1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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Ste - MARGUERITE - des - LOGES

Canton de Livarot

Les habitants de la commune sont des ...

1700   -   A travers le passé du Calvados.   -   Le fief de Bellerive, dans la paroisse de Sainte-Marguerite-des-Loges, devint au XVIIIe siècle, la propriété de la famille de Marguerie-Sorteval.

On y trouve, à l'époque de la Révolution, deux frères : Gabriel-Laurent de Marguerie, né en 1754, chevau-léger de la garde du roi, qui mourut en 1840, et l'autre, Claude-Louis-François. Leurs biens s'étendaient sur la Gravelle.

Tous deux émigrèrent en Danemark en 1791, ils revinrent en France après le 18 fructidor. Le 13 brumaire an VII. l'un d'eux fut arrêté, chez lui, aux Loges, par les gardes-nationaux de Livarot, pour être sorti sans passeport. Une perquisition fit découvrir une feuille de route pour venir de Hambourg à Rouen.

Dans les registres du Directoire du Calvados de l'an VII, il est porté que les deux frères sont détenus dans la maison d'arrêt de Caen, comme émigrés, et que leurs biens seront séquestrés. Peu de temps avant, leur cousin François de Marguerie, chouan émigré, amnistié, avait été arrêté chez leur père.

Laurent-Gabriel épousa le 2 novembre 1799 Adélaïde-Catherine Bonnet de Montgommery, de laquelle il eut deux fils : Frédéric-Gabriel, né le 8 mars 1802, qui devint évêque de St-Flour et D'Autun et Gabriel-César, né à la Gravelle le 18 juillet 1805. sous-préfet à Gourdon, et qui a laissé deux enfants.

La terre de Bellerive, vendue et morcelée vers 1847, ne contient plus aucune construction ancienne. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1860   -  Par arrêtés de M. le préfet du Calvados, en date du 23 août : 

- M. Cauvin, instituteur à Anctoville, est chargé provisoirement de la direction de l'école de Sainte-Marguerite-des-Loges, en remplacement de M. Sechel.

- M. Hélie, élève-maître breveté, est nommé instituteur-suppléant à Surrain, en remplacement de M. Ledot.

- M. Thomas, maître-adjoint à Saint-Germain-du-Crioult, est chargé provisoirement de la direction de l'école du Bó, en remplacement de M. Vautier.

- M. Deschamps, instituteur à Coquainvilliers, est nommé à Cambremer, en remplacement de M. Lemarchand.  ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1861   -   Par arrêtés de M. le Préfet.   -   Par arrêtés préfectoraux, ont été nommés :

-       Instituteur public à Sainte-Marguerite-des-Loges, M. Maheut, actuellement instituteur à Treprel.

-       Instituteur public à Treprel, M. Leprovost, actuellement instituteur à Aignerville.

-       Instituteur public à Aignerville, M. Bazire, actuellement instituteur à Soumont-Saint-Quentin.   ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mai 1865   -   Les incendies.   -   Depuis un mois environ, dit le Lexovien, de Lisieux, plusieurs incendies ont éclaté dans la commune de Sainte-Marguerite-des-Loges, ils avaient jusqu'ici été éteints sans qu'il en soit résulté de pertes sérieuses. Mais, cette semaine, le feu s'est de nouveau déclaré simultanément dans deux endroits différents, on est encore arrivé à temps pour éteindre un de ces incendies, mais le deuxième a détruit un petit bâtiment à usage de charretterie estimé 500 fr., appartenant à la dame veuve Emelte.

La persistance de ces commencements d'incendie dans la même commune, ayant fait supposer que la malveillance n'y était point étrangère, la justice s'est transportée à Sainte-Marguerite-des-Loges, et a commencé une enquête. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1867   -   Une chasse.   -   Une chasse aux renards a eu lieu vendredi sur les communes de Sainte-Marguerite-des-Loges et de Livarot. Sept chasseurs se sont trouvés au rendez-vous et trois renards ont été abattus, et rapportés triomphalement.

 

Juillet 1867   -   Les militaires.   -   Son Excellence le ministre de la guerre a décidé, le 19 juin dernier, que des militaires seraient mis cette année à la disposition des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils.

Les demandes qui en seront faites devront être remises à MM. les maires, qui les adresseront ensuite à MM. les préfets, avec leur avis motivé.

 

Décembre 1870   -  Nominations.   -   Par arrêté en date du 2 décembre 1870, le préfet du Calvados a nommé : 1° M. Cornet, instituteur à Sainte-Marguertie-des-Loges, en  remplacement de M. Bazire, auquel un congé de six mois a été accordé pour raison de santé ; 2° Mme Bazire, directrice de travaux d'aiguille dans l'école mixte de Robehomme ; 3° Mme Poirier (Modeste), en religion sœur Modeste, institutrice publique à Quetteville ; Un nouveau congé d'un an est accordé à M. Félix Letellier, ex-instituteur de Manerbe, et à M. Miray, ex-instituteur à Bonnemaison.  

 

Mai 1871   -  Fait divers.   -  Le jeudi 4 mai, le cadavre du nommé Pierre Bordeaux, propriétaire à Bellou a été retiré d'une mare sur la commune de Sainte-Marguerite-des-Loges. Bordeaux était âgé de 71 ans, ses facultés mentales étaient affaiblie, s'il y a eu suicide, ce n'est qu'à cette infirmité qu'il doit être attribué.  

 

Juin 1871   -  Nouvelles du Calvados.   -  Depuis quinze jours, l'état sanitaire du département au Calvados s'est sensiblement amélioré, les maladies épidémiques ont complètement disparu. Partout, la mortalité, a repris sa moyenne ordinaire.

Durant les six premiers mois de l’année 1871, le chiffre de la mortalité s'est élevé à Caen, à 1.464. Pendant la même période de temps, en 1870, on avait compté que 773 décès. Enfin, pendant l'année du choléra, le nombre des décès pendant les six premiers mois de 1866, n'avait été que de 803.

Comme on le voit pendant les six premiers mois de 1871, le chiffre de la mortalité, à Caen, comparé avec celui de l’année précédente, a presque doublé.

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Les jeunes gens appelés par le sort à former le contingent de l'armé, et maintenus dans leurs foyers comme soutiens de famille, oublient quelquefois que cette faveur leur impose, vis-à-vis de leurs parents, des obligations rigoureuses. Un jeune soldat du Loiret, classe 1868, qui se trouvait dans ce cas, vient d'être dirigé sur le régiment auquel il avait été affecté, pour y accomplir le temps de service de sa classe, par suite de l'abandon dans lequel il avait laissé ses parents.

 

Août 1871   -  Avis aux cultivateurs.  -  L'autorité militaire a reçu des instructions pour mettre des soldats à la disposition des cultivateurs, pour les travaux de la moisson, à la condition que les travailleurs recevront des indemnes convenables. Il ne sera satisfait d'ailleurs qu'aux demandes approuvées par les maires.

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Mardi, le feu a dévoré une petite maison située à Sainte-Marguerite-des-Loges, appartenant aux dames Dejores, et dans laquelle elles demeuraient. Les  causes de cet incendie sont des plus regrettables : Les dames Dejores avaient chez elles un jeune enfant, leur parent, ce gamin, âgé de 11 ans, voulant s'habituer à fumer, monta dans le grenier au fourrage, et se confectionna un cigare avec un bout de viorne, après l'avoir allumé, il lança étourdiment son allumette dans le grenier et mi le feu. La petite maison, seul avoir des dames Dejores, a été entièrement détruite, une somme de 500 fr. qu'elles possédaient, et une montre, n'ont pu être retrouvées. Rien n'était assuré.

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Des phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie de fourmis ailées avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les toits des maisons et le pavé des rues à Caudebec, des hirondelles ont été ramassées surchargées de ces insectes qui s'étaient attachées à elles et avaient entravé leur vol. Une véritable pluie de papillons s'est abattue aux environs de Paris.

 

Octobre 1873   -   acte de cruauté.   -   Dimanche, à Sainte-Marguerite-des-Loges, un cultivateur constatait qu'un acte de lâcheté et probablement de basse vengeance avait été  commis à son préjudice. Un malfaiteur avait coupé, à l'aide d'un instrument très tranchant, le tendon du jarret de l'une de ses vaches laitières. La blessure était nette et très profonde. La vache a dû être abattue pour tirer parti de la viande.  

 

Novembre 1884  -  Il était temps.  -  La semaine dernière, à Ste-Marguerite-des-Loges, canton de Livarot, une femme Hardy, journalière, malade depuis assez longtemps, parut ne plus donner signe de vie. On fit la déclaration de sa mort et on fit sonner sa fin. Les amis étaient arrivés pour assister à l'inhumation le clergé était en route, on allait emporter la pauvre femme à sa dernière demeure, lorsqu'on s'aperçut qu'elle n'était pas morte. Cette femme, atteinte d'une syncope, était revenue à la vie. Le clergé et les amis se sont retirés, et le funèbre cérémonial n'a pas eu lieu. 

Si les formalités voulues par la loi avaient été remplies, il est bien certain qu'on n'eût pas failli enterrer vive cette pauvre femme.  

 

Août 1892  -  Voleur volé.  -  On avait volé, dans la nuit, le cheval d'un sieur Petit, cantonnier à Ste-Marguerite-des-Loges, pour le conduire à la foire de Lisieux. Devant l'inertie du cheval qui refusait de se laisser conduire, la pauvre bête n'étant pas habituée à un bien grand travail pour son âge, les voleurs, volés pour une fois, ont ramené le cheval dans la campagne de Cheffreville où il a été retrouvé par des passants et ramené au sieur Petit. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Accident de travail.  -  Jean-Baptiste Galienne, âgé de trente-huit ans, journalier à Ste-Marguerite-des-Loges, se fit, il y a une quinzaine de jours, en travaillant avec son fauchet, une blessure au bras gauche, un peu au-dessous de l'épaule. Tout d'abord il n'y fit pas grande attention, mais le bras vint à enfler de telle façon qu'il fut obligé de demander à entrer à l'hospice de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1894  -  Mort accidentelle.  -  En rentrant de son travail, le sieur Jean Lerbour, journalier à Ste-Marguerite-des-Loges, trouva sa femme, ne donnant plus signe de vie, dans une mare. Elle été âgée de 44 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Sauvage brutalité.  Dernièrement, une querelle avait eu lieu à Ste-Marguerite-des-Loges, entre le sieur Médéric Leboucher, 27 ans, et Jules Brout, 20 ans, garçon laitier à Boissey. Vendredi, Leboucher rencontra Brout, et, sans aucune provocation, se mit à le frapper à coups de pieds dans le bas-ventre. On accourut aux cris de Brout, et en s'éloignant Leboucher lui cria : « Tu peux aller maintenant te montrer au conseil de révision, tu en as pour ton compte ». L'état, de Brout est fort grave. Leboucher a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1895  -  Il s’en souviendra !   -   Le sieur Lebec, fermier à Sainte-Marguertte-des-Loges, était venu vendre une vache à Livarot. Il en avait touché 300 francs. Au  lieu de s’en retourner chez lui, Lebec Se mit à faire là noce et fut s’échouer le soir, dans un taudis où on lui a levé ses 300 balles. On connaît le coupable. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Un mari qui n’aime pas le faux.  -  François Denis a 46 ans, il est journalier à Ste-Marguerite-des-Loges. Quand il est gris, ce qui lui arrive assez souvent, Denis a des idées on ne peut plus suggestives. Un jour ayant prétendu que sa femme portait des faux appas et un faux cul, il lui arracha tous ses vêtements, jusqu'à sa chemise. Mme Denis fut aperçue dans cet état par une voisine, celle-ci porta plainte à la gendarmerie qui fit une enquête dont la conclusion a été, pour Denis, une poursuite devant le tribunal de Lisieux et une condamnation à 40 jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1896  -  Un faux fou.  -  Abel Lerbour, 33 ans, avait été pincé pour avoir dévasté le poulailler du sieur Davy, demeurant à Ste-Marguerite-des-Loges. Lerbour prétendit s'appeler Goetlas, puis Brunet, on finit par établir son état civil et apprendre que, condamné à cinq ans, en 1889, il se fit évacuer comme fou dans une maison d'aliénés, d'où bientôt on l'expulsa, car on n'avait reconnu chez lui aucune trace d'aliénation. 

Condamné de nouveau à Paris, en 1890, à six ans de réclusion et à la relégation, Lerbour fut enfermé à Gaillon. 

Usant du truc qui lui avait si bien réussi, il parvint encore à se faire admettre au Bon-Sauveur de Caen, y passa quelques semaines et, déclaré sain d'esprit, reprit la clef des champs. 

Cette fois, il ne l'échappera pas, car il a été condamné à treize mois de prison et à la relégation. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Voleur de vache condamné.  -  Octave Edmond dit Peulvey, avait volé, il y a quelques mois, à. St-Georges-en-Auge, une vache appartenant au sieur Vicaire, cultivateur à Sainte-Marguerite-des-Loges. Peulvey vendit cette vache 325 fr. à un sieur Bernis, puis il fila en Belgique où il fut arrêté à son débarquement. Ramené en France, il a été condamné à trois ans par le tribunal correctionnel. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1899  -  Vols d’animaux.  -   Une jument de 800 fr. a été volée au sieur Morel, propriétaire à Sainte-Marguerite-des-Loges, près Livarot. On lui a volé en même temps 44 francs de lapins.

— Un cheval de 150 fr. a été volé au sieur Pierre Quintaine, propriétaire à Aignerville, près Trèvières.

— On a volé, la nuit, dans un herbage, à Grainville-sur-Odon, près Tilly-sur-Seulles, une génisse de 400 fr. au préjudice du sieur Edmond Daudeville, cultivateur à Cheux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Les pommes.   -   La pluie et le froid glacial de la quinzaine dernière ont été préjudiciables à la deuxième floraison. On craint pour la dernière. Aussi les prix ont-ils augmenté. On a cependant traité des premières pommes à 1 fr. 75 et 2 fr. la barattée, livrables fin octobre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Comment les malheurs arrivent.   -   Un soir d'avril, Henri Duclos dit Lafosse, 46 ans, et Pierre Cordier, 45 ans, journalier à Ste-Marguerite-des-Loges, étaient tranquillement assis devant le feu lorsque leur voisin, le sieur Oudeville, vint, tout effaré, leur dire que des voleurs étaient enfermés dans le grenier d'un bâtiment de la ferme qu'il exploite.

Cordier prit son fusil et les trois hommes se rendirent dans le bâtiment où ils ne trouvèrent pas trace de voleurs. Des chats en gaieté étaient sans doute la cause de ce remue-ménage. En rentrant chez lui, Cordier voulut remettre son fusil au râtelier. Une cheville se cassa. En tombant, les deux coups partirent et coupèrent les jambes du malheureux Henri au-dessous des genoux. Il eut la force de dire : « C’n'est pas d'ta faute, mon ami.... mais ça n' fait rien, j' vais être tiré de misère ». Quelques instants après, le malheureux expirait.

Poursuivi devant le tribunal de Lisieux pour homicide par imprudence, Cordier a été condamné à un mois de prison, mais avec la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1900   -   Tué en cueillant des pommes.  -   A Sainte-Marguerite-des-Loges, le sieur Gustave Leroullier abattait des pommes. Une branche s'étant rompue sous lui, le malheureux tomba sur le ventre, d'une hauteur de six mètres, une demi-heure après, il était mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici

Ste-MARGUERITE-des-LOGES  -  Le Presbytère

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