15 Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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FUMICHON

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Fumichonnais, Fumichonnaises

1825  -  Saint-Pierre-de-Canteloup, absorbée en 1825 par Saint-Hippolyte-de-Canteloup.

 

1841  -  L'ancienne commune de Saint-Hippolyte-de-Canteloup a été rattachée partiellement à Fumichon et à Marolles en 1841. Le restant a été supprimé en 1850 au profit de L'Hôtellerie.

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Nous n'avons que trop souvent l'occasion de nous élever dans notre journal contre la brutalité des charretiers à l'égard de voyageurs paisibles et inoffensifs.

Un nouvel exemple nous est signalé et nous porte à renouveler l'espoir que des mesures administratives plus efficaces viendront mettre un frein à ces attaques trop fréquentes et presque toujours impunies. Samedi dernier, deux médecins de notre ville, les docteurs Labbey et Jourdain, se rendant en cabriolet à Marigny, rencontrèrent entre le château de Vaux et le village de Fumichon , une voiture chargée de pierres dont le conducteur refusa de leur faciliter l'étroit passage dans lequel ils se trouvaient engagés. Justement indignés de la mauvaise volonté du charretier, qui occupait alors le milieu du chemin, ces messieurs lui adressèrent quelques représentations énergiques et n'obtinrent en échange que des injures et des menaces. Ils se décidèrent alors à franchir à grande peine les profondes ornières qui bordaient la route, ce qu'ils ne purent exécuter sans voir appliquer sur la tête de leur cheval et sur la capote du cabriolet de nombreux coups de manche de fouet, auxquels ils ne parvinrent à se soustraire eux-mêmes que grâce à la vitesse de leur jument. Malheureusement MM. Labbey et Jourdain n'ont pu connaître le nom de leur agresseur dont la force athlétique égale à ce qu'il paraît la furieuse et la stupide brutalité. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1860   -   Une explosion de grisou.   -   Lundi dernier, trois ouvriers travaillant dans la mine dite de Fumichon, ont été blessés par suite d’une explosion de feu grisou qui a éclaté dans une taille en exploitation. Cette exposition aurait été déterminée par la lampe d'un d'entre eux qui se serait renversée et aurait déterminé la combustion du gaz. Les blessures de ces trois ouvriers ne présentent pas de gravité. (L’Écho Bayeusain)

 

Mai 1860   -   Un accident à la mine.  -  Le 8 de ce mois, le sieur Godefroy ( Jean-Elie ), âgé 38 ans, ouvrir mineur, demeurant à Molay, s'est noyé dans le puisard de la fosse dite de Fumichon, laquelle est située sur la commune de Blangy. Godefroy et le sieur Lefrançois étaient occupés à retirer des planches qui recouvrent le puisard, lorsque tout à coup Godefroy ayant glissé, disparut complètement dans l'eau. Lefrançois appela au secours, et aidé de quelques autres ouvriers, fit tous ses efforts pour sauver son camarade, mais inutilement.

Ce n'est que le lendemain matin, à 7 heures, et après l'entier épuisement du puisard, dans une profondeur de près de 20 mètres, que le corps de ce malheureux a été retrouvé. ( Le Pays-d’Auge)

 

Août 1860   -   On écrit de Littry aux journaux de Bayeux.   -   Une deuxième fosse d'extraction en approfondissement dans le bassin de Funichon vient de rencontrer la veine de charbon à 207 mètres de profondeur, après deux années de travail sans interruption.

Ce résultat, d'accord d'ailleurs avec les prévisions, confirme la prolongation du gîte houiller, et assure, pendant de longues années, l'avenir de l'exploitation dans cette partie de la concession de Littry. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1861   -   Un gentilhomme.   -   Un individu vêtu fort convenablement et affectant de grands airs, se disant riche à millions, se présentait, il y a quelques jours, chez le fermier du château de Fumichon, il voulait, disait-il, acheter et terres et manoir. A l'entendre, que n'était-il pas capable d'acheter ?

Le moins qu'on pouvait faire pour un si grand seigneur, c'était de lui offrir à déjeuner, il daigna accepter. Tout en déjeunant, quelques paroles échappées à ce gentilhomme inspirèrent certaine défiance au brave fermier, il envoya chercher les gendarmes de Lhotellerie. Ceux-ci, mis en présence du noble étranger, eurent d'abord à subir sa colère de se voir méconnu, ses menaces, ses insultes même, mais il n'avait pas de papiers pour soutenir ses prétentions. Il fut arrêté et il lui fallut bien avouer qu'il était tout simplement domestique à Saint-Pierre-de-Mailloc, et que son nom était Cyprien Leclerc, âgé de 46 ans. ( Le Normand )

 

Avril 1864   -   Un incendie.   -   Le 19 courant, un incendie a consumé deux corps de bâtiments, sis à Fumichon, canton de Lisieux, appartenant à un sieur Gouley et servant à usage d'habitation et d'étables.

La perte est évaluée à 2 250 fr. environ. Rien n'était assuré. La malveillance est étrangère à ce sinistre. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   Un incendie.   -   Le 19 courant, un incendie a consumé deux corps de bâtiments, sis à Fumichon, canton de Lisieux, appartenant à un sieur Gouley et servant à usage d'habitation et d'étables.

La perte est évaluée à 2 250 fr. environ. Rien n'était assuré. La malveillance est étrangère à ce sinistre. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1867   -   Découvert d'un cadavre.    -   Le 18 de ce mois, on a trouvé sur le territoire de la commune de Fumichon, le corps du nommé Varin, cultivateur à Marolles.

Cet homme avait succombé à une congestion cérébrale causée par l'abus des boissons alcooliques.  

 

Février 1868   -   Un incendie.   -   Le 24 de ce mois, un incendie, attribué à l'imprudence, a éclaté dans un corps de bâtiment servant d'habitation, appartenant à M.Lecène Jules, propriétaire et maire de la commune de Fumichon.

 

Décembre 1868   -   Un incendie.   -   Dans la nuit de jeudi à vendredi, un incendie accidentel a éclaté à Fumichon dans un bâtiment à usage de maison d'habitation, grange, étable,  appartenant aux sieurs Lamy et Lecont, occupée par une gardienne d'herbages.

Le feu s'est communiqué au bâtiment par les fissures d'une cheminée en mauvais état. Le bâtiment, d'une longueur de 24 mètres, a été brûlé ; 1000 gerbes de blé, une quantité de foin, le mobilier de la gardienne, ont été consumés. La perte est d'environ 7000 francs. Tout était assuré.  

 

Juillet 1870   -  Fait divers.   -   Un fort orage a éclate samedi dernier dans  le canton de Balleroy, la foudre est tombée en plusieurs endroits. A Litteau, un veau a été tué dans une étable où il y en avait plusieurs, celui-là seul a été atteint. A Littry, le tonnerre est tombé sur le clocher de l'église, au moment où l'un de MM. les vicaires allait terminer sa messe, à laquelle assistaient les nombreux enfants qui, le lendemain, devaient faire leur 1er  communion.

Après avoir brisé des ardoises de la couverture, dans laquelle elle a troué un large sillon, la foudre a pénétré dans l'intérieur de l'église. Quelques enfants ont ressenti une violente commotion, pendant que le sacristain, plus rudement secoué, était jeté contre un mur, et que M. le vicaire percevait lui-même une assez vive sensation au côté. Les autres assistants n'ont rien éprouvé, et M. le curé, qui était dans son confessionnal, ne s'est point aperçu du passage du fluide.

Nous apprenons aussi que la foudre, après avoir tombé au seuil de la porte de l'habitation du fermier des héritiers Vernet, à Vaux-sur-Aure, est allée frapper à peu de distance, un noyer  sous lequel se trouvait une vache qu'elle a tuée. Huit personnes qui étaient dans l'habitation au moment où la foudre tombait, ont reçu une commotion telle, que quatre sont restées en place, et les quatre autres ont été lancées contre le mur.

Le même jour, vers 3 heures du soir, un orage a éclaté sur les communes de Moyaux, de Fumichon, d'Ouilly-du-Houlley et du Pin. Il est tombé une grande quantité de grêle, qui a causé un énorme préjudice aux récoltes. La perte est évaluée à 72.000 fr. pour Moyaux ; à 2.000 fr. pour Fumichon ; à 1.500 fr. pour Ouilly, et à 35.000 fr. pour le Pin.

 

Février 1871   -   Les prussiens.   -    Dimanche dernier, les renseignements de la nuit ont encore causé ici une petite peur  on disait un millier de Prussiens revenus à l’Hotellerie, Marolles et Fumichon, les reconnaissances poussées près ou dans ces communes ont démontré l'exagération et la fausseté de ces bruits. Le matin, quelques coups de feu ont été tirés sur des cavaliers qui s'étaient approchés de la barricade de Firfol.

Un fait jusqu'ici inexplicable et assez curieux, fait constaté par tous les cultivateurs de la contrée, lesquels ont vu ou reçu l'ennemi, c'est que tous les cavaliers, dragons ou cuirassiers, s'informaient toujours de la situation de Fauguernon et des chemins qui pouvaient y conduire.

Autre détail à Orbec aux environs, ils ont eu soin d'emporter et d'emballer précieusement les tuniques, vareuses et képis des gardes nationales. Que veulent-ils en faire ? Si l'armistice n'aboutit pas à la paix, nous ferons bien dans ce pays de tenir un compte sérieux de ces deux renseignements.

Le même matin, au lieu dit la Rochette, au carrefour des routes de Bernay Broglie et de Saint-Germain-la-Campagne (près d'Orbec), un engagement a eu lien entre des cavaliers prussiens et nos francs-tireurs Fresnel ; ceux-ci ont tué trois hommes à ceux-là. Dans la journée, un détachement ennemi de 60 fantassins et de 40 cavaliers a quitté Bernay et est revenu à Orbec faire pour ainsi dire des réquisitions alimentaires personnelles ; arrivés à 3 heures, ils sont repartis à 4, menaçant de

bombarder la ville si dans les environs on recommençait à tirer sur eux.

Un nouveau corps-franc est arrivé ici ce matin. Le bataillon Liénard est reparti, pour une localité voisine.

Malgré l'armistice et deux parlementaires partis lundi matin, 150 cavaliers ennemis sont venus l'après-midi tirer sur le poste de la barricade de Fırfol.

Cette attaque contre tous les droits des gens, immédiatement dénoncée au général Lipowski, susciterait probablement, si elle se renouvelait, de justes représailles.

Les cavaliers, après avoir fait feu, ont tourné bride et sont repartis vers Hôtellerie. (Journal de Lisieux et de Pont l'Évêque.)

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose géné

 

Mai 1874   -   Feu de grisou.  -  Au commencement de la semaine dernière, une explosion de feu grisou s’est produite dans le puits de Funrichon, dépendant de l'exploitation houillère de Littry, deux personnes ont été blessées.  

 

Juillet 1874   -   Orages et tonnerres   -  Les orages annoncés par le prophète Nick pour le mois de juillet ont éclaté à leur heure. Paris et ses environs, la Seine-Inférieure et l'Eure en ont ressenti les effets. — Notre pays n'a pas non plus été épargné, il y a même eu morts de hommes. Le sieur Lefort, boulanger à Bernières, a été tué par la foudre au moment où il sortait de son jardin avec une brouette, et le sieur Ferdinand Séron, propriétaire à Tournay-sur-Dives, arrondissement d'Argentan, a été frappé par la foudre, vendredi dernier,;dans un pré où il était à faucher.

— L'arrondissement de Lisieux a eu beaucoup à souffrir, le vent, l'eau, et la grêle, dont certains, grêlons atteignaient la grosseur d'un marron, ont fauché les colzas, les blés et les pommiers. Une grande consternation règne dans les communes de Moyaux, Fumichon, etc…...où en quelques heures, les cultivateurs ont vu anéantir l'espoir de toute une année. 

— La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.  

 

Juillet 1875   -   Inondations du Calvados.  -  A l'annonce du désastre qui vient de frapper Lisieux, nous nous sommes rendu sur les lieux.

Pendant, une  partie de la journée de mercredi, la pluie était tombée abondamment et la foudre n'avait cessé de gronder.

Vers sept heures du soir, une trombe épouvantable s'est déchaînée sur Courtonne, Glos et Lisieux.

L'avalanche d'eau a été si rapide que devant elle il était impossible de se sauver. En essayant de fermer ses volets, le sieur Prisse a été emporté et noyé. En quelques instants l'eau a atteint dans certains endroits jusqu'à trois mètres de profondeur.

Jusqu'à présent, on ne compte que six morts : Deux à Lisieux. Quatre à Glos.

Trois des personnes noyées ont été entraînées par le courant au moment où elles essayaient de quitter leur maison qui s'écroulait en même temps que le pont de Glos.

Une femme a été emportée par la trombe et noyée au moment où elle appelait ses enfants qu'elle croyait en danger.

Des maisons et des hangars sont effondrés, des murs et des ponts sont renversés, plusieurs fabriques sont endommagées.

Les pertes sont considérables. On parle d'un million pour les fabriques. Il y aura chômage. Encore des misères à soulager.

Jeudi matin, Pont-l'Evêque a été envahi par les eaux, qui ont atteint, dans certaines rues, une hauteur de 1 m. 50.

Partout les eaux sont en décroissance, et tout fait espérer que là s'arrêtera le mal.  

 

Juillet 1875   -   Orages et tonnerre.  -  Les orages annoncés par le prophète Nick pour le mois de juillet ont éclaté à leur heure. Paris et ses environs la Seine-lnferieure et l’Eure en ont ressenti les effets.

Notre pays n'a pas non plus été épargné, il y a même eu morts d'hommes. Le sieur Lefort, boulanger à Bernières, a été tué par la foudre au moment où il sortait de son jardin avec une brouette, et le sieur Ferdinand Séron, propriétaire à Tournay-sur-Dives, arrondissement d'Argentan, a été frappé par la foudre, vendredi dernier, dans un pré où il était à faucher. L'arrondissement da Lisieux a eu beaucoup à souffrir : le vent, l'eau et la grêle, dont certains grêlons atteignaient la grosseur d'un marron, ont fauché les colzas, les blés et les pommiers.

Une grande consternation règne dans les communes de Moyaux, Fumichon, etc….., où en quelques heures, les cultivateurs ont vu anéantir l'espoir de toute une année.

— La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40  degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Février 1878   -  Instruction.  -  Le Ministre de l'Instruction Publique vient d’accorder 800 fr., pour travaux à l’école des filles de Basly.   1 200 fr., pour l'école des garçons de Beuzeval. 4 000 f., pour la construction d'une école, à Fumichon.  

 

Janvier 1879  -  Construction d’écoles.  -   Pour le Calvados, 25 constructions nouvelles dans 22 communes, dans l’arrondissement de Lisieux : Courtonne-la-Meurdrac, école des garçons ; Fumichon, école mixte ; Tortisambert, école mixte ; Grandmesnil, école mixte.

 

Mars 1881  -  Les décrets à Fumichon.  -  M. le curé de Fumichon a voulu, lui aussi, avoir ses décrets. Ne pouvant dissoudre les frères de charité, il a prononcé leur expulsion de l'église, et chargé de l'exécution de cette mesure Sabaoth, un de ses employés. Sabaoth a opère d'ailleurs avec beaucoup de tact. Placé derrière la porte, il l'ouvrait quand une femme se présentait, mais la fermait au nez des frères de charité. Cette affaire, jointe à d'autres, a excité les esprits, et on parle d'un procès en justice de paix.  

 

Avril 1881  -  Un curé un défaut.  -  Nous avons déjà entretenu nos lecteurs les démêlés du curé de Fumichon avec les frères de charité de sa paroisse. A la suite de ces démêlés qui avaient failli le conduire en justice de paix, le curé de Fumichon prononça la dissolution de la confrérie et en organisa une autre. Mais les membres de l'ancienne conservèrent leurs insignes et refusèrent de les remettre à leurs remplaçants. De là, colère du curé. Rencontrant le sieur Desamaisons, l'un des anciens caritons, il l'apostropha en termes trop vifs. Ces injures avaient été proférées en présence de témoins, et le sieur Desamaisons assigna le curé en justice. Il y eut enquête et contre-enquête, et l'affaire est venue à l'audience de jeudi dernier. Le curé de Fumichon a été condamné à 5 fr. d'amende et 100 fr. de dommages-intérêts. Il ne s'est pas présenté à l'audience et a fait défaut. Espérons qu'à l'avenir ou n'aura pas de….. défauts plus graves à lui reprocher.

 

Avril 1881  -  Fumichon dans l’autre monde.  -  Nous avons annoncé la condamnation de M. le curé de Fumichon à 5 fr. d'amende et 100 fr. de dommages-intérêts pour injures à un cariton. Un homme pieux de ses amis fait, paraît-il, une quête dans la commune pour payer tout cela et éviter ainsi au condamné d'être mis dans la gène, de sorte que le curé ayant commis un délit, ce sont les paroissiens qui paieront l'amende. Espérons qu'il n'en sera pas de même dans l'autre monde, et que les paroissiens de Fumichon n'auront pas à faire dans le  purgatoire les années de pénitence encourues par les fautes de leur curé, car à ce compte-là, ils pourraient y rester toute l'éternité.  

 

Septembre 1883  -  Conducteurs allumez vos lanternes.    Dimanche soir, sur un chemin de Fumichon, les gendarmes de l'Hôtellerie, en tournée de service, rencontrèrent une voiture non pourvue d'une lanterne allumée. Sur leur interpellation au conducteur, il leur fut répondu par des injures et en contestant leur droit. Les injures devinrent bientôt des outrages et finalement le conducteur engagea une lutte qui se continua jusqu'à l'Hôtellerie. Cet individu, peu parlementaire, est le sieur Désiré Morand, clerc de notaire à Blangy.  

 

Août 1886  -  Vengeance et cruauté.  -  Le sieur Nicolas Toussaint, propriétaire à Fumichon, a constaté qu'un malfaiteur avait fait, au cou de l'une de ses vaches, une blessure grave, d'où le  sang s'échappait avec abondance. La plaie n'a pas moins de 14 centimètres de longueur sur 10 de largeur. La vengeance serait la mobile de cette mauvaise action.  

 

Mai 1888  -  Le dernier coup.  -  La femme Gustave Piquet, 48 ans, propriétaire à Fumichon, a été trouvée noyée dans une mare située dans la cour de son habitation. Cette femme, qui se livrait à la boisson, ayant perdu l'équilibre, était tombée dans sa mare et y avait avalé son dernier coup.  

 

Novembre 1888  -  Les voleurs de bestiaux.  -  Une vache estimée 260 fr. a été prise au sieur Antoine Dubost, demeurant à Lisieux, dans la propriété, qu'il possède à Saint-Pierre-des-Ifs. 

On a aussi volé une brebis faisant partie du troupeau du sieur Lefranc, berger à Fumichon.  

 

Octobre 1891  -  Vache furieuse.  -  Une vache échappée, appartenant au sieur Dehoulle, de Beuvillers, parcourait la commune de Fumichon. L'animal se précipita sur un vieillard de 80 ans, le sieur Désir Viot, qui eut plusieurs côtes cassées. Les blessures présentent surtout de la gravité à cause de l'âge de la victime.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  Coup de fusil.  -  Eugène Canu, 57 ans, journalier à Fumichon, près Moyaux, en voulait au sieur Eugène Trolay, 32 ans, domestique. A la suite d'une discussion, Canu a tiré sur lui deux coups de fusil qui l'ont blessé gravement aux jambes. L'idée de son crime était bien arrêtée, car le sieur Lejuif, témoin de la querelle, ayant retiré adroitement les deux cartouches dont l'arme de Canu était chargée, ce dernier aurait couru prendre chez lui deux nouvelles cartouches et a tiré sur Trolay. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Enfants noyés.   -   Le jeune Charles Anglement, 3 ans, en s'approchant de la mare qui existe près de l'habitation de ses parents, à Fumichon, près Lisieux, y est tombé et s'est noyé.

— La jeune Victoria Boileau, 4 ans, jouait devant l'habitation de sa mère à Mézidon, avec le petit Moissan, 5 ans. Surprise de voir le silence se faire tout à coup, la dame Boileau demanda au petit garçon où était sa fillette qu'elle ne voyait plus. « Elle est tombée à l'eau » répondit simplement l'enfant.

En effet, la pauvre-mère aperçut dans un lavoir, qui était à quelques pas, sa petite fille flottant sur l'eau et ne donnant plus signe de vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Les voleurs d’argent.    -   La dame Prudence Lemeltier, 70 ans, propriétaire à Saonnet, près Trévières, avait enfermé à clef, dans une petite boîte placée dans sa chambre, une somme de 12 à 1300 francs et laissé la clef sur la cheminée.

Pendant une absence d'un quart d'heure à peine, on est entré dans la chambre, on a ouvert la boîte, pris l'argent, refermé et remis la clef à sa place. On ignore complètement l'auteur, de ce vol.

  Les voleurs de M. Foigne, notaire à Bretteville-sur-Laize, ont jeté un casier et des papiers, enlevés à l'étude, dans un fossé de la route de Caen à Falaise où on les a retrouvés.

Naturellement les 1 331 fr. que contenait le casier n'y étaient plus.

 Le sieur Fulgence Lefranc, propriétaire à Fumichon, près de Lisieux, avait placé dans son grenier une somme de 700 fr. en pièces d'or. Il s'aperçut, l'autre jour, que la porte du grenier avait été forcée et ouverte et qu'on lui avait subtilisé son magot.

Il a porté plainte contre les voleurs qui ont dû choisir, pour opérer, le jour de la fête patronale.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Un voleur qui se trahit.    -   L'autre semaine, à Fumichon, canton de Lisieux, on avait pris 700 fr. cachés dans un grenier, à M. Fulgence Lefranc, propriétaire. 

Quelque temps après, M. Lefranc, allant à Moyaux, pour un achat, rencontra sur la route un certain René Viot, 33 ans, qui avait été à son service pendant une douzaine d'années et était dernièrement journalier à Meulles. Viot se mit à parler lui-même du vol des 700 fr. et d'une façon si singulière que M. Lefranc eut des soupçons et dénonça aux gendarmes son ancien domestique. 

On reconnut bientôt que c'était lui le coupable et on l'arrêta. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Un voleur qui restitue.    -   Pierre Viot, 33 ans, journalier à Fumichon, n'est pas encore un malfaiteur endurci. Il avait bien déniché un magot de 700 fr., caché derrière une barrique d'eau-de-vie, dans la cave du sieur Lefranc, propriétaire, au service duquel il avait été pendant dix ans. Mais ayant rencontré son volé sur la route, Viot n'avait pu s'empêcher de le plaindre et de lui donner à entendre que c'était lui le voleur.

De plus, il avait restitué déjà 580 fr. et s'était engagé pour les 120 fr. restants. Pas étonnant, alors, que le tribunal de Lisieux se soit montré indulgent et n'ait condamné qu'à un mois de prison cet honnête voleur qu'il aurait bien dû faire bénéficier de la loi Bérenger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1915  -  Une tentative de meurtre.  -  Les époux Boissey exploitent à Fumichon, canton de Lisieux, une propriété au lieu dit Lampérière. Le mari est actuellement mobilisé. Mme  Boissey, devant s'absenter plusieurs jours, confia la garde de sa maison à Mme Paul, journalière à Moyaux, remplaçant momentanément la domestique, également absente. Pendant qu'elle nettoyait la cuisine, Mme Paul fut assaillie par le jeune domestique, Fernand Allain, 18 ans, qui tenta de l'étrangler. Ce dernier, profitant de l'évanouissement de la gardienne, explora la maison, y prit 400 francs et un fusil, puis fila sur la bicyclette d'un journalier. Aussitôt revenue à elle, Mme Paul fit avertir la gendarmerie, qui arrêta Allain à Lisieux, L'état de Mme Paul n'inspire aucune inquiétude.  

 

Novembre 1915  -  La Cueillette des pommes.  -  Le ministre le l'instruction publique avait décidé, le mois dernier, que les enfants des écoles, dans nos vingt trois départements cidricoles, pourraient être mis, un jour par semaine, à la disposition des maires, pour participer à la cueillette des pommes. Afin de hâter cette récolte, particulièrement abondante cette année, et afin d'éviter la perte d'une véritable richesse nationale, le ministre de l'instruction publique vient l'envoyer des Instructions aux inspecteurs d'académie pour que, partout où le besoin s'en fera sentir, nos écoliers consacrent tous leurs après-midi à ce travail.

 

Décembre 1915  -  Triste fin d’une fermière.  -  La veuve Anglement, 66 ans, cultivatrice à Fumichon, avait été très éprouvée par plusieurs deuils de famille et la mort récente de son mari l'avait particulièrement affectée. En outre, restée seule à la tête de sa ferme, elle craignait, par suite de la pénurie de la main d’œuvre, de ne plus pouvoir l'exploiter. Prise de désespoir,  elle s'est pendue, dans son grenier.

 

Novembre 1916  -  La Toussaint.  -  Jamais on ne vit un plus beau temps que celui qui a favorisé la Toussaint, cette année. On se serait cru au mois d'août. Aussi le pieux pèlerinage des cimetières a-t-il été plus suivi encore que de coutume. Les tombes de nos chers morts ont été visitées et fleurie. Mais, en ces tristes jours, que de familles ont pleuré sur des tombes absentes et qui demeureront toujours ignorées ! Du moins, les martyrs qui y reposent n'ont pas besoin de prières.

 

Novembre 1916  -  Tué par son taureau.  -  M. Ferdinand André, 67 ans, conseiller municipal et cultivateur à Fumichon, canton de Lisieux, voulait faire rentrer son taureau dans un herbage d'où il s'était échappé. Mais l'animal, devenu subitement furieux, se jeta sur son maître, le piétina et lui porta de violents coups de corne. Malgré ses souffrances, M. André put, avec l'aide de sa fille, regagner sa maison, mais il succomba peu après. Le taureau, dont personne ne pouvait approcher, fut abattu, le lendemain, par les gendarmes de L'Hôtellerie. Cette mort tragique a causé une vive émotion dans le pays. En bon patriote, M. André avait fait, quelques jours avant, un versement de 18 000 fr. d'or à la Banque de France.

 

Juillet 1920  -  Noyée. —, En puisant de l'eau, Mme Hourley, 34 ans. femme d'un ouvrier de la scierie de M. Bétourné, est tombée la tète en avant et s'est noyée. Elle a été retrouvée par son mari, mais elle avait cessé de vivre.

 

Juillet 1921  -   Accidents de bicyclette.   -   Un motocycliste de Honfleur, Raphaël Cottet, qui marchait à toute allure, a essayé, à la sortie du bourg de La Rivière-St-Sauveur, de passer entre le trottoir et la voiture de M. Sébire, de Formoville (Eure), que conduisait son domestique Robert Boudesseul. La moto ayant dérapé, Cottet a fait une chute grave. Il été relevé sérieusement blessé.

— Jean Renier, 19 ans, forgeron, rue Ferdinand-Daulne, à Lisieux, descendait le boulevard Ste-Anne à bicyclette. A la suite d'un freinage brusque, il fut projeté sous une automobile qui passait au moment.  Une des roues lui passa, en partie sur le corps, lui luxant l'épaule.

— Un jeune homme de Lisieux, nommé Plouvain, 18 ans, s'entraînait à bicyclette. En descendant la cote de Fumichon, il fut accroché par un banneau. Projeté à terre, il fut grièvement blessé à la cuisse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Écrasé sous une voiture.   -   Le cadavre de M. Pierre Desvaux, cultivateur à Prencourt (Eure), a été trouvé le long du ruisseau « La Parquine », à Fumichon, canton de Lisieux, sous les roues d'une voiture avec laquelle il faisait un charroi d'eau. La voiture lui avait passé sur le corps. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Le martyr d’un vieillard.   -   Les époux Lefrançois, cultivateurs à Fumichon, canton de Lisieux, le mari, 23 ans, le femme 30 ans, avaient, à leur charge, le père Lefrançois, 65 ans.

Ce dernier était enfermé dans une grange exposée à tous les vents et fermée à l'aide d'un cadenas. Il couchait sur du foin, et un mauvais matelas, n'ayant qu'une couverture pour s'abriter du froid. On lui apportait à manger, eau, il n'avait le droit de sortir que pour vider son seau hygiénique. Un jour le père François réussit à s'évader et s'enfuit chez un voisin. Son fils l'y rejoignit presque aussitôt et le renferma dans sa grange. Le vieillard vient d'être trouvé mort, succombant au froid et aux privations. Après enquêta, le parquet de Lisieux a fait arrêter les époux Lefrançois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Un désespéré.   -   En congé, pour raison de santé, chez ses parents, à Fumichon, canton de Lisieux, Mlle Victoria Guérin, 37 ans, institutrice, s'est jetée dans la mare d'un herbage près de la maison de ses parents. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  La Cour d’Assises.    -   La session trimestrielle des assises s'est ouverte à Caen, sous la présidence de M. Porquet, Conseiller à la Cour, assisté de MM. les Conseillers Lenormand et Vagnair.

Le martyre d’un vieillard.   -   Un cultivateur de Fumichon, canton de Lisieux, André Lefrançois, 23 ans et sa femme, née Adrienne Eudeline, 37 ans, sont poursuivis pour avoir séquestré le père de Lefrançois, âgé de 65 ans.

Pendant l'hiver, ils l'enfermaient dans une grange, en le privant de nourriture et de soins. Le père Lefrançois ne put se faire à ce régime cela se comprend. Dès qu'il put en trouver l'occasion, il s'échappa et alla se réfugier chez un voisin. Ses enfants vinrent l'y reprendre pour le renfermer à nouveau dans la grange ouverte à tous les vents.

Le malheureux succomba quelques jours après à une congestion causée par le froid. Les époux Lefrançois prétendent l'avoir séquestré pour éviter qu'il s'échappât en attendant, de le placer dans un hospice.

Le jury rend un verdict affirmatif avec circonstances atténuantes. Le fils Lefrançois est condamné à 3 ans de prison, sa femme à 2 ans. — Défenseur : Me  Resbecq, du barreau de Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922  -  Inauguration du monument aux morts.  -  Le dimanche 10 septembre grande cérémonie religieuse et patriotique en l'honneur des soldats tombés au champ d'honneur.

 - A 10 heures, service funèbre.

 - A 4 heures, réunion à la Mairie des membres du Conseil Municipal, des anciens combattants et démobilisés.

 - A 4 h. 30, vêpres solennelles, avec le concours de la fanfare de Marolles. Salut en musique.

 - A 5 heures, inauguration du monument sous la présidence de M. Pierre Taittinger, député. Bénédiction par M. le curé de Noyaux, morceau de musique, récitation de poésies  patriotiques. Discours. La « Marseillaise». Vin d'honneur aux anciens combattants.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.    -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  Une centenaire.   -   Calvadosienne d'adoption, Mme Françoise, Céleste Royer, installée chez une amie, Mme Boissey, à Fumichon, est entrée dans sa cent-unième année, le 21 juin 1941.

Originaire de Fontenay-sous-Bois (Seine-et-Oise), l'aimable doyenne est restée fort alerte malgré son âge, elle n'a besoin, pour marcher, ni d'aide ni de canne, sa vue est excellente, elle entend fort bien et son appétit est bon. Ne souffrant, d'aucune infirmité et ayant toute sa lucidité, Mme Royer fait l'admiration de tous ceux qui l'approchent. En son honneur, dimanche dernier une petite fête religieuse et laïque a eu lieu à Fumichon, en présence d'une nombreuse assistance.

 

Avril 1948   -   L'air des bijoux.   -   Profitant d'une absence de Mme Jean Veillepean, 29 ans, cultivatrice à Fumichon, les cambrioleurs ce sont introduits à son domicile et dérobé dans une armoire trois montres et des bijoux en or représentant une valeur de 100 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Le ruban rouge.   -   On était nommé Chevalier de la Légion d'Honneur : MM. Albert Samson, maire de Fumichon, Joseph de Vaugirard, maire de Baynes. Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Environs de MOYAUX (Calvados) -  Château de Fumichon (15e et 16e Siècles)

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