uillet
1865 -
Qui dit la vérité. -
La
Vigie de Cherbourg
a cru devoir dernièrement informer ses lecteurs, et par ricochet les
lecteurs des journaux irréligieux de France et de Belgique, d'un fait
soi-disant scandaleux dont l'école des Sœurs de la Providence, à
Tourlaville, aurait été le théâtre.
A
en croire la Vigie,
et beaucoup d'incrédules l'ont crue sur parole, une jeune enfant de
Cherbourg, âgée de neuf ans, serait devenue folle à la suite des
mauvais traitements dont elle a été victime dans cette école
religieuse. Mise au cachot pendant la nuit, cette pauvre petite fille,
déjà vivement impressionnée par cette séquestration nocturne, aurait
été effrayée, à diverses reprises, par une des Sœurs qui pénétrait
dans le cachot, la poursuivait en poussant des cris, et la frappait
violemment, etc....
Le
lendemain, dit encore la Vigie,
les parents recevaient chez eux leur enfant dans un état complet
d'idiotisme, et, jusqu'à ce jour, tous les secours de l'art ont été
impuissants pour rendre la raison à cette malheureuse victime des Sœurs
de la Providence. La justice a été saisie de cette triste affaire.
Voilà,
certes, pour Tourlaville, non pas seulement une triste affaire, mais une
affreuse histoire, bien digne pendant de la légende des Ravalet. Et
pourtant, le croira-t-on, chaque fois que nous trouvons dans un journal
de la religion de M. Havin, quelque récit de ce genre, notre premier
mouvement n'est pas de frémir, mais d'avoir pitié de ceux qui les
inventent et de ceux qui y ajoutent foi. Mais, ici, comme le théâtre
désigné du drame n'est pas très éloigné de nous, nous avons voulu
nous rendre compte des faits, probablement fort simples, qui ont pu
motiver cette nouvelle charge à fond contre les institutions
catholiques. Et voici ce que nous avons appris :
1°
La petite fille en question est âgée de onze ans
et non pas de neuf.
2°
Elle était atteinte, avant son entrée à
l'école, d'une affection nerveuse, très guérissable, dont on la
soigne maintenant, et qui n'a aucune espèce de rapport avec l'idiotisme
ou avec la folie.
3°
Elle a été mise, par mesure disciplinaire, non
pas au cachot pendant la nuit, mais de dix heures à midi, dans un
appartement éclairé.
4°
La Sœur, chargée de la surveiller, ne l'a point
poursuivie en poussant des cris, ne l'a point frappée violemment; elle
s'est contentée ( certainement à tort ) de lui mettre la main sur la
bouche à plusieurs reprises, parce que ses cris ( quel enfant enfermé
par punition ne crie pas ? ) troublaient la classe qui était à côté.
5°
La malheureuse victime des Sœurs de la Providence est en ce
moment au bord de la mer, en raison de la maladie dont il a été
question ci-dessus, maladie qui n'affecte en aucune façon sa raison, et
qui ne paraît pas bien grave, puisqu'elle permet à la malade de faire
chaque jour deux kilomètres à pied pour aller prendre son bain.
6°
Quant à la justice, personne n'a appris qu'elle fut saisie, et
tout le monde pense que c'est fort heureux, trop heureux pour les
calomniateurs de l'école de Tourlaville.
Tels
sont les faits réduits à leur plus simple et à leur plus authentique
expression. Nous ne conseillons pas à la Vigie de les contester,
elle risquerait de trouver devant elle et contre elle ceux même qu'elle
prétend protéger. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1865 -
La foudre. -
De 1855 à 1865, on a compté en France 2 238 personnes tuées
raide par la foudre. Dans plusieurs cas, la foudre, en tombant sur des
groupes de personnes des deux sexes, a frappé particulièrement les
individus du sexe masculin, épargnant plus ou moins les personnes du
sexe féminin.
Il
existe plusieurs exemples de hêtres foudroyés, c'est donc à tort que
Maxwell a proclamé l'immunité de cet arbre, et que l'on a reproduit
cette erreur au dernier Congrès scientifique de Manchester.
En
1853, sur 34 personnes tuées par la foudre dans les champs, 15 ont
succombé sous des arbres, de 1841 à 1853, sur 107 personnes
foudroyées, 21 ont été signalées comme ayant été frappées sous
des arbres. (l’Ordre et la Liberté)
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