15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MESNIL - VILLEMENT

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Mesnil-Villementais, Mesnil-Villementaises

Janvier 1903    -   Fraudeur tué par un gendarme.  -   Le brigadier de gendarmerie de Pont-d'Ouilly et le gendarme Boiteux faisaient une fournée, la nuit, quand, prés de Mesnil-Villement, ils rencontrèrent deux hommes arrêtés auprès d'une voiture. A la vue des gendarmes, les deux individus prirent la fuite laissant sur placé le véhicule qui contenait 500 litres d’eau-de-vie de cidre. Le brigadier chargea son gendarme de surveiller la voiture pendant qu'il irait aux renseignements.

Les deux fraudeurs revinrent auprès du chargement et essayèrent de s’en emparer, mais le gendarme s'y opposa, une lutte vigoureuse s'engagea entre eux, et le gendarme saisissant son revolver, voulut en tirer un coup en l'air pour effrayer son adversaire. Le fraudeur frappa le gendarme et tenta de le désarmer, mais le coup partit. La balle frappa l'imprudent en pleine poitrine. La mort fut instantanée.

Ce dernier a été reconnu pour être un nommé Maline, 30 ans, demeurant au Mesnil-Hubert (Orne). C'était un véritable hercule, mesurant 1 mètre 95 de hauteur. Au coup de revolver, son compagnon a pris la fuite, il n'a pu encore, être retrouvé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903   -   Le trafic d'eau-de-vie.  -  Près du Mesnil-Villement, deux hommes s'enfuient à la vue des gendarmes de Pont-d'Ouilly, abandonnant une voiture chargée de 500 litres d'eau-de-vie de cidre et de fraude. Laissant le gendarme à la garde du véhicule le brigadier part à la recherche des fraudeurs...  qui n'étaient pas loin. Car ils reviennent avec un  complice, et attaquent le gendarme. Celui-ci dégaine son pistolet : l'un des agresseurs veut le désarmer et reçoit deux balles, dont l'une mortelle. L'enquête met en cause, comme complice, un aubergiste, maire-adjoint d'un village voisin, qui est révoqué. Le conseil  municipal le réélit : il est aussitôt dissous par le préfet.

 

Janvier 1903    -   Fraudeur tué.  -  L'émotion causée au gendarme Boyteux par la mort du fraudeur Maligne, qu'il a tué, involontairement la nuit, sur la route du Mesnil-Villement à Pont-d'Ouilly, n'est pas encore calmée. Ce malheur ne serait pas arrivé si le brigadier n'avait pas laissé Boyteux, seul près de la voiture des fraudeurs, pour aller chercher main-forte à Pont-d'Ouilly, au lieu d'y envoyer une personne du Mesnil-Villement. En effet, le brigadier était à peine éloigné que trois individu dont l’un armé d'une pelle, entourèrent la voiture. Deux essayèrent de la dégager et de pousser le cheval sur le milieu de la route.

C’est alors que Boyteux menaça les fraudeurs de son revolver. « Ton revolver ne m'fait pas peur », cria Maligne : en se jetant sur le gendarme. Un corps à corps s'en suivît. Le gendarme tira deux coups de revolver en l'air pour effrayer son agresseur, celui-ci voulant se saisir de l'arme deux coups partirent le premier atteignit faiblement le fraudeur, mais le second lui traversa de part en part, le corps, en pénétrant près du cœur. Le gendarme Boyteux est bien noté, il était à Pont-d'Ouilly depuis six mois seulement. Comme nous l’avons dit, Maligne avait 29.ans, il était né à Mesnil-Villement et habitait Rouvres.

Il devait se marier dans deux mois. La voiture saisie, qui contenait 500 litres d'eau-de-vie, portait la fausse plaque, sans doute de « Dufayel, fabricant de fûts à Flers ». (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1903    -   Gendarmes et fraudeurs.  -    On se rappelle qu'une rencontre eut lieu à Mesnil-Villement, dans la nuit du 16 au i7 janvier entre gendarmes et fraudeux. Un de ceux-ci, le nommé Maligne, habitant Rouvrou, fut tué par le gendarme Boileux, de la brigade de Pont-d Ouillly. Une instruction fut ouverte contre Boileux, elle vient d'être, close par une ordonnance de non-lieu. II a été établi que Boileux était en état de légitime défense. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1903    Incendies.  -   Des toitures des habitations des sieurs Alexandre Graindorge et Victor Dubosq, au Mesnil-Villement. Pertes pour le premier, assuré,1 500 fr. ; pour le second, 800 fr.

 -  De 80 ares de bois et de bruyères à la comtesse de Coulonges, à Saint-Laurent-de-Condel. Pertes, assurées, 100 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Paroles ministérielles.  -    M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, vient de rappeler aux chefs d'institutions que : « dans les internats, les pères de famille seront toujours consultés sur la participation de leurs enfants aux exercices du culte, toutes facilités seront données aux élèves pour se conformer, sur ce point, aux volontés de leurs familles sans que les études puissent en souffrir quelque détriment ». (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Femme écrasée.  -  La dame Fournerie, marchande de porcs au Mesnil-Villement, qui se rendait en voiture avec son fils au marché de Falaise,  rencontra une charrette chargée de bois, dans laquelle sa voiture s'est crochée.

Le choc a été si brutal qu'elle a été précipitée sous les roues de sa voiture qui lui a passé sur la poitrine. La mort a été instantanée.

La femme Fournerie avait 44 ans, elle était mariée et laisse deux enfants.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Le drame de Mesnil-Villement.   -   Dans la nuit du 16 janvier, les gendarmes de Pont-dOuilly rencontraient deux fraudeurs qui conduisaient une voiture contenant 500  litres d'eau-de-vie : L'un des gendarmes, en voulant effrayer un des fraudeurs avec son revolver, l'atteignit en pleine poitrine et le tua.

A propos de cette affaire de fraude, le tribunal de Falaise a condamné Charles Née, aubergiste à Mesnil-Villement, à 500 f. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903  -  Révocation.  -  Par décret en date du 30 juin, M. Née, adjoint de la commune a été révoqué de ses fonctions.  

 

Octobre 1903  -  Une commune sans Conseil municipal.   -   Il y a quelques mois, deux fraudeurs furent surpris à Mesnil-Villement, arrondissement de Falaise, et l'un d'eux fut tué par un gendarme.

A la suite de cette malheureuse affaire, M. Née, aubergiste et adjoint au maire, fut poursuivi, condamné à 500 fr. d'amende et révoqué de ses fonctions. Le conseil municipal qui l'a renommé vient, après cela, d'être dissous tout entier.

Une commission spéciale assure le service de la mairie en attendant une nouvelle élection.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Disparition.   -    Le sieur François Robet, 65 ans, cultivateur au Mesnil-Villement, prés Pont-d'Ouilly, était allé, le 20 décembre, à Bazoches (Orne), pour vendre du blé ; il n'a pas reparu depuis à son domicile. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Une chute de vingt mètres.    -   À Mesnil-Villement, canton de Falaise, le sieur Louis Bohère, 53 ans, propriétaire, conduisait une voiture de blé lorsque son cheval recula. La voiture monta sur le talus et culbuta dans un ravin profond de vingt mètres, entraînant son conducteur. 

Le sieur Bohère eût une épaule démise et de nombreuses contusions au visage et à la poitrine. La voiture fut mise en morceaux, mais, chose étonnante, le cheval n'eut aucun mal. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

 Mai 1905  -  Sauvages agression.  -  Lundi soir, vers 10 heures, Louis Lebailly, âgé de 54 ans, restaurateur a Villement, quittait un de ses amis qui se dirigeait sur Falaise et regagnait son domicile situé à peu de distance, lorsqu'un individu lui asséna un violent coup de bâton sur la tête, en lui disant : " Tiens ! Si je ne te tue pas cette fois, nous nous retrouverons ! " M. Lebailly, grièvement blessé s'affaissa, mais il eut la force écrier au secours assez haut pour être entendu. Transporté à son domicile, il a reçu les soins du docteur Cailloué, qui espère  que ses jours ne sont pas en danger. Le restaurateur se plaint de vives douleurs dans la tête.  

 

Mars 1913  -  Les eaux de l'Orne.  -  Le Conseil Municipal a émis une protestation énergique contre le captage des eaux du département l'Orne par la ville de Paris.

 

Avril 1913  -  Odieux attentat  -  Un fait d'une brutalité inouïe, dans la nuit de jeudi vers 3 heures du matin, le nommé Clérembeaux se rendit au domicile de Mme Veuve Jéhan, âgé de  75 ans, au Hamel. Essayant de se faire passer pour le petit-fils de cette personne, il voulut se faire ouvrir la porte du logis. Mais Mme Jéhan le reconnut et refusa d'ouvrir. Tenace Clérembeaux se dirigea vers une porte donnant sur le jardin et ne fermant pas à clef. Il fit sauter la clenche et pénétra dans la maison. Mme Jéhan, en entendant le bruit des pas, alluma  une bougie, Clérembeaux se jeta sur la pauvre vieille et la brutalisa avec la dernière violence, à coups de poing sur la figure. Puis, lui fit subir les pires outrages. Il partit, en  laissant la pauvre vieille inanimée.

Quelques jours après, un peu remise, elle a averti les voisins, qui lui firent porter plainte. Clérembeaux essaya de nier, mais il dut avouer. Sa victime l'avait parfaitement reconnu, et il  fut arrêté. Or, quand il passa sur la route, entre deux gendarmes, la veuve Bouquerel, 57 ans, ménagère, le dénonça comme s'étant livré sur elle à un attentat analogue, le 11 mai 1911.  Il a nié cette tentative, ainsi qu'une autre qu'il aurait commise la même nuit, chez une veuve Blin. Cet ignoble individu vient d'être écroué à la prison de Falaise. Il a invoqué l'excuse classique : d'ivresse.   -  Clérembeaux est condamné à cinq ans de réclusion.

 

Février 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Avec la pluie et le temps couvert, le dégel est venu pour de bon. Pendant quelques jours, nos rues ont été dans un état de saleté inexprimable et il en était de même dans toutes les villes du département. Au marais, on pouvait tuer du gibier, jamais on n'en avait tant vu. Dans la Prairie, la patinoire improvisée, sur laquelle jeunes gens et jeunes filles s'en donnaient à cœur  joie, depuis trois semaines, s'est liquéfiée. Confiants dans les promesses des météorologistes, annonçant dix-sept années de froidure, nos enragés patineurs se sont donnés rendez-vous à l'hiver prochain

 

Mars 1917  -  Un jeu mortel.  - Plusieurs enfants s'amusaient à glisser sur la rivière, à Mesnil-Villement, près Pont-d'Ouilly. Soudain, la glace se rompit et l'un d'eux, Emile Brisset, 14 ans, disparut. Il fut Impossible de lui portait secours.

 

Octobre 1917  -  Un vol.  -  Dans l'après-midi du 12 octobre, Madame Vve Marie, cultivatrice à Mesnil-Villement, ramassait des pommes, dans un herbage avec son fils, sa nièce et Mme Hodiesne, et ne rentra chez elle qu'à 5 heures et demie du soir.

En montant dans sa chambre, son fils s'aperçut que son lit était bouleversé et que quelqu'un avait pénétré dans la maison en brisant un carreau de la fenêtre situé à 3 mètres du sol. Dans la chambre contiguë occupée par sa mère, l'armoire avait été ouverte et fouillée et une somme de 60 francs environ en argent, billon et petites coupure placée dans une boite en carton avait disparu. Le lit avait été fouillé également et une somme de plus de 300 francs en billets, placée dans un carnet de dépenses, caché entre la paillasse et la couette de plumes avait été volée.
Madame Marie perd ainsi 360 francs, elle a conté sa mésaventure à la gendarmerie. L'auteur du vol est jusqu'ici inconnu et aucun voisin ne peut donner de renseignements sur le malfaiteur, la maison de Madame Marie étant un peu retirée, au bord un chemin d'exploitation, rejoignant la route Mesnil-Villement à Rapilly, et personne été remarqué dans le voisinage.

 

 Décembre 1917  -  Un vieillard asphyxié.  -  Le 26 décembre, vers 8 h. du matin, Mme Clérembaux. habitant le hameau du Val-au-Boisne, commune de Mesnil-Villement, prévint les voisins qu'une épaisse fumée sortait par une fenêtre de la maison occupée par le nommé Émile Lecouturier, aussitôt plusieurs personnes s'y rendirent.

Toutes les portes étant fermées à clef, M. Devolder dut briser un carreau pour nétrer à l'intérieur. Dans un cabinet attenant à la cuisine, un lit et une armoire achevaient de consumer et une fumée très dense emplissait la pièce. Le malheureux Lecouturier fut trouvé asphyxié à quelque distance du lit, et malgré les soins qui lui furent aussitôt donnés, on ne put le rappeler à la vie.

Quelques seaux d'eau permirent d'éteindre le feu qui couvait encore dans les débris de meubles.

On suppose que ce commencement d'incendie est à l'imprudence de Lecouturier qui aura placé une brique trop chaude dans son lit. La victime était âgée de 61 ans. Lecouturier vivait seul depuis le décès de sa femme.
 M. le docteur Vieil, de  Mesnil-Hubert, appelé, ne put que constater le décès. La mort de Lecouturier paraissant purement accidentelle, le permis d'inhumer a été délivré.

 

Septembre 1918  -  Incendie dans un bois.  -  Un incendie s'est déclaré dans les ajoncs et le bois appartenant à Mme Coulibœuf, propriétaire à Saint-Pierre-sur-Dives. Cinq hectares de bois ont été détruits.

 

Juillet 1920   -   Noyé dans un puits.   -  A Mesnil-Villement, canton de Falaise, Lucien Beaumelle, 23 ans, domestique, est tombé dans un puits d'où il tirait de l'eau et s'est noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Un gosse malfaisant.   -   Un gamin du Mesnil-Villement, canton de Falaise, Emile Ballon, 9 ans, était parti après la classe, en compagnie d'enfants de son age pour dénicher des nids. Arrivé près de la remise de M. Lecuirot, cultivateur, le jeune Ballon enflamma une page de son cahier avec une allumette et la glissa dans la remise qui fut entièrement détruite.

Ses camarades voulurent, l'en empêcher, mais il était trop tard. Les dégâts, évalués à 4 000 fr. sont assurés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1922  -   Macabres repêchages.   -   On a retiré de l'Orne, à Mesnil-Villement, canton de Falaise, le cadavre de Mlle Marie-Thérèse Lange, 28 ans. Cette personne, qui habitait avec son père, dans la commune avait quitté la ferme dans la nuit.

Son corps ne portant, aucune trace de violences, tout fait donc supposer un suicide.

— Le cadavre de M. François Aubrée, 55 ans, journalier à Bures, a été retrouvé dans la Dives.

Dans la nuit Aubrée s'était levé et avait dit à sa femme qu'il avait besoin de sortir. Le malheureux était allé se noyer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Lugubre pêche.   -   On a retiré de l'Orne, au Mesnil-Villement, canton de Falaise, le cadavre de Ernest Bisson, 70 ans, propriétaire à Ste-Honorine-le-Guillaume (Orne). Bisson, qui était ivre et ne connaissait pas bien le pays, s'est égaré. Trompé par l'obscurité, le vieillard est tombé dans la rivière. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1924  -  Destruction de volailles.  - Plusieurs habitants de Mesnil-Villement ont porté plainte contre M. Bernier, restaurateur au Mesnil-Villement, dont le chien aurait, à diverses reprises, détruit des volailles. Un des plaignants estime son préjudice à 240 francs, un autre 110 francs, un troisième à 89 fr. De son côté M. Bernier déclare que son chien ne sort jamais sans lui et qu'il n'a pu détruire les volailles en question.  

 

Septembre 1924  -  Accident mortel d’auto.  -  Un terrible accident s'est produit mardi soir sur la route de Falaise au Mesnil-Villement, sur le territoire du Détroit, au croisement des routes, lieu dit le Bout-du-Douit. M. Durand, instituteur à Pierrefitte-en-Cinglais, en compagnie d'un ami, M. Lecouvreur de Bazoches-en-Houlme, et d'une domestique, originaire de Bazoches, employée chez M. Leforestier,  descendait la rapide côte, lorsque sa machine subit un accident. Les personnes occupant l'auto furent projetées sur la route, sans se rendre compte de ce qui se passait. On a pu constater que le conducteur avait freiné pendant une dizaine de mètres. Il fut également projeté hors de la voiture, près de laquelle on le retrouva  étendu, râlant.  

Une demi-heure plus tard, le malheureux instituteur rendait le dernier soupir.

 

Octobre 1926  -  Fraudeurs pincés.  -  Un fraudeur qui n'a pas de chance, c'est ce gros entrepositaire de Chanu, dans l'Orne qui, payant l'autre soir, vers 5 heures au hameau du Bateau, à Mesnil-Villement, près de Falaise, eut une panne d'auto pendant que le patron réglait une livraison dans un débit voisin, le commis, Eugène R.... réparait un pneu.

Mais, trois gendarmes, qui passaient par là, troublèrent l'opération, curieux, ils s'informèrent du contenu de la voiturette, il y avait plusieurs fûts et bonbonnes pour lesquelles, clara le commis, son patron avait les papiers nécessaires.

Hélas, les gendarmes ont le nez fin, d'un fût, il sentirent s'élever un arôme bien connu. C'était de la goutte et de la bonne… 82 litres à 66°, ainsi qu'on le constata un peu plus tard, lorsque les agents de la régie de Pont-d’Ouilly, prévenus, vinrent faire les constations. Ce fût aurait du payer dans les 1.200 francs de droit.

Le patron de l'auto assura qu'on s'était trompé en chargeant la camionnette. L'auto a été saisie ainsi que le chargement en attendant le règlement de l'affaire.
On dit dans le pays que c'est la seconde prise faite par les gendarmes de Pont-d'Ouilly, depuis peu, un autre gros entrepositaire de la région de Flers s'était laissé pincer dans un de ses déplacements.

 

Mai 1927  -  Affreuse explosion.  -  L'autre jeudi M. Héron, ferblantier à Pont-d'Ouilly, canton de Falaise, exécutait au Mesnil-Villement, un travail à la soudure autogène à l'usine du  Bateau, lorsque le poste générateur d'acétylène a fait explosion. La déflagration a été terrible, MM. Camille Marie, 23 ans, du Mesnil-Villement, menuisier à la filature, et le jeune Louis  Marie, 16 ans, employé chez M. Héron, tous les deux été tué sur le coup. M. Héron a été lui-même grièvement blessé tandis que M. Pasquier, directeur de l'usine, et Tranchepain, mécanicien, étaient atteints également par des éclats de métal, mais sans gravité.

En outre, l'explosion a causé d'importants dégâts, le toit, en particulier a été éventré. On suppose que l'accident a été produit par le non fonctionnement de la soupape de sécurité de  l'appareil. Inutile de décrire la vive émotion produite par cet affreux accident.

 

Août 1927  -  Affreuse mort.  -  En travaillant à une toiture au Mesnil-Villement, canton de Falaise, un couvreur, M. René Dubosq, 41 ans, de Clécy, a démoli d'un coup de marteau un  nid de frelons. Furieux, ces insectes ont attaqué l'ouvrier qui, douloureusement piqué, est descendu de son échelle et s'est évanoui sous la douleur. Ses camarades accourus ont envoyé chercher en hâte un médecin mais lorsque celui -ci est arrivé, le malheureux avait cessé de vivre.  

 

Avril 1928  -  Lasse de la vie à 16 ans.  -  Le 25 avril, M. Pasquet, industriel et Maire du Mesnil-Villement, avisait la gendarmerie qu'une de ses ouvrières, Mlle Olga Berchet, 16 ans, avait disparu. Comme la mère de la jeune fille lui avait fait publiquement des reproches la veille, on craignait qu'elle se fut suicidée, en ayant manifesté souvent l'intention, par dépit d'amour, disait-on.

Des fouilles effectuées au confluent de la Rouvre et de l'Orne n'avaient pourtant pas donné de résultat, lorsque deux habitants du Mesnil-Villement, MM. Vital Marie et Henri Lemoisson, continuant des recherches en barque, trouvèrent le cadavre de la malheureuse.  

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que  nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel  commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et  que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur  leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le  budget.

 

Septembre 1929  -  Pour échapper aux mauvais traitement de son fils.  -  Lasse des mauvais traitements que lui faisait endurer son fils Fernand, âgé de 25 ans, Mme Veuve Pitrou, 60 ans, demeurant à Mesnil-Villement, avait manifesté à diverses reprises sa résolution d'en finir avec la vie. Elle a mis son funeste projet à exécution en se jetant dans la rivière l'Orne, où un jeune homme de 24 ans, M. André Lehain, l'a découverte alors qu'elle avait cessé de vivre.

Interrogé par les gendarmes, le fils de la malheureuse femme a reconnu qu’il frappait presque journellement sa mère. À diverses reprises, il la menaça de mort, précisant qu'il fallait qu'elle soit disparue avant l'ouverture de la chasse.

« Je n'avais pourtant pas à me plaindre d'elle, a-t-il ajouté, car elle était bonne pour moi ».

 

 Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.  

 

Janvier 1932   -   Encore des églises cambriolées.   -   La série continue... Ces jours-ci, M. l'abbé Huard, curé de Poligny, a constaté que, dans son église, un tronc réservé aux offrandes  avait été enlevé et qu'un autre, réservé aux dons pour les soldats à l'occasion de la Noël, avait été fracturé et vidé de son contenu. Les gendarmes, prévenus, ont également relevé des  traces de pesées sur un troisième tronc, mais aucun indice permettant d'identifier les coupables n'a pu être retrouvé. Le montant du vol serait de 200 fr. environ. Plusieurs fois déjà,  l'église de Poligny a été cambriolée.

De même, au cours de la semaine dernière, l'église de Détroit a été visitée par un malfaiteur qui a l'aide d'un ciseau à froid, a forcé quatre troncs et vidé le contenu probablement une faible somme. On rapproche ce vol sacrilège d'un autre identique commis au Mesnil-VilIement, le 27 décembre et de ceux des églises du Mesnil-Villement et des Loges-Saulces,  commis en plus par un individu qui fut identifié condamné à l'époque. Or, cet individu a été vu au Mesnil-Villement et au Détroit le jour où furent cambriolés les églises de ces deux localités.

 

Avril 1932  -  Construction d’une classe.  -  M. le Maire de Mesnil-Villement a fait parvenir la délibération du Conseil municipal en date du 17 avril dernier, demandant que le projet de construction d'une classe à l'école de cette commune, figurant sous le n° 33 de la liste de classement dressée par le Conseil général des demandes de subventions pour constructions  scolaires, soit l'objet d'un classement plus favorable. 

La commune de Mesnil-Villement a deux écoles spéciales à classe unique, aménagées dans le même bâtiment. Un arrêté ministériel de 2 septembre 1930 a créé une classe élémentaire mixte aménagée à l'école des filles et la municipalité s'est hâtée de déposer un plan de construction scolaire pour l'aménagement de cette classe et le logement de l'institutrice adjointe. En attendant, la classe élémentaire mixte a été installée dans la salle de la mairie. La municipalité pensait que son tour viendrait sous peu de recevoir une subvention et que la Mairie pourrait être, de la sorte, bientôt rendue à sa destination. Or, elle a appris que son projet n'occupe que le 33e rang de la liste départementale. 

Les deux classes actuelles faites pour 60 élèves au total, ne sauraient sans inconvénient sérieux, recevoir les 99 enfants qui sont actuellement inscrits, à fortiori les 105 qui viendront en octobre prochain. 

Si la municipalité reprend au 1er octobre la Mairie, 25 enfants ne pourront plus être reçus.  

 

 Mars 1937  -  On ne doit pas conduire.  -  L'autre soir, vers 19 heures, au Pont des Vers, plus de cent personnes entouraient une voiture automobile dans laquelle se tenaient obstinément deux hommes incapables de proférer une phrase complète. 

En une minute, la voiture qu'ils conduisaient  (fort mal) avait tamponné deux autres véhicules qu'elle était allée chercher sur sa droite, leur causant des dégâts assez sérieux. 

L'une des voitures était conduite par Mlle Marthe Buquet, de Mesnil-Villement, l'autre par M. l'abbé Porquet, curé de Mesnil-Villement.

Les deux hommes occupant la voiture tamponneuse étaient M. Lamusse, son propriétaire, et le conducteur. M. Jean-Marie Renault, 46 ans, demeurant à Mondeville. 

 Celui-ci jura qu'en dépit des apparences, il n'était pas ivre, et n'avait causé aucun accident. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Pour échapper aux scènes de jalousie, un ouvrier se suicide.  -  Lorsque, avant-hier soir, Mme Guibout, ouvrière d'usine, au Mesnil-Villement, s'en alla avec ses  enfants chercher le lait dont elle devait avoir besoin le lendemain, elle laissa son mari. Émilien Guibout, 34 ans, également ouvrier d'usine, causant gaiement avec ses voisins. 

A son retour, après une absence d'une heure, Mme Guibout trouva son époux pendu derrière la porte d'un cabinet de débarras. 

Jamais M. Guibout n'avait manifesté l'intention de se donner la mort, mais il était excédé, dit-on, des scènes de jalousie que lui faisait souvent sa femme. (Source  : Le Moniteur du  Calvados)

 

Février 1939   -   Un bébé de vingt-deux mois se noie dans l’Orne.   -   Un habitant du Mesnil-Villement, M. Duhamel, a repêché dans l'Orne, au barrage du Bateau, le corps d'un bambin de 22 mois, le petit Jacques Foucher, de Mesnil-Hubert-sur-Orne, et qui était tombé dans la rivière « La Rouvre », a quatre kilomètres de là. M. Duhamel, aidé des gendarmes de Pont-d'Ouilly, tenta de rappeler l'enfant à la vie. mais tous les soins furent inutiles, et le docteur Cornu, de Saint-Mards-d'Ouilly, ne put que constater le décès. 

En l'absence de sa mère, ouvrière d'usine, l'enfant était resté à la maison avec ses frères et sœurs. Il sortit sans qu'ils s'en aperçoivent pour aller s'amuser à faire des « pâtés » sur le bord de la rivière et tomba à l'eau, dont le courant rapide l'emporta jusqu'à Mesnil-Villement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes  espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions  très sévères.

 

Octobre 1942   -   Et ça continue.   -   En raison de la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations ne pourront être honorées en une seule fois.

En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au  cours du mois. Espérons-le !

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.

 

Novembre 1942   -   Fait divers.   -   La gendarmerie de Pont-d'Ouilly vient de découvrir une importante affaire de marché noir ; abattage clandestin et trafic de viande. Plusieurs  cultivateurs de la région vendaient des bestiaux à Roland M......., commis boucher, et à René L.........., ouvrier agricole au Mesnil-Villement, qui abattaient clandestinement les animaux et écoulaient la viande à un prix supérieur à la taxe.

Les gendarmes saisirent dernièrement trois bœufs dans un camion qui venait de Paris, soi-disant pour s'approvisionner en charbon de bois. Le chauffeur du camion et le livreur qui l'accompagnait ont été arrêtés ainsi que M............ et L.................  

 

Novembre 1945  -  Mortel accident de travail.   -  Au Mesnil-Villement, M. Eugène Moreau, 32 ans, manœuvre, était occupé à faire sauter à la dynamite une partie du barrage de l’usine du Bateau, lorsqu’une cartouche fit explosion avant qu’il n’ait eu le temps de s’éloigner. Grièvement blessé, le malheureux ouvrier fut transporté d’urgence à l’hôpital de Flers ou l’amputation du bras gauche et la jambe droite fut jugée nécessaire. Il devait succomber peu après des suites des ses affreuses blessures. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  La funeste désobéissance d’un enfants.  -  Un drame qui a causé une profonde émotion, vient de se dérouler à Mesnil-Villement. Un chasseur, M. Robert Malthery, boucher, était allé rendre visite à son oncle, M. Villon, charcutier. Comme il déposait sa carabine sur le fourneau du laboratoire de la charcuterie, il recommanda à son petit-neveu, un orphelin de 14 ans, Léon Porquet, de ne pas toucher à l’arme.

Dans l’après-midi, la tante de l’enfant demanda à ce dernier de rentrer les volailles. Le garçonnet traversa le laboratoire. La carabine était toujours sur le fourneau, il la fit pivoter et toucha imprudemment la détente. Une balle partit, elle atteignit mortellement en pleine poitrine M. Marcel Madeline, 42 ans, qui sciait du bois dans une cave voisine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une usine de tissage cambriolée.   -   Au Mesnil-Villement, après avoir tenté de facturer la porte d’un bureau de l'usine du Pont-des-Verts, d’audacieux malfaiteurs ont brisé la vitre d'une fenêtre voisine et dérobé dans un magasin 35 mètres de tissu d'une valeur de 500 000 francs. On pense que les malfaiteurs appartiennent à une bande organisée qui s'est déjà signalée par des exploits semblables à Argentan, Falaise Vire, Flers et Condé-sur-Noireau.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

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MESNIL-VILLEMENT  (Calvados)   -  Route de Falaise.

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MESNIL-VILLEMENT   -  L'Église.   -   Installation de M. le Curé

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