1er Juin 2025 |
UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS | Page 1 | |
![]() |
ST - DÉSIR |
||
Canton de Lisieux |
|||
![]() |
|
||
|
|||
Cet
homme était le nommé Pierre le Breton. Pauline Rosey le reconnut
parfaitement, et d'autres témoins le virent dans le voisinage. Pierre le
Breton a été condamné à raison de ces faits en cinq années de travaux
forcés. -
Victoire le Monnier, jeune fille âgée de 14 ans, et Catherine
Martin, femme le Monnier, sa mère, ont ensuite été amenées devant le
jury. Elles étaient accusées d'avoir, à la complicité l'une de
l'autre, volé 12 à 15 livres de plumes au préjudice des époux de Noly,
chez lesquelles Victoire était domestique à St-Pierre-sur-Dives. Elles ont été acquittées toutes les deux par le jury, qui aura sans doute été disposé à l'indulgence par la grande jeunesse de Victoire et par le peu d'importance du vol. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Novembre 1830 - Cour d’Assises du Calvados. - Il est peu de sessions où l'on ne voie reparaître sur le banc de l'accusation quelques-uns de ces hommes qui, dégradés le plus souvent, plutôt que corrigés par une condamnation infamante, ne rentrent dans la société que trop craints et trop méprisés pour y vivre honnêtement, même quand ils en auraient la ferme volonté. Après avoir passé 10 années de sa vie au bagne, le nommé Auguste Vivran, Journalier, était revenu demeurer à Lisieux. Le 4 juillet dernier, vers le soir, il s'introduisit, en brisant une vitre qui lui permit d'ouvrir la fenêtre, dans la maison d'un sieur Julien, cultivateur a St-Désir. Dans l'intérieur il força une armoire et s'empara d'un panier contenant 25 francs en sous, dans les appartements, il prit en outre une montre en argent, un mouchoir et une blouse. Deux jours après Vivran alla offrir à un fripier de lui vendre la montre volée, le commissaire de police informé de ce fait arrêta le voleur qui était encore vêtu de la blouse du sieur Julien. Devant ces preuves, et sous le poids de sa réputation, il était difficile que Vivran échappât à une seconde condamnation. Aussi, déclaré coupable du vol avec les circonstances d'escalade, d'effraction et de maison habitée, a-t-il été condamné, vu son état de récidive, aux travaux forcés à perpétuité et à être flétri des lettres T. P. (Le Pilote du Calvados)
Avril 1831 - Suite de la pétition. - La pétition dans laquelle les habitants de Saint-Désir provoquent la destitution de M.Quesnay, leur maire, a été prise en considération à notre sous-préfecture, nous sommes bien informés que M. le sous-Préfet a résolu d'user de toute son autorité pour obtenir la démission de M. Quesnay, qui ne peut lutter plus longtemps contre l'antipathie qui existe entre lui et ses administrés. Quoique
ceux-ci ne manquent pas de griefs contre l'administration de ce
fonctionnaire, il n'en paraît pas moins décidé à soutenir l'attaque
des 90 signataires de la pétition, avec une persévérance digne d'une
meilleure cause, mais que les signataires se rassurent, l'autorité
locale, et au besoin le ministre de l'Intérieur, leur feront justice d'un
Avril 1831 - Une nomination. - M. Delavigne, adjoint à la mairie de Saint-Désir ( arrondissement de Lisieux ) vient d'être nommé maire de cette commune, en remplacement de M. Quesnay, démissionnaire. - M. le préfet vient d'annoncer l'envoi de 220 fusils, destinés aux communes rurales du même arrondissement. (Le Patriote)
Mai 1831 - Cour d'Assises du Calvados. - Dans la soirée du 15 février dernier, un voleur, qui devait connaître l'intérieur de la maison, s'introduisit, à l'aide d'escalade et d'effraction, chez le sieur Vibert, propriétaire à St-Désir, qui, ce jour-là, s'était absenté de son domicile. De l'argenterie, quelques bijoux, deux pièces de 5 francs, deux francs environ en liards tombèrent aux mains du voleur. Les soupçons se portèrent sur un nommé Belaize, instituteur, demeurant à Lisieux, et qui venait donner des leçons particulières chez M. Vibert, différentes circonstances, telles que des liards en assez grande quantité, vus en sa possession à l'époque du vol, son arrivée dans la commune, le lendemain du crime, à une heure bien moins avancée que de coutume, quelques dettes payées, quoiqu'il parut constant qu'alors cet homme n'avait rien, sa conduite lorsqu'il apprit le vol, et le soin qu'il prit d'effacer la trace des pas autour de la maison, et de plus une fort mauvaise réputation, avaient fait diriger contre lui une accusation par suite de laquelle il a été condamné en 6 années de travaux forcés. L'argenterie et les bijoux, cachés dans le voisinage de la maison, ont été retrouvés. (Le Pilote du Calvados)
Décembre 1833 - On nous écrit de Lisieux. – Vendredi dernier, 13 décembre, une femme dont le nom et le domicile sont inconnus, a été trouvée morte sur la commune de St-Désir, dans le chemin conduisant du Pré-d'Auge à Lisieux. On
a appris depuis qu'elle était folle, elle avait quitté ses vêtements,
et était dans un état de nudité complète. On présume qu'elle est
morte de froid, son cadavre n'a présenté aucune trace de violence.
(Mémorial du Calvados)
Février
1848
-
Assassinats.
-
Voici
les détails que publie « le Normand de Lisieux », sur
l'assassinat de la veuve Lefebvre et de sa petite fille :
Cette
auberge connue sous le nom de « Pérou », était tenue par une
femme d'un age avancé, la veuve Lefebvre, qui occupait seule la maison
avec un enfant de 11 à 12 ans, sa
petite fille. Mercredi dernier, la laitière qui apportait chaque matin à
la veuve Lefebvre le lait dont elle avait besoin, étonnée de trouver
l'auberge fermée, fit part de cette circonstance à des personnes du
voisinage. On ouvrit la porte qui n'était pas verrouillée, et aussitôt
une fumée épaisse s'échappa de l'intérieur. Les personnes qui
pénétrèrent en toute hâte dans la maison pour porter des secours,
s'arrêtèrent d'abord devant une mare de sang qu'ils aperçurent sur le
pavé de l'appartement du rez-de-chaussée. Il était évident que la
maison venait d'être le théâtre d'un cri. Elles montèrent
immédiatement à l'étage supérieur, et là, un affreux spectacle les
attendait. La veuve Lefebvre gisait sur son lit la tête fracassée. Dans
la même chambre, sur un autre lit, était le cadavre de la petite fille
à laquelle un coup violent avait ouvert le crâne. La
justice avertie se transporta sur les lieux, et aidée de M. le docteur
Hue, elle constata que l'instrument qui avait servi à donner la mort à
la veuve Lefebvre, était un broc de grande dimension, retrouvé dans
l'appartement du rez-de-chaussée auprès de la mare de sang et auquel des
cheveux, provenant de la malheureuse femme, étaient encore adhérents.
Deux coups avaient été portés par l'assassin, mais le premier était
mortel. Quant
à l'enfant, le coup qui lui a fendu le crâne paraît avoir été porté
avec une bouteille de grès qui a également été retrouvée auprès du
cadavre : la mort a dû être instantanée. Tout
donne à penser que ce double crime consommé, l'assassin, après avoir
relevé les jupons de la veuve Lefebvre et en avoir enveloppé la tête
pour que le sang ne dégouttât pas, a monté le cadavre dans la chambre,
l'a déposé sur le lit où il a été découvert en cet état, et à mis
le feu au lit pour faire disparaître toute trace de son crime. Mais
le défaut d'un courant d'air suffisant n'a pas permis à l'incendie de se
développer, et les deux cadavres sont restés à peu près intacts. Il
y a lieu de croire aussi que l'assassinat a été suivi de vol. La veuve
Lefebvre faisait dans sa petite auberge, d'assez bonnes affaires, et l'on
n'a trouvé chez eux qu'une somme de deux fr. à peu près en billon. La
justice s'est livrée immédiatement à d'activés investigations pour
découvrir l'auteur de cet épouvantable forfait. Un homme d'apparence
suspecte, arrêté par des habitants de Saint-Désir dans la journée de
mercredi, a dû être relâché quelques heures après, les magistrats
ayant acquis la certitude qu'il n'était pas coupable.
Cet
individu, nommé Quesnel, a déjà été repris de justice, il résidait
dans la commune des Monceaux. Il parait qu'il fréquentait souvent
l'auberge de la veuve Lefebvre et que, pendant la journée du mardi, on
l'avait vu roder longtemps dans le voisinage de la maison. En
présence de l'instruction à laquelle se livrent en ce moment les
magistrats, il est de notre devoir de garder la plus grande réserve, pour
mentionner les indices accusateurs contre lesquels, à en croire les
bruits qui circulent, Quesnel aurait à se défendre, nous attendrons les
résultats de l'instruction qui se poursuit. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1849 -
Nouvelles Locales.
- Un nommé
Pierre Auguste Perrinne, de Saint-Martin-de-Mailloc, vient d'être
arrêté en état de vagabondage dans la commune de Saint-Désir de
Lisieux. Âgé de 25 ans seulement, il a déjà subi deux condamnations et
n'est sorti que le 23 mars dernier de la maison centrale de Gaillon.
(source : Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Audience du 10 août.
- Victor Quesnel,
âgé de 41 ans, journalier, demeurant à Monseaux, arrondissement de
Lisieux , est accusé d'avoir volé de l'argent chez une veuve Le Fèvre,
aubergiste à St-Désir, de l'avoir tuée ainsi qu'une jeune fille qui
demeurait avec elle et d'avoir ensuite mis le feu à leurs lits. Déclaré coupable sur tous les chefs d'accusation, et sans circonstances atténuantes, il a été condamné à la peine de mort. Il s'est pourvu en cassation. . (source : Le Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles locales. -
Le nommé Louis-Victor Quesnel, âgé de 41 ans, journalier,
né et demeurant à Monceaux, arrondissement de Lisieux, se rendit
coupable, le mardi 8 février dernier, de deux assassinats commis l'un sur
la personne d'une dame Lefévre, cabaretière à St-Désir de Lisieux,
l'autre sur une jeune fille de douze à treize ans, qui demeurait avec
cette dernière. Après avoir fouillé l'armoire de la dame Lefévre et
s'être emparé de l'argent que renfermait ce meuble, Quesnel, pour faire
disparaître les traces de son crime, mit le feu aux deux lits sur
lesquels il avait déposé les cadavres mutilés de ses victimes. La
justice ne tarda pas à s'emparer du coupable et le 10 août dernier,
Quesnel, jugé par la cour d'assises du Calvados, fut condamné à la
peine de mort. Le
pourvoi en cassation et le pourvoi en grâce formés par le condamné
furent successivement rejetés, mais l'exécution de l'arrêt avait été
différée, parce que Quesnel avait, disait-il, des révélations
importantes à faire à la justice, touchant les véritables assassins.
Après une information minutieuse, qui a prouvé clairement que les
renseignements fournis par Quesnel étaient tout à fait mensongers,
Quesnel a du recevoir le châtiment de ses forfaits. La
conduite de ce malheureux, depuis sa condamnation, a été un acte
continuel de contrition. Hier matin, quand on lui annonça qu'il devait
renoncer à la vie, il parut consterné, mais
résigné. Il écouta religieusement, pendant la fatale toilette, les
exhortations de l'aumônier de la prison. A sept heures vingt minutes,
Quesnel sortit de la prison, à pied, et Hâtons-nous de dire, que, l'heure de l'exécution ayant été changée et tenue secrète autant que possible, deux cents personnes tout au plus ont assisté à ce triste spectacle, quoique ce fut précisément un jour de marché. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1848 - Nouvelles Locales. - Deux exécutions capitales, les premières depuis la révolution de février, viennent d'avoir lieu. L'une à Rouen celle de Lemarchand qui, avec deux complices, avait commis un assassinat à Bailleul-Muville, arrondissement de Neufchatel. La peine a été commuée pour les deux complices en celle des travaux forcés à perpétuité Lemarchand était âgé de 37 ans. L'autre
exécution a eu lieu à Caen. C'est celle du sieur Quesnel âgé de 41
ans, qui, après avoir assassiné une femme et sa fille à
St-Désir-de-Lisieux. avait tenté d'incendier la maison où le crime
venait d'être commis afin d'en cacher les traces. (source Journal de
Honfleur)
Février
1849 -
Cour d’assises du Calvados.
- Présidence de M. Le Menuet de la Jugannière,
Audience du 1er .
Le
nommé Jacques Calbry, âgé de 48 ans, cultivateur, né et demeurant à
St Désir-de-Lisieux, était accusé d'avoir frauduleusement fabriqué ou
fait fabriquer, à son profil, trois billets faux, le 1er
de 1201 fr., souscrit de la fausse signature P. CONNARD; le 2e
de pareille somme, souscrit de la fausse signature CARTIEL ; le 3e
de 150 IV., souscrit de la fausse signature A. VASSE. Calbry,
déclaré non coupable, a été rendu à la liberté. Le
nommé Trifou, âgé de 48 ans, journalier, né et demeurant aux
Parcs-Fontaines, était accusé d'avoir : 1° en 1847 aux Parcs-Fontaines,
volé du pain et d'autres comestibles au préjudice des époux
Mariolle ; 2° le 6 août, à
St-Philbert-des-Champs, volé de la monnaie de billon et du pain au
préjudice du sieur Ridel et de la veuve Boulanger. Ces deux vols
étaient aggravés des circonstances d'effraction et d'escalade dans
une maison habitée. Le
jury a rendu en faveur de l'accusé un verdict d'acquittement. (source
Journal de
Honfleur)
Août
1853 -
Nouvelles locales
- Les
faits suivants, dont nous pouvons garantir la parfaite authenticité, se
sont passés vendredi et samedi derniers près et dans notre ville
: Une femme Hamon, de Granville (Manche), dont le mari travaillait d'abord
à Villedieu, puis était venu travailler au tunnel du chemin de fer à La
Motte, résolut de venir le voir, et malgré une grossesse très avancée,
se mit en route. Elle marcha plusieurs jours, et vendredi elle quittait le
bourg de Saint-Julien, sur le point d'arriver à Lisieux, elle fut prise
tout-à-coup des douleurs de l'enfantement, elle se trouvait alors près
des chantiers de M. Aillard. Dans
cette position pénible, seule sur la route, à l'approche de la nuit, le
courage et la présence d'esprit ne l'abandonnèrent cependant point, elle
parvint à gagner des bois de Le
lendemain, de grand matin, elle annonça l'intention de faire elle-même,
baptiser son enfant, et de le déclarer à l'état civil, en conséquence,
elle se dirigea vers la ville, entra dans l'église Saint-Désir, demanda
pour lui le baptême, M Giffaux, vicaire, et une demoiselle de la paroisse
lui ont servi de parrain et de marraine, après la cérémonie, elle s'est
rendue à la mairie, et l'a fait inscrire sur les registres de la commune
Saint-Désir. Après
quelques recherches, cette femme a retrouvé son mari. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier 1855 - le tribunal correctionnel de Lisieux. - Dans son audience du 16 janvier, le tribunal correctionnel de Lisieux a condamné à huit jours de prison, 50 fr. d'amende et autres peines accessoires, les nommés Lesueur, boucher à St-Clair-de-Lisieux, et Lemonnier, dit Lajoie, boucher à St-Martin-de-la-Lieue, déclarés coupables d'avoir exposé en vente, de la viande corrompue. Le
nommé Chevalier, boucher à St-Désir-de-Lisieux, a été puni d'une
amende de 50 fr. pour un délit de même nature, et le nommé Moutier,
poissonnier à Lisieux, paiera, de son
côté, une amende de 25 fr. pour avoir mis en vente du poisson corrompu.
(Source : Le journal de Honfleur)
Avril 1857 - Les accidents. - Trop souvent, nous avons à signaler les accidents graves et malheureusement irréparables, causés par le défaut de surveillance et de précaution des parents envers leurs enfants. En
voici un nouvel et bien triste exemple : Mercredi dernier, la femme
Tassilly, demeurant à Saint-Désir de Lisieux, avait retiré du feu une
chaudière pleine d’eau bouillante. L’ayant posée dans sa chambre,
son enfant, âgé de deux ans, est tombé sur cette chaudière dont il a
renversé toute l’eau sur lui. Il est mort trois heures après, couvert
d’horribles brûlures. (Source : Le journal de Honfleur)
Avril 1860 - Un accident. - Un déplorable accident est venu, le 24 avril dernier, attrister le quartier de Saint-Désir-de-Lisieux. Vers deux heures de l'après-midi, le sieur Louis Lefèvre, jeune homme de vingt ans, cultivateur à Manerbe, se trouvait avec sa voiture sur le marché aux porcs, qui se tient dans la grande rue du faubourg. Son cheval effrayé par le bruit, s'emporte et fuit par la rue de la Barre, arrêté par des obstacles, il se cabre et va culbuter le véhicule. Lambert, pour sauver les jours de sa mère, qui, montée dans ce banneau, allait être précipitée en arrière, se jette à la tête de l'animal, mais il est atteint au même moment par le bout du timon qui lui brise la poitrine. Le malheureux fut porté sans connaissance chez M. Jumel, rue du Gaz. Malgré les soins empressés qu'il reçut, il ne put être rappelé à la vie, il est mort le lendemain dimanche, à huit heures du matin. ( Le Normand )
Mai 1860 - Un accident du travail. - Le 5 courant, le nommé Trouard Paul-Ernest, âgé de 13 ans 1/2, demeurant à Lisieux, travaillant à casser des cailloux sur la ligne de chemin de fer de Lisieux à Caen, est tombé sur la voie à Saint-Désir, et a eu le pied droit presque entièrement coupé par la roue d'un wagon de ballast. La
blessure était tellement grave qu'on a dû pratiquer l'amputation de la
jambe au-dessous du genou. ( L’Ordre et la Liberté)
Septembre
1860
- Un
incendie.
- Jeudi
soir, le feu a pris dans une maison située commune Saint-Désir, village
Saint-Clair, à l'embranchement de la route de Saint-Julien. Un
domestique de la maison monta dans un grenier avec une chandelle allumée
la chandelle lui échappa des mains et tomba par une fissure du plancher,
qui était en assez mauvais état, dans l'appartement au-dessous, dans
lequel se trouvaient quelques centaines de bottes de foin, et, lorsque le
domestique voulut pénétrer dans l'appartement pour ramasser la
chandelle, il en fut empêché par l'énorme quantité de fumée qui s'en
échappait. Les
pompiers de Saint-Désir accoururent au premier signal, bientôt ceux de
Lisieux se joignirent à eux, et l'incendie fut arrêté après avoir
brûlé environ 400 bottes de foin et occasionné
un dégât estimé à environ 300 fr. Cette maison est occupée par M. Boucher. C'était autrefois la chapelle Saint-Clair, et, dans une petite chasse, la statuette du saint décapité, tenant sa tête dans ses mains, s'y voit encore. (Le Lexovien.)
Novembre
1860 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le Conseiller Piquet. Le
fauteuil du ministère public est occupé par M. Edmond. Olivier, premier
avocat général. Audience
du 12 novembre. -
Seigneuret (Nicolas-Modeste), 40 ans, marchand de chevaux, demeurant à
Saint-Jacques-de-Lisieux. Seigneuret
avait joui autrefois d'une certaine aisance que ses prodigalités et ses
passions avaient bientôt dissipée. Dans le courant de l'été dernier,
son mobilier avait été saisi, et il avait été réduit à en détourner
une partie au préjudice de ses créanciers. Sur cette pente, il était
rapidement descendu jusqu'au crime, et il comparaissait devant le jury
comme accusé de plusieurs faux. Le
16 août, il avait escompté, chez le sieur Picard, banquier, un billet de
200 fr., souscrit d'une signature Group, qu'il prétendit être
celle d'un marchand de laine de Saint-Martin-de-la-Lieue ; mais il fut
promptement reconnu que cette signature était fausse, et Seigneuret fut
arrêté. Un
autre billet de 200 fr. avait été précédemment escompté par lui chez
M. Duval, banquier, ce second billet portait une signature Hamel,
attribuée à un boucher de Lisieux. Enfin,
l'accusation lui reprochait encore la fabrication et l'usage de deux
autres faux billets ; Seigneuret se reconnaissait encore coupable de ces
crimes. Une
déclaration de culpabilité, avec admission de circonstances
atténuantes, a encore été rendue dans cette affaire ; Seigneuret a
été condamné à 5 années d'emprisonnement. Défenseur,
M. Esnault. ( L’Ordre et la Liberté)
Mai 1861 - Un assassinat. - Le 18 de ce mois, vers 10 heures 1/4 du soir, le nommé Delataille (Ernest-Romain), terrassier, demeurant à Saint-Désir de Lisieux, a tué sa femme, la nommée Trouard (Alphonsine), âgée de 18 ans, dans son domicile. Le meurtrier, arrêté presque aussitôt par des agents de police, prétend qu'à la suite d'une dispute qu'il aurait eue avec sa femrae, elle aurait profité de son sommeil pour se pendre, et qu'éveillé trop tard, il n'aurait pu couper la corde que lorsqu'elle avait déjà cessé de vivre. Cette déclaration est démentie par l'enquête, qui a établi qu'il y a eu lutte entre les époux Delataille, et que le meurtrier l'a terminée en étranglant sa victime à l'aide d'une corde. Les époux Delataille vivaient en très mauvaise intelligence, et, bien que mariés depuis peu de temps, la femme avait déjà été obligée, par suite de mauvais traitements, de quitter son mari pour rentrer dans sa famille. ( L’Ordre et la Liberté)
Mai 1861 - Découverte macabre. - Une femme, âgée de 48 ans environ, qui a été reconnue pour être la veuve Garnier, domestique à Saint-Jean-de-Livet, a été trouvée noyée, le 11 courant, dans un cours d'eau qui traverse la route de Lisieux à Falaise, sur la commune de Saint-Désir. Quand on l'a retirée, elle portait, attachées au cou, à l'aide du cordon de son tablier, deux pierres du poids d'un kilog. chacune. Il n'y avait pas plus de 70 centimètres d'eau à l'endroit que cette malheureuse avait choisi pour consommer son suicide. Les
recherches faites par la police à l'occasion de cette mort volontaire ont
amené l'arrestation du nommé Louis Marchand, âgé
de 35 ans, né à Paris, exerçant le profession d'ouvrier
blanchisseur, demeurant à Lisieux, avec lequel cette femme a été vue,
la veille, buvant dans divers cabarets, lorsqu'elle avait encore des
effets et de argent à sa disposition. Le soir, elle était dans un état
complet d'ivresse et dépouillée de tout. Le lendemain, vers midi, elle
est entrée chez le sieur Aillard, aubergiste, sur la route de Falaise, à
qui elle a demandé un verre de cidre. Elle dit avoir perdu sa bourse
contenant une somme de 110 fr. Peu de temps aprés, on la trouvait
couchée la face contre terre dans ce fossé. L’asphyxie était
complète. ( L’Ordre et la Liberté)
Juin 1861 - les cultivateurs méritant. - Nous sommes heureux de publier la liste des cultivateurs du département du Calvados qui ont été signalés comme donnant les meilleurs soins aux chevaux de l'État qui leur ont été confiés à titre de dépôt : - Mme veuve Pouchin, à St-Désir, arrondissement de Lisieux. M. le général de Grouchy, à La Ferrière-Duval, arrondissement de Vire.
Juin
1861 - Le temps qu’il fait.
- Aujourd'hui,
à midi et demi, le thermomètre de M. de Raveton marquait 28° 5
centièmes de chaleur. ( L’Ordre et la Liberté )
Août 1862 - A signaler. - Voici la liste des propriétaires et cultivateurs du département du Calvados qui ont été signalés comme donnant les meilleurs soins aux chevaux de l'armée qui leur ont été confiés : Mme veuve Pouchin (Marie), à Saint-Désir-de-Lisieux. M. le général marquis de Grouchy, à La Ferrière-Duval. M. Le Berrurier (Marie-Yves), à Amayé-sur-Seulles. M.
Laboire (Charles-Gabriel), à Castillon. (l’Ordre et la Liberté)
Janvier
1863 -
Par arrêtés, en date des 10 et 13 janvier. -
M.
le préfet du Calvados a nommé : -
M. Angenou (Pierre), maire de la commune de Saint- Désir. -
M. Leforestier, comte de Vendeuvre (Anatole), maire de la commune
de Vendeuvre. -
M. Sochon (Jacques-Aimé-Ferdinand), adjoint de la commune
de Tourgéville, en remplacement de M. Congnet, démissionnaire. -
M. Levillain (Louis-Guillaume-Arsène), adjoint de la commune
de Saint-Désir, près Lisieux. (l’Ordre
et la Liberté)
Mars 1863 - Deux arrestations. - Le nommé Hardouin (Gabriel), âge de 62 ans, marchand de draps, né à Houlebecq (Eure), demeurant à Saint-Désir, rue de Beaumont-en-Auge, a été arrêté jeudi par la gendarmerie, en vertu d'un mandat d'amener, comme prévenu d'attentat à la pudeur et de coups et blessures. -
Le même jour, la brigade de St-Pierre-sur-Dives a arrêté, en vertu d'un
mandat d'amener, une femme Taillebosq, âgée de 37 ans, née et demeurant
à Ouville-la-Bien-Tournée, inculpée de tentative d'incendie. (l’Ordre
et la Liberté)
Octobre 1863 - Des rats voleurs. - On nous a raconté, dit le Lexovien du 17, l'anecdote suivante, arrivée cette semaine dans notre ville : Un ouvrier, habitant le quartier Saint-Désir, avait chez lui une parente malade. Ses voisins se faisaient un devoir de lui venir en aide et de lui donner leurs soins. L'ouvrier, homme laborieux, avait économisé une somme de 400 fr. Bien que touché et reconnaissant des services que lui rendaient ses voisins, il avait jugé prudent de ne pas laisser sous leur main son petit pécule, il l’a enveloppé dans un mauvais mouchoir et l'avait caché sous la toiture du grenier, voisin d'un atelier où l'on dépose des chiffons à effilocher.
Heureusement,
les gendarmes cherchèrent mieux que le propriétaire, ils découvrirent
le mouchoir dans lequel avait été déposé le trésor. Les rats
l'avaient attiré dans le grenier à chiffons, en avaient rongé la plus
grande partie et en avaient fait tomber les pièces d'or, qui ont été
retrouvées intégralement et rendues à leur propriétaire. (l’Ordre et
la Liberté)
Janvier 1865 - La population. - Mouvement de la population en 1864 dans les trois communes ci-après : Ville de Lisieux. Naissances, 337 - Mariages, 72 - Décès, 508. Commune de Saint-Désir-de-Lisieur. Naissances, 78 - Mariages, 20 - Décès, 108. Commune de Saint-Jacques-de-Lisieux. Naissances, 118 - Mariages, 31 - Décès, 152. (l’Ordre et la Liberté)
Février 1867 - Par décret. - Par décret impérial du 1er février 1867, la commune Saint-Dèsir est autorisée à acquérir des héritiers Caron et du sieur Mellion, plusieurs parcelles de terrain pour servir à l'agrandissement du cimetière.
Juillet
1868 -
Un accident. - Encore
un accident dû uniquement à l'imprudence de celui qui en a été
victime, et à l'inobservation des règlements établis dans les
manufactures. Jeudi,
vers neuf heures du matin, le nommé Legendre Gustave, âgé de 15 ans,
né à Saint-Martin-de-la-Lieue, demeurant chez ses parents, chemin de
Coquainvilliers, commune de Saint-Désir-de-Lisieux, ouvrier dans la
fabrique de M. Guillotin, voulant débourrer avec sa main, pendant que la
tondeuse était en marche, a eu l'index et le petit doigt de la main
droite coupés, et les autres doigts déchirés, le pouce seul a
été préservé, il a été conduit à l'hospice, où il reçoit les
soins que réclame son état. Ce
jeune homme commettait deux contraventions, il ne devait point débourrer
pendant que le métier marchait, et il ne devait pas se servir de ses
mains, mais d'un outil en bois préparé pour faire cet ouvrage.
Février
1869 -
Les jours gras. -
Les jours gras sont proches, de fins renards sont à l'affût
autour des poulaillers, c'est à leurs propriétaires à redoubler de
surveillance. Mardi,
cinq poules ont été volés dans une cour à Mesnil-Eudes. Elles
appartenaient à M. Leblanc, aubergiste à Saint-Désir de Lisieux. Les
auteurs de ce vol sont jusqu'ici restés inconnus.
Juillet
1869 -
Fait divers.
- Vendredi
dernier, des voleurs profitant de l'absence du sieur Petit, fermier à
Saint-Désir de Lisieux, au village des Belles-Croix, pénétrèrent
Juillet
1870 -
Une battue.
- Jeudi,
dans une battue organisés par les soins de M. Louis Levillain, lieutenant
de louveterie, dans les bois de Malicorne, commune de Saint-Désir
de Lisieux, six magnifiques renards ont été exterminés.
Mai
1871 - Fait
divers.
- Mercredi
matin, le nommé Victor-Adolphe Conard, âgé de 66 ans, demeurant commune
de Saint-Désir, village de la Pommeraye, a été trouvé noyé
dans une mare où l'on suppose qu'il sera tombé en voulant se laver les
mains. Le préjugé ridicule qui consiste à ne pas toucher à un cadavre
avant l'arrivée de l'autorité s'est pleinement manifesté dans cette
occasion, une femme ayant essayé de retirer le noyé, qui n'était dans
l'eau que depuis dix minutes environ, en a été empêchée par des hommes
du voisinage qui lui ont fait craindre d'être mise en prison si elle y
touchait. Ce n'est que longtemps après, vers 9 heures 1/2, que le gendre,
qu'on était venu chercher à
Lisieux, a retiré de l'eau le cadavre du malheureux Conard.
Mars 1875 - Le printemps. - Si cela continue, le printemps sera inauguré par la gelée ou la neige. En Angleterre, des vents violents ont causé beaucoup de malheurs. Des maisons en construction ont été renversées et des ouvriers ont péri.
Mars
1875
- Annexion. -
L'annexion
à la ville de Lisieux de diverses portions de St-Jacques et de St-Désir,
a été décidée parle Conseil d'État.
Mai 1877 - La pluie. - Il résulte d'observations faites que, dans l'espace de huit mois (du 28 septembre 1870 au 28 mai 1877), il y a eu dans nos contrées 131 jours de pluie.
Juin 1877 - Panique. - Une histoire de chien prétendu enragé a vivement impressionné, samedi, une partie de la population de St-Désir de Lisieux. La chienne d'un sieur Lebourgeois a quitté, à diverses reprises, le domicile de son maître, et chaque fois elle mordait les personnes et les animaux qu'elle trouvait sur son passage, dans la nuit de samedi, elle a fait une assez profonde blessure à la jambe d'un homme occupé à une des chaînes de l'incendie. Cette chienne a été abattue dimanche : il résulte de l'autopsie qu'elle n'était point atteinte de la rage.
Janvier
1879 -
Appropriations et réparations en 1878.
-
85 locaux,
appartenant à
73 communes,
ont été appropriés ou
réparés dans le Calvados
- Arrondissement
de Lisieux :
Marolles, école de garçons ;
Lisieux, école
de garçons ; Saint-Désir,
école de garçons ;
Saint-Germain-de-Livet, école
mixte ; Saint-Jacques,
école de garçons ;
Avril
1880
- Horrible accident. -
Dimanche, à 3 h. 10 du soir, le nommé Émile Lecornu, âgé de 35
ans, célibataire, né à Bazoches (Orne), poseur sur la voie, se trouvait
de service
au lieu dit le Mont-Cassin, commune de St-Désir-de-Lisieux. Ayant entendu
le train de marchandises n° 255, qui se dirigeait sur Caen, il se jeta de
côté pour l'éviter, au même instant le train 264, également de
marchandises, allant sur Paris, a passé sur son corps et l'a mutilé, la
tête a été broyée et séparée
du
tronc.
Mai
1880
- Une Méchanceté. -
Dimanche, l'après-midi, M. Clostre, avoué à Lisieux, se
promenait avec un ami non loin de la nouvelle route de Pont-l'Evêque, sur
la limite des communes de Saint-Désir et d'Ouilly-le-Vicomte, il s'était
fait accompagner par ses deux chiens qui le devancèrent et, malgré ses
appels réitérés, finirent par suivre deux jeunes
gens, lesquels, se dirigeaient vers une ferme voisine où l'un d'eux
habite. M. Clostre ne voyait plus ses chiens depuis quelques minutes,
lorsqu'il entendit deux coups de feu. Il courut immédiatement du côté
d'où ils étaient partis et trouva l'un de ses chiens blessé à mort,
l'autre avait disparu. L'enquête a établi que le second chien a été
tué et son
cadavre enlevé et que l'un des canons d'un fusil qui a été saisi était
encore
chaud.
Juin
1888 -
Les orages.
-
On signale un peu partout des orages. Grâce à la pluie
tombée avec abondance dans l'arrondissement de Caen lundi, mardi et
mercredi, les récoltes sont sauvées. La
pluie ne s'est pas jusqu'à ce jour très étendue. Dans l'arrondissement
de Lisieux, il n'est pas tombé d'eau, mais la foudre a mis le feu aux
bâtiments du sieur Grente, cultivateur à Glos, perte, 8 000 fr. A
Saint-Désir, près Lisieux, le tonnerre est tombé sur la
cheminée de la maison des époux Belin, le mari a été jeté à bas de
son lit par la commotion. Dans
le Pas-de-Calais, les dégâts sont incalculables. Le village de
Hervelinghem a le plus souffert. Des murailles entières ont été
enlevées et portées à plus de cent mètres ; une
maison s'est écroulée ; le torrent a emporté un cheval attelé et sa
voiture ; un troupeau de 200 moutons a été noyé. Calais a été
submergé. Dans
les Vosges, une trombe d'eau a arraché de gros arbres, entraîné des
blocs de roches, détruit trois ponts de pierre et un pont de bois. En
Algérie, orage de grêle. Les grêlons étaient gros comme un oeuf de
poule et pesaient en moyenne 50 grammes. 400 moutons, 200 chèvres, 50 bœufs
et 25 poulains ont été tués dans le douai des Ouied-Derheim. Plusieurs
personnes ont été blessées. En
Autriche, là foudre est tombée sur l'église de Brzezie. Trois personnes
ont été tuées, 30 blessées et 200 contusionnées. Grâce au sang-froid
de l'évêque qui officiait et qui a
su immédiatement exhorter l'assistance au calme, un écrasement général
a pu être
Janvier
1889 -
Ramassez vos voitures. -
Le sieur Alexandre Boisbluche, 58 ans, cultivateur, à Saint-Désir
de Lisieux, avait laissé deux voitures chargées sur le chemin de
Dives, sans les avoir munies d'une lanterne allumée. M. Louis Oudin, qui
rentrait en cabriolet à son domicile, heurta une de ces voitures, qui
barrait complètement le chemin.
Ce choc renversa son véhicule, sous lequel il fut jeté et où il resta
environ 25 minutes. Le tribunal a condamné le sieur Boisbluche à 100 fr.
d'amende pour blessures par
imprudence et à deux amendes de 10 fr. pour les contraventions.
Septembre 1889. - Les voleurs de vaches. - Vendredi matin, l'attention de la servante de M. Lecesne, propriétaire à Saint-Désir de Lisieux, était attirée au dehors par le bruit que faisaient deux individus voulant faire marcher deux superbes vaches qu'ils emmenaient et qui persistaient à vouloir entrer dans la cour de la ferme. La servante, en apercevant ces animaux, s'écrie : « On dirait deux de nos vaches ». Cette réflexion fit porter le regard de M. Lecesne sur ce qui se passait. Après une minute d'inspection, il reconnut en effet que ces bêtes étaient sa propriété. Aussitôt, M. Lecesne et un domestique se mirent à la poursuite des voleurs, qu'ils atteignirent à l'entrée de Lisieux. Dans leur interrogatoire, les voleurs ont déclaré se nommer Letournel et Lemercier ; qu'ils avaient été chargés par un marchand de se rendre à l'herbage de M. Lecesne et de lui amener ces animaux. Tous les deux ont été arrêtés. ( Bonhomme Normand)
Mars 1890 - Suicide. - Un cultivateur de St-Désir, âgé de 43 ans, s'est tiré un coup de fusil dans la région du cœur. L'arme ayant dévié, la balle ne détermina pas aussitôt la mort et le malheureux ne rendit le dernier soupir qu'après trois heures de souffrances atroces. Ce cultivateur était allé à la foire de Fervaques où il avait même fait quelques affaires. Il avait, le soir même, quitté ses amis sans que rien, dans son attitude, fit présager de sa funeste résolution.
Octobre 1891 - Mort subite. - Lundi matin, on a trouvé mort dans le clocher de St-Désir de Lisieux le nommé Giot, sonneur. Il était resté assis sur une chaise, la veille encore, il avait sonné l'angélus à 7 heures et n'était pas redescendu. Giot avait 64 ans. Il a succombé à une congestion pulmonaire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1891 - Un monstre. - Une vache appartenant au sieur Chouquet, propriétaire à Saint-Désir de Lisieux, vient de vêler d'un monstre ayant une tête de dogue, des pattes de porc et une queue sans vertèbres. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1891 -
Fatale imprudence. -
Jeudi, à Saint-Désir
de Lisieux, la fille du sieur Lepoivre, fermier, trayait une vache un peu
farouche, pour la maintenir, elle avait
Décembre 1891 - Empoisonnée. - Lundi de la semaine dernière, à Saint-Désir de Lisieux, mourait chez ses parents, fermiers, une jeune fille, nommée Hélène Wilquin. Le parquet, ému de certains bruits, fit surseoir à l'inhumation qui devait avoir lieu mercredi matin, puis fit procéder à l'autopsie. La mort de cette jeune fille est attribuée à un empoisonnement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1892 - Histoire de fraude. - Les frères L……..., cultivateurs à Saint-Désir de Lisieux, introduisirent frauduleusement en ville, le 10 février, quatre barils d'eau-de-vie de cidre de 25 pots chacun. La marchandise fût conduite au domicile du destinataire, le sieur J………., cafetier, Comme il n'était pas possible de laisser séjourner la voiture, contenant les barils, sur la voie publique, on pria le sieur D…………., voisin de J………., de vouloir bien prêter sa remise pour quelques heures. Il y consentit. Vers 9 heures du soir, les frères L…….... et J……….. revinrent pour opérer le déchargement, mais ils trouvèrent la porte de la remise fermée au cadenas. Ils firent sauter ce cadenas, mais un coup de feu retentit et heureusement n'atteignit personne. Le sieur D………., embusqué, un revolvers à la main, prétendit que tout ce qui était dans sa remise était à lui, et ajouta qu'il brûlerait la cervelle à quiconque y pénétrerait. Il offrit de transiger à condition qu'on lui laisserait deux des barils d'eau-de-vie de cidre. On lui en laissa un. Mais le lendemain matin, pendant que D……... était au marché, le sieur J……... et un de ses amis, nommé E……..., enlevèrent le baril laissé la veille. D……...., furieux, porta plainte après 4 jours de réflexion. L'enquête a fait découvrir tout, et cette affaire se dénouera ces jours-ci en police correctionnelle. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1894 - Un ivrogne meurtrier. - Mercredi de la semaine dernière, le nommé Tranquille Daulne, 32 ans, domestique chez le sieur Bourgeot, à Saint-Désir, avait bu avec un individu resté inconnu. Tous deux étaient gris. Comme ils traversaient l'herbage de Ferdinand Marie, dit Buquet, 59 ans, propriétaire à Lécaude, Daulne tomba. Son compagnon appela alors Buquet en lui disant : « Viens m'aider à relever Daulne, on ne laisse pas un homme dans cet état ». Buquet, qui lui-même était ivre, dit : « Allons d'abord prendre quelque chose, on le relèvera toujours bien après ». On trinqua, puis on revint. Le camarade de Daulne secoua l'ivrogne, mais ce fut en vain, Daulne dormait d'un sommeil de plomb. Alors, Buquet eut une idée d'ivrogne, comme on n'en voit pas : « Attendez, dit-il, je vais bien le réveiller », il prit un fusil le chargea de chevrotines et en déchargea deux coups sur Daulne. Le compagnon alla immédiatement prévenir la gendarmerie de St-Julien qui arrêta Marie dit Buquet. L'état
de Daulne est très grave, il perd du sang par les voies urinaire. Il est
soigné à l'hôpital de Lisieux. Marie dit Buquet est un propriétaire de
Lécaude, c'est un alcoolique.
Mars 1894 - Pas de chance. - Le sieur Henri Levannier 62 ans, est cultivateur à Saint-Désir. Chaque fois qu'il sort, iI emporte sur lui tout l'argent qu'il possède pour que sa femme ne mette pas la main dessus et ne puisse le dépenser. L'autre jour, Levannier est descendu à Lisieux pour y faire quelques emplettes, muni bien entendu de son porte-monnaie contenant 218 francs. Malheureusement, il a rencontré une connaissance avec qui il a bu, mais tant bu qu'après il était complètement ivre. En rentrant chez lui, le soir il voulut remettre son porte-monnaie en lieu sur, mais il ne le retrouva pas dans sa poche. Le porte-monnaie a-t-il été volé, ou perdu ?... Cherche, mon bonhomme. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1894 - A propos de fraude. - Le 9 juin, vers dix heures du soir, Joseph Hersant, domestique chez M. Deshayes, fermier à Sl-Désir-de-Lisieux, voulait entrer en fraude dans Lisieux deux bidons de quatre litres d'eau-de-vie de cidre. M. Lemercier, brigadier d'octroi, en voûtant l'arrêter, reçut un couple bâton sur la tête, qui lui fut appliqué par le fraudeur. Hersant a été condamné à treize mois de prison pour coups et 1 250 fr. d'amende pour fraude. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1895 - Décès d’une centenaire. - Mme veuve Noël Destiné, née Catherine Petit, de Saint-Désir de Lisieux, vient de mourir à l'âge de cent ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1895 -
Neige et froid.
-
L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que
nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige
dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont
impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela
concerne. Les bras inoccupés sont nombreux
dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la
circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours
aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront
plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La
« Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de
Longueval. Il n'a
été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons
l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est
prise à Paris et à Rouen. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Accidents.
- Arrondissement
de Lisieux. — Le sieur François Roussel, 61 ans, domestique à
Saint-Martin-de-la-Lieue, est tombé sous la roue de sa voiture qui
lui a passé sur les jambes. Aucune fracture. —
Le cheval du sieur Préjean, à Saint-Désir, s'est emballé et s'est
abattu sur les murs de l'abbaye. Aucun accident. —
A Saint-Désir de Lisieux, un chariot, chargé de 5 000 kilog. de pierre,
a été heurté violemment par une carriole dont le cheval était
emballé. Le sieur Domalin, à Mesnil-Simon, et la dame Hébert, à
Lessard, ont eu de légères contusions.
Arrondissement de Vire. — Le sieur Gustave Goudier, 26 ans, ouvrier charpentier à Proussy, a glissé sur le verglas et s'est cassé la jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1897 - Mesures contre la rage. - Un nouvel arrêté préfectoral prescrit que, jusqu'au 1e février 1897, tous les chiens circulant sur la voie publique seront muselés solidement ou tenus en laisse, à l'exception seulement des chiens de berger ou de bouvier et des chiens de chasse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1897 - Le tirage au sort. - L'examen des tableaux de recensement de la classe 1896 et le tirage au sort commenceront le 18 janvier 1897. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1897 - Un soldat qui se tue. - Un jeune soldat de la classe 1895, Armand Mangeant, fils du sieur Albert Mangeant, journalier à St-Désir de Lisieux, incorporé au 6e régiment de dragons, à Évreux, s'est suicidé. Il ne pouvait pas se faire au métier militaire. Dans chacune de ses lettres, il laissait percer un vif chagrin. Sa mère alla passer avec lui deux jours et elle pouvait le croire revenu à des idées plus saines lorsque, jeudi, leur arriva, une lettre dans laquelle Mangeant annonçait, en implorant, son pardon, qu'il allait se tuer. En effet, à deux heures d'après-midi, le maire de Saint-Désir venait annoncer aux parents que leur fils avait été trouvé pendu dans un séchoir de la caserne d'Évreux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1897 - Pendu. - Le sieur Julien Penloup, journalier à St-Désir, s'est pendu dans le grenier de sa maison. Ce malheureux, atteint depuis longtemps d'une maladie incurable, avait plusieurs fois déclaré qu'il se donnerait la mort. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1897 - Dévaliseuse de tronc. - Une jeune femme aux allures suspectes était surprise lundi dernier par le sacristain de St-Désir de Lisieux, au moment où, agenouillée, près d'un tronc, elle y introduisait une baleine enduite de glu. L'inconnue fut conduite au presbytère ou elle fut arrêtée par la police. Elle déclara se nommer Germaine Vesse, 18 ans, née à Auxerre. Pendant son interrogatoire, un individu s'étant présenté pour parler à la voleuse, on s'assura de sa personne. On reconnut qu'il n'était autre que l'amant de la fille Vesse, Louis Cholet dit Michel, 26 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1897 - Mauvais fils. - La veuve Guilmard, 60 ans, fermière à St-Désir de Lisieux, a porté plainte à la gendarmerie contre son fils Louis, 24 ans, pour mauvais traitements. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1900 - Accident mortel. - Le sieur Henri Rivière, 17 ans, demeurant avec ses parents, à Saint-Désir de Lisieux, conduisait, une voiture chargée de fourrage. La chambrière, s'étant détachée, frappa contre les jambes du cheval qui se mit à ruer et à courir à une grande vitesse. Le jeune homme sauta à la bride de l'animal pour l'arrêter, mais il fut renversé et une roue lui passa sur le ventre, mettant à nu une partie des intestins. Malgré les soins les plus empressés, il a succombé quelques heures après. (Source : Le Bonhomme Normand) |
|||
1901 c'est par ici | ![]() |
||
![]() |
![]() |
||
EN NORMANDIE | |||
|
|
|
|
![]() ![]() ![]() ![]() |