1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MESNIL - VILLEMENT

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Mesnil-Villementais, Mesnil-Villementaises

Juillet 1831    -   Orage mortel au Mesnivillement.   -    Un événement fâcheux a eu lieu vendredi dernier au Mesnivillement, deux femmes s'étaient réfugiées sous un chêne pendant un orage. La foudre a tombé sur le chêne, a atteint, maltraité, blessé les deux femmes, et l'une d'elles est morte, à ce qu'on assure, le lendemain, par suite de la secousse et des blessures qu'elle avait reçues.

La foudre, le même jour, était tombée à Falaise, au-dessus du Valdante, et n'y a heureusement causé aucun désastre. Le tonnerre gronda sur la ville depuis le matin jusqu'au soir. ( Journal de Falaise.)

 

Mai 1832    -    Un terrible incendie.   -  Un incendie a consumé la maison d'un nomme Séjourné, charron et sabotier, au Mesnil-Villement, dans la nuit du 14 au 15 de ce mois.

Le procureur du roi, le juge d'instruction et le lieutenant de la gendarmerie se sont rendus le 16 sur les lieux pour découvrir les causes de cet accident, que l'on attribuait à la malveillance.

Les observations qu'ils ont faites n'ont pas, à beaucoup près, justifié entièrement cette prévention, sans toutefois avoir démontré d'une manière certaine de quelle manière avait éclaté l'incendie. La maison étant à quelque distance des autres habitations, la flamme ne s'est heureusement point étendue au-delà de la demeure de Séjourné.

Cet homme, qui est père de famille, doit inspirer de l'intérêt. On porte à 1 500 fr. la perte qu'il a éprouvée. ( Journal de Falaise )

 

Avril 1834    -   On lit dans le Journal de Falaise du 8 avril.   -   Hier, une des diligences de la compagnie Hayot a versé sur la grande route de Vire à Falaise, à l'embranchement de cette route avec celle du Pont-des-Vers.

Deux ou trois des voyageurs ont été légèrement blessés, mais le conducteur est resté presque mort sur la place. Il paraît que le mauvais état de la mécanique a amené cet accident. (Mémorial du Calvados)

 

Juin 1852   -  Nouvelles locales.   -   Le prince-président vient de faire parvenir, par l’intermédiaire de M. le préfet du Calvados, aux malheureux incendiés de Mesnil-Villement (arrondissement de Falaise), la somme de cinq cents francs. Ce secours généreux a été accueilli avec une profonde reconnaissance. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1862   -   Les abeilles.   -    Le 22 juin, le sieur Nicolas Lesquier, cultivateur au Mesnil-Villement, est mort d'une manière bien malheureuse. Il était allé dans les champs chercher un certain nombre de ruches d'abeilles, une de ces ruches s'étant brisée en tombant de la voiture où Lesquier les avait placées, ce dernier a essayé d'y faire rentrer les mouches qui s'en échappaient; mais ces mouches se sont réunies sur sa figure et l'ont horriblement piquée.

L'inflammation qui est résultée de leurs piqûres a fait de si rapides progrès qu'elle a déterminé, après l'obstruction des voies respiratoires, la mort de Lesquier, au bout de quatre heures des plus vives souffrances.  (Journal de Falaise.)

 

Juillet 1862   -   Les bibliothèques.   -    Le Journal général de l'Instruction publique contient un arrêté de M. Rouland, en date du 1er juin, portant qu'il sera établi dans chaque école primaire publique une bibliothèque scolaire. A cet arrêté sont jointes une circulaire aux préfets et une autre aux recteurs, relatives à l'organisation de ces bibliothèques. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1863   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados a pris, à la date d'hier 23, l'arrêté suivant :

Art. 1er. La somme de 16 872 fr. 90 c., déposée à la Recette générale du Calvados et provenant, jusqu'à concurrence de 6 872 fr. 70 c.. des souscriptions volontaires consenties en faveur des localités du Calvados où l'industrie est particulièrement en souffrance, et, pour le surplus, de la munificence de S. M. l'Empereur, est répartie comme il suit :

-        Falaise, 5 600 fr. La moitié de cette somme sera versée dans la caisse de la ville pour être employée en distribution de secours ou en travaux d’utilité communale, l'autre moitié profitera à la ligne de moyenne communication de Cesny-Bois-Halbout à Falaise et sera versée dans la caisse de M. le receveur général.

-        Condé-sur-Noireau. Distribution de secours aux indigents et travaux d'utilité communale, 5 600 fr. ; Clécy. id. 420 fr. ; Crocy, id. 370 fr ; St-Denis-de-Méré, id., 800 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, id., 420 f. ; Mesnil-Villement, id., 880 f. ; Pierrefitte-en-Cinglais, id., 90 fr. ; St Rémy, id., 100 fr. ; Thury-Harcourt, id., 180 fr. ; Croissanville, id., 1 000 fr. ; Ouilly-le-Vicomte, id., 300 fr. ; Mesnil-Guillaume. id., 250 fr. ; Thiéville, id., 62 fr. 90 ; La Chapelle-Yvon, id., 170 fr. ; Aunay, id., 400 fr. ; Saint-Germain-du-Crioult. id., 180 fr. ;  Maisoncelles-la-Jourdan. id., 50 fr.

Art. 2. La présente répartition sera notifiée à MM. les sous-préfets de Falaise, de Lisieux et de Vire. 1862. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Un incendie a complètement détruit, dans la nuit dû 16 au 17 avril, la filature appartenant à M. Léguay-Lebailly, de Falaise, et située au village de la Foulerie, commune du Mesnil-Villement.  La perte est de 500.000 fr. !

Le feu a pris dans le principal bâtiment. Quand les secours sont arrivés, les flammes avaient une telle activité qu'il n'a pas été possible de rien préserver de l'usine.

Six ou sept maisons environnantes ont été également brûlées. La cause de ce sinistre n’est pas connue d'une manière positive.

Au premier signal, les pompiers d'Ouilly-le-Basset se sont empressés d'accourir. Les habitants de la commune et les ouvriers de la filature ont prêté le plus actif concours ! M. le sous-préfet de Falaise, averti, est venu aussitôt et n'a cessé d'activer le sauvetage. La filature de M, Leguay employait 15.000 broches. Elle comptait 160 ouvriers, dont 130 hommes et 30 femmes.

La destruction de l'usine est un véritable désastre pour ces braves gens qu'elle laisse sans travail, et par conséquent sans moyens d'existence. Aussi, la première pensée a-t-elle été de leur venir en aide.

L'Empereur, immédiatement prévenu par M. le préfet, a envoyé une somme de 1,000 fr.. D'un autre côté, M. le ministre de l'intérieur, sur la proposition du préfet, a accordé 1,000, fr. au bureau de bienfaisance du Mesnil-Villement, pour être distribués aux victimes de l'incendie.

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Le mercredi 20 avril, vers; une heure du matin, un incendie a eu lieu au Mesnil-Villement, village de la Foullerie. Deux corps de bâtiments et un petit cellier, le tout couvert en chaume, ont été détruits. Ces bâtiments appartenaient au sieur Pierre Bohère, marchand-épicier et cabaretier.

La perte est estimé à 21.000 fr. environ. Elle est garantie par une assurance. La cause de cet incendie est présumée accidentel, cependant M. Bohère ayant été, il y a quelques jours l'objet de menaces de la part de certaine personne, la malveillance pourrait peut-être ne pas être étrangère à ce sinistre.

 

Octobre 1872   -  Avis aux cultivateurs.  -  Prière présente est faite aux cultivateurs qui auraient à se plaindre des ravages des campagnols, de ne pas employer l'acide arsénieux pour détruire ces rongeurs. Quelques cultivateurs s'étant servis de cette matière vénéneuse pour chauler du grain qu'ils introduisaient ensuite dans des trous à souris, il en est advenu ceci : des perdrix ont becqueté ce grain et sont mortes empoisonnées. En une seule journée, plus de trente perdrix ont ainsi succombé, et l'autopsie n'a laissé aucun doute sur les causes de l'empoisonnement.

 

Novembre 1872   -  Incendie.  -  Un incendie dont les causes sont inconnues, a éclaté, le 6 de ce mois, à Mesnil-Villement, canton de Falaise et a consumé la moitié d'une meule de pois appartenant au sieur Pierre Dozeville, Cultivateur. 

 

Octobre 1876   -  Singulière curiosité.  -  Dans la matinée de dimanche, un propriétaire du Mesnil-Villement, âgé de 83 ans, nommé Louis Poisson, s'est ouvert le ventre d'un coup de rasoir, afin, a-t-il dit, de voir ce qui le faisait souffrir. Ce malheureux, dont une douloureuse maladie avait sans doute affaibli les facultés mentales, est mort, malgré les soins des hommes de l'art, le 2 courant, au milieu des plus cruelles souffrances.  

 

Janvier 1879   -  Ivresse et tentative de meurtre.  -  Voici quelques détails complémentaires sur la tentative de meurtre dont nous avons parlé dans notre dernier numéro : Dimanche, le nommé Adrien Vauvert, 20 ans domicilié à Ouilly-le-Basset, canton de Falaise, qui était allé à la mairie de Mesnil-Villement pour se faire délivrer un certificat de naissance, rencontra un de ses camarades, le nommé Zéphir Biais, ouvrier charpentier et comme lui conscrit de la classe 1878. 

Après avoir soupé ensemble, Vauvert et Biais reprirent le chemin d'Ouilly, de trop copieuses libations avaient sans doute irrité Biais qui ne cessa de chercher querelle à son camarade, bientôt les injures ne lui suffisant plus, il s'arma d'un couteau et en porta de violents coups au sieur Vauvert. Ce malheureux fut relevé baignant dans son sang et fait transporté au domicile de ses parents où il reçut les premiers soins, de M. Godard, pharmacien à Saint-Marc-d'Ouilly, en attendant l'arrivée du médecin appelé en toute hâte. Quoique la victime ait reçu sept coups de couteau, son état ne paraît pas désespéré. Biais a été arrêté et écroué à la maison d'arrêt de Falaise.  

 

Avril 1891  -  Mort de faim.  -  On a trouvé, dans un ravin de la commune de Mesnil-Villement, le cadavre de la demoiselle Zéphirine Cahour, 60 ans, demeurant à Saint-Philbert-sur-Orne. Comme le corps portait des ecchymoses, on avait, au début, cru à un crime. Mais il est avéré aujourd'hui que cette vieille fille est tombée accidentellement dans ce ravin désert et y est morte de faim, ne pouvant se relever ni se faire entendre. Quant aux blessures, elles proviennent de la chute et des coups que la pauvre femme s'est donnés en se débattant contre la mort.  

 

Octobre 1893  -  Les bêtise de l’ivresse.  -  La semaine dernière, un sieur G….... battait à la mécanique à Villement, canton de Falaise. II était très irrité contre son personnel.   

Voulant passer sa colère sur quelqu'un,  il détela sa jument, excellente bête, et l'attacha à un arbre. Chacun se demandait pourquoi le sieur G…... agissait ainsi, et, avant qu'on eût le temps de l'en empêcher, il porta trois coups de couteau dans le flanc gauche de la pauvre bête qui tomba morte. 

G…... fut vite dégrisé et se lamenta sur l'acte idiot qu'il avait commis et qu'il ne pouvait expliquer. Indépendamment de la perte qu'il subit par sa faute, G…... sera poursuivi pour mauvais traitements sur un animal domestique. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  L’appel de la Classe 1892.  -   Tous les conscrits qui ne sont appelés sous les drapeaux que pour une seule année de service partiront le 11 novembre. Ceux qui vont rester au régiment pendant trois ans partiront le 14 et le 16 novembre, le 14, ceux qui sont attachés à des subdivisions de régions impaires, et le 16, ceux qui appartiennent à des subdivisions de régions paires, les uns et les autres recevront des ordres d'appel. Cette année-ci, aucune demande de changement de destination ou de devancement d'appel ne sera accueillie. 

Dans la 3e région de corps d'armée, les subdivisions impaires sont : Bernay, Falaise, Rouen (nord) et Caen. Les subdivisions paires sont : Evreux, Lisieux, Rouen (sud) et le Havre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Insultes et coups à un prêtre.  -  Jeudi, le curé du Mesnil-Villement, l'abbé Le Bunerais, était dans son jardin lorsqu'un habitant de la commune entra dans le presbytère, exigea à boire et insulta le prêtre. Mis une première fois à la porte, il revint une seconde fois dans le presbytère en sautant par-dessus le mur et porta des coups au curé . Une plainte, a été déposée contre cet individu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Entre marchands de cochons.  -  Le sieur Fourerie, marchand de porcs à Mesnil-Villement, canton de Falaise, avait vendu deux porcs au sieur Victor Bigot, cultivateur au bourg d'Avrillyr qui lui avait versé un acompte de 45 fr. Lors de la livraison, l'après-midi, vendeur et acheteur ne se trouvaient plus d'accord sur les conditions du marché. On eut recours à l'obligeance du commissaire de police pour trancher le différend. Il ne put y parvenir. Fourerie ne voulait ni livrer les cochons ni rendre les 45 fr. Heureusement que l'acheteur avait un reçu. La commissaire demanda à le voir et dressa procès-verbal contre Fourerie pour avoir délivré une quittance, au-dessus de 10 fr. sans timbre. Cela va coûter 62 fr. 50 au pauvre Fourerie, qui n'en décolère pas depuis. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1895  -  Tribunal de Falaise.  -   Gérard Poulain, 48 ans, journalier, né à Gouvix, outrages aux agents, 8 jours de prison.

—  Victor Houssin, 38 ans, épicier à Mesnil-Villement, détention d'engin de pêche prohibé. 10 francs d'amende.

—  Victor Le Bailly, 67 ans, pêcheur à Mesnil-Hubert, détention d'engin de pêche prohibé. 5 francs d'amende.

— Auguste Martin, 52 ans, journalier à Norrey, outrages envers un commandant de la force publique, 24 heures de prison.

— Ernest Boutrois, 19 ans, journalier à Courcy. Pêche à la main, 5 francs.

— Jean Hamel, 32 ans, charpentier à Meslay, vol, 6 mois et relégation.

— Henri Jardin, 26 ans, marchand forain â Falaise, coups et outrages aux agents, 2 mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Jeune fille noyée.  -  Louise Heudiard, 14 ans, demeurant à Mesnil-Villement, s'était rendue à un lavoir pour y chercher un morceau de savon qu'y avait oublié sa mère. Prise d'un étourdissement, la malheureuse fille est tombée dans l'eau et s'est noyée. Des passants l'ont trouvée quelques instants après, mais elle était morte. La pauvre jeune fille avait la tête seulement dans l'eau du ruisseau où elle s'est noyée, le corps était sur la berge. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Mort accidentelle.  -   Le sieur Adolphe Debaise, 81 ans, a été trouve mort dans sa maison, à Mesnil-Villement. En frottant une allumette le feu avait pris à ses vêtements, et lui avait brûlé le côté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Morts de froid.  -   On a trouvé, mort de froid, dans la neige, à Crèvecœur, un mendiant nommé Dubosq, né à Méry-Corbon. 

— Le sieur Jean Vallée, 75 ans, domicilié à Meslay, a été trouve également, presque nu, dans un chemin. Il est mort sans avoir repris connaissance. 

— Une femme âgée, Julie Gervais , demeurant à Mesnil-Villement et travaillant à Saint-Christophe, a été trouvée sur la route de Pont-d'Ouilly à St-Christophe. Elle a expiré comme on la relevait. Le décès est attribué à une congestion occasionnée par le froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Tombé par la fenêtre.  -  Dimanche matin, le sieur Rumeur, 29 ans, ouvrier de filature au Mesnil-Villement, était sans doute mal éveillé, car, croyant prendre la porte, il est tombé, comme une masse par la fenêtre dans la cour, sans se rien casser heureusement. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1898  -  Incendies.  -   Un incendie a consumé au Mesnil-Villement, près Falaise, un hangar appartenant au sieur Duclos. Les pertes, s’élevant à environ 2 000 francs, sont assurées. On attribue ce sinistre à l'imprudence du jeune Paul Émile, 8 ans.

— Dans l'écurie du sieur Henry Déchauffour, propriétaire à St-Aignan-de-Cramesnil. Pertes. 500 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

 Village du PONT-des-VERS

 PONT-DES-VERS   -   Pont sur l'Orne

11.   -   MESNIL-VILLEMENT  (Calvados)  

L"Église et le Monument de 1914

PONT-des-VERS   -  Intérieur de l'Usine

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