Mai
1830 -
Un domestique vole ses camarades.
- Le
21 septembre dernier les domestiques d'un sieur le Hérisson, fermier à
Guéron, ( arrondissement de Bayeux ), s'aperçurent qu'on leur avait
enlevé plusieurs objets d'habilement à leur usage, déposés dans l'écurie
de la maison où ils servaient, l'un deux se plaignait en outre qu'on lui
avait volé sa montre en argent et deux pièces de cinq francs.
Leurs
soupçons se portèrent aussitôt sur un de leurs camarades, le nommé
Chuquet, qui était aussi domestique de la ferme et qui, comme eux,
couchait aussi dans l'écurie. Et bientôt ils ne doutèrent plus qu'il ne
fût l'auteur du vol dont ils se plaignaient, quand ils virent que cet
individu avait pris la fuite et qu'il ne reparaissait pas.
Arrêté
peu de jours après, Chuquet avoua qu'il avait en effet commis le vol, il
restitua une partie des objets et indiqua les personnes auxquelles il
avait vendu ceux dont il n'était plus saisi.
Traduit
devant la cour à raison de ces faits, Prosper-Modeste Chuquet a persisté
dans ses aveux, sur la déclaration affirmative du jury il a été condamné
à cinq ans de réclusion. (Le Pilote du Calvados)
Janvier
1843 - Nouvelles locales.
- Mardi dernier,
un voiturier de la commune de Gueron, dont nous n'avons pu nous procurer
le nom, qui s'était, suivant la coupable et dangereuse habitude de ces
gens, assis sur le bras gauche de sa charrette et immédiatement au devant
du train, voyageait sur la route de Caen à Bayeux. Arrivé à la sortie
de Rots, voyant venir à lui une diligence, il voulut descendre et tomba
la tête sous sa roue, il a été broyé. Il ne se passe guères de
semaine ou la presse n'ait a signaler de pareilles imprudences
occasionnant d'aussi déplorables accidents, elle doit les signaler à
l'attention de l'autorité qui devra, en présence de faits si fréquents,
recourir enfin à des mesures efficaces de surveillance pour éviter le
retour de ces douloureux événements.
—
C'est encore un de ces cas où l’intervention légale des cantonniers
pourrait être utilement mise en oeuvre par l'administration
départementale. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Mars 1843 -
Police correctionnelle.
- En
attendant que la nouvelle loi sur la chasse élaborée en ce moment par le
gouvernement, soit mise à exécution, il n’est guère de semaine où
les tribunaux correctionnels n'aient à réprimer des délits de ce
genre.
A
l'audience du 28 février, le tribunal de Bayeux a infligé une amende de
30 francs au sieur Alexandre Quintin, maçon à Asnières, qui avait cru
pouvoir se livrer à son goût pour la chasse, sans se munir d'un
port-d'armes, qu'il paiera double... plus les frais.
—
Une autre condamnation en 5 mois de prison a été prononcée à la
même audience, contre un sieur Pierre Marie pour s'être rendu coupable,
dans la nuit du 21 juillet dernier, du vol d'une vache appartenant à M.
de Briqueville, maire de Gueron. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 28 mars. -
Convaincu d'avoir volontairement, le 12 février dernier, porté
des coups et blessures au sieur Jean Thomas, le
nommé Françoise dit Paysant, journalier à Guéron, aura à subir
3 mois d'emprisonnement.
—
Six mois de la même peine ont été infligés au sieur Michel Angélique,
journalier à Aignerville, pour vol d'un bissac et de viande, commis au
préjudice du sieur Louis Michel, le 24 du même mois.
—
Gorges Lefrançois , domestique à Martragny, a été condamné à 2 mois
de prison pour coups et blessures portés à Nicolas Henry, sur la route
de Littry, le 2 février dernier. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1845 -
Nouvelles locales. - La
commune de Gueron possède, dans son église un monument intéressant pour
l'histoire. Le chœur et l'abside offrent un vestige précieux, en effet,
de l'architecture normande qui, comme on sait, parait avoir fini avec le
12e siècle.
Chassée
à jamais, cette époque de malheureuse mémoire, où un vandalisme
barbare altérait plus que les siècles la solidité de ces beaux
monuments, aujourd'hui tant vénérés par nous, l'église de Gueron ne
pouvait manquer d'attirer la sollicitude d'un administrateur sage et
éclairé.
C'est
donc avec une entière satisfaction que nous pouvons publier que M. de
Bricqueville, maire de cette commune, vient de prendre des mesures pour
faire classer cette église dans les monuments historiques, en même temps
qu'il sollicite en sa faveur un secours de S. Ex. le ministre et de la
société française pour la conservation de ces monuments.
Espérons
que tous moyens seront donnés pour mener à bonne fin une entreprise
aussi louable, et que des réparations intelligemment ordonnées
assureront, pour des siècles encore, l'existence de la belle église de
Gueron. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
Un secours de 500 fr. vient d'être accordé par M. le
ministre du l'intérieur à la commune de Guéron, pour l'aider à
restaurer son église. Cet édifice est classé au nombre des monuments
historiques du Calvados. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Chronique des Assises du Calvados.
-
La 4e session des assises du Calvados a commencé le 10
novembre, sous la présidence de M. Courtoise, conseiller.
Une
autre affaire de notre arrondissement a aussi été jugée le même jour ;
c'était celle de Pauline-Léonie Guilbert, de Bayeux, accusée d'un vol
domestique avec circonstance d'escalade.
Cette
fille était à travailler, depuis 8 à 10 jours, chez madame Lefort,
domiciliée à Gueron. Le 2 6 juin dernier, vers les 6 heures et demie du
soir, madame Lefort avait commandé à la fille Guilbert de couper de
l'herbe dans le jardin, pendant qu'elle allait être partie changer et
traire ses vaches avec sa servante. Elle avait eu néanmoins la
précaution de fermer ses appartements à clef.
A
son retour, elle appela de tous côtés la fille Guilbert ; mais celle-ci
avait profité de l'absence de sa maîtresse pour s'enfuir. Des soupçons
de vol vinrent à l'esprit de madame Lefort, et elle remarqua qu'une
brouette, sur laquelle se trouvaient des planches de tonneau, était
placée près la croisée de sa salle, et qu'à l'aide de cet
échafaudage, on avait escaladé
la fenêtre pour pénétrer dans cette appartement. On avait soustrait
plusieurs objets et entr'autres des chemises appartenant à la servante la
fille Pierrus.
Des
recherches furent faites pour s'assurer de la personne de la fille
Guilbert, mais elles sont restées longtemps sans résultat, car elle n'a
été arrêtée que le 15 octobre. La moralité, de l'accusée ne pouvait
la protéger contre la prévention dont elle était l'objet ; un autre vol
et une escroquerie au préjudice de madame Le François, marchande à
St-Loup, lui étaient imputés.
Le
jury, après la défense présentée par M. Carité, a écarté la
circonstance aggravante de domesticité et a en outre accordé à
l'accusée le bénéfice de circonstances atténuantes. Une peine de 3
années de prison lui a été infligée. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Décembre
1850 -
La foudre. -
Pendant
l'orage de mardi, vers deux heures du matin, la foudre est venue frapper
le paratonnerre de la tour du Sud de la Cathédrale. Le fluide a parcouru
le conducteur d'où le gardien de l'édifice a vu distinctement jaillir
des étincelles bleuâtres. Aux endroits où ces étincelles ont été
remarquées, la branche de fer est polie à neuf et très luisante. Il n'y
a eu aucuns dégâts.
Le
clocher de l'église de Guéron est presque entièrement
détruit. Ces amas de ruines qui sont restées debout, enchevêtrées les
unes aux autres, offre un curieux spectacle, qui attire depuis trois jours
l'affluence des visiteurs. C'est une véritable procession sur la route de
Guéron. On se demande avec inquiétude comment on s'y prendra pour
achever sans danger l'œuvre de destruction si bizarrement commencée par
la foudre.
Le
clocher de l'église d'Esquay a été moins endommagé. La tour n'a pas
souffert, et la flèche seule a été détruite. On évalue le dommage à
3 000 fr.
La
tempête de ces derniers jours paraît toucher à sa fin, le vent tourne
au Nord, et le temps est plus froid et plus sec. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1851 -
La tour de Guéron. -
Jeudi
dernier, on a effectué la démolition de la pyramide de la tour de
Guéron, récemment frappée par la foudre, opération qui présentait de
grandes difficultés à cause des dangers auxquels étaient exposés les
ouvriers. On avait d'abord eu le projet de démonter pierre par pierre le
clocher au moyen d'un échafaudage isolé, mais on a du abandonner cette
idée.
Un
ouvrier mineur de Littry, Jean-Baptiste Roger, s'est chargé de mener à
fin l'œuvre périlleuse de la démolition. Après avoir attaché au
sommet du clocher en ruine une corde qu'il y a solidement fixée, il a
exercé sur lui une puissante force d'attraction produite par l'action
d'un treuil. A quatre heures d'après-midi, la pyramide s'est inclinée,
et bientôt, avec un bruit épouvantable, cette masse gigantesque est
allée se coucher sur le sol, auquel elle a imprimé une terrible
secousse.
La
chute de cette pyramide élevée a offert un curieux spectacle. Grâce aux
précautions minutieuses qui avaient été prises, et à la bonne
direction donnée aux travaux, le vaisseau de l'église n'a point été
endommagé, et l'on n'a eu aucun accident à déplorer. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1852 -
Cour d’Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Bonffey.
— Audience du 17 mai
1852.
—
A la session actuelle de la cour d'assises, la fille Marie (Clémence[1]Françoise
), aujourd'hui femme Taillepied, était domestique chez les époux
Cauchard, propriétaires à Gueron
(arrondissement de Bayeux), et ses maîtres avaient placé en elle toute
leur confiance, lorsqu'elle s'empara à leur préjudice d'une bourse
contenant 20 francs.
Après
de nombreuses recherches, la dame Cauchard finit par trouver la bourse
volée sous le traversin du lit de sa domestique. Celle-ci prétendit
d'abord en être propriétaire, puis l'avoir trouvée, enfin, elle convint
devant le maire qu'elle l'avait soustraite dans l'armoire de sa
maîtresse.
Mais,
depuis, elle a changé de système, et nie formellement elle l'auteur du
crime dont on l'accuse.
Sur
l'admission de circonstances atténuantes en sa faveur, la cour la
condamne à 5 ans de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 21 juillet 1852.
—
S'il n'est permis de maltraiter personne, il ne l'est pas davantage de
battre sa femme. C'est ce dont, ne paraissait pas se douter jusqu'ici le
sieur Michel-Antoine Bataille, âgé du 32 ans, journalier à Gueron. Il
doit savoir maintenant à quoi s'en tenir ; 20 jours de prison lui
donneront le loisir de faire du sages méditations sur la limite de ses
droits conjugaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1852 -
Un vol. -
Ces jours
derniers , un vol avec escalade et effraction a été commis à Gueron, au
domicile et au préjudice d'un sieur Foucher, journalier, qui était
parti, pour plusieurs jours, avec sa famille travailler au piquage du
colza. ( L’Indicateur de
Bayeux )
Octobre
1852 -
Pétition pour le rétablissement de l'Empire.
- Notre
arrondissement a trop de patriotisme, de dévouement aux idées d'ordre et
d'autorité que représente le gouvernement actuel, pour ne pas suivre le
mouvement extraordinaire, et pour ainsi dire surnaturel, qui pousse la
Nation à appeler de tous ses vœux le rétablissement de l'Empire sur la
tête du Prince, Louis-Napoléon.
Aussi,
les derniers renseignements que nous recevons des différents points de
notre arrondissement nous donnent-ils l'assurance que partout des
pétitions, demandant l'Empire, se signent avec le plus grand empressement
et avec un tel enthousiasme que, dans plusieurs communes, l'unanimité des
électeurs ont signé. Toutes nos communes tiendront à honneur de prendre
part à cette manifestation populaire et dont « l'unanimité, selon les
termes de la proclamation de M. le préfet du Calvados, commandera enfin
au désintéressement du sauveur de la France ».
Parmi
les communes qui ont déjà envoyé leurs pétitions, nous pouvons citer
aujourd'hui les 42 suivantes : St-Sulpice ; Longueville ; Aiguerville ;
Crépon ; Colleville-sur-Mer ; Neuilly ; Tournières ; Graye ;
Arganchy ; Asnelles ; Marigny ; Ranchy ; Deux-Jumeaux ; St-Clément ; Blay
; Buceels ; Saonnet ; Nouant ; Couvert ; Russy ; Fontenailles ; Huppain ;
Sermentot ; Surrain ; Oubeaux (les) ; St-Vigor ; Sommervieu ; Sully ;
Commes ; Asnières ; St-Laurent-sur-Mer ; Etréham ; Englesqueville ;
St-Pierre-du-Mont ; Bernesq ; St-Loup Hors ; Agy ; Ste-Honorine-des-Pertes
; Mandeville ; Gueron. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1853 -
Nouvelles locales. - On
se rappelle que, dans la nuit du 17 au 18 décembre 1850, la svelte tour
de Gueron, dont on admirait l'élégance et la hardiesse, fut frappée
de la foudre et dut, par suite, être complètement démolie.
Un
projet de restauration ayant été dressé par l'architecte des Monuments
historiques, M. Delauney, des secours furent accordés à la commune de
Gueron, et, lundi de la semaine dernière, a eu lieu la pose de la
première pierre d'un nouveau clocher.
Cette
cérémonie avait été précédée d'une messe basse à laquelle
assistaient MM. le Maire et les membres du Conseil municipal. Un
procès-verbal, écrit sur parchemin, constatant la date de cette nouvelle
fondation, a été soigneusement introduit dans un vase, avec quelques
pièces de monnaie à l'effigie de l'Empereur, et le tout scellé dans la
première pierre. M. de Bricqueville, qui, avec Mme de Bricqueville, avait
accepté l'invitation de la poser, a prononcé à cette occasion un
discours tout d'improvisation, et dont les expressions élevées et
chaleureuses ont été vivement applaudies par les assistants. Il a
rappelé la consternation des habitants de Gueron à la vue du désastre
du 17 décembre, il a dit, en termes bien sentis, tout le zèle que chacun
avait déployé pour réparer ce malheur, et, se faisant l'interprète de
la commune, il a adressé à l’Administration supérieure et au
Gouvernement des remerciements mérités pour leur munificence, et des vœux
pour la continuation de leur haute sollicitude.
Mlle
de Bricqueville a fait ensuite une quête, dont le produit a été
distribué aux ouvriers. Cette petite fête, toute de famille, laissera un
doux souvenir aux habitants de Gueron. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février
1855 -
Tribunal de Police correctionnelle.
-
Audience du 31 janvier 1855. Ont
été condamnés :
—
Adèle-Victorine Madelaine, âgée de 27 ans, servante, et Hortense-Marie
Madelaine, sa sœur, femme de Louis-Tranquille Suzanne, âgée de 34 ans,
journalière, l'une et l'autre nées
à Arganchy, demeurant à Guéron, la première en trois mois
d'emprisonnement, la seconde en un mois de la même peine, pour avoir le
14 de ce mois commis un vol de pain au préjudice du sieur Le Févre,
cultivateur à Longues.
—
Victor Bosquain, âgé de 50 ans, matelassier, né et demeurant à Bayeux,
en huit jours d'emprisonnement pour vol de bois au préjudice du sieur Le
Manicier. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1855 -
Nouvelles locales. - Des
secours viennent d'être accordés par M. le préfet aux communes
ci-après pour les aider dans la restauration de leurs églises, classées
parmi les monuments historiques de notre arrondissement : Guéron,
200 fr. — Formigny (chapelle St-Louis), 200 fr. — Vienne, 100
fr. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1856 -
Pour les monuments historiques.
- M.
le Préfet a, tout récemment, accordé sur le crédit destiné à la
conservation des monuments historiques départementaux, des secours aux
communes ci-après : Gueron, 300 fr. — Ryes,
150 fr. — ColIeville-sur-Mer,
150 fr. —
Formigny, 150 fr. — Total,
750 fr.
Une
aussi large part (relativement à l'importance du crédit) pour notre
arrondissement, prouve tout le prix que l'administration accorde à la
direction intelligente avec laquelle les restaurations de nos anciens
monuments sont dirigées. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1856 -
Les récoltes. - Nous
jouissons ici de la plus belle température, aussi les blés sont
magnifiques, et jamais, au dire même de nos cultivateurs, nos campagnes
n'ont donné de plus riches promesses. Fasse, le ciel que nos espérances
ne soient pas déçues ! La Haute-Normandie n'est, pas moins
heureusement partagée que nous.
On
lit dans le Courrier de l'Eure : « Les nouvelles de la récolte
continuent à être très satisfaisantes, ou certaines parties de la
plaine du Nexin, on nous assure qu'elle sera triple de ce qu'elle a été
les années précédentes.
On
a craint un instant les pluies d'orage, qui peuvent faire verser
prématurément les blés forts. Mais le temps s'est remis au beau, et un
soleil d'été a donné une nouvelle vigueur aux céréales. Nous pouvons
affirmer, sans criante de démentis, et en dépit des pessimistes, qu'à
moins d'accidents imprévus, la recolle sera magnifique cette année.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1857 - Les
aides. -
M. le préfet
du Calvados vient d'accorder sur les fonds départementaux (exercice 1856
) des secours aux communes ci-après pour restaurations à leurs églises,
classées dans les monuments historiques : A Gueron, 300 fr.
; à Colleville, 130 fr. ; à Ryes, 130 fr.
—
S. Ex. le Ministre de l'Instruction publique vient d'accorder un secours
de 1 000 fr. à la commune de Surrain pour l'aider dans la construction
d'une maison d'école. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1857 -
Une rixe. -
Avant-hier
soir, mercredi, une scène de violences graves s'est engagée, aux abords
du pont provisoire jeté sur la route de Juaye, entre trois individus qui
venaient de boire ensemble dans une auberge de la commune de Guéron.
Il
parait qu'à la suite du propos échangés sur le compte d'une ancienne
maîtresse de l'un d'eux, une lutte s'engagea. Le nommé Chrétien, qui se
serait d'abord trouvé terrassé, aurait tiré de sa poche un pistolet
chargé à plomb, qu'il dirigea sur ses deux compagnons, lesquels auraient
été atteints au visage et à l'épaule.
Le
sieur Chrétien, qui s'était enfui, a été arrêté le lendemain matin,
à cinq heures, par la gendarmerie et déposé à la maison d'arrêt de
Bayeux. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1858 - Cour d’Assises du Calvados. - Présidence
de M. Adeline. Audience du 12
mai.
Les
nommés : 1° François-Gabriel David, âgé de 57 ans, marchand de
volailles, domicilié à Gueron, arrondissement de Bayeux, déjà
condamné trois fois pour vol simple.
2°
Ferdinand Richard Julien, âgé de 50 ans, cultivateur, domicilié à
Asnières.
3°
Geneviève-Françoise
Catherine, veuve de Pierre Jeanne, dit Henry, âgée de 59 ans,
journalière à Asnières, vivant en concubinage avec ledit Julien.
4°
Justine Barril, âgée de 58 ans, journalière, domiciliée à Gueron,
vivant en concubinage avec le nommé David ; étaient accusés savoir :
David,
Julien et la veuve Jeanne, dit Henry, d’avoir, dans diverses communes de
l’arrondissement de Bayeux, du 14 au 25 février 1858, commis un grand
nombre de soustractions frauduleuses de volailles et d’objets mobiliers
au préjudice de plusieurs personnes, de les avoir commises conjointement,
la nuit, la plupart dans des dépendances de maisons habitées, et
quelques-unes à l’aide d’effractions extérieures dans des édifices.
Justine
Barril, d’avoir sciemment recelé en tout ou en partie les volailles
obtenues à l'aide de la plupart de ces mêmes soustractions frauduleuses.
David,
Julien, et la veuve Jeanne, dit Henry, d’avoir, à Asnières, du 17 au
18 février 1858, commis une tentative de soustraction frauduleuse,
conjointement, la nuit, dans une dépendance de maison habitée, à l’aide
d’effraction extérieure, dans un édifice.
—
Déclarés coupables par le jury, mais avec circonstances, atténuantes en
faveur de Justine Barril seulement, ils ont été condamnés, savoir :
David, Julien, et la veuve Jeanne, dit Henry, à la peine de chacun cinq
ans de travaux forcés, et la fille Barril à deux années d’emprisonnement.
(Source : Le journal de Honfleur)
Juin
1859 -
Vente aux enchères. - Étude
de Me BARBEY,
huissier à Bayeux.
A
Guéron. Le dimanche 26
juin 1859, à l'issue de Ia messe, paroissiale, onze heures et demie du
matin, M. Alfred de Bricqueville fera vendre, aux enchères l'herbe à
faire foin du pré du presbytère et du pré Hameau, contenant 1 hectare.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1861
-
Sur la demande de M. le préfet da Calvados.
-
Par décision du 19 de ce mois, M. le ministre de l'instruction
publique et des cultes a bien voulu accorder des secours aux communes
ci-après :
1°
Commune de Soliers, pour l'aider à payer la dépense de
restauration du presbytère.
800 fr.
2°
Commune de Marolles, pour l'aider à reconstruire son presbytère,
2 000 fr.
3°
Commune de Gonneville-sur-Mer, pour l'aider à réparer son
église, 1 500 fr
4°
Commune d'Esquay-sur-Seulles, pour l'aider à réparer le clocher
de son église, 1 200 fr.
5°
Commune de Heurtevent, pour l'aider à réparer son église,
1 400 fr.
6°
Commune de Guéron, pour l'aider à réparer son église,
1 500 fr.
7°
Commune d'Audrieu, pour l'aider à restaurer son église,
3 000 fr.
8°
Commune de Quétiéville, pour l'aider à réparer son église et
à reconstruire son presbytère,
4 000 fr.
9°
Commune de St-Germain-la-Blanche-Herbe, pour l'aider à payer la
dépense de consolidation de son église, 3
000 fr.
10°
Commune d'Ouffières, pour l'aider à payer la dépense de
restauration de son église et de réparation de son presbytère,
1 500 fr.
11°
Commune de Lisores, pour l'aider à payer la dépense d'acquisition
d'un presbytère,
1,000 fr.
12°
Commune de Montpinçon, pour l'aider à payer la dépense de
construction d'un presbytère,
1 500 fr.
13°
Commune de Saint-Louet-sur-Seulles, pour l'aider à construire un
presbytère,
2 500 fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Mai
1868
- Le climat.
-
L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant
la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare
dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de
juillet.
Voici
à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées
depuis un siècle et demi :
En
1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de
zéro.
En
1753 et 1793, à 38 degrés.
En
1825, à 37 degrés.
En
1800 et en 1830, à 36 degrés.
La
moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à
presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.
Septembre
1868 -
Un incendie. - Dimanche
soir, de 9 à 10 heures, le bruit des tambours et des clairons de notre
compagnie de pompiers, ainsi que le tocsin des églises de Saint-Loup et
de Gueron, mettait sur pied la population bayeusaine, dont une grande
partie s'élançait spontanément sur la route de Saint-Loup.
Un
incendie, qu'on suppose accidentel, venait de se déclarer à une assez
chétive maison de la commune de Gueron, au petit hameau de la Masse,
habitée par un pauvre vieillard, le sieur Lerat et sa fille. A la
première alarme, M. le maire et les habitants de la commune durent se
borner à protéger les maisons les plus rapprochées, en les couvrant de
draps mouillés avec du cidre (l'eau manquant en ce moment). L'absence de
vent vint heureusement les aider dans leur oeuvre de prudence. Quelques
instants après, nos pompiers arrivaient avec leur matériel, leurs
efforts se portèrent immédiatement sur l'extinction des débris fumants
de la maison incendiée, qui fut seule la proie des flammes.
Une
partie du chétif mobilier a pu, mais dans un pitoyable état, être
arrachée aux flammes. La perte totale peut être évaluée de 1 300 à 1
400 francs environ.
Septembre
1869
-
Fait divers.
- Bayeux
est depuis deux jours sous le coup d'une pénible émotion. L'incendie
vient de semer ses ravages autour de cette ville.
- Bayeux
est depuis deux jours sous le coup d'une pénible émotion. L'incendie
vient de semer ses ravages autour de cette ville.
Dans
la nuit de dimanche, à minuit, le feu s'est manifesté subitement dans la
grange de la ferme de M. Duhomme, à Saint-Vigor-le-Grand, et occupée par
M. Dubosq, maire de cette commune. Un voisin ayant aperçu des
flammes donna l'alarme, et quelques instants après un messager,
emmenant des chevaux, accourait à Bayeux réclamer le secours des pompes.
Bientôt la générale, battue dans les rues, réveillait la population
qui se rendait sur le théâtre de l'incendie, que lui indiquait de loin
une lueur sinistre et d'une énorme intensité.
Les
premiers secours donnés avec intelligence et énergie durent faire la
part du feu, mais préservèrent le groupe de bâtiments contigus remplis
d'un grande quantité de fourrages. Une tranchée faite aux
toitures arrêta le feu dont l'intensité circonscrite dans son foyer,
c'est-à-dire dans la grange, fut vigoureusement combattue par l'action de
deux puissantes pompes qu'alimentait une longue chaîne puisant l'eau au
pont Trubert, situé à près de 300 mètres du lieu du sinistre.
Jusqu'à
6 heures et demie, la population de Saint-Vigor et de Bayeux ne cessa de
travailler aux chaînes. Après cette heure, elle se retira, laissant aux
sapeurs-pompiers et aux travailleurs
qui les secondaient, le pénible et dangereux soin d'extraire de la
grange les 4.000 gerbes de blé qui s'y trouvaient renfermées, et qui,
bien que s'enflammant à l'air, durent être transportées dehors. Ce ne
fut qu'à 9 heures et demie que les sapeurs-pompiers, exténués de
fatigue, rentrèrent en ville, laissant le soin de coopérer à
l'achèvement du déblaiement de la grange à quelques-uns d'entre eux,
qui ne sont revenus à Bayeux que lundi soir.
Au
moment où nous nous disposions à rendre compte de cet incendie, le
tambour s'est fait entendre de nouveau, et nous avons appris qu'un
sinistre considérable venait d'éclater à Gueron, dans le hameau qui, il
y a maintenant un an, fut désolé par le feu.
Une
pompe et un fort détachement de sapeurs-pompiers sont en effet partis et
se sont rendus à Gueron, suivis d'une foule considérable des habitants
de Bayeux.
Le
feu dévorait l'habitation de la dame veuve Marais, et s'étendait sur une
longueur de 65 mètres de bâtiments. A l'arrivée des secours, presque
toutes les toitures étaient en feu, les flammes allaient gagner un
groupe d'habitations voisines que l'on tentait de protéger en les
recouvrant de draps mouillés. La violence du feu était telle que les
pierres éclataient comme des coups de fusil, le jeu de la pompe,
habilement dirigé, est parvenu à préserver les deux étages inférieurs
d'une partie de l'habitation, dont les planchers ont été sauvés ainsi
que le mobilier et le grain que le grenier contenait.
Après
quatre heures d'un travail sans relâche, l'incendie a été éteint. On
ignore encore la cause de ces deux incendies, dont la perte est
heureusement couverte par des assurances.
S'il
est affligeant de voir ces tristes événements se renouveler aussi
fréquemment dans notre pays, il y a au moins un fait qui console, c'est
l'empressement, si honorable pour elles, avec lequel nos populations se
précipitent sur le lieu du sinistre pour porter secours. Hommes, femmes,
enfants, riches et pauvres, fonctionnaires et administrés, tous
rivalisent de zèle et ne se retirent que lorsque tout danger a disparu. A
Saint-Vigor, tout le monde a payé sa dette. M. le vicomte de Bony,
sous-préfet, de Bayeux ; M Despalières, maire de Bayeux ; MM. Villers et
Niobey, adjoints ; M. de Gourmont, remplissant les fondions de juge
d'instruction ; M Deshameaux, conseiller d'arrondissement ; M. le curé de
Saint-Vigor, et d'autres ecclésiastiques ; M. Le Moyne, ingénieur des
ponts et chaussées ; M. Delcroix, commissaire de police et ses agents
étaient accourus des premiers, pour organiser les secours, ainsi que la
gendarmerie.
Nous
avons retrouvé ce matin presque. Nous avons retrouvé ce matin presque
tous les mêmes fonctionnaires à Gueron, où nous avons constaté aussi
là présence de M. Trébutien, président du tribunal civil ; M.
Pellerin, substitut du procureur impérial ; MM. les maires de Gueron et
de Saint-Loup ; MM. les curés d'Arganchy, de Subles et de Gueron ; MM.
les abbés Dubisson et Élie, vicaires de la cathédrale, et Trébutien,
etc….
Quant
aux personnes qui se sont fait remarquer par leur travail aussi
persévérant que courageux, nous voudrions les citer toutes, mais leur
nombre est tellement grand que nous sommes dans l'impossibilité de leur
payer ce tribut de reconnaissance. Nous nous bornerons à citer quelques
noms. Ce sont ceux des sieurs Fauconnier, déchargeur à la halle, et du
sieur Coquière qui, pendant toute la nuit de dimanche à lundi, se
sont tenus dans la rivière pour remplir les seaux ; le sieur Manoury, qui
a travaillé aux endroits périlleux avec une grande énergie ; le
sieur Langlois, boulanger, et un sieur Amand Adam, charpentier à Subles
qui, à l'incendie de lundi matin, a rendu par son intelligence et son
courage de grands services.
Quant
à nos sapeurs-pompiers, comme toujours ils ont fait leur devoir; mais
parmi les plus intrépides, une mention spéciale, et que ratifiera
l'opinion publique, est due au caporal Hémel qui, aux deux incendies, a
tenu la lance au milieu du feu avec autant de courage que d'habileté ;
aux sapeurs Lesseine, Ecolasse, Carville père, Robine, Gabriel, Lecomple,
Liégard, aux caporaux Noircy et Bourmont,et aussi au sergent
Dauchez et au clairon Thomas, qui se sont tenus tous aux endroits les plus
périlleux.
Nous
accomplissons un devoir en signalant aussi à la reconnaissance
publique M. Halley, adjudant, qui, en remplacement de M. Moutier,
momentanément absent, a exercé le commandement aux deux incendies, et,
intelligemment secondé par M. Eugène Chasles, sergent, a dû, comme ce
dernier, se multiplier et bravement payer de sa personne.
Juin
1871
-
Fait divers.
- Le
3 de ce mois, vers 9 heures du soir, le nommé Pierre Napoléon
Frandemiche, âgé de 39 ans, garçon meunier à Guéron, est tombé sous
sa voiture qui la écrasé. La mort a instantanée.
- Le
3 de ce mois, vers 9 heures du soir, le nommé Pierre Napoléon
Frandemiche, âgé de 39 ans, garçon meunier à Guéron, est tombé sous
sa voiture qui la écrasé. La mort a instantanée.
Novembre
1874
- L’hiver.
-
Les
astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera des
plus rigoureux.
—
La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans,
quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres
passent par bandes se rendant à leurs
quartiers d'hiver.
Décembre
1874
- Recensement.
-
Les
maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux,
juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les
besoins de l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que
moyennant le paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.
Décembre
1874
- La neige. -
La
neige continue à tomber en grande abondance dans différentes régions de
la France. Depuis vingt ans, dit le Courrier des Alpes, il n'était pas
tombé autant de neige, il y en a deux mètres de haut sur la route de
Bourg-Saint-Maurice. Dans la Lozère, la neige encombre les routes. A
Angers, la halle s'est écroulée sous le poids de la neige, huit
victimes. Au delà de Mézidon et vers Rouen, la neige est tombée la
semaine dernière avec abondance.
Janvier
1875
-
Fait divers. - Depuis
quelque temps, les communes de Gueron, St-Loup-Hors et Subles,
arrondissement de Bayeux, sont visitées par des renards à deux pieds qui
enlèvent les poules et les lapins.
Dimanche,
27 décembre, un sieur Paulmier, demeurant à Gueron, entendant vers
minuit crier ses poules, ouvrit sa porte, et armé d'un fusil explora les
environs. Il aperçut un homme près du poulailler, lui lâcha un
coup de fusil, puis craignant d'être assailli, rentra chez lui et se
barricada. Le lendemain à
quelque distance du bâtiment, on trouva le corps d'un
sieur Victor Barbier, ancien cantonnier à Gueron et maintenant garde de
la ferme de M. de Rots, à Vaux-sur-Aure. Le ventre était défoncé par
la charge de plomb et la mort remontait à quelques heures. Barbey laisse
une veuve et des enfants en bas-âge. Que venait faire cet homme dans la
cour du sieur Paulmier ? L’enquête
nous l'apprendra.
Janvier
1879 -
Créations d’écoles. -
Créations d’écoles en
1878 à Maisy d’une
école de filles ;
Gueron d’une
école mixte et Espins
d’une école mixte .
Avril
1879
-
Secours. -
Le
Gouvernement a bien voulu accorder des secours aux communes ci-après : Guéron,
pour établissement d'une école mixte, 1 500 francs ; Bernesq, pour
construction d'école, 1 300 francs ; la Ferrière-au-Doyen, pour
construction d'une école mixte, 9 800 francs ; Montviette, travaux aux
écoles, 1 600 francs. A la fabrique de l'église de Luc-sur-Mer, 260
francs ; à la fabrique de l'église d'Ammeville, 300 fr., pour achat
d'objets mobiliers.
Août
1879 -
Année scolaire 1878-1879. -
Le département
du Calvados,
d'une population
de 450
220 habitants, compte
764 communes
possédant 1
019 écoles primaires,
publiques ou libres,
et 25
salles d'asile.
5 écoles
enfantine sont été
créées en 1878. La
rentrée prochaine
en verra sans
doute ouvrir de
nouvelles.
Écoles
primaires : 598 communes
possèdent au moins une
école publique ;
152, sont
réunies légalement pour
l'entretien d'une école publique ;
6 ont
une école
libre tenant lieu d'école
publique ;
6 ont
une école
spéciale libre
tenant lieu d'école
spéciale publique ; 2
sont dépourvues
d'écoles.
Ces
2 communes
sont :
Le Manoir
(205 hab.),
et Vienne (214
hab.).
Des
projets
de construction
sont à l'étude.
Si l'on
jette un
coup d’œil
à ce rapport, on
voit que 15 communes
réunies présentent un effectif
de 5 à
700 habitants
et que leurs
classes reçoivent
de 50 à
80 élèves
des deux
sexes. Le
dédoublement de l'école
mixte serait nécessaire.
88
communes du département,
tout en ayant
une population
quelquefois inférieure à
500 habitants,
ont été soucieuses des
intérêts de
leurs enfants
pour établir 2
écoles spéciales,
dans 66 chefs
lieux scolaires. Sur
1 019 écoles primaires,
901 sont
publiques et 118
sont libres.
Si
on les considère
au point
de vue
de leur
nature on a
: Écoles
publiques. 314 spéciales
aux garçons ; 287 spéciales
aux filles ; 300
mixtes Écoles
libres ; 12 spéciales
aux garçons ; 96 spéciales
aux filles ; 10
mixtes.
130
écoles mixtes
sont confiées à
des instituteurs
et 180 à
des institutrices.
On
peut encore
classer ces écoles
en :
697 écoles
laïques publiques ; 40
écoles laïques
libres ; 204
écoles congréganistes
publiques ; 78
écoles congréganistes
libres.
Août
1879 -
Année scolaire 1878-1879. -
Cours d’adultes
- 431 cours
d'adultes, 332
pour les
hommes et 99
pour les femmes,
ont reçu 4
576 élèves, ou
3 635 jeunes gens
et 941 Jeunes
filles. Les
résultats obtenus ont été assez
bons.
Certificats
d’études primaires. -
390 écoles
ont présenté 1
049 élèves ;
801 certificats
ont été
délivrés.
MM.
les Inspecteurs
primaires classent ainsi les
1 019, écoles
publiques et libres
du département :
595 bonnes
; 280
assez bonnes
; 114
passables ;
30 médiocres.
Sur
6 132 élèves
qui ont quitté l'école, 2
p. 100
ne savaient ni lire
ni écrire
; 3,14
p. 100 savaient
lire seulement ;
8,20
p. 100 savaient
lire et
écrire ; 30,67
p. 100 savaient
lire, écrire et compter
; 57,15
p. 100 connaissaient
l'orthographe et
des matières
facultatives.
Août
1880
- Parents veillez. -
A
Gueron, un petit entant de 20 mois environ, qui jouait près d'une mare
dans la cour de son habitation est tombé accidentellement dans cette mare
et s'y est noyé.
Avril
1891 -
Un hardi coquin. -
Pendant que la dame
veuve Vautier, journalière à Gueron, prenait son repas du soir, un
adroit malfaiteur est parvenu à lui dérober pour 180 fr. de linge
et effets, sans être entendu ni aperçu. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1892 -
Petite fille brûlée vive. -
Mardi
l'après-midi, la femme Marie, de Gueron, s'absenta pour porter son repas
à son mari, le sieur Albert Marie, qui travaillait au Pont-Diaulne, elle
laissa seules ses deux petites filles. Léontine, 6 ans, et Julia, 4 ans.
Pendant son absence, la petite Julia s'approcha d'un réchaud tout
allumé. Le feu prit à ses vêtements
et en un clin d’œil elle fut entourée de flammes. Sa sœur, au lieu de
lui porter secours, courut affolée au-devant de sa mère. A leur retour,
l'enfant avait complètement cessé de vivre. Tout le côté droit et
l'estomac étaient entièrement carbonisés.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1895 - Le déplacement
des marché. -
Le
conseil d'État vient de décider qu'en cas de déplacement d'un marché
on doit réduire la contribution foncière imposée aux propriétaires du
quartier où il était situé. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1895 - Les victimes du
travail. -
Dimanche matin, le sieur
Tillette, 40 ans, journalier à Gueron, abattait des arbres, il était
monté pour attacher la liure, quand une branche rompit tout à coup,
Tillette tomba sur la tête, et il se rompit les vertèbres du cou, et se
défonça le crâne, la mort fut instantanée, Tillette laisse une veuve
et un enfant. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1895 - Disparition.
- La
nommée Victoire Bunel, femme Harel, 79 ans, demeurant à Guèron, qui
vivait d'aumônes, a disparu depuis quelques jours. On craint
qu'elle ne soit morte de froid dans la campagne. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1897 -
Enfant
tué par sa mère.
-
Marie
Denis,
dite des Cochons, 24 ans, originaire de St-Paul-du-Vernay, avait une
petite fille de 3 ans qui lui était à charge. Elle essaya de la faire
admettre à l'hôpital de Bayeux. Ne pouvant y parvenir, elle résolut de
s'en débarrasser. Elle la conduisit à 4 kilomètres de Bayeux en la
brutalisant pour la faire marcher.
Arrivée près de la mare de Guéron,
elle souleva l'enfant et, du haut du talus, la jeta dans l'eau. L'agonie
de la pauvre petite a duré dix minutes, pendant lesquelles, en essayant
de s'accrocher aux branches et aux herbes, elle ne cessa d'implorer
du regard et de la voix son bourreau. La fille Denis resta impassible.
Depuis, elle n'a manifesté aucun regret de son crime. Elle a été
condamnée à 20 ans de travaux forcés. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
A propos de Saints. -
Les
saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les
11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la
lune rousse, le 20 mai. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
Cheval foudroyé. -
La foudre a tué,
dimanche, dans un herbage, à Gueron, près Bayeux, un cheval au sieur
Marcel Le Tellier. Une vachère a été renversée par le choc avec ses
cannes à lait, elle en a, heureusement, été quitte pour la peur.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1899 -
Les Saints de glace.
Le souffle
glacé de saint Mamers, de saint Servais et de saint Pancrace est en
avance. Pendant plusieurs jours, il a fait un vent du diable, il a fait
froid, il a même gelé au point de roussir, dans certaines contrées, les
pousses printanières.
Espérons
que ces bienheureux refroidis ne nous secoueront pas leurs glaçons les
11, 12 et 13 mai.
(
Le Bonhomme Normand )
Mai
1899 -
Accidents du
travail. -
Le sieur Barbey, 69 ans, domestique à
Hérouville-Saint-Clair, en atteignant de la paille, est tombé dans une
grange et s'est fracturé une jambe.
—
Le sieur Alfred Petit, 37 ans, travaillant rue du XXe
Siècle, à Caen, à une maison en construction, est tombé du 1e
étage sur un tas de pierres. On l'a transporté sans
connaissance à l'hôtel-Dieu. Son état paraît grave.
—
Le sieur Louis Mauduit, 45 ans, ouvrier plâtrier à Lisieux, occupé aux
travaux du collège, était monté sur un échafaudage de 2 mètres 50.
Une planche ayant basculé tout à coup,
le malheureux ouvrier a été précipité sur le sol, se fracturant
dans sa chute une jambe au-dessus de la cheville.
—
Le charpentier de la minoterie de Gueron, près Bayeux, a eu plusieurs
doigts écrasés. L'amputation
a été jugée nécessaire.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Imprudence. -
En passant un fossé, le sieur Albert Périaux, cultivateur à
Gueron, près Bayeux, qui avait emporté son fusil en allant à la
charrue, pour tirer sur des corbeaux, s'est appuyé involontairement
sur
l'arme.
Le coup partit sieur Périaux au côté et au poumon. Son état est assez
alarmant. (Source : Le Bonhomme Normand) La
suite 1901
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