1er Juin 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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ST - GERMAIN - du - CRIOULT | ||
Canton de Condé-sur-Noireau |
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* Les paroisses de St Martin et St Pierre du Regard font partie du Bourg de Condé-sur-Noireau. (Source : Archives Nationales)
Février
1831 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Desprez, conseiller. Pierre
Beaudouin et le sieur J -B. Delivet, son beau-frère, habitant la
commune St-Germain-du-Crioult et vivaient tous deux depuis longtemps en
mauvaise intelligence. Le 7 juin dernier ils se rencontrèrent, et dans
la disposition où ils étaient à l'égard l'un de l'autre, la
rencontre fut loin d'être amicale, des injures furent échangées, puis
bientôt des coups. Pierre
Beaudouin, moins vigoureux que son antagoniste, eut le dessous, et
déjà il avait quitté son beau-frère, contre lequel il ne se sentait
pas de force à lutter, lorsque celui-ci le rejoignit. Le combat
recommença à peu de distance de la maison de Beaudouin, qui, le plus
faible encore, entra chez lui et s'armant d'un fusil en lâcha un coup
à Delivet qui se trouvait vis-à-vis la maison. Delivet blessé au bras
droit, voyant Beaudouin armé d'un second fusil, et ne doutant pas de
son intention fit un mouvement rétrograde, grâce auquel il évita le
coup. Arrêté
le même jour, Beaudouin se reconnut coupable, mais il prétendit que
l'ivresse et la colère avaient exalté son imagination, au point qu'il
n'avait pu calculer les conséquences de son action. Aux débats, ce
système, qui trouvait d'ailleurs faveur dans la bonne réputation de
l'accusé, a été accueilli par le jury, et Beaudouin a été
acquitté. (Le Pilote du Calvados)
C'est le nommé Bury ( André-Jacques ), âgé de 57 ans. Depuis quelques jours il était absent de son domicile, il s'était rendu à Lenault, et comme il était obligé, à son retour, de passer le petit pont des Îles, endroit assez difficile, surtout pour un homme qui était estropié de la jambe droite, tout porte à croire qu'il sera tombé par accident dans la rivière, où il aura péri faute de secours. Il était d'ailleurs six heures du soir lorsqu'il dut y arriver. » (Mémorial du Calvados)
Décembre 1839 - Dans la même journée et dans la même rue, le nommé Denis (Jacques), de Saint-Germain-du-Crioult, a été frappé d’un coup de couteau au milieu du front par le nommé Gouix. M.
le docteur Lebidois a sondé la blessure qui parait très dangereuse.
(Source : Le Haro, National Normand)
Mai
1849 -
Établissement de débits de poudre à feu dans le département. -
Le débit de poudre à feu, restreint au chef lieu
d'arrondissement, entraîne pour ses consommateurs, des déplacements
onéreux qu'il convient de leur épargner, sauf à revenir à
l'exécution rigoureuse des dispositions arrêtées le 17 août 1832,
par M. le ministre des finances, si l'administration en reconnaissait la
nécessité. En
conséquence, M. préfet du Calvados a décidé que : A partir du 1er
août prochain, un débit de poudre pourra être établi dans chacun des
chefs-lieux de canton du département et dans les communes de Littry,
Courseulles, Langrune, Luc, Argences, Clecy, St-Désir, St-Jaques,
Trouville, Cahagnes, St-Martin-des-Besaces, le Tourneur, St-Germain-du-Crioult,
Clinchamps (Vire), Landelles et Coupigny, Bernières-le-Patry et
Tallevendes-le-Grand, possédant toutes une population supérieure à 1
500 habitants.
Avril 1853 - L’abbé Martin. - La France d'Outre-Mer nous apprend la mort d'un de nos compatriotes, M. l'abbé Martin, ancien curé de St-Germain-du-Crioult : M.
l'abbé Martin, chanoine de la cathédrale, archidiacre de Fort de
France, président du conseil de fabrique de Monseigneur
Leherpeur et premier grand-vicaire du diocèse, est mort le 19 février,
après une maladie de quatre jours. (Source :
Le Journal de
Honfleur)
Mai 1861 - Un incendie. - Le dimanche 5 mai, dans la matinée, un incendie, occasionné par un feu de cheminée, a éclaté au hameau des Iles, en la commune de St-Germain-du-Crioult, dans un établissement à usage de moulin à tan, appartenant à M. Félix Bazin, filateur, à Condé-sur-Noireau. Le feu s'est communiqué de la maison d'habitation à un magasin qui lui est presque contigu. L'incendie, alimenté par le tan en écorce et favorisé par un vent du nord vif et sec, a bientôt gagné un autre magasin, dont on est parvenu à sauver environ la moitié. La
perte est évaluée approximativement à 23 000 fr. Le tout était
assuré à la compagnie La France. ( L’Ordre et la Liberté)
Mars 1862 - Le tirage au sort. - Hier a commencé simultanément, dans tous les chefs-lieux de canton, la grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1861 nés en 1841, pour la formation du contingent annuel. (l’Ordre et la Liberté)
Avril
1862 - Par arrêté.
- En
date du 31 mars, M. le préfet du Calvados a nommé adjoint de la
commune de Saint-Gemain-du-Crioult, M. Maillard (Théodore), en
remplacement de M. Lepetit, décédé. ( l’Ordre et la Liberté)
Janvier 1863 - Par arrêté. - M. le préfet du Calvados a pris, à la date d'hier 23, l'arrêté suivant : Art. 1er. La somme de 16 872 fr. 90 c., déposée à la Recette générale du Calvados et provenant, jusqu'à concurrence de 6 872 fr. 70 c.. des souscriptions volontaires consenties en faveur des localités du Calvados où l'industrie est particulièrement en souffrance, et, pour le surplus, de la munificence de S. M. l'Empereur, est répartie comme il suit : - Falaise, 5 600 fr. La moitié de cette somme sera versée dans la caisse de la ville pour être employée en distribution de secours ou en travaux d’utilité communale, l'autre moitié profitera à la ligne de moyenne communication de Cesny-Bois-Halbout à Falaise et sera versée dans la caisse de M. le receveur général. -
Condé-sur-Noireau. Distribution de secours aux indigents et
travaux d'utilité communale, 5 600 fr. ; Clécy. id. 420 fr. ;
Crocy, id. 370 fr ; St-Denis-de-Méré, id., 800 fr. ;
St-Marc-d'Ouilly, id., 420 f. ; Mesnil-Villement, id., 880 f. ;
Pierrefitte-en-Cinglais, id., 90 fr. ; St Rémy, id., 100 fr. ;
Thury-Harcourt, id., 180 fr. ; Croissanville, id., 1 000 fr. ;
Art.
2. La présente
répartition sera notifiée à MM. les sous-préfets de Falaise, de
Lisieux et de Vire. 1862. (l’Ordre et la Liberté)
Avril
1866 -
Un incendie. -
Dans la soirée de samedi dernier, un incendie, dont les causes
sont restées jusque là inconnues, a détruit la couverture d'une
maison occupée par les époux Saillard, journalier au village
de Londemeure, commune de Saint-Germain-du-Crioult. Quelques objets
mobiliers ont été également brûlés. La perte totale est évaluée à la somme de 515 francs et est couverte par une assurance. La justice informe, car tout porte à croire que la malveillance n'est pas étrangère à ce sinistre.
Janvier
1869 -
Un pendu.
- . Le
jeune Benoît Lautour, âgé de 12 ans, rattacheur de filature,
demeurant avec ses parents à Saint-Germain-du de-Crioult, village des
Îles, a été trouvé, mercredi matin, pendu à un pommier situé dans
un plant proche de l'habitation de son père. Cet
enfant avait les plus mauvais instincts et manifestait depuis quelque
temps l'intention bien arrêtée de se donner la mort. La semaine
dernière, il avait essayé, mais sans résultat, d'amener un de
ses camarades à se suicider en sa compagnie. Par
suite de cette absurde préjugé, impossible à déraciner dans les
campagnes, qu'on ne peut couper la corde d'un pendu avant l'arrivée des
autorités locales, le corps de l'enfant, découvert à 8 heures du
matin, est resté accroché au pommier jusqu'à 11 heures. Au
moment où on l'a trouvé, du reste l'asphyxie était complète et
devait remonter assez avant dans la nuit. Le jeune Lautour avait mis un
soin tout particulier dans l'accomplissement de sa lugubre besogne. N'ayant
point de cordes à sa disposition, il s'était servi de sa ceinture,
bien solidement allongée de sa cravate, et, afin de retenir ses habits
autour de son corps, s'était ajusté une
ceinture en paille. Il avait gratté avec son couteau la branche à
laquelle il s'est pendu, afin d'être bien sûr également de sa
solidité. Les
constatations légales ont été faites par M. Lahaye, commissaire de
police de Condé assisté de M. le docteur Alfred Vaullegeard.
Juillet 1869 - Fait divers. - Il existe dans un village dépendant de la commune de Saint-Germain-du-Crioult un particulier que nous nommerons X., et qui entend, d'une singulière façon les corrections à infliger aux enfants. Dimanche
dernier, un petit garçon de cinq à six ans, du même village,
s'amusait à jeter des cailloux sur les marches de l'escalier du susdit
X. Plusieurs fois déja X avait intimé au
petit garçon
l'ordre de déloger, mais celui-ci n'en continuait que de plus belle.
X., furieux, s'élance sur le pauvre petit. Vous croyez sans doute,
n'est-ce pas, qu'il se contente de lui flanquer une taloche ? A l'a
rigueur, un mouvement d'impatience se comprend et s'excuse. Mais point
du tout. Notre homme empoigne, l'enfant, l'entraîne vers son puits, et
la, le suspend par les pieds, la tête en bas bien entendu, au-dessus du
gouffre. Malgré les cris du petit garçon. X, a eu la cruauté de le
tenir cinq longues minutes dans cette
Septembre 1870 - Fait divers. - Jeudi, un bien triste accident est arrivé au village du Buisson, commune Saint-Germain-du-Crioult. Le nommé Désiré Leboulanger, maçon, né à Saint-Lambert, demeurant à Vassy, était occupé, depuis quelques jours à maçonner un puits appartenant à madame veuve Désert, propriétaire à Saint-Germain. Il se faisait aider dans son travail par son fils Auguste, âgé de 18 ans, qui lui apportait les pierres nécessaires à cette opération et les lui descendait au moyen du moulinet. Soudain,
vers midi et demi, le malheureux jeune homme poussa d'une voix
déchirante les cris : « Au secours ! mon père est tué ! »
Il venait de
heurter avec sa brouette, une forte pierre qui, en se détachant, avait
frappé son père, alors à une profondeur de plus de 15 mètres. Des
voisins accoururent aussitôt et remontèrent le malheureux ouvrier
qui était baigné dans son sang. Mais tous les secours qu'on lui
prodigua ne purent le
rappeler à la vie, la mort avait été instantanée. Désiré
Leboulanger n'était âgé que de 57 ans, c'était
un ouvrier honnête et laborieux. Il laisse une veuve et quatre enfants.
Décembre 1871 - Fait divers. - M. le Préfet du Calvados, sur la proposition de M. l'inspecteur d'académie, a accordé aux écoles primaires un congé du samedi 30 décembre au jeudi 4 janvier inclusivement.
Janvier 1872 - Fait divers. - M. Cœurdoux, de St-Germain-du-Crioult, a été victime d'une agression brutale de la part d'un nommé G….., de la même commune. Couvert de sang, M. Cœurdoux est venu porter sa plainte à la gendarmerie de Condé, qui a de suite procédé à une enquête sur les faits qui lui étaient signalés.
Septembre
1873
-
Triste mort.
-
Jeudi, la nommée Henriette Groult, femme Brunet, âgée de 65
ans, demeurant à St-Germain-de-Grioult, canton de Condé, quiv
depuis la veille,
était disparue de son domicile, a été trouvée par son fils et son
gendre, noyée dans le biez du moulin de la Hyaule. On attribue la mort
de cette femme à un accès d'épilepsie, maladie dont elle était
malheureusement affectée.
Avril
1874
-
Accident. -
Le
lundi de Pâques, au tir à la cible de St-Germain-du-Crioult, un tireur
imprudent a fait partir son fusil au moment où il achevait de le
charger. La balle, après avoir effleuré la figure d'un spectateur et
enlevé quelques poils de ses favoris, est allée atteindre au derrière
de la tête un sieur Gacoin, de Pontécoulant, fort heureusement
qu'elle a glissé entre cuir et chair, sans toucher le crâne. Le
blessé en sera quitte pour quelques jours de convalescence.
Mai 1877 - La pluie. - Il résulte d'observations faites que, dans l'espace de huit mois (du 28 septembre 1870 au 28 mai 1877), il y a eu dans nos contrées 131 jours de pluie.
— On ne saurait aussi prendre trop de précautions contre les mouches charbonneuses qui font, chaque année, au moment des grandes chaleurs, de si nombreuses victimes. Un habitant de Bois-Jérôme (Eure) vient d'être piqué par une de ces mouches. L'état de ce malheureux homme est désespéré.
Juin
1877
-
homme écrasé. -
Un
affreux accident s'est produit, la semaine dernière, à 6 heures du
soir, sur la route de Condé à Vire, en face du hameau de la
Rebourserie, territoire de la commune de St-Germain-du-Crioult, M.
Champion, âgé d'environ 40 ans, cultivateur à St-Martin-de-Tallevende,
revenait, de conduire un tonneau de cidre chez M. Bourges, aubergiste à
St-Pierre-du-Regard, et rapportait un tonneau vide. Le malheureux, qui
avait peut-être un peu bu, s'était assis sur le devant de sa voiture.
Un cahot le précipita par terre, à plat ventre, et la roue lui
passa sur le corps et lui brisa la poitrine. Une circonstance funeste
avait aggravé cet accident : Champion, en allant conduire son tonneau,
avait emporté avec lui une bouteille contenant un échantillon de cidre
qu'il voulait faire goûter à son acheteur. En revenant, il avait mis sur lui, par dessous ses
vêtements, la bouteille vide, or cette bouteille s'était brisée
dans la chute et les éclats étaient entrés dans le corps du
malheureux Champion, dont la situation, est des plus graves.
Janvier 1878 - Est-ce la fin du monde ? - Il vente, il tonne, il grêle, la prairie est submergée, la vallée d'Auge est inondée, certains quartiers de Pont –l’Evêque sont de nouveau transformés en une nouvelle Venise ... moins les monuments, la foudre est tombée aux environs de Vire. Mardi, vers midi, un tremblement de terre a été ressenti à Caen et sur plusieurs points du département, il n'a duré que quelques secondes, pendant lesquelles les vitres, fenêtres, murs et maisons semblaient trembler. Cette secousse s'est également fait sentir au Havre et à Rouen.
Janvier
1878
-
Vache furieuse. -
Mardi,
une vache conduite à la foire St-Maur, à St-Germain-du-Crioult, par un
garçon boucher de Pont-d'Ouilly, a été prise d'un accès de folie
furieuse en traversant la place d'Urville, à Condé. Cet animal se mit
à poursuivre son jeune conducteur, qui, pour lui échapper, pénétra
dans l'impasse de la Poissonnerie, la vache irritée était sur le
point d'atteindre le jeune homme, quand elle glissa fort heureusement
sur les genoux, pendant que le garçon boucher entrait dans une maison
dont il s'empressait de fermer la porte. On plaça alors une voiture en
travers de l'ouverture de la venelle, puis on essaya de se rendre
maître de l'animal. Par une fenêtre ouverte, on put se
saisir de la corde attachée au cou de la vache et on parvint à la
fixer par l'autre bout à l'un des pieds de devant, pendant que
plusieurs, personnes, venues par derrière, achevaient de
garrotter l'animal, afin de l'empêcher de nuire.
Novembre
1880
- Incendie.
- Dimanche
soir, la veuve Lebailly et sa fille, qui demeurent ensemble au
rez-de-chaussée d'une maison située à Saint-Germain-du-Crioult,
Décembre
1880
- Charivari. - Nous
avons parlé, dans notre dernier numéro, d'un charivari donné, aux
environs de Vassy, à une veuve qui se remariait. L'habitation de cette
veuve est située
sur les limites des communes de Vassy et de St-Germain-du-Crioult.
La gendarmerie de Vassy s'étant occupée de l'affaire, les manifestants
crurent être plus heureux en franchissant la rivière qui sépare les
deux communes. De l'une comme de l'autre rive, leur tapage arrivait aux
oreilles de ceux qu'ils voulaient ennuyer. Malheureusement pour eux, la
gendarmerie de Condé, prévenue également, vint leur dresser
procès-verbal, et ils vont être poursuivis à la fois à Vassy et à
Condé. Les auteurs de
cette sotte plaisanterie ne sont plus des enfants : deux sont
âgés de quarante-sept et cinquante-deux ans.
Décembre 1880 - Tirage au sort. - Les opérations du tirage au sort des conscrits de la classe 1880 commenceront le 24 janvier.
Décembre 1880 - Recensement de la population. - Le recensement quinquennal de la population commencera le 15 janvier prochain.
Décembre
1880
- Charivari.
- Procès-verbal a
été rédigé contre les nommés Jacques Locard, cultivateur, et Pierre
Roger, journalier, demeurant tous deux à Saint-Germain-du-Crioult,
Victor Bonnesoeur, Jules Cailly, Alcide, domestiques, demeurant à Moncy
; Jules Flavien, Ferrand, domestiques à Vassy, et Victor Piel,
cultivateur à St-Pierre-d'Entremont, pour charivari donné à
l'aide de chaudrons, clochettes, tuyaux drainage, à une femme qui
venait de se remarier après un an de veuvage.
Janvier
1881
- Accident de
chasse. -
M. Victor Héroult, âgé de 24 ans, armurier à
St-Germain-du-Crioult, a été, lundi, victime d'un cruel accident de
chasse. Au moment où il poursuivait une perdrix qu'il avait blessée
d'un premier coup de fusil, le second coup, partit accidentellement, et
d'une façon si malheureuse que M. Héroult reçut toute la charge dans
le mollet. L'amputation de la jambe a été jugée nécessaire, mais M.
Héroult en est mort.
Août
1881
- C’était la
voisine. -
Depuis longtemps, le sieur Constant Fleury, taupier, demeurant à
St-Germain-du-Crioult, s'apercevait qu'une foule d'objets
disparaissaient de chez lui sans qu'il lui fût possible de mettre la
main sur le voleur. Il ne savait sur qui porter ses soupçons, quand un
nouveau vol, de très minime importance, lui fit découvrir le
Avril
1882
- Jeux mortels.
- Jeudi,
à St-Germain-du-Crioult, pendant que le sieur Ollivier, cultivateur,
était aux champs, son petit domestique, Isidore Thorigny, âgé de 13
ans, né à la Pommeraye, voulut montrer à un enfant de 10 ans, le
jeune Armand Thomas, et à sa petite sœur, âgée de 5 ans, comment on
tuait les chiens enragés. Il prit un revolver appartenant à
son maître et l'arma. Les deux enfants effrayés voulurent se
sauver, mais le revolver partit, et le jeune Thomas tomba, le front
ouvert par la balle. Quelques heures après, il expirait. Le petit
domestique a prétendu d'abord que l'enfant, s'était tué lui-même en
maniant le revolver, mais, pressé de questions, il a avoué la
vérité.
Juin
1883 -
Un homme écrasé.
– Lundi,
le sieur Locard, cultivateur à St-Germain-du-Crioult, était occupé à
faire des charrois de pierres dans un chemin fort étroit, auprès de la
ferme de Gouvix. Un obstacle ayant arrêté la voiture, le
conducteur monta sur la charge de pierres et se mit à exciter ses
chevaux de la voix et du fouet. La voiture s'ébranla, partit mais les
pierres dégringolèrent, et avec elles le conducteur qui fut
précipité à terre sous une des roues qui lui passa sur le corps.
Quand on le releva, il était mort. Il laisse une
veuve et deux enfants.
Mars
1884 -
Tué sous un éboulement. –
Vendredi, le sieur Leperlier était occupé, aux travaux de
déblais du chemin de St-Germain-du-Crioult, à Caligny. Pour aller plus
vite, il voulut, contrairement aux ordres qui lui avaient été donnés,
miner, c'est-à-dire travailler en dessous pour faciliter la besogne. A
un moment donné un bloc, de 3 mètres qui surplombait cette masse se
détacha et vint renverser Leperlier, qui fut recouvert jusqu'à
l'estomac. Ses camarades lui portèrent, immédiatement, secours et ils
le retirèrent de sous la terre qui le recouvrait et dont la
couche était très peu épaisse. Malgré cela, Leperlier expira
aussitôt qu'il fut débarrassé. Le choc avait déterminé quelque
lésion interne. Leperlier était âgé de 54 ans. il habitait le
village de la Houlière. Il laisse, sans ressources. Une veuve
maladive et onze enfants dont l'aîné à 18 ans et le plus jeune 2 ans.
Août 1889. - Équarrisseur trop pressé. - Dernièrement, le sieur Desprez, équarrisseur à St-Germain-du-Crioult, loua pour quelques jours un cheval de 14 ou 15 ans au sieur Victor Quéron, de Condé. Ce dernier, n'en ayant plus besoin, chargea le jeune Auguste Poulain de reconduire le cheval à Desprez. Mais Poulain le conduisit par mégarde chez un confrère, le sieur Judel, équarrisseur, qui, croyant qu'on lui amenait du travail, abattit le cheval et lui leva la peau. Quand
Desprez connut la vérité, il porta plainte aux gendarmes qui
dressèrent procès-verbal. Desprez intente une action civile au sieur
Queron à qui il réclame le prix du cheval :
Avril
1890 -
Les voleurs de grand-chemin.
- Le soir de la
dernière foire de Condé-sur-Noireau, le sieur Arsène Dupont, 60 ans,
rentrant chez lui à St-Germain-du-Crioult, fut accosté
sur le chemin de St-Pierre-d'Entremont par deux rôdeurs dont l'un le
renversa. Ils le fouillèrent, lui enlevèrent
une somme de 15 fr., sa tabatière et son couteau, puis ils le
menacèrent de le tuer. Ils lui portèrent plusieurs coups à la tête
et enfin le laissèrent évanoui. Dupont reprit ses sens et put regagner
son domicile. L'un des agresseurs, le nommé Eugène Labiche, de Passy
(Seine), a été arrêté non loin du lieu ou avait été attaqué
Dupont. Il avait la figure en sang. Il prétend ne pas connaître
l'individu qui a attaqué Dupont. Il a ajouté qu'il a été lui-même
violemment attaqué, et que le seul coupable est son compagnon sur
lequel on n'a pas pu mettre la main. Les blessures de Dupont ne mettent
pas sa vie en danger.
Septembre 1891 - Femme écrasée par un train. - Au moment ou le train venant de Caen, se dirigeant sur Flers, allait arriver au passage à niveau de Saint-Germain-du-Crioult, une femme Gosselin, 69 ans, demeurant à la Lande-Patry, voulut s'engager sur la voie. Le jeune Lebossé, fils du chef d'équipe, l'aperçut et lui cria de ne pas passer, malheureusement, la femme Gosselin, étant sourde, ne put mettre à profit cet avertissement. Le jeune Lebossé s'élança et la saisit par le bras. Juste à ce moment, la machine tamponnait la femme Gosselin, et il dut lâcher prise, non sans avoir lui-même couru les plus grands dangers. La femme Gosselin, prise sous le train, tomba le long du rail et les roues du train lui passèrent sur le corps. La nuque a été défoncée et la cervelle coulait sur la voie, la jambe droite était complètement broyée. (source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1891 - Prix de vertu. - Dans sa séance publique, l'Académie française a accordé un prix de vertu de 1 500 fr. à, Bernard Bisson de Cintheaux, qui, pauvre cultivateur, sans autre ressource que son gain journalier, entretient son vieux père aveugle et infirme, une sœur abandonnée par son mari, trois nièces épileptiques, dont l'une a un enfant naturel. — Le sieur Pierre Launay, de St-Germain-du-Crioult, a obtenu une médaille de 500 fr. dans cette séance. (source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1893 - Mort subite. - Une personne des environs de Falaise, qui venait pour rendre visite à l'ancien curé de St-Germain-du-Crioult, a ressenti une telle émotion en apprenant qu'il était mort qu'elle est décédée aussitôt. (source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1895 - Médecine gratuite. - Les préfets sont en train de mettre à exécution une loi votée depuis longtemps déjà par les Chambres : L'assistance médicale dans les campagnes.
Comment veut-on que ce service soit bien fait ? C'est impossible. Il sera fait comme celui du dispensaire, à Caen, où il faut la croix et la bannière pour avoir la visite des médecins titulaires. (source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1895 - La rage. - Decosse, dit Linot, 15 ans, domestique chez la veuve Mollet, propriétaire à St-Germain-du-Crioult, avait été mordu par un chien à qui il donnait à manger. Pendant toute la nuit, l'animal ne cessa d'aboyer furieusement. Le lendemain, la veuve Mollet s'en approcha et défit sa chaîne qui était tordue. Le chien se jeta alors sur elle et la mordit à une cuisse, à la poitrine et au front. Le jeune Decosse s'en étant approché fut de nouveau mordu. Enfin, on finit par où l'on eût dû commencer, c'est-à-dire par abattre ce chien, ordinairement doux, cependant, qu'un vétérinaire de Condé-sur-Noireau a reconnu atteint de la rage. La dame Mollet et son domestique sont partis pour l'institut Pasteur. Plusieurs cas de rage sont aussi signalés dans le département de la Seine-Inférieure. (source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1895 - Guerre aux corbeaux. - Les corbeaux pullulent dans les parcs de certains châteaux et dévastent les récoltes. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de prendre des mesures pour forcer les propriétaires de ces parcs à les détruire eux-mêmes ou à les laisser détruire ? Renvoyé à qui de droit. (source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1895 - Charretier écrasé. - Le sieur Alcide Leprince, âgé de 34 ans, charpentier à Saint-Germain-du-Crioult, ouvrier de M. Prosper Galbris, revenait de la Bourgeoisie avec une charretée de bois pesant 1 000 kilos. Il marchait auprès de sa voiture, faisant une cigarette, quand une roue l'atteignit au talon droit et le fit tomber sous le véhicule qui lui passa sur le corps. Il n'a pas tardé à expirer. (source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1896 - Les victimes du travail. - Le sieur Constant Etianve, domicilié à St-Germain-du-Crioult, travaillait à creuser un puits à la Villette. La corde avec laquelle il descendait ayant manqué, Etianve est tombé sur une pioche restée au fond du puits. Le fer lui a traversé la tête de part en part. Le malheureux est mort sur le coup. —
Lundi, en gare de Caen, vers minuit et demi, le nommé Françoise,
charretier depuis 18 ans au service de MM. Primois, entrepreneurs de
voitures publiques, qui conduisait un
des chevaux affectés aux manœuvres de wagons, a été tamponné et est
mort une demi-heure après l'accident. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1896 -
Trop forte poussée. -
Madelaine
Desrues, veuve Gallier, 67 ans, qui habite St-Germain-du-Crioult, près
Condé, passait pour sorcière. Elle levait souvent le coude et, animée
par la boisson, disait pire que pendre de tous ceux qui ne lui payaient
pas à boire. Un matin, la femme G..., qui en voulait à la Gallier, la
poussa si Reportée
en voiture à son domicile, la malheureuse y est morte le lendemain.
Est-ce à la suite de la poussée de la dame C…..? (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre 1897 - Mort terrible. - Le sieur Octave Maillard, 61 ans, propriétaire à Saint-Germain-du-Crioult, revenait de Condé chercher un tonneau. En arrivant dans sa cour, une jeune jument qu'il avait attelée au véhicule fit un brusque écart. L'infortuné vieillard fut écrasé entre le moyeu de la roue et un pommier, il a succombé après deux jours d'atroces souffrances. (source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1897 - Un enfant tué en tomant de berceau. - Un enfant de 11 mois, appartenant aux époux Léon Julienne, à St Germain-du-Crioult, s'est blessé si grièvement en tombant de son berceau, qu'il mourait peu de temps après.(source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Tentative de suicide. – Le sieur Isidore Leconte, resté malade chez son frère, à St-Germain-du-Crioult, à la suite de blessures inguérissables qu'il s'est faites en tombant d'un arbre qu'il émondait, a tenté de se donner la mort en se faisant, avec un couteau et une serpe, trois énormes coupures aux mollets et à une cuisse. C'est sa belle-sœur qui, au moment de le changer de linge, a trouvé le malheureux baignant dans son sang. Leconte avoue sa tentative de suicide, regrette de n'avoir pas réussi et ajoute qu'il recommencera. Détail à signaler, le désespéré avait voulu laisser passer la première communion de sa nièce avant de mettre son projet à exécution. (source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Gibier de bagne. – Nous avons raconté en son temps l'attaque nocturne, sur un grand chemin, et le vol dont a été victime le sieur Dupont, 70 ans, cultivateur à St-Germain-du-Crioult. L'infortuné cultivateur revenait le soir, de la foire Mi-Carême, à Condé-sur-Noireau, quand il fut renversé, bâillonné et allégé de 350 fr. C'était le prix d'une vache qu'il avait vendue dans la journée. Les malfaiteurs, Henri Livolan, marchand de poisson à Condé, Albert Burel, 18 ans, et Deverre, 19 ans, furent arrêtés et écroués à la prison de Vire, où ils attendent leur prochaine comparution devant les assises. Or, la délation d'un détenu vient de révéler un complot formé par Livolan et ses compagnons, ils avaient, ni plus ni moins, projeté d'assassiner le gardien-chef puis de fracturer sa caisse. En attendant les résultats de l'enquête sur ce fait, les trois complices, mis en cellule, sont l'objet de la plus étroite surveillance. (source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1900 - Accident. - Le nommé Bellœil, chiffonnier à Condé-sur-Noireau, passait en voiture à Saint-Germain-du-Crioult, accompagné de son domestique, Jean Denis. Au tournant de la route, la voiture versa et les deux hommes furent précipités sur le sol. Le
sieur Bellœil a été blessé très grièvement aux reins, le
domestique a
été contusionné à la tête et à l'épaule.
(Source : Le
Bonhomme Normand) |
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Environs de Condé-sur-Noireau - Saint-Germain-du-Crioult Arrivé, route de Condé |
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