1er Mai 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
ST - MARC - d'OUILLY

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Ouillypontains, Ouillypontaines

Février 1830   -   Les sauveteurs.   -   M. le préfet, par une circulaire en date du premier décembre 1829, engage MM. les maires à lui signaler les traits de vertu, de courage ou de dévouement dont ils auraient été témoins.

Nous apprenons, par deux certificats qui nous sont mis sous les yeux, qu'au mois de juillet dernier, le nommé Bernard Coulombe, d'Ouilly-le-Basset, a sauvé la vie à une jeune fille tombée dans la rivière d'Orne, où elle allait périr.

Coulombe se jeta dans l'eau, bien que le lieu fut très dangereux, et il parvint à ramener sur le bord la jeune fille, qui était déjà presque noyée et sans connaissance.

Deux mois après, Jean-Baptiste Coulombe, fils de Bernard, retira de la rivière, à Saint-Marc-d'Ouilly, une femme qui malheureusement était morte depuis quelque temps.

Ces deux exemples sont dignes d'être cités. Jean-Baptiste Coulombe a été et est même encore souffrant par suite de l'émotion qu'il a éprouvée en se jetant dans l'eau, par un temps froid, pour en extraire le cadavre de celle qu'il croyait pouvoir sauver. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Avril 1830   -   Un incendie.   -   Le 31 mars, vers midi, un incendie, effet de l'imprudence, a éclaté dans la commune de St-Marc-d'Ouilly, arrondissement de Falaise.

Plusieurs maisons, parmi lesquelles se trouve le presbytère, ont été détruites. On n'a point encore estimé le montant des pertes occasionnées par cet événement, ont sait seulement que 12 à 13 ménages se trouvent privés d'asile, et réduits à implorer la charité publique. (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1831    -    Tensions politiques et religieuses ravivées par un symbole royaliste.   -   Dimanche dernier, l'évêque de Bayeux était attendu dans la commune de St-Marc-d'Ouilly arrondissement de Falaise, pour y administrer la confirmation. Parmi les décors préparés pour la réception se trouvait un drapeau blanc qui avait servi il y a trois ans à pareille cérémonie, drapeau enrichi d'une légende latine à la gloire du prélat.

Les habitants, déjà passablement scandalisés de l'exhibition de cet emblème, remarquèrent comme suspectes des feuilles de lierre attachées sur les angles, personne ne pouvant supposer que le lierre, autrefois consacré à Bacchus, dût figurer en quelque sorte comme les armes épiscopales.

Quelqu'un s'avisa donc de soulever les feuilles pour s'assurer de ce qu'elles recouvraient, et dès que l'on eut reconnu que c'étaient des fleurs de lys, le bruit s'en répandit aux environs, et une foule irritée accourut vers le lieu où le drapeau était déployé, faisant entendre des murmures et des menaces contre les auteurs de cet acte téméraire, M. Dobaize, capitaine de la garde nationale, informe de l'état d'exaspération des habitants, réunit aussitôt la compagnie de la commune, et arriva à temps pour prévenir un désordre imminent, mais avant toute explication le drapeau cause du tumulte fut remis à la garde, et détruit sur le champ.

Tout était à peu près calme quand l'évêque arriva, toutefois un reste d'agitation se manifestant encore autour de lui, il en demanda le motif, et désavoua ce qui avait pu être fait à son insu, de nature à troubler l'ordre. Le curé lui-même en appela aux habitants de la manière dont il avait toujours agi avec eux, et du soin qu'il avait pris de maintenir l'union dans sa paroisse.

Il paraît que la faute retombe toute entière sur sa sœur, qui, faisant en cette circonstance les fonctions de maîtresse de cérémonies, avait cru pouvoir faire figurer à la fête le drapeau, en couvrant seulement les fleurs de lys. MM. le procureur du Roi et le lieutenant de gendarmerie de Falaise, auxquels avis avait été transmis de ce qui se passait à St-Marc-d'Ouilly, ne tardèrent pas à arriver, et instruisirent de suite l'affaire.

Grâce à l'activité de la garde nationale et aux mesures prises par l'autorité judiciaire, les têtes se sont calmées, mais cet acte d'imprudence et l'exaspération qu'il a excitée dans le pays, prouvent de quel bon esprit est animée toute la population, et doivent être un avis au carlisme d'éviter tout ce qui serait de nature à éveiller la susceptibilité des habitants, fort peu disposés à voir plaisanter sur une pareille matière, malheur arriverait peut-être à quiconque oserait risquer une nouvelle équipée de ce genre. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1832    -     La revue des bataillons.   -   La revue des bataillons d'Ouilly-le-Basset, de St-Marc et de Clécy, a été passée dimanche dernier par M. le sous-préfet.

Ces bataillons méritent des éloges pour leur zèle et leur tenue. Celui de Clécy, entre autres, se fait remarquer par son ensemble et son à-plomb, il manœuvre avec plus de précision que les autres. ( Journal de Falaise )

 

Décembre 1839   -  Flammes ravageuses à Saint-Marc-d'Ouilly.   -    Le 11 de ce mois, dans la soirée, un incendie a eu lieu en la Commune de Saint-Marc-d'Ouilly. Deux maisons et le mobilier qu'elles renfermaient ont été en, grande partie détruits par les flammes, malgré les prompts secours survenus. On ignore la cause de ce sinistre, qui parait être le résultat d'une imprévoyance. (Source : Le Haro, National Normand )

 

Février 1843   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Le 10 décembre dernier, la filature de la Potiche, à Saint-Marc-d'Ouilly, appartenant au sieur Roger, faillit devenir la proie des flammes, les ouvriers s'apercevant qu'une forte odeur de brûlé se faisait sentir, se livrèrent à des recherches minutieuses, et s'aperçurent que de la fumée sortait du lanternet du métier de l'un d'eux.

Le sieur Delorier, un de ces ouvriers, retira du lanternet une petite boule de deastre de coton qui était imprégnée d'huile et de cambouis, qui s'enflamma dès qu'elle fut exposée à l'air. Si l'éveil n'eût pas été donné à temps, elle eût mis le feu à 80 kilog. de coton qui se trouvaient renfermés avec elle dans le lanternet, et la filature et les maisons voisines auraient été détruites.

Une fille Zoé Malhère, de condé, abonnée à l'ivrognerie et à la paresse, qui travaillait dans cette filature, et qui avait reçu son congé du chef de l'établissement, fut fortement soupçonnée d'être l'auteur de cette tentative criminelle, et diverses circonstances, recueillies par l'information, donnèrent à penser qu'elle seule avait tenté de brûler l'établissement.

La tâche de la défense confiée à M. Villet, était d'autant plus difficile, que cette fille ne se recommandait pas par de bons antécédents, elle avait même avoué s'être rendue coupable d'escroquerie envers un de ses camarades, en se faisant prêter 5o fr., sur un billet souscrit d'une signature imaginaire.

Le jury, après une longue délibération, a rapporté un verdict d'acquittement. L'accusée a été rendue a la liberté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1848   -  Un accident.   -  Le 13 de ce mois, le nommé Jean-Louis-Arsène Duhamel, âgé de 14 ans, employé à la filature de laine des frères Jouvin, de St-Marc-d'Ouilly, étant monté sur les barres de la grande roue, est tombé dans l'intérieur et a été presque broyé. Il est mort deux heures après l'accident. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1863   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados a pris, à la date d'hier 23, l'arrêté suivant :

Art. 1er. La somme de 16 872 fr. 90 c., déposée à la Recette générale du Calvados et provenant, jusqu'à concurrence de 6 872 fr. 70 c.. des souscriptions volontaires consenties en faveur des localités du Calvados où l'industrie est particulièrement en souffrance, et, pour le surplus, de la munificence de S. M. l'Empereur, est répartie comme il suit :

-        Falaise, 5 600 fr. La moitié de cette somme sera versée dans la caisse de la ville pour être employée en distribution de secours ou en travaux d’utilité communale, l'autre moitié profitera à la ligne de moyenne communication de Cesny-Bois-Halbout à Falaise et sera versée dans la caisse de M. le receveur général.

-        Condé-sur-Noireau. Distribution de secours aux indigents et travaux d'utilité communale, 5 600 fr. ; Clécy. id. 420 fr. ; Crocy, id. 370 fr ; St-Denis-de-Méré, id., 800 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, id., 420 f. ; Mesnil-Villement, id., 880 f. ; Pierrefitte-en-Cinglais, id., 90 fr. ; St Rémy, id., 100 fr. ; Thury-Harcourt, id., 180 fr. ; Croissanville, id., 1 000 fr. ; Ouilly-le-Vicomte, id., 300 fr. ; Mesnil-Guillaume. id., 250 fr. ; Thiéville, id., 62 fr. 90 ; La Chapelle-Yvon, id., 170 fr. ; Aunay, id., 400 fr. ; Saint-Germain-du-Crioult. id., 180 fr. ;  Maisoncelles-la-Jourdan. id., 50 fr.

Art. 2. La présente répartition sera notifiée à MM. les sous-préfets de Falaise, de Lisieux et de Vire. 1862. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865  -  Découverte d'un cadavre.  -   Le 10 de ce mois, à 9 heures du soir, sur l'ancienne route de Falaise à Condé-sur-Noireau, à l'extrémité du bourg de Saint-Marc-d'Ouilly, on a trouvé le corps inanimé du sieur Lebailly, dit Ferlin, âgé de 33 ans, Cabaretier et garde champêtre de cette commune. On ignore la cause précise de la mort de cet homme, qui jouissait de l'estime publique, mais tout porte à penser qu'elle n'est qu'accidentelle.

 

Juin 1867   -   Un incendie.   -   Un incendie présumé accidentel a éclaté, le 11 de ce mois, dans une maison couverte en chaume, appartenant au sieur Locard Jean, propriétaire à Saint-Marc-d'Ouilly.

La toiture de cette maison a été complètement brûlée, ainsi que divers objets mobiliers appartenant au sieur Petit Joseph, marchand épicier au dit lieu.

 

Mai 1868   -   Un orage.   -   Vendredi dernier, vers les 6 heures du soir, un fort orage a éclaté sur les communes de Saint-Marc-d'Ouilly, Cossesseville, La Pommeraye, Pierrefitte-en-Cinglais et Ouilly-le-Basset. La grêle, parmi laquelle on remarquait de gros glaçons, est tombée en abondance, et a ravagé les récoltes sur pied, les arbres à fruits et les bâtiments couverts en ardoise.

Les pertes approximatives sont évaluées à 139 000 francs.

Cet orage, qui s'est fait ressentir sur la France presque entière et une grande partie de l'Europe, a causé de nombreux dérangements sur les lignes télégraphiques, des poteaux ont été renversés, des fils brisés ou arrachés de leurs supports.

Toutes les lignes étaient sous l'influence de l'état orageux du ciel, des courants d'électricité atmosphérique se développaient dans les fils et les parcouraient en tous sens avec une intensité remarquable.

Aussi, les transmissions ne s'effectuaient qu'avec une peine extrême, et pendant quelques heures, ont dut même suspendre tout travail.

Par suite de ces accidents, les correspondances télégraphiques ont éprouvé des retards assez considérables.  

 

Mars 1869   -   Un accident.   -   Le 22 mars, vers midi, sur le chemin traversant le village des Gouttes, appelé Grand'rue, territoire de la commune de Saint-Marc-d'Ouilly, le nommé Langannerie-Pichard, âgés de 18 ans, charretier, demeurant à Pierrepont, est tombé sous la roue de la voiture qu'il conduisait. Transporté dans une maison voisine, il est mort immédiatement.

 

Août 1869   -   Fait divers.   -  Un incendie s'est manifesté dans l'a nuit de dimanche à lundi, au village des Goutte, canton de Saint-Marc-d'Ouilly. On parle de sept ou huit maisons qui auraient été la proie des flammes. Le village est situé sur une hauteur, éloigné de cours d'eau, les puits étaient presque à sec, et les secours n'ont pu être assez efficaces pour arrêter les progrès de l'incendie à son début. La perte serait, dit-on, assez considérable. Les causes du sinistre sont inconnues.

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  Lundi dernier, le sieur Désiré François Chauvel, âgé de 22 ans, cultivateur à Saint-Marc d'Ouilly s'est suicidé dans son domicile à l'aide d'une arme à feu, Chauvel est arrivé à cet acte désespéré à la suite des reproches de son père sur son inconduite.  

 

Novembre 1876  -  La neige.  -  La neige a fait son apparition dans notre ville, il en est tombé mercredi soir et jeudi dans la nuit. Hier, les toits étaient entièrement couverts, et le froid persistant l'a maintenue sur la terre. Aujourd'hui, le thermomètre est descendu à 6 degrés au-dessous de zéro.

 

Août 1878   -  Secours.  -  Le Ministre de Instruction publique vient d'accorder les secours ci-après pour construction ou appropriation des bâtiments scolaires, savoir : Mittois, 3 200 Fr. ; Estry, 3 000 fr. ; Rocquancourt, 2 800 fr. ; Les Oubeaux, 2 700 fr. ; Feuguerolles-sur-Seulles, 1 200 fr. ; Fontaine-Etoupefour, 1 200 fr. ; Sannerville, 700 fr. ; Beaumais, 600 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, 530 fr. ; Mondrainville, 400 fr. ; St-Aubin-d'Arquenay, 400 fr.

 

Décembre 1878   -  Neige et gelée.  -  La neige et la gelée qui ont fait leur apparition dans notre département retardent encore les nombreuses semailles en blé déjà retardées par les pluies. Sur certains points du département, il y a de vingt à trente centimètres de neige.

 

Décembre 1878   -  Secours et travaux.  -  Le ministre a accordé à la commune de Lassy un secours de 2 000 f. pour réparer l'église et le presbytère.

Un secours supplémentaire de 1 400 fr. a été accordé à Ouilly-le-Tesson pour acquitter les frais d'installation de deux écoles.

A Allemagne, pour réparation à l'école, 1 300 fr. ; à Saint-Marc-d'Ouilly, pour construction d'école, 1 300 fr.

 

Janvier 1879  -  Construction d’écoles.  -   Pour le Calvados, 25 constructions nouvelles dans 22 communes, dans l’arrondissement de Falaise : Saint-Marc-d'Oui!ly, 2 écoles ; Cesny-Bois-Halbout, école de garçons ; Espins, école mixte.  

 

Avril 1879  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été établi conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des ressources des communes. Prie M. le Ministre de vouloir bien accorder aux communes les subventions demandées pour travaux aux églises et aux presbytères, à Saint-Marc-d'Ouilly, construction d'une chapelle au Pont-d'Ouilly , montant de la dépense : 30 000 fr., déficit :  5 500 fr.

 

Avril 1880  - Enfants abandonnés.  -  Le maréchal des logis de gendarmerie d'Ouilly-le-Basset a arrêté, au hameau des Gouttes, commune de Saint-Marc-d'Ouilly, la veuve Olivier, mère de l'enfant nouveau-né  trouvé, le 13 avril courant, à la porte de l'église Saint-Sauveur de Condé. Cette femme est originaire de Saint-Marc-d'Ouilly. 

L'enfant nouveau-né trouvée la semaine dernière, derrière la prison de Caen, a été adoptée par Mlle Hervieu, dentiste, et inscrite sur les registres de l'état civil sous le nom de St-Manvieu.

 

Février 1882  -  Incendies.  -  Un commencement d'incendie a éclaté jeudi, à la filature du Roqueret, à St-Marc-d'Ouilly, dans la chambre des batteurs. Les dégâts matériels sont peu importants, mais le directeur de l'établissement, en voulant porter secours, a reçu des brûlures assez sérieuses aux mains et au visage.

Lundi, à dix heures du soir, un incendie dont la cause est inconnue a éclaté en la commune de  Saint-Gatien-des-Bois et a détruit, dans un herbage appartenant à M. Louis-Laurent Quesnel, propriétaire, un bâtiment à usage d'étable. La perte de ce bâtiment, qui ne contenait que quelques bottes de paille, est évaluée à la somme de 1 500 francs, assurée. 

Vendredi dernier, vers trois heures après midi, un commencement d'incendie s'est déclaré dans la cave de M. Lemichel, dit Beaulieu, cafetier, rue d'Orbec, à Lisieux. Les dégâts se sont élevés à la somme de 277 fr., assurée.

 

Octobre 1884  -  Chute mortelle.  -  La semaine dernière, le sieur Toussaint Dujardin, 72 ans, propriétaire à Saint-Marc-d'Ouilly, est tombé de cheval et s'est brisé le crâne sur une pierre.  

 

Août 1885  -  Les machines à battre.  -  Lundi dernier, le sieur Jules Lebailly, âgé de 50 ans, de Saint-Marc-d'Ouilly, battait des pois à la mécanique, quand, par suite d'un faux mouvement, il se fit prendre la main gauche dans l'engrenage. La machine n'étant pas lancée à toute vitesse, Lebailly put être dégagé. On espère que Lebailly ne perdra l'usage d'aucun de ses doigts.

 

Février 1886  -  Danger des armes à feu.  -  Émile Viel, 15 ans, demeurant chez ses parents, à St-Marc-d'Ouilly, qui était à une noce, s'est blessé accidentellement en mettant dans sa poche un pistolet chargé. Le coup étant parti, la charge est passée entre l'index et le majeur de la main gauche, et a occasionné des blessures légères.  

 

Avril 1888  -  Mort accidentelle.  -  Vendredi, à St-Marc-d'Ouilly, le nommé Jacques Ritter 64 ans, paralysé, est tombé sur un poêle allumé, Il a succombé à ses brûlures.

 

Juin 1890  -  Du danger de martyriser les animaux.  -  La semaine dernière, on a amené à l'hôtel-Dieu de Caen le sieur Besnier, cultivateur à St-Marc-d'Ouilly. Lorsqu'il conduisait ses chevaux, il avait l'habitude de les aiguillonner avec un bâton pointu, une épingle ou toute autre chose qui lui tombait sous la main. Plusieurs fois déjà il avait été payé par une ruade de ses procédés cruels. Ces jours-ci, il voulut recommencer en conduisant un de ses chevaux le long d'un sentier, mal lui en prit, car l'animal lui lança en pleine figure un coup de pied qui lui fracassa la mâchoire en lui brisant cinq dents.

 

Juin 1891  -  Une querelle.  -  Mercredi soir, vers huit heures et demie, Brunet chercha querelle au sieur Lecornu, contre-maître du tissage  de la Potiche, et alla même, parait-il jusqu'a le  souffleter. Le garde-Champêtre étant intervenu, Brunet l'injuria grossièrement. Deux heures après, il recommença ses menaces contre Lecornu, puis s'armant de son fusil, il le déchargea  deux fois au milieu du village.

Plusieurs personnes , réveillées en sursaut, et après la scène qui s'était passée, croyant a un malheur, accoururent pour savoir ce qui se passait, mais Brunet se hâta de les rassurer, en disant qu'il  voulait fêter  la Saint-Jean. Déjà, il y a quatre ou cinq ans, ce mauvais garnement fut condamné, parait-il, à quatre mois de prison, pour avoir tiré sur un jeune cultivateur. Nous ne saurions trop insister sur les dangers que présentent les armes à feu entre les mains de gens pris de boisson.  

 

Mai 1891  -  Singulière vengeance d’amoureux.  -   La demoiselle Victorine Goussin, la veuve Jehan et ses deux filles, ouvrières au tissage à Saint-Marc-d'Ouilly, canton d'Harcourt, ayant loin pour retourner chaque jour à leur domicile, ont loué un appartement où elles couchent tous les soirs. L'un de ces soirs, elles dormaient tranquillement, lorsque, vers onze heures et demie, Victorine Goussin sentit quelqu'un dans son lit. Elle cria... Ses compagnes lui dirent qu'elle rêvait. Cependant on alluma la chandelle et un individu sortit de dessous les couvertures et s'écria : « Oui, c'est un homme, c'est moi, Leduc ! » Et tandis que Victorine Goussin allait se réfugier près de la veuve Jehan, une des filles de cette dernière courait chercher des voisins, que Leduc reçut à coups de poings. 

Mais, en apprenant l'arrivée des gendarmes, il fila. Gustave Leduc est originaire de Caban. Il avait demandé en mariage Victorine Goussin, celle-ci, après renseignements, refusa. C'est pour se venger qu'il lui a joué ce mauvais tour II est probable qu'il s'est introduit le soir dans la maison et s'est caché sous un lit jusqu'à ce que tout le momie fût bien endormi. Ce tour pourrait coûter cher à Leduc, car il va se voir poursuivi pour violation de domicile et pour outrage public à la pudeur, car, pour être plus à son aise, il s'était dépouillé de sa chemise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Tribunal de Falaise.  -  Pierre Lautour, 45 ans, journalier au Vey, et Eudoxie Lautour, 18 ans, au Vey, délit de pèche : Lautour, 30 fr, ; fille Lautour, 5 fr..

-  Victor Lebailly, 64 ans, et Paul Decauville, 21 ans, journaliers à Mesnil-Hubert, délit de pèche : Lebailly, 30 fr.; Decauville, 5 fr. 

-  Adolphe Cheldam, 23 ans, et François Chennevière, 61 ans, ouvriers à St-Marc-d'Ouilly, pèche, 5 fr. chacun.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Mort accidentelle.  -  Le cadavre du sieur François Gomont, 63 ans, journalier à Saint-Marc-d'Ouilly, a été trouvé dans le Noireau. Ce malheureux était parti pour aller à Berjou louer le travail d'une grange de blé à battre, c'est sans doute en revenant, le soir, qu'il est tombé dans l'eau et s'est noyé, Gomont, marié et père de famille, était le seul soutien d'un père infirme. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Mort accidentelle.  -   Le cadavre du sieur François Gomont, 63 ans, journalier à Saint-Marc-d'Ouilly, a été trouvé dans le Noireau. Ce malheureux était parti pour aller à Berjou louer le travail d'une grange de blé à battre, c'est sans doute en revenant, le soir, qu'il est tombé dans l'eau et s'est noyé, Gomont, marié et père de famille, était le seul soutien d'un père infirme. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Incendie dus à la malveillance.  -  L'autre semaine, nous annoncions que le feu s'était déclaré chez le sieur J. Bisson, propriétaire à Saint-Marc-d'Ouilly, dans sa maison, et lui causa une perte d'environ 7 000 fr. Les prompts secours apportés permirent de sauver une partie de l'habitation. Dans la nuit de mardi à mercredi, un second incendie se manifestait vers minuit dans l'étable et dans un appartement épargnés la première fois.

Les époux Bisson ont eu beaucoup de mal à faire sortir le bétail. 

On pouvait croire à une cause accidentelle lors du premier incendie, mais il n'en est plus de même aujourd'hui. On doit penser que la malveillance n'est pas étrangère à ces deux incendies. Un individu a été soupçonné d'en être l'auteur, mais, après enquête, il a été remis en liberté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Jeune incendiaire.  - Le jeune Louis Groult, 11 ans, a été écroué à la prison de Falaise sous l'inculpation d'incendies volontaires. On le soupçonne d'être l’auteur des incendies qui ont eu lieu à St-Marc-d'Ouilly depuis 1 mois. Il aurait des complices. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1893  -  Amusements dangereux.  -  La semaine dernière, à une noce que l'on célébrait à St-Marc-d'Ouilly, le sieur Launay, ouvrier de filature, tirait des coups de révolter pour fêter les mariés. Une balle atteignit derrière la tête le nommé Albert Marie, 16 ans, ouvrier de filature. La blessure n'est pas grave, heureusement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  - Incendie.   -  A St-Marc-d'Ouilly, un incendie a éclaté dans le tissage mécanique de MM. Pernelle frères, négociants à Flers. Les pertes sont évaluées : pour l'immeuble, à 60 000 francs ; pour le matériel et les marchandises, à 200 000 fr. Le tout assuré. Mais comme il arrive toujours en pareil cas, ce chiffre sera de beaucoup réduit au moment de l'expertise. 

— A Clécy, un incendie dont la cause est inconnue a consumé trois corps de bâtiments couverts en chaume, composés de trois maisons d'habitation, granges, écuries, étables et remise, le tout d'une longueur de 105 mètres, Pertes, 20 400 fr. 

— Le feu s'est déclaré chez M. Lepaon, cultivateur, côte Vassale, près Honfleur. Pertes, 10 000 fr. Ce sinistre est attribué à la fermentation du foin, accident malheureusement trop fréquent en cette saison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Le parricide de Saint-Marc-d’Ouilly.   -  Le nommé Théodore Brunet, 17 ans, journalier, habitait à St-Marc-d'Ouilly avec sa mère, âgée de 60 ans, et la maltraitait souvent. Vendredi, comme il ne trouvait pas le déjeuner de son goût, il prit un fusil et la tua d'un coup à bout portant dans la tête. Le petit-fils de la victime, âgé de 7 à 8 ans, avait été témoin du meurtre. 

Le parricide lui recommanda de raconter que sa grand'mère s'était tuée, puis il sortit pour répandre lui-même ce bruit parmi les voisins, ajoutant que le petit garçon avait assisté au suicide. La gendarmerie fut prévenue ainsi que le parquet et Théodore Brunet fit des aveux. Il ne versa pas une larme. Vendredi soir, à 6 heures, le gendarme qui le gardait à vue lui demanda d'allumer une chandelle pour éclairer l'appartement. Brunet enjamba tranquillement le cadavre de sa mère pour donner la lumière. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1895  -  Découvertes de cadavres.  -  vendredi un chasseur a découvert dans le bois du Houlbet, sur le territoire d’Ecots, le cadavre en putréfaction du sieur Octave Bouffay, 39 ans, jardinier à Notre-Dame-de-Fresnay, disparu de son disparu depuis le 16 juillet. L’enquête a démontré que la mort , est due au suicide devant remonter à cette date. 

—Une jeune fille, nommée Prévôt, 24 ans environ, a été trouvée morte dans un pré à St-Marc-d'Ouilly. Depuis la mort de son père, il y a quelques mois, cette pauvre fille, malade, sans asile et sans ressources, était obligée de se livrer à la mendicité. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Enterrement civil. -  La dame Cairel, veuve de gendarme, domiciliée à Pont-d'Ouilly, mais sur le territoire de Saint-Marc-d'Ouilly, avait sa place achetée dans le cimetière d'Ouilly-le-Basset. Le changement de paroisse contraignant le clergé de Saint-Marc à réclamer des frais assez élevés, le fils de la défunte, qui habite Paris, n'a pas voulu les subir et a fait enterrer sa mère civilement. Malgré tous les préjugés, une vingtaine d'amis ont tenu à accompagner au champ du repos cette brave femme qui ne s'attendait pas à être ainsi inhumée. Cet enterrement civil est le premier qui ait eu lieu à Ouilly. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Toujours les armes à feu.   -  Le sieur Lebailly, propriétaire à Saint-Marc-d'Ouilly, canton de Thury-Harcourt, a été blessé à une main en déchargeant un vieux fusil qui a éclaté.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Concession de mines.   -   Des mines d'or, argent, cuivre, étain, plomb et autres métaux sont constatées sur les communes de St-Marc-d'Ouilly, arrondissement de Falaise, et de Cahan, arrondissement de Domfront. Le sieur Louis Bazin, propriétaire à Condé-sur-Noireau, en sollicite la concession. Les préfectures du Calvados et de l'Orne procèdent aux formalités. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Noyés accidentellement.  -    On a trouvé dans la mare de son jardin, à Cléville, prés Troarn, le cadavre du sieur Auguste Guérin, 48 ans, ouvrier draineur et suisse à l’église. Le malheureux, en rentrant chez lui, trompé par l'obscurité, y était tombé et avait aussitôt succombé à une congestion. 

— On a trouvé noyé dans la rivière l'Orne le sieur Arsène Madelaine, 47 ans, cultivateur à St-Marc-d'Ouilly, qui a dû y tomber, accidentellement. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900  -  Incendies.  -  D'une maison d'habitation au sieur Leconte et d'une autre au sieur Dupont, à St-Marc-d'Ouilly. Pertes pour le sieur Leconte, 2 600 fr. ; pour le sieur Dupont, 3 000 francs.

— D'un bâtiment au sieur Gilet, à Livarot. Pertes, 1000 fr. Assuré.

— D'un bâtiment à usage de boulangerie et bouillerie exploité par les époux Chrétien, à Beaumont-en-Auge. Pertes pour ce dernier, 500 fr. ; pour le propriétaire, 800 fr. Assurés.

— A Valsemé, d'un bâtiment d'exploitation occupé précédemment par le sieur Hérout, à Aunebault.

— D'un bâtiment au sieur Lair, du Mesnil-Simon. Assuré. 

— De 25 ares de bois à la dame Cousssin, à Saint-Germain-le-Vasson.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici
SAINT-MARC-d'OUILLY (Calvados) -  La Rue de l'Église

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