Avril
1842 - Nouvelles locales.
- On nous écrit de Littry qu'un nouvel et fâcheux exemple de
l'imprudence des buveurs et de la mauvaise qualité des alcools débités
dans les campagnes, vient d'avoir lieu dans la commune de Saon.
La
semaine dernière le nommé Michel Lemaire se trouvait à boire dans un
cabaret de cette commune avec un sieur Lervert.
Un
pari vint à s'établir entre les deux buveurs, par suite duquel Lemaire
s'engagea à boire une quantité déterminée d'eau-de-vie qu'il se fit
servir à cet effet. Mais à peine en eut-il avalé la moitié qu'il tomba
sans connaissance et mourut violemment, avant d'avoir pu remplir
entièrement les conditions de son fatal pari.
Ce
nouveau malheur, fruit d'une folle intempérance, doit être un salutaire
avertissement pour les buveurs et éveiller en même temps l'attention de
la police sur la sévère vérification des eaux-de-vie livrées à la
consommation. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Nous recevons de M. l'inspecteur, chef du service des postes dans
le Calvados, l'avis suivant :
BUREAU
DE LITTRY. —
A partir du 1er mai prochain, les communes du Breuil,
Blay, Rubercy, Saon et Saonnet cesseront de faire partie de
l'arrondissement postal du bureau de Trévières et seront desservies par
le bureau de Littry. Les personnes qui écriront dans ces communes devront
indiquer sur la suscription de leurs lettres : Par Littry.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que
depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de
nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second
feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la
route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers tout
couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le poids
des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire, ils sont
surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches les plus
frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
Au concours des vaches laitières établi par notre Société
d'agriculture et qui a eu lieu mercredi dernier, jour de la foire St-Luc,
un grand nombre de vaches ont été présentées : jamais, au dire des
personnes compétentes, plus beau choix ne s'était rencontré depuis
longtemps. Si la plupart n'étaient pas d'une beauté exceptionnelle,
toutes étaient belles.
Les
trois primes ont été distribuées dans l'ordre suivant : à M. Bence,
propriétaire à St-Germain ; Deslonchamps, propriétaire à
Saint-Loup-Hors ; Aubin Simon, à Saon. Cette prime
n' a été accordée à M. Simon que dans le cas où il justifierait dans
le délai de deux mois que sa vache est pleine. S'il ne remplissait pas
cette condition, sa prime reviendrait de droit à M. Le Sénécal.
Les
mentions honorables ont été obtenues par MM. Adrien Le Sénécal,
marchand de chevaux à Bayeux ; Dubosq, cultivateur à Etreham ; Raisin,
propriétaire à St-Vigor-le-Grand. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Décembre
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience du 19 décembre.
—
Un délit de chasse a valu au sieur Michel Enault, boucher à Saon
une condamnation de 30 fr. d'amende.
—
Deux femmes figuraient au bancs des prévenus, comme accusées de
vol de bourrées au préjudice du sieur Michel GrueI, de Mosles.
La
femme Robenard, de la Cambe, l'une d'elles, a été acquittée, et
l'autre, la femme Lequeux, de la commune de Mosles, a été condamnée en
24 heures de prison.
—
Trente francs d'amende et la confiscation de l'arme, ont été
prononcés contre le sieur Robert-Ambroise de Fournaise fils, pour délit
de chasse sur la commune de Russy. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
M. le ministre de l'intérieur, vient d'ordonner une inspection
spéciale des armes des gardes nationales dans le Calvados.
Les
armes des bataillons cantonaux seront visitées aux sièges de ces
bataillons, celles des bataillons communaux le seront dans les localités
auxquels ils appartiennent.
L'itinéraire
des officiers-inspecteurs est ainsi tracé, pour l'arrondissement de
Bayeux : Ver, les 4 et 5 juillet ; Caumont, le 23 ; Hottot, le 24 ;
Balleroy, le 25 ; Littry , le 26 ; Saint-Loup-Hors, le 27 ; Sainl-Vigor,
le 28 ; Formigny, le 29 ; La Cambe, le 30 ; Trévières, le 31 ; Saon,
le 1er août ; Lison, le 2 août. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1850 -
Police correctionnelle.
- Audience du 26 décembre 1849.
—
Marie-Anne Marguerite, femme de Jacques Delauney, demeurant à
Saon, a été condamnée en 15 jours de prison et en 16 fr. d'amende pour
vol de pommes au préjudice du sieur Leverrier, propriétaire en la même
commune. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1850 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 10 avril 1850.
—
Pour avoir le 20 février dernier, volé un tablier de toile bleue
au préjudice des époux Guibey, domestiques à Saon, la nommée Aimée
Néel, femme de Philippe Couespel, âgée de 36 ans, fermière à
Mandeville, a été condamnée en 15 jours d'emprisonnement.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1861 - Police correctionnelle.
- Audience
du 13 juillet 1861. Ont été
condamnés :
-
Pierre-Gabriel Lemoigne, âgé de 31 ans, journalier, né à
St-Martin-de-Blagny, demeurant à Saon, en vingt-cinq francs
d'amende pour coups et blessures.
-
Pierre-Auguste Barbe, âgé de 18 ans, domestique, né à
Saint-Pair, arrondissement de Caen, demeurant à Sommervieu, en dix francs
d'amende pour vol de cerises. ( L’Écho Bayeusain )
Octobre
1861 - Un incendie.
- Un
incendie considérable s'est déclaré mardi dernier, dans la matinée, à
la ferme de Grouchy, située en la commune de Saon, et appartenant à M.
Trutat, propriétaire à Paris. Cette ferme est exploitée par M.
Lefrançois (Henri), l'un de nos bons cultivateurs, et adjoint au maire de
la commune.
Vers
onze heures, le feu s'est manifesté à un long corps de bâtiments
composé de deux granges et d'une étable avec grenier à foin. En peu
d'instants, la toiture, dans toute sa longueur, est devenue la proje des
flammes, et, malgré les prompts secours venus de Littry, d'Etréham et
des autres communes voisines, il a été impossible de songer à sauver
les récoltes, consistant en 6 000 gerbes de blé, 100 gerbes d'orge, 100
d'avoine et 12 000 bottes de foin.
Les
pompiers de Littry et d'Etréham, accourus au premier signal d'alarıne,
ont dù porter tous leurs soins à garantir du fléau deux bâtiments,
faisant équerre et éloignés de 2 mètres seulement du foyer de
l'incendie; les quatre pompes présentes ont été dirigées avec la plus
grande énergie vers ce but, qui, grâce aux efforts et au dévoument des
nombreux travailieurs venus de toutes parts, a pu être etteint vers
quatre heures d'après-midi. A ce moment, le feu était concentré dans
son foyer primitif.
Jusqu'à
neuf heures le jet des pompes à fonctionné sur les bâtiments en
combustion, jusqu'au moment où une pompe de Bayeux, conduite par un
détachement de pompiers, est venue donner une impulsion plus puissante et
plus efficace à cette opération si diflicile à accomplir. Vers deux
heures du matin, faute d'allment nouveau, l'incendie a pu être
complètement éteint et les pompes ont quitté le lieu du sinistre. Celle
de Littry, avec douze hommes, est restée sur place jusqu'au matin, pour
veiller à la sûreté de la maison manable, pendant qu'on achevait de
déblayer les immenses et tristes débris de l'incendie.
D'après
les premières investigations faites par M. le juge de paix de Trévières
et par la gendarmerie, la cause de ce sinistre ne parait pas devoir être
atribuée à la malveillance, les déclarations de M. Henri Lefrançois
lui-même ont été de nature à en éloigner le soupçon. On
l'attribuerait à la fermentation du foin et à une combustion spontanée.
Une
évaluation approximative porte les pertes du propriétaire à la somme de
12 000 fr., celles du fermier à 16 900 fr. Les récoltes du fermier
étaient assurées pour une somme de 10 000 fr. Les immeubles étaient
aussi assurés à la Mutuelle immobilière. On ne saurait trop donner
d'éloges aux nombreux dévouments qui se sont nanifestés en cette triste
occurrence ; chacun a fait son devoir, et, pour rendre justice à chacun,
on nous dit qu'il faudrait citer tout le monde.
( L'Indicateur de Bayeux.)
Novembre
1861 -
Des décrets impériaux.
- En
date du 23 octobre, autorisent les communes ci-après à s'imposer
extraordinairement, savoir :
1°
La commune de Saon, 317 fr. en deux ans, à partir de
1862, pour la reconstruction d'un ponceau.
2°
La commune de Beuzeval, 7 620 fr. environ en dix ans, à partir de
1863, pour le paiement de son contingent dans la dépense de construction
du chemin d'intérêt commun n° 87.
3°
La commune de Villers-sur-Mer, 8 023 fr. environ en cinq ans, à
partir de 1862, pour le paiement de son contingent dans la dépense de
construction du chemin n° 87.
4°
La commune de Léaupartie, 1 400 fr. en quatre ans, à partir de
1862, pour travaux de vicinalité.
5°
La commune de Rumesnil, 4 600 fr. en quatre ans, à partir de 1862,
pour travaux de vicinalité. (
L’Ordre et la Liberté )
Mai
1863 - Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Adeline.
Audience
du 19 mai.
Infanticide.
- C'est
sous cette grave accusation que la nommée Del (Célestine), âgée de 20
ans, servante , née au Molay et demeurant à Saon, comparaît devant le
jury.
Au
mois de février dernier, l'accusée entrait au service des époux Lebas,
cultivateurs, demeurant à Saon. Ceux-ci, en voyant le développement de
sa taille, avaient eu tout d'abord l'idée qu'elle était enceinte. La
mère de Célestine leur ayant assuré que sa fille n'était pas grosse,
mais qu'elle était accouchée un an auparavant, et que, depuis cette
époque, elle avait conservé un gonflement anormal, ils admirent d'autant
plus facilement cette explication que leur servante ne faisait aucun
préparatif indiquant qu'elle s'attendit à être bientôt mère.
Cependant ils gardèrent quelques soupçons qui ne tardèrent pas à être
justifiés.
Dans
la nuit du 14 au 15 mars dernier, Célestine fut prise des douleurs de
l'enfantement. Elle se leva et sortit de la maison. La belle-mère de la
dame Lebas, la veuve Marie, qui couchait dans la même chambre que
l'accusée, crut entendre, un instant après, les cris d'un enfant
nouveau-né et s'empressa de réveiller son gendre ; puis, elle sortit
pour voir ce qui venait de se passer. Elle trouva Célestine Del qui
rentrait, revenant du côté d'une mare, située à peu de distance. Les
jupes de cette fille et ses mains étaient pleines de sang ; cependant
elle opposa des dénégations aux premières questions qui lui furent
faites.
Les
époux Lebas, convaincus qu'un crime venait d'être commis, envoyèrent
immédiatement chercher le garde-champêtre, auquel l'accusée avoua
qu'elle était accouchée, et qu'elle avait jeté son enfant dans la mare,
mais elle soutint qu'elle avait agi ainsi, parce qu'elle croyait qu'il
était mort.
Le
lendemain, interrogée par les magistrats instructeurs, elle fut obligée
de faire des aveux plus complets. Elle reconnut qu'elle était accouchée
près de la maison, que son enfant était vivant et qu'il avait crié,
mais qu'elle l'avait fait périr en le jetant dans la mare, où on
retrouva son cadavre. Les constatations médicales ont, en effet, établi
que l'enfant est né à terme et qu'il a largement respiré, comme il ne
portait aucune trace de violence, il est évident qu'il a succombé à une
asphyxie par submersion.
M.
Dupray de Lamahérie, substitut de M. le procureur général, a soutenu
l'accusation, qui a été combattue par Me Blanche.
Le
jury ayant rapporté un verdict de culpabilité, tempéré par l'admission
de circonstances atténuantes, la Cour condamne la fille Célestine Del à
la peine de dix ans de travaux forcés. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1865 -
Un accident de la circulation.
- Un
déplorable accident, arrivé, jeudi dernier, sur le territoire de la
commune de Saon, a plongé dans le deuil une honorable famille de Littry,
et excité les regrets les plus sympathiques de toute la contrée.
M.
Émile Lécot, jeune homme de 24 ans à peine, fils de M. Eugène Lécot,
propriétaire-cultivateur à Littry. était, avec un domestique et une
autre personne, monté dans un banneau auquel était attelé un cheval
qu'il conduisait lui-même à l'aide de guides.
A
quelques pas de la maison de M. de La Coquerie, la chambrière de devant
se détacha, et vint battre dans les jambes du cheval, qui s'emporta sans
qu'il fût possible de le maîtriser. Les deux personnes qui
accompagnaient M. Lécot purent, sur son invitation, descendre de la
voiture, tandis que lui-même, continuant ses efforts pour arrêter ou, du
moins, modérer l'animal dont la course devenait de plus en plus
désordonnée, était resté debout dans cette voiture.
Arrivé
au coude assez prononcé que forme en cet endroit la route de Saon, le
banneau versa et le malheureux jeune homme, en tombant, fut pris sous l'un
de ses côtés qui lui brisa la colonne vertébrale.
Transporté
de suite chez M. de La Coquerie, où s'empressèrent d'accourir MM.
Vacquerie et Féret, médecins à Littry, il ne tarda pas à rendre le
dernier soupir. (L'Indicateur de Bayeux).
Septembre
1869 -
Fait
divers.
- Le
6 de ce mois, vers 2 heures du soir, le nommé
Ferdinand Duhamel, âgé de 26 ans, cultivateur à Saon, prenait un bain
de mer sur le territoire
de la commune de Vierville, lorsque frappé d'apoplexie, il fut
retiré de l'eau et transporté dans une des cabanes du sieur Marie. Des
soins lui furent immédiatement donnés, mais la mort fut
instantanée.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le
reconnaître.
Avril
1872 -
Les maisons d’écoles.
- Pour
acquisition ou réparation de leurs maisons d'école, les communes
ci-après ont reçu : Crouay, 1.200 fr. ; Saonnet et Saon, 490 fr ;
Arromanches,
2.500 fr. ; Cauvicourt, 1.100 fr. ; les Loges-Saulces, 600 fr. ; Surville,
3.000 fr. ; Pennedepie, 3.000 fr. ; Hottot-en-Auge, 4.500 fr. ;
Bény-Bocage, 6.000 fr. ; Plessis-Grimoult,
700 fr. ; La Roque, 2.000 fr. ; Truttemer-le-Grand, 6.000 fr.
Mai
1872 - Fait
divers.
- La
récolte du blé sera abondante cette année et le pain bon marché. Qui
dit cela ? La caille, d'après le dicton ancien : « Autant de fois chante
la caille, autant de pistoles vaut le sac de blé. » Or, cette année, la
caille fait entendre son chant criard quatre fois consécutives : signe
d'abondance et le blé à 40 fr. le sac. L'année dernière, elle le
répétait six et sept fois ; présage de cherté. En effet, le
blé n'a-t-il pas, en ces
derniers jours, monté à plus de 60 fr.
Juin
1872 -
Décès.
- M.
l'abbé Jouanne, curé de Saon (Trévières), est décédé à l'âge de
80 ans. Il administrait cette paroisse depuis 32 ans.
Juin
1873
-
Les drames de la jalousie.
- Dimanche,
une tentative de meurtre a
été commise, vers 3 heures 1/2 du matin, sur Alphonse, Thomasse,
journalier à Saon, près Bayeux, par le nommé Théodore Leblond,
journalier à Maisons. Ce dernier soupçonnait Thomasse d'avoir des
relations adultères avec sa femme, et il s'était embusqué ce jour-là
derrière la haie d'un herbage dans lequel il supposait qu'il se
rencontraient, lorsque sa femme allait traire les vaches de son maître.
Les ayant vus causer ensemble, il a tiré sur Thomasse deux coups de fusil
chargés à plomb, qui l'ont assez grièvement blessé au bras gauche et
aux deux mains.
Janvier
1874
-
Une bonne mesure.
-
Aux termes d'une
décision de M. le Préfet, les fournitures scolaires, telles que globes,
cartes géographiques, tableaux d'histoire sainte,
livres, etc……, seront mises, à l'avenir, en adjudication au chef-lieu
de chaque arrondissement, pour être ensuite livrées aux communes qui en
feront l'acquisition, soit sur leurs propres ressources, soit au moyen
d'allocations.
Janvier
1874
-
Mort accidentelle. -
Le
3 de ce mois, vers 8 heures du matin, le sieur Théophile Gatinel, âgé
de 40 ans, charron, demeurant à Saon, canton de Trévières, a été
trouvé mort dans un ruisseau, en la commune de Saonnet. Cette
mort a été reconnue accidentelle.
Juin
1879
-
Secours et subventions. -
Le
gouvernement vient d'accorder 25 000 fr. pour achever les travaux
d'assainissement de la Dives. - Des secours ont été accordés
aux communes ci-après : Maisons, pour construction d'une école mixte,
600 fr. -
Saint-Jean-des-Essartiers, pour restauration du presbytère, 600
fr. -
Cesny-aux-Vignes, pour restauration de l’église, 500 fr.
- Geffosses-Fontenay,
pour acquisition d'un autel, 300 fr.
- Saon, pour
acquisition de mobilier à l'église, 300 fr.
Juillet
1879
-
Les pluies d’aujourd’hui et les pluies d’autrefois.
- Dimanche
dernier,
on a lu dans toutes les églises une circulaire de Mgr l'évêque
de Bayeux ordonnant des prières publiques pour la cessation de la pluie.
Il faut remonter à plus d'un siècle et demi, à 1725, pour trouver une
année aussi pluvieuse que 1879.
En
1725, la pluie ne cessa de tomber trois mois
durant,
on fit également des prières publiques et on promena dans Paris la
châsse de sainte Geneviève. La pluie cessa deux jours après. Nous,
sommes moins heureux en 1879, car depuis que les prières publiques sont
commencées, la pluie tombe de plus belle, sans aucun égard pour les
circulaires et les prières épiscopales.
Mars
1882
- Élection
du maire.
- Le conseil municipal
de Saon a élu maire M. Pierre-Constant Jeanne, en remplacement de M.
Lervert, décédé.
Septembre
1883 -
Un voleur de vache arrêté. –
Dans
la nuit du 24 septembre, une vache avait été volée à Saon, canton de
Trévières, dans l'herbage de M. Ursin Jeanne, dit Larue. Le lendemain
mardi, un individu entra en pourparlers avec M. Renouf, boucher à St-Lô,
pour lui vendre une vache qu'il conduisait, le marché fut conclu
moyennant 52 pistoles. Mais, en examinant plus attentivement la
vache, M. Renouf lui trouva une ressemblance frappante avec celle qu'il
avait vue précédemment dans les herbages de M. Jeanne. Il prévint les
agents de police de service qui, malgré les protestations de cet
individu, l'arrêtèrent. Il a déclaré se nommer Jean Louis, demeurant
d'abord à Couvains, puis ensuite à Bonneville. M. Jeanne est venu à
St-Lô et a parfaitement reconnu la vache, qu'il a ramenée.
Juin
1889. -
Disparition. -
Un
enfant de 14 ans, nommé Albert Lécluze, natif de Saon, canton de
Trévières, était en place chez M. Victor Baton, cultivateur à Magny,
près Bayeux. Renvoyé après avoir reçu ses gages sans qu'on ait eu soin
d'avertir sa famille, cet enfant a disparu depuis la fin d'avril.
Signalement
: Forte constitution, cheveux bruns, est affecté d'un bégaiement qui le
fait s'expliquer très difficilement.
Était
vêtu d'un pardessus marron et chapeau loutre.
A
été vu 15 jours après son départ de chez son maître aux environs de
Bayeux.
Prière
aux personnes qui pourraient fournir quelques renseignements de les faire
savoir aux initiales A. L. chez M. Hamel, rue des Chanoines, 8, à Caen. (
Bonhomme Normand)
Juin
1891 -
Fermier, méfiez-vous. - Un inconnu,
se disant chaudronnier, se présente dans les fermes,
sous prétexte de réparer les cannes à lait, mais il ne les rend
pas.
Dernièrement,
il entrait chez le sieur Dubois, propriétaire à Blay, arrondissement de
Bayeux, demandant des cannes à réparer; le sieur Dubosq lui en remit
deux, dont une vieille.
L'individu les prit et n'a plus reparu.
—
Le même
jour, à Saon, le sieur Henri Lefrançois lui a remis deux cannes
et un chaudron, qui n'ont pas été non plus restitués. Voici le
signalement de cet individu : 60 ans environ, assez gros, taille moyenne,
un peu voûte, cheveux et moustaches grisonnants, coiffé d'une casquette,
blouse à carreaux et un pantalon bleu foncé.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1892 -
Les voleurs de vaches. -
Le
nommé Édouard Lepellier,
cultivateur à Castilly, a été arrêté à Carentan au moment où il
venait de vendre à vil prix (180 francs) une
vache qui valait 300 francs. L'animal, qui avait été volé chez Mme
veuve Jeanne, fermière au château de Saon, canton de Trévières, a
été reconnu par le domestique de la ferme.
Ce Lepellier n'est autre qu'un nommé Lahaye, qui, sous un nom d'emprunt,
se présentait comme marchand de paille. Il est soupçonné d'être
l'auteur du vol d'une vache commis chez M. Lerouel, à Vaux-sur-Aure.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1893 -
La noce. - Il
y avait noce, dernièrement, non loin de Saon ou de Saonnet. La
belle-maman, très généreuse, avait dit à son futur gendre :
-
Chest mé qui coiffrait vol' femme çu jour-là.
Belle-maman
a tenu parole.
Mais
il faut croire que la bonnette n'était pas payée, car, le jour de la
noce, la marchande, en pleine rue, l'a enlevée de dessus la tête de la
mariée et la couronne de fleurs d'oranger par-dessus le marché.
Hélas!
voyez-vous que la chemise n'eût pas été payée, et qu'on l'eût
enlevée aussi... (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1893 -
Chronique judiciaire. -
Charles
Legoupil, 24 ans, cultivateur à St-Pierre-du-Mont, 100 fr., tentative de
violence sur Charlotte Hébert et voies de fait envers le sieur Tanquerel.
—
Alfred Mahier, 1 mois de prison, vol de cidre à la veuve Auvray à
Maisons, et vol avec effraction chez la femme Le Brème, à Saon. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1896 -
Vol de deux vaches. -
Albert
Belval, conducteur de bestiaux à Littry, a, la nuit, volé deux
vaches chez M. Ferdinand Ouf, minotier à Saon. Belval les a conduites à
Isigny et les a vendues 950 fr. C'est au moment de les livrer que le
domestique de M. Ouf a fait arrêter Belval. Il était accompagné d'une
femme Laurent, ancienne servante chez M. Ouf. Belval est marié et père
de quatre enfants. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1896 -
Vol de bestiaux. -
Dans la nuit de mardi à mercredi de la semaine dernière,
deux vaches appartenant au sieur Ouf, à Saon, et d'une valeur de 950 fr,
avaient été volées. Le domestique du sieur Ouf les trouva sur la place
du marché d'Isigny, où elles étaient mises en vente par le nommé
Belleval, conducteur de bestiaux à Littry, qui a été arrêté. Une
femme Laurent, ancienne servante du sieur Ouf, qui est actuellement en
fuite, est inculpée de complicité.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1898 -
Suicides. –
Le
sieur Émile Gautier, entrepreneur de bâtiments à Littry, qui se rendait
à Cairon, s'est coupé la gorge avec son couteau dans un herbage, à
Carcagny. Cet acte désespéré est attribué à une maladie noire dont le
malheureux était atteint depuis environ trente ans. Il avait déjà,
plusieurs fois, tenté de se donner la mort.
—
Le sieur Paul Aubraye, propriétaire à Saon, près Trévières, dans un
accès subit de fièvre chaude, s'est suicidé en se tirant un coup de
fusil, pendant que sa femme était partie lui cueillir
des fraises pour son dessert.
—
Le sieur Gustave Halley, 31 ans, domicilié à Beaumont-en-Auge, s'est
pendu à l'aide d'une ceinture à un sapin contigu au cimetière. Il
souffrait de veines varices.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Noces d’or. -
M.
et Mme Bellenger, demeurant à Bonnemaison, près Aunay-sur-Odon, viennent
de célébrer leurs noces d'or au milieu de leurs enfants, petits-enfants
et d'un groupe nombreux d'amis.
—
Les époux Bon Duval ont célébré dernièrement le cinquantième
anniversaire de leur mariage, entourés de leurs enfants et
petits-enfants. La cérémonie a eu lieu en l'église de Saon, près
Trévières. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1898 -
Découvertes de cadavres.
- On
a découvert derrière la
porte d'un jardin, à Saon, près Trévières, le cadavre du sieur
Désiré Jeanne, 48 ans, journalier au Breuil, disparu depuis le 21
octobre dernier. Le corps était couché sur le coté gauche, une jambe
repliée, sa casquette cachait le visage.
—
Le cadavre d'un homme inconnu, paraissant âgé de 45 ans, a été trouvé
dans un local abandonné à Auberville, canton de Dozulé.
—
On a trouvé, mort dans un sentier
non loin de sa maison, le sieur, François Lemoine, 73 ans, demeurant â
Boissey, près St-Pierre-sur-Dives. Cet homme avait succombé à une
congestion occasionnée par le froid. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1900 - Pour se mettre en ménage.
- La semaine dernière, la nommée Marie Suzanne, servante,
chez le sieur Mauger, à Thaon, près Creully, avait obtenu de ce dernier
d'aller voir ses vieux parents. Ce n'était qu'un prétexte pour aller
rejoindre le nommé Jean Lebrun, ouvrier charpentier à Saon, près
Trèvières, avec lequel elle était en projet de mariage,
Le
couple étant sans ressources, la fille Suzanne trouva un moyen bien
simple pour se procurer de l'argent : elle revint chez son maître et
détacha dans l'étable une vache qu'elle conduisit avec Lebrun au marché
de Villers-Bocage. L'animal fut mis en vente a un prix dérisoire, ce qui
éveilla déjà les soupçons. D'un autre côté, comme la fille Suzanne
et Lebrun étaient dans l'impossibilité de payer les droits de place, les
gendarmes, prévenus, vinrent les interroger
. Ayant dû avouer leur vol, ils ont été arrêtés. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1900 - Tentative de meurtre. -
Mardi soir, vers 9 heures, MM. Gabriel David et Ferdinand Planchon,
gardes particuliers de M. le baron Gérard, faisaient une tournée dans le
bois de Gruchy à Saon, lorsqu'un de leurs chiens,
qui les précédait, se mit à aboyer ; au même instant, un
premier coup de feu retentit, puis, quelques instants après, un
deuxième. Alors, M. Planchon s'aperçut qu'on le visait ; il tira
aussitôt, dans la direction d'où provenait les coups de feu, les deux
coups de fusil dont il était armé. M. David aperçut alors un individu
fuir à travers champs. Au moment de disparaître, ce dernier se
retourna et tira de nouveau sur le chien qui le poursuivait et le tua net.
Les
gardes pensent qu'ils ont eu affaires à deux braconniers. Le chien qui
appartenait à M. le baron Maurice Gérard, est estimé à 40 francs.
Octobre
1900 -
Gardes et braconniers. -
Les
gardes Planchon et David
faisaient une ronde, à Saon, canton de Trévières, dans le bois de
Gruchy appartenant au baron Gérard,
quand le chien qui les accompagnait s'arrêta subitement et se mit à
aboyer furieusement.
Au
même instant, un coup de feu était tiré sur l'animal qui ne fut pas
atteint. Quelques secondes après, un nouveau coup de feu retentissait,
tiré cette fois sur Planchon, dont le fusil fut touché par plusieurs
plombs. Planchon déchargea son arme, au jugé. A ce moment, les deux
gardes aperçurent un individu qui fuyait dans un herbage, poursuivi par
leur chien.
Faisant
brusquement volte-face, le braconnier tira sur l'animal qui tomba
foudroyé, puis disparut. On recherche l'auteur de cette tentative
criminelle. (Source
: Le Bonhomme Normand)
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