1er Mai 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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SAINT - RÉMY s/ORNE | ||
Canton de Thury-Harcourt |
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Février
1833 -
Tentative d’assassinat.
- Une
tentative d'assassinat a eu lieu le dimanche 27 janvier, dans la commune
de St-Rémi, canton d'Harcourt. Le
nommé Marrois, de cette commune, recherchait en mariage une jeune
fille, mais celle-ci lui préférait un nommé Neveu, de St-Lambert, delà,
la jalousie. Marrois jura de se venger de cette préférence, soit sur
la jeune fille, soit sur son rival. En effet, le dimanche suivant, le
Neveu reçut deux coups de fusil à quelque distance de la maison de la
jeune fille, il n'en fut pas atteint, grâce à un arbre qui, se
trouvant entre lui et l'assassin, reçut les deux charges. L'opinion
publique ne tarda pas à le designer comme l'assassin. Marrois a dans le
pays la réputation d'un mauvais sujet. On
ne connaissait pas d'ennemi à le Neveu, dont les mœurs
sont irréprochables. Marrois
a été arrêté par la gendarmerie d'Harcourt : on informe
contre lui. (Mémorial
du Calvados)
Décembre 1847 - Cour d'Assises du Calvados. - Dans la nuit du 11 au 12 juin dernier, on vola une certaine quantité de farine dans la boulangerie du sieur Surirey, propriétaire à St-Rémy. Pour s'introduire dans cette boulangerie, dépendant de la maison d'habitation, le voleur avait brisé un carreau de la fenêtre, qu'il avait ensuite ouverte et escaladée, Les
soupçons se portèrent bientôt sur la nommée Marie-Françoise Huard,
âgée de 47 ans, journalière, née et domiciliée, à Saint-Remy,
femme de mauvaise vie et plus que suspecte sous le rapport de la
probité. Son système de dénégation lui a réussi, elle a été
acquittée. (source : Journal de Honfleur)
Juillet
1854 -
On lit dans le Bulletin de l’Instruction publique.
- S.
M. l'Impératrice, à la prière de M. l'abbé Mullois, son chapelain
ordinaire, a bien voulu faire les fonds nécessaires à,
l'établissement d'une école de filles dans la commune de, Saint-Rémy,
arrondissement de Falaise. Saint-Rémy est le pays natal de M. l'abbé Mullois, qui doit une si juste réputation à son Manuel de Charité. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1861 - Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller
Géraldy. L'accusation est
soutenue par M. l'avocat général Février. Audience
du 16 mai. -
Heuzé (Victor-Prosper), 35 ans, maréchal, demeurant à
Saint-Rémy-sur-Orne. Le
24 février dernier, pendant la grand messe, un malfaiteur s'introduisit
dans le domicile du sieur Hubert, mercier à Saint-Rémy. Après avoir
traversé une écurie et une étable, il était parvenu à ouvrir une
porte intérieure, en soulevant la targette à l'aide d'un instrument en
fer, dont les traces se remarquaient sur la boiserie, puis il était
allé droit au meuble où Hubert renferme son argent, et avait pris,
dans une tabatière, une somme de 240 fr. environ. Toutes
les circonstances de ce vol indiquant quelqu'un qui connaissait les
êtres et les habitudes du sieur Hubert, les soupçons se portèrent sur
Heuzé, son voisin, et bientôt les Heuzé
est un fainéant et un ivrogne, au moment du crime, son mobilier venait
d'être saisi. Le
jury, en déclarant Heuzé coupable de vol, a résolu négativement les
questions relatives aux circonstances aggravantes. Il a été en
conséquence condamné à quatre années d'emprisonnement. Défenseur,
Me Blanche.
( L’Ordre et la Liberté)
Juin
1862
-
Les bacs.
- Il
sera procédé le vendredi 27 juin courant, à midi précis, dans l'une
des salles de la préfecture, à Caen, à l'adjudication, au plus
offrant et dernier enchérisseur, de la perception des droits de passage
des bacs dont les noms suivent : Bac
de La Bataille, sur l'Orne, commune de Clécy. Bac
de Boudigny, sur l'Orne, commune de Saint-Martin-de-Sallen. Bac
de Brie, sur l'Orne, commune des Moutiers-en-Cinglais. Bac
de Cantepie, sur l'Orne, commune de Saint-Rémy. Bac
de Clopée, sur l'Orne, commune de Mondeville. Bac
de Colombelles, sur l'Orne, commune d'Hérouville. Bac
de Montaigu, sur l'Orne, ville de Caen. Bac
du Moulin-Viard, sur l'Orne, commune de Maizet. Bac
de Percanville, sur l'Orne, commune de Clinchamps. Bac
du Petit Caprice, sur l'Orne, ville de Caen. Bac
de Ranville, sur l'Orne, commune de Ranville. Bac
du Vey, sur l'Orne, commune de Clécy. La
jouissance, qui commencera le 1er janvier 1863, continuera,
pendant six années consécutives, jusqu'au 31 décembre 1868. L'administration
se réserve la faculté éventuelle d'une adjudication collective. Il sera donné connaissance à la préfecture (10 division), du cahier des charges relatif à chaque bac, tous les jours, de 11 heures à 3 heures. (l’Ordre et la Liberté)
Janvier 1863 - Par arrêté. - M. le préfet du Calvados a pris, à la date d'hier 23, l'arrêté suivant : Art. 1er. La somme de 16 872 fr. 90 c., déposée à la Recette générale du Calvados et provenant, jusqu'à concurrence de 6 872 fr. 70 c.. des souscriptions volontaires consenties en faveur des localités du Calvados où l'industrie est particulièrement en souffrance, et, pour le surplus, de la munificence de S. M. l'Empereur, est répartie comme il suit : - Falaise, 5 600 fr. La moitié de cette somme sera versée dans la caisse de la ville pour être employée en distribution de secours ou en travaux d’utilité communale, l'autre moitié profitera à la ligne de moyenne communication de Cesny-Bois-Halbout à Falaise et sera versée dans la caisse de M. le receveur général. -
Condé-sur-Noireau. Distribution de secours aux indigents et
travaux d'utilité communale, 5 600 fr. ; Clécy. id. 420 fr. ;
Crocy, id. 370 fr ; St-Denis-de-Méré, id., 800 fr. ; Art. 2. La présente répartition sera notifiée à MM. les sous-préfets de Falaise, de Lisieux et de Vire. 1862. (l’Ordre et la Liberté)
Février 1863 - De nouveaux chantiers. - De nouveaux chantiers viennent d'être ouverts sur la ligne de Caen à Flers, en conformité des instructions de S. Exc. M. le ministre des travaux publics. Bien qu'établis en régie, ces chantiers n'en sont pas moins dirigés et conduits par de véritables entrepreneurs, sous la surveillance des agents de l'administration, cette disposition a paru nécessaire pour la prompt et régulière organisation des travaux. A effet d'assurer une exécution convenable de ces travaux, chaque entrepreneur est autorisé à choisir, comme il l'entendra, parmi les ouvriers habitués au maniement des outils et aux allures des chantiers, un premier cadre qui ne pourra excéder le 1/5e de l'effectif total de ses ateliers. Mais le restant, soit les 4/5e de cet l’effectif, sera exclusivement dévolu aux ouvriers du pays sans travail. Ne seront considérés comme ouvriers du pays sans travail que ceux qui seront porteurs d'un certificat délivré par l'un de MM. les maires de l'Orne ou du Calvados. Les
chantiers sont ouverts : 1°
De Bully à Croisille (Calvados), sur une longueur de 11
kilomètres.
Sur
cette longueur, l'entreprise est donnée à MM. Nouteau et Divert, à
Clinchamps. Le
conducteur des travaux est M. le chef de section Bochet, qui résidera
sur les lieux, mais dont la résidence n'est pas encore définitivement
fixée. 2°
De Saint-Rémy à Cantepie (Calvados), sur environ. 3
kilomètres. L'entreprise
est donnée à M. X. Le
conducteur des travaux est M. le chef de section Chartrain, résidant à
Clécy. 3°
Du Noireau prés la Rivière jusqu'à Condé-sur-Noireau, sur une
longueur de 8 278 mètres. L'entreprise
est donnée à MM. Dawant et Amiot, en résidence à Condé, Le
conducteur des travaux est M. le chef de section Foubert, résidant à
Condé. Les ouvriers auxquels seront délivrés des certificats devront se présenter d'abord au bureau du chef de section, pour y faire viser leur certificat et connaître en même temps le point de la section où ils pourront être occupés. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre 1864 - Nécrologie. - Nous avons le regret d'annoncer la mort de M. Victor-Henry de Croisilles, ancien garde du corps du roi et maire de Saint-Rémy, décédé, le 19 de ce mois, dans sa 81e année.
Janvier 1865 - Par arrêtés en date des 14 et 16 janvier. - M. le préfet du Calvados a nommé : -
Maire de la commune de Saint Rémy, M. Maufras, adjoint,
conseiller municipal, en remplacement de M. de Croisilles,
décédé. -
Maire de Saint-Laurent-de-Condel, M. Audes, conseiller municipal,
en remplacement de M. Bacon, démissionnaire. -
Maire de la commune de Potigny, M. Rosel, conseiller municipal,
en remplacement de M. Esnault, décédé. -
Maire de la commune de la Chapelle-Haute-Grue, M. Jamet,
adjoint, en remplacement de M. Leroy, démissionnaire. -
Adjoint de la commune de Saint-Rémy, M. Voisin,
conseiller municipal. -
Adjoint de la commune de la Chapelle-Haute-Grue, M. Labbé,
cultivateur, en remplacement de M. Jamet, nommé maire. (l’Ordre et la
Liberté)
Août
1866 -
Par décision. - .
Par décision du 22 juillet 1866, M. le ministre de l'instruction
publique a approuvé le projet de construction d'une maison d'école de
garçons à Saint-Rémy-sur-Orne. En considération des sacrifices que s'impose cette commune dans cette circonstance, Son Excellence lui a accordé un secours de 3000 francs sur le montant duquel une somme de 60 francs sera prélevée pour l'achat d'une bibliothèque armoire.
Juin 1872 - Recensement. - D'après les documents relatifs au recensement recueillis jusqu a ce jour, on, estime et que la population du Calvados a diminué de 25.000 habitants, depuis le recensement de 1866.
Juillet 1872 - Fait divers. - Depuis longtemps, un riche propriétaire des environs da Saint-Rémy se croyait au pouvoir de malins esprits qui lui avaient, disait-il, jeté un sort. A
preuve, c'est que trois jours de suite il avait baratté son beurré,
sans obtenir autre chose que de l'eau claire. La
custos de la paroisse ayant eu connaissance de la chose, se rendit à la
maison maudite et se mit à baratter à son tour. Un
quart d'heure après, il offrait aux yeux émerveillés du naïf
fermier, du beurre première qualité. Jugez
de son ébahissement. Aussi, depuis ce jour, ne cesse-t-il de répéter
à tout venant que, maigre son ait béat et sa vue basse, le custos de
sa paroisse est un vrai sorcier….... Ce
que personne ne veut croire.
L'exploitation primitive de ces mines, qui remonte fort loin dans le passé, s'est continuée jusque vers le milieu du siècle dernier, et leurs produits servaient à alimenter les forges à bras répandues jadis en si grande quantité dans les bois des environs de Condé et principalement la grande forge de Danvou. On raconte à leur occasion une foule d'histoires plus ou moins fantastiques : Des curieux qui se seraient imprudemment aventurés, sans guide, dans leurs profondeurs, n'auraient jamais reparu, des faux-monnayeurs en auraient fait le siège de leur illicite industrie, des canards, au cou desquels on avait attaché des rubans et qu'on avait jetés dans une des excavations pleines d'eau qu'on y rencontre presque à chaque pas, auraient été retrouvés le lendemain dans l'Orne, au pont de Vaucelles, etc…... etc.
Octobre
1873
-
Mines de fer.
- D'après
nos informations, les études des rochers ferrifères de St-Rémy se
poursuivent. Chaque jour, des wagons chargés de minerai partent pour
les fonderies du département de l'Orne, où les premiers essais sont
poursuivis, en attendant l'établissement à St-Rémy d'une usine
métallurgique. On annonce également la présence de filons de
différents métaux dans le massif qui domine le tunnel des
Gouttes.
Mars
1875
- Incendie. -
Un
incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté à St-Rémy, et a
consumé quatre corps de bâtiment, couverts en chaume, appartenant aux
sieurs Pierre Mullois, Pierre Olivier, Joseph Fourrey, veuve La planche,
Jean Fourrey, Constant Mullois et Anne Fourrey, propriétaires et
journaliers.
Septembre 1875 - Mine de fer. - Le Gouvernement vient d'accorder la concession des mines de fer de Saint-Rémy (ligne de Caen à Fiers). On espère que cette exploitation apportera dans notre département une nouvelle source de richesses.
Octobre
1875
- La vie. - On
a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos
départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge
de 100 ans et au-dessus,
est en France de 148. Les départements qui se distinguent par la durée
de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne, Eure, Eure-et-Loir,
Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire,
Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et
Haute-Garonne.
Décembre
1876
-
Tentative de meurtre. -
Mardi, vers 4 heures
du soir, le nommé Louis-René Déplanche, âgé de 21 ans, marchand
ambulant, demeurant à Falaise, était de Le
propriétaire et le voleur échangèrent quelques paroles, après
lesquelles le marchand ambulant tira un coup de fusil sur Mullois qui,
par bonheur, put éviter la charge, en se baissant fort à propos. La
balle siffla au-dessus de sa tête. Le meurtrier s'est volontairement
constitué prisonnier.
Août
1879 -
Les mines. -
La
mine de Saint-Rémy
se trouve, dans une
situation satisfaisante.
La production,
de 20 000 tonnes
en 1877,
s'est élevée
à 23 000 en
1878. Le
prix de vente
s'est légèrement abaissé,
la moyenne
a été de
8 fr.
75 par
tonne. Les
travaux de recherche
sont poursuivis avec
activité. Les
conditions de sécurité
sont observées à Saint-Rémy aussi
bien qu'à Littry,
et les rares
accidents qui
surviennent dans ces
deux mines doivent être
attribués à l'imprudence
des ouvriers. Le
27 novembre
1878, dans
la mine de Saint-Rémy,
un ouvrier ayant,
par maladresse,
enflammé avec sa lampe une
certaine quantité de poudre
de mine,
a reçu des
brûlures qui ont
amené sa mort. C'est le
seul accident grave qui se
soit produit
depuis une
année dans les
exploitations minières du Calvados.
Octobre
1880
- Éboulement. - Samedi un
éboulement s'est produit dans une galerie des mines de St-Rémy. Les
nommés Désiré Piel, 42 ans, et son fils Henri, âgé de 19 ans, tous
deux ouvriers mineurs, ont été ensevelis sous les décombres. Le père
en a été quitte pour quelques contusions, mais son fils a eu la
colonne vertébrale écrasée en deux endroits. Transporté à son
domicile, il est mort dix minutes
après.
Février
1881
- Les victimes du
travail. -
Un terrible accident a eu lieu samedi, à St-Rémy-sur-Orne. Le
sieur Prosper Dequaindry, ouvrier mineur, demeurant à Clécy,
travaillait à extraire du minerai de fer dans les carrières de
St-Rémy. Une cartouche de dynamite ayant fait explosion, ce malheureux
ouvrier a été affreusement broyé. On ne peut dire au juste comment
cet accident s'est produit, le sieur Dequaindry se trouvant seul à ce
moment au chantier. Quand ses camarades, accourus au bruit de
l'explosion, sont revenus
pour le relever, ils n'ont trouvé qu'un cadavre horriblement mutilé,
la jambe droite était brisée, le crâne troué, la moitié de la
mâchoire enlevée. Les deux mains, coupées à la hauteur des poignets,
n'ont pu être retrouvées. Une minute auparavant, son camarade l'avait
quitté pour aller chercher un peu de tabac dans son gilet, posé à
quelque distance du
lieu de l'accident, cette circonstance lui a sauvé la vie. Prosper
Dequaindry laisse une veuve et deux enfants en bas âge, dont il était
l'unique
soutien.
Mars 1882 - L’hiver au printemps. - Nous sommes dans le printemps depuis lundi dernier. On ne s'en douterait guère. Mardi la nuit et mercredi matin, la neige est tombée en abondance. Ce brusque changement de température peut causer bien des dégâts dans les jardins et compromettre la récolte des fruits.
Mars
1882
- Vols.
-
A Saint-Omer, près Harcourt, on a volé, dans la maison
d'école, divers effets d'habillement et une somme d’argent. Le
malfaiteur, qui est inconnu, a brisé — Jeudi, entre minuit et trois heures du matin, un vol a été commis à Pont-1'Evêque, près le Calvaire de Launay, chez M. Gondo, boulanger. Les voleurs ont enlevé une somme de 80 fr. qui se trouvait dans le tiroir du comptoir, et des billets à ordre montant ensemble à 300 fr. — Dans l'après-midi de dimanche, on a arrêté, sur la route de la gare, à Littry, un individu qui venait de dérober un gobelet en argent chez Mme Armand Lefaivre, cafetière au bourg de la Mine. — A St-Rémy, des vols de lapins ont été commis, dans la nuit de mercredi dernier à jeudi, au préjudice de MM. Lenormand, pépiniériste, Noé, chef d'équipe, et Victor Fourrey, tous demeurant en la commune de St-Rémy. —
Un vol a été commis à St-Martin-de-la-Lieue, au préjudice du sieur
Pierre Guerbette. Dans une nuit on lui a enlevé cinq poules et divers
objets aratoires.
Juin 1887 - Carte postale. - A l'avenir seront punis d'un emprisonnement de 5 jours à 6 mois et de 16 à 3 000 fr., d'amende, ceux qui auront injurié ou diffamé par carte postale.
Juin 1887 - Sauvetage. - Le jeune Tranchant, 14 ans, voulant passer la rivière l'Orne, au Gué du Port, entre St-Lambert et St-Rémy, se serait noyé sans le secours que lui a porté le sieur Constant Lemuroir.
Juin 1887 - Les fortes chaleurs. - Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.
Octobre 1889. - Un gendre rageur. - Dans la nuit de dimanche à lundi, à St-Rémy, un nommé Lemarchand, âgé de 35 ans, père de trois enfants, furieux contre son beau-père, veuf de 60 ans, qui doit se remarier avec une veuve Lemullois, de 32 ans, fut au domicile de celle-ci, enfonça une fenêtre et pénétra chez elle, croyant y trouver son beau-père au lit. « Il faut que je le tue » disait-il. Mais il ne trouva pas le vieillard. Il s'est jeté alors sur la dame Lemullois, la tenant à la gorge d'une main et tenant de l'autre un couteau dont il la menaçait. Les
voisins, réveillés aux cris de la pauvre femme, arrivèrent à temps
heureusement pour empêcher ce gendre rageur de frapper et s'assurer de
sa personne jusqu'à l'arrivée des gendarmes. ( Bonhomme Normand)
Mars
1891 -
Tentative de meurtre. -
L'enquête
ouverte au sujet de la tentative de meurtre du nommé Théodore Legrand,
ouvrier à St-Remy, a fait connaître que l'auteur présumé
de cette tentative était la femme Legrand, 30 ans. Les époux Legrand
vivaient en mauvaise intelligence, la femme était très violente, et il
y a quelque temps, à la suite Legrand
s'était arrêté après sa journée avec des camarades et, étant un
peu gris, ne voulut pas rentrer chez lui, il préféra se coucher sur le
bord de la route. C'est là que, sa femme l'ayant trouvé, une nouvelle
discussion s'est élevée, au cours de laquelle elle a dû frapper son
mari à la tète d'un coup de serpe, puis elle le laissa sur place, où
il ne fut trouvé que le lendemain matin. Les recherches qui ont été
faites dans la maison des époux Legrand, à l'effet de rechercher la
serpe, ont amené la découverte de deux cartouches de dynamite,
provenant de l'exploitation où est occupé le mari, et dont il devra
rendre compte à la justice. La femme a été arrêtée.
Septembre 1891 - Abandon d’enfant. - Samedi malin, un enfant du sexe masculin, âgé d'environ huit mois, a été trouvé, enveloppé dans une jupe de droguet et recouvert de branches, dans un bois, à Saint-Rémy-sur-Orne, où il avait été déposé et abandonné dans, le courant de la nuit. Ce
petit enfant a été déposé chez Mme veuve Bourrey, qui a bien voulu
s'en charger provisoirement. L'auteur de ce lâche abandon est la mère
elle-même, la femme Sergoux, demeurant
à Saint-Vigor-le-Grand. Après avoir déposé son enfant dans le
fourré où on l'a retrouvé, cette mère indigne avait pris, à la gare
de Clécy, un billet pour Granville.
Juin 1892 - Fête. - St-Remy-sur-Orne. 12 juin, fête du maire, ses noces d'argent. Banquet, feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normand. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1892 - Dangers de l’ivresse. - La semaine dernière, le nommé Arsène Lengliné, 61 ans, ouvrier de filature à Saint-Rémy, qui avait bu un fort coup, voulant passer sur le barrage de la filature de la Landelle, vers 9 heures et demie du soir, est tombé dans là rivière l'Orne. On lui a porté de suite secours, et il a été retiré vivant, mais il a expiré peu après. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1893 - A propos de sécheresse. - La plus grande que nous avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la chaleur fut fort grande, dit M. de Bras. Le temps était toujours à l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Les mines de fer du Calvados.
- Le
succès de nos mines de fer, à St-André-de-Fontenay, St-Rémy, et à
May-sur-Orne, s'accentuel et promet pour l'avenir. Le minerai est très
riche en fer, aussi riche qu'on peut le désirer, et la quantité
répond à la qualité. Si, comme on l'a fait à Dives pour le cuivre,
on construisait des hauts fourneaux dans
le pays de May, quelle source de richesse pour la contrée, quel travail
aussi pour les ouvriers. Le minerai sortant de la mine et livré sur
place aux hauts fourneaux, qui nous C'est à l'étranger qu'on exporte, c'est de l'étranger qu'on importe ces produits, dont les prix sont élevés par suite du transport, des sorties et des entrées. St-Rémi, St-André et May alimenteraient facilement des hauts fourneaux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Les guêpes. - Il y a beaucoup de guêpes cette année par suite des chaleurs. Nos campagnes et nos plages en sont couvertes. Dans le Cher, ces insectes sont si nombreux qu'on ne peut pas cueillir les fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Le jus de tabac. - En vue de permettre aux cultivateurs de défendre leurs récoltes contre les ravages des nombreux insectes que la sécheresse a fait éclore, l'administration des contributions indirectes rappelle que le commerce en détail des jus de tabac dénaturés est entièrement libre et toute personne peut, sans être astreinte à la moindre formalité, obtenir la livraison de ces produite et même en constituer un dépôt, où chacun à la faculté de venir s'approvisionner. Une notice indiquant le mode d'emploi, les conditions de vente et d'expédition des jus de tabac dénaturés, est tenue à la disposition des intéressés par les entreposeurs de tabacs de Caen: Bayeux, Lisieux, Honfleur, Vire et Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Mérite agricole. - Sont nommés, chevaliers : MM. Conard, agriculteur à Beaufour ; Londe, conseiller d’arrondissement à Curcy ; Rattier, vétérinaire à Bayeux ; Levavasseur, maire d'Ussy ; Voisin, maire de Saint-Rémy. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1894 - Élections. - Ont été élus. Maire de Saint-Rémy, M. Henri de Croisilles, en remplacement de M. Voisin, décédé. Adjoint, M. Prosper Brisset, en remplacement de M. Croisilles, élu maire.
Février 1894 - Déraillement évité. - Mercredi 31 janvier, le train partant de Caen à 3 h. 50 du matin est arrivé en gare de Flers avec 25 minutes de retard. Un peu avant d'arriver à St-Rémy, le mécanicien aperçut deux poteaux télégraphiques couchés en travers de la voie. Renversant aussitôt sa vapeur, il a réussi à arrêter son convoi près de l'obstacle, et a évité un déraillement. Des secours étant arrivés de Saint-Rémy, on s'est empressé de déblayer la voie et de débarrasser !a locomotive des fils de fer qui s'étaient enchevêtrés autour des roues et des cylindres. (source, le Bonhomme Normand)
Avril 1894 - Éboulements. - Ces jours-ci des éboulements de rochers se sont produits sur la ligne de Caen à Flers, à 600 mètres environ de Saint-Rémy. On s'en est aperçu heureusement à temps et tout accident a été, évité. On a enlevé plus de 200 mètres cubes de blocs qui s'étaient détachés.(source, le Bonhomme Normand)
Avril
1894 -
Broyé. -
Ces jours derniers, un ouvrier des mines de Saint-Rémy,_le sieur
Alphonse Lautour, 54 ans, a été broyé dans un puits, sous la cage qui
descend
Février 1895 - Apologie d’un crime. - Le 25 juin, dernier, sur le chantier des mines de Saint-Rémy, Jean Audibusia, 48 ans, Italien, apprenant la mort de M. Carnot, président de la République, s'écria : « Eh bien, tant mieux qu'il soit mort, il y a longtemps qu'il aurait dû l'être. » Audibusia fut renvoyé et depuis il a pris la fuite. Il a été condamné, par contumace, à 5 ans de prison et 3 000 fr. d'amende. (source, le Bonhomme Normand)
Février 1895 - Mort accidentelle. - Jeudi, aux mines de Saint-Rémy, un des ouvriers, le sieur Lelouvier, 32 ans, demeurant à Saint-Lambert, tomba dans un puits mesurant 6 mètres d'eau, en traversant une galerie pour se rendre à son chantier. Lorsque ses camarades parvinrent à le retirer, il ne donnait plus signe de vie. Lelouvier avait perdu sa femme il y a deux mois. Il laisse une orpheline de 4 ans. (source, le Bonhomme Normand)
Février 1895 - Neige et froid. - L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (source, le Bonhomme Normand)
Mars 1895 - Mauvaise mère. La semaine dernière, la veuve Alzina Aubry,50 ans, ouvrière de filature, à Saint- Rèmy, qui était ivre, frappait avec une telle violence son fils, âgé de 16 ans, que procès-verbal a été dressé contre elle pour coups et blessures. (source, le Bonhomme Normand)
Mai 1895 - Victime du travail. - Le sieur Eugène Desurosne, 53 ans, ouvrier carrier, au service de M. Moreau, entrepreneur à Saint-Rémy, a été pris sous un éboulement aux carrières du Pont-de-la-Mousse. Transporté à son domicile, ce malheureux n'a pas tardé à succomber. (source, le Bonhomme Normand)
Septembre 1895 - Vaches tamponnées par un train. - A 1 500 mètres de la gare de Saint-Rémy, au passage à niveau, un train de marchandises a tamponné deux vaches appartenant au sieur Émile Brunet, cultivateur. L'une de ces bêtes a été tuée sur le coup, l'autre a dû être abattue le lendemain. (source, le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Victime du
travail. -
Un ouvrier, travaillant aux mines de Saint-Rémy, était en train
de faire partir une mine. La mèche à laquelle il avait mis le feu
était sans
Décembre 1896 - Chute mortelle. - Lundi, on a trouvé à St-Rémy, à l'extrémité des carrières, le corps d'un individu étendu sur le dos, au pied d'une coupure haute de 50 mètres. Le corps était mutilé, la cervelle à nu, les deux jambes étaient cassées et le pied gauche ne tenait que par des lambeaux de chair. On trouva sur le cadavre un billet de sortie de prison au nom de Jean Auffray dit Rapin, 45 ans, né dans les Côtes-du-Nord. (source, le Bonhomme Normand)
janvier 1897 - Acte de courage. - Samedi soir, un ouvrier de la filature de Saint-Lambert, en quittant son travail, est tombé accidentellement dans l'Orne. Un de ses camarades, vieillard de 70 ans, témoin de l'accident, n'écoutant que son courage, s'est jeté dans l'eau pour prêter secours à celui qui venait de disparaître à l'instant. Malgré tous ses efforts, le corps de l'infortuné jeune homme, Léon Fouquet, âgé de 20 ans, n'a pu être retrouvé que deux jours après. (source, le Bonhomme Normand)
Mai 1897 - Vols de bœufs à Saint-Rémy. - Benjamin Higaux, dit Berthelot, marchand ambulant, à Pierrefitte-en-Cinglais, et Armand Dubourguais, 44 ans, rétameur à St-Marc-d'Ouilly, ont volé deux bœufs au sieur Bin, cultivateur, à St-Rémy, qu’ils ont essayé de vendre au marché de Caen. Higaux a été condamné à 5 ans de travaux forcés et Dubourguais a 3 ans. (source, le Bonhomme Normand)
Novembre
1897 -
Accident
mortel. -
Se sentant indisposé,
le sieur Vautier, carrier aux mines de Saint-Rémy, près Harcourt, prit
quelques instants de repos. Comme il allait reprendre
son travail, il se dirigea vers un
chemin coupé par un puits et tomba d'une hauteur de trente mètres.
L'infortuné s'est tué net.
(source,
le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Grève. – Les ouvriers des mines de fer de St-Rémy-sur-Orne se sont mis en grève. Ils demandent que leur salaire soit porté de 3 fr. 50 à 4 fr. 50. La compagnie offre 3 fr 75.(source, le Bonhomme Normand)
Octobre 1898 - Incendies. - Un incendie a consumé, à Plumetot, près Douvres-la-Délivrande deux bâtiments longs de 55 mètres. Le feu a éclaté dans un grenier attenant à la maison d'habitation du sieur Picard, maçon, qui eut à peine le temps de descendre dans la cour quatre de ses enfants non vêtus, pendant que le sieur Le Baron, journalier, montait chercher le cinquième. Les pertes, s'élevant à 12 000 fr., ne sont assurées que pour 9 900 francs. D'un bâtiment à la dame Manchon-Epineuze, à Honfleur. Pertes, 4 000 fr. Assuré. A Rumesnil. d'un bâtiment et de 600 bottes de foin à la dame Paumier, et au sieur Martin. Pertes, 2 700 fr. Assuré. L'incendie, croit-on, a été allumé imprudemment par le jeune Pierre Clémence, 8 ans 1/2, qui faisait brûler des herbes sèches.
Novembre
1899 - Quatre écrasés par des trains.
- On
a trouvé, mardi matin, en gare de Flers, à l'arrivée du train de
Caen, dans le chasse-pierre de la machine, une casquette d’ouvrier
renfermant un fragment de crâne humain et des débris de cuir chevelu
mêlés à une boue sanglante. Cet ouvrier, dont l'identité n'a pu
être établie, avait été écrasé par un train à St-Rémy-sur-Orne. —
À Coutances, un autre cadavre, absolument méconnaissable, a été
trouvé sur la voie ferrée, c'est celui d'un individu qui a été
broyé par un train, la tête était détachée du tronc. —
Un autre individu, également inconnu, a été broyé, dimanche, à
Neuilly, par le train arrivant, à Caen à 10 heures 32 du matin. On
croit que c'est un'ouvrier ou un domestique qui revenait de faire des
achats, car on a retrouvé un gâteau dont il était porteur. On ignore
si l'on est en présence d'un accident ou d'un suicide. —
Trouvé aussi sur la ligne de Caen à Paris, à Romilly-la-Puthenaye
(Eure) le cadavre du sieur Jean Michel, un breton travaillant à la
réfection de la voie. On suppose que ce malheureux,
ayant franchi la barrière de la voie pour aller prendre à Romilly le
train qui devait le ramener à Conches, est tombé et a dù rester sans
connaissance jusqu'au passage du train, qui lui a fracturé le crâne. (source,
le Bonhomme Normand)
Novembre 1899 - Suites de l’ivresse. - Le corps mutilé trouvé sur la voie, à Saint-Rémy-sur-Orne, a été reconnu pour celui de Joseph Anselme, 15 ans, domestique à Culey-le-Patry. Le gamin était ivre. On ne sait s'il y a accident ou si, dans un moment de folie alcoolique, il s'est jeté sous le train. (source : le Bonhomme Normand)
Novembre 1899 - Le bulletin des parlers normands. - Langue et littérature populaire normande est entré dans sa troisième année. Grâce à l'impulsion que lui a donnée son directeur, M. Ch.Guerlin de Guer, les collaborateurs y affluent de tous les points du département. Abonnement
: 3 fr. par an. Le numéro, 6 fr. 50. Conditions spéciales pour MM. les
instituteurs. On s'abonne, à Caen, 111, rue Saint-Pierre.
(source : le Bonhomme Normand)
Mars 1900 - Victimes du travail. - Aux mines de St-Rémy, le nommé Baloud a été écrasé par la chute d'un bloc de pierre. —
Le nommé Frédéric Favrel, qui émondait un peuplier, à Damblainville,
est tombé d'une hauteur vingt mètres et s'est tué. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin 1900 - Une grève. - Tous les ouvriers de la mine de Saint-Rémy-sur-Orne, au nombre de 275 environ, sont en grève. Les grévistes demandent une augmentation de salaire et le renvoi d'un sous-ingénieur. Cette grève ne sera pas de longue durée, car beaucoup d'ouvriers qui gagnent 4 francs par jour en moyenne n'en sont pas partisans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1900 - La fièvre aphteuse. - Un maire du Calvados, dans le but d'arrêter la propagation de la cocotte, avait interdit la circulation des chats, le préfet de l'Orne veut interdire aux chiens de courser. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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Saint-Rémy-sur-Orne, près Clécy. - Usine de Mlles Froger et Gosselin (pansements antiseptiques). |
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