1er Août 2024 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU
CALVADOS |
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Le GAST |
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Canton de Saint-Sever-Calvados |
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—Nous avons parlé dans le temps de la grave accusation portée contre le nommé Vautier, il paraissait vendredi devant le jury, et l'acte d'accusation nous a révélé les sanglants détails que nous allons analyser. Le 12 mai 1842, Vautier et sa femme se rendirent à la foire de Saint-Laurent-de-Cuves, pour acheter une vache. Cette acquisition faite, Vautier s'attabla dans le cabaret d'un nommé Barbot. Sa femme voulut inutilement l'en faire sortir, il lui conseilla de prendre les devants avec sa vache, ajoutant qu'il ne tarderait pas à la rejoindre. Malheureusement, la femme Vautier se perdit dans la campagne, et fut obligée de revenir sur ses pas, jusque chez Barbot, plus malheureusement encore elle s'emporta en reproches contre son mari, celui-ci se leva alors furieux pour lui porter un coup de bâton que reçut Barbot. Cette circonstance mécontenta à tel point le cabaretier, que, sourd aux prières de la pauvre femme qui le priait de lui donner asile pendant la nuit, pour n'être pas tuée pur son mari, il les congédia tous les deux. A quelque distance de là, deux hommes rencontrèrent sur la route une femme terrassée dans la boue, les vêtements en désordre les cheveux épars, la figure ensanglantée ; un individu se tenait auprès, qui leur demanda s'ils n'avaient pas aperçu une vache échappée, et sur leur réponse négative, cet homme se mil à frapper sur cette femme avec une férocité sans exemple, et les deux spectateurs de cette horrible scène n'eurent pas le courage d'intervenir pour la soustraire à ces violences, ils s'éloignèrent froidement. Une heure plus lard, un facteur rural aperçoit encore au milieu de la route une femme baignée dans son sang. Deux hommes se tenaient auprès. C'est ma femme, dit l'un de ces hommes, ne voyez-vous pas qu'elle est ivre et qu'elle ne peut se soutenir. Le facteur relève la pauvre femme Vautier, pendant que son mari s'éloigne pour se mettre à la recherche de sa vache. Il appuie cette malheureuse contre un fossé : « C'est mon mari qui m'a tuée », dit-elle, « ah ! le gueux, il m'a tuée ! » Sur ces entrefaites, revient Vautier, qui menace de son bâton les témoins de cette seconde scène, et comme si rien ne pouvait la soustraire à la mort, ces seconds témoins, pris de peur comme les premiers, s'éloignèrent en la laissant au pouvoir de son meurtrier. Quelques moments après, on retrouva Vautier et sa femme pénétrant dans la maison d'un sieur Vivier, celle-ci avait une horrible blessure au-dessous du nez, le petit doigt de sa main gauche était coupé et sa main droite entièrement enflée, elle se confie à la femme Vivier en la priant de la laisser coucher chez elle : celle-ci n'y consent qu'à condition que son mari restera pour la soigner : la fatalité poursuivait cette infortunée. Vautier ne veut pas rester, il charge sa femme sur son épaule et la porte ainsi chez un nommé Bazin, auquel il emprunte un cheval pour la transporter jusque chez son frère. Il était minuit quand on arriva chez le frère de Vautier, « malheureux », dit celui-ci en voyant sa belle-sœur couverte de boue, de sang et de contusions, « tu as tué ta femme ! » — « Non », reprit celui-ci, « elle n'est qu'ivre ». On assied la victime prés de la cheminée, Vautier lui présente alors de l'eau avec empressement on lui disant : « bois donc, tu sais que tu m'as demandé de l'eau tantôt » : elle n'avait garde de répondre, elle était morte !… Cette
cause avait justement éveillé la curiosité publique, l'accusé qui
n'est âgé que de 28 ans, est d'une forte complexion, son visage est
plein et enluminé, ses yeux sont petits et A toutes les questions qu'on lui adresse, il répond par ces mots : « Je ne m'en souviens pas. C'est possible, je ne me rappelle rien ». Cette affaire n'a été terminée que fort tard. Le jury a prononcé la culpabilité avec des circonstances atténuantes. Vautier a été condamné aux travaux forcés à perpétuité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février 1846 - Cour d'Assises du Calvados. - Marie Colace, femme Quesnel, âgée de 30 ans, demeurant au Gast, prés Saint-Sever, avait été laissée avec ses deux jeunes enfants, par son mari, indigné de sa mauvaise conduite. Bientôt elle se trouva enceinte par suite de relations adultères qu'elle entretenait avec un jeune ouvrier. Mais elle conçut alors le projet de tuer son enfant, et elle s'efforça constamment de cacher sa grosse. Quand son mari, qui travaillait à Paris, eut appris cette nouvelle, il vint lui retirer ses enfants qu'il confia aux parents de sa femme, et s'en retourna désolé. Le 2 décembre, elle ressentit les premières douleurs de l'enfantement, alors elle atteignit des draps pour remplacer ceux qui allaient être maculés de sang par suite de son accouchement. Elle renvoya sa sœur, et attribua à de violents maux de dents les douleurs qu'elle éprouvait. Elle s'enferma chez elle, et sans appeler personne, elle accoucha. Le lendemain matin elle plaça son enfant avec deux pierres dans une taie d'oreiller, et alla le jeter dans un étang à 5 kilomètres de sa demeure. Bientôt ce cadavre fut découvert. Aussitôt la foule accourut, et la femme Quesnel vint prendre part à cet horrible spectacle. Les médecins reconnurent que l'enfant avait long temps vécu, et qu'il était mort par asphyxie avant d avoir été porté dans l'étang. Malgré la dissimulation de l'accusée, on avait remarqué sa grossesse, et on remarquait maintenant que la rotondité de son ventre avait diminué. Aussi le bruit public la signala, arrêtée, elle nia d'abord être accouchée, mais après l'examen des médecins, confessa que l'enfant trouvé dans l'étang, était le sien, qu’elle l'y avait jeté, mais elle soutint qu'il était né mort, enfin pressée de questions, elle s'écria, « Je suis bien malheureuse d'avoir suivi les conseils de mon amant, il m'avait dit de tuer mon enfant et de f……, le camp après, j'ai commis ce crime parce qu'il m'avait dit de le faire, voilà la vérité, et j'espère que la justice me prendra en pitié ». Malgré des aveux si formels et répétés dans les interrogatoires, l'accusée à l'audience a voulu prétendre qu'il y avait eu de sa part homicide par imprudence, et qu'étant seul pendant son accouchement l'enfant avait pu être étouffé involontairement entre les cuisses de sa mère évanoui. Déclarée coupable à la simple majorité, avec circonstances atténuantes, elle a été condamnée à six ans de travaux forcés, sans exposition. (Source : Journal de Honfleur)
Janvier 1860 - Les ustensiles en cuivre. - Un de ces terribles accidents occasionnés par le peu de soin avec lequel sont tenus les ustensiles de cuisine dans les campagnes, est venu consterner la semaine dernière, les habitants de la commune du Gast, canton de Saint-Sever. Dans la soirée du 29 décembre, une famille, composée du père, de la mère et de quatre enfants, fut prise après son repas, qui s'était composé de bouillie, de coliques indicibles et de vomissements. Le médecin de Saint-Sever fut appelé, mais lorsqu'il arriva, deux petites filles jumelles âgées de quatre ans avaient succombé. Le
médecin se fit représenter le bassin qui avait servi à préparer la
nourriture. Il était de cuivre, et une couche épaisse de vert-de-gris
remplissait le fond. Il administra aussitôt des remèdes énergiques qui
permirent de conjurer le danger. Deux autres petits enfants jumeaux âgés
de quatorze mois furent sauvés à force de soins ; mais l'état du père
inspire encore quelques inquiétudes. ( L’Indicateur
Mai 1860 - Les remplacements. - Par arrêté de M. le préfet du Calvados, portant la date du 26 avril, M. Anquetil, élève de l'école de Trévières, muni du brevet de capacité, vient d'être chargé de la direction de l'école de Fontenay-le-Pesnel, en remplacement de M. Marie. - Par un autre arrêté de même date, M. Bisson, du Tourneur, pourvu du brevet de capacité, est chargé provisoirement de la direction de l'école du Gast, en remplacement de M. Perpoil. -
Enfin, par un troisième arrêté, daté du 2 mai, M. Chantrel, Frère de
la communauté de Sainte-Marie de Tinchebray, muni du brevet de capacité,
est nommé instituteur public à Livarot, en remplacement de M. Ernie,
démissionnaire. ( L’Ordre et la Liberté)
Juillet
1861 - M. le préfet du Calvados, accord des secours.
- Nous
avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des
communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la
demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours. Par
arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses
communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с. Voici,
par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune : Arrondissement
de Vire. Annebecq.
- Travaux à l'église. 100
fr. Saint-Aubin-des-Bois.
- Travaux à l'église. 50
fr. Saint-Pierre-du-Fresne.
- Restauration du presbytère.
50 fr. Le
Plessis-Grimoult. - Restauration du presbytère. 50 fr. Le
Gast. - Classement et installation des archives.
50 fr. Saint-Sever.
- Travaux à l'église. 100
fr. Campeaux.
- Travaux au presbytère. 50
fr. Carville.
- Travaux au presbytère. 50
fr. Saint-Pierre-la-Vieille.
- Travaux au presbytère. 50
fr. Bény-Bocage.
- Travaux à l'église. 50
fr. Landelles.
- Travaux à la mairie. 50
fr. Roullours. - Travaux au presbytère. 50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Octobre
1863 - Par arrêtés de M. le préfet du Calvados. - En
date des 23 et 28 septembre, sont nommés : Adjoint
de la commune de Saint-Jouin, M. Callard (Amand), en remplacement de M.
Conard, nommé maire. Adjoint
de la commune du Gast, M. Brehier (Daniel), en remplacement de M.
Guilloux, décédé. (l’Ordre
Février
1870 -
Fait divers.
- Charles
Fauvel, 20 ans, sabotier à Le Gast, à 16 fr. d'amende et confiscation
des bourses destinées à prendre des lapins, saisies pour chasse dans la
forêt de Saint-Sever.
Juillet 1878 - Écoles Primaires. - Les vacances ouvriront le jeudi 1er août, les classes rentreront le lundi 2 septembre.
Juillet 1878 - Secours aux communes. - 500 fr. à Saint-Germain-le-Vasson, pour la restauration de son église ; 1 500 fr. au Gast, pour l'achèvement de son presbytère ; 500 fr. à Clinchamps-sur-Orne, pour la reconstruction partielle de l'église ; 6 000 fr. à Ouistreham, pour la restauration de son église. Aux communes de Montchamp, 4 500 fr. pour la construction d'une maison d'école ; de Formigny, 5 000 fr. ; de Cauville 4 500 fr. ; d'Epinay-sur-Odon, 500 fr.
Décembre
1879
- L'hiver, la
neige, le froid. - Voici
l'hiver dans toute sa rigueur. Le froid a sévi sur toute la France, et
sur bien des points la neige a intercepté les communications. Cette
tempête a duré plusieurs jours. Le manteau de neige dans lequel la
France paraissait enveloppée avait dans les endroits les moins atteints
de 50 à 60 centimètres d'épaisseur. En
divers endroits, la neige, poussée et amassée par le vent, s'élevait à
plus d'un mètre. Beaucoup d'habitants se trouvaient bloqués chez eux et
ont été obligés de faire une tranchée pour communiquer avec leurs
voisins. Depuis bien des années on n'avait vu en décembre, en si peu de
temps, la neige tomber aussi abondamment. En
1831 l'hiver fut des plus rigoureux. Le 6 décembre, de cette année, une
trombe de neige s'abattit sur la ville de Caen et fit les plus grands
ravages. Un café de la rue Venelle-aux-chevaux s'effondra. En
1709, le froid fut tel qu'à l'autel les prêtres étaient obligés de
mettre un réchaud à côté du calice, qui gelait, malgré cette
indispensable précaution. En
1480, le froid dura du milieu de décembre au commencement de mars, et fit
beaucoup de victimes. La terre était gelée à quatre pieds de
profondeur, l'eau gelait auprès d'un feu très bien alimenté. Pendant
plusieurs jours, les voitures n'ont pu circuler sur les routes. Le
service des chemins de fer a été momentanément interrompu, les trains
de Paris étaient restés à Mantes. Les facteurs de la poste n'ont pu
faire leur service dans les campagnes
qu'en surmontant les pics grandes difficultés. De nombreux accidents se
sont produits. Des voilures sont restées en détresse sur les routes. Le
froid qui est excessif a causé de nombreuses morts par suite de
congestion. Sur nos côtes, on ramassait à pleins paniers les crabes et les étrilles, engourdis par le froid. Partout le poisson abonde, on le pêche pour ainsi dire à fleur d'eau, où il demeure comme paralysé.
Décembre
1879
- Ivresse et le
froid. -
Vendredi dernier, dans la
matinée, on a trouvé sur le territoire de Saint-Germainde-Livet, le
corps de M. Neuville, 59 ans, jardinier au château
du Boulay. Cet homme avait, paraît-il, été jeudi à Fervaques, où il
s'était oublié dans les cabarets, et c'est en regagnant son domicile,
dans la nuit, qu'il est tombé dans la
neige, où il a succombé à une congestion cérébrale déterminée par
le froid et par l'ivresse. Vendredi, la nommée Victoire-Louise Renard, âgée de 52 ans, a été trouvée morte sur le bord du chemin vicinal allant de Saint-Sever à Fontenermont, territoire de la commune du Gast. Cette mort est due à une congestion cérébrale, occasionnée par l'ivresse et le froid.
Mai
1880
- Incendie.
- Le
moulin du Gast, appartenant à MM. Roullard père et fils, a été
détruit par un incendie dont la cause est inconnue. Le mobilier, ainsi
que quatre chevaux et deux poulains qui étaient dans l'écurie n'ont
pu être sauvés. La perte est estimée 25 000 fr.
Janvier
1884 -
Le crime de Gast. –
Lundi, le sieur
Dubourg, 65 ans, charpentier au Gast, rentrant chez lui le soir à 9
heures, se prit de querelle avec sa femme, qui lui jeta au
Octobre 1893 - Tué par sa faute. - L'autre dimanche, vers sept heures du soir, le sieur Émile Saucey, 50 ans, demeurant à Neuville, revenait de Saint-Germain-de-Tallevende, où il était allé dans l'après-midi. Sa voiture était chargée d'un tonneau vide, et, selon la mauvaise habitude qu'ont presque tous les habitants de la campagne, il s'était perché sur ce tonneau pour conduire. Arrivé au village du Gast, le cheval fit un écart. Émile Saucey fut jeté dans le chemin. Il se brisa la colonne vertébrale et tomba raide mort. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1893 - Attentat à la pudeur. - Théophile Leclere, 42 ans, étameur au Gast, est poursuivi pour avoir commis des attentats à la pudeur sur sa fille âgée de 12 ans. Il nie et le jury ne trouvant pas les faits qui lui étaient reprochés suffisamment établis, l'a acquitté. Mais Leclerc, qui est un ivrogne et un brutal, va passer en police correctionnelle pour mauvais traitements envers sa femme. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1893 - Conscrit retenu malgré eux en leurs foyers. - Dimanche, Auguste Eude, 21 ans, au Gast, conscrit de 1892, devait rejoindre, le 14, un régiment de cuirassiers en garnison à Paris. Il voulut tuer une volaille. A cet effet, il s'empara d'un vieux fusil double à piston, mit le volatile en joue et lâcha la détente de l'arme, mais le canon, qui était vieux et usé, éclata entre ses mains et lui causa des blessures assez graves à la main gauche. Il eut notamment l’auriculaire coupé jusqu'à la première phalange, et le bout de l’annulaire fut enlevé jusqu'au-dessous de l'ongle. —
Le sieur Octave Gibon, 21 ans, demeurant à Colombières, est un autre
conscrit qui devait partir le même jour. Il était monté dans un arbre,
il est tombé de la hauteur de 10 mètres, par suite de la rupture d'une
branche, et s'est cassé les bras.
Août 1894 - Bestialité. - Auguste Hulin, 21 ans, maçon, a été vu dans un champ du Gast, arrondissement de Vire, essayant de commettre sur une brebis un acte contre nature. Quand on a relevé la brebis, elle était à bout de force et pouvait à peine marcher par suite de l'acte ignoble auquel Hulin avait voulu se livrer sur elle. Procès-verbal a été dressé, malgré les dénégations de Hulin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1894 - La Cocotte.
- Dans
divers cantons de la Manche, limitrophes du Calvados, la fièvre aphteuse
prend un tel caractère envahissant que le préfet a pris un arrêté
Août
1894 - Les orages.
-
Depuis dix jours, notre
contrée est sous le coup d'orages désastreux, les récoltes sont en
souffrance, les pommes de terre se gâtent, les fruits ne mûrissent
pas ou pourrissent aux arbres. La nouvelle lune parait vouloir nous être
clémente. Il n'est pas trop tôt. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1896 - Attention. - Le ministre vient d'ordonner que les auteurs d'acte de cruauté ou de mauvais traitements excessifs envers les animaux, soient rigoureusement poursuivis, ainsi que les personnes qui se servant de chien pour faire traîner leurs camions. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1896 - Trop parler cuit. - L'abbé Émile Vergand, 33 ans, desservant de la commune du Gast, a eu en prêchant, un écart de langage qui l'a amené devant le tribunal correctionnel de Vire. L'abbé Vergand, à la fin de l'un, de ses sermons, aurait dit : « Il est malheureux de voir la France de Clovis, de Charlemagne et de Saint Louis, gouvernée par des sectaires et des énergumènes, et j'ai l'espoir de voir bientôt tomber ce gouvernement de polichinelles ». Ces faits étant parvenus aux oreilles de la justice, une enquête fut ordonnée et une! poursuite intentée. L'abbé Vergand ne s'est pas fait défendre, il a lui-même présenté au tribunal les observations qu'il croyait devoir faire connaître, ajoutant, que c'est sans trop se rendre compte des paroles qu'il prononçait que ces mots regrettables étaient sortis de sa bouche. Il a été condamné à 100 francs d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1896 -
Deux infanticides. -
La fille Maria Grezel, 27 ans, était servante depuis quelques mois
chez les époux Dubourg, demeurant au Gast. Elle
était enceinte lorsqu'elle est entrée à cette place et en avait fait la
déclaration à la mairie, ainsi que le prescrit la loi. D'après cette
fille, le père de l'enfant serait un individu d'une assez vilaine
réputation chez lequel elle était restée quinze jours. Le
12 juillet, elle accouchait et, après avoir tué son enfant, elle
l'enterrait dans le jardin de ses maîtres qui ne s'aperçurent de rien.
La fille Grezel étant partie sous prétexte d'aller accoucher chez sa
grand’mère, cela sembla louche aux gendarmes qui arrêtèrent la
coupable. Elle
a tout avoué et a, en outre, déclaré qu'en 1894 elle avait déjà fait
disparaître un enfant. Elle en a un troisième qui est élevé par sa
grand’mère. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1896 - Une récidiviste. - Maria Gregel a 25 ans. C'est une solide gaillarde, bonne travailleuse, mais enragée à courir après les garçons, si bien que, au cours de ces courses, elle a rapporté trois enfants. Le premier a six ans, il est élevé par sa mère. Puis, elle en a eu deux autres qu'elle a fait disparaître. Cette fille, étant servante au Gast, arrondissement de Vire, accoucha clandestinement en octobre 1894, et fut enfouir son enfant dans le cimetière, sur une tombe nouvellement remplie. Maria Gregel se trouva de nouveau prise, et, en juillet dernier, elle accoucha, avant terme, dans un pré où elle était occupée à faner, d'un enfant du sexe féminin qui n'avait pas fait le moindre mouvement, ce que voyant, elle avait entortillé le cadavre dans son tablier, avait apporté le tout dans la charretterie de ses maîtres, et, le lendemain, l'avait enfoui sur le haut du fossé du jardin légumier des époux Dubourg, où il a été découvert; mais ce n'était plus qu'une masse informe et en putréfaction. Il fut donc impossible de préciser si l'enfant avait vécu et à quel genre de mort il avait succombé. En ce qui concerne les restes du premier enfant, ils n'ont pu être retrouvés. Dans
ces conditions, Maria Gregel n'a été poursuivie que pour suppression
d'enfant et a été condamnée à un an de prison. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars 1898 - Incendies. - D'un immeuble à la dame Guesdon, au Gast. Perte, 2 000 fr. — D'un corps de bâtiment à la dame veuve Marc, à Noyers-Bocage. Perte, 4 000 fr. (source le Bonhomme Normand)
Juin
1898 -
Coups de couteau. –
Le
sieur Chancerel, à Coulouvray
(Manche), sortait d'une auberge du Gast, près St-Sever, lorsque, sans
motif et sans provocation, le
Août
1898 -
Suicides. –
Le sieur Julien
Legras, 76 ans, charpentier, pensionnaire à l'hospice de Vire, s'est
donné la mort en se jetant dans la Virène à Saint-Martin-de-Tallevende.
Le malheureux, veuf depuis trois mois, ne pouvait se consoler de la perte
de sa femme. —
Le sieur Louis Anfray, 54 ans. cultivateur au Gast, près St-Sever, s'est
pendu à un hêtre dans un champ situe près de son habitation. Il était
depuis quatre ans, à la suite d'une maladie grave, hanté d'idées
noires. —
Octave Pupin, maçon à Dives-sur-Mer, s'est tué d'un coup de-feu. —
On a trouvé pendu le sieur Pierre Gaudin, 68 ans, couvreur à Cambremer. — Le sieur Maurice Guével, 36 ans, ouvrier d'usine à Ablon, s'est pendit à un arbre dans son jardin. On attribue son suicide à un dérangement des facultés mentales par suite d'abus des boissons alcooliques. (source le Bonhomme Normand)
Octobre 1898 - Les Cabarets ont du bon. - Un dimanche soir, Victor Potel, sacristain de la paroisse du Gast, canton de Saint-Sever, trinquait en compagnie de plusieurs amis dans un cabaret de la commune. La femme Victor Potel, de son coté, était allée faire une course, lorsqu'elle rencontra Prosper Potel, un parent de son mari, avec lequel ils ne sont pas cousins. Celui-ci renversa la femme Potel et lui porta à la tête plusieurs coups de pied qui lui firent perdre connaissance. Comme il n'y avait pas de témoins, Prosper Potel prétendit que c'était son cousin Victor Potel qui avait ainsi arrangé sa femme. Heureusement pour lui, Victor Potel put prouver qu'il n'avait pas quitté le cabaret. Prosper Potel a donc été poursuivi, mais il n'a été condamné qu'à quinze jours de prison. (source le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
Pour ne pas être soldat.
- Le
sieur Alfred Amiard, 20 ans, domestique au Gast, avait passé en révision
à Saint-Sever et, contre son attente, avait été reconnu bon pour le
service. Après avoir fêté, comme il est d'usage, il alla avec plusieurs
amis, comme lui abominablement gris, chez un parent demeurant près du
bourg. Puis il lui dit que sa famille serait bientôt réunie à
l'occasion de son enterrement. Tirant
alors un couteau de sa poche, il s'en porta, devant ses amis rassemblés,
un coup à la gorge, se faisant une plaie de sept centimètres de
longueur. Le lendemain, Amiard succombait dans d'atroces souffrances à la suite de la blessure qu'il s'était faite volontairement, et cela par crainte d'être soldat. ( Bonhomme Normand )
Juillet
1899 -
Infanticides. -
La rumeur
publique soupçonnait d'accouchement clandestin la fille Maria Grézel, 28
ans, journalière au Gast, près St-Sever. Interrogée
par la gendarmerie, elle nia d'abord, puis finit par passer des aveux.
Elle déclara être accouchée, il y a un mois, seule, dans un champ, au
bout de six mois de grossesse, elle avait enveloppé son enfant dans son
tablier et l'avait caché dans une boulangerie de ferme où il fut
découvert.
L'autopsie
a démontré que l'enfant était venu à terme, il n'avait plus que la
peau et les os. La fille Grézel, qui n'a pas l'air de se douter de
l'énormité de son crime, est déjà mère Dès 1896, on la soupçonna d'infanticide, mais elle ne fut poursuivie que pour suppression d'enfant et condamnée à un an de prison. D'après la fille Grézel, ce serait la misère qui l'aurait poussée, encore cette fois, à commettre son crime. Elle a été arrêtée. ( Bonhomme Normand )
Octobre
1899 -
Pauvre fou. -
La gendarmerie de
Juvigny (Manche] a arrêté le nommé Lemardelé, cultivateur au Gast,
près Saint-Sever, atteint d'aliénation mentale et qui avait la manie de
s'approprier les objets servant à attacher les bestiaux dans les champs.
(source le Bonhomme
Normand)
Novembre 1899 - Une incorrigible. - Il y a neuf ans, la fille Maria Grezel, aujourd'hui âgée de 28 ans, journalière au Gast, près Saint-Sever, devenait mère. Elle confia l'enfant à ses parents, qui l'ont élevé. En 1896, elle se trouva de nouveau enceinte et fut condamnée à un an de prison pour avoir volontairement supprimé deux enfants nouveau-nés dont elle était accouchée, car il ne put être établi que ces enfants eussent vécu. Au mois de mai dernier, la fille Grezel se trouva encore grosse. Comme en 1896, elle a fait disparaître son enfant et l'a caché dans une boulangerie où le cadavre a été trouvé en décomposition. Cette fois encore, il n'a pu être prouvé que l'enfant avait vécu et la récidiviste a été condamnée par le tribunal de Vire à deux ans de prison, toujours pour suppression d'enfant. (source le Bonhomme Normand)
Février 1900 - Mort accidentelle. – Le sieur Chéruel, domestique à St-Pois (Manche), revenait de la gare de St-Sever, monté dans une voiture que conduisait son maître. En
arrivant au Gast, ce dernier demanda à son domestique s'il dormait. Comme
il se tournait pour lui répondre, Chéruel tomba entre la roue et la
voiture, se blessant gravement à la poitrine et à la nuque. Transporté
dans une maison voisine, il y succomba peu après. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Rebouteurs condamnés. - Frédéric Fouquè et son fils Joseph, demeurant au Gast, arrondissement
de Vire,
ont la
réputation
de
remettre admirablement
les
membres cassés. Ils sont connus à vingt lieues à la ronde et renommés pour leur adresse. Cependant
elle est parfois en défaut, car le jeune Touyon,
qui
s'était
cassé le
bras gauche, ayant
eu
recours à l'adresse des Fouqué, est resté infirme de
ce
membre,
ce qui a
motivé
sa réforme
comme soldat.
Un
autre, Louis
Enjourbault, garçon meunier, s'étant cassé la jambe gauche, fut confié
aux Fouqué qui remirent si mal la jambe qu'Enjourbault boitera toute sa
vie. Ces faits étant parvenus à la connaissance du parquet, les deux rebouteurs ont été poursuivis et condamnés : le père à 25 francs d'amende et le fils à 16. francs pour exercice illégal de la médecine. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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Le GAST - Vue générale du Bourg |
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