15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FRESNE - CAMILLY

Canton de Creully

Les habitants de la commune de Le Fresne-Camilly sont des ....


Février 1830   -   La Cour d’Assises.   -   Le 15 septembre 1829, le sieur Pelcerf, cultivateur au Fresne-Camilly, s'aperçut que des essaims lui avaient été volés dans un jardin attenant à sa maison et clos de murs et de haies. Quelques jours après, le curé de la paroisse fut chargé par une personne de traiter pour le sieur Pelcerf du prix des essaims volés, celui-ci y consentit, mais l'affaire en resta là, et le curé lui a fait entendre depuis qu'il a été trompé lui-même.

Cependant des soupçons s'étaient élevés contre un nommé Pierre Moulin, berger, qui le jour même du vol avait été rencontré portant des ruches dont le miel coulait sur sa blouse et noyait les abeilles. Il vendit même les essaims pour trois francs à un sieur Marie, auquel il forgea au moment une histoire mensongère.

Le sieur Pelcerf, sur ces renseignements, fit venir la femme de Moulin, qui passé pour une très honnête femme, et quelques jours après elle lui apporta 20 fr. à compte sur la somme qu'elle convint de payer, encore bien que son mari protestât de son innocence.

Le ministère public ayant connu cette affaire dirigea des poursuites, pendant lesquelles un vol de moutons vint aggraver la position de Moulin. Il fut reconnu que douze mouton, qu'avait perdu le sieur Helain, cultivateur à Caen, avaient été enlevés par Moulin, et retrouvés partie à Bayeux, ou le garde champêtre les avait saisis en délit, partie à St-Léger.

Malgré les dénégations de Moulin, le jury convaincu de sa culpabilité, en a prié la déclaration avec celle des circonstances

aggravantes de nuit, escalade et maison habitée. En conséquence Moulin a été condamné à 6 années de travaux forcés.  (Le Pilote du Calvados)

 

Juillet 1831    -   Tragédie au Fresne-Camilly : deux hommes asphyxiés dans un puits.   -    Mercredi dernier, un événement déplorable est arrivé dans la commune du Fresne-Camilly. Des ouvriers creusaient, sur la propriété de M. Pelcerf, un puits arrive à 8o pieds environ de profondeur, lorsque mardi ils s'aperçurent qu'il s'échappait des dernières couches du terrain crayeux dans lequel ils travaillaient, des exhalaisons méphitiques, ils furent forcés de suspendre leur ouvrage.

Le lendemain, M. Pelcerf voulut descendre dans le puits pour visiter l'état du travail et s'assurer si l'odeur était aussi forte que la veille, il eut l'imprudence de ne pas désinfecter auparavant le lieu en y jetant un corps enflammé et l'imprudence plus grande encore de ne pas s'attacher à la corde qui servait à le descendre. Il ne tarda pas à demander qu'on le remontât, mais arrivé à une certaine hauteur, il se trouva asphyxié, et retomba dans le fond, un de ses voisins accourut pour lui prêter secours, et s'empressa de descendre aussi imprudemment que lui, et comme lui se trouva asphyxié. Personne n'osa plus se risquer, et l'on tenta de relever les deux malheureux avec des crocs. On n'y parvint qu'au bout de deux heures, il était beaucoup trop tard, et tous les efforts faits pour les rappeler à la vie ont été inutiles.

M. Pelcerf était célibataire, jouissant d'une fortune aisée, dont il consacrait une partie à secourir en secret les malheureux avant même qu'ils réclamassent sa bienfaisance, il était aimé et estimé de tous ses concitoyens, dont il emporte les regrets sincères, les pauvres perdent en lui un protecteur. Le malheureux qui a péri près de lui victime de son dévouement, est un père de famille sans fortune.

Si cet événement, résultat d'une haute imprudence, fût arrivé dans une ville, l'usage prompt du chlore eut pu en prévenir les tristes conséquences, toutefois, comme il arrive fréquemment que dans les mines ou carrières il s'exhale de la terre des gaz délétères, nous croyons utile de faire connaître les précautions à prendre contre l'infection ou les moyens de porter secours aux asphyxies.

Nous présenterons sur ce point dans un prochain numéro quelques instructions qu'on doit souhaiter de voir se répandre. En attendant nous recommandons dès à présent d'attacher toujours à la corde les personnes que l'on descend dans le lieu infecté, afin qu'on puisse les retirer si leurs forces les abandonnent. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Présidence de M. le conseiller Bouffey. —  Audience du 17 mai 1852.

— Le 9 avril dernier, vers six heures du soir, les sieurs Geffroy et Cousin revenaient de Caen, sur la route du Fresne-Camilly, en conduisant quatre vaches. Un nommé Scelles, de cette commune, marchait derrière eux. Bientôt un des animaux s'écarta et gagna un sillon de terre labourée que Scelles a prétendu appartenir à sa tante. Une altercation s'en suivit, dans laquelle tous les torts furent du coté de Scelles.

Celui-ci resta alors un moment en arrière pour réfléchir, puis il devança les sieurs Geffroy et Cousin lorsqu'ils étaient près d'arriver au Fresne-Camilly. Arrivé dans le bourg, il se plaignit d'eux, et manifesta l'intention de leur faire un mauvais parti. S'armant d'un manche de balai, il alla s'embusquer, dans un lieu où il ne pouvait être aperçu des personnes qui passaient sur la route, et attendit ainsi les sieurs Cousin et Geffroy. Lorsque ceux-ci furent arrivés, il porta un violent coup de bâton sur la tête du sieur Geffroy, qu'il étendit par terre, et il se disposait à frapper aussi le sieur Cousin, lorsqu'une femme l'en empêcha.

Douze heures après, le sieur Geffroy expirait par suite du coup qu'il avait reçu.

Scelles est dès lors accusé d'avoir volontairement, avec préméditation et de guet-apens, porté au sieur Geffroy un coup qui, quoique donné sans intention d'occasionner la mort, l'a cependant entraînée.

Le jury a repoussé la question subsidiaire d'excuses qui lui avait été posée, mais il a admis des circonstances atténuantes. En conséquence, l'accusé n'a été condamné qu'à 5 ans d'emprisonnement.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1857   -  Un vol.   -   Le 1er novembre, pendant la grand'messe, un vol à l'aide d'escalade et d'effraction, a eu lieu au Fresne-Camilly (canton de Creully). Les voleurs se sont introduits en escaladant le mur du jardin et en forçant la fenêtre, dans la maison de M. Rochin (Pierre), propriétaire, ils ont ouvert deux armoires où les clefs étaient restées, ont répandu tout le linge à terre, et se sont emparés d'une épingle en or et d'une somme de 400 fr. renfermée dans un sac.

Les recherches les plus actives sont jusqu'ici demeurées sans résultat. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1858   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Adeline.  Audience du 15 mai.

Le nommé Jacques Lelièvre, âgé de 55 ans, domestique, domicilié au Fresne-Camilly, déjà condamné par la Cour d’assises du Calvados, le 6 février 1849, à dix ans de travaux forcés pour attentats à la pudeur (une partie de cette peine a été subie à Cayenne), et à qui l’Empereur avait daigné faire remise d’une partie de ladite peine, était accusé d’une tentative de vol, commise à l’aide d’effraction extérieure et d’escalade dans une maison, au préjudice de la veuve Beaudet. Voici comme les faits se seraient passés.

Pendant que la veuve Beaudet était absente de son domicile, où elle avait laissé son domestique, le nommé Hébert ; celui-ci qui se tenait dans l'écurie, vit l'accusé Lelièvre s’introduire dans la maison de sa maîtresse, après avoir brisé le carreau d’une croisée dont il escalada l’appui.

Hébert intervint immédiatement et trouva le malfaiteur occupé à remuer des vêtements qu’il avait enlevés d’un buffet, et a bouleverser un lit et un placard. Hébert interpella l’accusé en disant : « Que faites vous là ? » Lelièvre feignit alors de faire le mouvement de quelqu’un qui chercherait une arme dans sa poche ; mais effrayé par les cris de Hébert, il se détermina à prendre la fuite.

Arrêté avec le concours des voisins, Lelièvre voulut nier ce qui venait de se passer, mais bientôt il se décida à faire des aveux complets.

Déclaré coupable des faits ci-dessus, avec l’admission de circonstances atténuantes, Lelièvre a été condamné à la peine de cinq ans de réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1862   -   Par un arrêté en date du 10 de ce mois.   -   M. le préfet a nommé M. Donnet, maire du Fresne-Camilly et conseiller d'arrondissement, membre de la Chambre consultative d'agriculture de Caen, pour le canton de Creully. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1862   -   Un attentat à la pudeur.   -  Nous apprenons qu'un attentat à la pudeur, accompagné de circonstances affreuses, a été commis avant-hier, au Fresne-Camilly, sur la personne d'une enfant de cinq à six ans, petite-fille d'un des principaux cultivateurs du canton de Creully.

L'auteur de ce crime abominable, jeune homme de 18 ans à peine, déjà perdu de vices et de débauche, est entre les mains de la justice. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1866   -   Une donation.   -    Un décret impérial du 2 mai 1866, autorise acceptation de la donation faite, à charge de services religieux, par le sieur et dame Tillard aux fabriques des églises de Lantheuil et du Fresne-Camilly.  

 

Novembre 1868   -   Un accident.   -   Dans la journée de mardi dernier, le sieur Pierre Bernard Desaunais, cultivateur à Langrune, partait de Cheux, monté dans une voiture, pour se rendre à son domicile. En traversant la commune de Fresne-Camilly, il tomba de son siège, dans sa chute, il se brisa la colonne vertébrale.

Transporté à son domicile, il y est mort le lendemain des suites de ses blessures.  

 

Décembre 1872   -  Café chantant.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts, de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.

 

Décembre 1872   -  Cartes-poste.  -  Il va être établi des cartes-poste qui seront vendues par l'administration au prix de 10 centimes et qui circuleron en franchise dans tout le territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse et en Angleterre, où elles rendent les plus grands service. 

 

Janvier 1873   -   Incendie.  -  La commune du Fresne-Camilly a été mise en émoi mardi soir, à 8 heures, par un incendie qui, au début, avait pris des proportions formidables. Il a commencé  dans un hangar rempli, paraît-il, d'une quantité considérable de bourrées, et quelques minutes après, le tout s'est eflondré et a communiqué le feu aux maisons contiguës. On doit féliciter les gendarmes de Creully de leur empressement, ils sont arrivés les premiers et ont rendu de grands services, les pompiers d'Amblie, de Reviers, de Fontaine, de Thaon et de Bény étaient également accourus pour combattre le sinistre. Ceux de Creully ne sont arrivés que plus tard, à cause des nombreuses formalités exigées pour obtenir les pompes. Bien que chacun ait fait son devoir, on ne peut passer sous silence un trait de courage de la part d'un jeune homme de 20 ans, le fils Le Courtois, cultivateur à Amblie, au péril de sa vie, ce jeune homme s'est lancé du haut d'une échelle trop courte de plus d'un mètre sur un toit enflammé qu'il a pu heureusement éteindre des le début. Par cet acte courageux, tout un pâté de maisons a été préservé du fléau. 

 

Juin 1874   -   Fait divers.  -  Des ossements humains ont été trouvés au Fresne-Camilly, dans un jardin appartenant au sieur Le Sauvage, cultivateur à Crépon. Le squelette était au complet, sauf la mâchoire inférieure qui n'a pu être retrouvée. La mâchoire supérieure était garnie de seize dents. Il y a environ 17 ans, un domestique connu sous le sobriquet de Pouillot fut mis à la porte de chez un cultivateur du pays, laissa sa malle chez une voisine et ne reparut plus. La justice informe..  

 

Octobre 1877   -  Secours.  -  Le ministre a accordé à la commune de Notre-Dame-de-Fresnay, un secours de 3 000 fr. pour sa maison d'école    A la commune du Fresne-Camilly, 1 200 fr. pour l'école de filles.    A la commune de Pont-Bellenger 1 500 fr., pour l'aider à payer la dépense de restauration du presbytère, et à la commune d'Estry, 1 200 fr. pour l'aider à payer l'achèvement des travaux de l'église.  

 

Mars 1879   -  Secours.  -  L'État vient d'accorder des secours aux communes ci-après : Huppain, restauration de l'église, 2 000 fr. ; Rubercy, réparation de l'église et du presbytère, 600 fr. ; Creully, travaux à l'église 3 735 fr. ; le Fresne-Camilly, travaux à l'église, 2 248 fr. ; Secqueville-en-Bessin, travaux à l'église, 10 231 fr. ; Évrecy, restauration du clocher, 1 800 fr. ; St-Martin-de-Sallen, réparation au presbytère, 300 fr. ; Morteaux-Couliboeuf, construction d'une école de garçons, 1 000 fr. ; Rumesnil, reconstruction de l'église, 6 000 fr.  

 

Avril 1879  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été établi conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des ressources des communes. Prie M. le Ministre de vouloir bien accorder aux communes les subventions demandées pour travaux aux églises et aux presbytères, à Le Fresne-Camilly, travaux à l'église (monument historique). Montant de la dépense 4 496 fr. déficit : 2 248 fr.  

 

Juin 1879   -  Le dénichage des oiseaux.  -  A cette époque de l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un véritable service à l'agriculture. 

 

Juillet 1879   -  Écoles primaires.  -  Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er  août pour finir le 1er  septembre.

 

Août 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours suivants viennent d'être accordés sur les fonds de l'État aux communes ci-après : Agy, agrandissement de l'église 3 000 fr. ; Mosles, travaux à l'école mixte, 580 fr. ; St-Laurent-sur-Mer, achat de mobilier de l'église, 300 fr ; Cardonville, achat de mobilier de l'église, 250 fr. ; St-André-de-Fontenay, travaux de restauration de l'église, 2 000 fr. ; Fresne-Camilly, restauration de l'église, 800 fr.  ; Maizières travaux au presbytère, 1 500 fr. ; Honfleur, travaux à l'église Ste-Catherine, 10 000 fr. ; Annebesq, réparations au presbytère, 1 000 fr.

 

Juin 1881  -  Le crime du Fresne-Camilly.  -  Un crime horrible vient d'être commis dans la commune du Fresne-Camilly, près Creully. Depuis longtemps, un jeune domestique, employé, chez M. Viel, hameau du Quesnay, le nommé Théodule Gilles, âgé de 16 ans et demi, poursuivait de ses obsessions honteuses un autre petit domestique, âgé de 10 ans seulement.

Mardi enfin, il s'est emparé de lui par force et, après s'être livré à des actes infâmes, il s'est acharné sur sa victime et l'a frappée à coups de talon de bottes et tuée d'un coup de couteau dans le cou. L'assassin, qui était, suppose-t-on, ivre au moment du crime, a été mis en état d'arrestation et écroué à la prison de Caen.

 

Juin 1881  -  La comète.  -  Une comète est en ce moment visible. Les superstitieux voient à tort dans l'apparition de cet astre un présage de calamité publique. Les comètes sont un monde en feu, comme l'a été autrefois la terre. La queue de la comète actuelle est de plusieurs millions de lieus. Elle est très éloignée de la terre, et sa marche est vertigineuse.  

 

Janvier 1884  -  Attaqué sur un chemin.    Mercredi, vers 6 heures du soir, le nommé Armand-Jules Lainé, petit domestique chez le sieur Pitet, cultivateur à Thaon, se rendait à Creully, lorsqu'à 300 mètres environ du Fresne-Camilly il fut accosté par deux malfaiteurs inconnus qui lui enlevèrent une pièce de 5 fr. que lui avait donnée son maître et le dépouillèrent d'une petite veste, dite vareuse, qu'il avait en dessous de sa blouse. Ces malfaiteurs ont pris la fuite dans la direction de Fontaine-Henry.  

 

Août 1889.   -   Accident de chasse.   -   Dimanche, le nommé Collet, du Fresne-Camilly, chassait avec quelques amis. Un d'eux, le nommé Bourrelier, ayant tiré sur un gibier dans la direction de Collet, l'a grièvement blessé à la figure.

Un grain de plomb lui a pénétré dans chaque œil. On espère néanmoins lui conserver la vue. . ( Bonhomme Normand)

 

Mai 1890  -  On dit…..  -  On dit qu'au Fresne-Camilly, depuis le mois de janvier, il se serait trouvé plusieurs personnes gravement indisposées. Ces jours derniers, on aurait reconnu que trois puits avaient été empoisonnés par du sulfate de cuivre. Et l'on dit qu'on a envoyé des échantillons de cette eau au laboratoire d'analyse à Paris.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Puits empoisonné.  -  Depuis environ un an, quelques puits du Fresne-Camilly étaient empoisonnés par du vitriol qu'on y jetait. Jusqu'ici, les recherches pour découvrir l'auteur de ces actes avaient été vaines. On assuré qu'un individu de la commune a été pris en flagrant délit et arrêté par des habitants qui faisaient le guet depuis longtemps. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1891  -  Un empoisonneur de puits.  -  Depuis deux ans, neuf puits de la commune du Fresne-Camilly avaient été empoisonnés avec du vitriol. On cherchait en vain quel était l'empoisonneur. 

Le maire avait fait fermer les puits, mais le malfaiteur creusait en dessous, et à l'aide d'un conduit y jetait le vitriol. On se décida à faire le guet. Le coupable fut surpris et blessé aux jambes d'un coup de fusil. 

C'était un nommé Martin, âgé de 43 ans, berger. Lui aussi avait un puits, mais il s'était bien gardé de l'empoisonner. Il a comparu vendredi dernier en police correctionnelle à Caen. A l'audience, il a essayé de se faire passer pour fou. Le tribunal l'a condamné à 5 ans de prison, 50 fr. d'amende et 10 ans d'interdiction de séjour.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1892  -  Attaque sur la route et vol.  -  Mercredi soir, Léon Gibert, 19 ans, domestique, retournait à Cully, avec sa voiture, lorsqu'au Fresne-Camilly un individu, qu'il avait remarqué le suivant depuis Buron, se jeta sur lui, le renversa sur la route et lui enleva sa montre en argent, la chaîne en nickel, le tout estimé 30 fr., et son porte monnaie contenant 11 fr. 15. Ce malfaiteur, qui avait menacé Gibert de le tuer, s'est sauvé dans la direction de Thaon ou Cairon. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  L’immoralité à la campagne.  -  Une femme Bétourne, âgée de 43 ans, demeurant au Fresne-Camilly, attirait chez elle les jeunes gens du pays et se livrait avec eux à des scènes qui l'ont amenée devant la police correctionnelle où elle a été condamnée à quatre mois de prison. (source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1894  -  Incendies.  -  Samedi, la nuit, important incendie au Fresne-Camilly. Quatre maisons, avec leur mobilier, ont été détruites. Le feu a commencé par la toiture de l'écurie d'un sieur Vincent, boulanger. Pertes, 8 000 fr. environ, en partie seulement assurés. (source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1894  -  Est-ce vrai ?   -  il existe au Fresne-Camilly une pompe communale, des pompiers, un tambour, etc…. Mais on nous affirme que lors de l'incendie qui a éclaté la semaine  dernière chez M. Vincent, boulanger, la pompe ne marchait pas et le tambour était crevé. 

Chose renversante : la pompe de Fontaine-Henry manœuvrait un quart d'heure avant celle du Fresne. — Est-ce vrai ? (source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -   Petite fille brûlée.  -  Olynda Lambert, femme Viget, 27 ans, demeurant au Fresne-Camilly, partait un dimanche pour aller à la messe. Elle laissait chez elle une petite fille de 3 ans qu'elle avait en nourrice. Elle installa l'enfant sur une petite chaise, lui mit une chaufferette allumée sous les pieds et lui donna un livre pour s'amuser. L'enfant déchira le livre, des feuilles tombèrent sur la chaufferette et prirent feu, puis les vêtements de la malheureuse enfant s'enflammèrent également. Elle poussa des cris déchirants, mais les voisins ne se dérangèrent pas, croyant que l'enfant criait comme d'habitude. 

La petit fille mourut le lendemain. La femme Viget est une honnête femme, qui regrette virement ce moment d'absence et pleure l'enfant comme le sien. La mère, une fille Dumont, servante dans le pays, ne payait même pas les mois de nourrice et cependant sa petite fille était très bien soignée. La femme Viget a été condamnée à 100 fr. d'amende, mais avec application de la loi Bérenger. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Vol d’un âne. -  Un âne de 50 francs a été volé au sieur Simon, cultivateur au Fresne-Camilly. Le voleur, Albert Vivier, 18 ans, domestique à Cully, est arrêté. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1899  -  Vol d’un cheval.  -  Mme Legrand, cultivatrice au Fresne-Camilly, s'est aperçue de la disparition de son cheval, valant 900 fr., qui avait été enlevé de son écurie, à 100 mètres de son habitation. Le voleur est soupçonné. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1900   -   Voleuse précoce.  -  Vers la fin du mois de janvier, M. Jean Bidet, propriétaire au Fresne-Camilly, fut victime d'un vol d'un porte-monnaie renfermant 37 fr. Ses soupçons s'étaient portés sur une jeune mendiante qui venait toutes les semaines demander l'aumône et n'était  pas reparue depuis ce vol.

Jeudi, elle s'est présentée à nouveau. Mme Bidet, lui ayant demandé de lui donner son porte-monnaie pour y mettre quelque chose, constata que ce porte-monnaie était celui qui lui avait été dérobé. La jeune mendiante, Rose Marie, est âgée de 12 ans, elle demeure à Cairon.

Interrogée sur la provenance du porte-monnaie, elle a avoué être l'auteur du vol. On fait une enquête. (Source : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici

LE FRESNE-CAMILLY    -   L'Avenue et Route de Bretteville

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