15 Mars 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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MESNIL - VILLEMENT | ||
Canton de Falaise |
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Les deux fraudeurs revinrent auprès du chargement et essayèrent de s’en emparer, mais le gendarme s'y opposa, une lutte vigoureuse s'engagea entre eux, et le gendarme saisissant son revolver, voulut en tirer un coup en l'air pour effrayer son adversaire. Le fraudeur frappa le gendarme et tenta de le désarmer, mais le coup partit. La balle frappa l'imprudent en pleine poitrine. La mort fut instantanée. Ce dernier a été reconnu pour être un nommé Maline, 30 ans, demeurant au Mesnil-Hubert (Orne). C'était un véritable hercule, mesurant 1 mètre 95 de hauteur. Au coup de revolver, son compagnon a pris la fuite, il n'a pu encore, être retrouvé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1903 - Le trafic d'eau-de-vie. - Près du Mesnil-Villement, deux hommes s'enfuient à la vue des gendarmes de Pont-d'Ouilly, abandonnant une voiture chargée de 500 litres d'eau-de-vie de cidre et de fraude. Laissant le gendarme à la garde du véhicule le brigadier part à la recherche des fraudeurs... qui n'étaient pas loin. Car ils reviennent avec un complice, et attaquent le gendarme. Celui-ci dégaine son pistolet : l'un des agresseurs veut le désarmer et reçoit deux balles, dont l'une mortelle. L'enquête met en cause, comme complice, un aubergiste, maire-adjoint d'un village voisin, qui est révoqué. Le conseil municipal le réélit : il est aussitôt dissous par le préfet.
Janvier 1903 - Fraudeur tué. - L'émotion causée au gendarme Boyteux par la mort du fraudeur Maligne, qu'il a tué, involontairement la nuit, sur la route du Mesnil-Villement à Pont-d'Ouilly, n'est pas encore calmée. Ce malheur ne serait pas arrivé si le brigadier n'avait pas laissé Boyteux, seul près de la voiture des fraudeurs, pour aller chercher main-forte à Pont-d'Ouilly, au lieu d'y envoyer une personne du Mesnil-Villement. En effet, le brigadier était à peine éloigné que trois individu dont l’un armé d'une pelle, entourèrent la voiture. Deux essayèrent de la dégager et de pousser le cheval sur le milieu de la route. C’est alors que Boyteux menaça les fraudeurs de son revolver. « Ton revolver ne m'fait pas peur », cria Maligne : en se jetant sur le gendarme. Un corps à corps s'en suivît. Le gendarme tira deux coups de revolver en l'air pour effrayer son agresseur, celui-ci voulant se saisir de l'arme deux coups partirent le premier atteignit faiblement le fraudeur, mais le second lui traversa de part en part, le corps, en pénétrant près du cœur. Le gendarme Boyteux est bien noté, il était à Pont-d'Ouilly depuis six mois seulement. Comme nous l’avons dit, Maligne avait 29.ans, il était né à Mesnil-Villement et habitait Rouvres. Il
devait se marier dans deux mois. La voiture saisie, qui contenait 500
litres d'eau-de-vie, portait la fausse plaque, sans doute de « Dufayel,
fabricant de fûts à Flers ». (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1903 - Gendarmes et fraudeurs.
- On se rappelle
qu'une rencontre eut lieu à Mesnil-Villement, dans la nuit du 16 au i7
janvier entre gendarmes et fraudeux. Un de
Mai 1903 Incendies. - Des toitures des habitations des sieurs Alexandre Graindorge et Victor Dubosq, au Mesnil-Villement. Pertes pour le premier, assuré,1 500 fr. ; pour le second, 800 fr. - De 80 ares de bois et de bruyères à la comtesse de Coulonges, à Saint-Laurent-de-Condel. Pertes, assurées, 100 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1903 - Paroles ministérielles. - M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, vient de rappeler aux chefs d'institutions que : « dans les internats, les pères de famille seront toujours consultés sur la participation de leurs enfants aux exercices du culte, toutes facilités seront données aux élèves pour se conformer, sur ce point, aux volontés de leurs familles sans que les études puissent en souffrir quelque détriment ». (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1903 - Femme écrasée. - La dame Fournerie, marchande de porcs au Mesnil-Villement, qui se rendait en voiture avec son fils au marché de Falaise, rencontra une charrette chargée de bois, dans laquelle sa voiture s'est crochée. Le choc a été si brutal qu'elle a été précipitée sous les roues de sa voiture qui lui a passé sur la poitrine. La mort a été instantanée. La femme Fournerie avait 44 ans, elle était mariée et laisse deux enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Le drame de Mesnil-Villement. - Dans la nuit du 16 janvier, les gendarmes de Pont-dOuilly rencontraient deux fraudeurs qui conduisaient une voiture contenant 500 litres d'eau-de-vie : L'un des gendarmes, en voulant effrayer un des fraudeurs avec son revolver, l'atteignit en pleine poitrine et le tua. A propos de cette affaire de fraude, le tribunal de Falaise a condamné Charles Née, aubergiste à Mesnil-Villement, à 500 f. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Révocation. -
Par décret en date du 30 juin, M. Née, adjoint de la commune a été
révoqué de ses fonctions.
Octobre 1903 - Une commune sans Conseil municipal. - Il y a quelques mois, deux fraudeurs furent surpris à Mesnil-Villement, arrondissement de Falaise, et l'un d'eux fut tué par un gendarme. A la suite de cette malheureuse affaire, M. Née, aubergiste et adjoint au maire, fut poursuivi, condamné à 500 fr. d'amende et révoqué de ses fonctions. Le conseil municipal qui l'a renommé vient, après cela, d'être dissous tout entier. Une
commission spéciale assure le service de la mairie en attendant une
nouvelle élection. (Source :
Le Bonhomme
Janvier
1904 - Disparition.
- Le sieur François Robet, 65 ans, cultivateur au
Mesnil-Villement, prés Pont-d'Ouilly, était allé, le 20 décembre, à
Bazoches (Orne), pour vendre du blé ; il n'a pas reparu depuis à son
domicile. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1904 - Une chute de vingt mètres. - À Mesnil-Villement, canton de Falaise, le sieur Louis Bohère, 53 ans, propriétaire, conduisait une voiture de blé lorsque son cheval recula. La voiture monta sur le talus et culbuta dans un ravin profond de vingt mètres, entraînant son conducteur. Le
sieur Bohère eût une épaule démise et de nombreuses contusions au
visage et à la poitrine. La voiture fut mise en morceaux, mais, chose
étonnante, le cheval n'eut aucun mal. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1905 -
Sauvages agression. -
Lundi soir, vers 10 heures, Louis Lebailly, âgé de 54 ans,
restaurateur a Villement, quittait un de ses amis qui se dirigeait sur
Falaise et regagnait son domicile situé à peu de distance, lorsqu'un
individu lui asséna un violent coup de bâton sur la tête, en lui disant
: " Tiens ! Si je ne te tue pas cette fois, nous nous retrouverons !
" M. Lebailly, grièvement blessé s'affaissa, mais il eut la force
écrier au secours assez haut pour être entendu. Transporté à son
domicile, il a reçu les soins du docteur Cailloué, qui espère que
ses jours ne sont pas en danger. Le restaurateur se plaint de vives
douleurs dans la tête.
Mars 1913 - Les eaux de l'Orne. - Le Conseil Municipal a émis une protestation énergique contre le captage des eaux du département l'Orne par la ville de Paris.
Avril
1913 - Odieux attentat
- Un fait d'une brutalité inouïe, dans la nuit de jeudi vers 3
heures du matin, le nommé Clérembeaux se rendit au domicile de Mme Veuve
Jéhan, âgé de 75 ans, au Hamel. Essayant de se faire passer pour
le petit-fils de cette personne, il voulut se faire ouvrir la porte du
logis. Mais Mme Jéhan le reconnut et refusa
d'ouvrir. Tenace Clérembeaux se dirigea vers une porte donnant sur le
jardin et ne fermant pas à clef. Il fit sauter la clenche et pénétra
dans la maison. Mme Jéhan, en entendant le bruit des pas, alluma
une bougie, Clérembeaux se jeta sur la pauvre vieille et la brutalisa
avec la dernière violence, à coups de poing sur la figure. Puis, lui fit
subir les pires outrages. Il partit, en laissant la pauvre vieille
inanimée. Quelques jours après, un peu remise, elle a averti les voisins, qui lui firent porter plainte. Clérembeaux essaya de nier, mais il dut avouer. Sa victime l'avait parfaitement reconnu, et il fut arrêté. Or, quand il passa sur la route, entre deux gendarmes, la veuve Bouquerel, 57 ans, ménagère, le dénonça comme s'étant livré sur elle à un attentat analogue, le 11 mai 1911. Il a nié cette tentative, ainsi qu'une autre qu'il aurait commise la même nuit, chez une veuve Blin. Cet ignoble individu vient d'être écroué à la prison de Falaise. Il a invoqué l'excuse classique : d'ivresse. - Clérembeaux est condamné à cinq ans de réclusion.
Février
1917 -
Le temps qu’il fait. -
Avec la pluie et le
temps couvert, le dégel est venu pour de bon. Pendant quelques jours, nos
rues ont été dans un état de saleté inexprimable
et il en était de même dans toutes les villes du département. Au
marais, on pouvait tuer du gibier, jamais on n'en avait tant vu. Dans la
Prairie, la patinoire
Mars
1917 -
Un jeu mortel. -
Plusieurs enfants
s'amusaient à glisser sur la rivière, à Mesnil-Villement, près
Pont-d'Ouilly. Soudain, la glace se rompit et l'un d'eux, Emile Brisset,
14 ans, disparut. Il fut Impossible de lui portait secours.
Octobre
1917 -
Un vol.
-
Dans
l'après-midi
du 12
octobre,
Madame
Vve Marie,
cultivatrice
à Mesnil-Villement, ramassait
des pommes,
dans un
herbage
avec son
fils, sa
nièce
et Mme
Hodiesne, et
ne rentra
chez elle
qu'à 5
heures
et demie
du soir.
En
montant
dans sa
chambre,
son fils
s'aperçut
que son
lit était
bouleversé
et que
quelqu'un
avait pénétré
dans la
maison
en brisant
un carreau
de la
fenêtre
situé
à 3 mètres
du sol.
Dans la
chambre
contiguë occupée
par sa
mère,
l'armoire
avait été
ouverte
et fouillée
et une
somme de
60 francs
environ
en argent,
billon
et petites
coupure
placée
dans une
boite en
carton
avait disparu.
Le lit
avait été
fouillé
également
et une
somme de
plus de
300 francs
en billets,
placée
dans un
carnet
de dépenses,
caché
entre la
paillasse
et la
couette
de plumes
avait été
volée.
Décembre 1917 - Un vieillard asphyxié. - Le 26 décembre, vers 8 h. du matin, Mme Clérembaux. habitant le hameau du Val-au-Boisne, commune de Mesnil-Villement, prévint les voisins qu'une épaisse fumée sortait par une fenêtre de la maison occupée par le nommé Émile Lecouturier, aussitôt plusieurs personnes s'y rendirent. Toutes les portes étant fermées à clef, M. Devolder dut briser un carreau pour pénétrer à l'intérieur. Dans un cabinet attenant à la cuisine, un lit et une armoire achevaient de consumer et une fumée très dense emplissait la pièce. Le malheureux Lecouturier fut trouvé asphyxié à quelque distance du lit, et malgré les soins qui lui furent aussitôt donnés, on ne put le rappeler à la vie. Quelques
seaux d'eau
permirent d'éteindre
le feu
qui couvait
encore dans
les débris
de meubles. On
suppose
que ce
commencement d'incendie
est dû
à l'imprudence
de Lecouturier
qui aura
placé une
brique trop
chaude dans
son lit.
La victime
était âgée
de 61 ans.
Lecouturier
vivait seul
depuis le
décès de
sa femme.
Septembre
1918
-
Incendie dans un bois.
-
Un
incendie
s'est
déclaré
dans
les
ajoncs
et
le
bois
appartenant
à
Mme
Coulibœuf,
propriétaire
à Saint-Pierre-sur-Dives.
Cinq
hectares
de
bois
ont
été
Juillet
1920 -
Noyé dans un puits. -
A
Mesnil-Villement, canton de Falaise, Lucien Beaumelle, 23 ans, domestique,
est tombé dans un puits d'où il tirait de l'eau et s'est noyé.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1921 - Un gosse malfaisant. - Un gamin du Mesnil-Villement, canton de Falaise, Emile Ballon, 9 ans, était parti après la classe, en compagnie d'enfants de son age pour dénicher des nids. Arrivé près de la remise de M. Lecuirot, cultivateur, le jeune Ballon enflamma une page de son cahier avec une allumette et la glissa dans la remise qui fut entièrement détruite. Ses
camarades voulurent, l'en empêcher, mais il était trop tard. Les
dégâts, évalués à 4 000 fr. sont assurés. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier 1922 - Macabres repêchages. - On a retiré de l'Orne, à Mesnil-Villement, canton de Falaise, le cadavre de Mlle Marie-Thérèse Lange, 28 ans. Cette personne, qui habitait avec son père, dans la commune avait quitté la ferme dans la nuit. Son corps ne portant, aucune trace de violences, tout fait donc supposer un suicide. — Le cadavre de M. François Aubrée, 55 ans, journalier à Bures, a été retrouvé dans la Dives. Dans
la nuit Aubrée s'était levé et avait dit à sa femme qu'il avait besoin
de sortir. Le malheureux était allé se noyer. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Lugubre pêche. -
On a retiré de l'Orne, au Mesnil-Villement, canton de Falaise,
le cadavre de Ernest Bisson, 70 ans, propriétaire à Ste-Honorine-le-Guillaume
(Orne). Bisson, qui était ivre et ne connaissait pas bien le pays, s'est
égaré. Trompé par l'obscurité, le vieillard est tombé dans la
rivière. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1924
- Destruction de volailles.
- Plusieurs
habitants
de
Mesnil-Villement
ont
porté
plainte
contre
M.
Bernier,
restaurateur
au Mesnil-Villement,
dont
le
chien
aurait,
à diverses
reprises,
détruit
des
volailles.
Un
des
plaignants
estime
son
préjudice
à
240 francs,
un
autre
110 francs,
un
troisième
à
89
fr.
Septembre
1924 - Accident
mortel d’auto.
- Un
terrible accident s'est produit mardi soir sur la route de Falaise au
Mesnil-Villement, sur le territoire du Détroit, au croisement des routes,
lieu dit le Bout-du-Douit.
Octobre
1926 -
Fraudeurs pincés.
-
Un fraudeur
qui n'a
pas de
chance,
c'est ce
gros entrepositaire
de Chanu,
dans l'Orne
qui, payant
l'autre
soir, vers
5 heures
au hameau
du Bateau,
à Mesnil-Villement,
près de
Falaise,
eut une
panne d'auto
pendant
que le
patron
réglait
une livraison
dans un
débit
voisin,
le commis,
Eugène
R.... réparait
un pneu.
Mais,
trois gendarmes,
qui passaient
par là,
troublèrent
l'opération,
curieux,
ils s'informèrent
du contenu
de la
voiturette,
il y
avait plusieurs
fûts et
bonbonnes
pour lesquelles,
déclara
le commis,
son patron
avait les
papiers
nécessaires.
Hélas,
les gendarmes
ont le
nez fin,
d'un fût,
il sentirent
s'élever
un arôme
bien connu.
C'était
de la
goutte
et de
la bonne…
82 litres
à 66°,
ainsi qu'on
le constata
un peu
plus tard,
lorsque
les agents
de la
régie
de Pont-d’Ouilly,
prévenus,
vinrent
faire les
constations.
Ce fût
aurait
du payer
dans les
1.200 francs
de droit. Le
patron
de l'auto
assura
qu'on s'était
trompé
en chargeant
la camionnette.
L'auto
a été
saisie
ainsi que
le chargement
en attendant
le règlement
de l'affaire.
Mai
1927 - Affreuse explosion. - L'autre
jeudi M. Héron, ferblantier à Pont-d'Ouilly, canton de Falaise,
exécutait au Mesnil-Villement, un travail à la soudure autogène à
l'usine du Bateau, lorsque le poste générateur d'acétylène a
fait explosion. La déflagration a été terrible, MM. Camille Marie, 23
ans, du Mesnil-Villement, menuisier à la filature, et le jeune
Louis Marie, 16 ans, employé chez M. Héron, tous les deux été
tué sur le coup. M. Héron a été lui-même grièvement blessé tandis
que M. Pasquier, directeur de l'usine, et Tranchepain, mécanicien,
étaient atteints également par des éclats de métal, mais sans
gravité. En outre, l'explosion a causé d'importants dégâts, le toit, en particulier a été éventré. On suppose que l'accident a été produit par le non fonctionnement de la soupape de sécurité de l'appareil. Inutile de décrire la vive émotion produite par cet affreux accident.
Août
1927 -
Affreuse mort. -
En
travaillant à une toiture au Mesnil-Villement, canton de Falaise, un
couvreur, M. René Dubosq, 41 ans, de Clécy, a démoli d'un coup de
marteau un nid de frelons. Furieux, ces insectes ont attaqué
l'ouvrier qui, douloureusement piqué, est descendu de son échelle et
s'est évanoui sous la douleur. Ses camarades accourus ont envoyé
chercher en hâte un médecin mais lorsque celui -ci est arrivé, le
malheureux avait cessé de vivre.
Avril
1928 -
Lasse de la vie à 16 ans. -
Le 25 avril, M. Pasquet,
industriel et Maire du Mesnil-Villement, avisait la gendarmerie qu'une de
ses ouvrières, Mlle Olga Berchet, 16 ans, avait disparu. Comme la mère
de la jeune fille lui avait fait publiquement des reproches la veille, on
craignait qu'elle se fut suicidée, en ayant manifesté souvent
l'intention, par dépit d'amour, disait-on.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et
c'est maintenant une température torride que nous avons à subir,
avec des 30° et même plus à l'ombre. L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients.
Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances
physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le
manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs. Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de
puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les
besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire
charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne
sensible et des dépenses considérables. Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.
Septembre
1929 -
Pour échapper aux mauvais traitement de son fils. -
Lasse des mauvais traitements que lui faisait endurer son fils
Fernand, âgé de 25 ans, Mme Veuve Pitrou, 60 ans, demeurant à
Mesnil-Villement, avait manifesté à diverses reprises sa résolution
d'en finir avec la vie. Elle a mis son funeste projet à exécution en se
jetant dans la rivière l'Orne, où un jeune homme de 24 ans, M. André
Lehain, l'a découverte alors qu'elle avait cessé de vivre. Interrogé
par les gendarmes, le fils de la malheureuse femme a reconnu qu’il
frappait presque journellement sa mère. À diverses reprises, il la
menaça de mort, précisant qu'il fallait qu'elle soit disparue avant
l'ouverture de la chasse. « Je n'avais pourtant pas à me plaindre d'elle, a-t-il ajouté, car elle était bonne pour moi ».
Octobre
1929 -
L'heure d'hiver. - Conformément
à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6
octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire
que les pendules devront être retardées de 60
Janvier
1932 -
Encore
des églises cambriolées.
- La série
continue... Ces jours-ci, M. l'abbé Huard, curé de Poligny, a constaté
que, dans son église, un tronc réservé aux
offrandes avait été enlevé et qu'un autre, réservé aux dons
pour les soldats à l'occasion de la Noël, avait été fracturé et vidé
de son contenu. Les gendarmes, prévenus,
ont également relevé des traces de pesées sur un troisième
tronc, mais aucun indice permettant d'identifier les coupables n'a pu
être retrouvé. Le montant du vol serait de 200 fr. environ. Plusieurs
fois déjà, l'église de Poligny a été cambriolée. De même, au cours de la semaine dernière, l'église de Détroit a été visitée par un malfaiteur qui a l'aide d'un ciseau à froid, a forcé quatre troncs et vidé le contenu probablement une faible somme. On rapproche ce vol sacrilège d'un autre identique commis au Mesnil-VilIement, le 27 décembre et de ceux des églises du Mesnil-Villement et des Loges-Saulces, commis en plus par un individu qui fut identifié condamné à l'époque. Or, cet individu a été vu au Mesnil-Villement et au Détroit le jour où furent cambriolés les églises de ces deux localités.
Avril 1932 - Construction d’une classe. - M. le Maire de Mesnil-Villement a fait parvenir la délibération du Conseil municipal en date du 17 avril dernier, demandant que le projet de construction d'une classe à l'école de cette commune, figurant sous le n° 33 de la liste de classement dressée par le Conseil général des demandes de subventions pour constructions scolaires, soit l'objet d'un classement plus favorable. La commune de Mesnil-Villement a deux écoles spéciales à classe unique, aménagées dans le même bâtiment. Un arrêté ministériel de 2 septembre 1930 a créé une classe élémentaire mixte aménagée à l'école des filles et la municipalité s'est hâtée de déposer un plan de construction scolaire pour l'aménagement de cette classe et le logement de l'institutrice adjointe. En attendant, la classe élémentaire mixte a été installée dans la salle de la mairie. La municipalité pensait que son tour viendrait sous peu de recevoir une subvention et que la Mairie pourrait être, de la sorte, bientôt rendue à sa destination. Or, elle a appris que son projet n'occupe que le 33e rang de la liste départementale. Les deux classes actuelles faites pour 60 élèves au total, ne sauraient sans inconvénient sérieux, recevoir les 99 enfants qui sont actuellement inscrits, à fortiori les 105 qui viendront en octobre prochain. Si
la municipalité reprend au 1er octobre la Mairie, 25 enfants
ne pourront plus être reçus.
Mars 1937 - On ne doit pas conduire. - L'autre soir, vers 19 heures, au Pont des Vers, plus de cent personnes entouraient une voiture automobile dans laquelle se tenaient obstinément deux hommes incapables de proférer une phrase complète. En une minute, la voiture qu'ils conduisaient (fort mal) avait tamponné deux autres véhicules qu'elle était allée chercher sur sa droite, leur causant des dégâts assez sérieux. L'une des voitures était conduite par Mlle Marthe Buquet, de Mesnil-Villement, l'autre par M. l'abbé Porquet, curé de Mesnil-Villement. Les deux hommes occupant la voiture tamponneuse étaient M. Lamusse, son propriétaire, et le conducteur. M. Jean-Marie Renault, 46 ans, demeurant à Mondeville. Celui-ci jura qu'en dépit des apparences, il n'était pas ivre, et n'avait causé aucun accident. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1938 - Pour échapper aux scènes de jalousie, un ouvrier se suicide. - Lorsque, avant-hier soir, Mme Guibout, ouvrière d'usine, au Mesnil-Villement, s'en alla avec ses enfants chercher le lait dont elle devait avoir besoin le lendemain, elle laissa son mari. Émilien Guibout, 34 ans, également ouvrier d'usine, causant gaiement avec ses voisins. A son retour, après une absence d'une heure, Mme Guibout trouva son époux pendu derrière la porte d'un cabinet de débarras. Jamais M. Guibout n'avait manifesté l'intention de se donner la mort, mais il était excédé, dit-on, des scènes de jalousie que lui faisait souvent sa femme. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Un bébé de vingt-deux mois se noie dans l’Orne.
- Un
habitant du Mesnil-Villement, M. Duhamel, a repêché dans l'Orne, au
barrage du Bateau, le En l'absence de sa mère, ouvrière d'usine, l'enfant était resté à la maison avec ses frères et sœurs. Il sortit sans qu'ils s'en aperçoivent pour aller s'amuser à faire des « pâtés » sur le bord de la rivière et tomba à l'eau, dont le courant rapide l'emporta jusqu'à Mesnil-Villement. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre 1942 - Destruction des pigeons. - Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.
Octobre
1942 -
Et ça continue.
- En raison de
la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois
de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations ne
pourront être honorées en une seule fois. En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au cours du mois. Espérons-le !
Novembre 1942 - L'heure du couvre-feu. - A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.
Novembre
1942 -
Fait divers.
- La gendarmerie
de Pont-d'Ouilly vient de découvrir une importante affaire de marché
noir ; abattage clandestin et trafic de viande. Plusieurs
cultivateurs de la région vendaient des bestiaux à Roland M.......,
commis boucher, et à René L.........., ouvrier agricole au
Mesnil-Villement, qui abattaient clandestinement les animaux et
écoulaient la viande à un prix supérieur à la taxe. Les
gendarmes saisirent dernièrement trois bœufs dans un camion qui venait
de Paris, soi-disant pour s'approvisionner en charbon de bois. Le
chauffeur du camion et le livreur qui l'accompagnait ont été arrêtés
ainsi que M............ et L.................
Novembre
1945 -
Mortel accident de travail.
- Au
Mesnil-Villement, M. Eugène Moreau, 32 ans, manœuvre, était occupé à
faire sauter à la dynamite une partie du barrage de l’usine du Bateau,
lorsqu’une cartouche fit explosion avant qu’il n’ait eu le temps de
s’éloigner. Grièvement blessé, le malheureux ouvrier fut transporté
d’urgence à l’hôpital de Flers ou l’amputation du bras gauche et
la jambe droite fut jugée nécessaire. Il devait succomber peu après des
suites des ses affreuses blessures. (Source : Le
Janvier 1946 - La funeste désobéissance d’un enfants. - Un drame qui a causé une profonde émotion, vient de se dérouler à Mesnil-Villement. Un chasseur, M. Robert Malthery, boucher, était allé rendre visite à son oncle, M. Villon, charcutier. Comme il déposait sa carabine sur le fourneau du laboratoire de la charcuterie, il recommanda à son petit-neveu, un orphelin de 14 ans, Léon Porquet, de ne pas toucher à l’arme. Dans
l’après-midi, la tante de l’enfant demanda à ce dernier de rentrer
les volailles. Le garçonnet traversa le laboratoire. La carabine était
toujours sur le fourneau, il la fit pivoter et toucha imprudemment la
détente. Une balle partit, elle atteignit mortellement en pleine poitrine
M. Marcel Madeline, 42 ans, qui sciait du bois dans une cave voisine.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Une usine de tissage cambriolée.
- Au
Mesnil-Villement, après avoir tenté de facturer la porte d’un bureau
de l'usine du Pont-des-Verts, d’audacieux malfaiteurs ont brisé la
vitre d'une fenêtre voisine et dérobé dans un magasin 35 mètres de
tissu d'une valeur de 500 000 francs. On pense que les malfaiteurs
appartiennent à une bande organisée qui s'est déjà signalée par des
exploits semblables à Argentan, Falaise Vire, Flers et
Condé-sur-Noireau. (Source
: Le Bonhomme Libre) |
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MESNIL-VILLEMENT (Calvados) - Route de Falaise. |
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MESNIL-VILLEMENT - Le Viaduc |
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MESNIL-VILLEMENT (Calvados) - Route de Falaise. |
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MESNIL-VILLEMENT - L'Église. - Installation de M. le Curé |
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