1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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TRACY s/ MER

Canton de Ryes

Les habitants de la commune de sont des Traciens, Traciennes

Février 1903   -   Laissez vous donc attendrir !  -  Gustave Françoise, 22 ans, domestique chez M. Hudenert, cultivateur à Arromanches, se présentait un jour, tout en larmes, chez M. Binet, marchand à Tracy-sur-Mer. Le jeune homme lui raconta qu'il revenait de Livry où il avait trouvé sa mère et son frère brûlés ainsi que leur maison et tout ce qu'elle contenait.

N'ayant pas le change de vêtements, il pria M. Binet de lui en vendre à crédit. Le marchand se laissa attendrir. Inutile d'ajouter que cette histoire était fausse et que Françoise est un noceur que son maître, avait dû congédier. La gendarmerie est à ses, trousse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

 Janvier 1907  -  Maires suspendus.  -  Voici la liste des maires dans l'arrondissement de Bayeux qui ont ou l'honneur d'être suspendus par le Préfet pour s'être opposés à l'enlèvement des Christs dans les écoles :

MM. Le baron Danger, d'Esquay-sur-Seulles.

Desfontaines, de Crépon.

De la Peschardière, de Colombiers-sur-Seulles.

Du Manoir, de Saint-Côsme-de-Fresné.

De la Loyère, de Vienne-en-Bessin.

De Courseulles, le Villiers-le-Sec.

Carabeux, de Tracy.

Nous leur adressons nos bien vives félicitations pour cette mesure qui les honore. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1907  -  Suicide.  -  Le 1er février, le nommé Jules Marguerite, 27 ans. cultivateur, était trouvé noyé dans la fontaine sise dans un herbage au lieu dit Wailly, territoire de la commune de Tracy.

Il avait quitté son domicile la veille au soir en disant à sa mère qu'il allait consulter un médecin.

Margueritte, alcoolique invétéré, souffrait d'une maladie de la moelle épinière provoquée par son intempérance. Il n'avait cependant jamais manifesté l'intention de mettre fin a ses jours. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1907  -  On dit.  -  On dit que le Conseil Municipal vient de refuser d'accorder à un réserviste, père de famille, qui a effectué une période d'exercice au mois d'octobre ;  l'indemnité allouée d'habitude.

Nous serions curieux de connaître les raisons invoquées par le Conseil Municipal ?

 - On dit et on assure qu'un jeune homme d'excellente famille, qui avait salué par des cris plutôt discordants le passage d'un ecclésiastique de la commune, regrettant son acte, s'est empressé d'aller lui faire des excuses. Il a bien fait ; il a compris qu'il n'y a que les gens mal élevés qui puissent se permettre d'insulter un prêtre ou une religieuse passant  dans la rue.

 

Avril 1913  -  Mort accidentelle  -  M. Ferdinand Lecourtois, cultivateur, prit son fusil à baguette chargé pour tuer une pie. Il fit feu sur l'oiseau, mais le fusil éclata, et le malheureux Lecourtois eut la main gauche mutilée. Le tétanos s'est déclaré dans sa blessure et il est mort dans d'atroces souffrances.

 

Novembre 1915  -  Collision de voiture.  -  Les époux Duhamel, de Tracy-sur-Mer, près Ryes, et leurs enfant revenaient, le soir, de Barbeville dans une charrette anglaise attelé d'un âne. Ils furent croisés par une carriole non éclairée, marchant à vire allure, qui les accrocha en passant et les culbuta, puis continua sa route. Seul, M. Duhamel fut blessé à l'épaule. On a retrouvé le conducteur de l'attelage  abordeur. un nommé Polin, laitier à Cottun. il était ivre et prétend ne se souvenir de rien.  

 

Décembre 1916  -  Les braves.   -  La médaille militaire à été conférés à MM. Auguste Gouhier, de Maisy ; Aimable Lepoitevin, de Tracy-sur-Mer, soldat au 329e ; Louis Briset d'Acquevllle, caporal au 205e ; le caporal Émile Beaucher, d'Ellon.

 

Janvier 1921  -  Ou mène l’alcool.  -  En allant puiser de l'eau au puits commun, M. Alexandre Lechevallier, maçon à Tracy-sur-Mer, canton de Ryes, a ramené à la surface de l'eau le cadavre de sa voisine, la dame Constantine Rouget, divorcée Lefèvre, 42 ans, journalière. 

De l'examen médical, il résulte que la femme Rouget, qui se livrait souvent à la boisson, s'est suicidée. Elle laisse deux enfants qui étaient déjà confiés à sa sœur, Mme Gambier, à Lingèvres. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -  Une scène violente.    -    M. Victor Lebaron, menuisier à Tracy-sur-Mer, canton de Ryes, rentrait chez lui dans la soirée. En passant devant le lavoir de Manvieux, il entendit un coup de feu. Croyant qu'on avait tiré sur lui, il s'arrêta. Il aperçut un groupe d'individus : Joseph et Maurice Laine, Jules Laloë et Louis Jouanne. Deux d'entre eux étaient armés. A la vue de Lebaron, ils s'enfuirent mais il parvint à rejoindre Laloë et le frappa à coups de poings. Cette dernière scène se passait devant le presbytère. Le curé intervint et convia Lebaron à entrer chez lui. Celui-ci n'y resta pas longtemps. Jouanne et les frères Laine venant à passer, Lebaron sauta par dessus le mur et se mit à leur poursuite, les menaçant de mort. M. Laine père, sortant de chez lui, supporta le poids de la colère de Lebraron, qui le frappa de trois coups de couteau dans le dos. Il alla ensuite chercher un fusil et vint le décharger à plusieurs reprises sur la maison des Laine, qui s'étaient barricadés chez eux.

On s’explique assez mal l'accès de violence de Lebaron, qui n'avait pas été atteint par le coup de feu. M. Laine est assez grièvement blessé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Cruel accident.    -   Pour rendre service à des voisins, Mme Romain, servante chez Mme Le Rouxel, propriétaire à Tracy-sur-Mer, canton de Ryes, était allée dans un champ chercher une vache. L'animal enroula sa chaîne autour de Ia jambe de Mme Romain qui tomba et fut traînée sur une certaine distance. Lorsqu'on la releva, la pauvre femme avait le bas de la jambe presque arraché.

Transportée à l'hôpital de Bayeux, elle a dû subir l'amputation de la jambe. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1923 -  mission.  -  M. Moulin, maire de Tracy-sur-Mer, a donné sa démission.

Décembre 1923  -  Une mort suspect.  -  On a découvert hier, à Tracy-sur-Mer, le cadavre de M. Durand, âgé de 85 ans. La mort ayant paru suspecte, le permis d'inhumer a été refusé par le maire qui a avisé le Parquet. Le procureur de la République et le médecin légiste se sont transporté dans la matinée à Tracy.
D'autre part, M. Mauger. inspecteur de la brigade mobile de Caen, est parti pour enquêter sur place. La version de l’assassinat parait assez
probable, les premières constatations ayant permis d'établir qu'il y avait eu cambriolage.

A propos du décès suspect.  -  Nous avons annoncé que la brigade mobile avait été chargée d’ouvrir une enquête au sujet d'une mort suspecte Tracy-sur-Mer. L'autopsie qui a été faite, permit d'établir qu'il s'agir d'une mort naturelle.
M. Durand, vieillard âgé de 85 ans, habitait seul une maison isolée et les habitants de la commune furent surpris de ne pas le voir sortir comme d'habitude. Le cadavre du malheureux fut découvert étendu au milieu d'une pièce du rez-de-chaussée. On releva une blessure grave à la tête. D'autre part, le plus grand désordre régnait dans le logement, les chaises étaient renversées des titres de propriété gisaient sur le parquet. M. le docteur Dansac, en présence de ces constatations, refusa le permis d'inhumer.
On n'ignorait pas que l'octogénaire possédait une fortune Importante.
Au cour de leurs premières recherches, les gendarmes n'ayant pas trouvé d'argent, conclurent que des malfaiteurs s'étaient vraise
mblablement introduits dans l'immeuble.

Une perquisition minutieuse faite au domicile du défunt par l'inspecteur Mauger, amena la découverte de différentes sommes, parmi lesquelles une somme de 10.000 francs en billets. L'enquête fut alors abandonnée.

 

Janvier 1932   -   Vol avec effraction.   -   Un vol de lapins avec effraction, a été commis à Tracy, au préjudice de la dame Jeanne, née Pignolet, dans la nuit du 31 décembre.

La gendarmerie de Ryes avertie attribue ce méfait au voleur des rosiers et poiriers, le nommé Vidis, qui a été arrêté dans la journée de jeudi dernier par la police de Bayeux. Étant donné que cet individu est détenu à la maison d'arrêt de Baveux, le juge d'instruction de cette ville, M. Le Blond, va procéder à un nouvel interrogatoire de ce chef. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1932   -   Fin tragique.   -   M. Ernest Henriette, domestique à Tracy-sur-Mer, a découvert dans un ruisseau, proche du lavoir communal de Manvieux, le cadavre de M. Louis-Jean Haize, 75 ans, domestique agricole à Vaucelles. Le malheureux travaillait chez M. Desaunois, cultivateur à Manvieux et, dimanche soir, il est allé consommer dans un débit de Tracy avec des camarades. Depuis, on ne l'a pas revu.

D'après un témoignage, une auto serait passée comme Haize sortait du début. On croit qu'en voulant se ranger, le vieillard, trompé par l'obscurité, sera tombé dans un ruisseau profond de 2 mètres et que, frappé de congestion, il s'y sera noyé. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1932   -   Frères ennemis.   -   Dimanche dernier, à Tracy-sur-Mer, Etienne Paul, 23 ans, ouvrier agricole chez M. Labbé, se trouvait au débit Mutel, hameau de la Rosière, avec son frère René, domestique chez. M. Marguerite. Une discussion éclata entre les deux hommes au sujet des consommations.

Etienne Paul, qui était ivre, s'arma d'un couteau, dont il porta deux coups à la tête et un dans le dos de son frère. Puis il s'enfuit et tenta de se suicider en se jetant dans un ruisseau voisin. Il a été repêché à temps, arrêté et écroué à la prison de Bayeux. Quant au blessé, il a été hospitalisé. Ses plaies sont heureusement peu graves. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1936  -  Mort sur la route.  -  Dimanche soir, vers 21 h. 15, le docteur Dielz, de Bayeux et les gendarmes de Ryes étaient avisés qu'un homme était mourant sur le bord de la route, au hameau de la Rosière. Ils s'y rendirent sans larder, mais ne trouvèrent personne au lieu indiqué. Le malade qui avait dû succomber a une embolie, avait été ramené à son  domicile par les soins d'une parente. 

Gendarmes et médecin n'en purent apprendre davantage. On a su cependant par la suite qu'il s'agissait d'un M. Marie, de Monceaux-en-Bessin, dont la famille avait oublié de prévenir ceux qu'on avait ainsi déranges inutilement. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Un cycliste est renversé par une auto.   -   M. Albou, masseur-pédicure, à Cherbourg, circulait en auto, jeudi, sur la route d'Arromanches à Bayeux.

Il avait l'intention de se rendre à Port-en-Bessin, mais arrivé à Tracy-sur-Mer, peu après l'école, il se rendit compte qu'il s'était trompé de route.

Il recula alors dans un petit chemin pour retourner en sens inverse, mais comme il reprenait la route, il se trouva en présence d'un cycliste qui se dirigeait sur Bayeux.

La collision fut inévitable et le jeune homme, Jacques Marie, 14 ans, demeurant à Bayeux, rue de Saint-Floxel, ainsi que son frère, qu'il transportait avec lui, furent renversés.

Seul, le jeune Jacques a été blessé aux jambes et transporté à la clinique de la rue d'Aprigny, à Bayeux. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   La villa d’une institutrice est cambriolée.   -   En reprenant possession de sa villa « Le Coucou », pour la saison, à Tracy-sur-Mer, Mme veuve Jamard, institutrice en retraite, demeurant à Caen, fut désagréablement surprise de constater que tous les meubles étaient dérangés, et le lit bouleversé.

Par un premier inventaire rapide, elle a constaté qu'il lui avait été dérobé des draps et diverses pièces de linge, un réchaud en cuivre, 2 cuillers en argent, 2 ampoules  électriques, le tout estimé à 200 francs environ. L'enquête a fourni une piste intéressante qui va être activement suivie. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un Cycliste fait une chute et se blesse grièvement.   -   Deux cyclistes, MM. Edmond Lecoq et Marcel Ameline, carriers à Vienne-en-Bessin, descendaient la côte de Tracy, se rendant à Arromanches.

Ils roulaient l'un derrière l'autre. Tout à coup, arrivés à mi-côte environ, le second accrocha sa bicyclette dans celle de son camarade et tomba lourdement sur la chaussée, où il resta  sans connaissance.

Une demi-heure plus tard, à l'arrivée de M, le docteur Leboucher, de Bayeux, qui passait sur les lieux, le malheureux, qui portait des blessures à la tête était toujours dans le coma.

Le praticien, devant la gravité de son état, le faisait transporter à l'hôpital de Bayeux afin de pouvoir lui donner ses soins.

Le blessé qui est atteint d'une fracture de la base du crâne, n'avait pas encore repris connaissance dans la soirée. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938  -  Une auto se jette sur un autocar. -  Dimanche, vers 14 h. 30, M. le docteur Girand, demeurant à Paris, actuellement en villégiature à Arromanches-les-Bains, circulait en voiture sur la route qui va de Port-en-Bessin à Arromanche-les-Bains. Il pleuvait à verse.

Arrivé à Tracy-sur-Mer, en face de l'église, le docteur Girand donna un brusque coup de frein qui eut pour effet de placer son véhicule en travers de la route. Au même instant venait un car des Courriers Normands se dirigeant vers Bayeux.

Malgré les efforts du conducteur du car, l'automobile fut prise en travers. M. le docteur Girand, blessé à la face, a été transporté à la clinique.

La gendarmerie de Ryes s'est portée aussitôt sur les lieux et a ouvert une enquête.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 - Par suite d'une erreur la mobilisation générale a été annoncée dans le canton de Creully. -  Les mesures de renforcement de la couverture ordonnées par !e Ministre de la Défense Nationale ont donné lieu, dans le canton de Creully, à une erreur d'interprétation d'où est résultée une alerte tout au moins prématurée.

La mobilisation générale a été annoncée alors qu'il s'agissait en réalité de l'appel de certaines catégories de réservistes, le tocsin a été sonné dans toutes les communes et les mobilisables ont fait leurs préparatifs de départ.

Dans la matinée, l'erreur ayant été constatée, les contre-ordres nécessaires ont été donnés... et on a respiré.

Mais on a eu chaud dans le canton de Creully. On nous signale d'ailleurs d'autres localités, notamment à Tracy-sur-Mer, où le tocsin a été sonné. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   De nouveaux contingents d’écoliers parisiens sont arrivés.      Deux trains spéciaux ont amené, hier après midi, à Bayeux, un nouveau contingent de 1 760 écoliers parisiens, âgés de 3 à 17 ans, les plus petits portant des fiches d'identité au revers de leurs vêtements.

Ils furent reçus par M. Pinel, sous-préfet, entourés des personnalités qui avaient reçu la veille le premier contingent et auxquelles s'étaient joints de nombreux, maires de la région.

Des voitures réquisitionnées les transportèrent aussitôt, vers Grandcamp-les-Bains, Arromanches-les-Bains, Vierville-Sur-Mer, Asnelles-la-Belle-Plage, St-Cosme-de-Fresne, St-Laurent-sur-Mer, et Tracy-sur-Mer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Mars 1946  -  Marée fraîche !  -  Les gendarmes de Ryes ont saisi à Tracy-sur-Mer, dans la camionnette, 100 kilos de poisson achetés par M. Gaston Loriau, marchant forain à Ryes à M. Pansand, marin-pêcheur à Port-en-Bessin, au prix de 35 francs le kilo. La marchandise a été remise au répartiteur de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un camion prend feu à Tracy-sur-Mer.   -   Au cours d'une remise en marche d'un camion à gazogène de l'entreprise Delage, un retour de flammes a mis le feu à une nappe de goudron répandue sur la chaussée. Aidé de ses camarades, le chauffeur, M. Louis Thomas s'efforça de conjurer le sinistre en attendant l'arrivée des pompiers de Bayeux.

Après, une heure d'efforts l'incendie a été maîtrisé. La cabine du camion a été détériorée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   La base maritime anglaise d’Arromanches est dissoute.   -   Le pavillon britannique a cessé de flotter sur le territoire de la commune de Tracy-sur-Mer.

Les travaux de récupération du port artificiel étant terminés, le Gouvernement anglais a décidé de dissoudre le service qu'elle avait organisé, connu sous le nom de base maritime d'Arromanches. Face au rivage quelques navires et des pontons continuerons de rappeler le souvenir de la glorieuse aventure.

Après que le drapeau eut été amené par le capitaine Taite, commandant la Base, en présence de M. Gibert, représentant de la municipalité d'Arromanches, d'un délégué de l'Administration des Domaines et du personnel du camp, les autorités sablèrent, sans discours, à l'Hôtel de la Marine, le champagne de l'amitié franco-anglaise. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Le Ve centenaire de la bataille de Formigny.   -   Lors de sa dernière réunion, la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Bayeux a envisagé d'organiser, le 15 avril prochain, à Formigny, des manifestations commémoratives du Ve centenaire de la bataille qui mit fin à la Guerre de Cent Ans : la société va se mettre en rapport avec les municipalités de Trevières et de Formigny pour donner aux cérémonies l'ampleur qu'elles méritent.

Rappelons que ce fut sur l'initiative de la S.S.A.B.L. que fut érigé, en 1902, au carrefour de Formigny, le mémorial du au ciseau du sculpteur caennais Arthur Le Duc.

Au cours de la même séance il a été à nouveau question de la création du fichier archéologique de Bayeux ; le projet finira bien par voir le jour avec le précieux concours de la société de photographie « La Bajocasse ».

M. Villion a fait part de la découverte, à Tracy-sur-Mer, par le jeune Pierre Courtois, d'un gisement préhistorique des fouilles vont être entreprises.

Enfin M. Rivet fit une intéressante communication relative à la salle capitulaire de la Cathédrale. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Aux urnes !   -  Les électeurs de Tracy-sur-Mer appelés à pourvoir à la vacance de deux sièges au conseil municipal ont porté leur choix sur MM. Arthur Mutel et Alphonse Gilles. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Une querelle de clocher.   -   Nous nous en voudrions de jeter de l'huile sur le feu. Comment cependant ne pas dire que les séances du Comité de Débarquement nous avaient habitués a plus de confiance et d'union.

Celle qui vient de se tenir à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la  présidence de M. Triboulet, en présence de MM. Lejoux, sous-préfet ; Lecacheux, Yver, sénateurs de la Manche, et leurs collègue du Calvados, M. André ; Léonard Gille et Destors, de l'assemblée départementale du Calvados, et d'une cinquantaine de maires des communes du littoral, a témoigné d'un particularisme regrettable. Peut être après tout valait-il mieux mettre une bonne fois les points sur les i pour éviter le retour de querelles qui en définitive ne profiteraient à personne.

Au risque de bousculer l'ordre du jour des débats disons d'abord que les fêtes anniversaires du jour ( J ) se dérouleront le 5 Juin à Tracy, Arromanches et Ver. Le lendemain les manifestations se poursuivront à Ste-Mère-Église, Ste-Marie-du-Mont et Vierville, ou aurait lieu l'inauguration de la Mairie et de la Poste ainsi que la pose de la première pierre de l'école communale. Un détail qui a son importance : la subvention gouvernementale allouée au Comité et qui était l'an dernier de 3 millions, a été réduite de 300 000 fr. Les temps sont durs.

Pour la même raison, Il semble que le port artificiel d'Arromanches, soit sur le point d'être sacrifié aux nécessités de la reconstruction du port du Havre. L'État ferait ainsi, parait-il, une économie d'un milliard. Au-tant dire que les raisons sentimentales devront céder devant les chiffres si les caissons se révèlent à l'examen encore utilisables. Les premières opérations de renflouement débuteraient en juillet prochain.

Et nous en arrivons au morceau de résistance. Un aménagement des sites de débarquement avec les bénéfices de la vente des épaves du port américain de Saint-Laurent-Vierville doit permettre de financer, entres autres dépenses, la reconstruction de l'église de Vierville, l'organisation de musées à Arromanches et Sainte-Mere-Église, le monument projeté à Bayeux et la réfection de la flèche de Saint-Pierre de Caen. Ce dernier projet souleva de la part de certains de nos voisins de la Manche une véritable querelle ... de clocher.

Les États-Unis nous offrent leur port pour aménager nos sites, dirent-ils en substance. Les bénéfices doivent donc être partagés entre les deux secteurs américains du Calvados et de la Manche et non avec le secteur anglo-canadien du Calvados. Fort opportunément, Monsieur Triboulet, député, approuve d'ailleurs par une grande partie de l'assistance, ramena la discussion à une hauteur d'où elle n'aurait jamais du descendre. S'il est permis de prétendre (non sans paradoxe) que la ville de Caen ne saurait être considérée comme une commune du littoral, la destruction du clocher de St-Pierre est là pour attester, hélas, que les artilleurs d'un cuirassé ont une autre façon d'apprécier les distances. Comme le bon sens ne perd jamais ses droits entre Normands, la sagesse et la justice on fini par avoir raison.

Et l'on en vint par ou l'on aurait du sans doute commencer : désormais, un parlementaire de la Manche représentera ses compatriotes aux réunions administratives du Comité qui se tiennent à Paris. Sage mesure qui, en attendant l'aménagement des sites, ménagera du moins toutes Ies susceptibilités. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   La commémoration du Débarquement.   -    Ainsi que nous l'avons déjà annonce, diverses cérémonies se dérouleront dans le Bessin à l'occasion du 6e anniversaire du Débarquement.

Les manifestations seraient présidées par notre glorieux compatriote le Général Koenig et M. Jacquinot, ministre des Anciens Combattants.

Voici les grandes lignes du programme officiel :

5 Juin. -  17 h., réception des personnalités à la mairie de Bayeux : 18 h., à Tracy-sur-Mer. apéritif d'honneur, avec la participation de la musique des Équipages de la flotte : 19 h. 30, Arromanches, banquet, salle des fêtes : 21 h. 30. cortège automobile jusqu'au promontoire de Ver-sur-Mer, par Saint-Come-de-Fresne et Asnelles, Ver : la cérémonie comprendra mise à l'eau d'une gerbe du souvenir, sous le feu des projecteurs, avec la participation de la musique militaire française et des fifres anglais. Feu d'artifice, sonneries des cloches.

6 juin.  -  9 h ., les personnalités quitteront Bayeux pour se rendre en secteur américain :

9 h. 45, à Sainte-Mère-Église, inauguration d'une plaque commémorative et remise du drapeau des anciens combattants ; 11 h., monument américain de la Madeleine, prise d'armes et dépôt de gerbes : 11 h. 30. apéritif d'honneur à Sainte-Marie-du-Mont : 13 h. Vierville, banquet officiel : 16 h., inauguration de la poste et de la mairie, pose de la première pierre du groupe scolaire. Inauguration de la route nationale nº 814.

A la plage, grande manifestation patriotique avec la participation des bateaux de pêche de Grandcamp et de Port-en-Bessin, de navires de guerre et de l'aviation. Cérémonie du souvenir au cimetière américain de Saint-Laurent. (Le Bonhomme Libre)

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