1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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PLESSIS - GRIMOULT

Canton d'Aunay-sur-Odon 

Les habitants de la commune sont des Grimoultais, Grimoultaises

Décembre 1831    -    Fondation de nouvelles écoles mutuelles.   -   Deux nouvelles écoles d'enseignement mutuel viennent d'être fondées dans l'arrondissement de Vire, l'une à Danvou et l'autre au Plessis-Grimoult, canton d'Aunay. Ces deux écoles dirigées par les sieurs Levervier et Lemarchand, élèves de l'École Normale, sont en pleine activité et comptent chacune environ une centaine d'élèves.

Dans quelques temps de semblables établissements s'ouvriront sur d'autres points du département, et les communes qui sont appelées à jouir des bienfaits de cette excellente méthode, seront bientôt à même d'en juger tous les avantages dont les moindres sont économie de temps, de travail et d'argent. Parmi ces communes, nous citerons celles de Vire, Pont-l'Évêque, Villers-Bocage, St-Pierre-sur-Dives, Dozuley, Beaumont, Douvres, Trouville, Luc, Hermanville, Lion, Gonneville-sur-Merville, le Mesnil-Patry, etc..., dont les instituteurs suivent en ce moment ou ont déjà suivi les cours de notre école normale.

Nous profitons de cette circonstance pour rappeler aux personnes qui désireraient suivre le second cours de cette école, qu'il commencera le 26 janvier prochain et se terminera le 5 mai suivant, que pour y être admis, il faut être âgé d'au moins 18 ans, et produire un certificat de bonne conduite, délivré par le maire de la commune où l'on réside ou a résidé depuis trois ans. (Le Pilote du Calvados)

 

Juillet 1842    -  Nouvelles locales.   -   On nous écrit d'Aulnay qu'à la suite d'une battue faite par les ordres de M. le maréchal Grouchy, deux loups ont été tués le 25, dans les bois de Mont-Pinçon. Il paraît, ajoute notre correspondance, qu'il y a encore au moins une demi-douzaine de ces dangereuses bêtes dans le bois d'Aulnay, et qu'on va s'occuper à les chasser sans relâche, pour tâcher de les détruire avant l'hiver, et de prévenir ainsi les ravages qu'ils ne pourraient manquer de causer. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1850   -   Cour d’Assises du Calvados.   -  Audience du 7 août. 

Le Vazurier est aussi accusé de vol de blé et d'orge au préjudice du sieur Rogue, cultivateur au Plessis-Grimoult, chez lequel il était domestique à gages.

La fausse clé, dont il faisait usage, a été trouvée chez lui, ainsi que le grain volé. Reconnu coupable, mais avec circonstances[1]atténuantes, il n'a été condamné qu'à 3 ans d'emprisonnement. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1860   -   Un accident.   -   Le 5 juillet, une pauvre vieille du Plessis-Grimoult, Marguerite Lemoisson, veuve Vincent, âgée de 81 ans, avait quitté le domicile de sa fille pour aller faire une excursion sur le territoire de Cauville. Elle est, par accident tombée dans un fossé rempli d'eau, où on l'a trouvée noyée. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Vire.

Annebecq. - Travaux à l'église.   100 fr.

Saint-Aubin-des-Bois. - Travaux à l'église.   50 fr.

Saint-Pierre-du-Fresne. - Restauration du presbytère.   50 fr.

Le Plessis-Grimoult. - Restauration du presbytère.   50 fr.

Le Gast. - Classement et installation des archives.   50 fr.

Saint-Sever. - Travaux à l'église.   100 fr.

Campeaux. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Carville. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Saint-Pierre-la-Vieille. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Bény-Bocage. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landelles. - Travaux à la mairie.   50 fr.

Roullours. - Travaux au presbytère.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mars 1865   -  Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados, en date du 22 février :

M. Lemarchand, instituteur public au Plessis-Grimoult, est nommé aux mêmes fonctions à Estrées-la-Campagne, en remplacement de M. Manvieu, qui est nommé au Plessis-Grimoult. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1866   -   Incendie.   -   Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie s'est déclaré dans le bâtiment appartenant au sieur Pierre Nicolle, cultivateur au Plessis-Grimoult, canton d'Aunay.

Les dégâts sont peu considérables. La malveillance, paraît-il, ne serait pas étrangère à ce sinistre. Une enquête est commencée.

 

Novembre 1867   -    Une foire.   -    Samedi, 23 novembre, c'était la foire au Plessis-Grimoult. Le temps était favorable et beaucoup de vendeurs et acheteurs s'étaient donné rendez-vous dans ce bourg, qui possède encore les restes d'une abbaye dont Bossuet fut abbé.

La marchandise était nombreuse et elle s'est bien vendue : moutons, vaches, porcs et vieux chevaux de rebut, tout était là et se vendait à des prix assez élevés.

Les filles à marier, (et c'est le moment des mariages), ont fait là leurs provisions de toile de ménage.

 

Octobre 1869   -   Une tornade.   -   Le 2 de ce mois, les habitants du Plessis-Grimoult ont été mis en grand émoi.

A midi, par une pluie battante, un sourd mugissement, semblable à un roulement de tonnerre, s'est fait entendre, au même instant, une trombe s'est produite sur une longueur de plusieurs kilomètres et une largeur moyenne d'environ 50 mètres, enlevant dans sa course effrénée les couvertures des maisons avec une violence telle qu'il n'y est resté, ni lattes, ni chevrons. Dans le cimetière, quelques tombeaux ont été renversés, plusieurs vitres ont été brisées et lancées à des distances considérables, un habitant a eu presque toute sa vaisselle cassée. La tourmente était telle que, plusieurs personnes prétendent avoir vu les murs de leurs maisons vasciller, une pauvre veuve, déjà cruellement éprouvée, a eu sa maison couverte en chaume complètement découverte. Toutes les maisons dévastées par la trombe étaient couvertes en chaume, des pommiers ont été arrachés et, lancés à plusieurs mètres, des arbres de 45 cent. de diamètre ont été rompus net. Cette trombe s'est produite du Sud au Nord.

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points  de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Avril 1872   -  Les maisons d’écoles.   -  Pour acquisition ou réparation de leurs maisons d'école, les communes ci-après ont reçu : Crouay, 1.200 fr. ; Saonnet et Saon, 490 fr ; Arromanches, 2.500 fr. ; Cauvicourt, 1.100 fr. ; les Loges-Saulces, 600 fr. ; Surville, 3.000 fr. ; Pennedepie, 3.000 fr. ; Hottot-en-Auge, 4.500 fr. ; Bény-Bocage, 6.000 fr. ; Plessis-Grimoult, 700 fr. ; La Roque, 2.000 fr. ; Truttemer-le-Grand, 6.000 fr.

 

Mai 1875   -   Fait divers.  -  Le jour de la foire de la Pentecôte, au Plessis-Grimoult, M. Jules Leroux a trouvé chez M. Émile Lebourgeois, aubergiste, une somme de 600 fr. en billets de banque, qui avaient été perdus par Madame Morin, dont le mari est meunier à St-Jean-le-Blanc. M. Leroux s'est empressé de rechercher la propriétaire des billets et les lui a remis, Mme Morin lui a donné une pièce de 2 francs comme récompense. 

C'est peu, eu égard à l'importance de la somme retrouvée, mais il paraît que l'émotion…., causée par la perte d'une pareille somme, ne laissait pas à cette dame la libre disposition de son esprit.

 

Mai 1879   -  Mort accidentelle.  -  Samedi, le nommé Jean-Jacques Bottet, âgé de 60 ans, rentier, demeurant au Plessis-Grimoult, s'était rendu à Clécy, pour affaires, chez son notaire. Le but de son voyage accompli, Bottet fit sans doute plusieurs stations dans les cabarets de l'endroit, car, en revenant, il prit la rivière pour le chemin de son village. Au moment où il n'était plus qu'à cinq pas de cette rivière, une jeune fille, qui suivait des yeux cet homme, lui cria de ne pas avancer, et s'élança à sa poursuite. Mais Bottet ne l'entendit pas et continua son chemin. Tout à coup il perd pied et tombe à l'eau. Retiré presque aussitôt, il ne put, malgré les soins qui lui furent prodigués, supporter les effets de cette douche improvisée, et quelques heures plus tard il était mort.  

 

Juin 1879   -  Incendie.  -  Un incendie a éclaté lundi, à 4 heures du soir, au Plessis-Grimoult, village de la Rivière et a détruit une étable et un grenier appartenant au sieur Eugène Grégoire. De prompts secours ont permis de sauver les bestiaux et de préserver les maisons voisines. Cet incendie a été causé par de la braise mal éteinte, déposée dans le grenier. Perte, 500fr., non assurée.

 

Juin 1879   -  Les récoltes.  -  A l'exception des foins, toutes les récoltes ont la plus belle apparence, les pommiers surtout, sont magnifiques de promesses, et font venir le cidre à la bouche des amis de cette boisson.  

 

Avril 1882  -  Encore et toujours les chiens.  -  Il y a quelques jours, un chien enragé a parcouru la commune de Plessis-Grimoult et a mordu tous les chiens qu'il a rencontrés, il a également parcouru les communes de Lénault et de Périgny, il a été abattu dans cette dernière.  

 

Novembre 1882  -  On nous demande. -  Si cette année, en la commune du Plessis-Grimoult, on fera comme il y a trois-ans, c'est-à-dire si l'administration attendra à Noël, à Pâques ou à la Trinité, et qu'il y ait deux pieds de neige, pour envoyer du bois à l'école. Il y a la de pauvres petits, de 6 à 7 ans qui viennent de près d'une lieue, et qui prendraient bien en arrivant un air de feu, pour, sceller leur petit corps, trempé jusqu'aux os.  

 

Décembre 1882  -  Chemins vicinaux. -  La commune du Plessis-Grimoult vient de perdre son procès contre l'entrepreneur du chemin vicinal de la Chapelle-Saint-Marc. C'est, dit-on, la faute du maire, dans ce cas, il devrait bien payer les frais.  

 

Mai 1887  -  Battues au sanglier.  -  Des battues au sanglier ont eu lieu dans le courant de la, semaine dernière, à Roucamps, Plessis-Grimoult et communes environnantes, sous la direction de M. Morin, lieutenant de louveterie de Vire. Deux sangliers ont été abattus.

 

Décembre 1890  -  Une dépouilleuse de cadavre.  -  Un fait scandaleux s'est passé au Plessis-Grimoult. Un malheureux, victime d'un accident survenu au cours de son travail, venait de succomber, quand sa femme, qui l'avait abandonné avec ses deux enfants pour se livrer au libertinage, revint au domicile conjugal et tenta d'enlever au mort le drap dans lequel on l'avait enseveli, sous prétexte qu'il était trop bon. Il a fallu, parait-il, l'intervention des autorités pour obliger cette femme indigne à quitter la maison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1891  -  Mort accidentelle.  -  La femme Françoise, 50 ans, au Plessis-Grimoult, lavait du linge, la semaine dernière, à la mare située près de l'église de Cauville. Ses mains ayant glissé sur la pierre du lavoir, cette femme tomba à l'eau. Des voisins l’aidèrent à en sortir, mais elle fut prise de tremblements et mourut quelque temps après.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Brutalité. — Procès-verbal a été dressé contre le nommé François Mogis, 53 ans, carrier au Plessis-Grimoult, pour coups à la dame Marie Martin, 36 ans, qui est couverte  de blessures.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1891  -  Terrible accident.  -  Le sieur Arthur Lemarchand, propriétaire au Plessis-Grimoult, revenait des fours à chaux de la Caisne avec un chargement de 4 000 kilog., lorsque, arrivé au lieu dit le Val-de-Curcy, il monta sur sa banne pour enfoncer un piquet qui menaçait de s'arracher. Le piquet vermoulu se rompit brusquement et le sieur Lemarchand, qui s'appuyait dessus, tomba entre les bras de sa voiture et sa jument. Le sieur Lemarchand ne perdit point son sang-froid, il rangea ses jambes sur lesquelles allait passer l'une des roues, mais, au même instant, ses mains furent prises sous l'autre et horriblement écrasées. Malgré l'atroce douleur qu'il éprouvait, il eut la force de reculer sa tête et de s'éviter une mort immédiate. 

La voiture passée, il se releva et appela au secours, puis tomba sans connaissance. Les artères du bras gauche laissaient le sang couler à flots, on parvint à l'arrêter avec des serviettes. 

Aujourd’hui, l'état du blessé est aussi satisfaisant que possible : le bras droit peut exécuter certains mouvements, mais on ignore ce qu'il adviendra du bras gauche. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Chacun son métier.  -  La fille de la femme Jules Mathan, 42 ans, journalière au Plessis-Grimoult, se trouvant prête d'accoucher, c'est la mère qui a fait l'opération. Elle sera sans doute poursuivie pour exercice illégal des accouchements. La fille Victor Mathan n'a que 21 ans. ( Le Bonhomme Normand )   

 

Janvier 1893  -  Explication.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons dit que, lors d'une adjudication de travaux à faire pour le compte de la commune du Plessis-Grimoult, on avait préféré un adjudicataire offrant 2 centimes de rabais à un sieur Huet qui en faisait 21. La raison en est bien simple : c'est que le sieur Huet, n'ayant pas rempli les  formalités exigées, ne pouvait pas être déclaré adjudicataire. Ce qui est regrettable, surtout pour les intérêts de la commune. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Récoltes dans le Calvados.  -  Blé d'hiver, bon ; seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse,  pommes, récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Morts subites.  -  Un nomade de 61 ans, disant demeurer à Saint-Denis-de-Méré et avoir deux enfants, dont un fils et une fille, est décédé subitement dans un bâtiment d'exploitation au sieur Alexandre Grusse, propriétaire à Cesny-Bois-Halbout. Il a dit plusieurs fois que sa fille demeurait à Elbeuf. 

— Au Plessis-Grimoult, mercredi dernier, une femme Perrine, 50 ans, d'origine bretonne, travaillait à casser de la pierre sur les carrières, lorsqu'elle s'affaissa en poussant un cri. Relevée aussitôt, elle rendit le dernier soupir sans avoir repris connaissance.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Enfant martyr.  -  Émile Madeleine, carrier au Plessis-Grimoult, a épousé, l'an dernier, Amanda Basjardin, âgée de 20 ans de moins que lui. Au moment de son mariage avec Madeleine, la fille Basjardin avait un petit garçon, âgé aujourd'hui de 7 ans, qui est en butte aux coups et violences de sa mère qui le frappe avec un bâton. Pour l'empêcher de crier, elle lui ferme la bouche d'une main et se sert de l'autre pour taper, il lui est même arrivé une fois de le déshabiller pour lui administrer des coups. Si son mari veut prendre fait et cause pour le pauvre petit, il est lui-même frappé. Plainte a été portée contre cette mère dénaturée. ( Le Bonhomme Normand )

 

Décembre 1893  -  Blessures graves.  -  On vient d'arrêter les nommés Jules Jumel, 33 ans, cordonnier, et Albert Thouroude, 19 ans, carrier, demeurant tous deux au Plessis-Grimoult, pour violences envers le sieur Paul Hellouin, 22 ans, à Aunay-sur-Odon, qui est grièvement blessé à la tête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Brutalités.   -  La femme Léonce Denaux, 22 ans, du Plessis-Grimoult, rencontrait la veuve Leharu et lui adressa la parole. Celle-ci qui est sourde ne répondit pas. La femme Denaux lui porta alors un coup au visage avec une telle violence que les os du nez furent fracturés. La femme Denaux aurait continué à assommer sa victime si  le sieur Lion n'était venu au secours de cette dernière. Plainte a été portée. La femme Denaux prétend qu'elle a été provoquée. 

— Dans la nuit de dimanche, deux individus, qui étaient venus aux courses de Trouville, s'étaient réfugiés, la nuit, dans une prairie appartenant à un sieur Volard. Ils ont été brutalisés et frappés à tel point que l'un des malheureux a dû être conduit à l'hospice. Les auteurs de cette brutalité sont les nommés Chiquel, 28 ans ; Dumoutier, 18 ans ; Vauquelin, 25 ans, employés du sieur Volard.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Lâche et barbare.   -  M. Émilien Baloud, propriétaire au Plessis-Grimoult, avait mis son cheval au piquet dans un herbage situé auprès de sa maison. Le lendemain matin, il aperçut le cheval baigné dans une mare de sang. Pendant la nuit, un misérable avait frappé le cheval de deux coups de couteau à la tête. C'est assurément par vengeance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Mortes de froid.   -  A Vire, on a trouvé morte chez elle la veuve Hamel, 67 ans, rue du Bourg-Neuf. La mort remontait à 2 jours et était due à une congestion causée par le froid.

— La semaine dernière, un fermier du Pléssis-Grimoult donnait asile, pour la nuit, dans une grange, à deux mendiants, Honoré Viel et sa femme. Le matin, Viel en se réveillant, a trouvé sa femme morte à côté de lui. Cause du décès : la misère et le froid.

Jeudi dernier, à 6 h. 1/2 du matin, on a trouvé dans sa voiture, à St-Julien-le-Faucon, le cadavre du sieur Désiré Bardel, 44 ans, fermier au Pré-d'Auge. Il avait succombé à une congestion causée par le froid.

— Mercredi matin, le commissaire de police de Lisieux se présentait chez une femme Héroult, rue Petite-Couture, surprise la veille en flagrant délit de vol. Il se trouva en présence de son cadavre. Elle avait succombé dans la nuit au froid et à l'alcoolisme. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont  nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   La rage.  -  Samedi, au Plessis-Grimoult, un chien enragé, venant de St-Jean-le-Blanc, a mordu plusieurs chiens. Il a été tué d'une coup de fusil. Les propriétaires des chiens mordus, les ont fait abattre, sauf un, qui s'obstine à garder le sien. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Accident de travail.  -  siré Bougiard, domestique au Plessis-Grimoult, était occupé à fagoter, lorsque sa serpe dont il se servait, vint, par suite d'un faux mouvement, s'abattre avec force sur le bras gauche. Le sang se mit aussitôt à couler si abondamment qu'on craignit un moment que l'artère ne fût atteinte. Heureusement, le docteur constata que la blessure n'avait pas une sérieuse gravité. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  La chasse au lapins.  -  La chasse au lapin qui était permise en temps prohibé vient d'être singulièrement restreinte. Elle ne sera plus permise que pour huit jours seulement aux propriétaires et fermiers, qui auront donné des preuves de l'abondance du lapin sur leurs terres et des ravages causés par lui. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Congés des jours gras.  -  Les congés des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Mouvement de la population dans le Calvados.  -  Voici le relevé de la population dans notre département en 1895. Population : 429 417 habitants ; mariages, 2 895 ; divorcés, 100 ; naissances, 8 453, dont 7 436 légitimes et 1 017 illégitimes ; décès, 10 709. Excédent des décès sur les naissances. 2 256. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Coups de couteau.  -  AU cours d'une lutte qu'il avait provoquée, étant ivre, Louis Coquelin, 37 ans, domestique au Plessis-Grimoult, a blessé d'un coup de couteau à l'épaule le sieur Victor Marie dit Davy, 33 ans, cultivateur. Deux jeunes gens, les sieurs Lair et Gautier, venus pour séparer les combattants, furent aussi frappés avec le même couteau. Le premier fut atteint à l'oreille gauche et le second eut le bord de son chapeau coupé. Plainte a été portée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Mutilation d’arbres.  -  Un lâche individu a bêtement mutilé, avec un instrument tranchant, sept pommiers au sieur Marguerite. cultivateur au Plessis-Grimoult. Préjudice : cinquante francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Affaires de mœurs.   -   Le 25 mai, vers quatre heures, comme les petites filles sortaient de l'école du Plessis-Grimoult, Léon Harel, 20 ans, ouvrier carrier, entraînait dans les champs la petite Mary, 6 ans, et la petite Labbé, sous prétexte de leur donner un nid. Quand il fut éloigné du chemin, il renvoya la petite Labbé et se jeta sur la petite Mary qu'il renversa en la serrant fortement à la gorge. Puis, après lui avoir mis son chapeau sur la bouche pour l'empêcher de crier, en lui disant de rester tranquille ou qu'il allait la tuer, il se livra sur elle à de coupables attouchements. Plusieurs vols ont été relevés contre ce jeune vaurien qui a été condamné à 10 ans de travaux forcés. —  Défenseur, Me  Adam.

— Joseph Bazin, 19 ans, domestique à Chouain, convaincu d'avoir commis un attentat à la pudeur sur une petite, fille âgée, de 9 ans, a été condamné à 4 ans de prison. — Défenseur, Me  Guernier. 

— Jean Cangina est un jeune dépravé de 16 ans : il est né à Lisieux et était ouvrier fileur à Glos. Il est accusé d'attentat à la pudeur avec violence sur une petite fille de 10 ans. Il a été condamné à 5 ans de prison. — Défenseur, Me Levillain. 

— Louis Delarue, 20 ans, demeurant à Trouville, a, le 3 juillet, à Trouville, consommé avec violences un attentat à la pudeur sur une petite fille âgée de moins de quinze ans. Il est condamné à six ans de réclusion.— Défenseur. Me  Delahaye. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Incendies.   -   Au Plessis-Grimoult, de 7 hectares de bruyères à divers propriétaires. Pertes, 100 fr.

— A Beuzeval, chez le sieur Coutain, hôtelier. Pertes, 23 000 fr. Assuré.

— De 1 200 gerbes de blé au sieur Baunieux, à Croisilles.

— De 3 meules de grains au sieur Delauuay, aux Moutiers-en-Cinglais.

— De 11 meules de récoltes contiguës les unes aux autres, consistant en blé, avoine, orge, sarrasin, foin et paille, au sieur Evremond Houel, cultivateur à May-sur-Orne. Pertes, 19 000 francs. Assuré,

— Chez la veuve Voisin, à Basseneville. Pertes, 1 300 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

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