Août
1901 - Accidents de voitures.
- Le
sieur Péronne, négociant en liquides à Vire, et son commis passaient en
voiture à Estry. Effrayé par une voiture de saltimbanques qui
stationnait aux abords du bourg, le cheval fit un brusque écart. Les
voyageurs furent précipités de la voiture. Le commis s'en est tiré avec
des contusions sans gravité. Quant à M. Péronne, il s'est cassé un
doigt et fracturé le poignet.
—
Le sieur Guelle, 25 ans, journalier à Saon, et la demoiselle Benoist, 18
ans, de Littry, devant se marier prochainement, étaient allés en voiture
chercher une horloge chez le sieur Leprieur, bijoutier à Cerisy. Au
retour, à un endroit où la route forme une courbe très prononcée, une
roue monta sur un petit talus, la voiture versa et les voyageurs furent précipités
à terre. Guelle et la demoiselle Benoist s'en tirèrent avec quelques
contusions, mais Leprieur eut la jambe cassée au-dessus de la cheville.
Les os avaient déchiré les chairs.
—
Edmond Raoul, 22 ans, domestique à Falaise, revenait de
St-Germain-le-Vasson, conduisant une voiture chargée de blé, à
Soulangy, un des chevaux prit peur et le jeune domestique tomba sous les
roues de la voiture. Il a eu une fracture de jambe et une fracture de
bras, avec de nombreuses contusions.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Suicides. -
Le sieur Jean Béziers,
59 ans, rentier, à Saon, près Trèvières s'est suicidé. Béziers avait
placé sous lui un fusil à deux coups, le canon dirigé vers la
tête, une ficelle était fixée à la détente et faisait le tour
du pied gauche.
Lorsqu'on
l'a trouvé, le sol était inondé de sang et le crâne défoncé, la
cervelle avait jailli au plafond. Béziers était d'humeur sombre. Il se
sera suicidé par dégoût de la vie.
—
Le sieur Reulos, ouvrier menuisier, à Pont-l'Evêque, s'est pendu dans
une petite construction en planches, située dans un jardin. Le suicidé a
choisi l'endroit exact où son père fut trouvé, dans les mêmes
conditions, il y a quelques années. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1903 - Chute de dix mètres.
- Le sieur Orna,
journalier à Saon, près Trévières, qui travaillait au démontage de la
charpente d'une maison, à Cerisy-la-Forêt, est tombé d'une
hauteur de dix mètres. Son état est très inquiétant; on craint des
lésions internes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 - Disparue. -
La
femme Lefauconnier, née Adèle Letourneur, 38 ans, cultivatrice à Saon,
près Trévières, a quitté le domicile conjugal, emportant 1 600 fr, et n'a
pas été revue depuis. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Tragiques querelles de ménage.
-
Un journalier de Saon, canton de Trévières, Albert Haise, 54 ans,
qui vivait en mésintelligence avec sa femme, née Marie Jouenne, 53 ans,
l'a tuée d'un coup de fusil, au moment où elle entrait dans la cour de
son habitation. Son crime commis, Haise a traîné le corps de sa femme
dans la cuisine, puis s'est fait sauter la cervelle. La mort a été
instantanée.
Les
époux Haise avaient, quatre enfants. C'est l'aîné, âgé de neuf ans,
qui a découvert l'horrible crime, en rentrant de l’école. Pauvres
gosses ! (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923
-
Monuments
historiques.
-
L'administration
des
Beaux-arts
s'occupe
de
restaurer,
sur
la
demande
de
la
Société
Historique
de
Trévières,
deux
tombeaux
existant
à Saon,
dans
la
sacristie
de
l'église
de
cette
commune.
Elle
a
confié
à
M.
Tranchefort,
architecte
et
à
M.
Béchet,
sculpteur,
la
restauration
des
statues
tombale
de
Robert
d'Avaines
et
de
son
épouse
Jeanne
d'Ache,
monument
historique.
Février
1929 -
Des chasseurs en défaut tirent sur une vache. -
. Procès-verbal pour chasse sans permis a été dressé contre le
nommé Georges Noblet et contre son neveu, Manvieu Noblet, surpris en
action de chasse à Saon. De plus ces adroits chasseurs ont encore
aggravé leur cas en envoyant une charge de leur fusil sur une vache
appartenant à M. Lécluze, du Molay. Mme Noblet, mère du jeune garçon,
a été déclarée civilement responsable.
Juin
1929 -
Dramatique suicide. -
M. Marcel Livory, voyageur de commerce, demeurant à Saon, avait eu
une altercation avec son amie, la femme Joret, née Marie Hamelin, 27 ans,
et lui avait dit de préparer sa malle. À son retour, dans la soirée, M.
Livory trouva le cadavre de son amie couché sur le côté gauche, la
tête baignant dans une mare de sang.
Un revolver, avec lequel elle s'était suicidée, se trouvait près du
cadavre. Le docteur Verney, de Littry, a constaté le décès.
La
femme Joret habitait Bayeux, rue du louvre, il y a peu de temps encore et
travaillait à la manufacture de porcelaine.
Janvier
1930 -
Plainte.
- M. Marcel
Chenevière, cultivateur à Saon, a porté plainte contre un conducteur
d'automobile qui, rencontrant des bestiaux qu'il faisait amener de
Ver-sur-Mer en blessa une vache alors qu'il croisait vers le calvaire de
Saint-Vigor-le-Grand.
L'accident
arrivé, l'auteur de ce fait augmenta sa vitesse et disparut. La vache a
dû être transportée à l'abattoir de Bayeux. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1930
-
Policier amateur.
-
Dernièrement, M. César Lecomte, fermier à Saon, canton de
Trévières, se voyait offrir pour 1.200 francs par un inconnu un cheval
qui en valait 5 000. Intrigué, l'honnête cultivateur a fait monter le
maquignon dans son auto et a été assez habile pour le livrer à la
gendarmerie. Il s'agissait de Léon Jourdan, de la Glacière, prés
Cherbourg, qui avait volé le cheval à M. Dichl, marchand forain à St-Lo.
Novembre
1937 -
Une disparition. -
M.
le Maire de Saon était surpris, il y a quelques jours, de ne plus
rencontrer dans la commune Mme veuve Jeanne, née Fromentin, sans
profession et qui vivait principalement de mendicité. C'est alors que les
gendarmes se rendirent au domicile de celle-ci et trouvèrent porte
close.
Mme
Jeanne aurait été vue pour la dernière fois le 12 novembre, par
différents habitants de la commune, en compagnie d'un homme d'une
trentaine d'années..
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
Le
repris de justice est-il pour quelque chose dans la disparition de la
veuve Jeanne ? -
On
se
souvient du mystère qui enveloppe l'étrange disparition de la veuve
Jeanne, à Saon.
La
police recherchait activement le nommé François Béquet, repris de
justice, interdit de séjour dans la .Manche, qui avait été vu avec la
vieille femme le soir de sa disparition.
Béquet
a été découvert par la gendarmerie d'Isigny à Vouilly et mis en état
d'arrestation.
Hier
M. Léoni, commissaire, de police de la brigade mobile de Rouen,
accompagné des inspecteurs de Grimal, Moreau et Richard, est arrivé à
Isigny, pour procéder à l'interrogatoire du coupable présumé. Comme
c'était à prévoir, Béquet a nié énergiquement être pour quelque
chose dans la disparition de son ex-amie.
Il
a été ramené à la brigade de Bayeux, tandis que les inspecteurs se
rendaient à Saon pour vérifier certains renseignements et poursuivre
l'enquête.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Janvier
1938 - Le
cadavre de Canchy.
- Nous
relations hier matin dans quelles conditions un cadavre de femme avait
été découvert dans les marais de Canchy.
Ainsi
qu'on pouvait le penser, il s'agissait bien de la veuve Jeanne, disparue
de Saon depuis le 12 novembre dernier. Elle put être identifiée dans la
soirée de mercredi.
Hier
matin, à 10 heures, l'autopsie du corps, d'ailleurs en état de
décomposition très avancée, a été pratiquée par le docteur Dietz,
médecin légiste de Bayeux, en présence de MM. Caille, juge
d'instruction ; Gilbert, greffier ; le lieutenant Chapelet, commandant les
brigades de l'arrondissement de Bayeux, accompagné du gendarme Autin, des
chefs des brigades d'isigny et Trévières et enfin de M. Léoni,
commissaire de police de la brigade mobile de Rouen et de l'inspecteur, M.
de Grimai, qui s'étaient occupés de cette mystérieuse affaire.
L'autopsie
a été absolument négative. Aucune trace de coups ni de fracture n'a pu
être relevé par l'opérateur qui a conclu à une mort due à l'asphyxie
par immersion.
François
Béquet, le repris de justice qui avait été vu pour la dernière fois à
Saon en compagnie de la veuve Jeanne, et sur qui pesaient de très lourds
soupçons, a été de nouveau arrêté à Vouilly, chez ses patrons, et
amené en présence du cadavre.
S'il
a formellement reconnu son ex-amie il a continué à nier avec énergie
être de près ou de loin cause de sa mort et s'est borné à répondre à
toutes les questions qu'il l'avait quittée sur la route le soir de sa
disparition.
Il
a dû, en fin de compte être relâché.
Ainsi
va se terminer cette étrange affaire qui a tant fait parler d'elle et
tant coûté de peine à la justice. (Source :
Le Moniteur
du Calvados)
Juillet
1939 -
Le suicide d’un ouvrier agricole.
- M.
Gustave Aubert, couvreur, demeurant à Crouay, s'étant rendu chez M.
Alfred Patient, 40 ans, ouvrier agricole, demeurant à Saon, au lieu dit
« Les Touvets ». le trouva pendu dans sa cave. Le maire, prévenu, fit
appeler le docteur Verney, de Littry, qui ne put que constater le
décès.
M.
Patient était veuf et vivait seuL II souffrait d'une maladie d'estomac.
Il a laissé, en évidence, une lettre disant son intention de mettre fin
à ses jours. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1940 -
L'heure allemande. -
On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par
conséquent, le soleil s'y
lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire
un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à
avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous
étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en
cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !
Août
1940 -
Déclaration des récoltes. -
Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité
supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est
tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant
le 1er septembre 1940.
La
libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est
interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui
seront fixées dans un arrêté ultérieur.
Août
1940 - Interdiction
des battages.
- La
Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles
de faire connaître que l'autorité militaire allemande
a décrété une interdiction générale des battages.
Les
battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre
formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis
actuellement de battre l'avoine nécessaire aux troupes
d'occupation.
Septembre
1940 -
Noces d'or. - Deux
excellents habitants de Saon, très estimés tous deux, M. Louis
Dubosq et son épouse Mme Eugénie Vaucrusse, qui se sont unis à Maisons
en 1890 avant de s'y installer à Saon où ils sont gardes
particuliers, viennent de célébrer le 50e anniversaire de leur mariage.
Au
cours de la messe d'action de grâce, le curé, l'abbé Lavigne, a
prononcé une touchante allocution puis toute la population a tenu à
venir présenter ses félicitations et ses vœux aux heureux jubilaires.
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne
découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété
privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des
tracts jetés par
avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus
proche.
Août
1941
-
Noyade.
- Trompant la
surveillance de Mme Nelly Graindorge, à Saon, sa petite-fille, Monique
Barré, 2 ans 1/2, avait disparu. On devait retirer l'enfant peu après d'une
mare voisine, mais tous les soins pour la ranimer devaient rester vains.
Août
1942 -
Découverte d'un cadavre. - Prévenus
par des voisins, les gendarmes se sont rendus à Saon, chez Mme Veuve
Marie Lefèvre, 69 ans, et l'ont trouvée morte étendue
par
terre. L'enquête a conclu à un décès naturel, dû à une crise
cardiaque.
Août
1942 -
Une mort subite. -
Prévenus par
des voisins, les gendarmes se sont rendus à Saon, chez Mme Vve Marie
Lefèvre, 69 ans, et l'ont trouvée morte, étendue par terre.
L'enquête
a conclu à un décès naturel, dû à une crise cardiaque. (Bonhomme
Normand)
Février
1946 -
Nouvel et dramatique incident.
-
Au cours de la nuit, M. Martial Chenevière, cultivateur à Saon,
était réveillé par les abois de son chien de garde, M. Chenevière
s’arma d’un fusil et fit le tour de sa ferme, ne remarquant rien d’anormal,
il s’apprêtait à regagner sa maison lorsqu’une grenade éclata prés
de lui le blessant légèrement aux jambes. Le cultivateur fit alors usage
de son arme en direction d’une ombre qui disparut. La brigade de
gendarmerie de Trévières enquête sur cette mystérieuse agression.
Cette affaire semble devoir être rapprochée de l’attentat manqué
contre M. Georgette, gardes champêtre de Littry ; du vol de l’auto
de M. Lebailly et du guet-apens nocturne auquel échappa Mme Vve Yoult, de
Saon. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Une ferme attaquée à la grenade.
– Un
attentat a été commis samedi, dans la soirée, contre la ferme des
époux Chennevière, à Saon. Alors que ceux-ci se trouvaient dans leur
cuisine, une grenade lancée de l’extérieur a explosé au milieu de la
pièce, des éclats atteignirent deux prisonniers allemands.
Le
cultivateur et sa femme conduisirent les blessés à l’hôpital
militaire de St-Martin-des-Entrées. Les auteurs de l’agression en
profitèrent pour s’introduire dans la maison et y dérober un fusil de
chasse et des bijoux.
Étant
donné que l’an dernier M. Chennevière avait été légèrement blessé
dans les même circonstances on a tout lieu de penser qu’il s’agit d’une
vengeance. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Les méfaits de la foudre.
- Au cours d'un
violent orage qui s'est abattu sur la région de Littry, la foudre est
tombée dans un champ appartenant à M. Boullot, maire de Saon, elle y a
déraciné un chêne et tué une vache. Au Breuil-en-Bessin
une vache appartenant à M. Roumier a été également foudroyée. A
Crouay, un cheval a été tué chez un cultivateur. Rue de la Gare à
Littry, la cheminée de la maison occupée par Mme veuve Taillepied a
été fortement ébranlée. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949
-
Un cours d'enseignement ménager.
-
L'Association
rurale de Saon et du Breuil informe les familles des communes voisines
qu'un cours d'enseignement ménager s'ouvrira au Foyer Familial de Saon en
octobre prochain.
Les
inscriptions sont reçus dès maintenant chez M. Boulot, président.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Deux démissions. -
Les habitants de Balleroy ont appris avec regret la démission de
leur maire. M. Briard qui s'est vu contraint d'abandonner ses fonctions
pour raison de santé.
-
M. Boulot. maire de Saon, animateur de la Maison Familiale, devant
prochainement quitter sa commune, a remis sa démission au sous-préfet de
Bayeux. (Le Bonhomme Libre)
Août
1950 -
L’écharpe tricolore.
- M.
Robert Duval a été élu maire de Saon, en remplacement de M. Germain
Boullot qui a quitté la commune. (Le Bonhomme Libre)
Septembre
1950
-
Une réunion hippique.
-
Comme chaque
année une grande réunion hippique aura lieu dimanche prochain à Saon-Le
Breuil-en-Bessin.
Dotées
de nombreux prix, les épreuves comportant six courses de trot et une de
galop sont réservées aux chevaux ne courant pas sur pistes officielles.
Pour
les engagements, s'adresser à M. Jules Bissson, à Saon, ou à M. Charles
Jean, maire du Breuil. Le soir, grand bal à la Maison de la Famille avec
le concours du gracieux « Caïeu Jazz ». (Le Bonhomme Libre)
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