1er Février 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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MANERBE 

Canton de Blangy-le-Château

Les habitants de la commune sont des Manerbois, Manerboises


Mai 1901   -   Les voleurs d’animaux.  -  On a volé une jument de 300 fr. au sieur Blaise Villepontoux, propriétaire à Beuzeval

— Une vache de 400 fr. a été volée, à Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, près Livarot, au sieur Edmond Noël, propriétaire à Ste-Marguerite-de-Viette.

— Un bœuf de 250 fr. a été volé dans un herbage, à Troarn, au sieur Alphonse Amiot, ingénieur à Argences

— A Manerbe, un porc, appartenant au sieur Bauchet, cultivateur à Saint' Ouen-le-Pin, a été tué et dépecé sur place et la viande emportée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1901 -  La foudre. -  Un violent orage a éclaté sur la commune de Manerbe. La foudre a causé quelques dégâts, elle est tombée vers 1 heure du matin sur un bâtiment à usage de cave et de pressoir, appartenant à M. Berthe Chatelet, marchand d'engrais à Lisieux. Le bâtiment a été complètement détruit.

 

Décembre 1901    -   Trop causer nuit.  -   Au mois d'août dernier, une dame Vendrin fut rouée de coups, un soir, dans un endroit désert de Condé-sur-Ifs. La battue crut reconnaître son agresseur, mais, comme il faisait très noir, elle ne put rien affirmer et l'enquête en resta là.

A quelque temps de là, Albert Cahagnes, 24 ans, demandait en mariage la demoiselle. Apolline Propin et lui racontait que la femme Vendrin avait « étrenné les clous de ses souliers neufs ». Effrayée du caractère violent de son futur, la fille Propin le congédia.

Furieux, chaque fois qu'il rencontrait la jeune fille, Cahagnes la menaçait de la tuer et de se tuer ensuite. A la fin, la fille Propin a porté plainte et les gendarmes de Mézidon ont arrêté l'irascible amoureux qui a été condamné à trois mois de prison, mais avec la loi Bérenger, en raison de ses bons antécédents.

— C'est à peu près pour un fait semblable que René Maréchal, 21 ans, domestique à Manerbe, a comparu en justice.

Pendant dix-huit mois, Maréchal avait « parlé » pour le bon motif à Julie Levillain, 21 ans, domestique à Tourgéville. C'était trop long pour bien finir. Aussi, un beau jour, la future envoya paître près d'une autre son amoureux.

Maréchal voulut avoir une explication. Julie Levillain l'accueillit en riant et en se moquant de lui. René Maréchal se lâcha et flanqua une gifle suivie d'un coup de poing à son ex-fiancée. Maréchal a été condamné à huit jours de prison par le tribunal de Pont-l'Evêque, mais avec application de la loi Bérenger.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Chute de bicyclette.    -   A Manerbe, canton de Blangy, le sieur. Delamorinière, 30 ans, facteur rural, est tombé de bicyclette sur la route en revenant de tournée. Des passants le trouvèrent évanoui dans une mare de sang. Il avait de nombreuses contusions au visage et à la main droite. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Incendies.   -   De deux corps de bâtiments à usage de maison d'habitation, cave, cellier et étables, appartenant au sieur Guibout, de Sées (Orne) et occupés par le sieur Lénault, cultivateur à Castillon, canton de Balleroy. Pertes, pour le propriétaire, 10 000 fr. ; pour le locataire, 2 000 fr. Tous deux assurés.

— De la maison de la dame veuve Leroux, à Manerbe. Pertes, 3 300 fr., assurées.

— A Airan, d'une meule de blé au sieur Le breton. Pertes, 7 500 fr., assurées. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1908  -  Assassinat.  -  Un crime qu'on peut imputer aux effets de l'alcoolisme, a été commis dimanche soir à Manerbe, hameau des Ventes.

Il était environ 7 heures du soir. Le sieur Victor Désiré Cudorge, âgé de 63 ans, journalier, se présentait chez un propriétaire de la commune, le sieur Henri Houel, âgé de 33 ans, pour un  règlement de compte.

Houel était en compagnie de sa femme, de son petit garçon et de son cousin, le sieur Creps, cantonnier. Au bout de quelques instants, la femme Creps vint chercher son mari. Houel dit à Cudorge de rester à dîner avec lui. Celui -ci refusa tout d'abord, mais sur les insistances de Houel, il finit par accepter et toute la famille se mit à table vers 8 heures. Aucun incident ne troubla le repas ; vers 9 heures, la femme monta dans sa chambre avec son fils, laissant son mari et Cudorge dans la cuisine.

Quelques instants après sans qu'aucune discussion de n'ait attiré son attention, la femme Houel entendit des bruits de gifles, solidement appliquées. Elle écouta ce qui se passait, sans  oser descendre, mais comme elle connaissait la brutalité de son mari elle supposa tout de suite qu'il battait Cudorge. Celui -ci, en effet, qui était un homme  absolument inoffensif, suppliait Houel de ne pas le frapper ainsi et pour se soustraire à ses coups sortait à reculons dans la cour, toujours poussé et frappé par son agresseur.

Les deux hommes étaient à environ 15 mètres de la maison. Houel cesse de frapper et discute avec Cudorge. À ce moment ont pu croire que tout était fini, Houel invita même  celui qu'il  avait si fortement malmené à rentrer avec lui dans la cuisine. Mais ses instincts mauvais reprennent le dessus. Sans nouvelle discussion, il saute sur Cudorge, le renverse et va s'acharner sur lui avec une sauvagerie sans nom.

Armé de son sabot, tout nouvellement garni de gros clous, il frappe comme une brute sur le malheureux journalier, qui était dans l'impossibilité absolue de se défendre, jusqu’à ce que  celui -ci ne fasse plus aucun mouvement. Puis, le prenant par les pieds, il le traîne dehors à quelques mètres de la maison et l'abandonne.

Cette scène, qui avait duré à peine une demi-heure, avait causé à la femme Houel une frayeur mortelle. Restée dans sa chambre avec son petit garçon elle n'osait faire un mouvement. Cependant se rendant compte que son mari venait de commettre un crime, elle se décida à  ouvrir la fenêtre et a appelé au secours. Un voisin entendit ses cris et accourut. Mis au courant de ce qui s'était passé, il protégea la femme Houel, lui permettant ainsi de se sauver avec son enfant, mais menacé lui-même par le meurtrier, il sortit et prévint le garde champêtre.

De son côté, Houel se décide à abandonner la maison. Le remords le tourmente-t-il ? C'est peu probable. Cependant il éprouve le besoin de raconter son crime et se rend chez son voisin Creps dont le domicile est peu éloigné. Lorsqu'il aperçut le cadavre de Cudorge, il dut se rendre à la réalité. Il fit de durs remontrances à son cousin qui rentra dans la cuisine et se  coucha sur la table. Creps le garda toute la nuit.

La malheureuse victime a le nez complètement écrasé, un oeil crevé et la figure tellement tuméfiée qu'elle est méconnaissable. Ses vêtements sont en lambeaux ce qui démontre avec quelle acharnement Houel a frappé.

Le maire de Manerbe, aussitôt avisé, s'est rendu sur le lieu du crime et a fait prévenir la gendarmerie de Lisieux. Houel, toujours gardé à vue par Creps qui a sur lui une certaine influence, a été arrêté lundi, vers 3 heures, et conduit à la chambre de sûreté. Le parquet de Pont-l’évêque a procédé mardi, à 2 heures à l'enquête nécessaire, à l'autopsie et à la  reconstitution du crime.

Cette triste affaire a causé une vive émotion dans la commune où la famille Houel est justement considérée. Le meurtrier, lui-même, occupe une situation plutôt aisée et si tout le monde s'accorde à reconnaître en lui un alcoolique et un brutal, on était loin de le croire capable de se livrer à des excès aussi odieux.

 

Février 1913  -  Enterrement peu édifiant.  -  Dernièrement, aux environs de Manerbe, a eu lieu un enterrement civil suivi d'une demi-douzaine de personnes. Lorsqu'on a descendu le cercueil de la voiture, on pouvait apercevoir le cadavre entre les planches mal jointes. Si, à la suite de cet enterrement, qui n'avait rien de ceux de première classe, les assistants sont allés se réconforter au cabaret, il ne faut certainement pas leur  en vouloir.

 

Juin 1920  -  Démission du maire. —  M. Marguerite a donné sa démission de maire du Manerbe.

 

Janvier 1921  -  Bonne prise.   -   Après la série de cambriolages dont la commune de Manerbe, canton de Blangy-le-Château, a été victime, la gendarmerie fut prévenue qu'un nommé Eugène Margat, 15 ans, soupçonné de nombreux méfaits, avait été vu rodant dans le bois de Tapée avec un complice. 

Les gendarmes s'y rendirent aussitôt. Ils apprirent que Margat venait d'être arrêté par le garde-champêtre, M. Gauthier, et par M. Quindry, facteur à Manerbe. On l'arrêta au moment où il venait de voler un fusil Lefaucheux chez M. Polin, journalier, où il s'était introduit. 

Ce précoce malfaiteur est né à St-Désir et a déjà subi une condamnation. Son complice serait un nommé Dubost, originaire de Saint-Hymer. Espérons qu'il ne tardera pas à aller le rejoindre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -  Mortel accident d’auto.   -   Une automobile, se dirigeant vers Houlgate à toute allure, a renversé, à un kilomètre de Manerbe, canton de Blangy-le-Château, Mlle Mousset, âgée d'une soixantaine d'année, habitant Manerbe.

La malheureuse qui se trouvait près d'une voiture arrêtée sur la route a été saisie par le marchepied, et traînée pendant quelques mètres, L'auto s'est arrêtée et M. Carolan, demeurant à Houlgate, villa « Saïda », qui s'y trouvait avec plusieurs personnes, a relevé la victime et l'a transportée à Hôpital de Lisieux où elle est morte peu après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Le feu.   -    Un violent incendie a détruit presque complètement un bâtiment à usage de culture dépendant du château d'Argentel, à Manerbe, canton de Blangy-le-Château, appartenant à M. Nathan. Les dégâts s'élèvent à 150 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923  -  Le crime d’une mère.  -  La demoiselle Albertine Pellerin, 34 ans, domestique chez les époux Gueret, cultivateurs à Cocquainvilliers, avait eu il y a cinq semaines une petite fille qu'elle devait mettre en nourrice.
Jeudi, après déjeuner, elle quitta ses patrons et se rendit à Manerbe où elle jeta son bébé dans un ruisseau. Le soir, elle prétendit que l'enfant avait été victime d'un accident. En présence de ses explications embarrassées, son patron la conduisit a la gendarmerie elle passa, des aveux.
Le cadavre a été retrouvé hier matin. La fille Pellerin invoque la misère comme excuse.

 

Juillet 1926  -  Un classement.  -  L'église Saint-Jean-Baptiste a été construite en 1513, elle est inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 17 juillet 1926.

 

Mars 1934  -  Tentative d’assassinat, l'agresseur est arrêté.  -   Dans la nuit de mercredi à jeudi, la commune de Manerbe a été mise en émoi par l'odieuse agression dont furent victimes Madame Davy, débitante, et sa fille.

La maison de Madame Davy, est la dernière du bourg à droite, sur la route de Lisieux à Cabourg, construite en colombage et couverte en ardoises elle se compose d'une cuisine, où prend naissance l'escalier montant au premier étage, et d'une vaste salle de café, au dessus de ces deux pièces trois chambres mansardées.

Madame Davy, qui tient le débit depuis plus de trente ans, est bien connue dans la région, elle est aidée aux soins du ménage par sa fille Marguerite âgée de 15 ans et demi.

Le Drame.  -  Mercredi soir, Madame Davy avait fermé son café comme à l'habitude à vingt heures, puis après avoir mis un peu d'ordre dans la maison, était montée se coucher avec sa fille, la chambre qu'elles occupent est celle située au dessus de la cuisine, elle est éclairée par deux fenêtres, l'une donnant sur la route, l'autre plus petite sur le côté de la maison, vers Cabourg.

Vers 1 heure du matin, Madame Davy fut réveillée en sursaut par un bruit insolite, et aperçut un individu qui franchissait cette fenêtre et pénétrait dans la chambre. Elle se leva aussitôt, mais déjà l'individu  était sur elle et lui portait plusieurs coups de poing. Se défendant énergiquement Madame Davy parvint à gagner la porte donnant sur l'escalier et a descendre dans la cuisine. Son agresseur l'y poursuivit et lui porta alors plusieurs coups sur le visage et la tête, au point de la faire tomber presque inanimés sous la table. Malgré le sang qui l'aveuglait et qu'elle perdait en abondance, la débitante très courageuse, put s'approcher de la porte de la cuisine donnant sur la route, tandis que le bandit remontait l'escalier pour gagner la  chambre, dans l'intention sons doute de prendre de l'argent. Madame Davy, tirant alors les verrous, sortait en criant « au secours ». Son  voisin immédiat, Monsieur Dubois, maréchal, se  leva, descendit, et la fit entrer pour qu'on lui prodiguât les premiers soins, tandis qu'il appelait Monsieur Mallet, garde au château, qui habite en face.

Tous deux se dirigeant vers le café, rencontrèrent Mlle Davy qui venait rejoindre sa mère et qui leur dit que l'individu, après lui avoir porté deux ou trois coups de poing au visage, s'était  enfui par la fenêtre en entendant sa mère crier. Malgré toutes leurs recherches aux environs, MM. Dubois et Mallet ne retrouvé pas la trace du bandit. Ils revinrent donc pour téléphoner  à la gendarmerie de Lisieux et à M. le Docteur Dubois. Celui-ci vint aussitôt donner ses soins à Mme Davy qui porte de très fortes contusions au front, aux yeux, au nez et à la bouche, et  qui a perdu beaucoup de sang. La jeune fille n'a heureusement pas en trop a souffrir de la brutalité de son agresseur.

L'Enquête.  -  Bientôt le Capitaine Poirier, accompagné de l'Adjudant Hébert, étaient sur les lieux et procédaient aux constatations d'usage. Ils purent ainsi établir qu'avant de commettre  son attentat, l'agresseur était allé chercher une échelle dans un hangar, dans une ferme voisine, qu'il l'avait ensuite appliquée le long du mur et avait ainsi atteint la fenêtre qu'il ouvrit après avoir brise un carreau. Il fallait donc qu'il ait une grande connaissance et des lieux et des habitudes de la débitante et de sa fille.

L'arrestation.  -  Cependant les recherches les plus actives étaient entreprises dans toutes les communes voisines par les gendarmeries de Lisieux et de Pont-l'Evèque.

Hier après-midi, vers quinze heures, M. Bernay, boucher à Moyaux, vit arriver chez lui un individu qui lui demanda à acheter du pâté. M. Bernay, qui était au courant de l'agression de  Manerbe et des  recherches effectuées pour en retrouver l'auteur, fut intrigué par l'aspect louche de son client. Pris de méfiance, il en avisa la gendarmerie de  Blangy-le-Château. Deux  gendarmes partirent aussitôt et rencontrèrent l'individu en question sur la route, ils l'interrogèrent et devant ses réponses embarrassées l'invitèrent à les suivre.

A Blangy, il fut pressé de questions et finit par avouer être l'auteur du méfait.

Conduit aussitôt à Manerbe, il fut mis en présence des membres du Parquet de Pont-l'Evêque, M. le Procureur de la République, M. L'Hermite faisant fonction de Juge d'instruction, et du capitaine de gendarmerie, qui décidèrent de procéder à une reconstitution de l'agression.

Le malfaiteur, Adrien Haguet, 21 ans, sans domicile fixe, est né à Brocottes. Ses parents avaient longtemps habité Manerbe qu'ils avaient quitté il y a six ou sept ans. Adrien Haguet est revenu voilà quatre jours à Manerbe et a avoué que c'est à ce moment que l'idée lui est venue de tenter de voler Mme Davy, après l'avoir étourdie.

Le courage de sa victime l'a empêché d'accomplir jusqu'au bout le mauvais coup qu'il avait conçu.

Mme Davy qui est veuve depuis deux ans, possède dans le bourg et dans tous les environs l'estime et la sympathie de tous, elle a une autre fille, plus âgée, institutrice à Tôtes,  qui a été vivement émotionnée en apprenant l'agression dont sa mère fut la victime.  

 

Février 1936  -  Un incendie détruit une étable et une porcherie.  -  Un bâtiment à usage de porcherie, d'étable et de greniers dépendant de la ferme de M. Provost Joseph, 41 ans,  cultivateur à Manerbe, a été détruit par un incendie.

M. Provost, à l'aide d'un extincteur, tenta de maîtriser l'incendie, mais celui-ci prenant de sérieuses proportions, il dut faire appel aux pompiers de Lisieux, qui sont arrivés sur les lieux en  toute hâte. Ils n'ont pu que faire la part du feu et noyer les décombres.

Six porcs et six veaux ont été brûlés, les ustensiles mécaniques : moteur, barrates, écrémeuse, moulin à farine, scie circulaire ont été détruits par le feu. 

Les dégâts sont évalués a 70 000 fr., couverts par une assurance. On ignore la cause de ce sinistre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Un père de sept enfant se pend.   -   M. Louis Leudet, 56 ans, cultivateur à Manerbe, s'est suicidé par pendaison dans le grenier de sa ferme. Depuis quelque temps, le désespéré avait pris des habitudes d'intempérance. Il laisse sept enfants. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Privé de nourriture une jeune servante cherchait à manger dans les poubelles.   -  M. Binet, régisseur de la propriété du marquis de Montebello, à Manerbe, a porté plainte contre les époux Coutance, gardiens du même propriétaire, qui feraient subir de mauvais traitements à la jeune Albertine Cavelier, âgée d'une quinzaine d'années. 

Cette jeune fille est au service des époux Coutance depuis un an et porte des traces de coups. Elle, aurait, été privée de nourriture, à un tel point, qu'elle était obligée, de chercher à manger dans les poubelles du manoir. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Chasse interdite.  -  Jardinier à Lisieux, rue Camp-Franc, Bogenthut Albert, 49 ans, est aussi un braconnier invétéré. Il fût surpris le 26 décembre, à Manerbe chassant avec bourses et furet dans une propriété, sa gibecière garnie de neuf lapins. Poursuivi à nouveau, Bogenthut paiera 100 francs d'amende, le coût du permis général. Le tribunal ordonne, en outre, la confiscation des engins prohibés.

 

Juin 1940  -  Le feu cause 20 000 francs de dégâts.  -  Vers 4 heures, jeudi matin, les habitants de la maison de M. Laumonnier, 72 ans, propriétaire, demeurant à Manerbe, apercevant des flammes qui sortaient des deux extrémités de la maison, ont donné l'alerte. Immédiatement, les secours furent organisés et les pompiers de Lisieux arrivèrent sur les lieux.

Mais, déjà, la maison était presque entièrement la proie des flammes et, à part la cuisine, ils ne purent rien sauver des cinq pièces de la maison.

Les dégâts sont actuellement évalués a plus de 20 000 francs. On ne connaît pas encore la cause du sinistre, mais il semble certain qu'il est dû à une main criminelle ; en effet, deux foyers ont été allumés en même temps. La gendarmerie suit actuellement une piste et procède à divers interrogatoires.

 

Janvier 1943   -  L'heureux effet de la Relève.   -   Le  Ministère de l'Information communique  « La Presse a en son temps publié les noms des prisonniers rapatriés au titre de la Relève. Toutefois, une liste exacte de ceux-ci est à la disposition des personnes ayant besoin de renseignements au bureau du Délégué Départemental du Ministère de l’Information, Préfecture du Calvados.

Il est particulièrement intéressant de faire savoir que le chiffre de ces retours pour le département est actuellement de 417. Il  y a lieu d'ajouter que la cadence de ces retours sera maintenue jusqu'à fin février.

Voici donc des résultats concrets de la politique du Maréchal et du Président Laval, qu'apprécieront les familles de ceux qui sont de retour parmi nous ».

Dimanche dernier, en gare de Compiègne, arrivait un nouveau convoi comprenant 1 147 prisonniers libertés par la Relève. Parmi ceux-ci s'en trouvaient 26 habitant notre région, qui furent accueillis, lundi, en gare de Caen, par diverses personnalités et une délégation de camarades libérés. Ils devaient ensuite trouver, au Centre d'Accueil du Lycée Malherbe, un copieux déjeuner, lui-même suivi d'une manifestation de sympathie. Parmi ces rentrants, qui proviennent des stalags XA, XB et XC, se trouvaient  MM. Paul Buffard, de St-Germain-du-Crioult ; Jacques François, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Marcel Porée, de Juaye-Mondaye ; Eugène Corblin, des Monceaux, par Lisieux ; Léon Hardel, de Neuilly-la-Forêt ; André Chivet, de Lisieux ; Marcel, de Juaye-Mondaye ; Henri Baudry, de Soliers ; Théophile Leroy, de Pierrefitte-en-Cinglais ; Jules Bisson, de St-Germain-du-Pert ; Paul Grenier, de Meulles ; Gaston Jean-Pierre, de Crévecœur-en-Auge ; Eugène Maupas, de Trouville ; Émile Rocher, de Vignats ; Joseph Saint, de Grand-Mesnil ; Robert Aubrée, de Dozulé ; René Hubert, de Manerbe ; Paul Lebreton, de Tourville-sur-Odon, et Joseph Dodolin, d'Airan.

Deux nouveaux convois ont ramené à Caen, mardi et mercredi, une quarantaine de prisonniers. (Bonhomme Normand)

 

Février 1949   -   Une joyeuse randonnée qui finit tragiquement.   -   En compagnie d'un camarade M. Émile Binet, 49 ans, ouvrier agricole chez Mme Polin, à Manerbe, s'était rendu en carriole dans diverses fermes des environs.

Chaque station fut amplement « arrosé » si bien que Binet regagna le domicile de sa patronne en état d’ébriété. Au soir de la journée, la voiture fut retrouvée sur la route, les brancards fichés en terre, le cheval ayant rompu les traits de l’attelage. Le conducteur gisait inanimé, la face contre la barre avant du véhicule. D'après les constatations médicales, la mort aurait été provoquée par une congestion cérébrale. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   L’installation de M. le curé de Manerbe.   -   Dimanche prochain aura lieu l'installation solennelle de M. l'abbé Guilmard, curé de Manerbe, desservant de Coquainvilliers et Formentin.

A 10 h. 30, grand'messe ; banquet à midi 30. L'après-midi, à 15 h. 30, cérémonie d'installation par M. le doyen de Blangy et commentaires par M. le chanoine Durand, supérieur de l'Institution Fremont de Lisieux. (Le Bonhomme Libre)

Retour en 1800

MANERBE  -  Entrée du bourg

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