15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FRESNE - CAMILLY

Canton de Creully

Les habitants de la commune de Le Fresne-Camilly sont des ....


Février 1901   -   La neige et le froid dans le Calvados.  -  Nous avons eu, cette semaine, une recrudescence de l'hiver. Le froid a été très vif dans le Calvados. Sur certains points, le thermomètre est descendu jusqu'à 14 degrés au-dessous de zéro. Puis est survenu le verglas.

Mercredi matin, les chemins étaient absolument impraticables. Beaucoup de laitiers ont dû venir à pied à Caen. On craint que les récoltes n'aient beaucoup souffert. La neige est tombée assez abondamment. Du reste, il en est tombé presque partout et le froid est généralement très vif.

Dans certains endroits, il y a eu 18 degrés au-dessous de zéro. Dans l'Est, on a mesuré jusqu'à un mètre de neige. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Tentative de vol et agression.  -  L'institutrice du Fresne-Camilly, près Creully, s'étant absentée quelques instants, le soir, trouva, en rentrant chez elle, un individu qui s'était dissimulé derrière des bottes de paille, dans le préau. Il se précipita sur la malheureuse fille qui tomba évanoui sous les coups qu'il lui porta, puis entra dans la maison d'école pour voler mais il partit sans avoir pu trouver d'argent. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Double accident    -   La jeune Emélie Vincent, fille d'un boulanger du Fresne-Camilly, près Creully, a eu la main prise dans l'engrenage du pétrin mécanique et à moitié broyée. Aux cris de l'enfant une voisine, Mme Martin, accourut et fut tellement émue de l'accident qu'elle tomba évanouie et se cassa la jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1905  -  Découverte d'un cadavre.  -  On a trouvé jeudi soir, sur la route de Creully, territoire de la commune de Fresne-Camilly, le cadavre d'un journalier, Michel Armand Ecolasse, âgé de 65 ans. Le malheureux vieillard conduisait un tombereau attelé d'un cheval ; l'attelage était resté sur la route. On suppose qu'Ecolasse aura été frappé  de congestion ; il  ne portait aucune trace de violence.

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ;  Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de  l'église ; Formigny : Église ; Fresnes-Camilly (le) : Église ; Goustranville : Clocher de l'église ; Grainville-sur-Odon, Clocher et le chœur de l'église ; Grisy : Croix de chemin sur la route de Vendeuvres à Grisy ; Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de  l'église, revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan " ; Langrune : Église.  etc ..

 

Décembre 1914   -   Tragique rencontre.   -   Une collision s'est produite, la nuit, au Fresne-Camilly, entre une voiture au sieur Dufrechou, cocher, rue des Teinturiers, conduite par le sieur François Filâtre, et l'attelage du sieur Guedin, 30 ans, cultivateur à Carpiquet, qui revenait de passer la révision à Caen.

Le choc fut tel que Guedin fut tué sur le coup. Filatre, grièvement blessé, a été transporté à l'hôpital de Caen. (Bonhomme Normand)

 

Février 1918  -  Un facteur volait les correspondances.  -  Après s'être vaillamment conduit au front, blessé sérieusement à la main droite et formé, avec pension, Ernest Boisset, 29 ans, était devenu facteur intérimaire des postes et télégraphes, au Fresne-Camilly.

A la suite de diverses plaintes, il fut procédé à une enquête. Celle-ci ne tarda pas a établir que Boisset avait volé, retenu et tourné, un certain nombre de lettres environ 300, qu'il en avait détruit une partie et que de plus, il s'était approprié des fonds, dont la plupart étaient destinés à des soldats du front.

D'une honorable famille, Boisset avait un passé sans tache et même glorieux, puisqu'il a été cité à l'ordre de la division pour sa conduite au front. Il a reconnu les faits.

Me P. Martin le défendit avec son talent coutumier devant le tribunal correctionnel, et réussit à lui gagner l'indulgence des juges qui condamnèrent Boisset a un an de prison avec sursis, 50 francs d'amende et le déclarèrent interdit de toute fonction publique pendant 6 ans.

 

Mars 1918  -  Facteur indélicat. -  Ernest Boisset, 29 ans, facteur intérimaire, avait fait plus que son devoir au front. Blessé grièvement à la main droite, il avait été réformé avec pension.

Nommé facteur intérimaire, il fut l'objet de diverses plaintes et l'enquête révéla qu'il avait retenu et détourné environ 300 lettres et s'était approprié les fonds destinés pour la plupart aux soldats du front. Défendu très habilement par Maître Martin, il a été condamné à un an de prison avec sursis et interdit de toute fonction publique pendant cinq ans.

 

Juillet 1921  -   La chute d’un calvaire.   -   Comme on enlevait les échafaudages ayant servi à l'érection du Calvaire du Fresne-Camilly, canton de Creully, ce calvaire lui-même s'est effondré. Il n'y a pas eu d'accident de personne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Un désespéré.    -   En instance de divorce, Fernand Brunot, 45 ans, domestique au Fresne-Camilly, également canton de Creully, n'a pas pu supporter le coup de la signification du jugement. Il s'est pendu dans une remise. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1926  -  Un accident de route.  -  M. Forêt, 40 ans, cantinier à Fontenay-le-Pesnel, suivait à bicyclette la route de Luc-sur-Mer. Arrivé à hauteur du château du Fresne-Camilly, il aperçut un attelage qui occupait, suivant ses dires, la gauche de la chaussée. Le cycliste actionna son avertisseur en approchant du véhicule mais au même moment sa machine dérapa. M. Forêt tomba près de l'une des roues et fut grièvement blessé à la jambe droite.

 

Novembre 1928   -   Étrange mort.   -   Sur le bord d'un chemin, près du Fresne-Camilly, canton de Creully, on a trouvé le cadavre d'un inconnu, la tête dans un trou creusé pour la pose d'un pylône de la ligne d'électrification rurale. On croit que le malheureux, trompé par l'obscurité, a trébuché et étourdi par sa chute, a péri asphyxié par l'eau qui remplissait la cavité. Il s'agit d'Alexandre Germain, 60 ans, journalier au bourg. Le Parquet a prescrit l'autopsie.  

 

Octobre 1936  -   Encore une affaire d’avortement.  -  Ayant appris que des faits assez troublants se déroulaient chez un nommé B…….. masseur, M. Guimbellot, juge d'instruction, chargé de l'affaire, après une longue et minutieuse enquête eut dernièrement connaissance qu'une femme, demeurant au Fresne-Camilly, avait eu recours aux soins de ce spécialiste. 

Entendue longuement par le juge d'instruction, la jeune fille avoua, après avoir nié tout d'abord. En présence de ces affirmations, M. Guimbellot, avec son greffier, accompagné de M. Fatôme. substitut du procureur de la République se rendit au domicile de B…..., pour y faire une perquisition. 

Seuls, divers documents, sans grande importance d'ailleurs, ont été saisis. Le masseur, entendu par le magistrat, a nié énergiquement avoir accompli des manœuvres abortives. Il se serait contenté de donner quelques soins.  Une instruction est ouverte. (source : le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Le mois de mai météorologique.   -   Le mois de mai a été frais et faiblement pluvieux. La moyenne de température, à l'observatoire de Ste-Honorine-du-Fay, ne s'élève qu'à 11° 36. Elle n'est pas exceptionnellement basse, mais est néanmoins très inférieure à la normale 12° 09.

Après une première décade froide, comprenant quelques gelées, est survenue une période assez chaude du 11 au 17, précisément à l'époque supposée classique, des Saints de glace, la fraîcheur est revenue ensuite jusqu'au mois de juin. Les. moyennes différent relativement peu d'un point à l'autre du département. Parallèlement à la fraîcheur, s'est maintenue la sécheresse, elle a cependant été beaucoup moins accentuée que pendant les mois précédents.

Le total des pluies, à atteint 42 millimètres, c'est-à-dire les trois quarts de la normale, 58° 5. L'amélioration est sensible, mais bien insuffisante. La partie centrale du département est la moins favorisée.

L'importance de ces pluies explique la reprise de la végétation au cours du mois de mai. Elle est cependant encore bien disproportionnée aux besoins. Des précipitations abondantes seraient indispensables aux prairies naturelles ou artificielles, dont la production sera très déficitaire. Aucun indice ne permet encore de les annoncer.

Le maintien d'un anticyclone sur les régions de l'Océan situées à l'Ouest de l'Irlande assure la continuité du beau temps et de la sécheresse sur les îles britanniques et l'Ouest de la France. Des pluies appréciables ne surviendront probablement que par orages provenant du Sud-Ouest. Elles ne sont pas encore prochaines. Notons cependant que, malgré une ressemblance générale dans les caractères des saisons correspondantes, la situation n'est pas aussi critique cette année qu'elle le fut en 1893. Abbé GABRIEL    (source : le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Voleuse qui manque d’assurance.   -   M. René Guillotin, épicier-débitant au Fresne-Camilly, ayant entendu résonner la sonnerie du magasin, quitta son garage où il travaillait, pour aller servir le client qui avait dû entrer. II vit une femme devant la boutique, qui lui demanda un paquet de tabac. Cette femme avait l'air si embarrassé, si troublé, que le commerçant fut saisi d'un doute : il alla ouvrir son tiroir-caisse. Un billet de 50 francs avait disparu. La voleuse, Marie Geffroy, 28 ans, ménagère au Fresne-Camilly, a fini par avouer son  larcin. (source : le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Une sérieuse collision au Fresne-Camilly.   -  Une collision s’est produite, au carrefour des chemins de Caen à Creully et d'Aunay à La Délivrande, entre un cycliste, M. André Vasselin, 14 ans, apprenti boucher, demeurant à Putot-en-Bessin, et une automobile pilotée par M. Fernand Plantefol, 43 ans, industriel à Elbeuf.

Fortement commotionné et se plaignant de vives douleurs dans la tête, le jeune Vasselin a été transporté à l'hôpital de Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Le mois de décembre météorologique.   -   L'hiver 1938-1939 est une saison extraordinaire par ses contrastes. Une période de froids rigoureux, en décembre, a fait place à un mois de janvier remarquable par sa douceur. Si la première et la dernière quinzaine du mois ont été fraîches, la période du 8 au 24 a été très tempérée, si bien que la moyenne mensuelle est de 6°20, dépasse de 2° la normale.

Depuis 1936, tous les mois de janvier dépassent la moyenne de 6 degrés et présentent une succession unique dans les annales de la Météorologie. Nous avons connu des mois de janvier plus chauds que celui de cette année, ceux de 1921 et de 1930, par exemple. Mais jamais nous n’avons vu l'anomalie se prolonger pendant 4 années consécutives.

Dans l'ensemble du département, les moyennes sont les suivantes : 4° 89 à Vire, 5° 82 à Lisieux, 5° 86 à Deauville, et 6° 34 à Caen.

l'anomalie que nous signalons pour les températures se retrouve également dans les précipitations. La normale des pluies, en janvier, atteint 60 m/m.

Depuis 1936, nous avons toujours dépassé 100 millimètres. Cette année, nous enregistrons 158 m/m à Sainte-Honorine-du-Fay. Comme il convient, les pluies sont moins importantes sur le littoral, mais dépassent quand même 10 centimètres. On note 105 m/m à la Délivrande, 106 à Deauville, 120 à Caen,  134 à Bayeux et 158 à Lisieux.

La neige est tombée abondamment dans la nuit du 25 au 26, sur les collines du Bocage. Son épaisseur a dépassé 20 centimètres dans les régions de Saint-Sever et de Flers, alors qu'elle était à peu près nulle dans les régions maritimes.

On se rend compte maintenant des dégâts occasionnés par les gelées de décembre à la culture. Toutes les avoines sont perdues. En ce qui concerne les blés, les premiers et les derniers ensemencements ont résisté. On estime que, dans la plaine de Caen, la moitié des terres doivent être réensemencées. La proportion parait plus élevée dans les régions de Falaise et de Vire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Une grave collision entre un camion et une auto.   -   Vers 10 h. 15, M. Maurice Vereecke, cultivateur, à Fontaine-Henry, circulant au volant de sa voiture, suivait la route venant de cette localité pour se diriger vers Bretteville-l'Orgueilleuse. Il avait à ses côtés Mme Charlotte Lecouturier, également domiciliée à Fontaine-Henry.

Au moment où il débouchait dans le carrefour de la Maisonnette, la voiture de M. Vereecke fut heurtée par un camion automobile chargé de deux tonnes de coke, appartenant et conduit par M. Emile Viel, entrepreneur de transports à Creully qui venait de Caen.

Le choc fut assez violent, M. Vereecke a été blessé au visage et souffre de contusions sur diverses parties du corps. Mme Lecouturier, également blessée et contusionnée, mais plus sérieusement, a dû être transportée à son domicile par les soins d'un automobiliste de passage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   « Triplées caennais ».   -   Ces jours derniers des triplées sont nées à la maternité de l'hôpital de Caen et se portent à ravir, entourées qu'elles sont de soins attentifs.

Il s'agit des petites Jacqueline, Hélène et Micheline Savary qui appartiennent à une famille d'ouvriers agricoles du Fresne-Camilly où se trouvent déjà trois garçons âgés de de 8, 4 et un an. La mere de ces trois petites jumelles est pleine de courage devant la lourde charge nouvelle et le père, M. Léon Savary qui était mobilisé à Colombelles, vient d'être renvoyé dans ses foyers à la suite de cette brusque augmentation de famille.  

 

Novembre 1947  -    Dans le brouillard.  -  Un pugilat a mis aux prises, dans le bourg du Fresne-Camilly, Bernard Pavé, bourrelier et Maurice Bouchard, ouvrier agricole, qui étaient en état d’ivresse. L’intervention de la maréchaussée a rafraîchi l’ardeur des combattants. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Des céréales brûlent au Fresne-Camille.   -   Durant la nuit, un violent incendie à ravager une meule de 45 quintaux de blé appartenant à M. André Bernard, cultivateur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Au Fresne-Camilly.   -   Un garnement de la commune, âgé de 12 ans, a dérobé 7 000 francs à une cultivatrice, Mme veuve Adrienne Bisson, et distribué l'argent à quelques camarades ainsi qu'à un ouvrier du nom de Raymond Villars, 27 ans. Ce dernier devra répondre en outre des délits de vol et d'attentat à la pudeur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un récupérateur.   -    Onfroy plus connu sous le sobriquet de « Patte de pie » répondra d'autres part d'un abus de confiance commis au préjudice d'un camarade, M. Marcellin Belligand, 18 ans, du Fresne-Camilly, ce dernier étant souffrant son employeur, M. Delabie, de Bretteville-l'Orgueilleuse, avait chargé Onfroy de lui remettre une somme de 5 000 francs que le jeune homme attend toujours.

« Patte de pie » est enfin inculpé de vol d'un cadre de bicyclette et de petit matériel dans un hangar de l'entreprise S.O.B.B.A.M. à Authie et de détention d'un poignard de parachutiste allemand.

L'enquête ouverte par la gendarmerie de Tilly-sur-Seulles sur des vols de gouttières commis au préjudice de Mmes veuves Piedoue, cultivatrice et Lelevé, débitante, d'Audrieu, a abouti à l'arrestation d'un journalier du village, Albert Sosson qui a reconnu sa culpabilité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un beau tableau de chasse.   -   Deux gardes de la Fédération de Chasse : MM. Marie de Monceau-en-Bessin et Vaxier, de Saint-Léger, ont abattu en deux jours, 11 renards et 6 blaireaux sur les territoires des communes de Sainte-Croix-Grand'Tonne et du Fresne-Camilly. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Des récoltes brûlent.  -   Au Fresne-Camilly, un incendie s'est déclaré dans un champ de blé appartenant à M. André Lefebvre, cultivateur. Le sinistre, provoqué par une étincelle émanant du tuyau d'échappement d'un tracteur à ravagé environ un hectare de blé sur pied. On estime les dégâts à une centaine de mille francs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Des récoltes brûlent.  -   Un second sinistre qui aurait été provoqué par l'explosion d'une grenade a pris naissance, au Fresne-Camilly, dans un champ d'avoine appartenant à un cultivateur de la commune, M. René Piedagnel, 15 000 francs de dégâts. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Un chasseur blessé.   -   M. Albert Lefeu, 36 ans, mécanicien à Langrune-sur-Mer, rue de la Mer, était à la chasse, au Fresne-Camilly, en compagnie de quelques amis, dont M. Raymond Péronne, demeurant également à Langrune. A un certain moment, M. Péronne tira sur un lapin, par-dessus un talus. La charge vint atteindre M. Lefeu qui, blessé à la tête, eut un œil crevé et reçut de nombreux plombs sur diverses parties du corps. ( Le Bonhomme Libre )

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