15 Juillet 2024 |
UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
Page 2 |
|
![]() |
GUÉRON |
||
Canton de Bayeux |
|||
|
|||
Août
1915
- Équipes
agricoles. -
Le
Préfet du Calvados
croit utile de rappeler aux maires qui ont dans leur commune des équipes
de travailleurs militaires qu'ils n'ont nullement le droit d'accorder à
ces soldats des permissions pour se rendre soit chez eux, soit ailleurs.
En le faisant ils engageraient gravement leur responsabilité. Les
militaires, de leur coté, s'exposent à de très sévères punitions
s'ils s'absentent de la commune, où ils ont été envoyés, sans une
permission régulièrement délivrée par leurs chefs de corps. Il importe que de part et d'autre, la période de séjour des équipes soit considérée comme une période de travail intensif et non comme une période de repos à la campagne. Les soldats qui travaillent en ce moment à la récolte des moissons remplissent, comme ceux qui se battent sur le front, un devoir national.
Août
1915
- Nos chefs-d’œuvre.
- Le
Journal officiel vient de publier un décret classant parmi les monuments
historiques le chœur de l'église de Guéron, près Bayeux.
Janvier 1917 - Enfant brûlée vive. - La demoiselle Irène Foucher, 29 ans, à Guéron, avait laissé seuls à la maison ses trois enfants, un petit garçon de 5 ans et deux fillettes, de deux ans et 5 mois. A son retour, elle trouva la petite Berthe debout au milieu de la maison. Ses vêtements brûlaient. On lui prodigua aussitôt des soins, mais elle était si gravement atteinte qu’on dut la transporter à l'hôpital de Bayeux, ou elle succomba trois jours après. On ignore comment cet accident s'est produit.
Mai
1917
- Mauvaise rencontre.
- Un
attelage de M.
Le Brun, minotier à Sully, près Bayeux, est entré en collision avec le
tramway, près la gare de Guéron. Le charretier, M. Joseph
Marie, 51
ans, serré contre un mur, a été fortement contusionné au côté
gauche. On l'a transporté à l'hôpital de Bayeux. On espère qu'il se
rétablira
promptement.
Juin 1919 - Vol. - Un veau de 3 ans, qui était au pâturage dans une pièce de terre située en bordure du chemin de Subles à Damigny, a été volé le 22 mai au préjudice de Madame veuve Hamelin, cultivatrice au hameau « Cauvin ». (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1921 - Tamponné ! - M. Marcel Lepage, 78 ans, propriétaire à Guéron, hameau de Montmirel, canton de Bayeux, suivait la route, et traversait la voie des Chemins de fer du Calvados pour de rendre chez lui au moment où un train arrivait. Le mécanicien à la vue du vieillard actionna le sifflet et renversa la vapeur, mais ne put empêcher M. Lepage d'être tamponné par la machine qui le projeta dans le fossé. Dans
le choc, le malheureux eut le crane fracturé. Il est mort quelques heures
plus tard. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Veillez sur les enfants !
- Un
jeune enfant en nourrice chez Mme veuve Lemonnier, à Guéron, canton de
Bayeux, est tombé accidentellement dans la mare de l'habitation. Heureusement
on s'est aperçu à temps de l'accident, et le pauvre gosse, a pu être
sauvé. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet 1923 - Un terrible instant. - Le mécanicien Léon Robert, de la Cie des tramways du Calvados, revenait avec une machine haut-le-pied de la gare du Molay où il avait conduit un train de pèlerins et rentrait à Bayeux. En
passant à Guéron, il aperçut un homme couché près des rails, M.
Robert bloqua ses freins mais ne put empêcher une vis de la machine
d'accrocher le dormeur et de le traîner quelques mètres. Quand on releva
le blessé, il avait plusieurs côtes fracturées et on dut le transporter
à l'hôpital de Bayeux. C'est un nommé René Bauruel, 43 ans, journalier
à Arganchy. Il a déclaré que, incommodé par la chaleur il était
tombé sans s'en rendre compte sur la voie et s'y était endormi.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et
c'est maintenant une température torride que nous avons à subir,
avec des 30° et même plus à l'ombre. L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients.
Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances
physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter
le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs. Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur
leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau
à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les
bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très
grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables. Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.
Octobre 1929 - L'heure d'hiver. - Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.
Novembre
1929 -
Le téléphone dans le Calvados.
-
Grâce au crédit de trois millions alloué comme crédit est
avancé par le Conseil général du Calvados, le réseau Parmi celles -ci, nous relevons la commune de Courson, vingt autres communes vont être prochainement pourvues. Pour l'ensemble du Calvados, nombre d'abonnés, qui était de 3408 en 1927, est passé à 5904 en 1928 et à 6463 en 1929.
Décembre
1929 -
L'état des cultures. -
L'état des cultures est le suivant dans le Calvados, d'après le
Journal Officiel : Les
semailles sont presque terminées. Les blés et avoines d'hiver ont une
levée régulière et une bonne végétation. Ces cultures ont à souffrir
en divers points des dépréciations des corbeaux. Par suite de la douceur
de la température, l'herbe continue à pousser dans les prairies. Les
bas-fonds commencent à être submergés par suite de l'abondance des
pluies.
Janvier
1936 -
Légion d’Honneur. -
Nous
relevons avec plaisir, dans la promotion du Ministère de l'Agriculture,
les nominations au grade de chevalier de la Légion d'honneur, de MM. Le
Pargneux, agriculteur à Giberville, ancien président de la Société
d'Agriculture de Caen ; Laisney, maire de Gueron, conseiller
d'arrondissement de Bayeux. Nos
bien sincères félicitations. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1938 - Un cycliste attaqué sur la route. -
Se rendant à bicyclette à Saint-Paul-du-Vernay, M. Marcel Raoult. 17 ans, commis boulanger à Bayeux,
passait à Guéron,
lorsqu'arrivé à proximité du Moulin, il dut
s'arrêter et laissa son vélo sur le bord de la route. Un
inconnu
s'approcha, et après avoir examiné sa bicyclette, lui demanda
de la lui prêter pour se rendre à Bayeux, et, lui proposa 5 francs. Comme
bien on s'en doute, M. Raoult refusa. Son interlocuteur, sans autre forme
de procès, lui porta plusieurs coups de poings au visage. Le jeune homme
tomba et se blessa à l'œil droit. Voyant la tournure que prenaient les choses, il se défendit comme il put et, ayant réussi mettre à son tour son adversaire par terre, il enfourcha sa bicyclette et s’empressa de déguerpir. Il a porté plainte à la gendarmerie de Bayeux contre son agresseur inconnu. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Une
voiture flambe sur la route. -
Une
automobile suivait la route de Bayeux à Balleroy, par la Belle-Epine,
lorsque, tout à coup, alors qu'elle se trouvait sur le territoire de la
commune de Guéron, des flammes s'échappèrent du moteur. L’auto
fut bientôt entourée d'un épais nuage de fumée et le chauffeur,
aveuglé et à demi asphyxié, aurait peut-être péri dans la
catastrophe, si une cycliste, Mme Jeanne, de Torteval, qui passait
par là, ne l'avait aidé à sortir de sa voiture. L'automobile, qui
contenait une réserve d'essence assez importante, ne fut bientôt plus
qu'un amas informe de ferraille calcinée. L'herbe
et le talus bordant la route sont noircis sur une longueur de plusieurs
mètres. Le conducteur, un voyageur de commerce de Caen, a quitté les
lieux aussitôt après l'accident.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Septembre
1938 - Une auto se renverse dans un fossé. - M.
Bernard Guitton, industriel à Noron-la-Poterie, se dirigeait vers Bayeux en automobile. Auprès de
lui avait pris place Mme Guitton et, à l'arrière, se
trouvait une amie, Mme veuve Jeanne. Devant
l'automobiliste marchait une voiture hippomobile de la Laiterie de Vaucelles. Tout à coup
l'attelage tourna pour prendre un petit, chemin sur la gauche, coupant ainsi complètement la
route. Pour
éviter la collision, M. Guitton, donna un brusque coup de volant
à droite, mais, dans cette manœuvre, son automobile se renversa dans le fossé.
Quant au conducteur de l'attelage, cause initiale de l'accident, M. Richomme, il continua sa route sans se préoccuper des blessés. II fut rejoint deux cents mètres plus loin. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre 1942 - Destruction des pigeons. - Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.
Octobre
1942
-
Et ça continue.
- En raison de
la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois
de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations
ne pourront être honorées en une seule fois.
- En raison de
la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois
de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations
ne pourront être honorées en une seule fois. En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au cours du mois. Espérons-le !
Novembre
1942 -
L'heure du couvre-feu.
- A partir du
1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des
débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie
comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des
débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.
Décembre
1943 -
Fait divers.
- Un cultivateur
de Guéron, M. Arthur Poincheval, 67 ans, se trouvait dans un pré pour
ouvrir le robinet de la barrique à eau qui sert à emplir une
cuve-abreuvoir. Mais le vieillard, qui ne pouvait rester debout en raison
du mauvais état de ses jambes, voulut sans doute s'asseoir au bord de la
cuve et, pris d'un malaise, tomba dedans. L'asphyxie commença aussitôt,
M. Poincheval fut découvert peu après mais il ne tardait pas a expirer.
Février
1945 -
L’écharpe tricolore. -
M. Lamare Verdelet a été élu adjoint au maire de Guéron.
Juin
1945 -
Macabre découverte. -
En
allant traire, Mme Pucel, cultivatrice à Guéron, a découvert pendu a
une branche de pommier, à l’aide d’un fil électrique, le cadavre de
M. André Mathieu, 27 ans, demeurant à Saint-Paul-du-Vernay.
(Source : Le Bonhomme
Libre) |
|||
|
|||
![]() |
![]() |
||
Photo de Christian Guibout 14740 Lasson |
|||
GÉRON (Calvados) - L'Église | |||
|
|
![]() |
|
![]() ![]() ![]() ![]() |