15 Juillet 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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QUETTEVILLE

Canton de Honfleur-Deauville

Les habitants de la commune sont des Quettevillais, Quettevillaises

Juillet 1855   -   Les adjudications.  -   Il sera procédé, lundi prochain 10 juillet, en l'hôtel de la Sous-Préfecture, à l'adjudication des travaux à exécuter et des fournitures à faire pour entretien et réparation des chemins vicinaux dans les communes ci-après désignées :

Quetteville. 7 650 fr. Bénerville (chemin dit du Cid), 1 767 fr. 41 c.   Saint-Julien-sur-Calonne, 1 541 fr. 50 c.   Cricqueville, (le droit a été augmenté de 10 %, suivant autorisation de M. le Préfet), 1 100 fr. —  Cresseveulles, (même augmentation), 742 fr. 50 c.   Putot, (id.) 532 fr. 8 c.   Goustranville. 953 fr. 56 c.  — Danestal. 618 fr. 20 c.   Sureville. 442 fr. 40 c. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1858   -   Un accident.   -   Lundi 26 décembre, est mort à Quetteville, un enfant âgé de 8 ans, nommé Gérial, dont les parents habitent cette commune. Il a succombé à une blessure qu’il s’était faite le 4 de ce mois, en tombant d’un arbre auquel il avait été suspendu par le nommé Fontaine, âgé de 18 ans, qui avait voulu lui appliquer une correction. Fontaine l’avait attache à cet arbre en lui passant une corde au-dessous des bras.

Un camarade de Gérial, le voyant dans cette position, voulut le débarrasser et coupa la corde, mais le malheureux enfant tomba sur un échalas qui se trouvait là et se fit ainsi la blessure dont il est mort. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1859   -  Un incendie.  -   Le 14 juin, un incendie, dont on ignore les causes, s'est déclaré dans la commune de Quetteville et a consumé la toiture d'une habitation appartenant au sieur Boissel, marchand de bois.

La perte est évaluée à 2 150 francs. Le bâtiment était assuré. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1859   -  Aspirant pharmacien.   -   Dans la liste des aspirants au titre de pharmacien, reçus samedi dernier à l'école secondaire de Rouen, nous voyons figurer M. Halley (Amand), de Quetteville, canton de Honfleur. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1859   -  L’été de la Saint-Michel.   -   L'été de la Saint-Michel nous est arrivé depuis quelques jours, il s'est manifesté par un temps magnifique et par une élévation de température qui nous ramène aux beaux jours du mois d'août. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mars 1861   -   Arrêté préfectoral.   -   Par arrêtés de M. le préfet, ont été nommés :

M. Tillard (François), adjoint au maire de la commune de Longraye.

M. Heuzey (Victor), adjoint au maire de la commune d'Ouézy.

M. Deshayes (Jean-Baptiste-Ferdinand), adjoint au maire de la commune de Périers.

M. Ridel (Désir), adjoint au maire de la commune de Quetteville, en remplacement de M. Ernoult, nommé maire. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1861   -   Un éboulement.   -   Le 12 du courant, le nommé Monchâtre, âgé de vingt ans, né et demeurant à Champagney (Sarthe), journalier, employé aux travaux du chemin de fer à Quetteville (Calvados), a été enseveli sous un éboulement de terre au moment où il poussait des wagons sous une mine.

Retiré aussitôt par ses camarades, ce jeune homme, qui avait la cuisse droite brisée, a été transport à l'hospice de Honfleur. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1862   -   La route.   -   Une étude du chemin qui doit relier Beuzeville à la station de Quetteville est commencée. M. le sous-préfet de l'arrondissement de Pont-Audemer, accompagné de MM. les maires de Honfleur et de Beuzeville, a parcouru le tracé proposé par les agents-voyers. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1863   -   Par décret impérial du 25 février 1863.   -    Sur la proposition de M. le Préfet du Calvados, la commune de Quetteville est autorisée :

     A acquérir du sieur Delarue, moyennant le prix de 2 000 francs, une parcelle de terrain pour la construction d'une école de garçons.

     A emprunter soit avec publicité et concurrence, soit de gré-à-gré, à un taux d'intérêt qui n'excède pas 4 1/2 pour cent, soit directement de la Caisse des dépôts et consignations, aux conditions de cet établissement, la somme de dix mille francs, remboursable en huit ans, pour subvenir, concurremment avec d'autres ressources, au paiement de ladite acquisition et des travaux de construction.

     A s'imposer extraordinairement pendant huit ans, à partir de 1863, quinze centimes, devant produire la somme de 10 665 fr. environ, pour, avec un prélèvement sur ses ressources ordinaires, amortir ledit emprunt. ( Le Journal de Honfleur )

 

Décembre 1870   -  Nominations.   -   Par arrêté en date du 2 décembre 1870, le préfet du Calvados a nommé : 1° M. Cornet, instituteur à Sainte-Marguertie-des-Loges, en remplacement de M. Bazire, auquel un congé de six mois a été accordé pour raison de santé ; 2° Mme Bazire, directrice de travaux d'aiguille dans l'école mixte de Robehomme ; 3° Mme Poirier (Modeste), en religion sœur Modeste, institutrice publique à Quetteville ; Un nouveau congé d'un an est accordé à M. Félix Letellier, ex-instituteur de Manerbe, et à M. Miray, ex-instituteur à Bonnemaison.  

 

Mai 1872   -  Le temps qu’il fait.  -  Depuis quinze jours, il pleut, il vente, il grêle, il neige, il gèle.

Dans le Calvados, gelée et inondation. Dans l'Orne, neige et gelée. Aux environs de Paris, les légumes et les fruits sont en partie détruits. Dans les pays vignobles, tout semble anéanti.

Le blé augmente sur tous les marchés, cependant, il ne faut pas trop s'effrayer de cette hausse, car les récoltes ne sont pas en détresse, et ceux-là qui prétendent que le blé va pourrir en terre sont des imbéciles ou des spéculateurs.

 

Mai 1872   -  Le temps qu’il fait.  -  La température insolite qui règne depuis quelques semaines, est cause d'une aggravation de la mortalité dans certaines contrées.

A Paris le chiffre des décès a été de plus 1000 dans la dernière semaine, total considérable en raison du nombre actuel des habitants.

 

Mai 1872   -  Fait divers.   -  La récolte du blé sera abondante cette année et le pain bon marché. Qui dit cela ? La caille, d'après le dicton ancien : « Autant de fois chante la caille, autant de pistoles vaut le sac de blé. » Or, cette année, la caille fait entendre son chant criard quatre fois consécutives : signe d'abondance et le blé à 40 fr. le sac. L'année dernière, elle le répétait six et sept fois ; présage de cherté. En effet, le blé n'a-t-il pas, en ces derniers jours, monté à plus de 60 fr.

 

Septembre 1872   -  Déraillement.  -  Un déraillement a eut lieu lundi, entre Quetteville et Honfleur, au train qui part de Lisieux à 2 h. 45 m., et arrive à Honfleur à 4 h. 40 m. du soir.  La  descente s’effectue rapidement, et il est probable qu'une des courbes de la voie et la vitesse acquise ont produit ce déraillement. Cinq wagons de marchandises, qui suivaient la locomotive, ont seuls quitté la voie, le wagon de bagages et les quatre voitures de voyageurs n'ont pas bougé, aucune blessure, aucun accident, une heure de:retard, à l'arrivée à Honfleur.

 

Novembre 1872   -  Fait divers .  -  Samedi, le train quittant Honfleur à 6 h. du matin et arrivant à 7 h. 23 à Lisieux, n'est arrivé qu'à 10 h. 30. A la sortie du tunnel de Quetteville les rails étaient enlevés et la locomotive s'est embourbée. Il n’,y a eu personne de blessé. 

Jusque trois heures, on a été obligé de transborder les trains. Lundi, dans la soirée, la voie a été enlevée. 

 

Février 1873   -   Accident de Chemin de fer.   -  Dimanche dernier, à 10 heures 1/2 du matin, un train de marchandises, allant de Lisieux à Honfleur, a déraillé à 2 kilomètres de la gare de Quetteville, par suite de la rupture de l'essieu d'un wagon chargé de grains. Cet accident a eu lieu sur un remblai haut de 16 mètres environ, de telle sorte que huit wagons ont été précipités avec leur contenu au bas du talus où ils ont été brisés. Personne n'a été blessé, le conducteur garde-frein ayant eu le temps de sauter à terre au moment de l'accident. Tout se borne donc à des dégâts matériels, mais on frémit aux conséquences qu'aurait eues ce déraillement si le train eût contenu des voyageurs.

 

Août 1873   -   Les présages.   -   Un immense vol de corbeaux a passé sur Paris, se dirigeant vers le sud-ouest. On eût dit un nuage noir en forme de triangle, fendant l'étendue avec une vitesse de locomotive.  C'est signe de grand froid pour l'hiver, quand les vols de corbeaux passent aussi tôt. Pour les personnes superstitieuses, c'est signe de malheur.

 

Septembre 1873   -   Les pluies.   -   Nous voici revenu aux pluies. Depuis trois semaines, des ondées n'ont cessé de tomber. S'il faut en croire l'Observatoire, le mois de septembre finira comme il a commencé, celui d'octobre est annoncé comme très humide. Depuis quelques jours souffle aussi sur nos côtes un vent d'une extrême violence, la mer, exceptionnellement agitée semble  parfois remué, jusque dans ses profondeurs. 

Ces changements de temps s'expliquent facilement d'ailleurs par l'approche de l’équinoxe, c'est-à-dire de la période où, par suite du mouvement de rotation de la terre autour du soleil, les journées auront, pendant deux ou trois jours, la même duré que les nuits. Vers le 23 septembre, les jours et les nuits ont exactement douze heures, puis les jours diminuent. Dans les premiers jurs de septembre, les jours ont treize heures et demie. A la fin du mois,  ils n'auront plus que onze heures trois quarts.

 

Septembre 1873   -   Les écoles.   -   Par décision du 26 août, le ministre de l'instruction publique a accordé : 1°  A Annebocq, un secours supplémentaire de 1 800 fr., applicable à la dépense d'établissement d'une maison d'école mixte. — 2° A Vignats, un secours de 300 fr., applicable à la dépense d'appropriation d'une maison d'école. — 3° A Quetteville, un secours de 1 500 fr., applicable à la dépense de construction et d'appropriation d'une maison d'école de filles et de garçons.  

 

Décembre 1873   -   Accident.   -  Samedi dernier, vers dix heures et demie, le jeune enfant de M. Hubert, chef de gare à Quetteville, canton d’Honfleur, a eu le bras gauche écrasé par la roue d'un wagon qui manœuvrait dans la gare des marchandises. Ce pauvre enfant, âgé de 4 ans 1/2, a subi avec courage l'amputation du bras. La santé du malheureux innocent est satisfaisante. On espère une prompte guérison.

 

Mars 1874   -   Giboulées de mars.  -  Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.

 

Novembre 1876  -  La neige.  -  La neige a fait son apparition dans notre ville, il en est tombé mercredi soir et jeudi dans la nuit. Hier, les toits étaient entièrement couverts, et le froid persistant l'a maintenue sur la terre. Aujourd'hui, le thermomètre est descendu à 6 degrés au-dessous de zéro.

 

Août 1880  -  Accident de voiture.  -  Vendredi, au bas de la côte Saint-Hélier, à la bifurcation de la route de Pont-l'Evêque et de la route qui conduit à la gare de Quetteville , MM. Doucet,  notaire à Beuzeville, Vialle, docteur, même localité, et Héroult, banquier à Pont-Audemer, se trouvaient dans une voiture attelée d'un cheval qui s'effraya tout à coup et s'emporta. Malgré les meilleures précautions, la voiture ne tarda pas à être culbutée et brisée. MM. Doucet et Héroult n'ont eu que des blessures légères, mais M. le docteur Vialle dut être transporté à l'hôtel Manoury. L'état du blessé est actuellement beaucoup plus satisfaisant.  

 

Février 1881  -  Parents, veillez.  -  Un affreux malheur s'est produit vendredi, vers midi, sur le territoire de Quetteville, près Honfleur, traversé par la rivière Saint-Martin, une pauvre enfant de 11 ans, la petite Émilienne Adam se trouvait avec sa sœur au bord de ce cours d'eau qui avait été considérablement grossi par la fonte des neiges, lorsque tout à  coup elle tomba à l'eau et fut  entraînée par le courant excessivement rapide. Aucun secours n'a pu malheureusement lui être porté, et ce n'est qu'une heure après que le corps inanimé de la pauvre petite a été retrouvé par le sieur Ridel, de  Quetiéville, dans la partie de la rivière traversant les herbages occupés par M. Liétout. à Saint-Martin-de-Genneville.  

 

Avril 1884  -  Incendie.    Jeudi, à Quetteville, un incendie s'est déclaré dans une bergerie attenante à une ferme exploitée par le sieur Aufry, cultivateur. Les pertes, consistent en la destruction complète de l'immeuble et en 150 moutons qu'on n'a pu faire sortir.  

 

Août 1885  -  Le crime de Quetteville.  -  On se rappelle que, le 2 août, il fut découvert à Quetteville, dans un grenier dépendant de l'habitation d'un nommé Louis-Albert Christophe, cultivateur, un cadavre qui fut reconnu pour être celui de la femme Jeanne, domiciliée à Annebault. L'enquête à laquelle s'est livré le parquet est à peu près terminée, et vendredi la gendarmerie a arrêté Christophe, sur lequel pèsent de nombreuses charges.  

 

Juin 1888  -  Écrasé par une voiture.  -  Le sieur Pinchon, conducteur de voitures au service de M. Nicolas, propriétaire de l'hôtel de la Poste, à Beuzeville, conduisait des voyageurs à la gare de Quetteville. Voyant une voiture venir en sens inverse, Pinchon voulut se ranger sur le bord de la route. Malheureusement, la roue de la voiture s'engagea sur un mètre de cailloux et, par suite du choc violent qui se produisit, le conducteur fut arraché de son siège et projeté sur la chaussée, L'autre voiture arrivait à ce moment, et, avant que le charretier ait pu arrêter ses chevaux, l'une des roues passait sur le corps de Pinchon, La mort a été instantanée. Il laisse trois jeunes enfants.  

 

Octobre 1892  -  Attaque nocturne.  -  Une nuit de la semaine dernière, le sieur Gustave Bosquer, journalier à Quetteville, fut réveillé par les aboiements de son chien. Pensant qu'un voleur rôdait autour de son poulailler, il prit son fusil et sortit. En passant près d’un pommier il reçut sur la tête un coup qui l’étendit à terre tout sanglant. 

Quand il put se relever son agresseur avait disparu. Bosquer a une plaie assez large à la boite crânienne et; il a perdu beaucoup de sang. On croit qu'un maraudeur, surpris par l'arrivée de Bosquer, peut seul être l'auteur de cette agression. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Les guêpes.  -  Il y a beaucoup de guêpes cette année par suite des chaleurs. Nos campagnes et nos plages en sont couvertes. Dans le Cher, ces insectes sont si  nombreux qu'on ne peut pas cueillir les fruits. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Fermeture des colombiers.  -  Les colombiers seront fermés, cette année, depuis le 1er juillet jusqu'au complet achèvement de la moisson des blés, qui sera annoncé par une publication du maire. Ces prescriptions ne s'appliquent pas aux pigeons voyageurs. (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  L’immoralité à la campagne.  -  La fille Buchard, aujourd'hui âgée de 15 ans 1/2, est en service depuis assez longtemps chez le sieur Frédéric Duval, cultivateur à Quetteville, près de Honfleur. D'après la fille Buchard, son maître aurait, au mois de décembre dernier, abusé d'elle et l'aurait violée. Depuis, les relations se seraient continuées, la fillette n'osant dénoncer son maître, de peur d'une vengeance. Elle ne se serait décidée à parler que parce qu'il l'a renvoyée. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1893  -  Mort accidentelle.  -  Dimanche l'après-midi, au moment du passage du train 32, partant de Honfleur à 5 heures 50 et arrivant à Pont-l'Evêque à 6 heures 17, un employé de la compagnie, Victor Costard, 28 ans, poseur, occupé sur la voie, ne s'étant pas garé à temps, a été atteint à l'épaule par la machine et projeté à vingt mètres de distance. 

Lorsqu'on l'a relevé, en s'est aperçu qu'il avait au crane une profonde blessure qui a déterminé la mort. Costard, qui habitait Quetteville, près Honfleur, était marié et père d'un enfant. Sa femme se trouvait dans le train qui a tué son mari. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1893  -  « Le dangereux ».  -   C'est le nom qu'on donne à un nommé Frédéric Duval, 49 ans, cultivateur à Quetteville, canton de Honfleur. Il a une petite bonne de 16 ans, Berthe Buchard, d'une intelligence très bornée, qu'il forçait à coucher avec lui. Il en était très jaloux et tapait dessus. 

Quand il s'absentait, pour s'assurer que la pauvre fille ne l'avait pas trempé, il se livrait, en public, à des « retroussi » qui lui ont valu 18 mois de prison et 16 francs d'amende. Duval avait été, il y a quelques années, le héros d'un procès en adultère assez malpropre, qui l'avait fait condamner à 2 ans de prison, 500 fr. d'amende et à 2 000fr. de restitution. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  Viols sur sa fille.  -  Bazile Ridel, 45 ans, journalier à Quetiéville, est ivrogne, méchant et sournois, il a déjà subi dix condamnations et comparaît devant les assises pour s'être rendu, pendant huit ans, coupable de viols sur sa fille Louise, aujourd'hui âgée de 17 ans. Le jury, s'est montré impitoyable et Ridel a été condamné aux travaux forcés à perpétuité. (Source :  Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Deux pendus.  -   Dimanche, on a trouvé pendu dans un herbage, à Quétiéville, Armand Hélie, caporal au 119e. Les vêtements portent le numéro matricule 4345. On a trouvé dans ses poches deux billets de chemin de fer : l'un daté du 19 août, de Rouen pour Lisieux ; l'autre, sans date, de Falaise pour Dieppe. On a trouvé également sur le cadavre plusieurs billets à  ordre au nom de Armand Hélie, caporal au 119e, caserne Rufun, à Dieppe. 

— Près d'Isigny, on a trouvé pendu à une barrière, le cadavre d'un individu paraissant âgé de 35 à 40 ans, vêtu d'un veston brun, d'un pantalon en treillis blanc paraissant venir du 6e régiment de cuirassiers, chaussé de bottes coupés à la tige et couvert d'une chemise à la marque de M. Lebecq, de Caen. L'identité du cadavre n'a pu être établie. (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Renvois de soldats.  -   Les militaires de la classe 1891, ainsi que les hommes qui doivent passer dans la réserve, avant le 1er novembre prochain, seront envoyés en congé dans le courant de septembre. (source, le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Vol à l'église.  -  Dans la nuit de vendredi à samedi, des malfaiteurs ont pénétré, après avoir brisé un carreau dans l'église et ont fracturé le tronc dit de Saint-Laurent. Les  voleurs ont fait main basse sur une somme de 7 à 8 francs. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Vol et faux témoignage.  -  Les filles Alphonsine Goulain, 17 ans, et Marie Dieusy, 13 ans, avaient volé des poules à Quetteville et les firent proposer par leur sœur, âgée de 7 ans, à la femme Virginie Racine, 54 ans, marchande de volailles à Martainville. Toutes les trois, malgré l'évidence, ont tout nié, mais les juges de Pont-l'Evêque ont condamné Alphonsine Goulain à six mois et la femme Racine, dont le cas se complique de faux témoignage, à trois mois. Marie Dieusy, elle, sera enfermée jusqu'à 21 ans. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  La chasse au lapins.  -  La chasse au lapin qui était permise en temps prohibé vient d'être singulièrement restreinte. Elle ne sera plus permise que pour huit jours seulement aux propriétaires et fermiers, qui auront donné des preuves de l'abondance du lapin sur leurs terres  et des ravages causés par lui. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Congés des jours gras.  -  Les congés des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi  19. (source,  le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Mérite agricole.  -  Sont nominés chevaliers : MM, Hamon, chef de culture à Dives-sur-Mer ; Paisant-Dulompré, maire de Quetteville, et Léon Viel, éleveur a Saint-Gabriel. (source, le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Pas veinard.  -  Convaincu que sa femme et un journalier du nom de Beautier étaient au mieux ensemble, le sieur Lefèvre, cultivateur à Quetteville, s'est avisé de leur faire de justes reproches, mais ils lui ont valu une raclée qui lui a été distribuée par les deux complices. Lefèvre a porté plainte. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Incendiaire.  -   Un incendie a consumé à Quetteville prés de Honfleur, un pressoir appartenant au sieur Manchon et la maison d'habitation du sieur Pierre Marais, 44 ans, son voisin. Ce dernier avait, prudemment, transporté son mobilier dans son ancienne maison. Tout proche de cette maison se trouve un hangar, le feu s'y est déclaré également la maison seule a pu être préservée. En présence de ces deux sinistres, on soupçonna Marais d'être l'auteur de ces deux incendies, et il fut arrêté. 

Au moment de l'organisation des secours, Marais regardait tranquillement, couché sur son lit, flamber sa maison. Il est alcoolique. Dans le pays, on croit que c'est dans un accès de folie qu'il aura mis le feu, car il déclare ne rien vouloir réclamer à l'assurance qui l'a garanti. (source, le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Assassinat.  -  Dernièrement, le sieur Lefèvre, journalier à St-André-d'Hébertot, était trouvé ensanglanté sur le territoire de la commune de Quetteville et mourait dans la nuit de dimanche à lundi. L'enquête a conclu à un assassinat, Lefèvre portant à la nuque une blessure mortelle. Les soupçons pèsent sur un rémouleur ambulant. (source, le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Mort de froid.  -  Le sieur Louis Fontaine, 79 ans, à Quetteville, a été trouvé mort au pied de son grabat. On attribue la mort du malheureux, qui habitait seul dans une vieille masure, à une congestion occasionnée par le froid. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Chagrins domestiques.  -  Le sieur Léon Lebigre, 31 ans, gardien d'herbages à Quetteville, près Honfleur, a été trouvé pendu à une branche d'un prunier. Ce suicide est attribué à des chagrins domestiques. Ce malheureux laisse une jeune femme enceinte et quatre enfants en bas-âge. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Horrible suicide.  -  Le nommé Henri Fortol, 35 ans, garde-barrière sur le parcours de Pont-l’Evêque à Quetteville. maltraitait sa femme. Celle-ci le quitta. Lundi la nuit, Fortol s'est couché sur les rails et un train l'a littéralement guillotiné. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le  20 mai. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Réservistes et territoriaux.    Les réservistes et territoriaux d'infanterie, convoqués pour accomplir une période d'instruction en 1898, sont invités à retirer dans la première quinzaine de juin leurs ordres d'appel qui sont déposés à la gendarmerie de leur résidence. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Colis lugubre.    Dimanche, un employé de la gare de Quetteville, prés Honfleur, se présentait chez le sieur Bodin, ancien débitant à Quetteville, en disant qu'il apportait un petit colis oublié par sa nièce, la veille au soir, dans un wagon, colis qui lui avait été remis par un voyageur au moment du départ du train. La nièce, Marie Bernier, répondit avec aplomb, qu'elle n'avait rien oublié. L'employé insistant, l'oncle prit le paquet, une toute petite valise enveloppée dans du papier. Il l'ouvrit et trouva à l'intérieur le cadavre en décomposition d'un enfant nouveau-né, plié en deux. 

La fille Bernier voulut encore nier, mais le sieur Bodin lui fit sentir son fichu qui portait la même odeur cadavérique qui s'exhalait de la valise. Enfin, menacée d'une visite médicale, elle avoua. 

Marie Bernier était en service, au Havre, chez M. Bouviez, contrôleur des contributions indirectes. Le 22 mai, elle accouchait clandestinement d'un garçon qui respirait, quoiqu'il ne fut pas venu à terme. A l'aide du lacet de son corset, elle l'avait étranglé et avait place le corps, encore tiède, dans la petite valise, mais elle avait été obligée de plier le cadavre afin de pouvoir la fermer. 

Samedi dernier, elle avait pris le bateau pour Honfleur et c'est dans le trajet de cette gare à Quetteville qu'elle avait coulé le paquet sous une banquette, puis elle était partie précipitamment sans répondre au voyageur qui l'appelait pour lui remettre son paquet.

Marie Bernier est une fille précoce, car elle a déjà eu un enfant qui a 4 ans, et elle n'a pas 22 ans ! Elle est née à Courtils (Manche). (source, le Bonhomme  Normand)

 

Juin 1898  -  Saint-Médard.    C'était mercredi la fête de Saint-Médard, un évêque qui a inventé la fête des rosières. C'est le patron des marchands de parapluies, car on dit que « s'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard », à moins que Saint-Barnabé, dont la fête tombe le 11 juin, ne coupe la chique à Saint-Médard en rétablissant le beau temps. Or, mercredi, de notre coté, il a plu comme du chien, et il pleut encore. (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Épouse en fuite.     La dame Victorine Martin, 32 ans, épouse du sieur Auguste Hèroult, 42 ans, cultivateur à Quetteville, canton d'Honfleur, a quitté le domicile conjugal, emmenant avec elle sa petite fille de deux ans et demi. La fugitive avait pris le soin de laisser sur la table une lettre annonçant son départ, mais elle s'est bien gardée d'oublier d'emporter une somme de 1 500 francs et deux malles d'effets d'habillement. On ignore la direction prise et les motifs de ce départ, car le ménage était très uni... en apparence du moins, mais vous savez, c'est surtout en ménage qu'il ne faut jamais juger sur les apparences. (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Meurtre.   -   Le sieur Lefebvre, 37 ans, journalier à Beuzeville (Eure), voulait empêcher deux Bretons ivres d'entrer dans le café de la dame Landrin, à Quetteville, près Honfleur, chez laquelle il était employé. L'un deux, brandissant une faucille, cria : « Je vais vous tuer tous comme Caillard ». Ce disant, il frappait d'un coup de faucille sur la nuque le sieur Lefebvre, qui recevait au même moment de l'autre breton un coup de couteau à deux millimètres du cœur.

Les blessures de la victime sont graves, cependant, on ne craint pas pour sa vie. Un des meurtriers a été arrêté : c'est le nommé Pierre Sourflais, 40 ans, chiffonnier. Le second, son frère, François Sourflais, 44 ans, journalier, est activement recherché.  (source le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1898  -  Vol dans un presbytère.   -   L'autre dimanche, pendant la grand'messe, des malfaiteurs se sont introduits dans le presbytère de Quetteville, canton de Honfleur. Après avoir fracturé la serrure du cabinet de travail du curé, ils se sont emparés de 540 francs, dont 310 francs appartenant au curé, 30 francs à la fabrique et 200 francs à la confrérie de charité. (source le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Suicides.   -   Le sieur Colmiche, 74 ans, propriétaire à Brocottes, près Cambremer, dans un accès de surexcitation causée par les souffrances qu'il endurait  depuis plusieurs semaines, s'est tiré un coup de révolter dans la tempe. La balle a pénétré dans le cerveau et a déterminé la mort. 

— On a trouvé pendule sieur Albert Lamidey, 52 ans, domestique à Quetteville, canton de Honfleur. On ignore les motifs de cet acte désespéré. 

— Un inconnu, de 40 à 45 ans, a été trouvé pendu avec ses bretelles, dans le bois de Pennedepie, près Trouville.  (source le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Un mauvais quart d’heure.   -  M. Rouval, maire de Quetteville, près Honfleur, l'a échappé belle ces jours-ci. Son ami, l'abbé Pession, curé d'une commune voisine, Conteville (Eure), lui ayant écrit de venir le voir pour affaire importante, il s'y rendit aussitôt. Dès qu'il fut entré dans la chambre du curé, celui-ci ferma la porte à clé et lui dit : « Tu vas manger, puis tu te coucheras et je te saignerai, tu me retiendras ensuite une place au paradis ! » M. Rouval, incapable de lutter contre le curé, qui est un colosse, resta plusieurs heures enfermé avec lui. essayant en vain de le raisonner. Enfin il s'écria : « Voilà les gendarmes ! Je vais les empêcher d'entrer ». — « Tu as raison », répondit le curé en ouvrant la porte. M. Rouval, comme bien on pense, détala  au plus vite. Le lendemain, le curé était dirigé sur l'asile d'aliénés du Bon-Sauveur, à Caen. (source, le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1899   -   Un mari qui veut tuer sa femme.   -  Le nommé Edmond Lebrasseur, 29 ans, cultivateur à Quetteville, près Honfleur, a tenté de tuer sa femme, II s'est servi d'un fusil et a fait feu sur la malheureuse sans l'atteindre. 

Le parquet de Pont-l'Evêque s'est rendu sur les lieux pour faire l'enquête. (source le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1899   -   Coup de couteau.   -   Albert Moulin, 11 ans 1/2, dont les parents habitent Quetteville, canton de Honfleur, rencontrant, le soir, le jeune Honoré. Latimier, 9 ans, demeurant chez son père à Genneville, près Honfleur, s'est jeté sur lui et lui a porté par vengeance un violent coup de couteau à la main. La blessure est assez grave. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1899   -   Récompenses honorifiques.  -   Une médaille d'honneur a été accordée au sieur Laperche, charpentier à Lisieux ; 2 octobre 1899 : a été très grièvement blessé en portant secours à un enfant assailli par un bœuf furieux, et une mention honorable a été décernée au sieur Lamy, maçon à Quétiéville ; 12 juin 1899, sauvetage d'une  personne sur le point de se noyer. (Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Tirage au sort.  -   Les opérations du tirage au sort de la classe 1899 commenceront le 22 janvier prochain, pour être terminées le 16 février suivant. (Le Bonhomme  Normand)  

 

Mai 1900 - Tentative d'assassinat. - La demoiselle Albertine Bailleul, 20 ans, fille de l'adjoint de Quetteville, arrondissement de Pont-l'Evêque, était, à traire dans un herbage, lorsque, Léon Tilly, 24 ans, garçon de ferme, arriva sur la jeune fille, la renversa et essaya de lui couper la gorge avec son couteau. En se débattant, elle eut l'un des doigts de la main droite atteint ainsi que la gorge. Elle put, cependant, saisir le couteau et le jeter au loin.

L'assassin essaya alors d'étrangler la jeune fille dont les cris attirèrent heureusement un employé des chemins de fer. A sa vue, Tilly se sauva. Il a été arrêté le lendemain dans une grange où il s'était caché. Il était domestique depuis trois ans chez M. Bailleul. C'est un alcoolique et un sournois. On se perd en conjectures sur le motif de son attentat. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Tentative de meurtre.  -  Léon Tihy, 21 ans, domestique à Quetteville, près Honfleur, d'un esprit très borné, se livrait à l'ivrognerie. Sa boisson favorite était l’eau-de-vie brûlée. Quand il avait bu, il ne savait ce qu'il faisait et jouait du couteau sans motif. Le 7 mai, vers midi, la demoiselle Louise Bailleur, 18 ans, était occupée à traire ses vaches dans un herbage. Tout à coup, elle entendit la barrière de l'herbage-) se refermer et, avant qu'elle ait le temps de se retourner, elle était assaillie violemment par Tihy, qui la renversait à terre. Comme elle appelait au secours, son agresseur, pour l’empêcher de crier, lui enfonçait les doigts dans la bouche et, de l'autre main, il lui portait à la gorge un coup de couteau en disant : « Ne criez pas, je vais vous tuer ».

Instinctivement, la jeune fille leva le bras pour se protéger et eut un petit doigt en partie coupé. Tihy essaya de lui reprendre le couteau, une lutte s'engagea entre eux et Tihy la renversa de nouveau à terre. Il ne prit la fuite qu'en apercevant le sieur Martin accourant aux cris de la jeune -fille, qui est aujourd'hui complètement rétablie.

Tihy, sur la plaidoirie de Me   Gaillard, n'a été condamné qu'à 6 ans de prison. Il comparaîtra aussi devant la police correctionnelle pour violences et menaces de mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est par ici

Quetteville (Calvados) -  Monument

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