15 Mars 2025 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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PRÉ - d'AUGE 

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Pré d'Augeois, Pré d'Augeoises


1...  -  Une fontaine miraculeuse.  -  La fontaine miraculeuse de Saint-Méen. Située derrière l'église, en plein milieu d'un champ, son eau aurait la vertu de guérir les maladies de la peau. Une petite statue de saint Méen est logée dans une cavité du chêne millénaire voisin de la source, où ont été accrochés, selon une très ancienne tradition, les nombreux mouchoirs utilisés pour nettoyer les plaies avec cette eau « miraculeuse ».

 

Février 1831    -    Saints guérisseurs.   -   Enfin, ne négligeons pas St-Main, ou plutôt le saint anonyme, si réputé dans la commune de Pré-d’Auge, où il habite dans un arbre creux, au milieu d'un vaste herbage. Il est peu de saints qui puissent se vanter d'une aussi grande faveur que celui-là. Il guérit toutes les maladies de la peau, quel qu'en soit le caractère, et comme la médecine temporelle est souvent impuissante contre ces maladies, on pense bien que le saint ne manque pas de pratique.

Mais pour trouver guérison, il faut que l'argent nécessaire pour les frais de pèlerinage soit quêté par les malades. Eût-on 20 000 livres de rente, déposât-on un sac d'or aux pieds du saint, vos prières et vos offrandes n'arrivent pas jusqu'à lui, si vous n'avez fait préalablement preuve de profonde humilité en mendiant de porte en porte. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1831    -    Cour d’Assises du Calvados.   -    Le 28 août dernier, un vol a été commis au préjudice d'un sieur Vivran, charron, dans la commune de Prédauge, à l'aide d'effraction et d'escalade, des hardes, des chemises, environ 8o fr., un couteau et quelques bijoux avaient été enlevés dans un coffre.

Le lendemain, à l'aide des mêmes circonstances, un autre vol eut lieu chez le sieur Harenger, cultivateur à Mesnil-Germain, Il lui fut soustrait dans un coffre qu'avait brisé le voleur, une montre d'argent et une somme de 180 f.

On fut bientôt sur les traces du voleur, le nommé Jacques Villeboux, tisserand, de la commune de Blerha (Ille et Vilaine), que l'on avait vu, vers l'heure où le vol avait été commis, porteur d'un paquet qu'il n'avait point auparavant. Il fut arrêté, et l'on trouva sur lui une partie des objets volés, qui ont été reconnus par ceux auxquels ils avaient été soustraits.

L'accusé s'est borné à prétendre qu'il est étranger à ces faits, mais les objets trouvés sur lui ne permettaient pas d'admettre une pareille méconnaissance. Il avait d'ailleurs subi déjà condamnation de 18 mois d'emprisonnement pour vol, et était sorti de prison depuis quelques jours seulement lorsqu'il a été arrêté de nouveau.

Déclaré coupable avec les circonstances aggravantes, Villeboux a été condamné à 8 années de travaux forcés. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1831    -    Des températures anormalement élevées pour la saison.   -    Depuis quelques jours, dans notre pays a succédé à un froid assez vif une chaleur inaccoutumée dans une saison aussi peu avancée, pendant les trois derniers jours le thermomètre s'est élevé à 12 degrés, aujourd'hui il est monté à 14.

Il est à craindre que ces variations de l'atmosphère ne soient préjudiciables à la végétation, qui, par suite de ces chaleurs, va prendre des développements d'autant plus considérables que les nuits même conservent une grande partie de la chaleur du jour. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1831    -    Un don.   -    - On nous assure que M. Lefrançois, curé du Prédauge (arrondissement de Lisieux ), a donné 15 fr. à la garde nationale de sa commune, pour contribuer à l'acquisition d'un drapeau. (Le Patriote)

 

Juin 1860   -   Un vol.   -   Dans l'après-midi de dimanche 17, un étranger vint demander à coucher dans une auberge du Pré-d'Auge, chez de sieur Lachaptois.

Le lendemain matin, il se leva fort tard, et, lorsqu'il fut descendu, profitant d'un moment où les habitants de la maison étaient occupés à l'extérieur, il ouvrit une armoire avec une clef qu'il avait trouvée et s'empara d'une somme de 900 francs. Nanti de cet argent, cet individu a pris la fuite et n'a pu être retrouvé malgré les poursuites les plus actives. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Lisieux.

Lieury. - Réparations aux murs du cimetière.   100 fr.

Glos. - Réparations aux murs da cimetière.   50 fr.

Prêtreville. Couverture de l'église.   100 fr.

Saint-Pierre-de-Mailloc. - Réparation au presbytère.   50 fr.

La Houblonnière. - Réparation au presbytère.   50 fr.

Prédauge. - Réparation au presbytère.   50 fr.

Saint-Pierre-des-Ifs. - Réparation à l'église.   50 fr.

Lessard-le-Chène. -  Réparation à l'église.   50 fr.

Saint-Martin-de-la-Lieue. - Clôture du presbytère.   60 fr.

Saint-Jean-de-Livet. - Réparations à la sacristie.   50 fr.

Saint-Loup-de-Fribois. - Réparations à l'église.   50 fr.

Saint-Pair-du-Mont. - Réparations à l'église.   60 fr.

Castillon. - Réparations à l'église.   100 fr.

Saint-Julien-le-Faucon. - Réparations à l'église.   100 fr.

Saint-Michel-de-Livet. - Réparations à l'église. 100 fr.   ( L’Ordre et la Liberté )

 

Février 1862   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Adeline. L'accusation est soutenue par M. d'Englesqueville, substitut de M. le procureur général.     Audience du 11 février.

Affaire Lepasquier (Marie-Joséphine), 21 ans, domestique ; Guilbert (Louis-Auguste), garçon boucher ; Guilbert (Angélique), femme Lefèvre, 31 ans, journalière, et Lefèvre (Jean-Baptiste-Etienne), ouvrier de fabrique, demeurant tous quatre à Saint-Vigor-le-Grand.

Les époux Lefèvre, Guilbert et la fille Lepasquier arrivèrent à Lisieux au mois, de septembre dernier, et se logèrent ensemble chez une femme Decker, logeuse.

Après avoir d'abord travaillé quelque temps dans une fabrique, ils se livrèrent à l'oisiveté et à la débauche, puis, le 22 octobre, ils disparurent sans payer leur logement. Bientôt plusieurs crimes, commis sur le parcours qu'ils avaient suivi, amenèrent la justice sur leurs traces, qui furent aisément suivies par les constatations qui eurent lieu successivement.

En sortant de Lisieux tous quatre, accompagnés de deux chiens, leur premier acte fut de voler une poule. Plus loin, au Pré-d’Auge, vers 9 heures du soir, ils s'emparèrent d'une jument qui paissait librement dans la cour d'un sieur Vattier. Pendant la perpétration de ce crime, les deux femmes étaient restées sur la route, retenant les chiens et faisant le guet. Lefèvre et Guilbert, qui s'étaient en même temps saisis d'un fouet et d'une paire de guides qui se trouvaient sous un hangar, continuant leur route, pénétrèrent dans un bâtiment dépendant de la forge d'un sieur Lebastard, par une brèche qu'ils pratiquèrent à un mur en briques. Là ils prirent un équipage de limon, dont ils habillèrent le cheval. Il ne leur manquait plus dès lors qu'une voiture pour achever agréablement leur voyage. Un banneau se trouvait sur la route, devant la maison d'un sieur Paulmier, ils s'en emparèrent, y attelèrent la jument et partirent.

Le lendemain ils arrivaient à Carentan, où ils vendirent cheval, harnais et voiture. Avec l'argent de cette vente, ils ont vécu jusqu'au moment où ils ont été arrêtés à Bayeux.

Une déclaration de culpabilité a été rendue contre ces quatre individus, des circonstances atténuantes ont été déclarées en faveur de la femme Lefèvre et de la fille Lepasquier, par suite, Lefèvre et Guilbert ont été condamnés chacun à 5 ans de réclusion, et les deux femmes à deux années d'emprisonnement.

Défenseurs : Mes  Guernier, Paillard-Fernel, Piquet et Segou.   (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1865   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados, en date du 2 mai, M. Grimaux, instituteur-adjoint à Balleroy, a été nommé instituteur public à Prédauge, en remplacement de M. Vautier, à qui un congé d'un an est accordé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1871   -  Fait divers.   -  Les habitants de la commune du Pré d'Auge font bonne garde, et pourchassent courageusement les vagabonds et les maraudeurs, nous avons déjà été à même de le constater plusieurs fois.

Lundi dernier, un individu ont la mine n'inspirait qu'une mince confiance, arpentait un des chemins de cette commune, sur la demande qui lui fut faite de ses papiers et sur sa déclaration qu'il n'en possédait pas, des cordes furent bientôt trouvées et l'inconnu attaché et dirigé vers Lisieux, prenait déjà sous bonne escorte la route du parquet, lorsque dans la rue de la Barre, des individus arrêtèrent le cortège, posèrent des questions, bref, détournèrent l'attention d’habitants du Prédauge et firent si bien que l'individu se déficela, enfila les rues du quartier du gaz et planta là ses conducteurs tout penauds. Il ne tardera pas sans doute à se faire rattraper, avis à ceux qui le pinceront de ne plus s'arrêter aux bagatelles de la rue.

 

Avril 1874   -   Vandalisme.  -  Un acte de vandalisme et de basse vengeance a été commis au Pré-d'Auge dans la nuit du 11 au 12. Une tonne de cidre appartenant à la dame veuve Tiger, a été percée à l'aide d'un vilebrequin, et 2 600 litres de liquide, estimés 400 fr., se sont répandus dans la cave et dans la cour.  

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Lisieux : Lisieux, école de garçons ; Saint-Jacques, école de garçons ; Le Pré-d'Auge, école de filles ; Prêtreville, les deux écoles ; Livarot, école de filles ; Mesnil-Duraud, école de filles ; Ouville, école de filles ; Tortisambert, école mixte ; Mézidon, les deux écoles ; Mesnil-Mauger, école mixte ; Orbec, école de garçons ; Vieux-Pont, école mixte.

 

Mai 1879   -  Secours aux communes.  -  Le ministre a accordé à Frénouville, pour réparations de l'église et du presbytère, 800 fr. ; à Fontenay-le-Pesnel, pour travaux à l'église, 2 000 fr. ;  au Pré-d'Auge, pour restauration à l'église, 2 000 fr. ; à La Lande-Vaumont, pour construction du clocher de l'église, 800 fr. ; à Truttemer-le-Petit, pour reconstruction de l'église. 2 000 fr.

 

Juillet 1881  -  Brûlé vif.  -  Dans la nuit de vendredi, M. Beaudrouet, curé du Pré-d'Auge, près Lisieux, eut besoin de se lever et pour cela il chercha à allumer une bougie, le feu prit à ses vêtements de nuit, sa sœur, qui couchait dans une chambre voisine, apercevant une grande lueur, était accourue et s'était efforcée d'éteindre les flammes, qui avaient déjà produit de profondes brûlures, elle croyait y être parvenue, mais le feu avait continué à consumer la chemise sans qu'un tricot, qui recouvrait la poitrine, parut atteint. M. Beaudrouet, qui était âgé de 53 ans, a expiré après d'atroces souffrances.

 

Février 1883  -  Écrasé. –  Dans la nuit de mardi à mercredi, deux voitures se sont heurtées près du Pré-d'Auge. Le conducteur de l'une d'elles, le nommé Ceneri Lamarre, 48 ans, domestique chez Mme Oudin, à la Pommeraie, a eu les deux jambes broyées. La mort a été instantanée.  

 

Juin 1890  -  Les voleurs de vaches.  -  Les nommés Louis Constant, dit Dupont, 71 ans, né à Lécaude, François Quesdon, 23 ans, né à St-Martin-de-Mailloc, et Constant Morel, 38 ans né à St-Nicolas-des-Laitiers (Orne), domicilié à St-Julien-de-Mailloc, font métier du vol des vaches. Ils en ont dérobé une au sieur Prestavoine, du Pré-d'Auge, deux aux sieurs Harel et Desmons, de St-Pierre-de-Mailloc, une génisse et une vache à la dame Tiger, de Bissières. Le tribunal de Lisieux vient de les condamner : Dupont à cinq ans de prison, Guesdon à trois ans et Morel à deux ans.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1890  -  Suicide.  -  Jeudi soir, la dame Blard, du Pré-d'Auge, envoya son mari, âgé de 63 ans, chercher un jeune veau. Pendant qu'il se rendait à l'étable, la dame Blard alla traire ses vaches. Au bout de quelque temps, ne voyant pas son mari sortir, elle se rendit à son tour à l'étable, où elle le trouva pendu au moyen d'une corde à une poutre située à 1 m. 85 du sol. La dame Blard se mit à appeler au secours. Des voisins arrivèrent qui détachèrent le pendu, mais il était trop tard, Blard était mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1892  -  Gendarmes, ouvrez l’œil.  - Le sieur Édouard Lépineux, cultivateur au Pré-d'Auge, possède une laiterie isolée dans la cour de sa maison. Dans la nuit, des voleurs ont fracturé un contrevent et, une fois entrés, ont mis de côté plusieurs morceaux de lard pour les emporter. Dans un coin, il y avait un seau en zinc contenant 390 fr., le remuant par mégarde, il a rendu un son argentin, qui a trahi la cachette. Les voleurs ont laissé le seau, mais ils ont emporté son contenu, ils ont laissé aussi le lard qui ne sonnait pas si bien. Seulement, il y avait dans la somme une pièce d'or de 50 fr. et une autre de 40 fr. qui pourraient bien faire pincer les voleurs. Gendarmes, ouvrez l’œil.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1892  -  Les voleurs de presbytères et d’églises.  -  Dimanche, pendant la messe, des malfaiteurs se sont introduits dans le presbytère du Pré-d'Auge. Ils ont pris 38 cuillers en métal blanc. Ils ont dérobé dans un placard, non fermé, un flacon en cristal de Baccarat, dans lequel se trouvait un peu d'eau-de-vie de vin. Ils l'ont rempli avec du rhum et de l'eau-de-vie de cidre qui se trouvaient dans deux autres flacons, et sont ensuite sorti par une croisée. 

— Des malfaiteurs restés inconnus ont pénétré, à l'aide d'escalade et d'effraction, dans l'église de Firfol et se sont emparés de 17 à 20 fr.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1892  -  Une bande de voleurs.  -  Depuis quelque temps de nombreux vols se commettaient au Pré-d'Auge, près Lisieux. Dernièrement encore on avait volé 2 350 fr., des couverts et des bijoux à Mme veuve Tiger, que le voleur, caché derrière une porte, avait surprise à l'improviste et menacée de mort si elle ne révélait pas ou était son argent. Les auteurs de tous ces vols viennent d'être arrêtés. Ce sont les époux Périer, de Saint-Désir, quartier de la Pommeraye et leurs trois fils. On croit qu'ils ont d'autres complices.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1892  -  Le crime du Pré-d’Auge.  -  L'enquête sur ce crime a amené l'arrestation du nommé Lézin Delafosse. On se rappelle qu'il passait tous ses jours auprès de sa vieille parente et prétendait qu'il avait été frappé lui-même au moment où il sortait et que, après un évanouissement de près d'une demie-heure, il avait trouvé Mme Tiger étendue à côté de lui, tout ensanglantée. Mme Tiger avait le crâne fracturé, elle est morte. Quant à Delafosse, il n'avait aucune trace de blessures, ce qui l'avait fait soupçonner dès le début. Il est dès  maintenant établi qu'à une autre époque Delafosse a dérobé une somme d'argent à Mme Tiger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1892  -  Le crime du Pré-d’Auge.  -  Voici de nouveaux détails sur l'assassinat commis sur la veuve Tiger, âgée de 80 ans, propriétaire au Pré-d'Auge. 

C'est à 9 heures du soir que M. Delafosse, neveu de Mme Tiger, après avoir lu le journal à la vieille dame, ouvrait la porte vitrée qui donne dans le jardin, lorsqu'il reçut, d'après son dire, trois formidables coups de bâton sur la tête, qui le firent tomber à la renverse, évanoui. Il resta environ trois quarts d'heure dans cet état et, lorsqu'il revint à lui, il trouva Mme Tiger étendue par terre près de lui, baignant dans son sang, presque assommée. Il s'empressa alors de monter au premier étage, d'où il appela du secours. Les voisins accoururent armés jusqu'aux dents, croyant trouver les assassins, mais la maison était vide. L'enquête n'a pas encore amené la découverte des assassins. Ceux-ci doivent être des gens bien renseignés sur  les habitudes de Mme Tiger. Ils ne devaient pas, en effet, ignorer que la semaine dernière un de ses fermiers lui avait apporté de l'argent et qu'elle était aussi allée au greffe de la cour  d'assises chercher les bijoux qui lui avaient été volés par les Périer, condamnés en août dernier. 

Le jeune Périer, qui avait bénéficié de la loi Bérenger, est en ce moment dans le département de l'Eure. On va faire établir l'emploi de son temps le jour du crime. Mme Tiger est morte, elle a prononcé quelques mots qui ont mis la justice sur la trace des coupables. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1893  -  Incendie.  -  Un incendie a éclaté au Pré-d'Auge dans une maison inhabitée appartenant au sieur Goupil. La veille, le propriétaire et un ouvrier qui étaient allés soigner une pépinière plantée auprès de la maison y avaient pris leur repas. Cette maison est assurée pour 2 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1893  -  Le gui.  -  Nous rappelons qu'un arrêté préfectoral ordonne a tout cultivateur ou propriétaire d'enlever le gui des pommiers. Des procès-verbaux seront dressés aux cultivateurs et propriétaires qui ne se conformeraient pas à cet arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1893  -  A propos de sécheresse.  -  La plus grande que nous avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la chaleur fut fort grande, dit M. de Bras. Le temps était toujours à l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de fruits. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Chute mortelle.  -  Joseph Gabriel, né à Nancy, se présentait vendredi soir, paraissant épuisé, chez le sieur Brière, cafetier au Pré-d'Auge. 

On le fit monter dans un grenier. Le lendemain, on retrouvait le malheureux étendu sans connaissance dans la cour, il était tombé d'une hauteur le trois mètres par une porte-fenêtre de plain-pied avec le plancher du grenier. Cet homme est mort sans avoir repris de sentiment. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1894  -  Le baptême du lait.   -   Rien que d'un coup, le tribunal de Lisieux a fait afficher six extraits de jugement pour falsification de lait. Ils concernent : Léa Vicaire, femme Martin, 27 ans, fermière au Mesnil-Simon, condamnée à huit jours de prison (sursis) et 50 fr. d'amende. 

— Louise Belleuile, femme Bréard, 73ans, cultivatrice à St-Michel-de-Livet, condamnée à huit jours de prison (sursis), 100 fr. d'amende et 400 fr. de dommages-intérêts envers le sieur Lebourgeois, fabricant de fromages à Boissey. 

— Aurelle Auvray, veuve Pelhaitre, 48 ans, servante chez Jumel, à St-Martin-de-Mailloc, et Louis Jumel, 73 ans, chacun à huit jours de prison avec loi Bérenger et 100 fr. d'amende. 

— Marie Toutain, 21 ans, et Pierre Toutain, 60 ans, cultivateur au Pré-d'Auge, chacun vingt-quatre heures de prison (sursis).

—Delphine Bellier, femme Marre, 39 ans, ménagère à Grandchamp, canton de Mézidon, condamnée, à quinze jours de prison (loi Bérenger) et 100 fr. d'amende. 

— Victorine Marie, dite Ozanne, femme Lechevalier. 47 ans, à Cambremer, condamnée à huit jours (sursis) et 50 fr. d'amende. 

Mais il y en a encore d'autres à publier, car la dame Camus, demeurant à Cambremer, qui fournissait du lait écrémé de moitié à M. Lepetit, fabricant de fromages à Saint-Pierre-sur-Dives, a été condamnée à 50 fr. d'amende et à l'affichage. Si le tribunal s'est montré aussi indulgent, c'est que les époux. Camus se croyaient quittes avec M. Lepetit, auquel ils ont versé 2 000 f. à titre d'indemnité. 

— Une dame Busnel, née Miniot, cultivatrice à Bray-la-Campagne, vendait depuis quelques mois à M. Lepetit, de Saint-Pierre-sur-Dives, du lait écrémé d'au moins 25 pour cent. Le tribunal de Falaise l'a condamnée à 100 fr. d'amende et 300 fr. de dommages-intérêts. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1894  -  Falsification de lait.  -  La jeune Marie Toutain, demeurant chez son père au Pré-d'Auge, tirait du lait destiné à M. Poussin, marchand de fromages. Celui-ci le fit analyser et  on y trouva un quart d'eau. Le papa, Pierre Toutain, aurait bien voulu faire admettre qu'il n'était pour rien dans la fraude. Il n'y a pas eu moyen. M, Poussin a été indemnisé. Mais les juges correctionnels, qui n'ont pas les mêmes idées que le jury en matière de restitution, les ont condamnés, le père et la fille, à 24 heures de prison avec loi Berenger et à la publicité. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  - La foudre.   -   Les derniers orages ont fait de grands dégâts dans le Calvados. A St-Martin-de-Tallevende, la foudre est tombée chez le sieur Lecomte, fermier. Le fluide électrique, attiré par un courant d'air, est entré dans une étable et a foudroyé cinq jeunes bœufs, il est ressorti de l'autre côté par une porte près de laquelle se trouvait une génisse qu'il a également foudroyée. Un bouc, qui était couché sous un petit appentis, à 25 mètres, a subi le même sort. La perte occasionnée au fermier est de 1 530 fr. 

—A St-Martin-de-Mailloc, la foudre a tué une vache à M. Piel.

  La foudre est tombée sur un bâtiment occupé par le sieur Letellier, cultivateur à Coquainvilliers. Perte, 10 000 fr. 

— Au Pré-d'Auge, trois vaches de 450 fr. chacune, appartenant au sieur Bousquet, fermier, ont été tuées par la foudre. 

  Vendredi, la foudre est tombée sur le clocher de Saint-Omer, elle a enlevé environ le tiers de la couverture puis est entrée dans l'intérieur où elle à enlevé une poutre du beffroi laissant les cloches intactes. Elle est ressortie par une petite fenêtre dont elle a coupé la moitié, partageant ainsi les vitraux comme avec un diamant et sans même fêler la partie qui reste. Il n'y avait personne dans l'église. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1895  -  Mortes de froid.   -  A Vire, on a trouvé morte chez elle la veuve Hamel, 67 ans, rue du Bourg-Neuf. La mort remontait à 2 jours et était due à une congestion causée par le froid.

— La semaine dernière, un fermier du Pléssis-Grimoult donnait asile, pour la nuit, dans une grange, à deux mendiants, Honoré Viel et sa femme. Le matin, Viel en se réveillant, a trouvé sa femme morte à côté de lui. Cause du décès : la misère et le froid.

Jeudi dernier, à 6 h. 1/2 du matin, on a trouvé dans sa voiture, à St-Julien-le-Faucon, le cadavre du sieur Désiré Bardel, 44 ans, fermier au Pré-d'Auge. Il avait succombé à une congestion causée par le froid.

— Mercredi matin, le commissaire de police de Lisieux se présentait chez une femme Héroult, rue Petite-Couture, surprise la veille en flagrant délit de vol. Il se trouva en présence de son cadavre. Elle avait succombé dans la nuit au froid et à l'alcoolisme. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la  nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Un incorrigible.   -  Adrien Piel, 37 ans, demeurant au Pré-d'Auge, est un mari qui a toujours la main levée pour rosser sa femme. En octobre 1894, il avait été, pour ce fait, condamné à treize mois de prison avec sursis. Il n'a pas tenu compte de cet avertissement et a recommencé à faire des noirs à son épouse. De nouveau poursuivi pour coups à sa femme, Piel a été condamné à six mois de prison, ce qui lui fait dix-neuf mois à faire, car il faut y ajouter les treize mois prononcés en octobre. (source B. N.)  

 

Novembre 1896  -  Mot à double sens.   -   Ferdinand Lys, 36 ans, n'a pas la blancheur ni l'odeur de la fleur dont il porte le nom. Il possédait au Pré-d'Auge quelque bien. Ce bien fut vendu par autorité de justice et une partie achetée par un sieur Quettier.

Malgré l'expropriation, Lys se croit encore propriétaire et, certain soir, il cria audit sieur Quettier : « Si tu r'passe par c'te barrière-là, j'te fous bas ».

Quettier ayant porté plainte, Ferdinand Lys a prétendu que, par « fout'e bas », il entendait faire faire la culbute au sieur Quettier. Mais celui-ci, des témoins et le tribunal de Lisieux aussi ont compris que Lys voulait tuer maître Quettier.

Il a donc été poursuivi pour menaces de mort et condamné à trois mois de prison, plus 25.fr. d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Adolphe Granval, cantonnier au Pré-d'Auge, a été trouvé noyé dans un ruisseau où le malheureux était tombé accidentellement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Victimes du froid.  -  La semaine dernière, on a trouvé, au Pré-d'Auge, sur la grand'route, le cadavre de la nommée Pascal Hautin, veuve Delahaye, demeurant à Lisieux,  chez la veuve Alexandre, rue Petite-Couture. Ancienne ouvrière de fabrique et très âgée, la veuve Delahaye ne vivait guère que de mendicité. Elle parait avoir succombé à une congestion  déterminée par le froid. 

— On a trouvé sans vie sur le bord d'un fossé, à Vaucelles, près Bayeux, le corps de la dame Duval, 59 ans. Elle avait succombé au froid. 

—La veuve Vasse, 55 ans, née à Blangy-le-Château, domestique chez la veuve Perrée, à Pont-l'Evèque, a été trouvée dans l'écurie, morte d'une congestion causée par le froid. 

— Un pauvre mendiant, le sieur Gilles Quillard, né à Pierres, a été trouvé mort de froid sur la route de Moulines à Mesnil-Touffray. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  L’immoralité à la campagne.  -  Le sieur Alphonse Loisel, cantonnier au Pré-d'Auge, est sous le coup de poursuites pour attentat aux mœurs commis sur un jeune garçon de 11 ans. Il y a enquête. Loisel était, dit-on, pour se marier. 

— Dernièrement, Alfred Onfroy, 31 ans, journalier à Rubercy, violentait, sur la route, une servante de Saonnet qui ne porta pas plainte. C'est à la suite d'une lettre anonyme adressée à la gendarmerie de Trèvières que Onfroy a été poursuivi et condamné à 16 francs d'amende seulement. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1898  -  Vols de vaches.  -  Trois vaches laitières, vêlées depuis peu, ont été volées, la nuit, au sieur Louis, cultivateur à Hottot-les-Bagues. 

  Deux vaches ont été volées dans un herbage, la nuit, au sieur Brière, au Pré-d'Auge, l’une est pleine de 7 à 8 mois, l'autre de 4 mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1898  -  Que de vaches.  -  Le sieur Brière, cultivateur au Pré-d'Auge, avait deux vaches. Elles lui furent enlevées. Le lendemain, une femme Devaux, 87 ans, se présentait, couverte d'un voile de repentante, chez le sieur Huet, herbager au Breuil, et lui offrait de lui vendre deux vaches qu'elle avait dans son herbage de Rumesnil. Le sieur Huet s'y rendit. Comme il y arrivait, le gardien de l'herbage y arrivait aussi, demandant qui est-ce qui avait mis là ces vaches ?

La femme Devaux dit alors que ces deux vaches étaient des vaches saisies sur son ménage. Ce n'était pas vrai. Ces deux vaches étaient celles de M. Brière, qui les réclamait le lendemain, quant aux deux bestioles saisies, elles furent remises aussi à l'huissier, au grand ahurissement du sieur Huet qui ne comprend rien à cette affaire de vaches. La femme Devaux a été condamnée à un an de prison et 16 fr. d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1898  -  Mort de misère.   -   On a trouvé dans une étable du sieur Chéradame, cultivateur au Pré-d'Auge, près Lisieux, le sieur Louis Angot, 62 ans, disparu depuis le 31  octobre de l'hospice de Lisieux. 

Comme on s'occupait de le faire transporter dans cet établissement, le pauvre homme, qui n'avait pas mangé depuis plusieurs jours, est mort de besoin. Il ne jouissait pas de toutes ses facultés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Octobre 1900  -  Découvert d'un cadavre. -  Dimanche soir, vers 10 heures, MM. Adeline de Lisieux, et Chartier, cultivateur à St-Désir, se trouvaient sur la route de la Boissière à Bonnebosq, conduisant une voiture dans laquelle ils venaient de transporter du meuble, lorsqu'à un certain endroit sur cette route, sur le territoire de la commune du Pré-en-Auge, ils aperçurent, étendu sur le bord du chemin, un cadavre qui fut reconnu pour être celui de M. Jean Grivel, âgé de 57 ans, cultivateur au Pré-en-Auge, hameau de la Croix-de-Pierre. A de  certains indices, on peut supposer que le malheureux est mort subitement en satisfaisant un besoin.  

 

Octobre 1900   -   Mort sur la route.  -  Le sieur Jean Grivel, 57 ans, cultivateur au Pré-d'Auge, près Lisieux, a été trouvé, le soir, étendu sans vie, au bord d'un fossé, sur la route de Bonnebosq. L'infortuné était mort subitement. Sa voiture, attelée d'un âne, stationnait à quelques pas du cadavre. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

LE PRÉ-d'AUGE  -  par Lisieux (Calvados)  -  Château de la Rivière Pré-d'Auge

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