15 Décembre 2024 |
UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS | Page 2 | |
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ST - DÉSIR |
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Canton de Lisieux |
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— Georges Condè, âgé de 17 ans, aide jardinier au château de Danvou, a quitté furtivement sa place. —
Le jeune Charles Robine, 18 ans, journalier à l'usine Vérel, à Caen n'a
pas reparu chez sa mère, rue Guilbert, 13, depuis le 14 avril.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1901 - Morts subites. - Le sieur Louis Lahaye, 38 ans, ouvrier couvreur à St-Dèsir, près Lisieux, se sentant indisposé, demanda un peu d'eau sucrée. Quand on vint pour la lui faire prendre, le malheureux venait de mourir de l'a rupture d'un anévrisme. — Est également mort de la rupture d'un anévrisme dans la halle au blé d'Orbec, le sieur Léonor Corneville, 78 ans, pensionnaire de l'hospice. — La dame Jouenne, propriétaire à Fontaine-Henry, prés Creully, est morte subitement en entrant dans un herbage pour donner des soins à sa vache. —
La veuve Margueritte, 68 ans, journalière, rue du Pavillon, à Falaise, a
été trouvée inanimée dans son lit. Elle avait succombé à la rupture
d'un anévrisme. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1901 - Les voleurs de vaches. - Une vache avait été vendue 115 fr., sur le marché de Sourdeval (Manche), par le sieur Henri Boniface, cultivateur à Champ-du-Boult, près Saint-Sever. Celui-ci, au moment de livrer la bête, ne la trouva plus où il l'avait attachée. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur un toucheur de bestiaux, Émile Letilleul, 32 ans, qui la lui avait marchandée. La vache et le conducteur étaient, en effet, retrouvés le jour même dans une auberge de Neuville, près Vire. Letilleul a été arrête. — Georges Lagnel, 30 ans, cultivateur à Saint-Désir-de-Lisieux, a été arrêté pour vol d'une vache au sieur Châtel, boulanger à Crouttes (Orne), au moment où il allait la mettre en vente sur le marché aux bestiaux de Lisieux , il a avoué. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1901 - Cycliste tué. - Le jeune Albert Gardin, 16 ans, jardinier au château de Reux, près Pont-l'Evêque, était venu passer la journée de dimanche chez des amis, à St-Désir de Lisieux. Le soir, il enfourchait sa bicyclette pour regagner son domicile. Il était arrivé presque au bas de la route de Caen lorsqu'il fit la rencontre d'une voiture conduite au pas par le sieur Brunet, cultivateur à la Boissiére. Cette voiture venait en sens contraire et était munie d'une lanterne. Elle fut donc certainement remarquée par le cycliste, mais celui-ci avait commis l'imprudence de se lancer à toute vitesse, il ne put maîtriser sa machine non garnie de frein et vint s'abattre sur l'attelage du sieur Brunet. L'un des brancards de la voiture avait frappé en pleine poitrine le malheureux garçon. Transporté
a l'hospice de Lisieux, il y est mort le lendemain après d'atroces
souffrances. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Exploits de voleurs.
- Nous avons
relaté dans notre, dernier numéro le vol d'une somme de 1 400 fr. chez
la dame Marie Amard, veuve Dugrais, cultivatrice à Saint-Désir de
Lisieux. Les auteurs de ce vol sont arrêtés, ce sont les nommés Adrien
Lemoine, 28, ans, ouvrier maréchal ; Eugène Lemoine, frère du
précédent, et Désiré Lecanteur, 19 ans, journalier, tous trois à
Lisieux. Ces
malfaiteurs n'avaient pas sur la conscience que ce méfait, après, ce
vol, ils étaient allés, à St-Pierre-de-Cormeilles (Eure) où, ils
avaient fait main basse sur plusieurs lapins. Revenant sur leurs pas, ils
s'étaient arrêtés à Hermival-les-Vaux. Là, après avoir fracturé la
porte de l'écurie de la dame Carpentier, ils emmenèrent son cheval et sa
voiture, non sans avoir, auparavant, volé les lapins et les pigeons du
sieur Benoist, voisin de la dame Carpentier. Puis les gredins se dirigèrent sur Lisieux, mais, en route, l’idée leur vint de tourner bride sur Manerbe, où habite le sieur Eudes, beau-père de Lecanteur. Ils s'emparent chez lui, d'une cage à volailles et de treize poules et filent sur Trouville, où ils arrivent à temps pour faire argent de leur gibier. Leur attelage devenant compromettant ils l'abandonnent à un kilomètre de Pont-l'Evêque et rentrent à pied à Lisieux. Mais la gendarmerie, qui avait été mise en éveil par l'échange de pièces d'or fait par Lemoine, les cueillit à leur arrivée.
Décembre 1901 - Mort subite. - Le sieur Radulphe, instituteur à Saint-Désir-de-Lisieux, a succombé subitement à la rupture d'un anévrisme. La veille, il avait fait sa classe sans que rien pût faire prévoir une fin aussi brusque. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1903 - Graves brûlures. - La dame Anaïs Lécuyer, 52 ans, demeurant à Saint-Désir, transportait un chaudron d'eau bouillante dans sa cuisine, tout à coup, l'une des anses étant venue à se rompre, la malheureuse reçut le contenu du chaudron sur les pieds. La dame Lecuyer a été transportée à l'hospice de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1903 - Incendies. - Au Bô, d'un bâtiment à usage de grange appartenant à la veuve Bisson et renfermant 600 bottes de paille et divers objets de culture au sieur Pierre, dit Leprince, cultivateur. Pertes, pour ce dernier, non assuré, 180 fr. ; pour la propriétaire, 2 000 fr., assurée pour 1 200 fr. seulement. — D'un bâtiment dépendant de la ferme exploitée par le sieur Eugène Legrix, cultivateur à la Rivière-Saint-Sauveur. 46 hectolitres de cidre et 200 sacs de grains ont été détruits. Pertes, assurées, 3 000 fr. — A St-Désir, d'une maison d'habitation et d'un bâtiment appartenant au sieur Macé, à Lisieux, et occupé par la dame Allaire. Pertes, assurées, 10 000 fr. — A St-Georges-d'Aunay, de 35 hectares de bois taillis à la marquise de Grouchy. Pertes, assurées, 5 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1904 - Magot soulevé. - Un fermier de Saint-Désir, près Lisieux, avait fait un trou sous la porte de son pressoir et y avait caché 250 fr. en or. Mais
on l’avait épié, car, en revenant visiter son magot, il ne le trouva
plus. On croit connaître le voleur. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin 1904 - Pêche sinistre. - Deux jeunes gens de Saint-Désir de Lisieux, les frères Lair, péchaient des grenouilles dans une mare, sur la propriété des sœurs de la Miséricorde, lorsqu'ils aperçurent le cadavre d'un noyé qu'ils retirèrent de l'eau. Le
corps portait au cou une brique retenue par une ficelle, et il avait
séjourné au moins un mois dans l'eau. Il fut reconnu pour être celui du
sieur Benjamin Paumier, 28 ans, originaire de la Seine-Inférieure, qui
avait été employé à Lisieux et à Bernay. Son suicide est attribué au
chagrin causé par la mort de sa femme, survenue au mois d'octobre.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1904 - Ou est l’argent ? - Un cultivateur de St-Désir, près Lisieux, le sieur Olympe Mary, 62 ans, sortait d'un café de Lisieux où il avait reçu une somme de 200 fr. Soudain, pris d'un malaise subit, il dut s'asseoir sur le bord d'un trottoir, quand vint à passer à bicyclette le jeune Désiré Cudorge, commis épicier, qui mit pied à terre pour le secourir, mais ne lui adressa que quelques paroles et continua sa route. Ce fut ensuite la demoiselle Georgette Fortier, son ancienne, servante, qui lui offrit son bras. Un des voisins de Mary, le sieur Châtellier, qui avait bu avec lui quelques instants auparavant, vint à son tour lui offrir ses services, et tous deux le conduisirent dans un café. Son malaise dissipé, Mary constata la disparition de son argent et de son portefeuille. L'enquête dira où ils sont passés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1905 - Noyé dans une mare. - Un journalier de Saint-Désir-de-Lisieux, le sieur Eugène Frey, 30 ans, avait travaillé chez M. Louvel, cultivateur, à brasser des pommes. Le soir, il voulut se laver les mains dans une mare, mais, pris d'un accès d'épilepsie, il tomba dans l'eau, la tête la première. Sa
femme et un autre parent, inquiets de ne pas le voir revenir, se mirent à
sa recherche et le découvrirent alors que la mort avait fait son œuvre.
Frey ne laisse pas d'enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1914 - Chute grave. - M. Aubert, maire de Saint-Désir, passait sur le boulevard Louis-Pasteur, quand il aperçut un ami auquel il voulut donner la main. mais un peu myope il vint se jeter sur une épaisse barre en bois placée en travers de la chaussée pour empêcher le passage des voiture qu'il n'avait pas remarqué. M. Aubert tomba lourdement sur le sol et se fractura la cuisse. Il a été ramené aussitôt avec d'infinies précautions à son domicile.
Janvier
1915 -
Un brave.
- Marcellus
Rozier, ouvrier jardinier à St-Désir-de-Lisieux, caporal au 236e,
a obtenu la médaille militaire pour sa belle conduite devant l'ennemi.
(Bonhomme
Normand)
Mars
1917
- Profils
malhonnêtes. -
Une
fermière de St-Désir-de-Lisieux, la femme Joret, 36 ans, s'est vu
dresser procès-verbal pour différence de poids sur des pains de
Mars
1917
-
Victime du froid. -
A Saint-Désir de Lisieux,
on a trouvé, dans un bâtiment appartenant à M, Lemetayer, fromager au
Pré-d'Auge, le cadavre d'un individu, dont
la figure était complètement rongée.
On
n'a pu l'identifier. On croit que cet individu a succombé à une
congestion dans ce bâtiment, où il a dû se réfugier pondant les grands
froids.
Novembre
1917
-
Le
crime de St-Désir. -
M. Amédée Pilon, journalier à Saint-Aubin-sur-Algot, mais depuis
peu au service de sa tante, cultivatrice au Prè-d’Auge, se rendait, le
soir, à Lisieux, pour aller au cinéma, quand, en arrivant près de
Saint-Désir, il rencontra un individu, porteur d'un fusil, qui lui
demanda l'heure. Comme Pilon ne répondait
pas, l'inconnu le menaça d'un coup de fusil, puis, épaulant son arme,
lui en déchargea un coup à bout portant. Pilon, s'affaissa, pendant que
son meurtrier s'enfuyait à toutes jambes. Le blessé se traîna à grand
peine jusqu'à une ferme voisine, où on lui donna les premiers
soins. On le transporta ensuite chez sa tante, puis à l'hôpital de
Lisieux, où il succomba au moment ou on allait l'opérer. Le Parquet
s'est rendu sur le lieu du crime.
Février 1920 - Les victimes d’un naufrage. - Nous avons dit dans un précédent numéro qu'au nombre des victimes de l' « Afrique » se trouvait une jeune femme originaire de Bayeux, Mme Félix, qui allait retrouver son mari à Dakar. Un autre de nos compatriotes, M, Robert Beuchet, 23 ans, dont la famille habile St-Jacques-de-Lisieux, et qui était maître d'hôtel à bord de l'« Afrique », n'a pas donné de ses nouvelles depuis la catastrophe de ce paquebot. On craint qu'il n'ait subi le même sort. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1920 - Macabre découverte. - A Saint-Désir, près Lisieux, on a découvert, étendu sur un tas de paille, dans la grange de M. Belamorinière, le cadavre d'une femme Paillard, originaire de l'Aisne. Elle portait un trou à la tempe droite et près d'elle on a trouvé un revolver de gros calibre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1920 - Le temps qu’il fait. - Tout sort de terre, ainsi que le constatait avec épouvante un gendre qui venait, d'enterrer sa belle-mère, il y a peu de temps. La végétation est en avance de deux ou trois semaines et, comble de joie ! les hirondelles sont arrivées. On en a vu voler, dès le commencement de la semaine, au-dessus des jardins du Carel, à St-Ouen. La floraison des arbres fruitiers donne encore de belles promesses et on ne redoute plus guère les gelées tardives. La
campagne est superbe déjà et n'était cette maudite cocotte qui ravage
nos herbages, tout serait pour le mieux dans la plus belle des Normandies.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1920 -
Vols sacrilèges.
- Les églises de
Saint-Pierre et de Saint-Désir, à Lisieux, viennent d'être à nouveau
cambriolées. Tous les troncs ont été fracturés et
Novembre 1920 - Eau de la ville. - En raison de la sécheresse prolongé, il est recommandé de limiter la dépense d'eau au strict nécessaire et d'éviter tout gaspillage. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1921 - Le magot envolé. - Mme veuve Rousselin, 57 ans, cultivatrice à St-Désir de Lisieux, avait à son service un domestique, Arthur Carnet, 46 ans, avec lequel, son divorce terminé, elle devait se marier. L'autre
jour, Carnet s'en fut et ne revint pas. Le lendemain, prise de soupçons,
Mme Rousselin regarda dans son armoire. Elle constata que 6 000 fr. en
Bons du Trésor et un billet de 1 000 fr. avaient disparu. Le domestique
soupçonné est activement recherché. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1921 -
Un indélicat. -
Arthur Canet, dont nous annoncions, la disparition la semaine
dernière et qui était soupçonné du vol de 7 000 fr. au préjudice de
Mme Rousselin, cultivatrice à St-Désir-de-Lisieux, a été arrêté à
Rouen. On l'a trouvé porteur de deux bons de la Défense Nationale. Il a
avoué avoir caché les autres chez une de ses
amies. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1924 - Accident. -
M. Louis Guilbert, âgé de 27 ans, employé aux établissements
Mameaux, était occupé à des travaux au château de Montlion, route de
Caen, lorsqu'un plafond s'effondra sur lui. Retiré avec de nombreuses
blessures à la tête, il a été transporté a l'hôpital de Lisieux. Son
état ne parait pas inquiétant. (
Source : Ouest-éclair )
Juin
1927 -
Un crime mystérieux. -
Jeudi matin,
vers 4 h. 1/2, M. Fleury, cultivateur à
Saint-Désir-de-Lisieux, passant en voiture au carrefour de
Bourguignolles, à 4 km, de Lisieux, apercevait un taxi arrêté en
travers de la route. Au volant, le chauffeur semblait dormir et
restait immobile aux appels. S'étant approché, M. Fleury constatait avec
effroi que
l'automobiliste, blessé à la nuque, avait cessé de vivre. Aussitôt
prévenus, le Parquet et la gendarmerie arrivaient sur les lieux, la
victime, Jean Eugène Boullé, 32 ans, chauffeur d'un taxi Citroën, avait
été tué net d'un coups de revolver derrière la tête, tiré par
conséquent de l'intérieur de l'auto. Le compteur marquait 71 francs, ce
qui semblait indiquer que le taxi avait chargé à Caen, dans la soirée,
un client à destination de Lisieux. Arrivée
au carrefour, le voyageur aurait ouvert la glace de devant comme pour
indiquer un changement de direction et aurait alors commis le crime. Le
malheureux chauffeur avait été dépouillé de son portefeuille contenant
300 francs environ, le vol était donc le mobile de l'assassinat. Boullé,
qui était très estimé de ses patrons et de ses camarades,
habitait route de Rouen. Il laisse une veuve et deux enfants.
L'autopsie a confirmé que le coup de revolver a été tiré presque à
bout portant, la nuque portant les traces d'une légère brûlure.
La balle a pu être retrouvée dans la matière cervicale et extraite. Le
corps a été ensuite transporté à Caen où les obsèques de
l'infortunée victime ont eu lieu lundi en présence d'une foule
considérable.
Toutes
les recherches entreprises pour retrouver traces de l'inconnu à la
mallette jaune sont jusqu'ici restées vaines. Si comme tout le laisse
supposer, c'est lui l'assassin, il aura pu prendre un train pour
Paris à Lisieux, le crime ayant été commis vers 23 h. 45. Cependant,
après plusieurs fausses pistes, on vient d'arrêter à Houlgate un
individu dont le
signalement correspond assez bien à celui du meurtrier présumé. Interrogé,
il a reconnu avoir effectué dernièrement une longue randonnée en auto.
Il a été déféré au parquet de Lisieux. Détail singulier : quelques années avant la guerre, le père du malheureux Jean Boullé décédait lui-même d'une façon tragique. Se promenant en canot sur l'Orne avec des amis, l'embarcation heurtait les pilotis du nouveau barrage, alors en construction, projeté dans la rivière, il s'y noyait.
Février 1936 - Un incendie détruit un bâtiment de ferme. - Un incendie s'est déclaré dans la nuit du 20 au 21 février à Saint-Désir, au hameau de la Boquetterie, dans un bâtiment à usage d'étable et de grenier situé sur la ferme exploité, par M. Mauger. Le grenier contenait 6 000 bottes de foin environ, mais aucun animal ne se trouvait dans l'étable. Les sapeurs-pompiers de Lisieux ont été appelés sur les lieux du sinistre. Un détachement commandé par M. le capitaine Teytaud, secondé par le lieutenant Liot, a combattu vaillamment le sinistre et a pu protéger efficacement les bâtiments d'habitation et les étables situées à proximité du bâtiment en flammes. Ce bâtiment et le foin qu?il contenait ont été complètement détruits. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet 1936 - L’incendie d’une maison, ruine deux ménages. - Un incendie à détruit complètement, la nuit dernière, une maison d'habitation occupée par deux ménages. Cette maison appartenait à Mme veuve Durufley, propriétaire à Saint-Désir. Il y avait six ans que les cheminées n'avaient pas été ramonées et c'est cette négligence qui serait la cause de l'incendie. Mme Durufley est assurée, mais ses locataires qui se composent d'une part d'un ménage et de onze enfants et de l'autre d'un ménage et de trois enfants ne sont pas assurés. Ces dix-huit personnes n« possèdent plus rien maintenant. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 - Une imprudence qui aurait pu coûter cher.
-
M. Charles Aussant,
courtier en farines, à Fleury-sur-Orne, roulait en automobile en
direction de Lisieux. Tout à coup surgit à très vive allure une troisième voiture dont le conducteur commit la grave imprudence d'essayer de dépasser. Pour ce faire et par suite de l'étroitesse de la chaussée, ce troisième véhicule dut s'engager sur la berme de la route qu'il emprunta sur une longueur de 30 mètres. A ce moment là, le conducteur imprudent sentit sa voiture qui dérapait sur l'herbe mouillée, il essaya alors de la redresser, mais ne put y parvenir. Après avoir roulé encore une vingtaine de mètres, l'automobiliste, M. Farthouat, agent d'assurances, 24, place Thiers, à Lisieux, voulut se dégager. Il donna un coup de volant un peu sec sur la droite, mais dans cette manœuvre, projeta l'avant de sa voiture sur le côté gauche de celle de M. Aussant. Les deux véhicules complètement enchevêtrés coupèrent la chaussée devant la première voiture doublée qui était pilotée par M. Roger Touzé, cultivateur et prenant la berne du côté opposé, c'est-à-dire à droite de la chaussée, la labourèrent sur une longueur de 35 mètres avant d'aller s'écraser dans le fossé. Des débris informes de la voiture de M. Aussant où les témoins de l'accident pensaient bien ne trouver qu'un cadavre, le courtier, miraculeusement indemne, sauf quelques plaies peu importantes aux jambes et aux cuisses, se dégagea et se porta au secours des occupants de la voiture tamponneuse, en même temps que M. Touzé qui avait arrêté son véhicule sur le lieu de l'accident. Là encore, M. Farthouat et un de ses amis l'accompagnant étaient exempts de toute blessure. On ne peut que se féliciter des suites peu graves d'un accident qui, normalement devait occasionner des blessures graves, sinon mortelles, à trois automobilistes et tout particulièrement à M, Aussant, dont la voiture s'est trouvée écrasée et réduite en miettes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1937 - Mortel accident du travail. - M. Pierre Rayé, cultivateur à Saint-Désir, était occupé à gauler des pommes en compagnie de son domestique, M. Marcel Duval, âgé de 17 ans, depuis peu de temps à son service. Voulant faire tomber des fruits placés au haut du pommier et qu'il ne pouvait atteindre, M. Duval monta dans l'arbre. Peu de temps après, la branche sur laquelle il reposait s'étant cassée, le jeune homme fut précipité brutalement, la tête la première, sur le sol, où il resta inanimé. Son patron, qui travaillait à une dizaine de mètres de l'arbre, accourut et voyant son jeune ouvrier sans connaissance, le prit dans ses bras et le porta chez lui où il l’étendit sur un lit. Puis il manda par téléphone M. le Docteur Adeline. Le praticien se rendit aussitôt chez M. Rayé, mais, dans l'intervalle, le malheureux jeune homme devait expirer sans avoir repris connaissance. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
Décès. -
On
annonce la mort subite de M. le chanoine Ernest Cachelou, curé-doyen de
l'église Saint-Désir de Lisieux. M. le curé Cachelou était né en 1860
C'était un prêtre aimable et distingué dont le souvenir sera conservé longtemps dans sa paroisse. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre 1937 - Blessée mortellement par une vache. - Mme Loutrel, 69 ans, demeurant route de Caen, à Saint-Désir de Lisieux, était occupée à cueillir de l'herbe pour ses lapins dans un herbage où des vaches pâturaient. Une de ces dernières, devenue subitement méchante, bouscula Mme Loutrel et la blessa très sérieusement. Transportée à l'hôpital, Mme Loutrel y est décédée. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 - Le cheptel calvadosien.
- L'inventaire
des animaux de ferme présents dans le Calvados vient de fournir d'intéressants
renseignements. Il
y a
dans le
département 310 590 bêtes à cornes, dont 3 780 taureaux, 18 190 bœufs, 156 030 vaches,
etc... Pour l'espèce chevaline, on compte 40 650 chevaux, dont 31 700 de trois ans et au-dessus. Il existe 62 810 porcs et 24 460 moutons et agneaux. (Source : Le Moniteur du Calvados) Mars
1938 - Parents indignes.
- La
gendarmerie de Lisieux enquête actuellement sur une affaire
de mauvais traitements dont serait victime le jeune Arthur Benudeau, dont
les parents habitent route de Falaise, à Saint-Désir. L'enfant,
âgé de 10 ans, manque de nourriture
et est fréquemment l'objet de sévices qui ont laissé des traces. Il
a été examiné par M. le docteur Roullier
qui a demandé son admission à l'Hôpital. Le père, manœuvre maçon, interrogé, oppose aux faits allégués, les plus vives dénégations. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Une
femme est blessée dans un accident.
- Une
collision s'est produite, dimanche soir, vers 19 h. 30, au carrefour dit
de la Pommeraye. Rentrant à son domicile, M. Meunier, ingénieur à
l'usine de Dives-sur-Mer où il habite, circulait en automobile venant de
Lisieux. Au carrefour formé par la route qu’il suivait et la route dite
« Inutile », qui conduit d’Ouilly-le-Vicomte
à la Briquetterie, il se jeta dans le côté gauche d'une voiture qu'il
n'avait aperçue que tardivement. Dans
le choc, qui fut assez violent, le conducteur de cette voiture, M.
Châtier, qui demeure à la Pommeraye, ne fut pas blessé, mais, par
contre, une dame qui l'accompagnait, Mme Viel, demeurant à Lisieux, 54,
rue de Caen, se fit une blessure à l'arcade sourcilière gauche. Après
avoir reçu les soin de M. le docteur Viel, elle a pu regagner son
domicile où elle devra prendre dix jours de repos. Dans la collision, la voiture hippomobile a été rendue inutilisable et l'auto a eu son avant enfoncé. ( Le Moniteur du Calvados )
Septembre
1938 -
Le mouvement de la population dans le Calvados.
- Pendant
le premier trimestre 1938, il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances
contre 1 On
a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502
; 55 divorces contre 60. L'excédent des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 -
Retour de l'heure d'hiver.
- Par
suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de
l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre
aura exceptionnellement une durée de 23 heures. A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 -
Un cycliste se jette contre une auto.
- Un
jeune cycliste, M. Raymond Bourdon, 20 ans, 24, rue Marie-Besneray,
descendait la côte de Caen, se dirigeant
vers Lisieux. A
l'embranchement de la route de Falaise, alors qu'il s'apprêtai! à
croiser une voiture, il fut surpris par l'arrivée d'une autre automobile
qui débouchait à sa droite. Il
donna un coup de guidon à gauche et vint se jeter à vive allure,
semble-t-il, sur la voiture qui montait. Celle-ci appartient à M. Fernand
Leclerc, demeurant à Hiéville, par St-Pierre-sur-Dives. L'automobiliste,
contre le véhicule de qui était venu se jeter le cycliste, stoppa
presque sur place. Le cycliste accidenté fut transporté au café
Guillard par les témoins de l'accident. Le
docteur Gourson a constaté une grave blessure aux jambes. L'ambulance
municipale a transporté M. Bourdon à l’hôpital. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Que cherchaient ces cambrioleurs ?
- Lundi,
la gendarmerie de Lisieux recevait la visite de M. Fouquet, propriétaire,
demeurant à Saint-Désir. Aux
gendarmes, M. Fouquet indiqua que sa maison avait été cambriolée
dimanche après-midi, tandis qu'il était absent de son domicile, et c'est
en rentrant qu'il s'était aperçu du cambriolage. Les
malfaiteurs avaient bouleversé et fouillé, dans les chambres, les
tiroirs, les armoires avaient été vidés. De plus, le coffre-fort sur
lequel M. Fouquet avait laissé les clefs avait été visité. Comme
par hasard, rien de ce que contenaient ces tiroirs, et même le
coffre-fort, n'a été emporté. Signalons que dans celui-ci se trouvait
une somme de 500 francs environ et des valeurs au porteur.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1940 - Le cadavre d’une
femme dans une mare.
- La
jeune Angèle
Guyot, dont
les parents
exploitent une
ferme à Saint-Désir,
a découvert,
dans une
mare située
à
600 mètres
de toute
habitation. le
cadavre d'une
femme, qui
fut retiré
de l'eau.
Janvier
1940 -
Le braconnier facétieux.
-
Surpris
par le
garde-chasse, alors
qu'il opérait
sans permis,
avec bourses
et furets,
sur le
terrain
d'autrui,
Pierre
Polaire,
38 ans,
Journalier,
demeurant
à St-Désir-de-Lisieux.
déjà
maintes
fois condamné,
abandonna
ses engins
ainsi que
les deux
lapins
déjà
capturés,
déclara
se nommer
Duval,
et s'en
fut. L'état
civil
était
faux le
garde-chasse
alerta
la gendarmerie
qui, grâce
à la
description
qu'il en
donna,
identifia
rapidement
le braconnier.
Polaire
ne comparait
pas à
l'audience,
il est
condamné
par défaut
à 200
fr. d'amende
et au
coût du
permis
de chasse
général.
Le Tribunal
ordonne
en outre
la confiscation
des engins.
Janvier 1940 - Un scandale à la Colonie de Vacances de la Pommeraye. - Depuis déjà plusieurs années est installée à St-Désir-de-Lisieux, au village de la Pommeraye, une colonie de vacances créée pour les écoles primaires du département. Au début du mois de septembre, alors que les hostilités ne faisaient que commencer, environ 300 enfants venant de Paris et de Saint-Mandé arrivèrent à Lisieux pour partir ensuite pour la Pommeraye. Depuis
environ
quatre mois,
rien de
particulier n’avait
été signalé,
lorsque il
y a quelques
jours, une
dénonciation arrivait
amenant une
enquête de
l'administration préfectorale.
Aussitôt prévenu,
M. Le Gentil,
sous-préfet de
Lisieux, accompagné
du docteur
Lesbroussard, inspecteur
départemental d'hygiène,
se rendit
à la Pommeraye
pour procéder
à une
inspection générale. A
leur arrivée,
leur opinion
devait
être faite,
la colonie
de vacances
était tenue
d'une façon
déplorable
et même
honteuse. Ils
trouvèrent les
enfants dans
un état
de saleté
repoussante, presque
tous étaient
couverts de
plaies et
de pansements
et dévorés
de vermine.
Depuis leur arrivée,
Ils n'avaient
été visités
par aucun
médecin.
Ils n'avaient
jamais de
serviette,
mais seulement
un morceau
de savon
tous les
huit Jours.
Tous couchaient
sur des
grabats pleins
de vermine.
Le réfectoire
et le dortoir
étaient inhabitables
à cause
du
froid,
et tenus
sans aucune
hygiène. A la suite de la visite, 40 enfants durent être transportés d'urgence à l'hôpital de Lisieux. Actuellement, ils sont 63 à l'hôpital. L'un d'entre eux a perdu le pouce du pied qui était gangrené, presque tous les autres ont les os des pieds à nus. A
l'heure actuelle,
l'enquête administrative
continue.
De
notre enquête
personnelle, nous
avons pu
établir que
sur ces
soixante-trois bambins,
si certains
n'ont souffert
que du
manque de
soins, la
plupart ont
dû être
mis dans
les pavillons
de médecine
et de chirurgie.
On craint
pour plusieurs
dont les
pieds ont
été complètement
gelés d'être
obligé d'en
arriver à
l'amputation d'un
ou des
deux membres
inférieurs. Un
inspecteur du
département de
la Seine
est venu
lui-même à
Lisieux et
n'a pu
que faire
les simples
et combien
regrettables constatations
qu'avaient déjà
faites
les inspecteurs
du département.
Il est
reparti sachant
de quelle façon
absolument honteuse
et abominable
étaient traités
les enfants
de la colonie
qui, dernière
précision, n'avaient
que trente
grammes de viande
à manger par
jour. L'enquête continue qui aboutira, espérons-le aux sanctions graves et combien méritées que ces actes peuvent faire encourir à leurs auteurs.
Janvier
1940 -
Incendie. -
Un incendie
s'est déclaré
hier après-midi
au domicile
de M. Bisson,
propriétaire à
Saint-Désir-de-Lisieux. Le
feu a pris
dans un
placard, le
long duquel
passe la
cheminée de
la pièce,
et s'est
propagé par
une fissure
provenant de
cette cheminée. Aussitôt
alertés, les
pompiers de
Lisieux se
sont rendus
sur les
lieux sous
les ordres
du capitaine
Desprez, commandant
la compagnie
des pompiers. Après
de longs
moments de
travail,
ils ont
réussi éteindre
le feu,
malgré cela
les dégâts
semblent
pouvoir être
chiffrés à
environ
dix mille
francs. Une
enquête
est ouverte.
Février
1940
-
Entre
voisines.
-
Mme Suzanne Desmont, âgée de 29 ans, journalière,
demeurant à Saint-Désir, était occupée à casser de la glace devant sa
maison d'habitation lorsqu'arriva
sa voisine Mme
Clouard, A la suite d'une discussion sur un sujet futile, les deux femmes
en arrivèrent rapidement aux mains. Mme Desmont fut frappée par Mme
Clouard qui la projeta dans une mare voisine.
Avril
1940 -
Chasseurs en défaut. -
Maurice Tréard, 21 ans, ouvrier agricole, et Albert Esnault, 20
ans, maçon, demeurant à Saint-Désirs, ont été surpris alors qu'ils
chassaient sans permis en temps prohibé. Comme
ils reconnaissent le délit qui leur est reproché, le tribunal ne leur
inflige que le minimum de la peine, 100 francs d'amende avec sursis. Ils
devront payer tous les deux le coût
du permis de chasse général et les bourses dont ils se sont servies sont
Juin
1940 -
Un bavard. -
Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de
Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait
aucune mission pour faire des communications en public. Il a
été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se
tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être
regardées comme nulles et non avenues. Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.
Juin 1940 - L'heure allemande. - On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !
Juillet 1940 - Pêche macabre. - Mlle Angèle Guyot, 19 ans, fils d'un fermier de Saint-Désir-de-Lisieux, a découvert dans une mare le cadavre d'une femme inconnue, de 35 ans environ, paraissant avoir séjourné 5 ou 6 semaines dans l'eau et portant des ecchymoses au bras, au visage ainsi qu'une coupure profonde au poignet gauche. Enquête.
Août 1942 - Un incendie. - Un incendie, dû à la foudre, s'est déclaré dimanche soir, à St-Désir, chez M. Longuet, route Inutile. Un bâtiment comprenant écuries et pressoir avec grenier, a été la proie des flammes, en dépit de l'intervention des pompiers de Lisieux. Les dégâts sont assez élevés. (Bonhomme Normand)
Août 1942 - Avis aux populations. - Malgré plusieurs avertissements, le calme a de nouveau été troublé sur certains points de la France occupée. Des attentats ont été perpétrés contre des soldats allemands par des terroristes communistes à la solde de l'Angleterre. Conformément à ce qui a été annoncé à maintes reprises, les mesures les plus sévères ont été prises pour répondre à chaque attentat. J'ai, en conséquence, fait fusiller 93 terroristes qui ont été convaincus d'avoir commis des actes de terrorisme ou d'en avoir été complices. J'invite la population française, dans son propre intérêt, à aider, par une extrême vigilance, à la découverte des machinations terroristes, faute de quoi je serai obligé de prendre des mesures dont toute la population aura à souffrir. Der Hoehere SS-und Polizeifuehrer im Bereich des Militäerbefehlshaber in Frankreich. (Bonhomme Normand)
Novembre 1942 - L'heure du couvre-feu. - A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.
Décembre
1942 -
Fait divers.
- Un matin,
Mme Bernard Mauger, ferme des Farinières, à
Saint-Désir-de-Lisieux (propriété du baron de Rouville) constatait que
des flammes sortaient de la
toiture de la grange. Malgré les efforts de voisins puis des pompiers, le
feu, trouvant un élément facile dans les réserves de foin et de paille,
gagna vite toute la grange, détruisant en
particulier 190 hectos de cidre. Mais la cave et les bâtiments voisins
purent être sauvés. Les
dégâts, atteignent 400 000 francs. On croit que l'incendie aurait été
allumé par le chat de la ferme qui, s'étant approché trop prés de
l'âtre, se serait fait griller et aurait fui vers
la grange. En effet, le petit animal a disparu.
Septembre
1943 -
Fait divers. -
Depuis
quelques jours, disparaissent du chœur de l'église Saint-Désir,
différents objets appartenant au culte. C'est ainsi qu'un dessus d'autel,
des vases de porcelaine, un drapeau tricolore en soie portant en
broderie l'emblème du Sacré-Cœur et un cordage, servant à monter une
tenture, ont été dérobés. M. l'abbé Houdan, curé de la
paroisse, a porté plainte.
Novembre
1943 -
Le
terrorisme eu Calvados. -
Deux actes de banditisme ayant pour but de voler des cartes de
ravitaillement, viennent
d'être commis dans notre département : Un
soir de la semaine dernière, M. Marie secrétaire de la mairie de
St-Desir-de-Lisieux. qui travaillait à son bureau, entendant frapper,
ouvrit la fenêtre. Un jeune homme, revolver au poing, bondit dans la
pièce et intima l'ordre de lui remettre tous les tickets d'alimentation.
Il s'empara ainsi de 1.230 cartes de viande. 1.257 cartes de
pain., 1.349 cartes de matières grasses, qu'il entassa dans un sac
puis. sous la protection de complice, également armés disparut en auto,
après avoir averti M. Marie qu'il était inutile d'essayer d'alerter
la gendarmerie, les fils téléphoniques ayant été
préalablement coupés. Pourtant, par un téléphone voisin, on put
aussitôt donner l'alarme aux gendarmes
qui poursuivent actuellement leur enquête. Deux
jours après, un attentat de même nature avait lieu à Englesqueville,
prés Trouville. Vers 20 h., on frappait chez Mlle Madeleine Morey,
institutrice et secrétaire de la mairie. « C'est le commis à
Vauquelin », dit une voix dans la nuit persuadée d'avoir à faire à un
employé du maire, elle ouvrit mais se trouva en présence de deux
inconnus armés au visage dissimulé par un cache-nez. « Nous
sommes des patriotes, déclarèrent-ils « donnez-nous les cartes
d'alimentation ». A demi terrorisée. Mlle Morey expliqua
Janvier
1944 -
Ravitaillement.
- Beurre. 1er
quinzaine de janvier : 60 gr. pour Caen, Colombelles, Mondeville,
Giberville, Venoix, Cormelles, St-Germain-la-Blanche-Herbe, Lisieux,
St-Jacques, St-Désir, Petit-Bon-Dieu ; 40 gr pour les autres
centres. Collectivités : bons honorés à 50 % , Malades, régimes,
grossesse : rations honorées â 100 %. Un nouveau communiqué
fixera le taux pour la 2eme quinzaine. Les rations des travailleurs de
force ne pourront être honorées qu'avec de la margarine et au fur
et à mesure des arrivages. Fromage - 1er quinzaine de janvier : 60 gr pour Caen et les mêmes localités que ci-dessus ; 40 gr. pour les autres centres.
Avril 1944 - Distribution d'œufs frais. - Le Préfet du Calvados communique : Une nouvelle distribution de deux oeufs frais est prévue au titre du mois d'Avril dans les communes de Lisieux, St-Jacques-de-Lisieux, St-Désir-de-Lisieux, Beuvillers et le hameau du Petit-Bon-Dieu, Deauville, Honfleur et Trouville, au profit des catégories E. J1. J2. J3 et V. Toutefois les consommateurs énumérés ci-dessus et qui sont détenteurs de la feuille de denrées diverses à indicatif P1 et P2, sont exclus de ces distributions. Cette distribution sera effectuée contre remise de ticket DV de la feuille de denrées diverses du mois d'Avril 1944 des catégories de consommateurs visés ci-dessus. Au moment de la distribution, les détaillants exigeront la présentation de la carte d'alimentation pour contrôler la catégorie du consommateur. Ils s'assureront en outre que le cachet de la mairie porté sur la feuille de denrées diverses est effectivement celui d'une localité bénéficiaire de distributions d'œufs.
Mai
1944 -
Sous la mitraille anglo-américaine.
- L'aviation
anglo-américaine a fait lundi de nouvelles victimes parmi les cheminots.
Une locomotive montant vers Lisieux a été attaquée aux environs de
Moult-Argences. Le mécanicien, M. Maxime Coulibeuf, du dépôt de Caen, a
été tué. Lundi
matin à 8 h. 80, le train postal venant de Cherbourg a été mitraillé
à St-Désir-de-Lisieux. Deux postiers ambulants. MM. Bertrand et Orthean,
ont été sérieusement blessés. Ils ont été hospitalisés sur place et
ont reçu la visite des autorités lexoviennes. L'express
de Rouen à Serquigny a été bombardé le même jour, vers 20 h., par des
avions anglo-américains. On compte 5 morts et une quinzaine de blessés. Lundi
après-midi, le train de voyageurs allant de Coutances à St-Lô a été
mitraillé. Dix voyageurs ont été blessés. Près
de Creuily, un camion de la Maison Lecordier, de Bayeux, a été mitraille
par un avion anglais. Le chauffeur est sorti indemne, mais le livreur, M.
Ménard, a été grièvement
Février
1945 -
Un enfant se noie. –
L’un
des enfants de Mme Marcelle Leclerc, cultivatrice, route de Dives, à
Saint-Désir, est tombé à l’eau alors qu’il jouait sur le bord de la
mare où sa mère était occupée à laver du linge. Lorsqu’on l’en
retira, il avait cessé de vivre. La petite victime était âgée de 3
ans.
Mars
1945
- Pauvres
morts !
- La section
lexovienne de l’Union locale des syndicats confédérés a appelé l’attention
des Pouvoirs publics sur l’état d’abandon dans lequel est
laissé le
cimetière provisoire à Saint-Désir, ou sont
inhumées une centaine de victimes des bombardement. Il signale notamment
que, dans la clôture de fortune qui vient enfin, d’être établie
(après que l’on eut laissé des bestiaux profaner les sépultures)
aucune issue n’a été aménagée pour permettre aux familles d’aller
se recueillir sur les tombes.
Septembre
1945 -
Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.
- Au cours de sa
dernière audience, la cour de Justice a prononcé les condamnations
suivantes : -
20 ans de travaux forcés à la femme Marcelle P……., de Potigny,
collaboratrice notoire et moucharde de la plus vile espèce. -
10 ans de travaux forcés à Guy dit d’A…., rentier à Bayeux pour
collaboration et dénonciation. Sa femme, née Suzanne G……, et sa
belle-sœur, Marthe G…… feront respectivement 4 et 3 ans de
prison. - 5 ans de travaux forcés à Jérôme C….., ouvrier
agricole, à Saint-Désir de Lisieux pour avoir dénoncé son
père. - 5 ans de prison à Eudoxie C……, gouvernante à Jort,
pour mouchardage. - 5 ans de réclusion, 10 ans d’interdiction de séjour,
confiscation de ses biens et dégradation nationale à la femme Suzanne P…,
de Lingèvres, pour dénonciation. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Un incendie dans une ferme. -
Le feu s’est
déclaré dans un bâtiment renfermant 2 500 bottes de foin appartenant à
M. Émile Lebrun, cultivateur à Saint-Désir. Les dégâts sont
importants.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre 1946 - Des témoignages de reconnaissance mérités. - M. Maurice Dufay, cultivateur, adjoint au maire de Saint-Désir-de-Lisieux, vient de recevoir un diplôme du Gouvernement britannique pour avoir donné asile à des parachutistes anglais durant les opérations militaires. La
même distinction a été accordée au jeune André Marie, âgé de 18
ans, demeurant à Mézidon, qui sauva en 1944, au péril de sa vie, trois
alliés. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mars 1947 - L’écharpe tricolore. – Après trois tours de scrutin et par 6 voix contre 6 à M. Bancquart, premier adjoint, M. Franssen a été proclamé maire de Saint-Désir-de-Lisieux, en remplacement de M. Leproust, démissionnaire. A
la suite de cette élection quatre conseillers, MM. Marcel Bancquart, le
premier adjoint, Gustave Turpin, Rolland Rivière et Robert Leproust ont
transmis leur démission à M. le Préfet
du Calvados. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril 1947 - A la mémoire des morts de l’Usine à gaz. – Demain samedi, aura lieu l’inauguration d’une plaque souvenir des agents de l’usine tués dans les bombardements du 6 juin 1944. La
cérémonie commencera à dix heures précises par un service religieux à
l’église de St-Désir (chapelle des Petites Sœurs de Pauvres, route de
Caen) et la plaque sera inaugurée vers 11 h. devant les bureaux, 4, rue
Harou, en présence des autorités officielles, des familles des morts et
de tout le personnel de l’exploitation. (Source
: Le Bonhomme
Libre)
Juin
1947 -
L’écharpe tricolore. –
Après trois tours de scrutin, M. Maurice Dufay a été élu maire
de Saint-Désire-de-Lisieux, en remplacement de M. Garnavault,
démissionnaire. M. Lautru, qui avait été désigné au deuxième tour, s’était
récusé. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier 1948 - Reconstitution du crime de Saint-Désir. - Inculpés de double assassinat commis le 7 décembre 1944 sur les personnes de Mme Veuve Sobet et de M. Robert Tessier, directeur de l’aéroport, les nommés Mathils Callgas, 22 ans, boulanger à Paris ; James Janjul, 27 ans, infirmier, et Osuhuel Salvados, arrêté récemment dans la Haute-Vienne, ont été conduits sur les lieux de leur forfait en présence de M. Porte, juge d’instruction à Lisieux. Un
quatrième complice est toujours en fuite. Il est à penser que cette
affaire ne tardera plus à figurer au rôle de l’une des prochaine
sessions de la Cour d’Assises du Calvados. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Les assises. - Convaincu
d'assassinat, en 1944, d’un cultivateur de Saint-Désir de Lisieux, M.
Robert Tessier, 47 ans, et de Mme Sorbet, 68 ans, assassinat suivi de
vol, l'espagnol Arbesus Fanjul, 30 ans, manœuvre, sans domicile fixe, a
été condamné à mort. C'est complice et compatriotes, Aguado Calleja,
26 ans, et Orthuel Caneto, 31 ans, journaliers, également sans domicile
fixe, ont été frappés d'une peine de 20 ans de bagne. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Une triste fin. -
Surpris d'avoir pas vu depuis plusieurs jours, M. Léon
Courteille, 60 ans, maçon aux Établissements de Noël Ernault, à
Saint-Désir, se Par une fenêtre du logement qu’il s'occupe, M. Glais aperçut M. Courteille étendu inanimé sur son lit. Il prévient aussitôt la police. Un
inspecteur pénétra dans le logement et put constater que M. Courteille
avait en effet cessé de vivre. Aux dires d'un médecin, le défunt
était décédé depuis deux jours des suites d'une congestion.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre 1948 - A petites causes, grands effets. - Pris d'un étourdissement comme il traversait le territoire de la commune de Saint-Désir, un automobiliste, M. Maurice Lamy, 47 ans, inspecteur des Contributions indirecte à Rouen, a jeté son véhicule au lieu-dit Malicorne contre un bâtiment de la ferme exploitée par M. Malbranche. Les
sept occupants de la voiture ont été plus ou moins contusionnés, deux
entre eux durent être hospitalisés à Lisieux. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre 1948 - Un camion auto renverse une carriole. - Dimanche soir, un camion auto a renversé sur la route de Paris une carriole que conduisait Mme Madeleine Houssaye, cultivatrice à Saint-Désir, dans laquelle avaient pris place ses deux enfants. Le véhicule a subi d'importants dégâts. Les trois occupants s'en sont tirés avec des blessures légères. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre 1948 - Guerre aux chauffards ! - Après avis de la commission départementale de retrait des permis de conduire, le préfet a suspendu deux permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période de 3 mois, deux permis jusqu'à décision de justice, un permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période d'un an, un permis pour une période de 4 ans. Il a également prononcé l'interdiction du droit au permis pendant une période de six mois à un conducteur ayant fait l'objet d'une condamnation pour blessures involontaires et défaut de certificat de capacité. Enfin, plusieurs automobilistes ont reçu un avertissement pour avoir contrevenu aux dispositions du code de la route. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Les colis indésirables.
- A
la suite de la saisie de plusieurs colis, le commissaire central
rappelle qu'il est formellement interdit d'envoyer par la Poste des
munitions de chasse. Des sanctions sévères sont prévues contre les
délinquants. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre 1948 - La Croix des braves. - grand mutilé de guerre de Saint-Desir-de-Lisieux, M. Marcel Darthenay, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur. Cinq fois blessé au cours de la campagne de 14-18, dans les rangs du 150me R. I. et du 4me Zouaves, M. Darthenay est déjà titulaire de la Médaille Militaire et de la Croix de guerre avec quatre élogieuses citations.
Janvier 1949 - Une croix bien gagnée. - Au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée à la mairie de Saint-Désir en présence de la municipalité et des représentants des différents groupements d'Anciens Combattants, M. Anne, président des Mutilés et Réformés a remis à M. Marcel Darthenay porte-drapeau de l'Amicale des A.C., la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur qui lui a été décernée au titre d'amputé de la guerre 1914-18. Des allocutions furent prononcées par MM. Lefebvre, au nom des Anciens Combattants de Saint-Désir ; Aurillac, président des Réfractaires et Maquisards qui comptèrent dans leurs rangs les fils du nouveau légionnaire et par M. Anne qui fit de ce dernier un éloge mérité, auquel nous nous associons. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949
-
L'expiation.
-
Condamné à mort en
juillet dernier par la Cour d'Assises du Calvados pour avoir assassiné,
le 7 décembre 1944, à Saint-Désir-de-Lisieux, M.
Robert Tessier, 47 ans, et Mme Saudre, 63 ans, l'espagnol Jaime Fanjul,
30 ans, a été guillotiné dans la cour de la Maison d'Arrêt. Réveillé
à 6 h. 35, le bandit entendit la messe et écrivit longuement. A 8 h.
04, justice était
faite. Assistaient à l'exécution : MM. Bersihand, conseiller à la
Cour ; Labbé, avocat général ;
Brosseaux, juge d'instruction ; Pierre, greffier, et Me Chanu,
avocat de Fanjul. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Blessé par une scie circulaire.
- En
procédant à la remise en marche d'une scie dont la courroie s'était
détachée, M. Robert Malbranche, cultivateur, route de Falaise à
Saint-Désir, a eu la main gauche happée pas la machine. Transporté à
la clinique des Buissonnets, le blessé a dû subir l'amputation de
plusieurs phalanges. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1949 -
Un vieillard se donne la mort.
- Très
affecté par son état de santé précaire, M. Joseph Boistard, 78 ans,
originaire de Lisieux, c'est pendu à Saint-Désir dans une dépendance
de la propriété de M. Longuet où il logeait. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Une manifestation du souvenir. - Le
comité lexovien de l'Association Franco-Grande-Bretagne invite les
sociétés patriotiques et la population à assisté à la cérémonie
commémorative qui aura lieu au cimetière britannique de Saint-Désir
dimanche prochain, à 18 heures. ( Le Bonhomme Libre )
Octobre 1949 - Un maraudeur surpris frappe sa victime à coup de couteau. - Vendredi soir, M. André Toutain, cultivateur, route de Falaise, à Saint-Désir, entendait deux coups de feu qui le firent sortir de son habitation. Il se trouva en présence d'un individu qui s'enfuyait en emportant deux citrouilles volées dans son jardin. Appréhendé
par M. Toutain, le malfaiteur tentait d'échapper à son étreinte en le
frappant de plusieurs coups de couteau. Aux appels du fermier, une dame
Rubet a alerté la police qui envoya deux agents à motocyclette.
Ceux-ci devaient relever et transporter à l'hôpital épuisés et
couverts de sang, M. Toutain et son agresseur Maurice Labiche, 25 ans,
domicilié à Morières, qui devait réussir dans la nuit à s'évader
de la chambre spéciale où il avait été enfermé. ( Le Bonhomme Libre
) |
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St Désir de Lisieux - Cimetière allemand - Deutscher soldatfriedhof | |||
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