plus
complètement la célèbre abbaye et jouir du spectacle d'un des sites
les plus beaux que l'on puisse rencontrer.
(Extrait
de l'Avranchin, du 24 avril.)
Décembre
1864 -
Pour les artistes. -
On apprend que
de nouvelles instructions accordent aux artistes l'autorisation de passer,
dans l'antique abbaye, tout le temps qu'ils désireront, et d'y copier
toutes les parties qu'ils trouveront à leur convenance. La durée d'une
séance de visite générale, limitée en moyenne à une heure et demie,
n'existe plus pour eux. (l’Ordre et la Liberté)
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