15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - MARTIN - de - FONTENAY

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune sont des Martifontains, Martifontaines


Février 1901 -  Noyé dans une mare.  -  Mme Louise Ouin, de Saint-Martin-de-Fontenay, a été trouvée, mercredi soir, noyée dans son lavoir. Dans l'après-midi, Mme Ouin avait lavé avec sa bonne et sa jeune fille. Vers 4 heures, elle vit son travail assez avancé, envoya la bonne et la jeune fille rentrer des bestiaux à l'étable, disant qu'elle allait bien finir seule le lavage.  Plus tard, Mme Ouin n'étant pas rentrée chez elle, on alla au lavoir où on la trouva noyée. Mme Ouin était âgée seulement de 34 ans et laisse 4 enfants. La mort doit être accidentelle.

 

Juin 1901  -  Découverte d'un squelette.  -  En creusant une fosse d'aisance dans le jardin de sa  belle-mère, un homme découvre deux squelettes de nouveaux-nés. Les locataires sont soupçonnés : la femme avoue avoir enterré non pas deux , mais trois enfants morts-nés. Sans omettre de chanter les psaumes de l'office des morts sur leurs tombes... Les faits étant prescrits, elle est remise en liberté sans poursuites.

 

Juin 1901   -   Trois enfants étranglés.   -   Le sieur Nativelle, employé de Commerce à Caen, se trouvait à Saint-Martin-de-Fontenay chez sa belle-mère, Mme Maurice. Il creusait dans le jardin une fosse destinée à installer des lieux d'aisances, quand, à un mètre cinquante de profondeur, il découvrit deux cadavres d'enfants nouveau-nés, presque à l'état de squelettes et placés l'un près de l'autre. 

Le maire de la commune et la gendarmerie furent immédiatement prévenus. Les soupçons se portèrent sur les époux Marie dont le mari est maçon à St-Martin et qui jouissaient précédemment du jardin où la funèbre découverte venait d’être faite. 

La femme Marie, née Louise Fontaine, interrogée par les gendarmes, commença par nier, mais, pressée de questions, elle finit par tout avouer et ajouta même que si l'on poursuivait les recherches on trouverait le corps d'un troisième enfant qu'elle avait aussi enterré. Sur ses indications, on continua à creuser et le troisième petit cadavre fut découvert à l'endroit qu'elle avait indiqué. Autour du cou d'un de ces pauvres petits êtres était encore attachée la corde dont cette mère dénaturée s'était servie pour les étrangler.

Le premier infanticide remonte à cinq ans. Le Moniteur nous apprend qu'il y a quatre ans, sur une dénonciation, la gendarmerie commença une enquête ; mais elle dut être interrompue à la suite de certaines démarches. On menaça même de poursuivre pour dénonciation calomnieuse la personne qui avait informé la gendarmerie.

Quand la femme Marie avait tué l'un de ses enfants, elle chantait des cantiques et les psaumes des morts devant la fosse où elle venait de les enterrer. A la vérité, l'accusée prétend que ses enfants étaient mort-nés. Le malheur pour elle est qu'on a retrouvé une corde autour du cou de l'un des cadavres. La femme Marie, qui a 34 ans, a été arrêtée et conduite à la prison de Caen. Elle est enceinte et allaite un enfant qu'elle a conservé avec elle dans la prison. Le mari de cette femme a été laissé en liberté.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1901 -  Fraude de lait.  -  Procès-verbal a été dressé par M. le Commissaire de police de Saint-Pierre-sur-Dives contre une dame Leclerc, prise en flagrant délit de baptême du lait qu'elle livrait à M. Guillemin-Bedouelle, fabricant de fromages à Notre-Dame-de-Fresnay.  

 

Juillet 1901   -   Les squelettes de Saint-Martin-de-Fontenay.  -  Nos lecteurs se rappellent de la découverte de trois squelettes d'enfants nouveau-nés enterrés dans un jardin de St-Martin-de-Fontenay par la dame Marie, née Fontaine, qui fut arrêtée. Elle reconnut les faits, affirmant que les enfants qu'elle avait enterrés étaient mort-nés.

Au bout de quatre à cinq ans, il était impossible de prouver le contraire. Dans ces conditions, la femme Marie ne pouvait être poursuivie que pour suppression d'enfants, poursuite qui n'a pas eu lieu en raison de la prescription, car, après trois ans, les auteurs de ces délits ne peuvent pas être inquiétés. Voilà pourquoi, ce qui a intrigué bien des gens, le parquet de Caen a été obligé de mettre en liberté la femme Marie. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Tué d’un coups de pied de cheval.  -   Le sieur Louis Ribard, 45 ans, propriétaire à St-Martin-de-Fontenay, près Caen, avait été gravement blessé au bas-ventre par un coup de pied de cheval. Il est mort de la blessure. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Laïcisation.  -   Le conseil municipal de St-Martin-de-Fontenay, suivant le mouvement, a voté la laïcisation de son école. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1914  -  Essais d'éclairage électrique. -  Des essais d'éclairage électrique ont eu lieu à Saint-Martin-de-Fontenay. Les résultats ont été très satisfaisants. L'inauguration du nouveau système d'éclairage aura lieu dans quelques jours.

Mars 1913  -  Encore une panne !  -  Naturellement, c'est sur les chemins de fer du Calvados. Par suite d'une avarie de machine, le tramway de Falaise, partant de Caen à six heures, n'a  pu aller qu'a Saint-Martin-de-Fontenay. De Falaise, on y est venu chercher les voyageurs, qui sont rentrés à près de minuit, avec un retard de deux heures et demie !  --  Jaloux de ce retard, l'Ouest-Etat l'a dépassé le dimanche suivant. Par suite d'usure, le tuyau d'une machine ayant éclaté, un train venant de Mèzidon rata la correspondance de Couliboeuf-Falaise.  Résultat pour les infortunés voyageurs : rentrée chez eux vers quatre et cinq heures du matin.

Octobre 1923  -  Le crime de Saint-Martin-de-Fontenay.  -  Nous avons relaté brièvement hier, le crime commis à Saint-Martin de Fontenay, par un groupe de nomades.
Voici dans quelles circonstances s'est roulé ce drame de la route, jeudi matin, M. Alexandre, contremaître aux mines de Saint-André, venait de quitter le bourg de Saint-Martin-de-Fontenay il demeure. Après avoir dépassé les dernières maisons, il aperçut assis sur le bord de la route, un raccommodeur de parapluies bien connu dans la région, qui était accompagné de sa femme et de sa fille. La veille le groupe de misérable avait traversé la localité et fait de nombreuses stations dans les cafés.

M. Alexandre ne fut donc que médiocrement surpris, en voyant allongé sur l'autre accotement du chemin, en face des nomades, un homme paraissant inanimé, recouvert d'une capote de soldat. Il crut que cet individu était ivre et continua son chemin.

Peu après, une commerçante de Saint-Martin de Fontenay passait au même endroit. Le raccommodeur de parapluie et les deux femmes n'étaient plus là, mais l'inconnu, couché la face contre terre et la tête entièrement dissimulée par la capote qui le couvrait, gisait toujours le long de la berge. S'étant arrêtée, elle constata que l'homme ne donnait plus signe de vie. Cette commerçante rebroussa chemin et informa de sa couverte M. Hue, propriétaire à Saint-Martin et conseiller municipal.
Ce dernier fit prévenir M. le docteur Loppé, qui après un examen très sommaire, conclut à une mort par congestion. Le froid avait été très vif pendant la nuit, et, au premier abord, l'hypothèse du praticien parut vraisemblable. Mais les personnes qui s'étaient rendues auprès du cadavre, remarquèrent bientôt, à quelques pas, une mare de sang.
Au courant de ces faits, M. Hue avisa la gendarmerie de Caen. M. le chef de brigade Vivier envoya aussitôt sur les lieux les gendarmes Druoton et Gernoux. On décida de transporter le cadavre du vagabond dans une remise située près de la mairie. En retournant le corps rigide, M. Druoton aperçut des indices significatifs. Comme il échancrait la chemise, un flot de sang s'échappa du côté de l'épaule droite.
Mandé de nouveau, M. le docteur Loppé reconnut plusieurs blessures apparentes et profondes, faites à l'aide d'un couteau. Le crime était donc certain, et il n'avait pu être commis que par les nomades en compagnie desquels la victime avait été vue dans la soirée. Différents papiers trouvés dans les vêlements permirent d'identifier le malheureux, Jean-Baptiste Heuguot, vague journalier s. d. f.

Mme Maurice, débitante à Saint-Martin, avait refusé de servir le domestique qui s’était présenté dans son établissement dans un état d'ébriété.

En présence de ces constatations, le gendarme Druoton ne perdit pas de temps et partit aussitôt à la poursuite des assassins dont le passage lui fut signalé par plusieurs habitants de la commune.

D'autre part le capitaine de gendarmerie Wiart et le chef de brigade Deviosse, le rejoignirent ensuite en auto. Les recherches arrêtées dans la soirée au château de Villerey, furent reprises au lever du jour. Les coupables, qui avaient fait pendant la nuit près de 30 kilomètres avec de lourds ballots sur le dos, furent retrouvés dans un timent isolé dépendant de la ferme de M. Lemoine. Le raccommodeur de parapluies, Eugène Quesnot, sa femme et sa fille, étaient couchés sur les gerbes, à l’arrivée des gendarmes.

- Vous savez pourquoi nous sommes venus dit au trio M. Deviosse.

- Ah oui, c'est pour le mort de Saint-Martin de Fontenay, répondit Quesnot. Mais ce n'est pas nous qui l'avons tué.
Après une rapide perquisition dans le taudis s'étaient réfugiés les misérables, on les fit monter dans la voiture, qui reprit le chemin de Saint-Martin de Fontenay.
M. Lapeyre, procureur de la République, Gastebled, juge d'Instruction, le greffier du tribunal et M. le docteur Aumont, médecin-légiste, se sont rendus sur le lieu du crime, l'autopsie du cadavre a été pratiquée. Les blessures ont été faites au moyen d'un instrument très long, sans doute un stylet. On a relevé six blessures à la poitrine et dans le dos. Une de ces blessures avait la profondeur d'environ 10 centimètres. On n'a pu retrouver l'instrument du crime, dont les assassins s'étaient sans doute débarrassés.
Comment c'est déroulé le drame
Les déclarations des meurtriers sont assez contradictoires. La victime Heuguot, était déjà ivre lorsqu'elle rencontra les nomades, une pluie torrentielle tombait a ce moment.
Comme le Journalier portait deux litres de vin, Quesnot s'offrit à l'abriter sous son parapluie. La petite bande quitta le village. Un peu plus loin, une discussion aurait éclaté. La
femme Quesnot fut frappés par l'ivrogne. Voyant sa compagne menacée, le raccommodeur de parapluies serait intervenu pour la protéger.
Ajoutons que la veille du crime, les époux Quesnot avaient commis un vol à Saint-Martin. Les assassins ont été conduits hier midi au parquet et écroués, après interrogatoire, à la maison d'arrêt.
Nous ne saurions trop vivement féliciter la brigade de gendarmerie de Caen pour la rapidité avec laquelle elle a opéré les arrestations.

 

Octobre 1923  -  Après le crime.  -  Continuant leur enquête sur le crime commis a Saint-Martin-de-Fontenay, les gendarmes de Caen ont entendu de nouveaux moins qui assistèrent à une partie du drame.
C'est pour le dévaliser que  la femme et la fille du raccommodeur de parapluies assassinèrent le malheureux journalier Heuguot. Au moment il rencontra les nomades, le père Jean c'est ainsi qu'on l'appelait dans le pays venait de toucher une somme d'environ 300 francs sur une pension dont il était bénéficiaire. Or la gendarmerie, en fouillant ses vêtements, n'avait retrouvé qu'un billet de 20 francs.
D'autre part lorsque se déroula la scène tragique, Mme Lamotte, boulangère à St-Martin-de-Fontenay, qui passait sur la route, vit la femme Quesnot et sa fille retourner les poches du vieux domestique. Mme Jérôme, demeurant, 10, rue de Geôle, a Caen, avait également été le témoin de l'horrible meurtre.
Pendant que la femme du raccommodeur de parapluies tenait la tête de la victime, sa femme fouillait les vêtements. Jean Heuguot, qui n'avait pas encore reçu le coup mortel, se débattait pour échapper aux mains homicides. Plusieurs fois il appela au secours. Quesnot, le raccommodeur, était parti dans le village et parait être resté étranger au
meurtre. Lorsqu'il rejoignis sa compagne, Heuguot venait d'expirer. Un habitant de la localité, voyant l'homme étendu sans vie, voulut savoir ce qui s'était passé et questionna Quesnot.
« Laissez-le tranquille, répondit le raccommodeur, Il cuve son vin, c'est un brigand. Il a voulu tuer ma femme. »
« Mais, répartit le témoin, vous avez commis un crime. Cet homme a été assassiné. »
« Qu’est-ce que vous voulez que cela me fasse », dit le nomade.
Quelques instants après, la bande disparaissait.
En cherchant l'arme du crime, les gendarmes découvrirent le lendemain, dans un herbage bordant la route, un porte-monnaie en mauvais état dont les compartiments avaient été arrachés.

Il est aujourd'hui établi par différent moignages que ce porte-monnaie appartenait la victime. Le mobile du crime est donc bien établi. On sait que le père Jean était très économe. Ses dépenses depuis la veille ne dépassèrent pas 15 francs.  Il était donc en possession du montant intégral de sa pension.
Il est surprenant que personne ne soit intervenu pour le protéger contre les misérables créatures qui l’égorgèrent à proximité du bourg. Deux commerçants, nous l'avons dit, avaient assisté à l'agonie de l'infortuné
domestique.

 

Mars 1926  -  Congestion par le froid.  -  Ces jours derniers, un homme étranger au pays, demandait à M. Paret, cultivateur au hameau de Verrières à St-Martin-de-Fontenay, de lui permettre de coucher dans la grange à la ferme. Le lendemain matin, le cultivateur s'étant rendu à la grange, fit apporter un café à l'inconnu qui se disait souffrant, Il l'invita ensuite à venir se chauffer dans la cuisine.

Quelques moments après on constatait que l'homme, assis sur une chaise, devant la cheminée, ne donnait plus signe de vie. Il avait succombé à une congestion.  

 

Août 1926  -  Un geste déloyal dans une course cycliste.  -  Ces jours derniers, une course de bicyclettes avait lieu à Saint-Martin-de-Fontenay, a l'occasion de la fête annuelle de cette localité.

Dans la soirée, un groupe de coureurs passait au hameau des Verriers. En tête du peloton marchait le jeune Toupet Alfred, l8 ans, qui allait être le vainqueur de l'épreuve.

Un Belge qui participait à la course réussit traîtreusement à faire tomber le cycliste. Alfred Toupet remonta sur sa machine, le Belge furieux le coupa une seconde fois. Toupet précipité contre un mur bordant la route fut grièvement blessé. Il avait le nez fendu et décollé. Sa bicyclette était hors d'usage.

Le blessé a été transporté à l'hôpital de Caen dans la voiture qui accompagnait la course.

 

Mai 1927  -  Dégâts sacrilèges.  -  La chapelle de Verrière, hameau de Saint-Martin-de-Fontenay, a eu quantité de carreaux brisés. Les coupables sont, en fin d'enquête, un jeune domestique de la ferme, René Goujon, 15 ans, et un chat-huant, ayant élu domicile dans l'édifice.  

 

Septembre 1928   -   La sécheresse.   -   Après les incendies de bois ou de bruyères à Touffréville, Livarot, Vignats, Rapilly, Saint-Omer et Versainville que nous avons déjà relatés, ces  derniers jours de sécheresse ont encore vu s'allumer divers feux dans le département :

À Martigny, canton de Falaise, une vingtaine d'hectares de bois et de vignons au marquis de la Moussaye et à divers propriétaires, ont été ravagés. Après de longs efforts, la population  et les gendarmes sous les ordres du lieutenant  Duval, sont parvenus à circonscrire le fléau.

À Saint-Germain-le-Vasson, canton de Bretteville-sur-Laize, le feu a également ravagé en partie le bois du Rocher. L'incendie qu'il a fallu plusieurs heures pour maîtriser aurait pris  naissance dans une coupe de bois exploitée par des bûcherons étrangers qui auraient allumé du feu pour préparer leur repas.

Enfin, près Fontenay-le-Marmion, canton de Bourguébus, trois meules de grains et trois de paille à Mme Groult, ont été la proie des flammes après le passage d'un train des chemins  de  fer du Calvados.

C'est la locomotive qui aurait mis le feu aux herbes. Les dégâts atteignent 30 000 francs.

 

Mai 1929  -  Un accident de la route.  -  Un cultivateur de Saint-Laurent-de-Condel rentrait chez lui en automobile, revenant de Lébisey. Un peu après avoir dépassé les bureaux des mines  de Saint-André-sur-Orne, il aperçut venant à sa rencontre, deux cyclistes tenant leur droite comme lui-même. Au moment où allait s'opérer le croisement, l'un des cyclistes, le jeune Colbert Lejolivet, 14 ans, demeurant chez ses parents à Saint-Martin-de-Fontenay, obliqua brusquement à gauche et vint se jeter devant l'auto dont l'aile avant gauche le heurta violemment. Il fut projeté sur le sol où il resta inanimé. Aidé des témoins l'accident, M. Sénéchal prit dans sa voiture le jeune homme grièvement blessé à la tête et le conduisit à l'hôpital de Caen où il est décédé au cours de la nuit.

 

Août 1932   -   Terrible accident.   -   Près de Saint-Martin-de-Fontenay, canton de Bourguébus, trois véhicules se suivaient, allant vers Harcourt la camionnette de M. Morin, marchand de charbon à St-Martin-de-Fontenay, et deux motos, l'une montée par M. Marcel Delahaye, ajusteur à Blainville, l'autre par M. René Lambert, 24 ans, mécanicien à La Ferrière-aux-Elangs (Orne), et la sœur de sa fiancée, Mlle Hélène Valoches, 26 ans, de Danvou, ouvrière à Condé-sur-Noireau. M. Lambert venait de doubler la première moto et allait dépasser l'auto, quand celle-ci, arrivée au carrefour du chemin de l'église, amorça un virage. le malheureux motocycliste vint s'écraser sur la camionnette, à hauteur de l'aile arrière.

Le choc fut particulièrement violent: la motocyclette fit un tête à queue complet et alla heurter un mur. Projetés sur la route, M. Lambert et Mlle Valoches furent très grièvement blessés, cependant que M. Delahaye, qui arrivait derrière, butait à son tour contre l'auto et roulait lui aussi sur la route où il se blessait à la jambe droite. M. Lambert et Mlle Valoches étaient aussitôt portés à la clinique des Oblates à Caen, le jeune homme, une jambe fracturée, une large plaie au cuir chevelu, les intestins perforés et le colon écrasé, dut subir l'opération de la paratomie. Malgré tous les soins, son état était considéré comme inquiétant, sinon désespéré. Bien que moins sérieusement atteinte, la jeune fille souffre d'une double fracture ouverte de la jambe droite, d'une fracture du maxillaire avec plaie et lésion probable de l'œil droit. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Une belle fête scolaire.   -   La gentille commune de St-Martin-de-Fontenay ne dis¡posait, pour sa quarantaine d'écoliers, que d'une école insuffisante ou manquaient à la fois l'air et la lumière. Le maire, M. Auvray et son conseil, émus de cette situation, résolurent de faire un grand effort et aidés par l'État, d'édifier à la fois une école et une mairie nouvelles.

On eut l'heureuse idée de s'adresser à un jeune architecte, plein d'allant et homme de goût, M. Louis Bulot, qui, comme on le sait, est aussi un peintre de talent, secrétaire de la Société des Artistes Bas-Normands. Avec des ressources modestes et grâce à la collaboration d'entrepreneurs zélés, M. Louis Bulot a élevé une construction fort bien appropriée à l'usage auquel elle est destinée. La salle de classe 'éclairée par de larges baies, le logement de l'instituteur, agréable et coquet, et la salle du Conseil, avec son artistique et ¡solide table de cœur de chêne, forment un ensemble commode et d'aspect particulièrement riant.

Dimanche dernier, l'inauguration de ces locaux municipaux donnait lieu à une fête charmante que présidait M. Henry Chéron et à laquelle assistaient, près du maire, M. Auvray, de nombreuses et sympathiques personnalités. On a visité les bâtiments, félicité la municipalité de St-Martin pour son initiative généreuse, on a complimenté l'architecte, banqueté cordialement, toasté abondamment et, en un mot, passé une excellente journée. (Bonhomme Normand)

 

Février 1936  -  Deux blessées dans une collision.  -  Sur la route de Caen à Falaise, au carrefour du chemin Saint-Martin-de-Fontenay à Hubert-Folie et sur le territoire de celle dernière localité, une collision s'est produite entre une automobile pilotée par M. Jean Taraseou, 41 ans, garagiste à Riva-Bella. et un camion conduit par M. Tremeur Goert, 32 ans. entrepreneur de Transports à Mouen. 

Une fillette de 10 ans, Pierrette Sabotier, et une dame Renée Dutertre de Bazoches-sur-Hoëne (Orne),qui se trouvait dans la voiture de M. Taraseou ont été blessées. 

Amenées à Caen, elles ont reçu les soins de M. le Docteur Souron. Leur état est sans gravité. 

L'accident est imputable à M. Goert qui en voulant freiner pour laisser la priorité de passage à M. Taraseou, appuya sur l'accélérateur et vint heurter l'auto de celui-ci. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1936  -  Un taxi brûle sur la route.  -   Hier soir, M. Bréée, propriétaire de taxi à Caen, revenait de porter des clients à Laize-la-Ville, lorsque, après avoir traversé le bourg de Saint-Martin-de-Fontenay, il s'aperçut que son essence arrivait irrégulièrement. Il fit encore près de deux kilomètres, mais dut arrêter sur le bord de la route. S'éclairant l'aide d'une lampe électrique baladeuse, il venait de vérifier son carburateur et démontait sa pompe à essence, située à l'arrière, lorsque soudain une flamme jaillit à l'avant de la voiture. M. Bréée se  précipita, mais il ne put empêcher que le feu se propageât rapidement à tout le véhicule qui a été entièrement brûlé. 

Les gendarmes de Caen, alertés, sont venus sur les lieux et ont surveillé la circulation qui a été déviée sur une route parallèle. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Mars 1936  -  Tragique accident.  -  Hier, vers 22 h. 30, sur la route de Caen à Angers et sur le territoire de la commune de Saint-Martin-de-Fontenay, une automobile venant de la direction de Thury-Harcourt et que pilotait Mme veuve Coubin, 37 ans, sans profession, demeurant à Caen, rue Neuve-Saint-Jean, 41, a heurté et renversé un sujet yougoslave, M.  François Solobic, 26 ans, mineur, qui, en compagnie d'un camarade, stationnait sur le bord de la chaussée. 

M. Solobic a été tué. Mme Corbin déclare qu'éblouie par les phares d'une autre voiture, elle n'a pas aperçu les deux hommes. 

M. Largillier, substitut du Procureur de la République, à Caen, et M. Guimbellot, juge d'instruction, se sont rendus sur les lieux, ainsi que les gendarmes de Caen, sous les ordres du maréchal des logis-chef Lamé. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Une affaire de mœurs.  -   Marcel Leroux, journalier agricole à St-Martin-de-Fontenay, inculpé de viol sur la personne de sa pupille âgée de moins de 15 ans, a été condamné à 2 ans de prison et cinq ans d'interdiction de séjour.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Le brouillard cause un grave accident.   -   Un très grave accident, dû, semble-t-il, au brouillard intense qui régnait hier soir, s'est produit vers 18 heures, à St-Martin-de-Fontenay.

Un chauffeur de camion, M. Henri Clérisse, demeurant à Condé-sur-Noireau où il tient un commerce de cycles effectuant un service pour M. Bidault, distillateur à Condé-sur-Noireau, revenait de Caen où il avait fait une livraison à la cidrerie Saint-Julien.

Étant donné les mauvaises conditions atmosphériques, le conducteur, qui était accompagné d'un camarade, roulait à faible allure, lorsqu'en arrivant au bourg de Saint-Martin-de-Fontenay, il aperçut une voiture automobile stationnée sur sa droite.

Au moment où il allait la dépasser, cette voiture quitta le stationnement, obliquant carrément sur sa gauche, pour elle-même dépasser un autre véhicule qui stationnait quelques mètres plus loin. Gêné par cette manœuvre, M. Clérisse obliqua sur sa gauche, mais dut d'abord pour éviter un accrochage donner un coup de volant assez violent, et son camion heurta  violemment au passage une voiture, en réparation devant le garage Fontaine.

Malheureusement, à côté de la voiture se trouvait Mme Fontaine qui, en l'absence de son mari, effectuait le travail réclamé par le client.

Le choc fut assez violent et Mme Fontaine se trouva coincée entre les deux véhicules. Perdant alors la direction de son camion, M. Clérisse ne put empêcher celui-ci de monter sur le trottoir, de le traverser et d'aller tomber en bas du tallus qui borde le trottoir.

Sérieusement blessé, le conducteur qui avait la tête prise dans les débris de la glace de la portière droite fut dégagé de sa position par son camarade. Aussitôt, ils se portèrent au secours de Mme Fontaine qui gisait sur place, mortellement blessée. La malheureuse femme qui respirait encore fut transportée dans sa chambre. Elle y décéda presque aussitôt,  malgré les soins qui lui furent prodigués par M. le docteur Pinsard, de Saint-André-sur-Orne, accouru sur les lieux de l'accident.

Le docteur donna aussi ses soins au chauffeur sérieusement blessé à la tête. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Le mineur cachait dans un seau à confitures des explosifs volés.  -    Les gendarmes de Caen ont arrêté pour vol d'explosifs au préjudice des Mines de St-Martin-de-Fontenay, un mineur de cette localité, René Chauvin, 38 ans. Une perquisition effectuée au domicile de ce dernier, a amené la découverte dans un seau à confitures déposé sur une étagère, de 10 cartouches de dynamite, 16 amorces électriques et 17 détonateurs.

Ce dangereux matériel, que Chauvin a déclaré avoir volé dans le but de faire sauter des souches pour le chauffage de sa famille, avait été ramené par celui-ci un jour qu'étant ivre il avait menacé sa femme de tout « bousiller ». (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Un terrible accident d’auto.   -   Vers 9 h. 30, M. Couillard Aymard, de Tinchebray, se dirigeait en automobile vers Caen, par la route nationale 162. Il était accompagné de  sa femme, de sa bonne, Mlle Germaine Champaux, 34 ans, de deux amis : Mme Renault, de Bernières-le-Patry ; M. Turpin, de Tinchebray.

Soudain entre Saint-Martin-de-Fontenay et Fleury-sur-Orne, une auto rapide doubla celle de M. Couillard qui avait appuyé totalement sur sa droite pour la laisser passer. Le cultivateur voulut reprendre le milieu de la chaussée, mais celle-ci étant glissante, il ne put se redresser, perdit, le contrôle de sa direction et fit une embardée. La voiture glissa sur une vingtaine de mètres et alla se retourner dans un champ de blé, après avoir culbuté dans le fossé.

Une portière s'étant ouverte, Mme Couillard fut projetée hors de la voiture qui retomba sur elle, lui écrasant la poitrine et la tête. La malheureuse fut tuée sur le coup. Les autres voyageurs furent blessés. M. Turpin eut le cuir chevelu arraché, Mme Renault fut blessée à la tête. Quant à Mlle Champaux elle fut atteinte légèrement à un oeil.

Transportée à la clinique de la Miséricorde, à Caen, cette dernière pourra en sortir rapidement, mais l'état des deux autres blessés est plus grave. Tous deux sont à l'hôpital de Caen où les a transportés M. Grieux, garagiste à St-Martin-de-Fontenay.

M. Couillard n'a qu'une légère éraflure à l'arcade sourcilière gauche, mais le pauvre homme a subi une violente commotion.

M. le docteur Pinsard, de Saint-André-sur-Orne qui circulait sur la route au moment de l'accident, s'arrêta pour porter secours aux blessés. Il constata le décès de Mme Couillard. (source  le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Le pacage des Animaux.   -   Sur la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés de les vendre faute de nourriture. 

Émet le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, et dans les endroits non infectés par la fièvre aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande communication, étant entendit que les dits animaux devront être tenus à la corde. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1938   -   Incendie de récoltes.   -   Hier après-midi, vers 13 h. 30, le feu se déclarait dans un champ de blé appartenant à M. Aubrée, cultivateur à St-Martin-de-Fontenay. 

Des ouvriers y étaient occupés à faire la moisson lorsque pour une cause inconnue, les gerbes prirent feu. Le sinistre prenait une extension rapide dans les chaumes et on fit appel aux pompiers de Caen. Ceux-ci, sous la direction du capitaine Bonza et de l'adjudant Seible, se rendirent sur les lieux mais, n'eurent pas à intervenir. En effet une tranchée avait été creusée, isolant ainsi la partie sinistrée du champ. 

Les dégâts sont importants. Une enquête a été ouverte par les gendarmes de Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1939   -   Un chauffard tue un piéton et s’enfuit.   -   Dans la soirée d'hier, les gendarmes Badreau et Gillot, des brigades de Caen, en tournée de surveillance à Saint-Martin-de-Fontenay, étaient avisés par un automobiliste, puis par un cycliste, que le cadavre d’un homme venait d'être découvert sur la route de Caen à Thury-Harcourt.

Les gendarmes se rendirent sur les lieux et, à l'aide des papiers qu'elle portait sur elle, identifièrent la victime : il s'agissait d’un sujet russe, Antoine Boyko, 42 ans, originaire d'Odessa, ouvrier mineur, demeurant à Saint-Martin-de-Fontenay. Le docteur Pinsard, de Saint-André-sur-Orne, mandé par le maire de la localité qui avait été également prévenu, constata que  Boyko portait de nombreuses fractures : l'une, à la tête, avait déterminé la mort. Le Russe avait été tué par une automobile alors qu'il regagnait la cantine où il était logé. Sans se préoccuper de l'accident, l'auteur de ce dernier avait pris la fuite. A proximité du corps, les gendarmes ont trouvé des débris provenant de la voiture, et, notamment, un feu de position.

Le Capitaine Gaubert, commandant la gendarmerie de l'arrondissement, et l'Adjudant-chef Julien, des Brigades de Caen, se sont rendus sur les lieux, où le Parquet de Caen s'est également transporté. Le chauffard est activement recherché. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   On liquide à bon marché les gares du Calvados.   -  Le Conseil général du Calvados, par les soins de sa commission départementale, a fait procéder ces derniers temps, par adjudication, devant des notaires, à des ventes des gares de l'ancien réseau du chemin de fer du Calvados.

Jusqu'à présent, ces ventes ont produit la somme de 264 350 fr., et le détail s'établit de la façon suivante : Falaise-État, 51 .300 fr. : Falaise-route de Caen, 10 600 fr. ; Urville, 4 200 fr. ; Saint-Germain-le-Vassy, 14 800 fr. ; Fontaine-le-Pin, 4 500 fr. ; Gouvix, 4 500 fr. ; Ifs, 5 000 fr. ; Villers-Canivet, 4 300 fr. ;  Saint-Martin-de-Fontenay, 4 000 fr. ; Balleroy-Bourg, 6 000 fr. ; Balleroy-Pont, 7 000 fr. ; Saint-Loup-Hors, 10 100 francs ; Subies, 5 500 fr. ; Noron, 7 700 fr. ; Le Tronquay, 3 600 fr. ; Castillon, 5 000 fr. ; Planquery, 7 100 fr. ; Sully, 10 000 fr.; Commes, 10 500 fr. ; St-Vigor, 20 300 fr. ; Graye-sur-Mer, 24 000 fr. ; St-Jean-des-Essartiers, 7 000 fr. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Un vol dans une mine.   -   Ayant touché sa paie, soit 650 francs.  le mineur Roger Pinçon, demeurant à Boulon, plaça cette somme dans la poche intérieure de son veston, qu'il déposa soigneusement rangé, dans le placard n° 26, sis dans la salle des douches de la mine de Saint-Martin-de-Fontenay, où il travaille, puis tranquillement il descendit au fond. Il  était alors 11 heures.

Lorsque Pinçon remonta au jour, à 17 heures, il s'aperçut de la disparition, de ses 650 francs enlevés, par un anonyme qui avait, pour ce faire, tordu les charnières de fermeture de l'armoire du volé.

Ajoutons que depuis quelque temps. les vols de numéraire sont particulièrement nombreux à la mine de Saint-Martin-de-Fontenay. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939  -  En effectuant des terrassements des ouvriers déterrent un squelette.   -  Des ouvriers occupés à des travaux de terrassement dans la: propriété de M. Lagouelle, à Saint-Martin-de-Fontenay, ont mis à jour un squelette humain. Le maire de la localité, avisé, a fait inhumer celui-ci. dans le cimetière communal.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart  d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Juillet 1940  -  Épicerie cambriolée.  -  Sur une plainte M. Léon Hamelin, épicier-débitant à Saint-Martin-de-Fontenay, qui, après une absence de quelques jours, avait constaté la disparition de diverses marchandises, la gendarmerie de Caen a procédé à l'arrestation du voleurs, le nommé Auguste Legrand journalier à Feuguerolles.

 

Octobre 1940   -   Écrasé par son tombereau.   -   Dimanche dernier, vers midi, M. Georges Voisin, 40 ans, journalier à Saint-Martin-de-Fontenay, conduisait une charretée de fagots à Saint-André-sur-Orne.

Grimpé sur son changement il sortait d'un herbage pour prendre la route quand il heurta un câble qui longeait celle -ci. Renversé par cet obstacle imprévu et aussi par le cahot de sa voiture qui passait au même moment dans un caniveau, le pauvre homme fut projeté à terre et la route de droite du lourd véhicule lui passa sur la tête. Des voisins accourus appelèrent  en hâte un médecin qui ne put que constater le décès.

 

Septembre 1942   -   Pour les prisonniers.    -   A St-Martin-de-Fontenay, journée du prisonnier, le 27 septembre. A 10 h. (officielle), grand'messe (la quête sera faite au profit des  prisonniers). A 14 h., Séance récréative, vente aux  enchères d'un porcs, de lapins, volailles, pommes de terre, plusieurs bouteilles de Calvados et de bon vin, un complet sport pour homme, épicerie, alimentation, tabac et cigarettes etc..., pochettes surprises et bonbons. Buffet bien garnis en casses-croûtes, viande cuite et boissons variées, galettes de sarrasin et frites. Tombola, 2 lots : un veau, un mouton. Garage pour bicyclettes.  

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Octobre 1942   -   Et ça continue.   -   En raison de la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois de novembre, le ravitaillement général réformes que les  rations ne pourront être honorées en une seule fois.

En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au  cours du mois. Espérons-le !

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.

 

Novembre 1942   -   Un accident.   -   Un terrible accident vient de se produire au bas de la côte de Saint-Martin-de-Fontenay : Un tracteur conduit par M. Vandermesch, cultivateur à Cintheaux, traînant deux remorques chargées de pommes de terre, descendait cette côte quand, soudain, le conducteur fut obligé de donner un brusque coup de frein. La seconde remorque, sur laquelle avait pris place le jeune Lucien Letellier, 17 ans, se trouva déportée au point que le jeune homme perdit l'équilibre. Il fut projeté si malheureusement sur la chaussée que le convoi lui passa sur le corps.

Le bassin écrasé, le pauvre garçon était tué sur le coup. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1944   -   En dépit d'une farouche résistance, l'offensive alliée en Normandie se développe favorablement.  -   26 juillet.  -  Les dernières dépêches provenant du secteur de Caen sont unanimes à souligner que les Allemands résistent avec une ténacité sans précédent aux nouvelles attaques que mènent contre eux les forces canadiennes, anglaises et américaines. Néanmoins, ces dernières gardent partout l'initiative.

Au sud de la ville, l'offensive a été déclenchée, hier matin à deux heures. Saint-Martin-de-Fontenay et Verrières ont été pris.

La nuit dernière, on se battait dans les rues de May-sur-Orne et de Tilly- la-Campagne. Nos troupes se heurtent à une série de positions fortifiées à l'aide de chars à demi enterrés et transformés ainsi en fortins, de canons anti-chars et de mortiers. Les Allemands contre-attaquent en mettant en ligne de grosses formations d'infanterie précédées de char parmi lesquels se trouvent des tanks d'un nouveau modèle et qui sont dotés d'une pièce de 90. Ils ont engagé quatre divisions dont deux blindées et composées de SS.

A l'ouest de Saint-Lô, les Américains progressent, ils sont partis à l'assaut, hier à midi, après un bombardement préparatoire au cours duquel 6 000 bombes ont été lancées sur les lignes allemandes. ( Liberté de Normandie )

 

Juillet 1944   -   La lutte est après en Normandie.  -    27 juillet.   -  Les forces blindées américaines ont fait leur apparition sur le front de Normandie. Les Américains ont avancé de plus de 6 kilomètres en deux jours et tiennent fermement Saint-Gilles et Marigny ; ils dominent aujourd'hui la route de Périers à Saint-Lô. Les forces qui leur sont opposées par l'ennemi comprennent des éléments de 1 à 12 divisions. Quatre contre-attaques allemandes ont été repoussées.

Au sud-ouest de Caen, les Alliés ont effectué un repli. Les Allemands ont repris Esquay-Notre-Dame ainsi que la cote 112 située entre cette localité et Maltot. La R.A.F. a sévèrement bombardé les arrières de l'adversaire.

Un officier d'état-major britannique a fait à ce sujet la déclaration suivante : « A première vue, on pourrait être déçu par les résultats que nous enregistrons, cependant il y a lieu d'observer que nous avons atteint un certain nombre d'objectifs que nous nous proposions et que nous avons tué beaucoup d'Allemands. Nous train d'épuiser les réserves ennemies alors que nous n'éprouvons aucune difficulté à remplacer nos pertes et que nos propres réserves sont intactes »

Des prisonniers ont fait connaître que Rommel avait incorporé dans les divisions de la Wermacht des unités de S. S. dont les hommes ont à la fois la mission d'inciter les troupes à la résistance à outrance et de jouer parmi celles-ci le rôle de la Gestapo. Les soldats de la Wermacht ont été prévenus que s'ils se rendaient ou que si seulement ils ne s'accrochaient pas suffisamment au combat, des représailles seraient exercées contre leurs familles. ( Liberté de Normandie )

 

Février 1946  -  Quatre prisonniers allemands victimes de l’explosion d’un obus.  -  Au cours d’une manipulation d’obus à Saint-Martin-de-Fontenay, village de la Verrière, trois  prisonniers allemands employés au service du déminage, ont été tués par l’explosion d’un engin, un de leurs camarades a été blessé. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1946  -  Fatalitas !  -   Alors qu’il était occupé au battage à Saint-Martin-de-Fontenay, un journalier, M. Mahest, se glissait sous la machine pour décaler une roue de celle-ci. Pensant l’ouvrage terminé, le conducteur, frère de l’ouvrier, remit en marche écrasant le malheureux qui fut mortellement blessé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Le ravitaillement.  -   La distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre, L ;  Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q. R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) : U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Une descente à la cave.    Avec la complicité de son beau-frère auguste Leboingt, 58 ans, manœuvre, un maçon de St-Martin-de-Fontenay, Émile Hallier, 22 ans, s’est  emparé d’une vingtaine de bouteilles de vins fins et apéritifs dans la cave de M. Alfred Louis, débitant au même lieu. Les délinquants ont été appréhendés. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Après l’affaire d’Authie.    Le Ministre de l’Intérieur vient de porter à trois mois la suspension de fonctions prononcée par le Préfet contre M. Leclaire, maire d’Authie.

A la suite de la sanction préfectorale prononcée contre M. Lefèvre, adjoint au maire de St-Martin-de-Fontenay, les membres de la municipalité ont voté à l’unanimité la motion suivante.

« Le Conseil ému de la mesure de suspension qui frappe M. Lefèvre, adjoint au maire de Saint-Martin-de-Fontenay, proteste contre une telle mesure.

Il assure M. Lefèvre de son entière sympathie et tient à souligner qu’en de multiples circonstances il a rendu à la commune et à ses habitants de très appréciés services. Il demande à M.  le Préfet d’être entendu pour lui fournir les explications qui confirmeront la bonne foi et l’honnêteté de M. Lefèvre dans une affaire aussi pénible que celle d’Authie ».

Par ailleurs, M. Lefèvre dont la bonne foi paraît avoir été surprise, va intenter une action en justice contre M. Peillon. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  La municipalité de Saint-Martin-de-Fontenay a examiné le plan d’urbanisme.  -  Au cours d’une réunion à laquelle assistait MM. Léonard Gille, conseiller général ; Lemesle, inspecteur départemental du M.R.U. et Delaisement, architecte, le conseil municipal de Saint-Martin-de-Fontenay a examiné le plan d’urbanisme qui va être prochainement soumis à l’enquête publique. Cette séance a donné lieu à d’intéressants échanges de vue. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   L'essence s'est volatilisée.   -   Une importante quantité d'essence a disparu d'une cuve placée sur le carreau de la mine de Saint-Martin-de-Fontenay. La manière dont le vol a été commis laisse à penser que les « pompistes » étaient au courant du fonctionnement de la citerne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un chien qui rapporte.   -   Mme Henri Lemonnier, bouchère, à Saint-Martin-de-Fontenay, ayant signalé aux gendarmes un vol de 50 000 francs de linge, commis à son préjudice, le chien policier « Tel » de la brigade de Caen, après avoir flairé un des objets laissé par les voleurs, conduisit ses maîtres jusqu'au domicile de la dame Irène Paumier, 28 ans, à Saint-Andre-sur-Orne.

Complice du vol ainsi que Marcel Simon, marchand de primeurs à Caen, la femme Paumier avoua que le linge avait été dérobé par Paul Simon, carrier, rue de Geôle, à Caen. Le trio a été déféré au Parquet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Une explosion détruit un baraquement.  -   Durant la nuit, à Saint-Martin-de-Fontenay, une explosion a soufflé un baraquement occupé par quatre famille. Aucun des habitants n'a été blessé. Les dégâts matériels s'élèveraient à 300 000 francs.

Le sinistre aurait été provoqué par un mélange de poudre qu'un bûcheron, M. Boyer aurait entreposé dans son appartement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un camion-auto capote et prend feu.  -   Dans la soirée, un camion des P.T.T., venant de Bourguébus et se dirigeant vert Feuguerolles, s'est écrasé peu après le croisement de Saint-Martin-de-Fontenay, sur un poteau électrique supportant une ligne à haute tension.

Projeté sur la route, le véhicule fit un tête-à-queue et se renversa sur la chaussée, où le réservoir prit feu.

Grièvement blessé, le chauffeur M. Jean Bergault, demeurant à Caen, route d'Harcourt, fut retiré grièvement blessé de la cabine du véhicule et transporté à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Des récoltes flambent.  -   Un incendie a causé 125 000 francs de dégâts, à Saint-Martin-de-Fontenay dans un champ de blé appartenant à M. Lefèvre, maire.

-  Les pompiers de Caen ont été appelés à combattre à Cormelles-le-Royal, un feu d'herbes qui s'est étendu sur deux hectares dans l'enceinte de la pyrotechnie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Une meule de paille flambe à St-Martin-de-Fontenay.   -   Un sinistre dont on ignore les causes a pris naissance, au hameau de « La Verrière », dans une meule de 8 tonnes de paille, causant  son propriétaire, M. Lefèvre, préjudice de 20 000 francs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1986  -  Un site funéraire.  -  Découvert par hasard en mars 1985,le site funéraire antique de St Martin de Fontenay s'avère le plus grand chantier de France, pour la période de temps qu'il couvre. la nécropole a été utilisée sans interruption pendant 13 siècles, du VIème avant Jésus-Christ au VIIème siècle après. 

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St Martin de Fontenay (Calvados) -  Route d'Harcourt

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