1er Décembre 2024 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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ENGLESQUEVILLE - la - PERCÉE |
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Canton de Isigny-sur-Mer |
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— Le sieur Dringot, boucher à Englesqueville, allait au marché de Bayeux, monté sur sa voiture chargée de viande, lorsque son cheval partit au galop. Le sieur Dringot, perdant l'équilibre, tomba et les roues lui passèrent sur le corps. Le
malheureux est mort après vingt-quatre heures de terribles souffrances,
il était âgé de 36 ans et laisse une femme et trois enfants.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1904 - Méchancetés. - Le sieur Auguste Paimparey, propriétaire à Englesqueville, canton d'Isigny, a trouvé, dans le parc où elle était au pacage, son ânesse portant à l'épaule gauche une blessure assez profonde. —
A Genneville, près Honfleur, on
a empoisonné un chien de chasse, estimé
150 fr., appartenant au sieur Alexis Foucu, charpentier. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai 1917 - Un de moins ! - Un brave poilu, M. Léopold Tlllard, en permission à Englesqueville, ayant appris qu'un sanglier ravageait la commune, s'est mis à sa poursuite et l'a abattu de deux coups de fusil. L'animal, qui pesait 110 livres, a été tiré de fort près, au sommet de la falaise, que son corps dégringola.
Juin
1917
- Le temps qu’il
fait. -
Pendant
deux nuits
consécutives, les éclairs, le tonnerre et la pluie ont fait rage. Ces
grands bals d'eau ne valent pas une bonne petite pluie régulière, mais
la végétation
s'en trouve bien quand même. Souhaitons, cependant, que leur violence
n'ait pas causé la chute prématurée des fleurs dont les arbres à
fruits sont couverts. Janvier
1923 -
Beaucher, l’assassin d’Englesqueville est condamné
à mort. - Le
4 septembre dernier, un drame sanglant se déroulait à quelque distance
de la halte d’Englesqueville, dans les herbages qui bordent
la voie. Au
cours de la matinée, un cycliste, le jeune Louis Beaucher, domestique à
Saint-Pierre-du-Mont, confiait sa machine à la receveuse de a halte qui
la remisa dans les locaux dont elle a la garde. Beaucher avait un fusil de
chasse et une cartouchière bien garnie. Il déclara à l'employée que
son patron, M. Marie, maire de Saint-Pierre-du-Mont, l'avait autorisé à
se rendre chez sa mère a Vierville. En réalité, c'était à-une
partie de braconnage que le domestique voulait passer son dimanche. Il
s'engagea dans un chemin de culture
le long des falaises. Une
rencontre imprévue devait donner le change à ses projets de chasse. Dans
un herbage, voisin,. Beaucher aperçut en train de traire des vaches, une
jeune fille qu'il connaissait, la nommée Margueritte Marie, au service de
M. Legrand, cultivateur à Englesqueville. Il
se dirigea vers elle et, après quelques propos banals, lui fit des
propositions qu'elle repoussa avec fermeté.
Que
se passa-t-il ensuite ? Au cours de l'Instruction, Beaucher a prétendu
que la jeune fille finit par céder à ses sollicitations. Quelques
instants après, la domestique cherchait Craignant
sans doute d'être dénoncé par sa victime, Beaucher tira sur elle
à 20 mètres de distance. La domestique, atteinte par les plombs, tomba,
et sa cruche, à lait qu'elle portait sur son épaule avait été
également criblée par les projectiles.
La malheureuse se releva en poussant un grand cri. Aussitôt une
nouvelle décharge l'atteignit en pleine poitrine.
La blessée eut encore la force de franchir une barrière et elle
alla s'effondrer à une trentaine de mètres, pour ne plus se relever.
Elle rendit le dernier soupir dans les bras
d'une femme Marie, accourue à ses appels. Son
crime accompli, Beaucher rentra à bicyclette chez son patron et reprit
son travail sans trahir la plus légère émotion. Arrêté
le lendemain, le meurtrier reconnut son crime. Il avait tué dans
l'appréhension que sa victime ne le dénonçât. M.
le docteur Dielz, médecin légiste, qui a procédé à l'autopsie du
cadavre, a constaté la présence sur la face postérieure du Corps, de
107 blessures produites par des grains de plomb et de 17 sur d'autres
partie du corps. Le praticien déclare que la mort résulte d'une
inondation sanguine de la cavité thoracique provenant de blessures au
poumon. Le médecin légiste ajoute que Beaucher se livra à d'odieuses
violences sur la personne de Margueritte Marie. L'accusé
est pupille de l'Assistance publique. Sa réputation est mauvaises, ses mœurs
sont déplorables. De plus, il est paresseux et sournois. Les
débats C'est
une des pages les plus dramatiques de Guy de Maupassant que font revivre
sous nos yeux les témoins du Bocage Normand appelés à la barre pour
éclairer la justice sur ce tragique assassinat, et les pièces à
conviction qui sont là rassemblées sur la petite table du greffe, en
face du meurtrier au visage blême, matérialisent avec une réalité
saisissante la scène horrible qui s'est déroulée le 4 septembre dernier
entre les haies de l'Herbage des Barreaux. Voici
la rustique « channe » de cuivre, la cruche à lait criblée par
les plombs du chasseur homicide ; voici le fusil instrument du crime, la
cartouchière toute neuve de Beaucher, et voici la chemise
ensanglantée de l'infortunée domestique.
L'auteur
de l'attentat est un robuste gaillard à l'encolure puissante, au regard
fuyant et hypocrite. Sous l'eau dormante de ce regard amorphe et sans
expression définie, aucune passion, aucune sensibilité, pas un éclair
d'émotion. Pendant toute la durée des débats, les paupières du
misérable sont restées sèches ; le regret n'a pu pénétrer cette
nature bestiale, cuirassée contre tous les remords. Dans
la voiture qui le conduisait à la gendarmerie d'Isigny, après le
meurtre, Beaucher voyant ses gardiens allumer une cigarette, prit la
liberté de sortir son étui et de leur demander du eu. « Je
n'en ai pas grillé une depuis, hier matin », dit-il au brigadier,
surpris d'un tel cynisme. Au
cours de l'interrogatoire, Beaucher, qui a un peu perdu de sa morgue,
répond par monosyllabes et d'une voix éteinte. Il prétend, à l’encontre,
de tous les témoignages, qu'il connaissait sa victime, Marguerite Marie.
Cette allégation a été réfutée avant sa mort par la malheureuse
domestique elle-même qui, quelques instants avant le drame, signalait à
ses patrons la présence du rôdeur :
Tous
les voisins du reste viennent certifier que Beaucher était un inconnu
dans le village. A l'âge de 18 ans, la jeune servante s'était laissé
circonvenir par un séducteur. Elle devint mère d'un enfant qu'elle
entoura de soins dévoués ; mais elle racheta cette faute par une
conduite exemplaire. Après avoir connu l'amertume des lendemains d'amour,
Marguerite
Marie devait étonner, son entourage par l'austérité de ses
mœurs. Ces témoignages prouvent suffisamment que l'assassin, en abusant
de la pauvre fille, n'est arrivé à ses fins qu'en recourant aux
violences et aux menaces. Après une éloquente plaidoirie de Maître Richard, le jury écarte les circonstances atténuantes, Beaucher est condamne à la peine de mort.
Mars 1923 - L’avant dernière chance. - Le pourvoi de Louis Baucher, l'assassin de la servante de ferme d'Englesqueville, Mlle Marguerite Marie, condamné à mort par la Cour d'assises du Calvados le mois dernier, a été rejeté par la Cour de Cassation. Le
condamné ne peut plus espérer qu'en la clémence présidentielle.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1925 - Entre sœurs. - Mme Louis Gouhier, 36 ans, cultivatrice à Englesqueville, s'étant rendue le 5 janvier chez sa demi-sœur, Mme Vve Fernand Yver, 38 ans, cultivatrice, pour lui réclamer divers objets lui appartenant, une discussion éclata. Tout à coup la veuve Yver se précipita sur sa sœur, la jeta à terre, s'empara d'une chaise et l'en frappa violemment. La tirant ensuite par les cheveux elle la mit dehors. Mme
Gouhier, qui a été assez sérieusement atteinte et a dû s'aliter, a
porté plainte à la gendarmerie. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1929 -
Cochons disparus. -
M. Léon Brion fils, cultivateur à Englesqueville-la-Percée, se
trouvait sur la place du marché de Littry, à l'effet d'y vendre trois
" Messieurs de sée". M. Brion en demanda 1.675 francs, mais
n'en trouva que 1.500 francs. Ne trouvant pas l'offre suffisante notre
vendeur préféra les ramener chez lui. La faim se faisant sentir,
M. Brion, après avoir attaché ses porcs à des anneaux se rendit
chez M. Michel, restaurateur. Mais
cruelle déception, à son retour les cochons avaient disparu. Les
premières recherches faites furent abord inutiles, et M. Brion
désespérait de pouvoir retrouver ses élèves lorsqu'il fut prévenu que
c’était par erreur qu'ils avaient été emportés par un cultivateur
qui se faisait connaître.
Avril 1932 - Découverte macabre. - A Englesqueville-la-Percée, canton d'Isigny, Mme Dadore a trouvé noyée, dans une mare de la ferme de M. Hamon, la nommée Marie Houyvet, 51 ans, originaire de Gatteville (Manche). Il semble que la mort ait été accidentelle. La victime, qui se livrait à la boisson, a dû glisser en allant puiser de l'eau car un seau a été trouvé sous le cadavre, dans la mare profonde de 2 m. 50. (Bonhomme Normand)
Avril
1932 -
Fête remise. -
On a décidé de reporter
au 15 mai, au delà de la période électorale, la fête nationale de
Jeanne d'Arc, fixée au dimanche 8 mai. C'est donc
Septembre 1937 - La mer rejette le corps d’un baigneur de Vierville. - On a découvert non loin du sémaphore de la Percée le cadavre d'un noyé qui venait d'être rejeté sur le rivage par la mer. Il s'agit de M. Jacques Franchetti, 22 ans, de nationalité italienne, en villégiature à Trévières, qui s'était noyé accidentellement le 22 août dernier en prenant un bain sur la plage de Vierville-sur-Mer, ainsi que nous l'avons relaté. La
famille de M. Franchetti, qui habite Aubervilliers, a été prévenue par
un ami
qui villégiaturait également, à Trévières (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Un journalier est écrasé par une auto .
- M.
Gaston Crétey, 30 ans, boulanger, à La
Cambe, venait d'effectuer en auto une livraison chez M. Paris, cultivateur à
EngIesqueville-la-Percée, lorsque pour repartir, voulant reprendre la route, il dut
faire marche arrière. Alors
qu'il se trouvait à six mètres environ
de la barrière de la ferme, il sentit un choc mou à l'arrière de son véhicule.
Il descendit et constata alors qu'il venait, de renverser un piéton et que
la roue arrière droite de son auto lui était passée sur la poitrine. Il
s'agissait d'un journalier au service
de M. Paris, M. Eugène Caignon, 75 ans, que M. Crétey n'avait pas aperçu.
La
victime, qui n'avait pas perdu connaissance, fut examinée par le docteur Dubost, d'Isigny, qui ordonna son transfert à
l'hôpital de Bayeux. M. Caignon devait malheureusement succomber des suites de ses blessures. Les gendarmes d'Isigny ont procédé à l'enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)Juin 1944 - La libération. - La commune est libérée le 8 juin 1944 par les soldats américains débarqués à Omaha Beach à quelques kilomètres. Un aérodrome militaire construit par les soldats du génie a été opérationnel du 17 juin au 24 août 1944.
Janvier
1945 -
La circulation sur la R.N. 13.
- Il
est rappelé aux cyclistes empruntant la route nationale n° 13 (Cherbourg
à Paris), classée route militaire, que la circulation n’y est
tolérée qu’à leurs risques et périls.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Une mine sous marine explose.
- La
tempête qui a sévi, la semaine dernière, sur nos côtes, a provoqué
entre Vierville et Englesqueville l’explosion d’une mine
sous-marine rejetée par la mer. Sous la violence de la déflagration, la
falaise s’est écroulée sur une certaine longueur. D’autres engins en
dérive ont été signalés : l’un d’eux
s’est échoué sur la plage de Vierville sans causer d’accident.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1946 -
Pour les travaux des champs.
- Dans
le cas où il serait possible de détacher dans le sud du département une
ou plusieurs moissonneuse-batteuses qui effectueraient rapidement la
moisson sur des superficies importantes dés que la maturité des blés
serait suffisante, les agriculteurs de l’arrondissement de Falaise ayant
des
Mai 1946 - Tué par l’explosion d’un obus. - Un accident qui a coûté la vie à un ouvrier travaillant dans un dépôt de munitions exploité par la Société des Sablières et Travaux Publics de Caen, s’est produit à Englesqueville-la-Percée. MM. Aimé Lecarpentier, 26 ans, de Bazenville, et Pierre Lejoliver étaient occupés, en compagnie de prisonniers allemands, à désamorcer des obus anti-tanks. L’engin que tenait M. Lecarpentier fit explosion. Grièvement
blessé sur tout le corps, le malheureux jeune homme, malgré les soins
qui lui furent prodigués, est décèdé quelques
heures après. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juillet 1947 - Noce d’or. – Une cérémonie assez rare s’est déroulée en présence du sous-préfet de Bayeux à Englesqueville-la-Percée où l’on a célébré le même jour les noces d’or de Mme et M. Paimparey et de Mme et M. Houyvet. M.
Paimparey présida durant de longues années aux destinés de la commune .
M. Houyvet
appartint également à l’assemblée municipale : domicilié
maintenant à Surrain. Il y exerce encore les fonctions d’adjoint.
Au cours d’un vin d’honneur, M. Lepelletier, maire, présenta aux
jubilaires les compliments et les vœux de la population. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
Une grange brûle à Englesqueville-la-Percée.
– Un grave
incendie a pris naissance dans un bâtiment agricole de la ferme de M.
Michel. Les pompiers de Grandcamp et d’Isigny se sont rendus sur les
lieux. Malgré la violence du sinistre qui a dévoré la charpente et la
toiture, les sauveteurs ont réussi à sauver une importante quantité de
blé et d’avoine. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Tuée
pas un taureau. - Depuis le 7 juillet les voisins de Mme Marie-Louise Pain, 69
ans, journalière à Englesqueville-la-Percée, n'avaient pas revu
celle-ci. Dimanche,
alors qu'il se rendait dans un herbage sis au lieu-dit « Les
Épinettes », à Saint-Pierre-du-Mont, M. Françoise, journalier,
découvrit le cadavre de Mme Pain. La pauvre femme avait été attaquée par un taureau furieux appartenant à M. Coulmain, cultivateur et tuée sur le coup. (Source : Le Bonhomme Libre)
Au total, 770 l'ont été sur la terre et 432 en mer et ce à cause de l'implantation des munitions sur la grève au pied d'une falaise. |
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ENGLESQUEVILLE - L'Église |
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