15 Février 2025 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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ÉPRON |
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Canton de Caen |
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Le
médecin qui l'a examiné pense qu'il a été jeté dans cette mare au
moment de sa naissance, et qu'il a dû rester sous l'eau environ 2 jours. On est à la recherche des coupables, mais on n'a encore pu rien découvrir. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Mai 1830 - L'armée appelée en renfort pour rétablir l'ordre. - Hier 26, 4 compagnies du 4e régiment de ligne, dont nous avons annoncé le nouveau séjour dans notre pays, au moment où il allait le quitter, ont été dirigées sur Vire, 2 autres sur Falaise et 2 sur Bayeux. Ce
matin, 100 hommes du même régiment ont été répartis aux environs de
Caen, dans les 3 communes d'Hérouville-St-Clair, Eperon et Colombelles.
Ce matin aussi, 4 compagnies du bataillon du 12e de ligne qui
était en garnison à Dieppe, sont arrivées à Caen. Lundi
et mardi prochains arriveront de St-Denis et Courbevoie, le 4e
régiment d'infanterie de la garde royale, et 500 hommes du 1er régiment
de grenadiers à cheval, également de la garde. M.
le lieutenant général comte :Floissac-la-Tour, est arrivé hier ici pour
prendre le commandement de la division militaire, et diriger les troupes
envoyées dans notre pays. Nous
apprenons aussi que le bataillon de la garde royale qui a reçu l'ordre de
se rendre de Rouen dans le Calvados, est depuis hier à Lisieux. Ainsi,
indépendamment des régiments qui tenaient garnison dans nos départements,
voilà plusieurs milliers d'hommes répandus sur la surface de la Manche
et du Calvados. Notre
position est extrêmement délicate, cet appareil militaire, déployé sur
des arrondissements laborieux et industriels, où naguère régnait la sécurité
la plus profonde, et où n'ont pas cessé de régner l'ordre et le respect
dû aux lois et aux autorités, donnerait à notre pays l'aspect d'un pays
conquis, n'était la fraternité qui va promptement s'établir entre l'armée
et la population. Les
soldats répartis dans nos campagnes songeront, en entrant sous le chaume
où ils recevront un asile et qu'ils sont appelés à protéger, que tous
les Français sont solidaires du repos et du bonheur commun, ils se
souviendront qu'eux aussi ont laissé sous le chaume des familles chez
lesquelles le fléau qui désole notre contrée pouvait aussi porter la désolation,
ils tendront en signe de paix et d'union la main aux cultivateurs, qui de
leur côté verront en eux des amis secourables, et qui, grâce à leur
assistance, pourront reprendre sans crainte le cours de leurs travaux.
Unis pour la même cause, leurs efforts mutuels sauront bientôt conjurer
les tentatives criminelles, si quelques misérables osaient encore en
former, ou saisir et mettre sous le coup de l'autorité ceux qui auraient
la témérité de passer, la torche incendiaire à la main, à travers les
baïonnettes protectrices. Oui, soldats et habitants sauront comprendre leur position respective, parce que les uns seront pénétrés des égards que l'on doit au malheur, et les autres du respect que commande tout acte fait au nom de la loi et du Roi, Citoyens soldats, ou soldats citoyens, tous auront la même pensée, ramener le calme et la sécurité dans tous les lieux d'où le crime les a bannis depuis quelques mois. (Le Pilote du Calvados)
Décembre 1839 - Garde nationale. - Tous les militaires en congé, et même ceux qui n'ont plus qu'une année de service à faire, viennent de recevoir l’ordre de rejoindre leurs corps immédiatement. (Source : Le Haro, National Normand )
Juillet
1861 - M. le préfet du Calvados, accord des secours.
- Nous
avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des
communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la
demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours. Par
arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses
communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с. Voici,
par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune : Arrondissement
de Caen. Airan,
- Travaux au cimetière. 50
fr. Amayé-sur-Orne,
- Travaux au presbytère. 50
fr. Amayé-sur-Seulles,
- Travaux à l'église et au presbytère.
100 fr. Authie,
- Travaux au cimetière. 100
fr. Bonnemaison,
- Travaux à l'église et au presbytère.
100 fr. Canteloup,
- Travaux à l'église. 150
fr. Carpiquet,
- Travaux à l'église. 150
fr. Cormelles.
- Travaux d'utilité communale.
84,29 fr. Épron,
- Classement des archives municipales. 23 fr. Esquay-Notre-Dame
- Travaux an cimetière. 50
fr. Saint-Germain-la-Blanche-Herbe.
- Travaux à l'église. 150
fr. Hamars.
- Travaux à l'église. 50
fr. Landes.
- Travaux au cimetière. 50
fr. Lasson.
- Travaux à l'église. 100
fr. Loucelles.
- Travaux au cimetière et à l’église. 100
fr. Maisoncelles-sur-Ajon.
- Travaux à l'église. 50
fr.
Moult.
- Travaux au cimetière. 100
fr. Plumetot.
- Classement et installation des archives.
100 fr. Rosel.
- Travaux à l'église. 50
fr. Tournay-sur-Odon. Travaux au cimetière. 50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Avril 1864 - Chemin de fer en projet de Caen à la mer. - M. le préfet du Calvados, à la date du 14 avril, a pris l'arrêté suivant : Nous, préfet du département du Calvados, officier de l'ordre impérial de la Légion-d'Honneur, commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. - Vu la décision, en date du 7 de ce mois, par laquelle M. le ministre des travaux publics a autorisé M. Mauger (Anthime), demeurant à Douvres, à faire les études d'un chemin de fer entre Caen et la mer. - Vu l'art. 1382 du Code Napoléon, les lois des 16 septembre 1807 et 3 mai 1841. Avons arrêté : Art. 1er. M. Mauger et les agents par lui préposés sont autorisés, en exécution de la décision ministérielle indiquée ci-dessus, à pénétrer sur les propriétés privées pour étudier le meilleur tracé de la ligne en projet de Caen à la mer. Ces études s'appliqueront aux terrains situés dans les communes de Caen Venoix, Saint-Contest, Épron, Cambes, Mathieu. Anisy, Anguerny, Douvres, Luc, Langrune, Saint-Aubin-sur-Mer, Bernières et Courseulles. Art. 2. Une expédition du présent sera adressée à MM. les maires, pour être affichée aux lieux accoutumés. Une expédition sera également transmise à M. Mauger, qui devra, lui et ses agents, en justifier aux propriétaires, sur leur réquisition, en prenant envers eux, s'il est besoin, l'obligation écrite de leur payer les dommages occasionnés. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1867 -
Une malice. - Une
malice du maire...... qu'il ne portera pas en paradis. Dans une commune de
l'arrondissement de Caen, on s'est fort étonné de ne pas avoir un seul
des pompiers de l'endroit assister le 15 août aux vêpres. La
raison en est que ces messieurs, invités à dîner par leur maire, ont vu
le repas se prolonger si bien, qu'on ne leur servait le café qu'au moment
où les vêpres prenaient fin. Ce
n'est donc pas les fidèles, mais bien leur amphitryon, que M. le curé
doit accuser d'une absence insolite. Les champs de la bouilloire ont
étouffé ceux du lutrin.
Juillet
1868 -
Un accident. -
Dimanche, après vêpres, le nommé Rots, âgé de 12 ans, au
service de M. le maire d'Epron, a reçu un coup de pied d'un cheval qu'il
conduisait à l'abreuvoir. Le coup ayant porté sur la mâchoire, Rots a
eu plusieurs dents brisées.
Mai
1871 - Fait
divers.
- Des
malfaiteurs, restés jusque-là inconnus, ont coupé la queue de plusieurs
chevaux en pâturage sur le territoire des communes d'Epron et
Août
1871 -
Incendie.
- Mardi matin, vers 7 heures, un incendie s'est déclaré au
hameau de la Girafe, route de Caen à la Délivrande, chez le sieur
Gillette, restaurateur. Le
feu a pris dans une grange contiguë à la cuisine du restaurant. On
présume qu'un défaut de construction dans la cheminée a seul donné
lieu à ce sinistre. La grange renfermait l.200 gerbes de blé, 660 d'orge
et environ 900 d'avoine et de seigle, qui ont offert aux flammes un
aliment tout prêt. Le bâtiment a été détruit, ainsi qu'une écurie
qui le touchait, laquelle appartient à M. Dubois, propriétaire à
Portbail (Manche). La
compagnie de sapeurs-pompiers de Caen, prévenue aussitôt, a envoyé un
détachement et deux pompes au hameau en question. Les pompiers ont pu
préserver la maison d'habitation dont on avait préalablement
délogé tous les meubles par précaution. Le
feu, promptement circonscrit, a été éteint après une heure ou deux de
travail. On a sauvé un nombre trop petit de gerbes qui n'avaient pas
été atteintes. On estime les pertes à 1.500 fr. pour M. Dubois, et
1.500 f. pour, M. Gillette, qui est assuré. L'alarme
a été donnée par un cocher de fiacre qui, de la route, avertit le
domestique de M. Gillette et lui montra le feu qui sortait par la
cheminée, pendant que cet individu battait tranquillement du blé dans la
grange dont le toit brûlait déjà. Août
1871 -
Les impôts
- Seigneur
! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur
tout. Sur
les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger. Mais
ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en
aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on
mette un impôt sur la
teurgoule. La
teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les
petites maîtresses et les muscadins. Mes
petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les
gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,.. Et
cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de
telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd
!
Juin 1873 - Vol dans l’église. - Dans la nuit de jeudi, des malfaiteurs restés inconnus se sont introduits, à l'aide d'effraction et d'escalade, dans l'église d'Épron, près Caen, et ont emporté deux flambeaux en métal blanc plaqué argent, estimés neuf francs. La porte de communication avec la sacristie a été fracturée, ainsi qu'un coffre, une armoire et un buffet qui s'y trouvaient, mais ils ne contenaient aucune valeur. Dans la même nuit, le tronc de la petite, chapelle d'Epron a été forcé, deux chandeliers en fer ont été enlevés.
Mars 1874 - Giboulées de mars. - Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.
Mars 1874 - L'homme, la jument et l'aventure. - Dimanche, sur la route de Lébisey à Épron, un cultivateur a trouvé à hue un homme et à dià une jument. L'un et l'autre n'en pouvaient plus : la jument, d'avoir mangé ; l'homme, d'avoir bu. Tous
les deux ont été reconduits à La Cambe, lieu de leur résidence, par un
citoyen dévoué, qui ne demande qu'une chose pour récompense : C'est
qu'en semblable circonstance, on lui rende le même service.
Août
1876
-
Moissonneuses. -
Jeudi
matin, six moissonneuses de différents systèmes et une faucheuse
expédiées par des dépositaires de Paris et de Rouen, ont été expérimentées
dans une pièce de terre située à l'entrée d’Epron. Les expériences
faites, jeudi matin, sur un terrain et dans une récolte favorables, ont
très bien réussi. Pour être complètement fixés, nous
eussions désiré voir
renouveler l'expérience sur un terrain accidenté et dans une récolte
légèrement versée.
Juillet 1893 - Une partie de boisson interrompue. - Léon Lucas, 27 ans, étant momentanément au service du sieur Valette, cultivateur à Epron, invita, en l'absence de son maître, deux de ses amis à venir goûter au gros cidre de son patron. Tous les trois s'installèrent dans la cave, sans mot dire, mais, le gros bère leur montant au cerveau, ils se mirent à rire et à chanter. Le sieur Valette, surpris de ce vacarme, descendit à sa cave, et, à la vue des trois buveurs, se mit à crier : « Au voleur ». A ce cri, tous les trois essayèrent de se sauver pardessus les murs, un seul y est parvenu. Les deux autres, Lucas et son compagnon Armand Legoux, 29 ans, journalier à Epron, ont été pinces et condamnés à deux mois chacun. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1896 - Tentative de meurtre. - Le nommé Legoux, 35 ans, demeurant à Epron, s'est présenté deux fois, mercredi l'après-midi, chez le nommé Crépillet, avec lequel il est lié cependant, pour lui chercher querelle. Crépillet a pris son fusil et a tiré sur Legoux, qui a été atteint très grièvement dans l'aine. Tous les deux ne jouissent pas d'une bonne réputation. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1896 - Affaire d’Épron. - Nos lecteurs se rappellent qu'au mois de mai un nommé Legoux, 32 ans, charpentier à Épron, étant mécontent des propos tenus sur lui par une femme Debray, habitant avec le nommé Hébert, se rendit chez ce dernier pour lui faire des reproches. Effrayé, Hébert prit son fusil et ajusta Legoux pour lui faire peur. Legoux écarta l'arme et le coup partit. Legoux fut grièvement atteint au côté droit puisqu'il a dû rester près de deux mois à l'hôtel-Dieu. Legoux
n'a pas été poursuivi pour coups et blessures, mais pour blessures par
imprudence, et a été condamné à vingt jours de prison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
La rage.
- Le
chien du sieur Perrine, propriétaire à Epron, hameau de la Bijude, s'est
jeté sur la petite Charlotte Valette, dont les parents habitent hameau de
la Grâce-de-Dieu, et lui a fait de cruelles morsures au visage. Un
vétérinaire, appelé aussitôt, a constaté que le chien était enragé.
L'enfant est partie, avec sa mère, pour l'institut Pasteur. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février 1897 - Les voleurs de presbytères. - Dimanche, pendant la messe, des malfaiteurs se sont introduits par escalade et effraction dans le presbytère d'Epron. Ils ont brisé une fenêtre, défoncé une porte, fouillé tous les meubles. Mais, n'ayant pu forcer le coffre-fort, ils n'ont pris qu'une somme de 8 fr. en mauvais sous, une de 6 fr. en argent, une montre et un revolver. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1897 - Trouvaille dans un puits expliquée. - On se rappelle qu'un fusil et deux draps de lit tachés de sang ont été découverts dernièrement, à Eterville, dans un puits au sieur Gouville. Or, ces objets, d'après l'enquête faite, correspondent au signalement de deux draps et d'un fusil volés, il y a trois ans, au sieur Jean Marie, domestique à Epron. Il est donc vraisemblable que le voleur, embarrassé de son larcin, l'aura jeté dans le puits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Furetages. -
II
y avait eune fais, dans la plaine d'Caen, eune grosse fille app'lèe
Agathe, qui s'dém'nait comm' un diable dans yeun bénitier por arrangi
toutes choses an l'église d'sa paroisse. Toutes
les chapelles ly passaient par les mains, « et, dame ! faut en
conv'ni, c'hétait bien torchi ». Not'e
curé en était tout fier et l'sacristain n'en paraissait point jaloux, (
au contraire ), et por cause, comm', vos allez l'vais m'sieu. Un
jour d'grande fête, comm' not'e curai était en train d'prêchi, nos
entendit un p'tit cri dans la sacristie. Nos
cru qu'chétait l'feu qui pernait es ornements et nos y courut tous. Qui
qu'nos vit : Agathe, que t'nait à brachie l'sacristain. A
dit qu'elle avait cru que l'feu avait voulu prend'e à son surpris et qu'a
s'était j'tée d'ssus por l'éteindre. Personne
n'la cru ; l'curé non plus — car, d'pieux, Agathe n'a pas r'fichi les
pieds dans l'église. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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ÉPRON (Calvados) |
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