1er Juillet 2025

UEUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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MANERBE 

Canton de Blangy-le-Château

Les habitants de la commune sont des Manerbois, Manerboises


Février 1830   -   Vol et vagabondage.   -   Les frères Ferey, Jean-Pierre et Jean-Baptiste, tous deux bergers, depuis un an environ étaient en état de mendicité et vagabondage, quoique jeunes et pouvant fort bien se livrer au travail.

Dans le courant des mois d'août et septembre 1829, un assez grand nombre de vols furent commis dans la commune de Manerbe et aux environs, des sabots avaient été volés chez un sabotier, plusieurs cordonniers avaient vu disparaître de leurs boutiques des bottes, du cuir, des instruments de la profession, des étoffes avaient été prises chez l'un, de l'eau-de-vie, du beurre, etc… chez un autre, et malgré tous ces faits on était fort embarrassé qui en accuser, lorsque le hasard fit plus que tous les calculs.

Une femme Mesnard en visitant une maison inhabitée qu'elle possède au Torquesne, y trouva des sacs, des effets, des bouteilles, et en continuant ses recherches elle découvrit les frères Férey cachés dans le grenier. Elle ne songea point à les faire arrêter, et ce ne fut que le lendemain que sur l'avis qui fut donné qu'ils venaient d'entrer dans un petit bois, le maire ordonna une battue générale, et que l'un et l'autre furent arrêtés. Ils confessèrent aussitôt la plupart des vols qu'on leur reprochait, et qui tous étaient accompagnés d'escalade, d'effraction, etc...

Sur la déclaration affirmative de culpabilité, avec les circonstances aggravantes et celle de mendicité et vagabondage, Jean-Baptiste Férey a été condamné à 9 ans de travaux forcés, son frère à 7 ans de la même peine, et tous deux à être marqués de la lettre T. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1831    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Le nommé André Gohier, de la commune de Manerbe, accusé de deux vols, l'un de deux draps de lit et d'un essuie-mains, l'autre de quelques livres de pain et d'une blouse, lesquels vols auraient été commis avec des circonstances aggravantes, sur la déclaration négative du jury, a été acquitté. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1834   -   Fraude à l'exemption militaire.   -   Le 6 de ce mois, un jeune homme du canton de Cambremer, est parvenu à se faire exempter par le conseil de révision siégeant à Pont-l’Évêque, en produisant un certificat régulier, constatant qu'il était fils unique ou fils aîné d'un septuagénaire, bien que son père soit né en 1767. La fraude ayant été reconnue, mais malheureusement trop tard, ce jeune homme a été déféré au procureur du roi.

Nous apprenons que le maire de Manerbe, qui avait approuvé et signé le certificat, vient d'être suspendu de ses fonctions, par arrêté de M. le préfet.

Puisse cet exemple d'une juste sévérité, mettre à l'avenir les fonctionnaires en garde contre la facilité avec laquelle ils admettent, sur la foi de témoins complaisants, des déclarations dont il est de leur devoir de vérifier l'exactitude ! (Mémorial du Calvados)

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -     Le mois d'avril a déployé, cette année, toutes les magnificences du printemps. Il serait difficile de citer un mois de mai qui nous eût favorisés jusqu'alors d'une température aussi belle et aussi constante. Tout annonce que l'année sera riche en fruits et précoce.

A ce sujet, il ne sera pas hors de propos de faire remarquer à nos lecteurs que nous rencontrons précisément, en 1844, la grande période lunaire de 1825 (19 ans), époque d'abondance et de haute température.

Les tables astronomiques les plus exactes montrent qu'après  une période de 223 mois lunaires, ce qui correspond à peu près à 19 années solaires ou civiles, le soleil, la lune et la terre se retrouvent exactement dans les mêmes situations angulaires relatives ; cette période était connue des anciens astronomes : ils l'appelaient saros. Ils s'en servaient pour prédire en général, assez bien, les éclipses de soleil et de lune ; et il leur suffisait de transporter tous les phénomènes, observés pendant une période entière de 19 ans, sur les jours de même dénomination des périodes suivantes. Ceux qui admettent une puissante influence de la lune sur notre atmosphère assimilent les flux et reflux aériens aux flux et reflux de la mer. Ils croient que les marées de l'Océan se reproduisent dans le même ordre et précisément avec les mêmes valeurs, après une période de 19 ans. Ils doivent donc supposer que les marées de l'atmosphère suivent aussi cette loi.

Or, comme, d'après ce système, ces dernières marées sont la cause première, la cause principale des variations nombreuses qu'éprouve l'air dont nous sommes entourés, ils se trouvent inévitablement amenés à cette conséquence, que, chaque 19 ans, les saisons se représentent dans un ordre régulier et avec les mêmes traits caractéristiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller.

Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires :

La première affaire soumise au jury concernait une jeune fille du Theil. Victoire Marie, qui, à peine âgée de 24 ans, a marqué sa présence chez tous les maîtres qu'elle a servis, par des vols multipliés. Victoire Marie subira 6 années de réclusion.

   Le second accusé se nomme Massinot et il habitait la commune de Manerbe. Dans le courant du mois de décembre dernier, des ouvriers trouvèrent dans un bois plusieurs effets marqués de diverses initiales. S'imaginant, avec raison, qu'ils avaient été momentanément déposés en cet endroit par un voleur, les ouvriers firent le guet et surprirent bientôt Massinot qui revenait à sa cachette.

Reconnu coupable d'un vol considérable de linge, qui avait eu lieu à cette époque, Massinot a été frappé de trois années d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Le 21 mars, un voleur s'introduisait chez le sieur Briant, à Manerbe, après avoir démoli une portion de mur, il emporta une tourte d'environ 6 kilog. et une somme de 110 fr. Eugène Lys, âgé de 20 ans, est convaincu de ce délit. Il nie d'abord, mais est ensuite forcé d'avouer le fait.

Quinze jours avant, il avait volé dans la même commune, chez la veuve Valette, quelques kilog. de pain après avoir brisé un carreau de vitre. Il a une mauvaise réputation, d'autres vols lui sont imputés, cependant, on admet des circonstances atténuantes, il n'a été condamné qu'à six ans de réclusion.

Maudé de Saint-Julien-le-Faucon, est accusé de plusieurs vols avec circonstances aggravantes. Des témoins appelés à sa requeté sont en contradiction avec plusieurs autres. Les premiers, au nombre de trois, sont mis en arrestation comme prévenus de faux témoignage, et l'affaire est renvoyée à une autre session. (source : Journal de Honfleur) 

 

Août 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le conseiller LOISEL. Audience du 7 août.

Meurtre et préméditation.      Simon-Toussaint Mesnier, âgé de 17 ans 1/2, journalier, demeurant à Manerbe, comparait sur les bancs de la Cour d'assises sous la prévention d'un crime d'assassinat.

Voici les faits révélés par le débat : Le 20 juin dernier, l'accusé travaillait dans un atelier d'ouvriers terrassiers dont faisaient partie le sieur Castelain, jeune homme de 22 ans, et Houlette, fils de l’entrepreneur pour le compte duquel le travail s'opérait.

Dans la matinée, une discussion s'était élevée entre Mesnier et Castelain, le premier ayant adressé au second quelques propos offensants, avait reçu deux coups de poing : au reste la querelle n'avait pas eu d'autre suite. Vers les 5 heures du soir, Houlette fils, remarquant que Mesnier, non seulement ne s'acquittait pas de sa tâche, mais de plus détournait les autres ouvriers de leur travail, lui donna congé, en l'engageant à aller toucher de Houlette père, le prix de sa journée. Mesnier partit, puis profitant du moment où les ouvriers étaient occupés, il se saisit à leur insu d'une bâche et de quelques effets mobiliers, appartenant à Houlette, et que celui-ci avait déposés derrière une haie voisine de l'atelier. Le soir étant venu, on chercha vainement les objets dont il s'agit, ils avaient été emportés par Mesnier, qui les avait cachés dans un petit bois, prés du domicile de ses parents, à 2 kilomètres environ du lieu où il s'en était emparé. Houlette pensant avec raison que Mesnier était l'auteur de l'enlèvement de ces objets, et qu'on les retrouverait en sa possession, engagea Castelain, ainsi que deux autres ouvriers, les nommés Salis et Leroux à l'accompagner au domicile de Mesnier.

On se rendit chez l'accusé, celui-ci n'était pas encore rentré, d'après la déclaration faite par sa mère. Après un instant d'attente, on l'aperçut venir à travers champs. Houlette et ses camarades sortirent et firent quelques pas au devant de lui dans un verger attenant à l'habitation. Quand ils se furent rencontrés, Houlette et Castelain saisirent l'accusé par sa blouse, Houlette le somma de déclarer ce qu'il avait fait de la bâche et des effets mobiliers qu'il avait soustraits.

Mesnier, niant énergiquement les avoir pris, Houlette lui appliqua deux coups au visage. L'accusé finit par avouer qu'il possédait les objets en question et promit de les remettre si ses camarades voulaient le laisser entrer à son domicile, il dit qu'il allait revenir de suite et leur indiquerait le lieu du dépôt. Ils cédèrent à sa demande.

Mesnier pénètre au domicile de ses parents et en ressort, presque immédiatement, porteur d'un fusil à deux coups et dans l'attitude de l’homme qui veut faire usage de son arme. On entend la mère de Mesnier crier, à plusieurs reprises, « ne tire pas ! » mais l'accusé n'écoute pas la voix de sa mère, il répond même à sa prière par un juron.

Houlette et ses camarades apercevant Mesnier se précipiter vers eux, ne pouvaient douter de ses intentions criminelles, et ces malheureux pour éviter les coups dont ils étaient menacés tournaient autour des pommiers. Peine inutile. L'un d'eux devait trouver la mort. Mesnier fait feu et frappe, presque à bout portant, Castelain qui tombe pour ne plus se relever. La charge du fusil avait divisé le cœur de la victime, la mort avait été instantanée.

Mesnier, arrêté, fut interrogé le lendemain, sur le lieu même du crime, par M. le juge d'instruction de Pont-l’Évêque. Ce magistrat fut péniblement affecté du sang froid, de l'impassibilité que montra le jeune accusé en présence du cadavre de l'infortuné Castelain. Mesnier ne manifesta aucun signe de repentir.

L'accusé soutient qu'il a agi sous l'impression des violences qui avaient été exercées sur sa personne, des coups que venait de lui porter Houlette, et qui avaient ensanglanté son visage qu'en armant d'un fusil, il n'avait point eu une pensée de mort, qu'il n'avait voulu que se mettre sur la défensive.

En conséquence le verdict de la cour, après en avoir délibéré en la chambre du conseil, condamne Mesnier en 5 années d'emprisonnement, et statuant au respect de la partie civile dont l'action est déclarée recevable et bien fondée, condamne Mesnier en mille francs de dommages[1]intérêts et aux dépens, fixe à 2 années la durée de la contrainte par corps. (source Journal de Honfleur)

 

Septembre 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -    Présidence de M. Lemenuet de la Jugannière.  Audience du 7 septembre.

— Le 25 mai dernier, Quénel ( Jean-Baptiste-Désiré ), marchand de menue mercerie, né à la Rivière-Saint-Sauveur, demeurant à Honfleur, forçat libéré, en surveillance dans cette ville, s'introduisit, à l'aide d'effraction et d'escalade, chez la dame Beauvalet, propriétaire à Manerbe, qui était alors absente, et y fit main basse sur une somme de 150 fr. environ. Déclaré coupable, malgré ses dénégations, il a été condamné à 8 ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Avril 1860   -   Un accident.   -   Un déplorable accident est venu, le 24 avril dernier, attrister le quartier de Saint-Désir-de-Lisieux.

Vers deux heures de l'après-midi, le sieur Louis Lefèvre, jeune homme de vingt ans, cultivateur à Manerbe, se trouvait avec sa voiture sur le marché aux porcs, qui se tient dans la grande rue du faubourg. Son cheval effrayé par le bruit, s'emporte et fuit par la rue de la Barre, arrêté par des obstacles, il se cabre et va culbuter le véhicule. Lambert, pour sauver les jours de sa mère, qui, montée dans ce banneau, allait être précipitée en arrière, se jette à la tête de l'animal, mais il est atteint au même moment par le bout du timon qui lui brise la poitrine. Le malheureux fut porté sans connaissance chez M. Jumel, rue du Gaz.

Malgré les soins empressés qu'il reçut, il ne put être rappelé à la vie, il est mort le lendemain dimanche, à huit heures du matin. ( Le Normand )

 

Décembre 1860   -  Un incendie.   -   Vendredi dernier, un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté en la commune de Manerbe, canton de Blangy, dans un bâtiment dépendant de la ferme d'Argentelle, appartenant à M. Humbert de Molard, et louée à un sieur Bassier.

La perte est évaluée à 6 000 fr. pour les immeubles, et à 4 720 fr. pour les récoltes et objets mobiliers. L'immeuble seul était assuré pour une somme de 5 000 fr. environ. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   Un incendie.   -   Samedi dernier, un commencement d'incendie s'est déclaré dans un bois sis commune de Manerbe, canton de Blangy, et appartenant à un sieur Paulmier.

Grâce aux prompts secours de plusieurs voisins, le feu a été bientôt éteint. Ce sinistre est attribué à l'imprudence d'un sieur Bénard, qui travaillait dans ce bois, et qui avait fait allumer du feu par ses enfants pour préparer son repas. La perte n'est que de 70 fr. environ. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1864   -   Par arrêtés en date des 2, 13, 21 et 22 juin.   -    M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Adjoint de la commune de Bénouville, M. Satis, conseiller municipal, en remplacement de M. Lamoureux, décédé.

-        Adjoint de la commune de Saint-Martin-de-Tallevende, M. Lecarpentier (Gustave), conseiller municipal, en remplacement de M. Joubert, décédé.

-        Adjoint de la commune de Manerbe, M. Houel, conseiller municipal, en remplacement de M. Brout, décédé.

-        Adjoint de la commune de Cabourg, M. Legentil, en remplacement de M. Pessonneaux, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1867   -   Une décision.   -   Par décision du 9 janvier, M. le Préfet a autorisé les instituteurs et institutrices ci après désignés à ouvrir des cours d'adultes, le soir dans  leurs communes respectives, à savoir : MM. Lecoq, à Manerbe ; Richer, à Trungy ; Lebel, à Mouen ; Auvray, à Equemauville ; Mlles Retaillaud, à Caen ; Perrard, à Pleine-d'Oeuvres.  

 

Avril 1868   -   Un incendie.   -   Le 15 de ce mois, un incendie dont les causes sont inconnues, à consumé un corps de bâtiment, à usage d'exploitation appartenant au sieur Lucas Constant Frédéric, propriétaire à Manerbe.  

 

Août 1868   -   Un incendie.   -   Dans la nuit de mardi à mercredi, le feu s'est déclaré à Manerbe, dans un bâtiment à usage de boulanger et d'étable, qui a été entièrement consumé.

La cause de ce sinistre doit être attribuée à des crevasses existant au four, par lesquelles le feu s'est communiqué à du bois déposé dessus.

Cet immeuble qui appartenait au sieur Duclos, cantonnier, il était assuré. La perte est évaluée à 375 francs.  

 

Février 1870   -   Fait divers.   -   Félix Montégu, 31 ans, couvreur en chaume, né à Saint-Eugène, demeurant à Manerbe, un mois de prison et 100 fr. d'amende ; Auguste Droulin, 30 ans, charpentier et journalier, né et demeurant à Manerbe, 15 jours de prison et 100 fr. d'amende, et Jacques Broulin, 42 ans, cultivateur, né et demeurant à Manerbe, 150 fr. d'amende. Chasse pendant la nuit, sans permis sur le terrain d'autrui et sans le consentement du propriétaire.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Le 17 avril, vers 1 heure du soir, un incendie accidentel a consumé un bois-taillis situé à Manerbe, appartenant aux sieurs Creps et, Calanville, propriétaires, et exploité par le sieur Vattier, marchand de bois à St-Germain-de-Livet. Perle : 270 f.  

 

Décembre 1870   -  Nominations.   -   Par arrêté en date du 2 décembre 1870, le préfet du Calvados a nommé : 1° M. Cornet, instituteur à Sainte-Marguertie-des-Loges, en remplacement de M. Bazire, auquel un congé de six mois a été accordé pour raison de santé ; 2° Mme Bazire, directrice de travaux d'aiguille dans l'école mixte de  Robehomme ; 3° Mme Poirier (Modeste), en religion sœur Modeste, institutrice publique à Quetteville ; Un nouveau congé d'un an est accordé à M. Félix Letellier, ex-instituteur de Manerbe, et à M. Miray, ex-instituteur à Bonnemaison.  

 

Mai 1874   -   Température.  -  Brouillard en mars, gelées en mai. Ce proverbe reçoit depuis quelques jours son application. Après des chaleurs tropicales un vent froid souffle sur nos  contrés et les nuits sont glaciales. Déjà certains arbres à fruits ont été endommagés ainsi que les légumes précoces. Les pommiers à cidre sont jusqu'à présent épargnés, mais si la température continue à être aussi rigoureuse, il est à craindre que les dégâts ne s'étendent et ne s'aggravent. La perspective de la récolte des céréales est excellente, malheureusement il n'en est pas de même. dans les pays vignobles, et le froid qui sévit toutes les nuits a déjà fait éprouver de grands dégâts dans le centre et le Midi.

 

Mai 1874   -   Récoltes.  -  Les nouvelles des pays vignobles sont toujours désastreuses, les gelées de ces nuits dernières, ont détruit ce que les froids précédents avaient épargné. Les premières fleurs de nos pommiers à cidre ont souffert.  On commence à se plaindre de la sécheresse : cultivateurs et jardiniers demandent deux jours d'eau. Des orages sont à craindre.

 

Mai 1874   -   Homicide.  -  Un fait grave s'est produit lundi à Manerbe, dans l'auberge et à la porte de l'auberge tenue par le sieur Taupin, à Manerbe, canton de Blangy. Deux individus du pays, les nommés Marie, dit Suzanne, et Forcinal, dit Moustache, étaient attablés dans ladite auberge, lorsqu'arriva, à moitié ivre, le nommé Percot, accompagné par la femme Chopin. Une querelle ne tarda pas à s'engager. Marie sortit avec Percot, et ce dernier, doué d'une grande force musculaire, frappa violemment son adversaire et continua ses violences alors que celui-ci était à terre. A ce moment intervint Forcinal, qui voulut secourir son camarade, Percot le saisit par les flancs et le lança avec une telle force sur le sol, que le crâne fut fracturé, le malheureux expira presque aussitôt, il était âge de 54 ans. Percot et la femme Chopin vinrent à Lisieux et eurent l'audace de raconter la scène au maréchal des logis Saussier, en se  donnant, bien entendu,  le beau rôle dans cette affaire.

 

Mai 1877   -  La pluie.  -  Il résulte d'observations faites que, dans l'espace de huit mois (du 28 septembre 1870 au 28 mai 1877), il y a eu dans nos contrées 131 jours de pluie.

 

Juin 1877   -  Infanticide.  -  La fille Marie Cauchois, 17 ans, demeurant chez ses parents, à Manerbe, arrondissement de Lisieux, a été arrêtée sous inculpation d'infanticide. Cette fille a  avoué être accouchée dans la nuit du 12 au 13 juin, d'un enfant né viable, qu'elle a enterré dans un endroit qu'elle a elle-même indiqué.  

 

Mai 1878   -  Orage.  -  Un violent orage s'est abattu samedi matin sur le Calvados, la foudre est tombée à divers endroits. Vers 8 heures, le tonnerre grondait et faisait fracas, toute la contrée comprise entre Crèvecoeur et Bonnebosq était en feu. Vers huit heures, le fluide frappait le clocher de Rumesnil, fondait les cloches, et en moins d'une heure, cette coquette église était la proie des flammes. Tout est brûlé, les saints, les chapelles, le mobilier, il ne reste que les quatre murs de clôture. Les pompiers de Bonnebosq n'y ont rien fait, pas plus que ceux de Cambremer. La perte est évaluée à 40 000 fr. environ. Cet édifice était assuré pour 24 000 francs à deux compagnies.

Pendant ce temps-là, la foudre continuait à tomber à droite et à gauche, sur les arbres et dans les herbages. Au village des Maréchaux, à Bonnebosq, la famille Vesque était en train de déjeuner, quand le tonnerre, entrant sans être invité, renversait tout le monde, dépavait l'appartement, montait dans les chambres, commençait un incendie en brûlant quelques bonnets de coton, découvrait la maison et disparaissait. Un jeune domestique de l'habitation est resté près d'une heure sans connaissance.

Vers Manerbe, on a des accidents matériels à déplorer, ainsi qu'à Lécaude.

Les effets de cet orage se sont également fait sentir sur le département de l'Orne. Samedi à 7 heures du matin, la foudre est tombée sur l'église de Sainte-Honorine-la-Chardonne, dans laquelle se trouvaient réunis une certaine quantité d'enfants qui se préparent à la première communion. Le vicaire de la paroisse, qui disait la messe à ce moment, a été renversé par le fluide, et a laissé tomber le calice, dont la coupe s'est détachée du pied. Le prêtre, étourdi par la commotion, a pu se relever quelque temps après. Mlle Aimée Labbé, âgée d'une soixantaine d'années, qui assistait à la messe avec plusieurs parents des jeunes communiants, a été également jetée à terre et, on la transportée chez elle avant qu'elle eût repris connaissance. Elle en a été quitte aussi pour quelques contusions sans gravité. Les dégâts à l'église sont assez importants. La tour a été trouée et les ardoises du côté droit de l'église ont été arrachées et brisées. Le trou que le tonnerre a fait dans la tour, en s'introduisant dans l'édifice, est d'un diamètre de 70 centimètres environ.

Dans la même commune, au village du Brieu, la foudre est tombée sur les bâtiments de la ferme occupée par M. Auguste Hébert. Une vache, d'une valeur de 400 fr. environ, a été tuée.  La perte est assurée.

 

Mai 1880  -  Une voleuse de poules.  -  Nous avons raconté précédemment le suicide du nommé Favrel, de Manerbe, qui, à la suite d'une perquisition faite chez lui, se tira un coup de fusil dans la tète. Favrel et sa femme étaient les auteurs de nombreux vols de volailles, à Lisieux et dans les environs. La femme Favrel a comparu lundi dernier devant le tribunal de Lisieux. Elle a été condamnée à 3 mois de prison.

 

Juin 1880  -  Les orages.  -  Nous traversons en ce moment une déplorable période de mauvais temps. Jeudi et vendredi derniers, des orages d'une extrême violence ont éclaté sur plusieurs points du département et y ont causé des accidents. Vendredi, la foudre est tombée dans la plaine de Moult-Argences sur une maison non habitée, dans laquelle s'étaient réfugiés six ouvriers et un berger. Les nommés Henri-Félix, dit Caudelair, berger à Moult ; Amand Bornier, carrier à Bellengreville, et Hippolyte Houel, carrier à Benouville, ont eu des contusions et des brûlures graves et sont restés longtemps sans connaissance : les autres en ont été quittes pour la peur. La toiture de la maison a été défoncée et les vitres ont été brisées. Il avait été déposé en ce lieu trois kilogrammes de poudre de mine dans un baril. Par un hasard providentiel, la foudre ne les a pas atteints.

A Ranville, la foudre a traversé la toiture d'une maison et, arrivée au rez-de-chaussée, est sortie par la fenêtre en passant devant une jeune fille en train de travailler et qui n'a eu que la peur. Les carreaux ont été tous cassés, à l'exception d'un seul que la foudre a percé d'un trou parfaitement rond. A Caen, le tonnerre s'est abattu sur la barque du batelier qui habite à l'extrémité du cours Cafarelli. L'embarcation a été séparée en deux parties par le choc et a coulé.

A Caumont, l'orage s'est déchaîné avec une violence extrême. Les chemins charriaient des masses d'eau, les ruisseaux ordinaires sont bientôt devenus des torrents. Dans les jardins, les dégâts ont été grands, les herbes sont roulées, sur certains points, les récoltes ont été hachées.

Dans l'arrondissement de Lisieux, sur divers points de la contrée, et notamment sur les communes de Manerbe, de Coquainvilliers et du Torquesne, la grêle est tombée avec une violence inouïe et a haché les blés. Les grêlons avaient l'épaisseur d'une grosse noisette. Les dégâts sont considérables et montent à plus de 60,000 francs.

 

Février 1881  -  Avis aux réservistes.  -  Le ministre de la guerre vient d'infliger la peine de la prison aux nommés Sabine, Legrand et Quétel, de Lisieux ; Valsemé, de Manerbe. et Lerable, de Mesnil-Guillaume, pour n'avoir pas déposé leurs livrets en temps utile dans leurs mairies respectives. Nous n'avons pas d'autre but que de donner un nouvel avertissement aux intéressés.  

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1887  -  Vol comme on n’en voit guère.  -  A Manerbe, des voleurs ont enlevé, à l'aide d'un cheval et d'une voiture, un mulon de foin appartenant au sieur Constant Julien. Ces hardis voleurs, encore inconnus, ont opéré à leur aise, le pré était isolé, et dans une enclave de fortes haies qui arrête les regards. Autour du mulon disparu, on a pu constater que deux individus avaient mis le foin en bottes avant de l'enlever.  

 

Février 1888  -  Coups mortels.  -  François Cuiller, 54 ans, est né à St-Aubin-Lebizay. Il a été garde champêtre à Auvillars, a quitté cette commune pour vivre, à Manerbe, avec une veuve Picot. Cuiller était ivrogne et brutal, il avait été condamné pour coups à sa femme qui l'avait quitté. Enfin, le 18 juillet, la veuve Picot était trouvée à demi morte perdant le sang par une blessure qu'elle portait à la tête. Relevée par Cuiller et un voisin, elle accusa son amant de l'avoir frappée à coups de brique. Malgré la gravité de la blessure, Cuiller ne fit pas venir de médecin et, voyant la veuve Picot plus souffrante, il l'enferma à clef dans sa maison et alla passer la journée dehors. Quand il rentra il trouva la veuve Picot qui venait d'expirer dans les bras de sa fille, cette dernière avait dû forcer un contrevent pour parvenir jusqu'auprès de sa mère. C'est Me Paris qui était chargé de la défense de Cuiller. Malgré ce qu'avait dit la veuve Picot, il est parvenu à persuader au jury qu'il était impossible que Cuiller ait commis le crime. Le jury s'est laissé faire et a acquitté Cuiller. Encore un qui doit un cierge à son avocat.  

 

Octobre 1888  -  Les voleurs de vaches.  -  André Dufeu, garçon boulanger à Lisieux, a été arrêté au moment où il dépensait joyeusement l'argent de la vente d'une vache volée au sieur Lafosse, cultivateur à Manerbe. Dufeu chargé de conduire la vache, de Fervacques à Manerbe, l'avait vendue en route pour s'en débarrasser.  

 

Octobre 1888  -  Chute mortelle.  -  M. Houel, 68 ans, maire de Manerbe depuis près de trente ans, était monté dans un poirier pour faire la cueillette des fruits. Perdit-il l'équilibre ou fut-il pris d'un étourdissement, c'est ce que l'on ignore, quoiqu'il en soit, il tomba de l'arbre au pied de sa femme et d'un domestique, occupés à ramasser les poires. Sa chute fut si malheureuse que relevé immédiatement et transporté à son domicile, il expira vingt minutes après, sans avoir repris connaissance.  

 

Juillet 1890  -  Un incendiaire arrêté.  -  Un incendie, dont la cause est attribuée à la malveillance, a éclaté à Manerbe, dans la maison du sieur Amand-Désiré Aubey, domestique, qui a été détruite. Perte, 2 500 fr. D'après des présomptions sérieuses de culpabilité, la gendarmerie a mis le propriétaire de l'immeuble en état d'arrestation.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Le renard.  -  Un vieux renard, dont le terrier est situé du côté de Manerbe ou du Val-Richer, est toujours fourré dans le poulailler de la mère l'Ergot. 

Notre renard aurait bien voulu y attirer sa servante, une jeune poulette assez caillie. Mais la poulette a résisté. Le vieux renard s'en est vengé en mettant la pauvre lillc plus noire que lirai et l'a l'ait flanquer à la porte. Gomme s'est encourageait! d'être sage.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1893  - Les voleurs d’eau-de-vie.  -  On vient d'arrêter à Manerbe, pour vol de 10 barils d'eau-de-vie de cidre au sieur Gossel, les nommés : Adrien Chilard, cultivateur, 27 ans ; Armand Proust, journalier, 37 ans, et Douveno, journalier, 45 ans, qui étaient au mois de septembre au service de Chilard. Un quatrième complice, le nommé Dupont, qui n'habite plus Manerbe, a été arrêté à Cambremer. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1894  -  Du danger de laisser jouer les filles avec les garçons.  -  Les parents ne devraient jamais laisser leurs jeunes filles plaisanter avec des hommes, quelque bonne que soit leur réputation. Adolphe Pèce, 27 ans, demeurant à Manerbe, jouait souvent avec la nièce du maire, âgée de 12 ans. Un jour, Pèce, l'ayant rencontrée dans un chemin isolé, voulut courir après l'enfant. Elle se sauva en riant. Pèce la rattrapa et l'emporta dans un bâtiment éloigné, et là voulut pousser si loin le jeu qu'il a été poursuivi pour outrage public à la pudeur et condamné à trois mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1894  -  Musique.  -  Au concours du Havre, beau temps et foule. Ont obtenu des prix : Les Enfants de la Plage de Trouville, 29 exécutants ; la fanfare de Beuzeval-Houlgate, 31 exécutants, et la fanfare de Manerbe et Coquainvilliers, 20 exécutants. 

—La réunion musicale, en forêt, qui a eu lieu dimanche à Montfiquet, près Balleroy, a très bien réussi.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Mort accidentelle.   -  Louis Berthout, 40 ans, journalier à Manerbe, a été trouvé samedi noyé dans une mare. On suppose qu'il y sera tombé le soir en revenant de son travail, car la tête seule baignait, le corps étant resté sur la berge. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  La cocotte.   -  Le Bulletin sanitaire constate, pour la plupart des régions, une certaine amélioration en ce qui concerne la fièvre aphteuse. Les loyers signalés en Normandie se sont atténués sensiblement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Mortalité des bestiaux.   -  Les cultivateurs qui voulaient assurer leurs bestiaux contre la mortalité étaient obligés de s'adresser a des compagnies parisiennes ou étrangères avec lesquelles les rapports étaient très difficiles. Nous apprenons qu'une assurance locale vient de se constituer. L'expérience de M. A. Porin qu'elle a désigné pour son directeur et l'honorabilité des membres du conseil d'administration sont des garanties de bonne administration qui lui amèneront, nous l'espérons, de nombreux adhérents. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1895  -  Vol de bestiaux.  -  Jean Heurtevent, 58 ans, et Eléonore Coquerel, 46 ans, journaliers à Manerbe, ont été arrêtés par la gendarmerie pour vol d'une vache au préjudice de M. Gosset, propriétaire à Mesnil-Eudes.

— Une génisse a été volée à M. Léon Ratte, cultivateur à Familly, l'auteur du vol est inconnu. 

— Nous avons dit qu'une vache da 250 fr. avait été volée à Mme Doucel, propriétaire à Mittois. La voleuse serait la fille de la dame Doucet, une femme Ricard, demeurant à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Un mari qui ne sait pas combien sa femme a d’enfants.  -  Joachim Coquerel, 47 ans, Jean Heurtevent, 58 ans, journaliers à Manerbe, avaient volé une vache à M. Gonet,  qui habite le Mesnil-Eudes. L'animal fut vendu 360 fr. à M. Petit, marchand de vaches à Marolles. Sur cette somme, Coquerel ne remit que 20 sous à Heurtevent. Ils lui ont coûté cher, car tous les deux ont été condamnés à treize mois de prison et 16 francs d'amende, plus 400 francs de dommages-intérêts. 

Amusant détail : Quand on a demandé à Heurtevent combien il avait d'enfants, il a naïvement répondu : « Je n’sais point, car y gna biau fair'd'temps que ma femme n'est pu d'aveuque mé ». (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1896  -  Accidents.  -  Ces jours derniers, le sieur Aminthe Seigneuret, fermier à Manerbe, revenait chez lui en voiture. A la Boissière, il eut besoin de descendre et, en voulant remonter dans sa voiture, il fut pris d'un étourdissement et tomba sous la roue. Seigneuret a une cuisse et un bras assez gravement atteints. 

— Lundi, à Bayeux, la voiture de Mme Langlois, bouchère, a renversé la petite-fille d'un nomade et lui a passé sur la poitrine. La petite blessée en sera quitte pour quelques jours de repos. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1896  -  Du danger de bien se soigner.  -   Nous avons, dans le temps, fait connaître qu'Ernest Vérin, 41 ans, propriétaire à Manerbe, était venu à Lisieux afin d'acheter des médicaments pour sa vache, malade.

Ce pauvre Ernest se soigna bien aussi, faut croire, car, après avoir ripaillé dans les cabarets, il s'en fut rendre visite aux demoiselles du gros n° 13 pour aller au n°8. Mal lui en prit, car le lendemain, il allait déclarer qu’on lui avait enlevé 275 fr. dans son gousset. 

Les voleuses furent découvertes. C'étaient les filles Desplanques et Couturier, âgées de 20 ans chacune. La fille Desplanques prétendit que c'était un soldat qui lui avait donné le billet de 100 fr. trouvé en sa possession. C'était faux, car le soldat a déclaré que, au prix où est le veau, jamais il n'aurait donné 100 fr. pour aller en goûter, à la guinguette, avec la demoiselle en question qui a été, ainsi que sa compagne, condamnée à quatre mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Un vilain monsieur.  -  En janvier, Vital Dayes, 37 ans, fermier à Manerbe, et sa fille Marie, 15 ans, comparaissaient devant le tribunal de Lisieux pour avoir falsifié le lait qu'ils livraient au sieur Touzé, alors qu'ils demeuraient à Lécaude. A l'audience, Dayes soutint que c'était sa fille qui mettait de l'eau dans le lait, mais qu'il n'en savait rien. La fille, au contraire, déclara que c'était son père qui lui disait de falsifier le lait et qui l'avait menacée de la battre si elle disait la vérité à l'audience. Un supplément d'enquête fut ordonné et on découvrit que non seulement Dayes battait ses trois enfants, mais qu'il se montrait devant ses filles dans un état d'indécence qui l'a fait condamner à dix-huit mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Les voleurs de vaches.  -  On a arrêté vendredi, sur le marché de Cormeilles, le nommé Maillard, 28 ans, journalier à Lisieux, au moment où il mettait en vente une vache volée à Manerbe. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1898  -  Est-ce un infanticide.  -  Samedi, le parquet de Pont-l’Evêque s'est rendu à Manerbe pour faire une enquête sur le décès d'un enfant nouveau-né, mort dans des circonstances mystérieuses. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1898  -  Acquittement bien accueilli.  -    Le tribunal de Pont-l'Evêque vient d'acquitter, à la grande joie des commères de la région, la veuve Marie Vivien, 54 ans, demeurant à Formentin, poursuivie pour avoir pratiqué l'art des accouchements et pour avoir, par suite de manque de soins médicaux, causé la mort de l'enfant nouveau-né de  la femme Renoult, demeurant à Manerbe. Il est vrai qu'en l'absence des médecins la veuve Vivien a accouché de nombreuses femmes qui lui en sont très reconnaissantes. Quant à l'homicide par imprudence du petit Renoult comme l'enfant ne respirait pas, l'accoucheuse d'occasion l'a frictionné avec de l'eau-de-vie et l'a plongé pendant quelques minutes dans de l'eau froide, mais sans résultat.

En résumé, comme tous ces faits ne sont pas établis, le tribunal a prononcé l'acquittement. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1898  -  Plus malhonnête que malin.  -  Le jeune Maillard, clerc de Me Cantrel, huissier à Pont-l'Evêque, se présentait, ces jours derniers, chez le sieur Albert Dupré, 40 ans, propriétaire à Manerbe, pour encaisser un effet de 300 fr. Le jeune homme tendit le billet que prit Dupré en disant qu'il allait chercher les fonds. 

« Qu'attendez-vous donc ? » demanda au bout d'un instant Dupré à Maillard qui ne s'en allait pas. « L'argent, parbleu ». 

« Ah ça, plaisantez-vous, l'ami », repartit Dupré « j'ai le billet, n'est-ce pas, donc j'ai payé, hein ! »  Dupré, qui croyait que ça passerait comme cela, est arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1898  -  La taxe sur les vélocipèdes.     Nous avons déjà annoncé qu'à dater du 1er janvier 1899 la taxe vélocipédique sera ainsi fixée : 6 fr. pour les machines à une place ; 12 fr. pour les machines à deux places, et 5 fr. pour chaque place en plus. Mais, comme conséquence de la réduction de la taxe, toutes les machines des cyclistes devront être munies, à partir du 1er juillet prochain, de la plaque de contrôle. Les cyclistes doivent faire, avant cette date, la déclaration proscrite par la loi. Toute contravention à l'obligation de la plaque de contrôle sera punie de peines de simple police, sans préjudice du doublement de taxe qui serait encouru pour défaut ou inexactitude de déclaration. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Un gamin qui promet.     Le jeune Arthur Levillain. 12 ans, né à la Houblonnière, est entré, le 3 juin dernier, au service des époux Decorps, à Manerbe. Pendant une courte absence de la dame Decorps, il a volé, dans leur armoire, un billet de 500 fr. et une somme de 30 fr. Le tout a été heureusement retrouvé dans les poches du petit vaurien que l'on fouilla au moment où il se disposait à partir pour aller voir, disait-il, sa marraine malade et qui habite à Coquainvilliers. Dans sa malle, on a encore découvert une montre en argent et un rasoir neuf qu'il a, sans doute, aussi volés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Mort accidentelle.     Le sieur Decorps, cocher de M. le prince Randjéry, propriétaire à Manerbe, était arrêté boulevard Ste-Anne, à Lisieux, et avait attaché son cheval à un anneau au bord du trottoir. Le cheval ayant pris peur, le sieur Decorps s'élança pour le maintenir, mais le cheval se cabra et, brisant sa longe, entraîna dans sa course le sieur Decorps, qui eut une cote brisée et a succombé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1899  -  Suicide.   -    Le sieur Pierre Trévédy, 31 ans, demeurant à Manerbe, canton de Blangy-le-Château, depuis à peine trois mois, s'est pendu à un arbre. L’infortuné était bien déterminé à se donner la mort, puisque, sans en indiquer les motifs, il avait voulu, il y a quinze jours, s'empoisonner en absorbant du vitriol. Trévédy était dans une situation aisée, mais il  buvait. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1900   -   Ce qu’il en coûte d’aller trop vite.  -  Le 25 juillet dernier, M. Simon négociant à Lisieux, et M. Georges Véron, voyageur de commerce, montaient, dans une voiture, la côte de Manerbe, canton de Blangy, lorsque leur véhicule fut culbuté par une automobile allant à grande vitesse. M. Simon fut assez grièvement blessé, mais M. Véron, atteint plus malheureusement encore, fut pris quelques jours après de vomissements et, le 11 novembre, il décédait à Caen, chez son père, huissier de la préfecture.

L'automobile, qui appartient à M. Renouard-Larivière, ancien négociant à Paris se dirigeait sur Cabourg. Dedans, se trouvaient le fils Larivière, un mécanicien de 16 ans et un chauffeur. Tous, prétendent que l'automobile roulait à une allure raisonnable et que l'accident est dû à M. Simon, dont le cheval allait à toute vitesse.

M. Simon réclamait 3 000 fr. de dommages-intérêts au propriétaire de l'automobile, et M. Véron, 15 000 fr. Le tribunal de Pont-l'Evêque a condamné M. Lariviêre fils à 100 fr. d'amende pour l'accident et à 5 fr. pour avoir circulé avec une trop grande vitesse. Il a alloué 5 000 fr. à M. Véron père et 1 500 fr. à M. Simon. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1900   -   5 000 francs de boutons de culotte.  -  Les sieurs Martin et Deshayes, cultivateurs à Manerbe, sont voisins, mais pas cousins. S'étant rencontrés au marché de Lisieux, ils se prirent de langue dans la rue.

Deshayes ayant dit à Martin qu'il n'avait plus de boutons à sa culotte, celui-ci a fait assigner Deshayes devant le tribunal de Lisieux en paiement de 5 000 fr. de dommages-intérêts, de quoi acheter une fabrique de boutons.

A l'audience, sur le conseil de son avocat, Martin s'est désisté. Mais, à son tour, Deshayes a réclamé des dommages-intérêts pour abus de citation directe et a obtenu 40 fr. que Martin devra verser, plus les frais du procès. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1900   -   Un vol qui n’en est pas un.  -   Le sieur Lepinay, propriétaire à Manerbe, canton de Blangy, avait remis en paiement à Jules Cuillier, journalier, une cartouche de 50 fr. en pièces de 2 fr. pour une de 2 fr. en gros sous. Cuillier, au lieu de la rendre, la dissipa. 

Le sieur Lepinay, s'étant aperçu de son erreur, porta plainte. Mais le tribunal de Pont-l'Evèque a acquitté Cuillier, son acte d'indélicatesse ne pouvant être qualifié ni de vol ni d'escroquerie. Le sieur Lepinay peut poursuivre Cuillier en restitution des 50 fr., ce qui ne sera pas chose facile à obtenir, si le gaillard les a bus. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Un tour de meunier.  -  Le nommé Alfred Beaudouin, meunier à Manerbe, près Lisieux, avait reçu pour les moudre plusieurs sacs de grain appartenant à diverses personnes. Au lieu de leur remettre le produit de la mouture, il a vendu les sacs de grain à son profit et a mis la clef sous la porte. On estime à environ 700 francs le déficit laissé par Baudouin. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1900   -   La fièvre aphteuse.  -    Un maire du Calvados, dans le but d'arrêter la propagation de la cocotte, avait interdit la circulation des chats, le préfet de l'Orne veut interdire aux chiens de courser. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900   -   Vol d’une vache.  -  Une vache de 350 francs a été volée, la nuit, à Manerbe, canton de Blangy, dans l'herbage du sieur Auguste Desvaux. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

MANERBE  -  Mairie et Bureau de Poste

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