15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS Page 2

ST - DÉSIR

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune de Saint-Désir sont des  ...


Avril 1901   -   Disparus.  -   La jeune Marceline Deshayes, 14 ans, dont les parents sont tisserands à Lisieux, était placés chez un marchand de fromages de Saint-Désir. Elle est partie de chez lui depuis mardi, sans qu'on l'ait revue.

— Georges Condè, âgé de 17 ans, aide jardinier au château de Danvou, a quitté furtivement sa place.

— Le jeune Charles Robine, 18 ans, journalier à l'usine Vérel, à Caen n'a pas reparu chez sa mère, rue Guilbert, 13, depuis le 14 avril. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Morts subites.   -  Le sieur Louis Lahaye, 38 ans, ouvrier couvreur à St-Dèsir, près Lisieux, se sentant indisposé, demanda un peu d'eau sucrée. Quand on vint  pour la lui faire prendre, le malheureux venait de mourir de l'a rupture d'un anévrisme.

— Est également mort de la rupture d'un anévrisme dans la halle au blé d'Orbec, le sieur Léonor Corneville, 78 ans, pensionnaire de l'hospice. 

— La dame Jouenne, propriétaire à Fontaine-Henry, prés Creully, est morte subitement en entrant dans un herbage pour donner des soins à sa vache. 

— La veuve Margueritte, 68 ans, journalière, rue du Pavillon, à Falaise, a été trouvée inanimée dans son lit. Elle avait succombé à la rupture d'un anévrisme. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1901   -   Les voleurs de vaches.  -   Une vache avait été vendue 115 fr., sur le marché de Sourdeval (Manche), par le sieur Henri Boniface, cultivateur à Champ-du-Boult, près Saint-Sever. Celui-ci, au moment de livrer la bête, ne la trouva plus où il l'avait attachée. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur un toucheur de bestiaux, Émile Letilleul, 32 ans, qui la lui avait marchandée.

La vache et le conducteur étaient, en effet, retrouvés le jour même dans une auberge de Neuville, près Vire. Letilleul a été arrête.

— Georges Lagnel, 30 ans, cultivateur à Saint-Désir-de-Lisieux, a été arrêté pour vol d'une vache au sieur Châtel, boulanger à Crouttes (Orne), au moment où il allait la mettre en vente sur le marché aux bestiaux de Lisieux , il a avoué.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1901   -   Cycliste tué.  -  Le jeune Albert Gardin, 16 ans, jardinier au château de Reux, près Pont-l'Evêque, était venu passer la journée de dimanche chez des amis, à St-Désir de Lisieux.

Le soir, il enfourchait sa bicyclette pour regagner son domicile. Il était arrivé presque au bas de la route de Caen lorsqu'il fit la rencontre d'une voiture conduite au pas par le sieur Brunet, cultivateur à la Boissiére. Cette voiture venait en sens contraire et était munie d'une lanterne. Elle fut donc certainement remarquée par le cycliste, mais celui-ci avait commis l'imprudence de se lancer à toute vitesse, il ne put maîtriser sa machine non garnie de frein et vint s'abattre sur l'attelage du sieur Brunet. L'un des brancards de la voiture avait frappé en pleine poitrine le malheureux garçon.

Transporté a l'hospice de Lisieux, il y est mort le lendemain après d'atroces souffrances.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Exploits de voleurs.   -   Nous avons relaté dans notre, dernier numéro le vol d'une somme de 1 400 fr. chez la dame Marie Amard, veuve Dugrais,  cultivatrice à Saint-Désir de Lisieux. Les auteurs de ce vol sont arrêtés, ce sont les nommés Adrien Lemoine, 28, ans, ouvrier maréchal ; Eugène Lemoine, frère du précédent, et Désiré Lecanteur, 19 ans, journalier, tous trois à Lisieux.

Ces malfaiteurs n'avaient pas sur la conscience que ce méfait, après, ce vol, ils étaient allés, à St-Pierre-de-Cormeilles (Eure) où, ils avaient fait main basse sur plusieurs lapins. Revenant sur leurs pas, ils s'étaient arrêtés à Hermival-les-Vaux. Là, après avoir fracturé la porte de l'écurie de la dame Carpentier, ils emmenèrent son cheval et sa voiture, non sans avoir, auparavant, volé les lapins et les pigeons du sieur Benoist, voisin de la dame Carpentier.

Puis les gredins se dirigèrent sur Lisieux, mais, en route, l’idée leur vint de tourner bride sur Manerbe, où habite le sieur Eudes, beau-père de Lecanteur. Ils s'emparent chez lui, d'une cage à volailles et de treize poules et filent sur Trouville, où ils arrivent à temps pour faire argent de leur gibier. Leur attelage devenant compromettant ils l'abandonnent à un kilomètre de Pont-l'Evêque et rentrent à pied à Lisieux. Mais la gendarmerie, qui avait été mise en éveil par l'échange de pièces d'or fait par Lemoine, les cueillit à leur arrivée. 

Les femmes des deux Lemoine ont été aussi arrêtées, ainsi que le nommé Jules Thomas, 19 ans, qui, ayant été en service chez la dame Dugrais, a dû indiquer le vol. 400 fr. en billets de banque, placés dans la même boîte que les 1 400 fr. en or volés à la dame Dugrais, ont échappé aux voleurs, qui se sont contentés de bouchonner les billets, croyant que c'étaient des papiers sans importance et mis là pour caler les rouleaux d'or dans la boite. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Mort subite.  -   Le sieur Radulphe, instituteur à Saint-Désir-de-Lisieux, a succombé subitement à la rupture d'un anévrisme. La veille, il avait fait sa classe sans que rien pût faire prévoir une fin aussi brusque. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Graves brûlures.  -  La dame Anaïs Lécuyer, 52 ans, demeurant à Saint-Désir, transportait un chaudron d'eau bouillante dans sa cuisine, tout à coup, l'une des anses étant venue à se rompre, la malheureuse reçut le contenu du chaudron sur les pieds. La dame Lecuyer a été transportée à l'hospice de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903    -   Incendies.  -  Au Bô, d'un bâtiment à usage de grange appartenant à la veuve Bisson et renfermant 600 bottes de paille et divers objets de culture au sieur Pierre, dit Leprince, cultivateur. Pertes, pour ce dernier, non assuré, 180 fr. ; pour la propriétaire, 2 000 fr., assurée pour 1 200 fr. seulement.

  D'un bâtiment dépendant de la ferme exploitée par le sieur Eugène Legrix, cultivateur à la Rivière-Saint-Sauveur. 46 hectolitres de cidre et 200 sacs de grains ont été détruits. Pertes,  assurées, 3 000 fr.

  A St-Désir, d'une maison d'habitation et d'un bâtiment appartenant au sieur Macé, à Lisieux, et occupé par la dame Allaire. Pertes, assurées, 10 000 fr.

  A St-Georges-d'Aunay, de 35 hectares de bois taillis à la marquise de Grouchy. Pertes, assurées, 5 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Magot soulevé.   -   Un fermier de Saint-Désir, près Lisieux, avait fait un trou sous la  porte de son pressoir et y avait caché 250 fr. en or.

Mais on l’avait épié, car, en revenant visiter son magot, il ne le trouva plus. On croit connaître le voleur. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Pêche sinistre.    -   Deux jeunes gens de Saint-Désir de Lisieux, les frères Lair, péchaient des grenouilles dans une mare, sur la propriété des sœurs de la Miséricorde, lorsqu'ils aperçurent le cadavre d'un noyé qu'ils retirèrent de l'eau. 

Le corps portait au cou une brique retenue par une ficelle, et il avait séjourné au moins un mois dans l'eau. Il fut reconnu pour être celui du sieur Benjamin Paumier, 28 ans, originaire de la Seine-Inférieure, qui avait été employé à Lisieux et à Bernay. Son suicide est attribué au chagrin causé par la mort de sa femme, survenue au mois d'octobre. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Jument volée.    -    L'autre matin, le sieur Léopold Days, fermier à Saint-Désir de Lisieux, a constaté la disparition d'une jument noire de neuf ans, qui était dans un herbage, à 400 mètres de la route. La barrière, fermée d'un taquet, était ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Ou est l’argent ?  -     Un cultivateur de St-Désir, près Lisieux, le sieur Olympe Mary, 62 ans, sortait d'un café de Lisieux où il avait reçu une somme de 200 fr.  Soudain, pris d'un malaise subit, il dut s'asseoir sur le bord d'un trottoir, quand vint à passer à bicyclette le jeune Désiré Cudorge, commis épicier, qui mit pied à terre pour le secourir, mais ne lui adressa que quelques paroles et continua sa route. 

Ce fut ensuite la demoiselle Georgette Fortier, son ancienne, servante, qui lui offrit son bras. Un des voisins de Mary, le sieur Châtellier, qui avait bu avec lui quelques instants auparavant, vint à son tour lui offrir ses services, et tous deux le conduisirent dans un café. 

Son malaise dissipé, Mary constata la disparition de son argent et de son portefeuille. L'enquête dira où ils sont passés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1905  -  Noyé dans une mare.  -   Un journalier de Saint-Désir-de-Lisieux, le sieur Eugène Frey, 30 ans, avait travaillé chez M. Louvel, cultivateur, à brasser des pommes. Le soir, il voulut se laver les mains dans une mare, mais, pris d'un accès d'épilepsie, il tomba dans l'eau, la tête la première. 

Sa femme et un autre parent, inquiets de ne pas le voir revenir, se mirent à sa recherche et le découvrirent alors que la mort avait fait son œuvre. Frey ne laisse pas d'enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1914    -  Chute grave.  - M. Aubert, maire de Saint-Désir, passait sur le boulevard Louis-Pasteur, quand il aperçut un ami auquel il voulut donner la main. mais un peu myope il vint  se jeter  sur une épaisse barre en bois plae en travers de la chaussée pour empêcher le passage des voiture qu'il n'avait pas remarqué.  M. Aubert tomba lourdement sur le sol et se fractura la  cuisse. Il a été ramené aussitôt avec d'infinies précautions à son domicile.

 

Juillet 1914  -  Les dévaliseurs de  poulaillers.  -   En allant lâcher ses volailles le matin, Mme Noël, journalière à Saint-Désir, route du Pré-d'Auge, s'est aperçue que pendant la nuit le  cadenas fermant là porte de son poulailler avait été arraché et que sur dix volailles, deux superbes poules lui avaient volées par un inconnu. Plainte a été portée.

 

Janvier 1915  -  Un brave.  -  Marcellus Rozier, ouvrier jardinier à St-Désir-de-Lisieux, caporal au 236e, a obtenu la médaille militaire pour sa belle conduite devant l'ennemi. (Bonhomme Normand)  

 

Mars 1917  -  Profils malhonnêtes.  -  Une fermière de St-Désir-de-Lisieux, la femme Joret, 36 ans, s'est vu dresser procès-verbal pour différence de poids sur des pains de beurre qu'elle était venue vendre sous la halle. Les écarts étaient assez sensibles, puisque, sur un pain de 300 grammes, on constata un déficit de 140 grammes. Les juges correctionnels lui  démontreront qu'en temps de guerre il est des choses qu'on ne doit pas taire.

 

Mars 1917  -  Victime du froid.  -   A Saint-Désir de Lisieux, on a trouvé, dans un bâtiment appartenant à M, Lemetayer, fromager au Pré-d'Auge, le cadavre d'un individu, dont la figure était complètement rongée. On n'a pu l'identifier. On croit que cet individu a succombé à une congestion dans ce bâtiment, où il a dû se réfugier pondant les grands froids.  

 

Novembre 1917  -  Le crime de St-Désir.  -  M. Amédée Pilon, journalier à Saint-Aubin-sur-Algot, mais depuis peu au service de sa tante, cultivatrice au Prè-d’Auge, se rendait, le soir, à Lisieux, pour aller au cinéma, quand, en arrivant près de Saint-Désir, il rencontra un individu, porteur d'un fusil, qui lui demanda l'heure. Comme Pilon ne répondait pas, l'inconnu le menaça d'un coup de fusil, puis, épaulant son arme, lui en déchargea un coup à bout portant. Pilon, s'affaissa, pendant que son meurtrier s'enfuyait à toutes jambes. Le blessé se traîna à grand peine jusqu'à une ferme voisine, où on lui donna les premiers  soins. On le transporta ensuite chez sa tante, puis à l'hôpital de Lisieux, où il succomba au moment ou on allait l'opérer. Le Parquet s'est rendu sur le lieu du crime.  

 

Février 1920  -  Les victimes d’un naufrage.   -   Nous avons dit dans un précédent numéro qu'au nombre des victimes de l' « Afrique » se trouvait une jeune femme originaire de Bayeux, Mme Félix, qui allait retrouver son mari à Dakar. Un autre de nos compatriotes, M, Robert Beuchet, 23 ans, dont la famille habile St-Jacques-de-Lisieux, et qui était maître d'hôtel à bord de l'« Afrique », n'a pas donné de ses nouvelles depuis la catastrophe de ce paquebot. On craint qu'il n'ait subi le même sort.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1920  -  Macabre découverte.   -  A Saint-Désir, près Lisieux, on a découvert, étendu sur un tas de paille, dans la grange de M. Belamorinière, le cadavre d'une femme Paillard, originaire de l'Aisne. Elle portait un trou à la tempe droite et près d'elle on a trouvé un revolver de gros calibre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1920  -  Le temps qu’il fait.   -  Tout sort de terre, ainsi que le constatait avec épouvante un gendre qui venait, d'enterrer sa belle-mère, il y a peu de temps. La végétation est en avance de deux ou trois semaines et, comble de joie ! les hirondelles sont arrivées. On en a vu voler, dès le commencement de la semaine, au-dessus des jardins du Carel, à St-Ouen. La floraison des arbres fruitiers donne encore de belles promesses et on ne redoute plus guère les gelées tardives. 

La campagne est superbe déjà et n'était cette maudite cocotte qui ravage nos herbages, tout serait pour le mieux dans la plus belle des Normandies. (Source  : Le Bonhomme  Normand)  

 

Novembre 1920  -  Vols sacrilèges.   -  Les églises de Saint-Pierre et de Saint-Désir, à Lisieux, viennent d'être à nouveau cambriolées. Tous les troncs ont été fracturés et leur contenu emporté. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1920  -  Eau de la ville.   -  En raison de la sécheresse prolongé, il est recommandé de limiter la dépense d'eau au strict nécessaire et d'éviter tout gaspillage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -  Le magot envolé.   -   Mme veuve Rousselin, 57 ans, cultivatrice à St-Désir de Lisieux, avait à son service un domestique, Arthur Carnet, 46 ans, avec lequel, son divorce terminé, elle devait se marier.

L'autre jour, Carnet s'en fut et ne revint pas. Le lendemain, prise de soupçons, Mme Rousselin regarda dans son armoire. Elle constata que 6 000 fr. en Bons du Trésor et un billet de 1 000 fr. avaient disparu. Le domestique soupçonné est activement recherché. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -  Un indélicat.   -   Arthur Canet, dont nous annoncions, la disparition la semaine dernière et qui était soupçonné du vol de 7 000 fr. au préjudice de Mme Rousselin, cultivatrice à St-Désir-de-Lisieux, a été arrêté à Rouen. On l'a trouvé porteur de deux bons de la Défense Nationale. Il a avoué avoir caché les autres chez une de ses amies. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1924   -  Accident.   -  M. Louis Guilbert, âgé de 27 ans, employé aux établissements Mameaux, était occupé à des travaux au château de Montlion, route de Caen, lorsqu'un plafond s'effondra sur lui. Retiré avec de nombreuses blessures à la tête, il a été transporté a l'hôpital de Lisieux. Son état ne parait pas inquiétant.  ( Source : Ouest-éclair )

 

Juin 1927  -  Un crime mystérieux.  -  Jeudi matin, vers 4 h. 1/2, M. Fleury, cultivateur à  Saint-Désir-de-Lisieux, passant en voiture au carrefour de Bourguignolles, à 4 km, de Lisieux,  apercevait un taxi arrêté en travers de la route.  Au volant, le chauffeur semblait dormir et restait immobile aux appels. S'étant approché, M. Fleury constatait avec effroi que  l'automobiliste, blessé à la nuque, avait cessé de vivre.

Aussitôt prévenus, le Parquet et la gendarmerie arrivaient sur les lieux, la victime, Jean Eugène Boullé, 32 ans, chauffeur d'un taxi Citroën, avait été tué net d'un coups de revolver  derrière la tête, tiré par conséquent de l'intérieur de l'auto. Le compteur marquait 71 francs, ce qui semblait indiquer que le taxi avait chargé à Caen, dans la soirée, un client à destination de Lisieux.

Arrivée au carrefour, le voyageur aurait ouvert la glace de devant comme pour indiquer un changement de direction et aurait alors commis le crime.

Le malheureux chauffeur avait été dépouillé de son portefeuille contenant 300 francs environ, le vol était donc le mobile de l'assassinat. Boullé, qui était très estimé de ses patrons et  de ses camarades,  habitait route de Rouen.  Il laisse une veuve et deux enfants. L'autopsie a confirmé que le coup de revolver a été tiré presque à bout portant, la nuque portant les  traces d'une légère brûlure. La balle a pu être retrouvée dans la matière cervicale et extraite. Le corps a été ensuite transporté à Caen où les obsèques de l'infortunée victime ont eu  lieu lundi en présence d'une foule considérable.

L'enquête a établi que Jean Boullé,  se trouvant devant la gare de Caen où il tenait avec sa voiture, la tête de la station de taxis avait chargé un voyageur, vers 22 h. 40, il  partait avec un  agent de police, M. Bellamy et un employé d'octroi, M. Houel, lorsqu'un inconnu de 28 à 30 ans, svelte, tout rasé, habillé de bleu, coiffé d'un feutre gris et portant une mallette jaune,  s'approcha. Par discrétion, les deux causeurs s'éloignèrent et n'entendirent rien de la conversation échangée entre le chauffeur et le nouveau venu. Toutefois, Boullé, avant de  mettre  en marche, aurait dit à son client " Alors, il faudra vous arrêter à droite avant d'arriver". On ne devait plus le revoir.

Toutes les recherches entreprises pour retrouver traces de l'inconnu à la mallette jaune sont jusqu'ici restées vaines. Si comme tout le laisse supposer, c'est lui l'assassin, il  aura pu prendre un train pour Paris à Lisieux, le crime ayant été commis vers 23 h. 45. Cependant, après plusieurs fausses pistes, on vient d'arrêter à Houlgate un individu dont le signalement  correspond assez bien à celui du meurtrier présumé.

Interrogé, il a reconnu avoir effectué dernièrement une longue randonnée en auto. Il a été déféré au parquet de Lisieux.

Détail singulier : quelques années avant la guerre, le père du malheureux Jean Boullé décédait lui-même d'une façon tragique. Se promenant en canot sur l'Orne avec des amis,  l'embarcation heurtait les pilotis du nouveau barrage, alors en construction, projeté dans la rivière, il s'y noyait.

 

Février 1936  -  Un incendie détruit un bâtiment de ferme.   -   Un incendie s'est déclaré dans la nuit du 20 au 21 février à Saint-Désir, au hameau de la Boquetterie, dans un bâtiment  à usage d'étable et de grenier situé sur la ferme exploité, par M. Mauger. 

Le grenier contenait 6 000 bottes de foin environ, mais aucun animal ne se trouvait dans l'étable. 

Les sapeurs-pompiers de Lisieux ont été appelés sur les lieux du sinistre. Un détachement commandé par M. le capitaine Teytaud, secondé par le lieutenant Liot, a combattu vaillamment le sinistre et a pu protéger efficacement les bâtiments d'habitation et les étables situées à proximité du bâtiment en flammes. Ce bâtiment et le foin qu?il contenait ont été  complètement détruits.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  L’incendie d’une maison, ruine deux ménages.  -  Un incendie à détruit complètement, la nuit dernière, une maison d'habitation occupée par deux ménages. Cette  maison appartenait à Mme veuve Durufley, propriétaire à Saint-Désir. Il y avait six ans que les cheminées n'avaient pas été ramonées et c'est cette négligence qui serait la cause de l'incendie. 

Mme Durufley est assurée, mais ses locataires qui se composent d'une part d'un ménage et de onze enfants et de l'autre d'un ménage et de trois enfants ne sont pas assurés. 

Ces dix-huit personnes n« possèdent plus rien maintenant. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Une imprudence qui aurait pu coûter cher.  -  M. Charles Aussant, courtier en farines, à Fleury-sur-Orne, roulait en automobile en direction de Lisieux. Il avait dépassé la commune de La Boissière et se trouvait à 1 kilomètre environ de la côte de Saint-Désir-de-Lisieux, lorsqu'il aperçut devant lui une voilure automobile qu'il  s’apprêta à doubler. 

Tout à coup surgit à très vive allure une troisième voiture dont le conducteur commit la grave imprudence d'essayer de dépasser. 

Pour ce faire et par suite de l'étroitesse de la chaussée, ce troisième véhicule dut s'engager sur la berme de la route qu'il emprunta sur une longueur de 30 mètres. A ce moment là, le  conducteur imprudent sentit sa voiture qui dérapait sur l'herbe mouillée, il essaya alors de la redresser, mais ne put y parvenir. 

Après avoir roulé encore une vingtaine de mètres, l'automobiliste, M. Farthouat, agent d'assurances, 24, place Thiers, à Lisieux, voulut se dégager. Il donna un coup de volant un peu sec sur la droite, mais dans cette manœuvre, projeta l'avant de sa voiture sur le côté gauche de celle de M. Aussant. 

Les deux véhicules complètement enchevêtrés coupèrent la chaussée devant la première voiture doublée qui était pilotée par M. Roger Touzé, cultivateur et prenant la berne du côté  opposé, c'est-à-dire à droite de la chaussée, la labourèrent sur une longueur de 35 mètres avant d'aller s'écraser dans le fossé. 

Des débris informes de la voiture de M. Aussant où les témoins de l'accident pensaient bien ne trouver qu'un cadavre, le courtier, miraculeusement indemne, sauf quelques plaies peu importantes aux jambes et aux cuisses, se dégagea et se porta au secours des occupants de la voiture tamponneuse, en même temps que M. Touzé qui avait arrêté son véhicule sur le lieu de l'accident. 

Là encore, M. Farthouat et un de ses amis l'accompagnant étaient exempts de toute blessure. 

On ne peut que se féliciter des suites peu graves d'un accident qui, normalement devait occasionner des blessures graves, sinon mortelles, à trois automobilistes et tout  particulièrement à M, Aussant, dont la voiture s'est trouvée écrasée et réduite en miettes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

 Septembre 1937  -  Mortel accident du travail.  -  M. Pierre Rayé, cultivateur à Saint-Désir, était occupé à gauler des pommes en compagnie de son domestique, M. Marcel Duval, âgé de 17 ans, depuis peu de temps à son service. 

Voulant faire tomber des fruits placés au haut du pommier et qu'il ne pouvait atteindre, M. Duval monta dans l'arbre. Peu de temps après, la branche sur laquelle il reposait s'étant  cassée, le jeune homme fut précipité brutalement, la tête la première, sur le sol, où il resta inanimé. 

Son patron, qui travaillait à une dizaine de mètres de l'arbre, accourut et voyant son jeune ouvrier sans connaissance, le prit dans ses bras et le porta chez lui où il l’étendit sur un lit. Puis il manda par téléphone M. le Docteur Adeline. Le praticien se rendit aussitôt chez M. Rayé, mais, dans l'intervalle, le malheureux jeune homme devait expirer sans  avoir repris connaissance.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Décès.  -  On annonce la mort subite de M. le chanoine Ernest Cachelou, curé-doyen de l'église Saint-Désir de Lisieux. M. le curé Cachelou était né en 1860 à Falaise. II  avait été ordonné prêtre en 1883 et nommé curé de Saint-Désir en 1908, succédant à M, l'abbé Couyère. 

C'était un prêtre aimable et distingué dont le souvenir sera conservé longtemps dans sa paroisse. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Blessée mortellement par une vache.  -  Mme Loutrel, 69 ans, demeurant route de Caen, à Saint-Désir de Lisieux, était occupée à cueillir de l'herbe pour ses lapins  dans un herbage où des vaches pâturaient. Une de ces dernières, devenue subitement méchante, bouscula Mme Loutrel et la blessa très sérieusement.

Transportée à l'hôpital, Mme Loutrel y est décédée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Le cheptel calvadosien.   -  L'inventaire des animaux de ferme présents dans le Calvados vient de fournir d'intéressants renseignements.

Il y a dans le département 310 590 bêtes à cornes, dont 3 780 taureaux, 18 190 bœufs, 156 030 vaches, etc...

Pour l'espèce chevaline, on compte 40 650 chevaux, dont 31 700 de trois ans et au-dessus. Il existe 62 810 porcs et 24 460 moutons et agneaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Parents indignes.   -  La gendarmerie de Lisieux enquête actuellement sur une affaire de mauvais traitements dont serait victime le jeune Arthur Benudeau, dont les  parents habitent route de Falaise, à Saint-Désir.

L'enfant, âgé de 10 ans, manque de nourriture et est fréquemment l'objet de sévices qui ont laissé des traces.

Il a été examiné par M. le docteur Roullier qui a demandé son admission à l'Hôpital.

Le père, manœuvre maçon, interrogé, oppose aux faits allégués, les plus vives dénégations. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Une femme est blessée dans un accident.   -   Une collision s'est produite, dimanche soir, vers 19 h. 30, au carrefour dit de la Pommeraye. Rentrant à son  domicile, M. Meunier, ingénieur à l'usine de Dives-sur-Mer où il habite, circulait en automobile venant de Lisieux. Au carrefour formé par la route qu’il suivait et la route dite « Inutile », qui conduit  d’Ouilly-le-Vicomte à la Briquetterie, il se jeta dans le côté gauche d'une voiture qu'il n'avait aperçue que tardivement.

Dans le choc, qui fut assez violent, le conducteur de cette voiture, M. Châtier, qui demeure à la Pommeraye, ne fut pas blessé, mais, par contre, une dame qui l'accompagnait, Mme Viel, demeurant à Lisieux, 54, rue de Caen, se fit une blessure à l'arcade sourcilière gauche.

Après avoir reçu les soin de M. le docteur Viel, elle a pu regagner son domicile où elle devra prendre dix jours de repos.

Dans la collision, la voiture hippomobile a été rendue inutilisable et l'auto a eu son avant enfoncé. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1938   -   Le mouvement  de la population dans le Calvados.   -   Pendant le premier trimestre 1938, il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances contre 1 865 dans la même période de 1937.

On a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502 ; 55 divorces contre 60.

L'excédent des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -   Retour de l'heure d'hiver.   -   Par suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre aura exceptionnellement une durée de 23 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -   Un cycliste se jette contre une auto.   -   Un jeune cycliste, M. Raymond Bourdon, 20 ans, 24, rue Marie-Besneray, descendait la côte de Caen, se dirigeant vers Lisieux.

A l'embranchement de la route de Falaise, alors qu'il s'apprêtai! à croiser une voiture, il fut surpris par l'arrivée d'une autre automobile qui débouchait à sa droite.

Il donna un coup de guidon à gauche et vint se jeter à vive allure, semble-t-il, sur la voiture qui montait. Celle-ci appartient à M. Fernand Leclerc, demeurant à Hiéville, par St-Pierre-sur-Dives.

L'automobiliste, contre le véhicule de qui était venu se jeter le cycliste, stoppa presque sur place. Le cycliste accidenté fut transporté au café Guillard par les témoins de l'accident.

Le docteur Gourson a constaté une grave blessure aux jambes. L'ambulance municipale a transporté M. Bourdon à l’hôpital. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Que cherchaient ces cambrioleurs ?   -   Lundi, la gendarmerie de Lisieux recevait la visite de M. Fouquet, propriétaire, demeurant à Saint-Désir.

Aux gendarmes, M. Fouquet indiqua que sa maison avait été cambriolée dimanche après-midi, tandis qu'il était absent de son domicile, et c'est en rentrant qu'il s'était aperçu du  cambriolage.

Les malfaiteurs avaient bouleversé et fouillé, dans les chambres, les tiroirs, les armoires avaient été vidés. De plus, le coffre-fort sur lequel M. Fouquet avait laissé les clefs avait été visité.

Comme par hasard, rien de ce que contenaient ces tiroirs, et même le coffre-fort, n'a été emporté. Signalons que dans celui-ci se trouvait une somme de 500 francs environ et des valeurs au porteur. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1940  -  Le cadavre d’une femme dans une mare.  -  La jeune Angèle Guyot, dont les parents exploitent une ferme à Saint-Désir, a découvert, dans une mare située à 600 mètres de toute habitation. le cadavre d'une femme, qui fut retiré de l'eau.
La gendarmerie de Lisieux fut aussitôt alertée, ainsi que le Parquet, qui se rendit sur les lieux. C'est M. le docteur Toufflet qui a examiné le corps de la noyée. Ses constatations ont pu établir que cette femme avait séjourné pendant environ six semaines dans l'eau. Le corps porte des ecchymoses aux bras, au visage et une coupure profonde au poignet gauche.
Cette femme, âgée de 35 ans, a une chevelure châtain, elle était vêtue d'effets noirs. Les habitants de Saint-Désir ne la connaissent pas.
Le corps a été transporté au cimetière de la commune et autopsié par M. le docteur Thibier. L'enquête ouverte par la gendarmerie se continue.

 

Janvier 1940  -  Le braconnier facétieux.  -  Surpris par le garde-chasse, alors qu'il opérait sans permis, avec bourses et furets, sur le terrain d'autrui, Pierre Polaire, 38 ans, Journalier, demeurant à St-Désir-de-Lisieux. déjà maintes fois condamné, abandonna ses engins ainsi que les deux lapins déjà capturés, déclara se nommer Duval, et s'en fut.

L'état civil était faux le garde-chasse alerta la gendarmerie qui, grâce à la description qu'il en donna, identifia rapidement le braconnier. Polaire ne comparait pas à l'audience, il est condamné par défaut à 200 fr. d'amende et au coût du permis de chasse général. Le Tribunal ordonne en outre la confiscation des engins.  

 

Janvier 1940  -  Un scandale à la Colonie de Vacances de la Pommeraye.  -  Depuis déjà plusieurs années est installée à St-Désir-de-Lisieux, au village de la Pommeraye, une colonie de vacances créée pour les écoles primaires du département.

Au début du mois de septembre, alors que les hostilités ne faisaient que commencer, environ 300 enfants venant de Paris et de Saint-Mandé arrivèrent à Lisieux pour partir ensuite pour la Pommeraye.

Depuis environ quatre mois, rien de particulier n’avait été signalé, lorsque il y a quelques jours, une dénonciation arrivait amenant une enquête de l'administration préfectorale. Aussitôt prévenu, M. Le Gentil, sous-préfet de Lisieux, accompagné du docteur Lesbroussard, inspecteur départemental d'hygiène, se rendit à la Pommeraye pour procéder à une inspection générale.

A leur arrivée, leur opinion devait être faite, la colonie de vacances était tenue d'une façon plorable et même honteuse. Ils trouvèrent les enfants dans un état de saleté repoussante, presque tous étaient couverts de plaies et de pansements et dévorés de vermine. Depuis leur arrivée, Ils n'avaient été visités par aucun decin. Ils n'avaient jamais de serviette, mais seulement un morceau de savon tous les huit Jours. Tous couchaient sur des grabats pleins de vermine. Le réfectoire et le dortoir étaient inhabitables à cause du froid, et tenus sans aucune hygiène.

A la suite de la visite, 40 enfants durent être transportés d'urgence à l'hôpital de Lisieux. Actuellement, ils sont 63 à l'hôpital. L'un d'entre eux a perdu le pouce du pied qui était gangrené, presque tous les autres ont les os des pieds à nus.

A l'heure actuelle, l'enquête administrative continue.

 

Janvier 1940  -  Après le scandale de la Pommeraye.  - Nous avons signalé, hier, le ritable scandale découvert à la colonie de vacances de la Pommeraye. Sur trois-cents enfants âgés de 10 à 12 ans, venus en septembre dernier de Paris et de Saint-Mandé et appartenant aux écoles du département de la Seine, soixante-trois, ont être hospitalisés d'urgence à l'hôpital de Lisieux.

De notre enquête personnelle, nous avons pu établir que sur ces soixante-trois bambins, si certains n'ont souffert que du manque de soins, la plupart ont être mis dans les pavillons de médecine et de chirurgie. On craint pour plusieurs dont les pieds ont été complètement gelés d'être obligé d'en arriver à l'amputation d'un ou des deux membres inférieurs.

Un inspecteur du département de la Seine est venu lui-même à Lisieux et n'a pu que faire les simples et combien regrettables constatations qu'avaient déjà faites les inspecteurs du département. Il est reparti sachant de quelle façon absolument honteuse et abominable étaient traités les enfants de la colonie qui, dernière précision, n'avaient que trente grammes de viande à manger par jour.

L'enquête continue qui aboutira, espérons-le aux sanctions graves et combien méritées que ces actes peuvent faire encourir à leurs auteurs.

 

Janvier 1940  -  Incendie.  -  Un incendie s'est déclaré hier après-midi au domicile de M. Bisson, propriétaire à Saint-Désir-de-Lisieux. Le feu a pris dans un placard, le long duquel passe la cheminée de la pièce, et s'est propagé par une fissure provenant de cette cheminée.

Aussitôt alertés, les pompiers de Lisieux se sont rendus sur les lieux sous les ordres du capitaine Desprez, commandant la compagnie des pompiers.

Après de longs moments de travail, ils ont réussi éteindre le feu, malgré cela les dégâts semblent pouvoir être chiffrés à environ dix mille francs.

Une enquête est ouverte.

 

Février 1940  -  Entre voisines.  -  Mme Suzanne Desmont, âgée de 29  ans, journalière, demeurant à Saint-Désir, était occupée à casser de la glace devant sa maison d'habitation lorsqu'arriva sa voisine Mme  Clouard, A la suite d'une discussion sur un sujet futile, les deux femmes en arrivèrent rapidement aux mains. Mme Desmont fut frappée par Mme Clouard  qui la projeta dans une mare voisine.
 M. Clouard, arrivant prêté main-forte à sa femme et frappa brutalement à son tour Mme Desmont. Celle-ci porte des traces très nettes de coups et s'est fait visiter par un médecin. Elle a porté plainte, une enquête est ouverte par la gendarmerie de Lisieux.

 

Avril 1940  -  Chasseurs en défaut.  -  Maurice Tréard, 21 ans, ouvrier agricole, et Albert Esnault, 20 ans, maçon, demeurant à Saint-Désirs, ont été surpris alors qu'ils chassaient sans permis en temps prohibé.

Comme ils reconnaissent le délit qui leur est reproché, le tribunal ne leur inflige que le minimum de la peine, 100 francs d'amende avec sursis. Ils devront payer tous les deux le coût du permis de chasse général et les bourses dont ils se sont servies sont confisquées.  

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire  des communications en public. Il a  été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré  l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -    L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt ! 

 

Juillet 1940   -   Pêche macabre.  -   Mlle Angèle Guyot, 19 ans, fils d'un fermier de  Saint-Désir-de-Lisieux, a découvert dans une mare le cadavre d'une femme inconnue, de 35 ans  environ, paraissant avoir séjourné 5 ou 6 semaines dans l'eau et portant des ecchymoses au bras, au visage ainsi qu'une coupure profonde au poignet gauche. Enquête.

 

Août 1942   -   Un incendie.   -   Un incendie, dû à la foudre, s'est déclaré dimanche soir, à St-Désir, chez M. Longuet, route Inutile.

Un bâtiment comprenant écuries et pressoir avec grenier, a été la proie des flammes, en dépit de l'intervention des pompiers de Lisieux. Les dégâts sont assez élevés. (Bonhomme Normand)

 

Août 1942   -   Avis aux populations.   -   Malgré plusieurs avertissements, le calme a de nouveau été troublé sur certains points de la France occupée. Des attentats ont été perpétrés contre des soldats allemands par des terroristes communistes à la solde de l'Angleterre.

Conformément à ce qui a été annoncé à maintes reprises, les mesures les plus sévères ont été prises pour répondre à chaque attentat. J'ai, en conséquence, fait fusiller 93 terroristes qui ont été convaincus d'avoir commis des actes de terrorisme ou d'en avoir été complices.

J'invite la population française, dans son propre intérêt, à aider, par une extrême vigilance, à la découverte des machinations terroristes, faute de quoi je serai obligé de prendre des mesures dont toute la population aura à souffrir.

Der Hoehere SS-und Polizeifuehrer im Bereich des Militäerbefehlshaber in Frankreich. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.

 

Décembre 1942   -   Fait divers.   -   Un matin, Mme  Bernard Mauger, ferme des Farinières, à Saint-Désir-de-Lisieux (propriété du baron de Rouville) constatait que des  flammes  sortaient de la toiture de la grange. Malgré les efforts de voisins puis des pompiers, le feu, trouvant un élément facile dans les réserves de foin et de paille, gagna vite toute la grange, détruisant en particulier 190 hectos de cidre. Mais la cave et les bâtiments voisins purent être sauvés.

Les dégâts, atteignent 400 000 francs. On croit que l'incendie aurait été allumé par le chat de la ferme qui, s'étant approché trop prés de l'âtre, se serait fait griller et aurait fui  vers la  grange. En effet, le petit animal a disparu.  (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1943    -   Fait divers.   -   Depuis quelques jours, disparaissent du chœur de l'église Saint-Désir, différents objets appartenant au culte. C'est ainsi qu'un dessus d'autel, des  vases de porcelaine, un drapeau tricolore en soie portant en broderie l'emblème du Sacré-Cœur et un cordage, servant à monter une tenture, ont été dérobés. M. l'abbé Houdan, curé  de  la paroisse, a porté plainte.  

 

Novembre 1943   -  Le terrorisme eu Calvados.   -   Deux actes de banditisme ayant pour but de voler des cartes de ravitaillement, viennent d'être commis dans notre département : Un  soir de la semaine dernière, M. Marie secrétaire de la mairie de St-Desir-de-Lisieux. qui travaillait à son bureau, entendant frapper, ouvrit la fenêtre. Un jeune homme, revolver au poing, bondit dans la pièce et intima l'ordre de lui remettre tous les tickets d'alimentation. Il s'empara ainsi de 1.230 cartes de viande. 1.257 cartes de pain., 1.349 cartes de matières  grasses, qu'il entassa dans un sac puis. sous la protection de complice, également armés disparut en auto, après avoir averti M. Marie qu'il était inutile d'essayer d'alerter la  gendarmerie, les  fils téléphoniques ayant été préalablement coupés. Pourtant, par un téléphone voisin, on put aussitôt donner l'alarme aux gendarmes qui poursuivent actuellement leur enquête.

Deux jours après, un attentat de même nature avait lieu à Englesqueville, prés Trouville. Vers 20 h., on frappait chez Mlle Madeleine Morey, institutrice et secrétaire de la mairie. «  C'est le commis à Vauquelin », dit une voix dans la nuit persuadée d'avoir à faire à un employé du maire, elle ouvrit mais se trouva en présence de deux inconnus armés au visage  dissimulé par un cache-nez. « Nous sommes des patriotes, déclarèrent-ils « donnez-nous les cartes d'alimentation ». A demi terrorisée. Mlle Morey expliqua que la distribution ayant été  faite, il ne restait plus que celles des retardataires. Toujours sous 1a menace du revolver, elle dut entrer dans la mairie et remettre une cinquantaine de feuilles. Puis les individus s'emparèrent du cachet officiel de la mairie et avant de s'éclipser, recommandèrent à l'institutrice,  sous peine de représailles, de ne pas donner l'alerte avant le lendemain. Du reste  quand, le lendemain matin, le maire, M Vauquelin. enfin averti voulut téléphoner aux gendarmes de Trouville, il constata que,  comme à St-Désir, les fils avaient été coupés. Les  recherches, continuent.  

 

Janvier 1944    -   Ravitaillement.  -  Beurre. 1er quinzaine de janvier : 60 gr. pour Caen, Colombelles, Mondeville, Giberville, Venoix, Cormelles, St-Germain-la-Blanche-Herbe, Lisieux, St-Jacques, St-Désir, Petit-Bon-Dieu ; 40 gr pour les autres centres. Collectivités : bons honorés à 50 % , Malades, régimes, grossesse : rations honorées â 100 %. Un nouveau  communiqué fixera le taux pour la 2eme quinzaine. Les rations des travailleurs de force ne pourront être honorées qu'avec  de la margarine et au fur et à mesure des arrivages.

Fromage  -  1er quinzaine de janvier : 60 gr pour Caen et les mêmes localités que ci-dessus ; 40 gr. pour les autres centres.

 

Avril 1944   -   Distribution d'œufs frais.  -  Le Préfet du Calvados communique : Une nouvelle distribution de deux oeufs frais est prévue au titre du mois d'Avril dans les communes de  Lisieux, St-Jacques-de-Lisieux, St-Désir-de-Lisieux, Beuvillers et le hameau du Petit-Bon-Dieu, Deauville, Honfleur et Trouville, au profit des catégories E. J1. J2. J3 et V.

Toutefois  les consommateurs énumérés ci-dessus et qui sont détenteurs de la feuille de denrées diverses à indicatif P1 et P2, sont exclus de ces distributions.

Cette distribution sera effectuée contre remise de ticket DV de la feuille de denrées diverses du mois d'Avril 1944 des catégories de consommateurs visés ci-dessus.

Au moment de la distribution, les détaillants exigeront la présentation de la carte d'alimentation pour contrôler la catégorie du consommateur. Ils s'assureront en outre que le cachet de  la mairie porté  sur la feuille de denrées diverses est effectivement celui d'une localité bénéficiaire de distributions d'œufs.

 

Mai 1944   -   Sous la mitraille anglo-américaine.   -   L'aviation anglo-américaine a fait lundi de nouvelles victimes parmi les cheminots. Une locomotive montant vers Lisieux a été attaquée aux environs de Moult-Argences. Le mécanicien, M. Maxime Coulibeuf, du dépôt de Caen, a été tué.

Lundi matin à 8 h. 80, le train postal venant de Cherbourg a été mitraillé à St-Désir-de-Lisieux. Deux postiers ambulants. MM. Bertrand et Orthean, ont été sérieusement blessés. Ils ont été hospitalisés sur place et ont reçu la visite des autorités lexoviennes.

L'express de Rouen à Serquigny a été bombardé le même jour, vers 20 h., par des avions anglo-américains. On compte 5 morts et une quinzaine de blessés.

Lundi après-midi, le train de voyageurs allant de Coutances à St-Lô a été mitraillé. Dix voyageurs ont été blessés.

Près de Creuily, un camion de la Maison Lecordier, de Bayeux, a été mitraille par un avion anglais. Le chauffeur est sorti indemne, mais le livreur, M. Ménard, a été grièvement atteint à l'épaule droite et hospitalisé à Bayeux. (Journal de Normandie)

 

Février 1945  -  Un enfant se noie.    L’un des enfants de Mme Marcelle Leclerc, cultivatrice, route de Dives, à Saint-Désir, est tombé à l’eau alors qu’il jouait sur le bord de la mare où sa mère était occupée à laver du linge. Lorsqu’on l’en retira, il avait cessé de vivre. La petite victime était âgée de 3 ans.

 

Mars 1945  -  Pauvres morts !  -  La section lexovienne de l’Union locale des syndicats confédérés a appelé l’attention des Pouvoirs publics sur l’état d’abandon dans lequel est laissé le  cimetière provisoire à Saint-Désir, ou sont inhumées une centaine de victimes des bombardement. Il signale notamment que, dans la clôture de fortune qui vient enfin, d’être établie  (après que l’on eut laissé des bestiaux profaner les sépultures) aucune issue n’a été aménagée pour permettre aux familles d’aller se recueillir sur les tombes.  

 

Septembre 1945  -  Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.  -  Au cours de sa dernière audience, la cour de Justice a prononcé les condamnations suivantes :

 - 20 ans de travaux forcés à la femme Marcelle P……., de Potigny, collaboratrice notoire et moucharde de la plus vile espèce.

 - 10 ans de travaux forcés à Guy dit d’A…., rentier à Bayeux pour collaboration et dénonciation. Sa femme, née Suzanne G……, et sa belle-sœur, Marthe G…… feront respectivement 4 et  3 ans de prison.

 - 5 ans de travaux forcés à Jérôme C….., ouvrier  agricole, à Saint-Désir de Lisieux pour avoir dénoncé son père.

 - 5 ans de prison à Eudoxie C……, gouvernante à Jort, pour mouchardage.

 - 5 ans de réclusion, 10 ans d’interdiction de séjour, confiscation de ses biens et dégradation nationale à la femme Suzanne P…, de Lingèvres, pour dénonciation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Un incendie dans une ferme.  -  Le feu s’est déclaré dans un bâtiment renfermant 2 500 bottes de foin appartenant à M. Émile Lebrun, cultivateur à Saint-Désir. Les dégâts sont importants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Des témoignages de reconnaissance mérités.  -   M. Maurice Dufay, cultivateur, adjoint au maire de Saint-Désir-de-Lisieux, vient de recevoir un diplôme du  Gouvernement britannique pour avoir donné asile à des parachutistes anglais durant les opérations militaires.

La même distinction a été accordée au jeune André Marie, âgé de 18 ans, demeurant à Mézidon, qui sauva en 1944, au péril de sa vie, trois alliés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Une démission.     Au cours d’une réunion du Conseil municipal de St-Désir, M. Robert Leproust a fait part de son intention de se démettre  de ses fonctions  de maire en  raison de ses occupations professionnelles. Il continuera toutefois a siéger à l’assemblée communale. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1947  -  L’écharpe tricolore.     Après trois tours de scrutin et par 6 voix contre 6 à M. Bancquart, premier adjoint, M. Franssen a été proclamé maire de Saint-Désir-de-Lisieux, en  remplacement de M. Leproust, démissionnaire.

A la suite de cette élection quatre conseillers, MM. Marcel Bancquart, le premier adjoint, Gustave Turpin, Rolland Rivière et Robert Leproust ont transmis leur démission à M. le Préfet du Calvados.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  A la mémoire des morts de l’Usine à gaz.    Demain samedi, aura lieu l’inauguration d’une plaque souvenir des agents de l’usine tués dans les bombardements du 6 juin 1944.

La cérémonie commencera à dix heures précises par un service religieux à l’église de St-Désir (chapelle des Petites Sœurs de Pauvres, route de Caen) et la plaque sera inaugurée vers 11 h. devant les bureaux, 4, rue Harou, en présence des autorités officielles, des familles des morts et de tout le personnel de l’exploitation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  L’écharpe tricolore.    Après trois tours de scrutin, M. Maurice Dufay a été élu maire de Saint-Désire-de-Lisieux, en remplacement de M. Garnavault, démissionnaire. M. Lautru, qui avait été désigné au deuxième tour, s’était récusé. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948   -   Reconstitution du crime de Saint-Désir.   -   Inculpés de double assassinat commis le 7 décembre 1944 sur les personnes de Mme Veuve Sobet et de M. Robert Tessier, directeur de l’aéroport, les nommés Mathils Callgas, 22 ans, boulanger à Paris ; James Janjul, 27 ans, infirmier, et Osuhuel Salvados, arrêté récemment dans la Haute-Vienne, ont été conduits sur les lieux de leur forfait en présence de M. Porte, juge d’instruction à Lisieux.

Un quatrième complice est toujours en fuite. Il est à penser que cette affaire ne tardera plus à figurer au rôle de l’une des prochaine sessions de la Cour d’Assises du Calvados.  (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1948   -   Les assises.  -  Convaincu d'assassinat, en 1944, d’un cultivateur de Saint-Désir de Lisieux, M. Robert Tessier, 47 ans, et de Mme Sorbet, 68 ans, assassinat suivi de vol, l'espagnol Arbesus Fanjul, 30 ans, manœuvre, sans domicile fixe, a été condamné à mort. C'est complice et compatriotes, Aguado Calleja, 26 ans, et Orthuel Caneto, 31 ans, journaliers, également sans domicile fixe, ont été frappés d'une peine de 20 ans de bagne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une triste fin.   -   Surpris d'avoir pas vu depuis plusieurs jours, M. Léon Courteille, 60 ans, maçon aux Établissements de Noël Ernault, à Saint-Désir, se présenter comme d'usage à l'usine, le chef d'équipe charge M. Glais, chef magasinier, qui demeure comme lui à la caserne Delaunay, de s'inquiéter de son sort.

Par une fenêtre du logement qu’il s'occupe, M. Glais aperçut M. Courteille étendu inanimé sur son lit. Il prévient aussitôt la police.

Un inspecteur pénétra dans le logement et put constater que M. Courteille avait en effet cessé de vivre. Aux dires d'un médecin, le défunt était décédé depuis deux jours des suites d'une congestion. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -    A petites causes, grands effets.  -   Pris d'un étourdissement comme il traversait le territoire de la commune de Saint-Désir, un automobiliste, M. Maurice Lamy, 47 ans, inspecteur des Contributions indirecte à Rouen, a jeté son véhicule au lieu-dit Malicorne contre un bâtiment de la ferme exploitée par M. Malbranche.

Les sept occupants de la voiture ont été plus ou moins contusionnés, deux entre eux durent être hospitalisés à Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1948   -   Un camion auto renverse une carriole.   -   Dimanche soir, un camion auto a renversé sur la route de Paris une carriole que conduisait Mme Madeleine Houssaye, cultivatrice à Saint-Désir, dans laquelle avaient pris place ses deux enfants. Le véhicule a subi d'importants dégâts. Les trois occupants s'en sont tirés avec des blessures légères. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Guerre aux chauffards !   -   Après avis de la commission départementale de retrait des permis de conduire, le préfet a suspendu deux permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période de 3 mois, deux permis jusqu'à décision de justice, un permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période d'un an, un permis pour une période de 4 ans.

Il a également prononcé l'interdiction du droit au permis pendant une période de six mois à un conducteur ayant fait l'objet d'une condamnation pour blessures involontaires et défaut de certificat de capacité. Enfin, plusieurs automobilistes ont reçu un avertissement pour avoir contrevenu aux dispositions du code de la route. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les colis indésirables.   -   A la suite de la saisie de plusieurs colis, le commissaire central rappelle qu'il est formellement interdit d'envoyer par la Poste des munitions de chasse. Des sanctions sévères sont prévues contre les délinquants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La Croix des braves.   -   grand mutilé de guerre de Saint-Desir-de-Lisieux, M. Marcel Darthenay, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Cinq fois blessé au cours de la campagne de 14-18, dans les rangs du 150me R. I. et du 4me  Zouaves, M. Darthenay est déjà titulaire de la Médaille Militaire et de la Croix de guerre avec quatre élogieuses citations.

Nos félicitations au nouveau légionnaire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Une croix bien gagnée.   -   Au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée à la mairie de Saint-Désir en présence de la municipalité et des représentants des différents groupements d'Anciens Combattants, M. Anne, président des Mutilés et Réformés a remis à M. Marcel Darthenay porte-drapeau de l'Amicale des A.C., la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur qui lui a été décernée au titre d'amputé de la guerre 1914-18.

Des allocutions furent prononcées par MM. Lefebvre, au nom des Anciens Combattants de Saint-Désir ; Aurillac, président des Réfractaires et Maquisards qui comptèrent dans leurs rangs les fils du nouveau légionnaire et par M. Anne qui fit de ce dernier un éloge mérité, auquel nous nous associons. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   L'expiation.   -   Condamné à mort en juillet dernier par la Cour d'Assises du Calvados pour avoir assassiné, le 7 décembre 1944, à Saint-Désir-de-Lisieux, M. Robert Tessier, 47 ans, et Mme Saudre, 63 ans, l'espagnol Jaime Fanjul, 30 ans, a été guillotiné dans la cour de la Maison d'Arrêt.  

Réveillé à 6 h. 35, le bandit entendit la messe et écrivit longuement. A 8 h. 04, justice était faite. Assistaient à l'exécution : MM. Bersihand, conseiller à la Cour ; Labbé, avocat général ; Brosseaux, juge d'instruction ; Pierre, greffier, et Me  Chanu, avocat de Fanjul. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Blessé par une scie circulaire.   -   En procédant à la remise en marche d'une scie dont la courroie s'était détachée, M. Robert Malbranche, cultivateur, route de Falaise à Saint-Désir, a eu la main gauche happée pas la machine. Transporté à la clinique des Buissonnets, le blessé a dû subir l'amputation de plusieurs phalanges. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Un vieillard se donne la mort.  -   Très affecté par son état de santé précaire, M. Joseph Boistard, 78 ans, originaire de Lisieux, c'est pendu à Saint-Désir dans une dépendance de la propriété de M. Longuet où il logeait. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Une manifestation du souvenir.   -   Le comité lexovien de l'Association Franco-Grande-Bretagne invite les sociétés patriotiques et la population à assisté à la cérémonie commémorative qui aura lieu au cimetière britannique de Saint-Désir dimanche prochain, à 18 heures. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Un maraudeur surpris frappe sa victime à coup de couteau.   -   Vendredi soir, M. André Toutain, cultivateur, route de Falaise, à Saint-Désir, entendait deux coups de feu qui le firent sortir de son habitation. Il se trouva en présence d'un individu qui s'enfuyait en emportant deux citrouilles volées dans son jardin.

Appréhendé par M. Toutain, le malfaiteur tentait d'échapper à son étreinte en le frappant de plusieurs coups de couteau. Aux appels du fermier, une dame Rubet a alerté la police qui envoya deux agents à motocyclette. Ceux-ci devaient relever et transporter à l'hôpital épuisés et couverts de sang, M. Toutain et son agresseur Maurice Labiche, 25 ans, domicilié à Morières, qui devait réussir dans la nuit à s'évader de la chambre spéciale où il avait été enfermé. ( Le Bonhomme Libre ) 

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