1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS Page 2
ST - MARC - d'OUILLY

Canton de Falaise

Les habitants de la commune sont des Ouillypontains, Ouillypontaines

Juillet 1902  -  Découverte d'un cadavre.  -  Le cadavre d'un nommé Désiré Fouré, 63 ans, ancien maréchal a Pont d'Ouilly, actuellement journalier à Saint-Marc-d'Ouilly, a été retrouvé, lundi dernier, dans le champ où cet homme travaillait la veille à la fenaison. On croit à une insolation.

 

Janvier 1903    -   Les lampes à pétrole.  -    Mardi, vers 9 heures 1/2 du soir, Élise Salot, 33 ans, couturière, rue Froide, à Caen, est tombée accidentellement, dans sa chambre, sur une lampe à pétrole allumée et s'est brûlée grièvement à la figure et à la tête. Elle a été transportée, par les soins de la police, à l'hôtel-Dieu où elle a été admise d'urgence. 

— Le sieur Barthélemy, pharmacien à St-Marc-d'Ouilly, et sa femme, venaient de monter dans leur chambre, le soir, lorsqu'une lampe à pétrole, posée sur. une petite table, se renversa. Le vase contenant le pétrole se brisa, et le dangereux liquide prit feu, se répandant sur un fauteuil et sur un tapis. M. Barthélemy parvint assez facilement à étouffer les flammes, mais il eut les mains atteintes par le pétrole, la main gauche fut mise à vif.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Les lampes à pétrole.  -    Mardi, vers 9 heures 1/2 du soir, Élise Salot, 33 ans, couturière, rue Froide, à Caen, est tombée accidentellement, dans sa chambre, sur une lampe à pétrole allumée et s'est brûlée grièvement à la figure et à la tête. Elle a été transportée, par les soins de la police, à l'hôtel-Dieu où elle a été admise d'urgence. 

— Le sieur Barthélemy, pharmacien à St-Marc-d'Ouilly, et sa femme, venaient de monter dans leur chambre, le soir, lorsqu'une lampe à pétrole, posée sur. une petite table, se renversa. Le vase contenant le pétrole se brisa, et le dangereux liquide prit feu, se répandant sur un fauteuil et sur un tapis. M. Barthélemy parvint assez facilement à étouffer les flammes, mais il eut les mains atteintes par le pétrole, la main gauche fut mise à vif.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Méchancetés.    -   A Saint-Marc-d'Ouilly, canton de Thury-Harcourt, le sieur Léon Bernier, cultivateur, a trouvé une de ses vaches blessée dans un champ par un inconnu. 

— Un cheval au sieur Bunel, restaurateur à Asnelles, a été mutilé par un malfaiteur qu'on croit connaître. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1908  -  Les malfaiteurs. -  Les époux Jean François Marie, chiffonniers au hameau de la Poliche, commune de Saint-Marc-d'Ouilly, avaient gardé chez eux toutes leurs économies  environ 8000 francs,  qu'ils destinaient à l'achat d'un immeuble. Peut-être eurent-ils tort de le dire ; pendant leur absence, on s'introduisit chez eux et le magot disparut.

Celui qui a fait le coup connaissait fort bien la maison et la cachette. On croit être sur ses traces.

 

Mai 1914  -  Deux cambrioleurs de 7 et 13 ans -  Mercredi, M. Marin Gaucher, âgé de 29 ans, domestique à Sainte-Honorine-la-Chardonne (Orne), chez Mme Lemarchand, était averti que  la maison qu'il habite au hameau de La Martelie. à Saint-Marc-d'Ouilly, avait été  cambriolée. Le fait était exact. Deux carreaux étaient brisés à la maison. Le contenu d'une armoire  était épars sur le sol. Douze serviettes de fil en coton, une bêche, un réveil-matin, des livres et autres menus objets, le tout d'une valeur de 80 francs, avaient disparu. Quelqu'un déclara que  les voleurs étaient le jeune André Vacquerel, âgé de 6 ans et 11  mois, et le domestique de M. Auguste Vacquerel, cultivateur, le jeune Louis Martel, âgé de 13 ans, né à  Condé-sur-Noireau, où habite,  son grand-père qui ne pouvant venir à bout de son petit-fils, avait dit à M. Vacquerel de le faire mettre en maison de correction s'il faisait quelque bêtise.  M. Vacquerel a dit aux gendarmes venus le trouver que le jeune Martel, qui depuis septembre 1913 est à son service, était orphelin de père et mère depuis deux ans. 

  Ce gamin avait commis divers vols, notamment d'une pièce de dix sous que M. Vacquerel avait laissée sur la cheminée. M. Vacquerel ajouta que malgré cela il avait gardé, l'enfant par pitié. Il dit enfin que si son fils André, âgé de 6 ans et 11 mois, avait participé au cambriolage chez M. Gaucher, c'était qu'il avait été entraîné, par le jeune Martel. Celui-ci interrogé, nia tout d'abord. Il déclara ensuite que, gardant les  bestiaux de son patron, il avait, en compagnie du fils de celui-ci, le jeune André, pénétré chez M. Gaucher, en passant part une lucarne dont il avait brisé les carreaux. Il dit avoir volé les objets précités. Ne sachant que faire des serviettes et de la bêche, il les jeta dans la rivière du Noireau, d'où l'on n'a pu les retirer. Puis, avec le jeune André Vacquerel, il démolit le réveil : pour, savoir ce qu'il contenait. Il brûla divers papiers trouvés dans un buffet chez M. Gaucher. Il avoua que, chaque fois que l'occasion se présentait, il volait de l'argent a son patron, M. Vaçquerel.

Les gendarmes ont arrêté le jeune Martel et l'ont conduit devant M. le Procureur de la République, à Falaise. Le trop précoce cambrioleur a été conduit l'hôpital de Falaise, car, vu son âge, on ne pouvait le mettre en prison. Quant au jeune André Vacquerel, il a été laissé à la garde de son père, en attendant les suites données à l'affaire. Des faits semblables à de  cambriolage ayant pour auteurs des gamins de 7,  et 13 ans sont vraiment inouïs. Où allons-nous !  

 

Janvier 1917  -  Les bêtes nuisibles.   - Ce sont les Boches, à l'extérieur, et les sangliers, renards, taupes, mulots, etc..., à l'intérieur. Pour détruire les premiers, nos poilus suffiront, pour les seconds, qui commencent à exercer de sérieux ravages, on a eu l'idée de promettre des primes. La petite commune de Saint-Marc-d'Ouilly, particulièrement éprouvée, a décidé d'accorder 10 fr. pour la destruction d'un sanglier adulte et 5 fr. pour un marcassin. Elle paiera aussi, un renard, 4 fr., un putois ou une martre, 2 fr. Cet exemple pourrait être suivi avec profit. D'un autre côté, un syndicat de défense contre les campagnols et mulots s'est fondé, il y a peu de temps, à Bretteville-sur-Odon, Venoix, Carpiquet et Eterville. Les municipalités  ont promis de le subventionner. M. Hédiard, professeur d'agriculture, a fait des conférences sur ce sujet et des traitements d'ensemble vont être commencés sur les terres infestées. Les cultivateurs qui n'y participeront pas ne pourront plus obtenir de réductions sur les quantités de foin exigibles par le service de ravitaillement. A l'instar des Boches, toutes les bêtes  puantes de la région peuvent donc s'attendre à passer plusieurs sales quarts d'heure.

 

Février 1918  -  Hangar incendié.  -  Le 1er février, alors que M. Désiré Bisson, cultivateur la Martelé, en Saint-Marc-d'Ouilly, était au marché de Condé-sur-Noireau, le feu se déclara dans un hangar lui appartenant, et renfermait 200 bottes de foin. Le feu fut combattu par les voisins, mais ils ne purent rien préserver.
A son retour, M. Bisson ne trouva plus qu'un amas de décombres fumants, il évalue sa perte à 1.500 francs et n'est pas assuré. Les causes de l'incendie sont inconnues.

 

Mars  1919    -     Vol.   -   Le 15 mars, en rentrant au domicile de son oncle, M. Victor Lefort, chez lequel elle est employée, Mlle Germaine Corbel s'est aperçue que pendant son absence et celle de son oncle, un inconnu s'était introduit dans la maison par une fenêtre donnant dans une petite chambre et qu'une montre accrochée dans la cuisine avait disparu. Cette montre porte à l'intérieur du bottier le nom de M. Maillard.

A son retour. M. Lefort constata, avec Mlle Corbel, que le voleur après avoir visité la cuisine, avait fracturé un buffet, se trouvant dans un petit cabinet et emporté 60 tickets de pain, la  carte d'alimentation de M. Lefort et 43 fr. en pièces d'argent placées dans une boîte en fer. . ( Source : Le Moniteur du Calvados ) 

 

Avril 1920  -  Une mystérieuse affaire.   -  Louis Robillard, 38 ans, employé chez un industriel de St-Marc-d'Ouilly, rentrant, le soir, à son logement, chez un bûcheron, M. Lefort, 73 ans, a reçu de ce dernier un coup de fusil qui l'a atteint au bras gauche. 

Cet événement n'a pu encore être éclairci. Robillard prétend que le père Lefort a voulu satisfaire sa rancune contre lui parce qu'il voyait d'un mauvais oeil les relations qu'il entretenait avec la nièce de Lefort, Germaine Corbel. Lefort soutient, au contraire, que, s'il a tiré sur Robillard, c'est par crainte de ce dernier, qui rentrait ivre et avait tenté de forcer la porte. L'enquête continue. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Deux dérailleurs.   -   Cette affaire appelle devant la Cour. Alphonse Pagnon, 24 ans, cultivateur à St-Marc-d'Ouilly et Modeste Coupigny, 18 ans, qui sont, poursuivie pour tentative de déraillement sous le tunnel de la voie ferrée de Caen à Laval, à St-Marc-d'Ouilly. On se rappelle que tous les deux avaient essayé de provoquer un déraillement au moyen de grosses pierres placées sur la voie, pour voir l'effet d'une catastrophe de chemin de fer.

Fort heureusement les pierres purent être enlevées avant le passage d'un train. Les accusés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ils sont condamnés à chacun 5 ans de prison. — Défenseurs : Me  Maloisel et Guibé.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1925  -  Refus de s’arrêter.  -  Les gendarmes d'Ouilly-le-Basset étant en tournée furent dépassés par une camionnette dépourvue, à l'arrière de plaque d'identité. Quelques instants après, ils virent la même voiture revenir vers eux, purent relever le de la plaque avant et firent signe au conducteur de s'arrêter, il ralentit puis, après les avoir croisés, il partit a toute vitesse dans la direction de Pont-d'Ouillv, malgré plusieurs coups de sifflets.

Ils apprirent par un ouvrier que le conducteur était un M. J. François, frère d'un piniériste d'Ussy. Procès-verbal a été dres contre le conducteur.  

 

Février 1926  -  Coups réciproques.  -  Une querelle ayant éclaté entre les époux Champin Albert, cultivateurs au hameau de Pont-d'Ouilly, après échange d'injures on s'est envoyé à la tête des objets qui ont provoqué des contusions de part et d'autre.

Les époux ont reçu les soins du docteur Béguin. Ils ont porté plainte l'un contre l'autre.

 

Février 1926  -  Bravoure récompensée.  -   On se rappelle, que dans la nuit du 31 décembre, six personnes furent surprises par l'inondation de la crue de l'Orne, dans une maison de la blanchisserie des Rocrais, à St-Marc-d'Ouilly. Réfugiés au premier étage, les malheureux, affamés et transis de froid, appelèrent au secours. On tenta de les ravitailler avec, des barques, mais en vain à cause du courant violent.

C’est alors que les gendarmes d'Ouilly-le-Basset résolurent de tenter le sauvetage. Le maréchal des logis-chef Legarand Thomas-Pierre et le gendarme Favrel, se mirent à l'eau munis de longs cordages, que des personnes maintenaient du bord. Gagnant la maison après mille difficultés, ils prirent les habitants sur leur dos et les passèrent l'un après l'autre au prix de pénibles et dangereux efforts. Ces deux braves agents viennent d'être cités à l'ordre de la Légion de la gendarmerie.
Le maréchal des logis Legarand avec la citation suivante « Le 31 cembre 1925, étant en permission dans sa résidence, s'est rendu à St-Marc-d'Ouilly au cours des inondations avec des moyens de fortune et au péril de sa vie, a pu effectuer le sauvetage de personnes habitant

une maison complètement cernée par un violent courant d'eau. »

Le gendarme à pied Favrel Félix-André, de la même brigade, obtint la citation suivante « Le 31 décembre 1925, commandant provisoirement la brigade d'Ouilly-le-Basset, lors des inondations, a exploré d'urgence sa circonscription et au péril de sa vie, a coopéré au sauvetage des personnes habitant une maison complètement cernée par les eaux. » La daille de bronze leur sera prochainement décernée. Toutes nos félicitations à ces deux braves.

 

Février 1928  -  La construction de la chapelle.  -  Depuis quelque temps, M. l'abbé Chantret, avait été dans l’obligation d'ajourner la construction du clocher de la chapelle. Des travaux vont commencer prochainement, et nous en félicitons M. le curé de St-Marc-d'Ouilly, qui dotera ce petit coin si pittoresque et si fréquenté des touristes, d'une délicieuse construction.

 

Janvier 1930   -  Tué par une ruade.   -  M. Désiré, Bisson, cultivateur, 70 ans, demeurant au village de la Martelée, en Saint-Marc-d'Ouilly, était en train d'abreuver son cheval au ruisseau. Au même moment, son gendre, M. Auguste Vacquerel, cultivateur au même endroit, dont le cheval a l'habitude d'aller boire seul, lâcha l’animal qui, arrivé au ruisseau, prit peur, et lança une ruade que M. Bisson reçut dans l’abdomen. Frappé à mort, ce dernier est décédé dans la nuit, malgré les soins qui lui furent prodigués.

Ce terrible accident a jeté la consternation dans le pays où M. Bisson était très considéré.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1930   -   Une femme à poigne.   -   La veuve lepelletier, née Louise Gruelle, 49 ans, journalière, a brisé une fenêtre du logement de M. Pignolet. Elle s'en tire avec 15 francs d'amende.

 

Avril 1932   -   Un triste sire.   -    Les gendarmes de St-Marc-d'Ouilly viennent d'arrêter Georges Jeanne, 25 ans, journalier au Pont-d'Ouilly, inculpé d'attentat à la pudeur sur une fillette de 8 ans. (Bonhomme Normand)

 

Février 1936  -  Les fraudeurs de lait.  -  Les dames Marie, née Augustine Lemarié, cultivatrice à Saint-Denis-de-Méré, Lemané, née Marie Guiniot, cultivatrice, même commune, et Lebret, née Louise Heuzé, cultivatrice à St-Marc-d'Ouilly, fournissent le lait de leurs vaches à la Société Laitière des Fermiers Normands à Berjou. 

Dans le courant du mois de décembre dernier, l'agent du service de la répression des fraudes accompagnait l'employé de la Société des Fermiers Normands dans sa tournée de ramassage de lait. Le liquide ayant paru suspect, un prélèvement fut fait chez ces trois cultivatrices et les échantillons envoyés au laboratoire municipal de Rouen. 

L'analyse révéla que la dame Marie avait mouillé son lait dans la proportion de 14 %, la dame Lemarié 40 % et la dame Lebret 22 % 

Toutes les trois, d'ailleurs, au moment du prélèvement, avaient reconnu qu'elles avaient mis de l'eau dans leurs bidons à lait. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  Le Pardon annuel de Saint-Roch.  -  Sur la colline de Saint-Mards-d'Ouilly, située en pointe au confluent du Noireau et de l'Orne, à 2 kilomètres de Pont-d'Ouilly, autour d'une vieille chapelle du XVIe siècle, qui domine l'un des plus jolis sites de la Suisse Normande, le Pardon de Saint-Roch promet, cette année, de se dérouler avec une particulière splendeur. 

Présidence de Son Excellence Mgr Picaud, évêque de Bayeux et Lisieux, assisté du Révérendissime Père Exupère Abbé mitré de Mondaye. Panégyrique de Saint Roch, par M. le Chanoine Lenauli, aumônier diocésain des oeuvres de jeunes gens. Quarante-cinq paroisses de l'Orne et du Calvados, professionnellement amenées à la chapelle par MM. les Curés avec leur  clergé, sonneurs de tinterelles, bannières et croix. Décoration de tout le plateau des Hogues, lieu des cérémonies, par une pléiade de dévouements réellement compétents (j'en appelle au témoignage des pèlerins venus au « Pardon » des deux dernières années). 

Offices pontificaux (Messe et Vêpres), célébrés en plein air, dans un cadre des plus pittoresques et jolis. Procession générale de toutes les paroisses à travers champs avec la statue du Saint. Dans le champ qui domine la vallée du Noireau, cérémonie grandiose de la bénédiction des coteaux, des moissons et des paroisses réunies. Foule de milliers et de milliers de  pèlerins. Voilà quelques éléments d'une manifestation qui, sans contredit, est l'une des plus belles manifestations religieuses de toute notre contrée. 

Et maintenant, quelques indications pratiques : Deux prêtres se trouveront à la Chapelle, le 18 au matin, pour entendre les confessions. A 8 heures et 8 h. 30, Messes de Communion. Grand'Messe Pontificale à 10 h. 45. De 14 heures à 16 heures, arrivée des processions et pèlerinages particuliers. A 16 h., Vêpres, panégyrique et procession, allocution finale de Monseigneur. 

Les pèlerins trouveront sur place : boulangers, pâtissiers, marchands de fruits, charcutiers, vaste tente avec tables, boissons. Emplacement gratuit pour les voitures. 

Les pèlerins sont instamment priés de bien vouloir se conformer aux instructions que leur donneront respectivement MM. les Curés. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Le pèlerinage Saint-Roch.  -  Le grand pardon annuel de Saint-Roch aura lieu le dimanche 22 août, sur la colline de Saint-Mards-d'Ouilly, dans un des plus beaux sites de la Suisse normande. 

Le pèlerinage sera présidé, cette année, par Mgr Adam, vicaire général de Bayeux et les offices pontificaux célébrés par le R. P. Exupère, abbé mitre de Mondaye. 

Procession à travers champs avec la statue de Saint-Roch. Bénédiction des coteaux et des moissons. 

Le Pardon de Saint-Roch est sans contredit l'une des plus pittoresques et des plus belles manifestations religieuse de la contrée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Le Grand Pardon de St Roch à Saint-Marc-d’Ouilly.  -  C'est le dimanche 22 août qu'aura lieu à St-Marc-d'Ouilly, en pleine Suisse Normande, le pèlerinage annuel à Saint Roch. Nous pourrions dire pèlerinage traditionnel, car s'il fût quelque temps interrompu, il a été magnifiquement ressuscité depuis quelques années, et connaît de plus en plus de succès.  En 1936, en effet, quarante-cinq paroisses y étaient représentées et l'on comptait une foule de 7 000 pèlerins environ, venus de tous les coins de la Suisse Normande et d'ailleurs.  Comment expliquer une telle affluence dans un petit pays comme St-Marc ?

De temps immémorial on venait à la chapelle St-Roch de tous les alentours prier le Saint guérisseur. Les anciens du pays racontent avec émotion la venue des processions au chant des  cantiques et au son gracieux des tinterelles, pendant que les cloches de St-Marc saluaient successivement leur entrée. Au temps des Rogations on y compta jusqu'à dix-huit paroisses à la fois.

Depuis quelques années les bonnes habitudes du vieux temps passé ont été reprises avec les processions des Rogations et le grand pèlerinage fixé au dimanche qui suit le 16 août, date de la fête de Saint-Roch. La chapelle magnifiquement restaurée et ornée de 70 mètres carrés de fresques admirables peintes par un grand artiste du Salon d'Automne, est fréquemment  visitée au cours de l'année.

Le site merveilleux du plateau des Hogues dominant les deux vallées de l'Orne et du Noireau et encadré dans le lointain par des monts, est assez attrayant. Enfin, les cérémonies très belles, clôturées par une procession de toutes les paroisses à travers champs avec la bénédiction des coteaux et des moissons, ne manque pas de pittoresque et pique la curiosité même des plus exigeants. Autant de raisons qui expliquent le grand nombre de pèlerins qui tous les ans viennent satisfaire leur dévotion à Saint-Roch.

Car c'est bien une journée de piété comme en témoigne le programme : depuis 7 h. 30 un prêtre se trouvera à la disposition des personnes désireuses de se confesser et de communier. La grand messe pontificale sera célébrée à 10 h. 45 par le Révérendissime Père Exupère. abbé de Mondaye. L'après-midi, de 14 h. 30 à 16 heures auront lieu les pèlerinages particuliers. A 16 heures, vêpres pontificales, panégyrique du Saint par Mgr Adam, vicaire général de Bayeux, procession générale et salut du Saint-Sacrement.

Les pèlerins trouveront sur place charcutiers, boulangers, marchands de fruits et buvette, ce sera ainsi l'occasion de « pique niques » charmants en famille sous la tente ou à l'ombre des haies.

Tous commerçants sont autorisés à s'installer. Le comité d'organisation se réserve seulement la vente des boissons. Et comme il s'agit d'un pèlerinage et non pas d'une foire, les attractions seront interdites. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1940  -  Une escapade qui tourne mal.  -  Passant à Pont-d'Ouilly le 18 juin, devant le garage Lemonnier, abandonné par son propriétaire par suite des événements, quatre jeunes gens de Saint-Marc-d'Ouilly et d'Ouilly-le-Basset profitèrent de l'occasion pour faire une promenade en automobile.

Pénétrant dans le garage, ils jetèrent leur dévolu sur la camionnette de Mme Thébaut Germaine, ménagère à Ouilly-le-Basset, puis, faisant montre en cela de qualités techniques, la remirent en état de marche en y montant des roues et en remplissant le réservoir d'essence de carburant prélevé sur une autre voiture.
Puis ils prirent la route, deux d'entre eux conduisant à tour de rôle. Rencontrant les jeunes Chancerel et Lemonnier, ils les invitèrent généreusement et s'en allèrent en direction du Mesnil-Villement, puis de Saint-Christopne, pour revenir enfin à Pont-d'Ouilly.

En des mains peu expertes, la camionnette de Mme Thébaud a eu son carburateur et son pont arrière rendus inutilisables, de plus, le pare-brise a été cassé accidentellement. ce qui porte le préjudice à environs 1000 francs.  

 

Août 1943    -   Pardon de St-Roch.   -   Suivant la tradition, la paroisse St-Marc-d'Ouilly célébrera le Grand Pardon de St-Roch, dimanche 23 août. Cette pittoresque manifestation de foi et de piété, pour employer les termes de M. Marie dans son magnifique compte-rendu de 1942, ne manquera pas d'attirer les pèlerins des paroisses environnantes tant de l'Orne que du Calvados. Le programme du Pardon, comme le nom l'indique, commencera par la confession et la messe de communion qui sera dite à la chapelle à 9 h. 30 (officielle). A 12 h.,  grand’messe en plein air, célébrée par M l'abbé Frénée, nouveau prêtre de St-Denis-de-Méré et chantée par les jeunes ruraux des environs avec, à l'offertoire, l'offrande de la matière du sacrifice et des prémices des moissons.

Repas sur l'herbe. De 16 h. à 17 h., les paroisses pourront se rendre à la chapelle pour faire leur dévotion particulière à St-Roch. Après les vêpres, qui seront chantées à 17 h., M. le  chanoine. Pelcerf, curé-doyen de St-Jean de Caen, fera l'allocution d'usage. Ensuite se déroulera la grande procession générale de toutes les paroisses pour aboutir au déposoir constitué par les instruments agricoles, face à un horizon grandiose. Le salut du Saint-Sacrement clôturera la journée, avec la prière à N.-D. de Lourdes pour nous rendre au pèlerinage de Lourdes et demander à la Sainte Vierge la protection de notre Patrie.

 

Avril 1946  -  Dangereuse imprudence.  -  N’ayant pas le matériel nécessaire pour réparer une pompe à eau, M. Pierre Héron, employé chez son père, chaudronnier à Saint-Marc-d’Ouilly,  s’en alla chercher des tuyaux dans un dépôt de ferraille au lieu-dit «  La route du Vay » à Clécy. 

De retour au domicile paternel, l’ouvrier sortit une forge devant l’atelier et se mit à chauffer un tuyau qui se trouvait bouché en son milieu. Une violente explosion se produisit,  provoquant  la destruction de la forge et brisant les vitres des maisons du voisinage.

Pierre Héron a été brûlé au visage et atteint d’éclats multiples à la mains et au pied droit. On pense que l’accident est du à une charge d’explosif bourrée dans le tuyau. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946   -  Vive Pont-d’Ouilly !  -  Une enquête préfectorale étant actuellement en cours au sujet du fusionnement des communes de Saint-Marc-d’Ouilly et d’Ouilly-le-Basset, sous le nom de Pont-d’Ouilly, les municipalité des deux localités en ont réclamé le rattachement au canton Nord de Falaise. L’édilité falaisienne a donné son avis favorable à cette demande. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -   Tué par l’explosion d’un engin.     Ayant découvert dans son jardin une boite en bois assez lourde et munie d’un anneau, M. Émile Jeanblanc, 46 ans, journalier à St-Marc-d’Ouilly, entreprit de l’ouvrir. Une explosion se produisit, déchiquetant le malheureux ouvrier, un appentis voisin de son habitation s’est effondré sous la déflagration. Il n’a pas été possible de déterminer la nature de l’engin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -  La fusion.  -  La Deuxième Guerre mondiale est très douloureuse pour l'agglomération de Pont-d'Ouilly. Les bombardements, dont le but est de détruire le pont, atteignent  de nombreuses habitations aux alentours, et les deux communes d'Ouilly-le-Basset et de Saint-Marc-d'Ouilly sont déclarées sinistrées. Face aux difficultés administratives et financières pour la reconstruction, elles décident de fusionner pour former la commune de Pont-d'Ouilly, par décret en date du 23 août 1947.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Vive Pont-d’Ouilly !    Un décret vient de réunir les communes de Saint-Marc-d’Ouilly et Ouilly-le-Basset en une seule localité qui portera le nom de Pont-d’Ouilly et qui est rattachée au canton de Falaise-Nord. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Le temps qu’il a fait.    Voilà au moins des « postvisions » qui n’amèneront aucun sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la météorologie et que nous garantissons avec les savants observateurs de la station de l’O.N.M. de Vire.

Le Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine particulièrement chaude  du 11 au 18 août, on a enregistré 28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31 degrés.

La température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de l’année. La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi de ce jour s’est élevée à 325 mm., la plus forte dose enregistrée en 24 heures depuis le 1er février 1946, date de remise en service de la station. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Le pardon de Saint-Roch.   -   Dimanche prochain se déroulera à Saint-Marc-d'Ouilly le traditionnel pèlerinage à la chapelle Saint-Roch. Messe de communion à 9 h. ; grand’messe en plein air, à 11 h., célébré par M. le chanoine Dubosq, directeur du Grand Séminaire de Bayeux.

L'après-midi, pèlerinages paroissiaux, vêpres, sermon par M. L'abbé Mullois, professeur du Petit Séminaire de Caen ; procession générale à travers champs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Un ouvrier agricole assomme sa fiancée et maquille son crime.   -   Un forfait dont l'horreur dépasse l'imagination a ensanglanté la commune de Saint-Marc-d'Ouilly.

A la nuit tombée, un jeune ouvrier agricole, René Huet, 23 ans, et sa fiancée, Janine Delafosse, 17 ans, quittalent à bicyclette St-Marc-d'Ouilly, pour regagner l'habitation de leur employeur commun, M. Mauduit, à Ouilly-le-Basset.

Un peu plus tard, René Huet alertait le voisinage :

- Janine a buté sur une grosse pierre, dans la descente, dit-il. Elle est tombée sur la route. Elle ne bouge pas. Je crois qu'elle est morte.

De fait, on devait découvrir à proximité de la demeure des parents le corps de la jeune fille qui avait succombé à une fracture du crâne.

Un habitant de Clécy, M. Hélix, ayant eu connaissance de « l'accident » se rappela alors une scène étrange dont il avait été témoin la même nuit. Circulant en auto sur le chemin emprunté par les cyclistes, il avait aperçu une paire de sabots de bois au milieu de la route, puis deux vélos. Un peu plus loin il vit, à la lueur de ses phares, un homme qui courait et grimpait en haut d'un champ, s'éloignant de la route. A ce moment, une femme, le visage ensanglanté, traversa le chemin en hurlant, les bras levés vers le ciel.

Ce ne fut donc que le lendemain que le témoin se décida à informer les gendarmes de Clécy.

Ceux-ci s'empressèrent d'aller interroger René Huet qui, après plusieurs heures, finit par leur faire cette affreuse confession :

« J'ai menti, c'est bien moi, qui ai tué ma fiancée. Nous étions descendus de vélo à deux cents mètres de la maison de mon futur beau-père. Janine se mit à pleurer : « Je vais être mère, me dit-elle, je préfère me suicider ». Alors elle se jeta sur la route, se blessant au front.

J'ai couru après elle, je l'ai relevée et prise dans mes bras. Elle m'a échappé, j'ai quitté mes sabots pour courir plus vite. Quand je l'ai rejointe, j'ai senti du sang tiède sur mes mains. Perdant la tête, je l'ai allongée sur le bord du chemin et lui ai cogné le crane sur le sol. C'est alors qu'est passée l'auto. Le danger éloigné j'ai à nouveau saisi Janine et lui ai frappé la tête « pour la finir ».

Elle est morte en hurlant, sans pouvoir se débattre ».

L'autopsie de la victime ordonnée par le Parquet de Falaise n'a pu établir de façon certaine que celle-ci était en état de grossesse, une expertise médicale plus complète fixera les magistrats sur ce point important.

Les obsèques de Janine Delafosse ont été célébrées samedi en l'église de Saint-Marc-d'Ouilly où la jeune fille était très estimée. ( Le Bonhomme Libre )

Retour en 1800
SAINT-MARC-d'OUILLY (Calvados)

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