15 Mai 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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Ste - MARGUERITE - de - VIETTE

Canton de Livarot

Les habitants de la commune sont des Viettois, Viettoises


Juin 1833    -      On nous écrit de Lisieux à la date du 12 juin.   -    Dans la nuit d'avant-hier, un incendie a consumé entièrement la maison qu'habitait le sieur Jacques Réquière à Saint-Germain-de-Montgomery. La cause en est inconnue.

Le corps de ce malheureux a été trouvé le lendemain sous les décombres presque consumé. On présume que cet individu, qui demeurait seul, et avait l'habitude de s'enivrer et de fumer, aura mis accidentellement lui-même le feu à sa maison.

Dans la même nuit, un autre incendie a éclaté dans la commune de Ste-Marguerite-de-Viette, et a réduit en cendres l'habitation du sieur Lafosse. Ce dernier accident est dû à l'imprudence de la femme Lafosse, qui avait coutume de renfermer de la braise dans une barrique placée dans l'écurie remplie de fourrage. La dernière fois qu'elle en mit, la braise mal éteinte communiqua le feu au fourrage, et l'habitation entière ne tarda pas à être la proie des flammes. (Mémorial du Calvados)

 

Mai 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -  Un voleur habile et qui s'était, maintes fois soustrait aux poursuites de la justice, Jacques-Guillaume Varin, âgé de 35 ans et maçon à Fervaques, vient d'acquitter une partie de ses méfaits par une condamnation en 6 années de travaux forcés.

Il comparaissait cette fois pour avoir volé aux époux Angers, dans une cave attenant à leur habitation, de Sainte-Marguerite-de-Viette, quatre chemises et un lapin. D'autres faits de ce genre jusque là restés impunis, sont venus aggraver la sévérité de la peine qui lui a été infligée. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mai 1846   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Le 11 mai, la cour d'assises du Calvados a ouvert sa 2e session sous la présidence de M. Ferdinand Lemenuet.

Le sieur Lair dit Noël [Moïse Aimable), maçon, âgé de 28 ans, né à Elbeuf, en surveillance à Orbec, a comparu le premier. Le crime reproché à cet accusé était d'avoir le 9 mai dernier, disparu du domicile des époux Dupont, de Ste-Marguerite-de-Viette, au service desquels il s'était placé, emportant six cuillères à café en argent, une pièce d'or de 20 fr., une montre et divers autres bijoux.

Déjà condamné pour vol par le tribunal correctionnelle de Lisieux à 13 mois d'emprisonnement, puis par la cour d'assises de l'Eure à cinq années de réclusion, l'accusé, malgré ses aveux dès le moment même de son arrestation, n'a pu obtenir le bénéfice d'aucune circonstance atténuante, et a été condamné à 20 ans de travaux forcés avec exposition. (source Journal de Honfleur)

 

Mai 1852   -   Cours d’Assises du Calvados.   -   Audience du 13.

La session de mai a commencé le 10, et doit se terminer le 24. Plusieurs vols, des faux, des coups et blessures, une banqueroute frauduleuse, y sont déférés, ainsi que deux cas d'incendie, 2 viols, un attentat à la pudeur, 2 infanticides.

L'arrondissement de Pont l'Évêque n'y fournit que trois jurés MM. Bénard, de Beaumont ; Larguillier, de Trouville ; Mermet, de Criquebeuf. Audience du 11 mai.

C'était encore une accusation de viol attribué à un boucher de Ste-Marguerite, arrondissement de Lisieux, contre une veuve de 56 ans, acquittement.

 La seconde affaire de ce jour concernait un nommé Frédéric Bertre, dit l'Herbage, dit la Chouette, qui a été convaincu d'avoir, le 1er février, sur la route d'0rbec, à la suite d'une rixe, frappé violemment à la tempe avec un caillou, le sieur Potel qui a expiré après 22 jours de souffrance. il n'a été condamné qu'à cinq années d'emprisonnement, minimum de la peine. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1867   -   Le orage.   -   L'orage qui a éclaté le 4 juillet à porter surtout sur la commune de Sainte-Marguerite-de-Viette, où la foudre est tombée.

La foudre est entrée par la cheminée dans une maison du bourg, où se trouvaient une jeune fille de 14 ans et deux enfants, l'un âgé de 6 ans, et l'autre de 2 ans. Au moment même où le fluide électrique envahissait la maison, l'aîné des enfants était à la fenêtre de la cuisine. Il a été renversé contre une table et jeté à terre, où il est resté complètement inanimé pendant une heure. Il avait le corps entièrement noir. C'est un voisin qui, prévenu par la jeune fille, l'a relevé et lui a donné les premiers soins. Ses cheveux étaient brûlés au dessus du front.

Aujourd'hui il est hors de danger, néanmoins, la foudre, qui semble avoir passé entre le corps et les vêtements, a laissé une trace rougeâtre qui part des épaules et va jusqu'aux genoux.  

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.

 

Mars 1873   -   Prenez garde à vous !   -  Nous rappelons à nos lecteurs qu'il est interdit d'introduire dans les colis expédiés par voiture ou chemin de fer, des lettres ou circulaires assujetties à des droits de poste. Et si nous faisons cette remarque, c'est qu'en ce moment l'administration des postes fait fouiller tous les colis à leur arrivée dans les gares de chemins de fer et dans les bureaux de voitures publiques. De nombreuses contraventions ont été constatées en ces derniers jours.

 

Avril 1873   -   Arrestation d’un malfaiteur.   -  Depuis quelques jours, dans les communes de Sainte-Marguerite-de-Viette et de Castillon, de nombreux vols étaient commis avec escalade et effraction, l’un des voleurs, armé d'un revolver et d'un poignard, a été arrêté, malgré sa résistance, et amené au parquet, devant M. Delasalle, procureur de la République. Pendant son interrogatoire, cet individu, quoique enchaîné, se précipita sur M. Delasalle, lui saisit violemment les mains, et s'empara du revolver. Surpris par cette attaque imprévue, M.  le procureur de la République se débarrassa néanmoins des mains de cet homme, qui fut bientôt mis dans l'impossibilité de se servir de son arme, il a déclaré ne s’être emparé du revolver que pour se suicider. Cet homme n'a cas voulu dire son nom.

 

Janvier 1875   -   Mort par immersion.  -  Mardi, vers 7 heures 1/2 du soir, le nommé François Lesaulnier, âgé de 75 ans, ancien charpentier à Livarot, a été trouvé dans un fossé plein d'eau, à Sainte-Marguerite-de-Viette. Retiré de cette triste situation, par M. Gosselin, charron, et Nestor, boucher, qui étaient arrivés aux cris qu'il poussait, Lesaulnier donnait encore signe de vie, mais il a rendu le dernier soupir pendant qu'on le transportait dans une maison voisine.

 

Février 1877   -  Tentative de meurtre.  -  Une tentative d'assassinat a été commise dans la soirée du 4 courant, au domicile d'une veuve Charles Ruelle, à Sainte-Marguerite-de-Viette, sur le nommé César Deschamps, âgé de 63 ans, menuisier, qui se trouve grièvement blessé dans le dos par un coup de feu tiré à travers un carreau de vitre. 

L'auteur soupçonné est arrêté, c'est un nommé Constant Guyot, âgé de 19 ans, domestique au même lieu. Ce dernier avait eu une rixe quelques instants avant avec le blessé et était parti en disant qu'il allait revenir pour le tuer.  

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Lisieux : Marolles, école de garçons ; Lisieux, école de garçons ; Saint-Jacques, école de garçons ; Mesnil-Eudes, école mixte ; Le Pré-d'Auge, école de filles ; Prêtreville, les deux écoles ; Livarot, école de filles ; Mesnil-Duraud, école de filles ; Ouville, école de filles ; Tortisambert, école mixte ; Mézidon, les deux écoles ; Mesnil-Mauger, école mixte ; Orbec, école de garçons ; Saint-Martin-de-Bienfaite, école de garçons ; Sainte-Marguerite-de-Viette, les deux écoles ; Montviette, école mixte ; Vieux-Pont, école mixte.

 

Janvier 1880  -  Outrage à un garde champêtre.  -  Le 12 décembre, à Sainte-Marguerite-de-Viette, le garde champêtre de la commune se présentait chez le sieur Frédéric Lenormand, âge de 49 ans, cultivateur et marchand de fromages, pour lui demander, en vue de l'inscription exigée par la loi, le signalement du cheval employé à son exploitation. Prétendant qu’il  avait déjà donné plusieurs fois ce signalement, que son cheval avait été réformé par les commissions de recensement, Lenormand se refusa à fournir le renseignement demandé et, sur l'insistance du garde, répondit, par des injures qui s'adressaient tout à la fois au modeste fonctionnaire et à l’administration municipale de la commune. Il a été, pour ce fait, traduit devant le tribunal de Lisieux. À l'audience, Lenormand a reconnu les faits en manifestant ses regrets de s'être laisse aller à un mouvement da colère, il a été condamné à 100 fr.  d'amende et aux frais.

 

Janvier 1880  -  L’hiver et la récolte.  -  On parle d'une reprise sérieuse du froid. Puissent les météorologistes se tromper, car cette reprise ferait grand mal aux récoltes. Les blés ont supporté assez bien le temps rigoureux que nous avons eu pendant six semaines, mais il est impossible, jusqu'à présent de prévoir ce qu'ils deviendront s'il survient encore des froids tardifs comme nous en avons depuis plusieurs années et qui sont l'obstacle, le plus sérieux à la bonne réussite de la culture. On assure que, dans beaucoup d'endroits, la plupart des provisions de tubercules et de racines conservées pour semences sont perdues, les pommes de terre sont presque partout gelées. Dans les bois, les dégâts sont immenses, les essences que l’on considère comme les plus robustes ont fortement souffert, beaucoup de vieux arbres ont leurs troncs fendus et sont parterre.

Dans les environs de Paris, où il existe un grand nombre de pépinières d'arbustes à feuilles persistantes, tout est perdu, et les malheureux pépiniéristes auront absolument rien à vendre pendant deux ans.  

 

Janvier 1882  -  Un mari brutale.  -  Dernièrement le nommé Charles Prévost, âgé de 31 ans, journalier à Sainte-Marguerite-de-viette, rentrant chez lui en état d'ivresse, roua sa femme de coups et la mit à la porte avec son enfant âgé de 8 ans. Il a été condamné à 1 mois.  

 

Juillet 1882  -  14 Juillet.  -  A Ste-Marguerite-de-Viette, des fusées tirées par quelques habitants, ont mis le feu au clocher de l'église. On s'en est rendu maître rapidement, et tout le mal a été pour le maire, qui a reçu un seau d'eau sur la tête.

 

Août 1889.   -   Coups à son père.   -   Ferdinand Billard, âge de 28 ans, journalier à Saint-Marguerite-de-Viette, ayant eu une discussion avec son père, l'avait odieusement maltraité.

Le parquet dit que le fils voulait se débarrasser de son père qui avait fait un testament en sa faveur. D'après la défense, Billard

père, au cours d'une dispute, aurait lancé sur son fils une hache, sans l'atteindre, d'ailleurs.  C'est alors que le fils, d'autant plus furieux qu'il était fortement surexcité par la boisson, s'élança sur son père, lui porta à la tête et sur le corps

des coups tellement violents que le malheureux fut pendant plus d'un mois incapable de se livrer à aucun travail.

Billard fils est condamné à 2 ans. Défenseur, Me  Engerand. ( Bonhomme Normand)

 

Avril 1890  -  Incendie.  -  Jeudi, à Ste-Marguerite-de-Viette, un incendie a détruit deux Caves, un grenier et du mobilier à la dame veuve Gallet. Pertes, 2 600 francs. 

 

Juin 1892  -  Réclamations mal reçues.  -  Dernièrement, à Sainte-Marguerite-de-Viette, une dame Moutier mourait chez le sieur Roberge, propriétaire. Elle laissait trois fils qui, lundi, se rendirent chez Roberge, pour lui réclamer certains papiers de famille que leur mère aurait laissés chez lui. Celui-ci, sans autre provocation, s'arma d'un bâton avec lanière en cuir, et en asséna un coup tellement violent sur la tête du plus jeune des trois fils Moutier, qu'il détermina une coupure de 15 centimètres de longueur partant du front pour finir à la nuque. On  remarque aussi un trou très profond causé, sans doute, par un des nœuds du bâton. Plainte a été portée contre Roberge. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1893  -  Mort accidentelle.  -  Jeudi matin, le domestique du sieur Bisson, fabricant de fromages à Ste-Marguerite-de-Viette, passait avec une voiture chargée de lait dans un chemin de Boissey, lorsque l'essieu de la voiture se brisa. Une des roues tomba sur un petit garçon de quatre ans, qui fut tué sur le coup. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1893  -  Le truc à Gilles.  -  En septembre, M. Eugène Pelhaitre, propriétaire à Sainte-Marguerite-de-Viette, ayant pleine confiance en son journalier, Jules Gilles, 42 ans, l’avait laissé à la maison avec trois autres personnes qui y travaillaient le même jour : la femme Pelletier, 29 ans, couturière ; la femme Laverge, 40 ans, journalière, et Émilienne Auguste, 16 ans, couturière à Castillon. 

On avait bien dîné et, profitant de l'absence de la bonne, on complota d'aller dans la cave chercher de la  « vieille », « Mais comment en tirer ? dirent les femmes ?» — « J'ai mon truc ! répond Gilles ». 

Au bout de deux ou trois mois, M. Pelhaitre constata que son eau-de-vie brunissait, puis elle devint presque noire, on aurait dit de l'encre. M Pelhaitre sonda le baril et découvrit la cause de la transformation, c'était le truc à Gilles. Pour soutirer, il avait pris un tube, ce tube lui avait échappé de la main et c'est lui qui donnait cette vilaine couleur à l'eau-de-vie. Gilles et ses complices auraient ainsi soutiré pour 1 000 fr. d'eau-de-vie. Ils ont été condamnés par le tribunal de Lisieux : Gilles et la femme Pelletier, 15 jours ; femme Laverge, 8 jours, avec loi Bérenger. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1894  -  Vol d’un cheval et d’une voiture.  -  La nuit, un inconnu a pénétré dans des bâtiments faisant partie de l'exploitation de M. Jules Deille, maréchal à Ste-Marguerite-de-Viette, et s'est emparé d'un cheval et d'une voiture. Le lendemain, on a trouvé sur la route, territoire de Mittois, le cheval mort, mais pas de voiture. (source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1894  -  Voleurs de chevaux et vaches.   -  Désiré Mellion, 26 ans, enlevait, le 27 septembre 1893, une jument à M. Gustave Langlois, cultivateur à Banneville-la-Campagne, le 19  octobre, un cheval à M. Saigneury, cultivateur à Gonneville-sur-Dives, le 7 février 1894, un génisson à M. Prosper Deshayes, fermier à St-Désir-de-Lisieux, et, le 17 mars, une vache à M. Louis Bulot, herbager à Saint-Aubin-sur-Algot. 

M. Bulot se mit à la recherche de sa bête et la trouva, à Ste-Marguerite-de-Viette, chez M. Jus, qui l'avait achetée à Mellion, qui n'est pas près de recommencer, car le tribunal l'a condamné à cinq ans de prison. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1894  -  Une bonne leçon.   -   Médéric Leboucher, âgé de 28 ans, demeurant à Sainte-Marguerite-de-Viette, s'étant pris de querelle avec Jules Broust l'a tellement frappé dans les parties à coups de pieds chaussés de sabots, que le malheureux a failli en mourir, aujourd'hui encore, c'est à peine s'il peut marcher. En voyant Broust courbé en deux, défaillant de douleur, Leboucher lui cria : « Va t'faire soigner à Saint-Pierre, t'en-as pour ton compte ». De plus, Leboucher a insulté le maire, qui est son beau-père. Cette brute a été condamnée à quinze mois de prison. En entendant cette sévère condamnation, Leboucher est tombé comme une masse sur son-banc. (source : Le Bonhomme Normand)

 

 Septembre 1894  -  Une femme qui essaie d’innocenter son mari.   -   En regagnant Ste-Marguerite-de-Viette, la dame Désirée Hébert permit au nommé Besnier de monter dans sa voiture. Besnier en profita pour lui enlever, son porte-monnaie contenant 60 fr. Poursuivi, Besnier soutint que ce porte-monnaie était en sa possession depuis 1888. A l'audience, la femme Besnier, pour tirer son mari d'affaire, a essayé d'affirmer que ce porte-monnaie était le sien, à elle, et qu'elle l'avait donné à son mari en novembre 1893. Le mari et la femme ne s'étaient donc pas suffisamment entendus sur la date. Cela a failli coûter une condamnation pour faux témoignage à la femme Besnier. Heureusement, pour elle, qu'elle s'est à demi  rétractée, et le mari seul a attrapé 13 mois de prison. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Mort subite.  -  La veuve Sorieul, 58 ans, de Ste-Marguerite-de-Viette, a été trouvée morte dans son lit. Elle avait succombé à une attaque d'apoplexie. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Le Patois normand.  -  M. Guerlin de Guer fils vient de réunir en brochure, sous le titre « Introduction à l'étude des parlers de Normandie », un travail des plus intéressants. M. Guerlin de Guer termine sa courte préface en déclarant que son « plus vif désir est de travailler en Normandie pour la Normandie et pour les Normands » Cette idée est  trop belle pour ne pas être encouragée. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Avis.  -   M. Auguste Lebourgeois, cultivateur à Boissey, a été indiqué dans un annuaire comme entrepositaire à Ste-Marguerite-de-Viette, et plus tard, dans un journal de Lisieux, comme propriétaire de la distillerie de Ste-Marguerite-de-Viette. Un grand nombre de cultivateurs de cette commune qui ont une chaudière à bouillir attachée à leur exploitation nous prient de déclarer que M. Lebourgeois n'est pas le seul cultivateur de Ste-Marguerite-de-Viette qui ait une bouillerie et non une distillerie. S'ils font cette déclaration, c'est qu'ils ne veulent pas laisser accréditer une erreur manifeste de nature à leur porter préjudice. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Jambe et bras cassés.  -  Le sieur Désiré Charlot dit Fleury, journalier à Sainte-Marguerite-de-Viette, monté sur le toit de sa maison pour ramoner la cheminée, est tombé si malheureusement qu'il s'est cassé une jambe et un bras. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  La neige.  -  Dès samedi, il en est tombé sur notre région. Mardi, elle a été plus abondante, mais sans tenir. Dans les Alpes, il y a eu une véritable tourmente. Au col de la Traversette, où trois de nos soldat ont été récemment engloutis, la neige a atteint près de 5 mètres d'élévation. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Née sur le trimard.  -  Vendredi, le sieur Lecesne, propriétaire à Ste-Marguerite-de-Viette, donnait obligeamment le gîte à un trimardeur, Emile Florent, à sa femme et à ses enfants. Le lendemain matin, il comptait un pensionnaire de plus : la femme Florent avait mis au monde une petite fille pendant la nuit. Le baptême se fit le dimanche. Un domestique et une servante du sieur Lecesne furent les parrain et marraine. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Enfant tombée à l’eau.    La petite Hélène Buot, 4 ans, à Ste-Marguerite-de-Viette, s'en retournant de l'école, ne prit pas le chemin habituel pour regagner le domicile de ses parents. Elle dut traverser la Viette sur une mauvaise planche très étroite, mais la pauvre enfant fit un faux pas et tomba dans la rivière assez profonde à cet endroit. Heureusement que le jeune Antoine Hébert, 15 ans, qui travaillait non loin de là, accourut aux cris de la fillette et réussit à la retirer saine et sauve. Il était temps, une minute de plus et  elle disparaissait sous l'eau. Comme la mère de la petite fille était absente, le jeune sauveteur eut la bonne idée de la porter chez l'institutrice où les soins les plus empressés lui furent prodigués. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Morts subites.  -  La fille Rachel Lecellier, 20 ans, servante chez le sieur Jus, marchand de fromages à Sainte-Marguerite-de-Viette, a été trouvée morte dans la laiterie. La mort serait due à l'intoxication par l'oxyde du carbone émané du poêle de la laiterie. 

— Le sieur François Quesnel, 67 ans, propriétaire à Cauvicourt, près Bretteville-sur-Laize , est mort subitement. 

— Le sieur G.-L. Marion, 46 ans, matelot à bord du sloop « Saint-Joseph », de Grandcamp-les-Bains, faisant la pèche sur les côtes anglaises, est mort subitement. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Morts subites.  -  La dame veuve Marie Doisnard, 74 ans, à Ste-Marguerite-de-Viette est morte subitement, la nuit, d'une congestion pulmonaire. 

— La veuve Adeline, demeurant à Orbec, a été, ces jours derniers, trouvée morte dans son lit. 

— Le sieur Adam, 64 ans, ouvrier tailleur à Sommervieu, a succombé, subitement, à une congestion occasionnée par le froid. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  Procédés S.G.D.G. pour engraisser la volaille.  -  Les époux Martel, demeurant à Sainte-Marguerite-de-Viette, avaient eu la douleur de perdre plusieurs de leurs poulettes. Pour en découvrir la cause, ils s'adressèrent au garde champêtre qui fit l'autopsie de la dernière défunte et lui trouva, dans la falle, une boule de pain garnie d'aiguilles. 

Le garde champêtre ne perdit pas la boule et la montra à une fille Pauline Coudray, 40 ans, domestique à tout faire chez le sieur Lecoq. La vieille fille se troubla et nia cependant avoir jeté des boules à aiguilles aux poules des époux Martel. Mais, comme elle avait été vue rôdant autour du poulailler, le tribunal de Lisieux l'a condamnée à six jours de prison et à 16 francs d'amende. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (source : Le Bonhomme Normand)

 

 Juillet 1898  -  Incendies.     Le feu s'est déclaré, à Sainte-Marguerite-de-Viette, près Saint-Pierre-sur-Dives, dans un bâtiment à usage d'étable, appartenant au sieur Bertheaume, propriétaire à Moutiers-Hubert, et exploité par le sieur Couture, cultivateur. Tout l'immeuble a été la proie des flammes. Les pertes, évaluées à 3 000 fr. pour le propriétaire et à 150 fr. pour le fermier, sont assurées.

— Incendie de deux lits, d'une armoire, d'une table, d'une horloge et de linge aux époux Paul Chenel, bûcherons à Saint-Sever. Pertes : 100 francs.

— Une maison inhabitée, appartenant au sieur Bouillard, demeurant à Soignolles. près Bretteville-sur-Laize, a été brûlée. Perte 1 700 francs. Assuré. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  O amour.     Les frères Q………. en tenaient pour une jeune couturière de Ste-Marguerite-de-Viette, qui écoutait avec plaisir les deux frères. En revenant de la fête de Boissey, ils se prirent de querelle à propos de la cousette et, dans la lutte, l'un d'eux, l'aîné, eut une jambe de brisée. Le blessé est soldat. Il était en permission et allait avoir son congé. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Tombé d’un arbre.   -   Le sieur Désiré Delafosse, 71 ans, propriétaire à Sainte-Marguerite-de-Viette, près St-Pierre-sur-Dives, s'est gravement blessé en tombant d'un pommier où il était monté, malgré son grand âge, pour en abattre les fruits.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Mérite agricole.  -   Sont nommés officiers : MM. Pérrinne, maire de Ste-Marguerite-de-Viette ; Pagny, conseiller d'arrondissement à Cartigny-l'Epinay.

— Sont nommés chevaliers MM. Amand Leneveu, dresseur de chevaux d'attelage et de selle à Caen, 31 ans de services ; Lair, instituteur à Langrune-sur-Mer ; Postel, cultivateur à Vacognes ; Quesnel, propriétaire-cultivateur à Bonneville-la-Louvet ; Sabine, propriétaire à Sannerville ; Sebire, propriétaire-pépiniériste à Ussy ; Tricault, propriétaire à Vire: Vignioboul,  directeur de la Société laitière des fermiers normands, à Morteaux-Coulibœuf ; Lemariey, cidres et eaux-de-vie à Paris, mise en valeur de terrains meubles dans le Calvados ; Martine,  maire de la commune de Gonneville-sur-Merville. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Coup de corne.  -  Lundi, à Ste-Marguerite-de-Viette, la dame Bacon a reçu, d'une génisse, un coup de corne dans le ventre, son état est grave.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Noyés accidentellement.  -  On a trouvé noyé dans une mare le sieur Alphonse Levillain, 52 ans, propriétaire à Sainte-Marguerite-de-Viette, près Livarot.

Trompé sans doute par l'obscurité, il a dû tomber accidentellement dans la mare, car, par la position qu'il occupait lorsqu'on l'a trouvé, on devine qu'il a cherché à se retenir en s'accrochant à l'herbe du talus.

— La fille Emérentienne, âgée de 60 ans, servante depuis plus de vingt ans chez le sieur Richard, cultivateur à la Bigne, près Aunay-sur-Odon, s'est noyée accidentellement dans la mare de son maître. Cette fille ne possédait plus sa lucidité d'esprit. Ella était devenue presque infirme. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   En se faisant raser.  -  Le sieur César Noël, 72 ans, propriétaire à Sainte-Marguerite-de-Viette, se faisait raser le matin, à Livarot, lorsqu'il se sentit indisposé. Transporté chez le sieur Barthélémy, maître d'hôtel, il y est mort vers 9 heures du soir. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   Mauvais fils.  -   Le nommé Georges Levallois, journalier à Sainte-Marguerite-de-Viette, près St-Pierre-sur-Dives, se trouvant un peu excité par  l'alcool, a cherché querelle à sa mère, âgée de 57 ans, et lui a soustrait 2 100 fr. Depuis, on ne l'a pas revu. Il a dit qu'il allait à l'Exposition. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   Un coup de poing qui se trompe d'adresse.  -  Georges Levallois, 29 ans, journalier à Sainte-Marguerite-de-Viette, près Livarot, est, dit-on, un assez triste sire, passablement ivrogne et brutal, même envers sa mère.

 Rentrant ivre chez lui, il voulut, selon sa mauvaise habitude, répondre par des coups de poing aux justes reproches qu’elle lui adressait.

Mais, cette fois, elle put esquiver le coup qui lui était destiné et le poing de l'ivrogne s'abattit lourdement sur la demoiselle Marie Clérembault, 21 ans, domestique, qui se trouvait près de la dame Levallois et qui a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

Ste-MARGUERITE-de-VIETTE (Calvados)  -  Le Présbytère

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