.. Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ENGLESQUEVILLE - la - PERCÉE

Canton de Isigny-sur-Mer

Les habitants de la commune sont des Englesquevillais, Englesquevillaises


Mai 1840   -   Nouvelle local.  -   Le 24 avril, sur les neuf heures du soir environ, deux voleurs se sont introduits dans l'écurie du sieur Lenoir, fermier à Englesqueville, ils ont enlevé un coffre en bois appartenant au sieur Jacques Herbo, domestique, dans lequel était renfermée une somme de 50 francs 50 centimes, plus 13 chemises, 8 cravates, 2 gilets, 2 pantalons, une blouse et un porte-feuille contenant deux reconnaissances, l'une de 60 fr. et l'autre de 40 fr. Le coffre a été retrouvé dans un herbage à 200 mètres de la maison du sieur Lenoir, les malfaiteurs avaient fait sauter la serrure et enlevé tout ce qu'il contenait.

Aucun renseignement n'existe sur les auteurs de ce vol audacieux qui annonçait cependant des individus ayant connaissance de la localité. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1841   -   Assises du Calvados.  -  La session qui s'est ouverte le lundi 10 mai, est plus remarquable par le nombre que par la gravité des affaires soumises au jury. Voici l'analyse des premières accusations et condamnations prononcées :

— Guillaume Le Coustellier, à Aignerville, et Mouillard, jardinier, ont été condamnés à 7 ans de réclusion sans exposition, pour avoir commis deux vols d'argent et d'effets, l'un à Englesqueville, l'autre à Formigny, en avril et octobre 1840. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1842  -   Nouvelles locales.   -   Les événements fâcheux semblent depuis quelque temps se multiplier dans notre arrondissement.

Mercredi dernier 15 courant, vers midi, M. Duval (Gabriel), cultivateur, demeurant à Englesqueville, en voulant descendre précipitamment d'un banneau dans lequel il était avec son fils, est tombé sous la roue qui lui a écrasé la poitrine, il est mort sur le champ.

Ce fatal événement a excité dans la contrée une triste émotion, et cet estimable cultivateur a emporté les regrets de tous ceux qui l'ont connu.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Le mot varech ou wrack, dans notre pays, ne désigne pas et n'a jamais désigné une plante unique de la famille des algues : il signifie une plante, une herbe quelconque que la mer jette sur ses bords, et jadis, par extension, tous les débris qui échouaient sur les côtes. — Il était synonyme d'épave.— De là les expressions tomber en wrack, jeter en wrack, encore fort usitées aujourd'hui.

C'est à tort que M. Pilet a dit que le varech avait autre fois sa législation, mais que les lois qui régissent la matière sont tombées en désuétude. Trois ou quatre condamnations ont frappé, cette année même, en 1842, dans l'arrondissement de Caen, des individus qui y avaient contrevenu.

Le droit de recueillir le varech appartient au premier occupant, le droit de récolter les algues qui croissent sur les roches et que sans doute, par analogie, on appelle aussi varech, appartient généralement aux communes sur le territoire desquelles il a poussé.

Au moyen-âge il constituait un droit féodal. Nous voyons, en effet, par une charte du XIIe  siècle, conservée aux archives de la préfecture du Calvados, que Richard-Cœur-de-Lion donne aux moines de St-Etienne de Caen le port de Dives, avec un chantier pour la construction des navires auquel il ajouta le droit de wrack. L'abbesse de Sainte-Trinité de Caen jouissait aussi de ce droit dans diverses paroisses du Cotentin, notamment dans celles de Saint-Vast, de Quettehou et de Morsalines. Beaucoup d'autres seigneurs possédaient de semblables privilèges, mais il est probable que les uns et les autres de ces privilèges étaient plus ou moins restreints et que les cultivateurs riverains en étaient quittes pour abandonner aux suzerains les épaves proprement dites.

En tout cas, si ces dîmes existèrent jamais, on ne les payait plus, bien avant le XVIIe  siècle, car la Coutume de Normandie n'appelle droit de varech que le droit de s'emparer des choses jetées par la mer à terre.

L'ordonnance de la marine de 1681 organisa par son titre X du livre 4e, la coupe du varech dans les paroisses situées sur les côtes.

Les habitants des paroisses devaient s'assembler le premier dimanche du mois de janvier de chaque année, pour régler les jours auxquels devait commencer et finir la coupe des herbes marines croissant en mer à l'endroit de leur territoire.

Les habitants des communes d'Hermanville, Lion et ses hameaux, Luc, Langrune et ses hameaux, Bernières, Courseulles, Arromanches, Tracy, Manvieux , Fontenailles, Longues, Marigny, Commes et ses hameaux, Port-en-Bessin, Huppain, Villers, Ste-Honorine-des-Pertes, Colleville et St-Laurent, pourront faire ladite coupe pendant trente jours, qui seront choisis entre le troisième jour avant la pleine lune de mars, et le troisième jour après la pleine lune d'avril. Ceux des communes de Vierville, St-Pierre-du-Mont, Englesqueville et Grandcamp, pourront faire la coupe des dites herbes, pendant trente jours. à compter du 1er du 15 mars jusqu'au 15 avril suivant.

-  Les conseils municipaux desdites communes, s'assembleront le 11 ventôse prochain, sur la convocation des maires, pour faire ledit choix, auquel il sera procédé les années suivantes,  à la session fixée au i5 pluviôse par les lois du 28 pluviôse an VIII.

-  La coupe ou récolte desdites herbes sera faite à la main, avec un couteau ou faucille. Il est défendu de la faire d'une autre manière, et d'arracher lesdites herbes avec la main ou avec  des râteaux et autres instruments qui puissent les déraciner, la peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en cas de récidive.

-  Ceux qui ne seront point habitants des communes dénommées en l'art. II, ne pourront y faire la coupe desdites herbes de Mer, pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce puisse être, à peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en en cas de récidive.

-  Il est également permis à toutes personnes de prendre indifféremment, en tous temps et en tous lieux, lesdites herbes détachées des rochers par l'agitation de la mer et jetées à la côte par le flot, et de les transporter où bon leur semblera, soit pour être employées à l'engrais des terres ou à faire de la soude. Il est défendu de les y troubler ni inquiéter, quand bien même ceux qui enlèveraient ces herbes les auraient prises sur d'autres territoires que le leur, à peine contre les contrevenants , de cinquante livres d'amende.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Cour d’Assises du Calvados.   -    Le nommé Ravenel, accusé de vol commis, a l'aide d'effraction, au préjudice d'un sieur Lambert, cultivateur à Englesqueville, et d'une dame veuve Lambert, comparaissait sur le banc des accusés, en compagnie d'une femme Leroy, comme complice d'avoir acheté les objets volés.

Déclarés coupables par le jury, ils ont été l'un et l'autre condamnés en 6 ans de travaux forcés. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   A compter du 1er mars courant, les communes d'Englesqueville, Asnières, Canchy, Longueville et Deux-Jumeaux, sont passées de l'arrondissement postal du bureau d'Isigny, dans celui de Formigny. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  Un vol domestique a été commis, ces jours derniers en la commune d'Englesqueville. Le nommé Georges Gillette , de Vay (Manche), domestique, prévenu de ce délit, a été arrêté, par le garde-champêtre de la commune, et remis ensuite entre les mains de la justice. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  A quelques jours d'un froid très piquant ( le 10 et le 11 le thermomètre s'était abaissé à 7 et 9 degrés au-dessous de zéro ), vient de succéder une température plus en rapport avec la saison, depuis trois jours, une douce chaleur répandue dans l'atmosphère nous a donné un avant goût des bienfaits du printemps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  Un remède certain contre les cors, oignons, durillons, oeils de perdrix, c'est le « Topique Saissac », il enlève la douleur de suite et détruit la racine en peu de jours.

  Dépôt à Bayeux chez M. Doullys, pharmacien. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847  -  Nouvelles locales.   -   On nous écrit : L'apparence de la récolte est magnifique, nos blés, que l'on commence à couper, sont tels que de mémoire d'homme, on ne se rappelle pas en avoir vu de plus beaux.

Les seigles sont déjà récoltés et quelques pièces ont fourni en poids le double des années ordinaires dans la même surface de culture. Nos pommiers sont aussi chargés de fruits et leurs branches ploient sous le poids. Tout nous annonce une année qui marquera pour son abondance et sa fertilité. (source : Journal de Honfleur)  

 

Mai 1848  -  Nouvelles diverses.    -   M. le maire d'Isigny a fait saisir et jeter à la rivière environ 25 kilogrammes de viande corrompue, exposée en vente par le sieur Jacques Quantaine, boucher à Englesqueville, le 10 de ce mois. (source Journal de Honfleur)

 

Mai 1848  -  Nouvelles diverses.    -   L'ordre est donné d'armer le littoral du département de la Seine-Inférieure.

— On dit que des dispositions analogues à la mesure qui précède sont prises aussi pour le Calvados. (source Journal de Honfleur)

 

Juin 1852   -  Nouvelles locales.   -   Le 17 de ce mois, on a arrêté, à Englesqueville, le sieur L. B…..., propriétaire, ce qui ne gâte rien, et sorcier, ce qui a gâté tout. Pénétré de cette sentence populaire : nul n’est prophète en son pays, l'adroit L. B…... exerçait son art parmi les bons habitants de la Manche, aux environs de Carentan. C'était surtout pour les maladies jetées sur les bestiaux que sa science était infaillible.

Au bout de quelques jours, et après de puissantes conjurations, il évoquait l'ombre de celui qui avait mis le sort, et dont l'image venait se reproduire dans une glace aux yeux ébahis du brave client.

Il est malheureux que la justice, dont l'incrédulité est notoire, ait mis ainsi cette lumière sous le boisseau. Mais ce ne sera le qu'une courte épreuve sans doute, et les gens du pays de Carentan espèrent bien que le sieur L. B…..., qui a emporté sa science avec lui, a un secret pour endormir ses gardiens et faire tomber les verrous. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -    A l'occasion de la fête de l'Empereur.   -   L'administration départementale n'a pas oublié non plus l'institution des gardes champêtres. Elle a voulu récompenser les bons services de quelques-uns d'entre eux, en leur accordant des gratifications, sur le crédit de cinq cents francs ouvert pour cet objet au budget départemental.

Au nombre des gardes-champêtres qui ont participé à cette distribution, nous trouvons : MM. Amey, à Littry, 20 fr.      Crespin, à Englesqueville, 20 fr.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 13 décembre 1854. Ont été condamnés :

 Michel Roger, journalier, demeurant à Englesqueville, en 16 fr. d'amende et à la confiscation de son fusil pour délit de chasse sans permis de chasse.

 Charles Le Grix, âgé de 41 ans, garde particulier, né à Condé-sur-Seulles, demeurant à Banville, en 50 francs d'amende, en 5 fr. de dommages-intérêts et aux dépens, pour avoir le 8 octobre dernier, en la commune de Ver, chassé dans le Bois du sieur Lair de Beauvais. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1858   -   Une arrestation.   -   Mercredi l'après-midi, la gendarmerie amenait à Bayeux un vieillard, le nommé Gabriel Binet, de la commune d'Englesqueville, que lu rumeur publique accusait d'avoir tué son neveu d'un coup, de hache, dans une rixe violente engagée entre ces deux individus. Cet homicide aurait eu lieu dans la journée de lundi dernier. Binet a été écroué à la maison d'arrêt.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1866   -   Un naufrage.   -  Vendredi 9 du courant, un naufrage a eu lieu auprès de la falaise d'Englesqueville.Le « Lougre » G.-B., capitaine Migné, du port de Nantes, allant de Dunkerque à Brest avec un chargement de 70 tonneaux de charbon, a été jeté à la côte.

L'équipage était de 4 hommes. L'un des matelots, le sieur Cosson Louis Alexandre, âgé de 37 ans, né à Noirmoutier, a été enlevé par un coup de vent à deux lieues en mer, en face de Grandcamp. Toute tentative de sauvetage était impossible vu l'état de la mer et la violence du vent.

Le « Lougre », à la suite de ce triste accident, a été entraîné par les courants, et, comme le vent soufflait vers la grève, il est allé s'échouer à un kilomètre environ du sémaphore, au pied de la falaise qui mesure en cet endroit 35 mètres de hauteur.

On espère pouvoir, à la grande marée du 16 mars, retirer ce navire qui se trouve dans de bonnes conditions de sauvetage. Des ouvriers sont occupés à le décharger. Aucune avarie n'a été signalée jusqu'à ce moment.

Le capitaine et les deux hommes d'équipage ont été recueillis par les employés du sémaphore. Ils ont reçu de la part des habitants d'Englesqueville tous les soins désirables.

Mars 1866   -   La récolte du varech.   -   Mercredi dernier, plusieurs journalier étaient occupés à la récolte du varech devant la commune d'Englesqueville, lorsque deux de ces hommes qui se trouvaient sous les falaises pour donner les paquets, voulurent par intrépidité et sans tenir compte des observations qui leur étaient faites, continuer leur travail malgré la marée montante. Aussi il ne tardèrent pas à se trouver cernés entre la mer et les falaises fort hautes en cet endroit.

Ils auraient-ils inévitablement péri, si fort heureusement une petite éminence de rochers ne se fut trouver alors portée pour leur servir de lieu de refuge contre les flots.

Ils en ont été quittes pour la peur et le désagrément de rester exposés à un vent glacial pendant près de cinq heures, afin d'attendre que la marée descendante leur permit  d'abandonner leur critique position.

La leçon profitera à ces fanfarons, et leur apprendra que l'intrépidité, toute bonne qu'elle soit, a ses limites.

 

Juin 1866   -   Des récompenses.   -   M. Tillet Émile, perruquier à Port-en-Bessin, vient d'obtenir une médaille d'argent (2ème classe), pour avoir sauvé un enfant le 23 février dernier.

Une autre médaille d'honneur en argent (2ème classe) a été décernée à M. Picot Auguste, chef guetteur, pour sa belle conduite à l'occasion d'un naufrage à Englesqueville, le 9 mars  1866.  

 

Avril 1869   -   Découverte d’un cadavre.    -   Jeudi 1er avril, vers 4 heures du soir, le cadavre d'un inconnu, paraissant âgé d'une quinzaine d'années, a été trouvé sur la plage d'Englesqueville.

Cet individu, dont l'identité n'a pu être établie, se sera probablement noyé lors de la dernière tempête.  

 

Juillet 1875   -   Récoltes.  -  Malgré la persistance du mauvais temps, les nouvelles des récoltes en blé, reçues par le gouvernement, sont, en général, meilleures. 

— En Normandie, la plupart des foins sont avariés, les regains ont très belle apparence. Les colzas, qui promettaient beaucoup, souffrent, ils sont coupés, mais il est difficile de les battre. Sous l'action de la pluie et du vent, ils s'égrènent et germent. Les pommiers promettent. 

 

Juillet 1875   -   Suicide.  -  Dimanche dernier, vers huit heures du matin, le nommé Isidore Martin, âgé de 60 ans, berger, domicilié à Englesqueville, a été trouvé mort dans un champ de blé situé sur le territoire de ladite commune. La levée et la constatation du cadavre ont fait connaître que ledit Martin s'était donné volontairement la mort en se coupant la gorge avec un rasoir. On attribue la cause de ce suicide à un accès d'aliénation mentale.  

 

Octobre 1878   -  Instruction.  -  Une subvention de 1 200 fr. a été accordée à Arromanches, et une de 200 fr. à Englesqueville, pour le service de la gratuité en 1878.  

 

Août 1879  -  Année scolaire 1878-1879.  -  Le département du Calvados, d'une population de 450 220 habitants, compte 764 communes possédant 1 019 écoles primaires, publiques ou libres, et 25 salles d'asile. 5 écoles enfantine sont été créées en 1878. La rentrée prochaine en verra sans doute ouvrir de nouvelles.

Écoles primaires : 598 communes possèdent au moins une école publique ; 152, sont réunies légalement pour l'entretien d'une école publique ; 6 ont une école libre tenant lieu d'école publique ; 6 ont une école spéciale libre tenant lieu d'école spéciale publique ; 2 sont dépourvues d'écoles.

Ces 2 communes sont : Le Manoir (205 hab.), et Vienne (214 hab.).

Des projets de construction sont à l'étude. Si l'on jette un coup d’œil à ce rapport, on voit que 15 communes réunies présentent un effectif de 5 à 700 habitants et que leurs classes reçoivent de 50 à 80 élèves des deux sexes. Le dédoublement de l'école mixte serait nécessaire.

88 communes du département, tout en ayant une population quelquefois inférieure à 500 habitants, ont été soucieuses des intérêts de leurs enfants pour établir 2 écoles spéciales, dans 66 chefs lieux scolaires.

Sur 1 019 écoles primaires, 901 sont publiques et 118 sont libres.

Si on les considère au point de vue de leur nature on a : Écoles publiques. 314 spéciales aux garçons ; 287 spéciales aux filles ; 300 mixtes Écoles libres ; 12 spéciales aux garçons ; 96 spéciales aux filles ; 10 mixtes.

130 écoles mixtes sont confiées à des instituteurs et 180 à des institutrices.

On peut encore classer ces écoles en : 697 écoles laïques publiques ; 40 écoles laïques libres ; 204 écoles congréganistes publiques ; 78 écoles congréganistes libres.

 

Octobre 1888  -  La foudre.  -  Samedi soir, la foudre est tombée sur| l'église d'Englesqueville (ou en Auge ? pas d'indication). Le fluide a d'abord frappé le haut de la tour, là il s'est divisé en deux : une partie est entrée dans le chœur et a démoli un pan de muraille qui masquait une ancienne porte dont on ignorait complètement l'existence. Du même coup, elle a culbuté et mis en pièces deux stalles adossées à ce mur. L'autre partie du fluide, suivant la toiture de la nef, a pénétré dans cette partie de l'église et s'est attaquée à deux petits autels latéraux, dont elle a enlevé toutes les dorures et brisé les bocaux qui se trouvaient sur ces autels. Le clocher a été fortement éprouvé, de grosses pierres en ont été arrachées,  quelques-unes, pesant de 20 à 25 kilos, ont été lancées à une distance d'au moins 40 mètres.  

 

Avril 1891  -  Abandon d’enfant.  -  Une servante d'Englesqueville, arrondissement de Bayeux, est soupçonnée d'avoir égaré intentionnellement son enfant. 

 

Décembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -  Georges Gouet, 48 ans, journalier à Englesqueville, 2 mois et 50 fr., coups à sa femme, dont il est séparé, et injures au garde champêtre. 

— François Toquet, 22 ans ; Léopold Cottard, 21 ans, et Ferdinand Cottard, 19 ans, journaliers à la Cambe : Toquet, 4 mois et la relégation ; les frères Cottard, 2 mois chacun (Loi B.), vol au préjudice de plusieurs pécheurs d'Isigny. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1895  -  Nourrice imprudente punie.   -  La nommée Victoire Lefournier, veuve Langlois, 62 ans, nourrice à Englesqueville, a été poursuivie pour avoir, par imprudence, occasionné la mort d'un enfant de 21 mois. Ce pauvre bébé a succombé aux suites de graves brûlures après quatre semaines d'horribles souffrances. Le tribunal de Bayeux a infligé huit jours de prison à cette nourrice. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1895  -  Noyée.   -   Mardi de la semaine dernière le cadavre d'une femme inconnue, paraissant âgée d'une soixantaine d'années, a été découvert sur la plage, à Englesqueville, non loin d'Isigny. Ce cadavre paraissait être celui d’une pêcheuse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Nouvelle question : A qui le cheval ?….  -  Deux habitants d'Englesqueville, canton d'Isigny, sont en discussion au sujet d'un cheval qui a été prêté, selon le premier possesseur, donné, au dire de celui qui l'a remis en bon état, car il faut dire, quand il a été prêté ou donné, le cheval n'avait aucune valeur. Les deux copains s'en servaient à tour de rôle, et, l'animal s'étant retrouvé en bon état, celui qui l'avait prêté ou donné voulut le reprendre tout à fait et fut le chercher, la nuit, dans l'herbage du détenteur. La justice va être appelée à trancher cette nouvelle question : A qui le cheval ? (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1896  -  Tribunal de Bayeux.  -  Victorine Lévêque, 52 ans, journalière à Cricqueville-sur-Mer, 4 mois et Louise Lévêque, femme Jeannette, 29 ans, 2 mois, vols à Cricqueville.

— Angeline Marie, femme Mahier, 29 ans, servante à Englesqueville, s'était louée à une dame Petit Dulongpré, qui lui a versé 12 fr. de vin, à un sieur Pain, cultivateur à Longueville, qui lui a donné 11 fr., enfin, au sieur Mouillard, cultivateur à Grandcamp, qui lui a remis 15 fr., mais elle ne s'est pas présentée chez ces personnes, 15 jours.

— Jules Yvon, 36 ans, et Jean Dupont, 37 ans, vol de cidre chez le maire de Montfiquet, chacun 6 Jours de prison.

— Victor Perrier, 29 ans, bris de clôture chez le sieur Chouquard, restaurateur à Bayeux, 2 mois

— Aimé Victoire, 25 ans, journalier à Caenchy, vol de cages à pommiers au sieur Hébert. 15 jours.

— Alfred Mahier, coups à la dame Marie, demeurant à Caenchy, 2 mois.

— Léon Gouet, 27 ans, journalier à Geffosses-Fontenay, vol de deux chiens au sieur Ravenel, 1 mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1896  -  Une fille qui promet.  -  Baziline Lechauve, 15 ans, était petite servante chez l'institutrice d'Englesqueville. S'étant aperçue de certains, détournements, elle la renvoya. La malle de la fillette fut ouverte, mais aussitôt la voleuse s'empara, d'une robe et la glissa dans les paquets visités.

Elle a essayé de faire croire que c'était sa maîtresse qui avait caché exprès la robe en question dans sa malle afin de la faire condamner. Ce système de défense ne lui a pas réussi, mais, à cause de son jeune âge, elle n'a été condamnée qu'à un mois avec la loi Bérenger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Fils dénaturé.   -   Le sieur Clément Bellenger, 66 ans, était occupé à l'amoncellement d'un tas de fumier, dans sa propriété, à Englesqueville, canton de Trévières, lorsque son fils, Léon Bellenger, 30 ans, se trouvant en état complet d'ivresse, survint et chercha querelle à son père, qu'il frappa, puis, s'acharnant sur lui, à coups de talons de bottes, il le défigura de telle sorte que le sieur Bellenger père a actuellement le visage tout tuméfié et que son état inspire d'assez graves inquiétudes. Ce fils dénaturé a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Qu’est-ce qu’ils ont dans la boussole.  -    Maître Aristide Painparé, le maire d'Englesqueville, canton d'Isigny, voulant, comme son collègue de Luc, interdire les processions, prit un arrêté. Mais M. Painparé, n'ayant pas mis ses besicles, au lieu de s'appuyer sur l'article 98 de la loi de 1884, avait visé l’article 97 relatif au transport des personnes décédées. Or, pour, se conformer à l'arrêté de M. Painparé, le curé, quand une inhumation avait lieu, se rendait en particulier à la maison mortuaire, y récitait les prières de la levée du corps et revenait ensuite, seul, à l'église où il attendait le cortège pour recevoir le corps à l'entrée du cimetière. 

Mauvaise affaire, car si Martin perdit son âne pour un point, le maire d'Énglesqueville, pour un chiffre, a perdu la confiance de ses administrés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  Tentative de meurtre.  -  Un individu se présentait vendredi chez, la veuve Lemarquand. 78 ans, débitante à Englesqueville, canton d'isigny. Après l'avoir saisie à la  gorge et terrassée, il allait lui faire un mauvais parti, quand des voisins, accourus aux cris de la victime, ont forcé l'assassin à prendre la fuite, en abandonnant sa casquette sur le lieu de l'attentat. On soupçonne de ce crime le nommé René Gouet, 21 ans, journalier à Englesqueville. II a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   Tapageur peu commode.  -  Au cours d'une dispute avec sa femme, à Saint-Lô où il était allé, le sieur Auguste Lechaffetois, maçon à Englesqueville, près Isigny, brisa, en se débattant, une glace d'un magasin de mercerie. Comme il était ivre, il fut arrêté, mais il aggrava son cas en frappant violemment le commissaire de police.

Lechaffetois a été condamné à six jours et à 5 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

   Château d'Englesqueville-la-Percée

La Tourelle Est 

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