15 Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FONTAINE - HENRI

Canton de Creully

Les habitants de la commune sont des Fontenois et Fontenoises

Mai 1901   -   Morts subites.   -  Le sieur Louis Lahaye, 38 ans, ouvrier couvreur à St-Dèsir, près Lisieux, se sentant indisposé, demanda un peu d'eau sucrée. Quand on vint pour la lui faire prendre, le malheureux venait de mourir de l'a rupture d'un anévrisme.

— Est également mort de la rupture d'un anévrisme dans la halle au blé d'Orbec, le sieur Léonor Corneville, 78 ans, pensionnaire de l'hospice.

— La dame Jouenne, propriétaire à Fontaine-Henry, prés Creully, est morte subitement en entrant dans un herbage pour donner des soins à sa vache.

— La veuve Margueritte, 68 ans, journalière, rue du Pavillon, à Falaise, a été trouvée inanimée dans son lit. Elle avait succombé à la rupture d'un anévrisme. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Terrible accident.   -   Le sieur Albert Lebouteiller, 35 ans, ouvrier carrier, travaillait à détacher un bloc de pierre dans les carrières de Fontaine-Henry, prés Creully, lorsqu'il fut écrasé par la lourde masse. Lebouteiller était marié et père d'un enfant. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  L'impôt sur les Bicyclettes.  -  L'article 3 de la loi du 17 avril 1906 a transformé la taxe sur les vélocipèdes en impôt indirect. Complétant ces dispositions, l'article 23 de la loi de finances du 30 janvier 1907, a décidé que la perception de cet impôt serait assurée par l'apposition sur les machines de plaques renouvelables annuellement et dont le prix est fixé à 3 fr. par plaque pour les vélocipèdes ordinaires et à 12 francs par place pour les motocycles. 

L'administration des contributions indirectes, chargée de l'exécution de ces prescriptions et de la vente des plaques au public, informe les détenteurs de vélocipèdes qu'ils sont tenus de munir immédiatement (au plus tard pour le 1er mars 1907) leurs appareils de nouvelles plaques de contrôle modèle 1907, et qu'ils pourront s'en procurer en faisant connaître leur nom et leur adresse dans l'un des bureaux désignés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Étreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église ( sauf la nef ) ; Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny : Église ; Fresnes-Camilly (le) : Église ; Goustranville : Clocher de l'église ; Grainville-sur-Odon, Clocher et le chœur de l'église ; Grisy : Croix de chemin sur la route de Vendeuvres à Grisy ; Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de l'église, revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan " ; Langrune :  Église ; Lion-sur-mer : Clocher de l'église ; Lisieux : Église Saint-Pierre, Église Saint-Jacques, Maison dite " le Manoir de François 1er ", rue aux Fèves, Maison dite " le manoir de salamandre ", rue aux Fèves. Maison dite " le manoir du pâtissier ", dans l'ancienne rue Basse-boucherie .

 

Octobre 1920   -   Une chute mortelle.   -   Le chauffeur du comte d'Oilliamson, Conseiller général, à Fontaine-Henry, canton de Creully, était monté dans un noyer du parc pour abattre des noix. En redescendant, il est tombé sur les talons et s'est brisé la colonne vertébrale. 

Ce malheureux, François Poirier, 41 ans, a été tué sur le coup. Il laisse une femme et trois enfants. Il était depuis 22 ans au service du comte.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  La Cour d’Assises.  La session des Assises s'est ouverte lundi, sous la présidence de M. le conseiller Petit, assisté de MM. les conseillers Breton et Lemoigne.

Deux satyres.  -  Le nommé Catherine, 34 ans, est accusé d'avoir, à Équemauville, attenté à la pudeur d'une enfant de 13 ans, la jeune Rose Mireille. Catherine est un faible d'esprit. En raison de la nature des faits qui lui sont reprochés, le huis clos a été prononcé. La Cour l'a condamné à 2 ans de prison. — Défenseur : Me  BoiteI

— Léonce Épaule, 19 ans, né à Fontaine-Henry, est poursuivi pour s'être livré à plusieurs reprises à des actes immoraux sur ses deux sœurs, âgées de 12 et 10 ans. Epaule a passé des aveux. Un examen mental a démontré que l'inculpé, était un débile au point de vue moral et intellectuel, ce qui diminue sensiblement sa culpabilité. Il est cependant condamné à 2 ans de prison. — Défenseur: Me  A. Souron. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Les héros retrouvés.    -   La Fédération Nationale des Poilus d'Orient vient d'aviser l'Amicale des Anciens d'Orient du Calvados que, ces jours-ci, sont partis de Marseille à destination de Caen où ils devront arriver (en gare) le 7 mai à 1 h. 21, quatre cercueils contenant les restes de Legendre Eugène, sergent, 8e R. I., à Caen : Bucher Alcide, soldat, 54e R. Col., à Argences : Cussy René, soldat, 20e Es. Tr., à Fontaine-Henri : Laurent Camille, soldat, 1er R.Et., à Dives-sur-Mer.

Les familles des glorieux disparus trouveront une consolation précieuse à leur légitime douleur dans le retour de ces chères dépouilles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Aout 1923   -   A coups de battoir.   -   Au lavoir de Fontaine-Henry, canton de Creully, une violente prise de bec a eu lieu entre les femmes Epaule et Gautier. Ne sachant plus rien dire, la femme Gautier a appliqué un coup de battoir sur la tête de sa partenaire et, après l’avoir terrassée, l'a flanquée dans le lavoir. Les personnes présentes sont intervenus, un peu tard peut-être, et ont repêché la malheureuse femme qui était gravement blessée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1925  -  Accident de chasse.  -  Dimanche dernier, M. Legouix, cultivateur à Bény-sur-Mer, chassait sur le territoire de la commune de Fontaine-Henry. Alors qu'il battait un champ en bordure de la route, un gibier apparut brusquement. Épaulant, M. Legouix fit feu. Au même instant, un cri de douleur retentit le chasseur venait de blesser une dame Marie,
âgée d'une trentaine d'années, femme de chambre chez M. le comte d'Oilliamson, conseiller général de Creully.

Assez sérieusement atteinte, Mme Marie a été transportée à la clinique de la Miséricorde, à Caen, elle reçut les soins de M. le docteur André Morice.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de. 1931, à titre de subventions aux communes, pour les travaux à exécuter aux maisons d'école et pour le renouvellement des mobiliers scolaires. Un certain nombre de demandes ont été présentées. La Commission des Travaux publics propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 9.700 fr., conformément aux propositions suivantes faites par M. le Préfet :   Fontaine-Henry. — Appropriation à la maison d'école 450 fr.  

 

Septembre 1932   -   l’alcool qui tue.   -     On a découvert l'autre matin, à Fontaine-Henry, canton de Creully, le cadavre de M. Vrard, dit Dantès, 72 ans, dans la chambre qu'il occupait au centre du bourg. Il portait une fracture du crane et l'on a relevé sur les marches de l'escalier des traces de sang.

Le médecin appelé ayant refusé le permis d'inhumer, le Parquet de Caen a procédé à une enquête d'où il résulte que Vrard, alcoolique invétéré, s'était saoulé la veille au soir, et avait emmené deux camarades chez lui pour continuer à boire. Vers minuit, Vrard, ayant un besoin à satisfaire, était descendu à la lueur d'une bougie.

Peu après, les deux hommes, restés en haut, entendaient appeler, Vrard. ayant perdu l'équilibre, en remontant, était tombé dans l'escalier et, dans sa chute, la tempe avait porté sur une pièce de fer fixée au mur et servant à la fermeture de la porte d'entrée.

Ses camarades l'ont relevé, remonté dans la chambre, puis l'ont abandonné après un semblant de pansement avec de l'ouate. Le malheureux devait mourir dans la nuit.

Interrogés, les deux témoins ne se souvenaient pas de grand chose et c'est par brides que l'on a dû reconstituer ce drame de l'alcoolisme. En définitive, le Parquet a classé l'affaire, l'autopsie n'ayant pas relevé de traces de coups. (Bonhomme Normand)

 

Juin 1938   -   Une fête champêtre du P.S.F, à Fontaine-Henry.   -  Le 21 août, le Comité local de la deuxième circonscription de Caen organise sous l'égide de la fédération du Calvados une grande manifestation de solidarité avec fête champêtre, attractions diverses, etc..., dans le cadre magnifique du parc du château de Fontaine-Henry mis aimablement à la disposition du P.S.F. par son propriétaire. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   L’équipée de 3 ouvrier agricole.   -  Les Gendarmes de Creully ont été avisés par M. Fernand Gosselin, champignonniste, à Fontaine-Henry, du vol de son automobile commis au cours de la nuit dans sa cour voisine de son Habitation. Les gendarmes se sont livrés à une enquête et ont pu établir, grâce aux témoignages, que  trois, jeunes ouvriers agricoles qui avaient bu plus que de raison dans un débit du pays, s'étaient emparés de la voiture vers 23 h. 30.

Il s'agit des nommés Maurice Catherine, 33 ans ; Pierre Bricon, 23 ans, domiciliés à Thaon, et Maurice Anne, 19 ans, dont la mère habite dans la cour commune où était garé le véhicule.

Ces jeunes gens avaient projeté de se rendre à Caen pour s'y amuser et Bricon avait pris possession du volant, mais il n'avait, pas pensé, avant de partir, à vérifier le contenu du réservoir.

A environ un kilomètre de Fontaine-Henry, une panne d'essence se produisit. N'ayant pu trouver de carburant à l'endroit où ils se trouvaient, ils poussèrent la voiture sur une certaine distance et lui firent descendre une côte. Après quoi ils renoncèrent à leur expédition, d'autant plus dangereuse que Bricon ne possédait pas de permis de conduire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire  des communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme  nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un  écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est  tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.  

 

Novembre 1947  -    Fontaine-Henry va honorer ses héros.  -    Dimanche prochain, une cérémonie aura lieu à la mémoire du lieutenant Tanneguy d’Oilliamson dont nous avons relaté cet été la mort héroïque en Indochine. 

Fontaine-Henry,  célébrant ce jour-là, par anticipation la victoire de 1918, associera au souvenir de ce brave celui des autres soldats de la commune tombés au champ d’honneur.

A l’issu d’une messe célébrée à 9 h. 30, des plaques seront bénites et inaugurées à l’église et sur la place du village.

Le commandant d’Esclaibes, sous les ordres duquel le lieutenant d’Oilliamson combattit en Extrême-Orient, apportera le fanion du 2eme Régiment Étranger et remettra la Légion d’Honneur aux jeunes enfants du glorieux disparu. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un satyre.   -  Les gendarmes de Creully ont appréhendé Théophile Bohème, 47 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Fontaine-Henry, qui s'est livré à d’odieux s'agissements sur des fillettes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une servante indélicate.   -   A la suite de plusieurs vols commis au préjudice de M. Léon Faure, restaurateur à Fontaine-Henry, et de son employé, Mlle Angèle Aubrée, de Thaon, la maréchaussée a appréhendé Simone Duvalleroy, 23 ans, au service du plaignant. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Le retour des cendres d’un héros.   -    Demain samedi auront lieu à Fontaine-Henry les obsèques du lieutenant Tanneguy d'Oilliamson, du 2e R. E. I., chevalier de la Légion d'honneur, tombé glorieusement en Indochine le 28 mai 1947.

Réunion au château à 10 h. 30. (Le Bonhomme Libre)

Juin 1950   -   Le retour des cendres d’un héros.   -   Samedi dernier. en présence d'une assistance extremement nombreuse qui avait tenu à s'associer au deuil d'une famille particulièrement estimée, ont été célébrées à Fontaine-Henry les obsèques du lieutenant Tanneguy d'Oilliamson, mort au champ d'honneur en Indochine le 28 mai 1947.

Le deuil était conduit par Mme la Comtesse d'Oilliamson, sa mère ; les deux filles du disparu, ses frères et sœurs que suivaient MM. Triboulet, député ; le colonel Le Bideau et plusieurs officiers supérieurs de la subdivision de Caen : MM. Gille et Paillaud, conseillers généraux ; le colonel Corbasson, président du Souvenir français : Jacques Le Roy-Ladurie, président de l'Union des Syndicats agricoles ; Serge Goguel et Dumis, de la compagnie Scamaroni, et de nombreux maires des environs. Les cordons du poële étaient tenus par le général de Chomereau, le duc de Rohan, M. Despalières, le comte Charles de Bonvouloir, M. Georges Bouet, M. Baptiste Michot.

Dans l'église paroissiale trop petite pour contenir la foule, la messe fut dite par M. l'abbé Mahey qui donna lecture des passages d'une lettre d'un aumônier militaire relatant la fin glorieuse et chrétienne de celui qui repose désormais dans le petit cimetière, à l'ombre des frondaisons du domaine familial.

Au pied du calvaire, MM. Georges Bouet et Nedellec devaient apporter au disparu l'hommage des anciens combattants et de la population de Fontaine-Henry. Il appartint au commandant Gille d'évoquer le résistant d'élite que fut l'Aspirant F. F. I. Tanneguy d'Oilliamson. Le duc de Rohan apporta ensuite au disparu le salut de ses compagnons d'armes.

Et dans un ultime éloge qui ne fut pas le moins émouvant, le général de Chomereau conclut : « En saluant ce disparu, je salue les milliers de soldats tombés pour l'honneur des armes de la France ». Puissent la vie et la mort exemplaires du jeune héros adoucir le deuil d'une famille à laquelle nous renouvelons

l'expression de nos respectueuses condoléances. (Le Bonhomme Libre)

Retour à 1800

306   Château de Fontaine-Henri, vu des Prairies (Calvados)  

Environs de Bayeux.  -  Château de Fontaine-Henri  -  La Chapelle

87        FONTAINE-HENRI (Calvados) -  La Halte, Restaurant Jouanne

 615.   FONTAINE-HENRI (Calvados)  -  Les Carrières

617  FONTAINE-HENRY (Calvados)  

Moulin-Lieu des Moulineaux

FONTAINE-HENRY  -  Restaurant Maheu

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