1er Juin 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

ST - DÉSIR

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune de Saint-Désir sont des  ...


Décembre 1828   -   Cour d’Assises.   -    Le 1er août 1828, Pauline Rosey était restée couchée dans la maison de ses parents, à St-Désir-de-Lisieux, lorsqu'un étranger s'introduisit par la fenêtre dans l'appartement où elle était, et s'approcha d'une commode dans laquelle il fouilla en demandant s'il y avait de l'argent.

Cet homme était le nommé Pierre le Breton. Pauline Rosey le reconnut parfaitement, et d'autres témoins le virent dans le voisinage. Pierre le Breton a été condamné à raison de ces faits en cinq années de travaux forcés.

-   Victoire le Monnier, jeune fille âgée de 14 ans, et Catherine Martin, femme le Monnier, sa mère, ont ensuite été amenées devant le jury. Elles étaient accusées d'avoir, à la complicité l'une de l'autre, volé 12 à 15 livres de plumes au préjudice des époux de Noly, chez lesquelles Victoire était domestique à St-Pierre-sur-Dives.

Elles ont été acquittées toutes les deux par le jury, qui aura sans doute été disposé à l'indulgence par la grande jeunesse de Victoire et par le peu d'importance du vol. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Novembre 1830    -    Cour d’Assises du Calvados.   -    Il est peu de sessions où l'on ne voie reparaître sur le banc de l'accusation quelques-uns de ces hommes qui, dégradés le plus souvent, plutôt que corrigés par une condamnation infamante, ne rentrent dans la société que trop craints et trop méprisés pour y vivre honnêtement, même quand ils en auraient la ferme volonté.

Après avoir passé 10 années de sa vie au bagne, le nommé  Auguste Vivran, Journalier, était revenu demeurer à Lisieux. Le 4 juillet dernier, vers le soir, il s'introduisit, en brisant une vitre qui lui permit d'ouvrir la fenêtre, dans la maison d'un sieur  Julien, cultivateur a St-Désir. Dans l'intérieur il força une armoire et s'empara d'un panier contenant 25 francs en sous, dans les appartements, il prit en outre une montre en argent, un mouchoir et une blouse.

Deux jours après Vivran alla offrir à un fripier de lui vendre la montre volée, le commissaire de police informé de ce fait arrêta le voleur qui était encore vêtu de la blouse du sieur Julien.

Devant ces preuves, et sous le poids de sa réputation, il était difficile que Vivran échappât à une seconde condamnation. Aussi, déclaré coupable du vol avec les circonstances d'escalade, d'effraction et de maison habitée, a-t-il été condamné, vu son état de récidive, aux travaux forcés à perpétuité et à être flétri des lettres T. P.  (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1831    -    Suite de la pétition.   -    La pétition dans laquelle les habitants de Saint-Désir provoquent la destitution de M.Quesnay, leur maire, a été prise en considération à notre sous-préfecture, nous sommes bien informés que M. le sous-Préfet a résolu d'user de toute son autorité pour obtenir la démission de M. Quesnay, qui ne peut lutter plus longtemps contre l'antipathie qui existe entre lui et ses administrés.

Quoique ceux-ci ne manquent pas de griefs contre l'administration de ce fonctionnaire, il n'en paraît pas moins décidé à soutenir l'attaque des 90 signataires de la pétition, avec une persévérance digne d'une meilleure cause, mais que les signataires se rassurent, l'autorité locale, et au besoin le ministre de l'Intérieur, leur feront justice d'un magistrat qui ne saurait leur convenir.  (Le Patriote) 

 

Avril 1831    -    Une nomination.   -    M. Delavigne, adjoint à la mairie de Saint-Désir ( arrondissement de Lisieux ) vient d'être nommé maire de cette commune, en remplacement de M. Quesnay, démissionnaire.

-  M. le préfet vient d'annoncer l'envoi de 220 fusils, destinés aux communes rurales du même arrondissement. (Le Patriote) 

 

Mai 1831    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Dans la soirée du 15 février dernier, un voleur, qui devait connaître l'intérieur de la maison, s'introduisit, à l'aide d'escalade et d'effraction, chez le sieur Vibert, propriétaire à St-Désir, qui, ce jour-là, s'était absenté de son domicile. De l'argenterie, quelques bijoux, deux pièces de 5 francs, deux francs environ en liards tombèrent aux mains du voleur.

Les soupçons se portèrent sur un nommé Belaize, instituteur, demeurant à Lisieux, et qui venait donner des leçons particulières chez M. Vibert, différentes circonstances, telles que des liards en assez grande quantité, vus en sa possession à l'époque du vol, son arrivée dans la commune, le lendemain du crime, à une heure bien moins avancée que de coutume, quelques dettes payées, quoiqu'il parut constant qu'alors cet homme n'avait rien, sa conduite lorsqu'il apprit le vol, et le soin qu'il prit d'effacer la trace des pas autour de la maison, et de plus une fort mauvaise réputation, avaient fait diriger contre lui une accusation par suite de laquelle il a été condamné en 6 années de travaux forcés.

L'argenterie et les bijoux, cachés dans le voisinage de la maison, ont été retrouvés.   (Le Pilote du Calvados)

 

Décembre 1833    -   On nous écrit de Lisieux.       Vendredi dernier, 13 décembre, une femme dont le nom et le domicile sont inconnus, a été trouvée morte sur la commune de St-Désir, dans le chemin conduisant du Pré-d'Auge à Lisieux.

On a appris depuis qu'elle était folle, elle avait quitté ses vêtements, et était dans un état de nudité complète. On présume qu'elle est morte de froid, son cadavre n'a présenté aucune trace de violence. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1848   -   Assassinats.   -  Voici les détails que publie « le Normand de Lisieux », sur l'assassinat de la veuve Lefebvre et de sa petite fille :

Dans la nuit du 8 au 9 de ce mois, un crime horrible a été commis dans la commune de Saint-Désir-de-Lisieux. Sur la route royale de Paris à Caen, à 2 kilomètres environ de la ville, un peu au-dessus du château de Bourguignolles appartenant à madame Target et du côté opposé de la route, se trouve une petite auberge où s'arrêtaient les rouliers et les conducteurs de voitures publiques, après avoir gravi la cote dite « Butte de Caen ».

Cette auberge connue sous le nom de « Pérou », était tenue par une femme d'un age avancé, la veuve Lefebvre, qui occupait seule la maison avec un enfant de 11 à 12 ans, sa petite fille. Mercredi dernier, la laitière qui apportait chaque matin à la veuve Lefebvre le lait dont elle avait besoin, étonnée de trouver l'auberge fermée, fit part de cette circonstance à des personnes du voisinage. On ouvrit la porte qui n'était pas verrouillée, et aussitôt une fumée épaisse s'échappa de l'intérieur. Les personnes qui pénétrèrent en toute hâte dans la maison pour porter des secours, s'arrêtèrent d'abord devant une mare de sang qu'ils aperçurent sur le pavé de l'appartement du rez-de-chaussée. Il était évident que la maison venait d'être le théâtre d'un cri. Elles montèrent immédiatement à l'étage supérieur, et là, un affreux spectacle les attendait. La veuve Lefebvre gisait sur son lit la tête fracassée. Dans la même chambre, sur un autre lit, était le cadavre de la petite fille à laquelle un coup violent avait ouvert le crâne.

La justice avertie se transporta sur les lieux, et aidée de M. le docteur Hue, elle constata que l'instrument qui avait servi à donner la mort à la veuve Lefebvre, était un broc de grande dimension, retrouvé dans l'appartement du rez-de-chaussée auprès de la mare de sang et auquel des cheveux, provenant de la malheureuse femme, étaient encore adhérents. Deux coups avaient été portés par l'assassin, mais le premier était mortel.

Quant à l'enfant, le coup qui lui a fendu le crâne paraît avoir été porté avec une bouteille de grès qui a également été retrouvée auprès du cadavre : la mort a dû être instantanée.

Tout donne à penser que ce double crime consommé, l'assassin, après avoir relevé les jupons de la veuve Lefebvre et en avoir enveloppé la tête pour que le sang ne dégouttât pas, a monté le cadavre dans la chambre, l'a déposé sur le lit où il a été découvert en cet état, et à mis le feu au lit pour faire disparaître toute trace de son crime. Mais le défaut d'un courant d'air suffisant n'a pas permis à l'incendie de se développer, et les deux cadavres sont restés à peu près intacts.

Il y a lieu de croire aussi que l'assassinat a été suivi de vol. La veuve Lefebvre faisait dans sa petite auberge, d'assez bonnes affaires, et l'on n'a trouvé chez eux qu'une somme de deux fr. à peu près en billon.

La justice s'est livrée immédiatement à d'activés investigations pour découvrir l'auteur de cet épouvantable forfait. Un homme d'apparence suspecte, arrêté par des habitants de Saint-Désir dans la journée de mercredi, a dû être relâché quelques heures après, les magistrats ayant acquis la certitude qu'il n'était pas coupable.

Aujourd'hui les gendarmes et le garde-champêtre de Saint-Désir se sont emparés d'un autre individu qui a été déposé à onze heures du matin, dans la maison d'arrêt.

Cet individu, nommé Quesnel, a déjà été repris de justice, il résidait dans la commune des Monceaux. Il parait qu'il fréquentait souvent l'auberge de la veuve Lefebvre et que, pendant la journée du mardi, on l'avait vu roder longtemps dans le voisinage de la maison.

En présence de l'instruction à laquelle se livrent en ce moment les magistrats, il est de notre devoir de garder la plus grande réserve, pour mentionner les indices accusateurs contre lesquels, à en croire les bruits qui circulent, Quesnel aurait à se défendre, nous attendrons les résultats de l'instruction qui se poursuit. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1849  -  Nouvelles Locales.  -  Un nommé Pierre Auguste Perrinne, de Saint-Martin-de-Mailloc, vient d'être arrêté en état de vagabondage dans la commune de Saint-Désir de Lisieux. Âgé de 25 ans seulement, il a déjà subi deux condamnations et n'est sorti que le 23 mars dernier de la maison centrale de Gaillon. (source : Journal de Honfleur)

 

Août 1848  -  Cour d’Assises du Calvados.    -   Audience du 10 août.   -  Victor Quesnel, âgé de 41 ans, journalier, demeurant à Monseaux, arrondissement de Lisieux , est accusé d'avoir volé de l'argent chez une veuve Le Fèvre, aubergiste à St-Désir, de l'avoir tuée ainsi qu'une jeune fille qui demeurait avec elle et d'avoir ensuite mis le feu à leurs lits.

Déclaré coupable sur tous les chefs d'accusation, et sans circonstances atténuantes, il a été condamné à la peine de mort. Il s'est pourvu en cassation.  . (source : Le Journal de Honfleur)

 

Novembre 1848   -     Nouvelles locales.   -   Le nommé Louis-Victor Quesnel, âgé de 41 ans, journalier, né et demeurant à Monceaux, arrondissement de Lisieux, se rendit coupable, le mardi 8 février dernier, de deux assassinats commis l'un sur la personne d'une dame Lefévre, cabaretière à St-Désir de Lisieux, l'autre sur une jeune fille de douze à treize ans, qui demeurait avec cette dernière. Après avoir fouillé l'armoire de la dame Lefévre et s'être emparé de l'argent que renfermait ce meuble, Quesnel, pour faire disparaître les traces de son crime, mit le feu aux deux lits sur lesquels il avait déposé les cadavres mutilés de ses victimes.

La justice ne tarda pas à s'emparer du coupable et le 10 août dernier, Quesnel, jugé par la cour d'assises du Calvados, fut condamné à la peine de mort.

Le pourvoi en cassation et le pourvoi en grâce formés par le condamné furent successivement rejetés, mais l'exécution de l'arrêt avait été différée, parce que Quesnel avait, disait-il, des révélations importantes à faire à la justice, touchant les véritables assassins. Après une information minutieuse, qui a prouvé clairement que les renseignements fournis par Quesnel étaient tout à fait mensongers, Quesnel a du recevoir le châtiment de ses forfaits.

La conduite de ce malheureux, depuis sa condamnation, a été un acte continuel de contrition. Hier matin, quand on lui annonça qu'il devait renoncer à la vie, il parut consterné, mais résigné. Il écouta religieusement, pendant la fatale toilette, les exhortations de l'aumônier de la prison. A sept heures vingt minutes, Quesnel sortit de la prison, à pied, et se rendit au lieu de l'exécution d'un pas assuré. Après avoir monté, avec courage, les degrés de l'échafaud et fait, à genoux, une courte prière, il se livra à l'exécuteur, comme s'il eut hâte d'en finir avec la vie. A sept heures et demie la justice des hommes était satisfaite.

Hâtons-nous de dire, que, l'heure de l'exécution ayant été changée et tenue secrète autant que possible, deux cents personnes tout au plus ont assisté à ce triste spectacle, quoique ce fut précisément un jour de marché. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1848  -  Nouvelles Locales.   -   Deux exécutions capitales, les premières depuis la révolution de février, viennent d'avoir lieu.

L'une à Rouen celle de Lemarchand qui, avec deux complices, avait commis un assassinat à Bailleul-Muville, arrondissement de Neufchatel. La peine a été commuée pour les deux complices en celle des travaux forcés à perpétuité Lemarchand était âgé de 37 ans.

L'autre exécution a eu lieu à Caen. C'est celle du sieur Quesnel âgé de 41 ans, qui, après avoir assassiné une femme et sa fille à St-Désir-de-Lisieux. avait tenté d'incendier la maison où le crime venait d'être commis afin d'en cacher les traces. (source Journal de Honfleur)  

 

Février 1849  -  Cour d’assises du Calvados.   -  Présidence de M. Le Menuet de la Jugannière,  Audience du 1er .     

Le nommé Jacques Calbry, âgé de 48 ans, cultivateur, né et demeurant à St Désir-de-Lisieux, était accusé d'avoir frauduleusement fabriqué ou fait fabriquer, à son profil, trois billets faux, le 1er  de 1201 fr., souscrit de la fausse signature P. CONNARD; le 2e de pareille somme, souscrit de la fausse signature CARTIEL ; le 3e  de 150 IV., souscrit de la fausse signature A. VASSE.

Calbry, déclaré non coupable, a été rendu à la liberté.

Le nommé Trifou, âgé de 48 ans, journalier, né et demeurant aux Parcs-Fontaines, était accusé d'avoir : 1° en 1847 aux Parcs-Fontaines, volé du pain et d'autres comestibles  au préjudice des époux Mariolle ; 2°  le 6 août, à St-Philbert-des-Champs, volé de la monnaie de billon et du pain au préjudice du sieur Ridel et de la veuve Boulanger. Ces  deux vols étaient  aggravés des circonstances d'effraction et d'escalade dans une maison habitée.

Le jury a rendu en faveur de l'accusé un verdict d'acquittement. (source Journal de Honfleur)

 

Août 1853   -    Nouvelles locales   -   Les faits suivants, dont nous pouvons garantir la parfaite authenticité, se sont passés vendredi et samedi derniers près et dans notre ville : Une femme Hamon, de Granville (Manche), dont le mari travaillait d'abord à Villedieu, puis était venu travailler au tunnel du chemin de fer à La Motte, résolut de venir le voir, et malgré une grossesse très avancée, se mit en route. Elle marcha plusieurs jours, et vendredi elle quittait le bourg de Saint-Julien, sur le point d'arriver à Lisieux, elle fut prise tout-à-coup des douleurs de l'enfantement, elle se trouvait alors près des chantiers de M. Aillard.

Dans cette position pénible, seule sur la route, à l'approche de la nuit, le courage et la présence d'esprit ne l'abandonnèrent cependant point, elle parvint à gagner des bois de charpente qui étaient déposés sur la berge, près d'un aqueduc et, derrière cet abri, elle mit au monde un gros garçon, qu'elle enveloppa dans son tablier, et avec lequel elle gagna la maison de M. Lozey, fabricant de noir animal, où elle reçut l'hospitalité et les soins qui lui étaient nécessaires, et où elle passa la nuit.

Le lendemain, de grand matin, elle annonça l'intention de faire elle-même, baptiser son enfant, et de le déclarer à l'état civil, en conséquence, elle se dirigea vers la ville, entra dans l'église Saint-Désir, demanda pour lui le baptême, M Giffaux, vicaire, et une demoiselle de la paroisse lui ont servi de parrain et de marraine, après la cérémonie, elle s'est rendue à la mairie, et l'a fait inscrire sur les registres de la commune Saint-Désir.

Après quelques recherches, cette femme a retrouvé son mari. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1855   -   le tribunal correctionnel de Lisieux.   -   Dans son audience du 16 janvier, le tribunal correctionnel de Lisieux a condamné à huit jours de prison, 50 fr. d'amende et autres peines accessoires, les nommés Lesueur, boucher à St-Clair-de-Lisieux, et Lemonnier, dit Lajoie, boucher à St-Martin-de-la-Lieue, déclarés coupables d'avoir exposé en vente, de la viande corrompue.

Le nommé Chevalier, boucher à St-Désir-de-Lisieux, a été puni d'une amende de 50 fr. pour un délit de même nature, et le nommé Moutier, poissonnier à Lisieux, paiera, de son côté, une amende de 25 fr. pour avoir mis en vente du poisson corrompu. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Avril 1857   -  Les accidents.  -   Trop souvent, nous avons à signaler les accidents graves et malheureusement irréparables, causés par le défaut de surveillance et de précaution des parents envers leurs enfants.

En voici un nouvel et bien triste exemple : Mercredi dernier, la femme Tassilly, demeurant à Saint-Désir de Lisieux, avait retiré du feu une chaudière pleine d’eau bouillante. L’ayant posée dans sa chambre, son enfant, âgé de deux ans, est tombé sur cette chaudière dont il a renversé toute l’eau sur lui. Il est mort trois heures après, couvert d’horribles brûlures.  (Source : Le journal de Honfleur)

 

Avril 1860   -   Un accident.   -   Un déplorable accident est venu, le 24 avril dernier, attrister le quartier de Saint-Désir-de-Lisieux.

Vers deux heures de l'après-midi, le sieur Louis Lefèvre, jeune homme de vingt ans, cultivateur à Manerbe, se trouvait avec sa voiture sur le marché aux porcs, qui se tient dans la grande rue du faubourg. Son cheval effrayé par le bruit, s'emporte et fuit par la rue de la Barre, arrêté par des obstacles, il se cabre et va culbuter le véhicule. Lambert, pour sauver les jours de sa mère, qui, montée dans ce banneau, allait être précipitée en arrière, se jette à la tête de l'animal, mais il est atteint au même moment par le bout du timon qui lui brise la poitrine. Le malheureux fut porté sans connaissance chez M. Jumel, rue du Gaz.

Malgré les soins empressés qu'il reçut, il ne put être rappelé à la vie, il est mort le lendemain dimanche, à huit heures du matin. ( Le Normand )

 

Mai 1860   -   Réunion de communes.  -  Une enquête aura lieu à Lisieux, le 25 de ce mois, sur le projet de réunion à cette ville des communes de Saint-Jacques et de Saint-Désir. ( Le Pays-d’Auge)

 

Mai 1860   -   Un accident du travail.   -   Le 5 courant, le nommé Trouard Paul-Ernest, âgé de 13 ans 1/2, demeurant à Lisieux, travaillant à casser des cailloux sur la ligne de chemin de fer de Lisieux à Caen, est tombé sur la voie à Saint-Désir, et a eu le pied droit presque entièrement coupé par la roue d'un wagon de ballast.

La blessure était tellement grave qu'on a dû pratiquer l'amputation de la jambe au-dessous du genou. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1860   -  Un incendie.   -   Jeudi soir, le feu a pris dans une maison située commune Saint-Désir, village Saint-Clair, à l'embranchement de la route de Saint-Julien.

Un domestique de la maison monta dans un grenier avec une chandelle allumée la chandelle lui échappa des mains et tomba par une fissure du plancher, qui était en assez mauvais état, dans l'appartement au-dessous, dans lequel se trouvaient quelques centaines de bottes de foin, et, lorsque le domestique voulut pénétrer dans l'appartement pour ramasser la chandelle, il en fut empêché par l'énorme quantité de fumée qui s'en échappait.

Les pompiers de Saint-Désir accoururent au premier signal, bientôt ceux de Lisieux se joignirent à eux, et l'incendie fut arrêté après avoir brûlé environ 400 bottes de foin et occasionné un dégât estimé à environ 300 fr.

Cette maison est occupée par M. Boucher. C'était autrefois la chapelle Saint-Clair, et, dans une petite chasse, la statuette du saint décapité, tenant sa tête dans ses mains, s'y voit encore. (Le Lexovien.)

 

Novembre 1860   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Conseiller Piquet.   Le fauteuil du ministère public est occupé par M. Edmond. Olivier, premier avocat général.

Audience du 12 novembre.

- Seigneuret (Nicolas-Modeste), 40 ans, marchand de chevaux, demeurant à Saint-Jacques-de-Lisieux.

Seigneuret avait joui autrefois d'une certaine aisance que ses prodigalités et ses passions avaient bientôt dissipée. Dans le courant de l'été dernier, son mobilier avait été saisi, et il avait été réduit à en détourner une partie au préjudice de ses créanciers. Sur cette pente, il était rapidement descendu jusqu'au crime, et il comparaissait devant le jury comme accusé de plusieurs faux.

Le 16 août, il avait escompté, chez le sieur Picard, banquier, un billet de 200 fr., souscrit d'une signature Group, qu'il prétendit être celle d'un marchand de laine de Saint-Martin-de-la-Lieue ; mais il fut promptement reconnu que cette signature était fausse, et Seigneuret fut arrêté.

Un autre billet de 200 fr. avait été précédemment escompté par lui chez M. Duval, banquier, ce second billet portait une signature Hamel, attribuée à un boucher de Lisieux. Seigneuret a reconnu la fausseté de cette signature, comme il l'avait fait de la précédente.

Enfin, l'accusation lui reprochait encore la fabrication et l'usage de deux autres faux billets ; Seigneuret se reconnaissait encore coupable de ces crimes.

Une déclaration de culpabilité, avec admission de circonstances atténuantes, a encore été rendue dans cette affaire ; Seigneuret a été condamné à 5 années d'emprisonnement.

Défenseur, M. Esnault. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1861   -   Un assassinat.   -   Le 18 de ce mois, vers 10 heures 1/4 du soir, le nommé Delataille (Ernest-Romain), terrassier, demeurant à Saint-Désir de Lisieux, a tué sa femme, la nommée Trouard (Alphonsine), âgée de 18 ans, dans son domicile.

Le meurtrier, arrêté presque aussitôt par des agents de police, prétend qu'à la suite d'une dispute qu'il aurait eue avec sa femrae, elle aurait profité de son sommeil pour se pendre, et qu'éveillé trop tard, il n'aurait pu couper la corde que lorsqu'elle avait déjà cessé de vivre. Cette déclaration est démentie par l'enquête, qui a établi qu'il y a eu lutte entre les époux Delataille, et que le meurtrier l'a terminée en étranglant sa victime à l'aide d'une corde.

Les époux Delataille vivaient en très mauvaise intelligence, et, bien que mariés depuis peu de temps, la femme avait déjà été obligée, par suite de mauvais traitements, de quitter son mari pour rentrer dans sa famille. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1861   -   Découverte macabre.   -   Une femme, âgée de 48 ans environ, qui a été reconnue pour être la veuve Garnier, domestique à Saint-Jean-de-Livet, a été trouvée noyée, le 11 courant, dans un cours d'eau qui traverse la route de Lisieux à Falaise, sur la commune de Saint-Désir.

Quand on l'a retirée, elle portait, attachées au cou, à l'aide du cordon de son tablier, deux pierres du poids d'un kilog. chacune. Il n'y avait pas plus de 70 centimètres d'eau à l'endroit que cette malheureuse avait choisi pour consommer son suicide.

Les recherches faites par la police à l'occasion de cette mort volontaire ont amené l'arrestation du nommé Louis Marchand, âgé de 35 ans, né à Paris, exerçant le profession d'ouvrier blanchisseur, demeurant à Lisieux, avec lequel cette femme a été vue, la veille, buvant dans divers cabarets, lorsqu'elle avait encore des effets et de argent à sa disposition. Le soir, elle était dans un état complet d'ivresse et dépouillée de tout. Le lendemain, vers midi, elle est entrée chez le sieur Aillard, aubergiste, sur la route de Falaise, à qui elle a demandé un verre de cidre. Elle dit avoir perdu sa bourse contenant une somme de 110 fr. Peu de temps aprés, on la trouvait couchée la face contre terre dans ce fossé. L’asphyxie était complète. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1861   -   les cultivateurs méritant.   -   Nous sommes heureux de publier la liste des cultivateurs du département du Calvados qui ont été signalés comme donnant les meilleurs soins aux chevaux de l'État qui leur ont été confiés à titre de dépôt :

-   Mme veuve Pouchin, à St-Désir, arrondissement de Lisieux.

M. le général de Grouchy, à La Ferrière-Duval, arrondissement de Vire.

M. Le Berrurier, à Amayé-sur-Seulles, arrondissement de Caen. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juin 1861   -   Le temps qu’il fait.   -   Aujourd'hui, à midi et demi, le thermomètre de M. de Raveton marquait 28° 5 centièmes de chaleur. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1862   -   A signaler.  -   Voici la liste des propriétaires et cultivateurs du département du Calvados qui ont été signalés comme donnant les meilleurs soins aux chevaux de l'armée qui leur ont été confiés :

Mme veuve Pouchin (Marie), à Saint-Désir-de-Lisieux.

M. le général marquis de Grouchy, à La Ferrière-Duval.

M. Le Berrurier (Marie-Yves), à Amayé-sur-Seulles.

M. Laboire (Charles-Gabriel), à Castillon. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1863   -   Par arrêtés, en date des 10 et 13 janvier.   -   

M. le préfet du Calvados a nommé :

-       M. Angenou (Pierre), maire de la commune de Saint- Désir.

-       M. Leforestier, comte de Vendeuvre (Anatole), maire de la commune de Vendeuvre.

-       M. Sochon (Jacques-Aimé-Ferdinand), adjoint de la commune de Tourgéville, en remplacement de M. Congnet, démissionnaire.

-       M. Levillain (Louis-Guillaume-Arsène), adjoint de la commune de Saint-Désir, près Lisieux. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1863   -   Deux arrestations.   -   Le nommé Hardouin (Gabriel), âge de 62 ans, marchand de draps, né à Houlebecq (Eure), demeurant à Saint-Désir, rue de Beaumont-en-Auge, a été arrêté jeudi par la gendarmerie, en vertu d'un mandat d'amener, comme prévenu d'attentat à la pudeur et de coups et blessures.

-  Le même jour, la brigade de St-Pierre-sur-Dives a arrêté, en vertu d'un mandat d'amener, une femme Taillebosq, âgée de 37 ans, née et demeurant à Ouville-la-Bien-Tournée, inculpée de tentative d'incendie. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1863   -   Des rats voleurs.     -   On nous a raconté, dit le Lexovien du 17, l'anecdote suivante, arrivée cette semaine dans notre ville :

Un ouvrier, habitant le quartier Saint-Désir, avait chez lui une parente malade. Ses voisins se faisaient un devoir de lui venir en aide et de lui donner leurs soins.

L'ouvrier, homme laborieux, avait économisé une somme de 400 fr. Bien que touché et reconnaissant des services que lui rendaient ses voisins, il avait jugé prudent de ne pas laisser sous leur main son petit pécule, il l’a enveloppé dans un mauvais mouchoir et l'avait caché sous la toiture du grenier, voisin d'un atelier où l'on dépose des chiffons à effilocher.

Voulant, dimanche matin, visiter son magot, il se rend dans le grenier. Mais quelle est sa surprise lorsqu'il n'en trouve plus apparence ! Après une recherche superficielle, il ne doute pas qu'il soit victime d'un vol, va chercher la gendarmerie et fait procéder à une enquête.

Heureusement, les gendarmes cherchèrent mieux que le propriétaire, ils découvrirent le mouchoir dans lequel avait été déposé le trésor. Les rats l'avaient attiré dans le grenier à chiffons, en avaient rongé la plus grande partie et en avaient fait tomber les pièces d'or, qui ont été retrouvées intégralement et rendues à leur propriétaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1865   -   La population.   -   Mouvement de la population en 1864 dans les trois communes ci-après  :

Ville de Lisieux. Naissances, 337  -  Mariages, 72  -  Décès, 508.

Commune de Saint-Désir-de-Lisieur.  Naissances, 78  -  Mariages, 20  -  Décès, 108.

Commune de Saint-Jacques-de-Lisieux. Naissances, 118  -  Mariages, 31  -  Décès, 152.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1867   -   Par décret.   -   Par décret impérial du 1er février 1867, la commune Saint-Dèsir est autorisée à acquérir des héritiers Caron et du sieur Mellion, plusieurs parcelles de terrain pour servir à l'agrandissement du cimetière.

 

Juillet 1868   -   Un accident.   -   Encore un accident dû uniquement à l'imprudence de celui qui en a été victime, et à l'inobservation des règlements établis dans les manufactures.

Jeudi, vers neuf heures du matin, le nommé Legendre Gustave, âgé de 15 ans, né à Saint-Martin-de-la-Lieue, demeurant chez ses parents, chemin de Coquainvilliers, commune de Saint-Désir-de-Lisieux, ouvrier dans la fabrique de M. Guillotin, voulant débourrer avec sa main, pendant que la tondeuse était en marche, a eu l'index et le petit doigt de la main droite  coupés, et les autres doigts déchirés, le pouce seul a été préservé, il a été conduit à l'hospice, où il reçoit les soins que réclame son état.

Ce jeune homme commettait deux contraventions, il ne devait point débourrer pendant que le métier marchait, et il ne devait pas se servir de ses mains, mais d'un outil en bois préparé pour faire cet ouvrage.

 

Février 1869   -   Les jours gras.   -   Les jours gras sont proches, de fins renards sont à l'affût autour des poulaillers, c'est à leurs propriétaires à redoubler de surveillance.

Mardi, cinq poules ont été volés dans une cour à Mesnil-Eudes. Elles appartenaient à M. Leblanc, aubergiste à Saint-Désir de Lisieux. Les auteurs de ce vol sont jusqu'ici restés inconnus.

 

Juillet 1869   -   Fait divers.   -  Vendredi dernier, des voleurs profitant de l'absence du sieur Petit, fermier à Saint-Désir de Lisieux, au village des Belles-Croix, pénétrèrent dans sa maison avec escalade et effraction, et s'emparèrent d'une somme de 650 fr. en or, et d'une montre en argent. Les deux individus furent aperçus fuyant à travers la campagne, mais ils n'ont pu être reconnus, et le signalement très vague donné, à la gendarmerie, où le fait a été de suite dénoncé, aidera peu aux recherches auxquelles la justice va se  livrer.  

 

Juillet 1870   -  Une battue.   -   Jeudi, dans une battue organisés par les soins de M. Louis Levillain, lieutenant de louveterie, dans les bois de Malicorne, commune de Saint-Désir de  Lisieux, six magnifiques renards ont été exterminés.  

 

Mai 1871   -  Fait divers.   -   Mercredi matin, le nommé Victor-Adolphe Conard, âgé de 66 ans, demeurant commune de Saint-Désir, village de la Pommeraye, a été trouvé noyé dans une mare où l'on suppose qu'il sera tombé en voulant se laver les mains. Le préjugé ridicule qui consiste à ne pas toucher à un cadavre avant l'arrivée de l'autorité s'est pleinement manifesté dans cette occasion, une femme ayant essayé de retirer le noyé, qui n'était dans l'eau que depuis dix minutes environ, en a été empêchée par des hommes du voisinage qui lui ont fait craindre d'être mise en prison si elle y touchait. Ce n'est que longtemps après, vers 9 heures 1/2, que le gendre, qu'on était venu chercher à Lisieux, a retiré de l'eau le cadavre du malheureux Conard.

 

Mars 1875   -   Le printemps.  -  Si cela continue, le printemps sera inauguré par la gelée ou la neige. En Angleterre, des vents violents ont causé beaucoup de malheurs. Des maisons en construction ont été renversées et des ouvriers ont péri.

 

Mars 1875   -   Annexion.  -  L'annexion à la ville de Lisieux de diverses portions de St-Jacques et de St-Désir, a été décidée parle Conseil d'État.  

 

Mai 1877   -  La pluie.  -  Il résulte d'observations faites que, dans l'espace de huit mois (du 28 septembre 1870 au 28 mai 1877), il y a eu dans nos contrées 131 jours de pluie.

 

Juin 1877   -  Panique.  -  Une histoire de chien prétendu enragé a vivement impressionné, samedi, une partie de la population de St-Désir de Lisieux. La chienne d'un sieur Lebourgeois a quitté, à diverses reprises, le domicile de son maître, et chaque fois elle mordait les personnes et les animaux qu'elle trouvait sur son passage, dans la nuit de samedi, elle a fait une assez profonde blessure à la jambe d'un homme occupé à une des chaînes de l'incendie. Cette chienne a été abattue dimanche : il résulte de l'autopsie  qu'elle n'était point atteinte de la rage.

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Lisieux : Marolles, école de garçons ; Lisieux, école de garçons ; Saint-Désir, école de garçons ; Saint-Germain-de-Livet, école mixte ; Saint-Jacques, école de garçons ; Mesnil-Eudes, école  mixte ; Saint-Pierre-des-Ifs, école mixte ; Le Pré-d'Auge, école de filles ; Prêtreville, les deux écoles ; Livarot, école de filles ; Sainte-Foy-de-Montgommery, école mixte ; Mesnil-Duraud, école de filles ; Ouville, école de filles ; Saint-Julien-de-Mailloc, école de garçons ; Saint-Martin-de-Bienfaite, école de garçons ; Sainte-Marguerite-de-Viette, les deux écoles ; Montviette, école mixte ; Vieux-Pont, école mixte.

 

Avril 1880  -  Horrible accident.  -  Dimanche, à 3 h. 10 du soir, le nommé Émile Lecornu, âgé de 35 ans, célibataire, né à Bazoches (Orne), poseur sur la voie, se trouvait de service au lieu dit le Mont-Cassin, commune de St-Désir-de-Lisieux. Ayant entendu le train de marchandises n° 255, qui se dirigeait sur Caen, il se jeta de côté pour l'éviter, au même instant le train 264, également de marchandises, allant sur Paris, a passé sur son corps et l'a mutilé, la tête a été broyée et séparée du tronc.  

 

Mai 1880  -  Une Méchanceté.  -  Dimanche, l'après-midi, M. Clostre, avoué à Lisieux, se promenait avec un ami non loin de la nouvelle route de Pont-l'Evêque, sur la limite des communes de Saint-Désir et d'Ouilly-le-Vicomte, il s'était fait accompagner par ses deux chiens qui le devancèrent et, malgré ses appels réitérés, finirent par suivre deux jeunes gens, lesquels, se dirigeaient vers une ferme voisine où l'un d'eux habite. M. Clostre ne voyait plus ses chiens depuis quelques minutes, lorsqu'il entendit deux coups de feu. Il courut immédiatement du côté d'où ils étaient partis et trouva l'un de ses chiens blessé à mort, l'autre avait disparu. L'enquête a établi que le second chien a été tué et son cadavre enlevé et que l'un des canons d'un fusil qui a été saisi était encore chaud.  

 

Juin 1888  -  Les orages.  -  On signale un peu partout des orages. Grâce à la pluie tombée avec abondance dans l'arrondissement de Caen lundi, mardi et mercredi, les récoltes sont sauvées. La pluie ne s'est pas jusqu'à ce jour très étendue. Dans l'arrondissement de Lisieux, il n'est pas tombé d'eau, mais la foudre a mis le feu aux bâtiments du sieur Grente, cultivateur à Glos, perte, 8 000 fr.

A Saint-Désir, près Lisieux, le tonnerre est tombé sur la cheminée de la maison des époux Belin, le mari a été jeté à bas de son lit par la commotion.

Dans le Pas-de-Calais, les dégâts sont incalculables. Le village de Hervelinghem a le plus souffert. Des murailles entières ont été enlevées et portées à plus de cent mètres ; une maison s'est écroulée ; le torrent a emporté un cheval attelé et sa voiture ; un troupeau de 200 moutons a été noyé. Calais a été submergé.

Dans les Vosges, une trombe d'eau a arraché de gros arbres, entraîné des blocs de roches, détruit trois ponts de pierre et un pont de bois.

En Algérie, orage de grêle. Les grêlons étaient gros comme un oeuf de poule et pesaient en moyenne 50 grammes. 400 moutons, 200 chèvres, 50 bœufs et 25 poulains ont été tués dans le douai des Ouied-Derheim. Plusieurs personnes ont été blessées.

En Autriche, là foudre est tombée sur l'église de Brzezie. Trois personnes ont été tuées, 30 blessées et 200 contusionnées. Grâce au sang-froid de l'évêque qui officiait et qui a su immédiatement exhorter l'assistance au calme, un écrasement général a pu être évité.  

 

Janvier 1889  -  Ramassez vos voitures.  -  Le sieur Alexandre Boisbluche, 58 ans, cultivateur, à Saint-Désir de Lisieux, avait laissé deux voitures chargées sur le chemin de Dives, sans les avoir munies d'une lanterne allumée. M. Louis Oudin, qui rentrait en cabriolet à son domicile, heurta une de ces voitures, qui barrait complètement le chemin. Ce choc renversa son véhicule, sous lequel il fut jeté et où il resta environ 25 minutes. Le tribunal a condamné le sieur Boisbluche à 100 fr. d'amende pour blessures par imprudence et à deux amendes de 10 fr. pour les contraventions.

 

Septembre 1889.   -   Les voleurs de vaches.   -   Vendredi matin, l'attention de la servante de M. Lecesne, propriétaire à Saint-Désir de Lisieux, était attirée au dehors par le bruit que faisaient deux individus voulant faire marcher deux superbes vaches qu'ils emmenaient et qui persistaient à vouloir entrer dans la cour de la ferme.

La servante, en apercevant ces animaux, s'écrie : « On dirait deux de nos vaches ». Cette réflexion fit porter le regard de M. Lecesne sur ce qui se passait. Après une minute d'inspection, il reconnut en effet que ces bêtes étaient sa propriété. Aussitôt, M. Lecesne et un domestique se mirent à la poursuite des voleurs, qu'ils atteignirent à l'entrée de Lisieux.

Dans leur interrogatoire, les voleurs ont déclaré se nommer Letournel et Lemercier ; qu'ils avaient été chargés par un marchand de se rendre à l'herbage de M. Lecesne et de lui amener ces animaux.

Tous les deux ont été arrêtés.   ( Bonhomme Normand)

 

Mars 1890  -  Suicide.  -  Un cultivateur de St-Désir, âgé de 43 ans, s'est tiré un coup de fusil dans la région du cœur. L'arme ayant dévié, la balle ne détermina pas aussitôt la mort et le malheureux ne rendit le dernier soupir qu'après trois heures de souffrances atroces. Ce cultivateur était allé à la foire de Fervaques où il avait même fait quelques affaires. Il avait, le  soir même, quitté ses amis sans que rien, dans son attitude, fit présager de sa funeste résolution.

 

Octobre 1891  -  Mort subite.  -  Lundi matin, on a trouvé mort dans le clocher de St-Désir de Lisieux le nommé Giot, sonneur. Il était resté assis sur une chaise, la veille encore, il avait sonné l'angélus à 7 heures et n'était pas redescendu. Giot avait 64 ans. Il a succombé à une congestion pulmonaire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Un monstre.  -  Une vache appartenant au sieur Chouquet, propriétaire à Saint-Désir de Lisieux, vient de vêler d'un monstre ayant une tête de dogue, des pattes de porc et une queue sans vertèbres. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Fatale imprudence.  -  Jeudi, à Saint-Désir de Lisieux, la fille du sieur Lepoivre, fermier, trayait une vache un peu farouche, pour la maintenir, elle avait enroulé la corde autour de son bras. La vache prise de peur s'échappa au galop, entraînant l'infortunée jeune fille. Les autres vaches se mirent aussi à sa poursuite, poussant des beuglements. Mlle Lepoivre fut traînée pendant 250 mètres, à ses cris, le sieur Guéret accourut, il trancha la corde qui retenait la jeune fille. Celle-ci était sans connaissance et n'avait plus aucun vêtement. Il la déposa près d'un arbre. Mais les vaches excitées par la vue du sang se ruèrent sur lui. Un coup de corne le renversa. Les sieurs Lamarre, ouvrier, et Fontaine, boucher, accoururent à son aide et parvinrent à le dégager. Mlle Lepoivre est dans un état très grave, elle a des contusions sur tout le corps et une clavicule brisée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Empoisonnée.  -  Lundi de la semaine dernière, à Saint-Désir de Lisieux, mourait chez ses parents, fermiers, une jeune fille, nommée Hélène Wilquin. Le parquet, ému de certains bruits, fit surseoir à l'inhumation qui devait avoir lieu mercredi matin, puis fit procéder à l'autopsie. La mort de cette jeune fille est attribuée à un empoisonnement.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1892  -  Histoire de fraude.  -  Les frères L……..., cultivateurs à Saint-Désir de Lisieux, introduisirent frauduleusement en ville, le 10 février, quatre barils d'eau-de-vie de cidre de 25 pots chacun. La marchandise fût conduite au domicile du destinataire, le sieur J………., cafetier, Comme il n'était pas possible de laisser séjourner la voiture, contenant les barils, sur la voie publique, on pria le sieur D…………., voisin de J………., de vouloir bien prêter sa remise pour quelques heures. Il y consentit. Vers 9 heures du soir, les frères L…….... et J……….. revinrent pour opérer le déchargement, mais ils trouvèrent la porte de la remise fermée au cadenas. Ils firent sauter ce cadenas, mais un coup de feu retentit et heureusement  n'atteignit personne. Le sieur D………., embusqué, un revolvers à la main, prétendit que tout ce qui était dans sa remise était à lui, et ajouta qu'il brûlerait la cervelle à quiconque y pénétrerait. Il offrit de transiger à condition qu'on lui laisserait deux des barils d'eau-de-vie de cidre. On lui en laissa un. Mais le lendemain matin, pendant que D……... était au marché, le sieur J……... et un de ses amis, nommé E……..., enlevèrent le baril laissé la veille. D……...., furieux, porta plainte  après 4 jours de réflexion. L'enquête a fait découvrir tout, et cette  affaire se dénouera ces jours-ci en police correctionnelle.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  Un ivrogne meurtrier.  -  Mercredi de la semaine dernière, le nommé Tranquille Daulne, 32 ans, domestique chez le sieur Bourgeot, à Saint-Désir, avait bu avec un  individu resté inconnu. Tous deux étaient gris. Comme ils traversaient l'herbage de Ferdinand Marie, dit Buquet, 59 ans, propriétaire à Lécaude, Daulne tomba. Son compagnon appela alors Buquet en lui disant : « Viens m'aider à relever Daulne, on ne laisse pas un homme dans cet état ». Buquet, qui lui-même était ivre, dit : « Allons d'abord prendre quelque chose, on le relèvera toujours bien après ». On trinqua, puis on revint. Le camarade de Daulne secoua l'ivrogne, mais ce fut en vain, Daulne dormait d'un sommeil de plomb. Alors, Buquet eut une idée d'ivrogne, comme on n'en voit pas : « Attendez, dit-il, je vais bien le réveiller », il prit un fusil le chargea de chevrotines et en déchargea deux coups sur Daulne. Le compagnon alla immédiatement prévenir la gendarmerie de St-Julien qui arrêta Marie dit Buquet. 

L'état de Daulne est très grave, il perd du sang par les voies urinaire. Il est soigné à l'hôpital de Lisieux. Marie dit Buquet est un propriétaire de Lécaude, c'est un alcoolique. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1894  -  Pas de chance.  -  Le sieur Henri Levannier 62 ans, est cultivateur à Saint-Désir. Chaque fois qu'il sort, iI emporte sur lui tout l'argent qu'il possède pour que sa femme ne mette pas la main dessus et ne puisse le dépenser. L'autre jour, Levannier est descendu à Lisieux pour y faire quelques emplettes, muni bien entendu de son porte-monnaie contenant 218 francs. Malheureusement, il a rencontré une connaissance avec qui il a bu, mais tant bu qu'après il était complètement ivre. En rentrant chez lui, le soir il voulut remettre son porte-monnaie en lieu sur, mais il ne le retrouva pas dans sa poche. Le porte-monnaie a-t-il été volé, ou perdu ?... Cherche, mon bonhomme. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1894  -  A propos de fraude.   -  Le 9 juin, vers dix heures du soir, Joseph Hersant, domestique chez M. Deshayes, fermier à Sl-Désir-de-Lisieux, voulait entrer en fraude dans Lisieux deux bidons de quatre litres d'eau-de-vie de cidre. M. Lemercier, brigadier d'octroi, en voûtant l'arrêter, reçut un couple bâton sur la tête, qui lui fut appliqué  par le fraudeur. Hersant a été condamné à treize mois de prison pour coups et 1 250 fr. d'amende pour fraude. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1895  -  Décès d’une centenaire.   -   Mme veuve Noël Destiné, née Catherine Petit, de Saint-Désir de Lisieux, vient de mourir à l'âge de cent ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1897  -  Accidents.  -  Arrondissement de Lisieux. — Le sieur François Roussel, 61 ans, domestique à Saint-Martin-de-la-Lieue, est tombé sous la roue de sa voiture qui lui a passé sur les jambes. Aucune fracture.

— Le cheval du sieur Préjean, à Saint-Désir, s'est emballé et s'est abattu sur les murs de l'abbaye. Aucun accident.

— A Saint-Désir de Lisieux, un chariot, chargé de 5 000 kilog. de pierre, a été heurté violemment par une carriole dont le cheval était emballé. Le sieur Domalin, à Mesnil-Simon, et la dame Hébert, à Lessard, ont eu de légères contusions.

Arrondissement de Pont-l'Evêque. — En passant à Pennedepie, le sieur Gonet, camionneur à Honfleur, est tombé de sa voiture et s'est blessé gravement à la tête et au visage.

Arrondissement de Vire. — Le sieur Gustave Goudier, 26 ans, ouvrier charpentier à Proussy, a glissé sur le verglas et s'est cassé la jambe. (Source  : Le Bonhomme  Normand)

 

Janvier 1897  -  Mesures contre la rage.  -  Un nouvel arrêté préfectoral prescrit que, jusqu'au 1e février 1897, tous les chiens circulant sur la voie publique seront muselés  solidement ou tenus en laisse, à l'exception seulement des chiens de berger ou de bouvier et des chiens de chasse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Le tirage au sort.  -  L'examen des tableaux de recensement de la classe 1896 et le tirage au sort commenceront le 18 janvier 1897. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Un soldat qui se tue.  -  Un jeune soldat de la classe 1895, Armand Mangeant, fils du sieur Albert Mangeant, journalier à St-Désir de Lisieux, incorporé au 6e régiment de dragons, à Évreux, s'est suicidé. Il ne pouvait pas se faire au métier militaire. Dans chacune de ses lettres, il laissait percer un vif chagrin. Sa mère alla passer avec lui deux jours et elle pouvait le croire revenu à des idées plus saines lorsque, jeudi, leur arriva, une lettre dans laquelle Mangeant annonçait, en implorant, son pardon, qu'il allait se tuer. En effet, à deux heures d'après-midi, le maire de Saint-Désir venait annoncer aux parents que leur fils avait été trouvé pendu dans un séchoir de la caserne d'Évreux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Pendu.  -  Le sieur Julien Penloup, journalier à St-Désir, s'est pendu dans le grenier de sa maison. Ce malheureux, atteint depuis longtemps d'une maladie incurable, avait plusieurs fois déclaré qu'il se donnerait la mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Dévaliseuse de tronc.  -  Une jeune femme aux allures suspectes était surprise lundi dernier par le sacristain de St-Désir de Lisieux, au moment où, agenouillée, près d'un tronc, elle y introduisait une baleine enduite de glu. L'inconnue fut conduite au presbytère ou elle fut arrêtée par la police. Elle déclara se nommer Germaine Vesse, 18 ans, née à Auxerre. Pendant son interrogatoire, un individu s'étant présenté pour parler à la voleuse, on s'assura de sa personne. On reconnut qu'il n'était autre que l'amant de la fille Vesse, Louis Cholet dit Michel, 26 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Mauvais fils.  -  La veuve Guilmard, 60 ans, fermière à St-Désir de Lisieux, a porté plainte à la gendarmerie contre son fils Louis, 24 ans, pour mauvais traitements. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1897  -  Orages.  -   Samedi, de violents orages se sont déchaînés sur la France. Au camp de Châlons, un militaire et deux chevaux ont été tués par la foudre. Une espèce de trombe s'est produite en Normandie et a passé près de Rouen, sur le Havre et a gagné Cabourg. A certains endroits, des jardins ont été criblés par des grélons de la grosseur d'une petite noix. A Caen, l'eau est tombée en abondance, dimanche matin. Mais, lundi, une trombe de grêle s'est abattue sur la ville et les environs. Les jardins ont été fort endommagés : des cloches et des châssis ont été brisés. Les arbres à fruits ont particulièrement souffert. A Lisieux, l'orage a été très violent La foudre est tombée en plusieurs endroits, notamment sur une marche du calvaire de St-Désir. Près de Cany (Seine-Inférieur), deux femmes ont été tuées par la foudre. A Valliquerville, près d'Yvetot, cinquante  arbres sont tombés sur une ferme. La plupart de ces arbres ont été brisés en morceaux et transportés au loin. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900  -  Accident mortel.  -  Le sieur Henri Rivière, 17 ans, demeurant avec ses parents, à Saint-Désir de Lisieux, conduisait, une voiture chargée de fourrage. La chambrière, s'étant détachée, frappa contre les jambes du cheval qui se mit à ruer et à courir à une grande vitesse. Le jeune homme sauta à la bride de l'animal pour l'arrêter, mais il fut renversé et une roue lui passa sur le ventre, mettant à nu une partie des intestins. Malgré les soins les plus empressés, il a succombé quelques heures après. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

1901 c'est par ici
EN NORMANDIE

Commentaires et informations : Facebook - @