1er Juillet 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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Le TRONQUAY |
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Canton de Balleroy |
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Les
soupçons se portèrent sur un nommé Louis Cosne, leur voisin, homme fort
mal famé, cependant une perquisition faite chez lui fut infructueuse. Peu de temps après, les époux Cosne firent la lessive, et dans leur linge on reconnut plusieurs des chemises volées chez le sieur Lerouilly. La femme Cosne prétendit d'abord que ces chemises lui avaient été données, puis changeant de thème, elle dit qu'elle ne savait comment elles se trouvaient dans son linge. Toutefois elle prouva clairement son alibi le jour où le vol a été commis. Son mari n'a pu prouver de même qu'il y fût resté étranger, et malgré ses dénégations, convaincu d'être l'auteur de la soustraction, il a été condamné a huit années de travaux forcés. (Le Pilote du Calvados)
Avril 1834 - Une querelle. - Par suite d'une querelle survenue, le 20 avril dernier, dans la commune du Tronquay, entre les nommés Jean-Baptiste Lemoigne, couvreur en paille, de la commune de Vaubadon, et François Gouet, de celle du Tronquay, celui-ci a porté à la figure de Lemoigne un coup avec un instrument tranchant, qui lui a fait une blessure large de trois à quatre doigts. Sur
la réquisition du maire, Gouet a été arrêté, et mis à la disposition
de M. le procureur du roi. (Mémorial du Calvados)
Février
1840 - Nouvelle local. -
Nous
sommes informés qu'un incendie, attribué à la malveillance, vient
d'éclater dans la commune du Tronquay. Les auteurs du sinistre et les
pertes qu'il a occasionnées ne sont pas encore précisément connus. (Source
: L'Indicateur de Bayeux)
— Accusé d'un attentat à la pudeur sur une fille de la commune du Molay, Pierre Baillet a été renvoyé absous. — Une autre accusation du même genre, et suivie aussi d'un acquittement, amenait sur le banc de la cour d'assises le nommé Neuf, de Neuville, âgé de 67 ans. Seulement des réserves faites contre lui par le ministère public, pour délit d'outrage public à la pudeur, le retiennent encore sous les verrous. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Police correctionnelle. - Deux ans de prison ont été infligés à Antoine Courcelles , âgé de 53 ans, journalier au Tronquay, pour vols de divers objets commis au mois de septembre dernier, au préjudice du sieur Laloë. —
Une condamnation par défaut, en 18 mois de prison, a été prononcée
contre Jamard, journalier à Cussy, pour vol d'un sac de farine commis
dans le moulin du sieur Marie, à Vaucelles, le 30 décembre dernier.
(source : L’Indicateur de Bayeux) Mars 1843 - Nouvelle du département. - Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion. —
On annonce qu'a partir du 25
de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans
leurs foyers. (source : L’Indicateur
Avril
1844 -
Nouvelles locales. -
Le loup, dont la présence a été signalée depuis plus de deux
mois déjà dans les cantons de Trévières et de Balleroy, rôde toujours
dans le pays, laissant dans beaucoup de communes des traces sanglantes de
son passage. Un
certain nombre de bestiaux, un cheval et des animaux de basse-cour ont
été dévorés tout récemment, et la multiplicité des accidents de ce
genre a fait croire à la présence de trois ou quatre de ces dangereux
visiteurs. Une
espèce de panique s'est répandue dans la contrée et chacun des
cultivateurs et fermiers tremble pour ses bestiaux. Dimanche dernier une
battue générale avait été organisée, autour des bois du Vernay, du
Tronquay, de Gruchy et autres ; les habitants des communes environnantes
avaient pris part en grand nombre à cette œuvre de salut commun,
qui malheureusement n'a amené aucun résultat. On nous assure aujourd'hui que plusieurs de MM. les maires des deux cantons vont s'entendre sur les mesures à prendre pour recommencer prochainement et avec plus de succès une chasse générale dans tous les bois de la contrée. On doit espérer que tous les habitants s'empresseront de seconder les efforts des administrations locales. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Chasse au loup. -
Ainsi que nous l'avions annoncé, de nouvelles battues ont eu lieu
dimanche dernier sur le territoire de diverses communes du canton de
Balleroy. Un
assez grand nombre d'habitants de la ville et de la campagne s'étaient
réunis dès le matin, dans les environs du château de Vaubadon, où des
traces récentes avaient signalé la présence d'un ou plusieurs des loups
qui parcourent la contrée. Un de ces dangereux animaux a été aperçu du
côté du bois du Tronquay, et il n'a pas tardé à être cerné par un
grand nombre d'hommes armés. Deux chasseurs lui ont tiré trois coups du
fusil, à 70 ou 80 pas environ, sans l'atteindre ; un troisième l'a
manqué presque à bout portant, au moment où il sautait un fossé assez
élevé. Enfin, plusieurs personnes ont été empêchées de le tirer dans
sa fuite, par le passage d'un homme et d'une femme dans le chemin vicinal,
qui borde la pièce où il se montrait en ce moment à découvert. —
Ce loup qu'on dit être d'une force et d'une taille énormes a donc encore
une fois déjoué les efforts et la bonne volonté des chasseurs, non sans
laisser de graves inquiétudes dans le pays. La
semaine dernière, plusieurs bestiaux, ont encore été victimes de sa
voracité ; il a dévoré un veau et une vache à Planquery ; d'autres
communes environnantes ont eu aussi à déplorer les conséquences de son
passage. On
se plaint généralement du défaut d'ordre et de direction qui préside
à ces sortes de battues, que personne ne dirige officiellement, et qui
sont do nature à amener, par le manque de précautions prudentes
arrêtées à l'avance, des accidents plus graves que, ceux causés par
les loups. Il est à désirer que l'administration départementale prenne
des mesures efficaces pour faire cesser ce fâcheux état de choses.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
La justice de Bayeux informe avec activité sur deux
incendies qui ont eu lieu ces jours derniers dans le canton de Balleroy,
et qu'on L'un a eu lieu chez le sieur Lemoine, cultivateur au Tronquay, dans le voisinage de la forêt de Cerisy, et le même jour, un autre sinistre se manifestait dans la maison du sieur Guerots, garde-vente de cette forêt. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1844 -
Avis aux maires. - L'administration
préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la circulaire
suivante : Caen, le 12 septembre 1844. Messieurs,
je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article
34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet
article est ainsi conçu : Tout
propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une
plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile :
cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la
voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera
double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou
supposé.
Quoique
cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive journellement
qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la plaque au collier du
cheval de limon ; d'autres la remplacent par une bande de papier portant
leur nom et leur domicile. En agissant ainsi, non-seulement ils se mettent
en contravention avec les prescriptions du décret, mais encore ils
appellent sur ces infractions l'attention des agents chargés de les
constater. De là une foule de procès-verbaux nécessairement suivis de
condamnations. Je
vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés
pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites,
que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la
voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit
lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux) Septembre
1844 -
Police correctionnelles.
- Audiences
des 21 et 23 septembre. —
Déclarés coupables de vol d'une somme de 75 francs et de divers
effets, au préjudice du sieur Duquesne, Louis Chedeville, journalier au Tronquay,
a été condamné en 4 mois de prison, et Victor[1]Amand
Edine, mendiant, son complice, sera renfermé pendant 5 années dans une
maison de correction. —
Marguerite James, veuve Binot, d'Aignerville, a été condamnée en
2 mois d'emprisonnement pour avoir tenté sur le marché de Trévières,
de soustraire une partie du beurre qu'elle venait de vendre. —
Quinze jours
d'emprisonnement ont été prononcés contre Pierre-Louis Marie, maçon,
de Ste-Croix-Grand'tonne, pour vol d'une pince en fer au préjudice du
sieur Aumont, cultivateur,
à Saint-Geprges-d'Elle. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1844 -
Police correctionnelle. -
Audiences des
10 et 13 décembre. Treize affaires ont été jugées dans ces deux
audiences. Deux condamnations ont été prononcées pour divers délits de
chasse, deux autres pour délits d'usure, et le reste pour divers motifs. —
La jeune Marie-Augustine-Victoire Manchion, domestique,
âgée de 13 ans, reconnue coupable de plusieurs vols au préjudice de ses
maîtres, a été condamnée à être renfermée pendant 4 ans dans une
maison de correction.
—
Une condamnation, en 8 jours de prison a été prononcé contre
Jean-Baptiste Fossay, journalier au Tronquay, convaincu de vol d'un
paquet de balais, appartenant à la veuve Catherine. —
Reconnu coupable d'excitation à la débauche envers de jeunes
mineures, Françoise Lévesque, femme Desgrières, de cette ville, aura a
subir 6 mois de prison, et 200 fr. d'amende. —
Une amende de 16 fr. a été prononcée contre Jean-Baptiste Martel, de
St-Georges-d'Elle, pour un délit semblable, commis à Montfiquet.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Police correctionnelle.
-
audience du 11 novembre 1845. Convaincus
d'avoir été trouvés chassant, sans permis de chasse et pendant la nuit,
sur le territoire de la commune du Tronquay, ont été condamnés :
Jean-Baptiste Fouin, marchand potier, à 60 fr. d'amende et 6 jours de
prison ; Jacques Fouin, son frère, et Pierre Simon, en chacun 60 fr.
d'amende. —
Le sieur Tillard, cultivateur A Lalande-sur-Drôme, convaincu
d'avoir outragé et menacé le maire de sa commune, dans l'exercice de ses
fonctions, subira 3 jours de prison. —
Une condamnation par défaut de 4 mois de prison a été prononcée
contre Aimée Mauger, rue de Bellefontaine, à Bayeux, pour le vol d'un
paquet de bougies commis au préjudice
des époux Hébert, épiciers à Bayeux. —
Deux vols qualifiés ont fait condamner en
15 jours de prison le nommé Louis Marie, dit Temps-Perdu, journalier à
Crouay. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1845 -
Police correctionnelle.
-
audience du 11 novembre 1845. Edmond-Aimable
Veniard, journalier à Bayeux, prévenu : 1°
d'avoir falsifié le passeport qui lui avait été délivré à la mairie
de Bayeux, en substituant les mots âgé de 20 ans aux mots âgé de 19
ans, qui se trouvaient énoncés dans le signalement. 2°
d'avoir à l'aide de manœuvres frauduleuses dans le cours du mois de
novembre dernier, escroqué une somme de 500 fr. au préjudice du sieur
Lumière, a été condamné en un mois d'emprisonnement. —
Severin Langlasse, domestique chez le sieur Baillehache cultivateur
au Tronquay, prévenu d'avoir le 22 novembre dernier par son imprudence
causé a l'aide d'une lumière,
l'incendie de propriétés mobilières, sises en la commune du Tronquay,
appartenant au sieur baillehache, a été condamné par défaut en 100 fr.
d'amende. —
Madelaine Lecanu, femme Le
Couet, couturière, demeurant aux Oubeaux, prévenue d'avoir le samedi 25
octobre dernier, commis le vol d'une somme de 100 francs environ en
pièces de 5 francs dans le domicile de Pierre Ménard, cultivateur à
Neuilly, a été déchargée des faits de l'accusation et renvoyée avec
un acquittement. —
La femme Pacary, demeurant à
Subies, prévenue d'avoir, a l'aide de manœuvres frauduleuses, escroqué
au sieur Locard une somme de 2 fr., a été condamnée en 1 fr.
Avril
1847 -
Police correctionnelle de Bayeux.
-
Audience du 21 avril 1847. —
Baptiste Costil, charpentier, demeurant à Huppain, a été
condamné en dix jours de prison pour vol d'une paire de souliers. —
Michel-Etienne Desplanque, domestique à Port-en-Bessin, a été
condamné en un mois de prison, pour vol d'un pain de 3 kil. —
Marie-Anne Le Breton, femme Chefdeville, journalière au Tronquay,
a été condamnée en quinze jours de prison, pour vol de divers objets.
Novembre 1847 - Police correctionnelle de Bayeux. - Audience du 4 novembre 1847. —
Huit jours d'emprisonnement ont été infligés à la nommée Anne
Foyer, dite Enaux, journalière, demeurant au Tronquay, pour avoir volé
une somme de 40 fr. au préjudice du sieur
Laurent Costel, propriétaire en ladite commune avec lequel elle vivait.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1848 -
Nouvelles locales. -
Dimanche soir, un incendie dont la lueur se voyait de plusieurs
points de la ville, éclatait sur le territoire de la commune du Tronquay,
dans une ferme occupée par M. Simon, cultivateur. Près
de cinq mille bourrées ont été la proie des flammes. Ce sinistre est
attribué à la malveillance et les soupçons se portent sur une femme du
pays. La justice informe. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janviers
1851 -
Le Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience du 24 décembre 1850 —
3 jours de la même peine ont été infligés à Jean Achard, âgé
de 47 ans, journalier au Tronquay, pour vol de bois au préjudice du sieur
Goubot. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1852 - Tribunal de Police correctionnelle. - Audience du 19 mai 1852. C'était la journée aux vols de bois. Le tribunal a eu à juger à cette audience trois délits de ce genre. Le premier, le vol d'une souche de bois, au préjudice du docteur Féron, était reproché au nommé Cosne, âgé de 36 ans, demeurant au Tronquay ; il subira pour cette soustraction frauduleuse cinq jours de prison. — Même condamnation, pour, même délit, commis au préjudice du sieur Widgrain, a été prononcée contre Jeanne Auvray, femme de Jean-Néel, âgée de 69 ans, journalière à Tessy. — Le troisième, Marcel Gillette, âgé de 26 ans, journalier à Bayeux, en sera quitte pour un emprisonnement de vingt-quatre heures. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Les
auteurs de ce crime ont été immédiatement arrêtés. — Ils étaient
deux. — On, prétend qu'ils
voulaient s'affranchir, par la mort de cette femme, du service d'une rente
viagère. Ayant cru à la consommation de leur œuvre, ils allèrent,
eux-mêmes, annoncer cette mort chez les voisins, et, comme ils entraient
ensuite avec les personnes que cette nouvelle avait attirées, ils furent
reconnus
par leur victime, qui avait repris tous ses sens. Ils s'étaient, dit-on,
présentés chez cette femme, sous prétexte de lui payer sa rente.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1853 - Tribunal de Police correctionnelle. - Audience du 6 avril 1853. —
Pour avoir, le 6 mars dernier, outragé par paroles le
garde-champêtre de la commune du Tronquay et exercé des violences envers
cet agent de la force publique, à l'occasion de l'exercice de ses
fondions, le nommé Michel Bazire, cultivateur en la même commune, subira
huit jours d'emprisonnement. . (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1853 -
Étude de Me BARBET,
huissier à Bayeux. -
Le
dimanche 19 juin 1853, à trois heures de relevée, madame veuve Gueroult
fera vendre, son domicile, au Tronquay, dix-huit tonneaux de gros cidre de
la première qualité. —
Le même jour, à six heures du soir, M. Lucien Jahiet fera vendre
quatre hectares d'herbe à faucher, sur deux prés situés près l'herbage
de Beaumont, à Cottun. —
Le lundi 20 juin 1853, à deux heures de relevée, madame Dumont fera
vendre, à son domicile, à Esquay, différents meubles tels que batterie
de cuisine, colliers de charrue et de charroi, banne, banneaux, six
tonneaux de gros cidre, etc…
Juillet
1853 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 6 juillet 1853. Victor-Madelaine
Bisson, âgé de 30 ans ; Marie-Anne Le Comte, âgée de 26 ans ;
Aimée-Marie Le Comte, âgée de 21 ans ; Marie-Anne Jouas, veuve de
Louis-François Gouet, âgée de 43 ans, journaliers, demeurant tous en la
commune du Tronquay ; Jean Malassis, âgé de 19 ans, journalier, né à
Prétot, arrondissement de Coutances, et Jean-Baptiste Robin, âgé de 20
ans, aussi journalier, né a St-Aubin-Duperron , même arrondissement,
sans domiciles fixes, reconnus coupables de nombreux vols de volailles et
de récolte au préjudice de différents cultivateurs de ladite commune du
Tronquay, ont été condamnés, savoir : Bisson, en un an et un jour
d'emprisonnement et en 5 ans de surveillance
de la haute police ; Marie-Anne Le Comte, en 6 mois d'emprisonnement ;
Aimée-Marie Le Comte, Malassis et Robin, chacun en 3 mois de la même
peine. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1853 - Cour d’Assises du Calvados. - Audience du 2 août. Six
vols, avec escalade et effraction, étaient ensuite reprochés à Bisson
(Victor), âgé de 30 ans, journalier au Tronquay, canton de Balleroy. En
voici la nomenclature : le 1er Tous ces méfaits, joints à trois condamnations antérieures, ont valu à Bisson quinze années de travaux forcés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1853 - La fête de l’Empereur. - A l'occasion de la fête de l'Empereur, il y a eu dans la plupart de nos communes, comme dans les autres localités, de charitables distributions de secours, autant que les ressources communales ont permis d'en étendre l'importance et le bienfait. A cette occasion aussi, la munificence de Sa Majesté est venue trouver dans leur humble retraite un grand nombre de vieux militaires de la République et de l'Empire. Le département du Calvados a eu sa belle part dans ce tableau d'honneur. Voici, parmi les anciens militaires auxquels il a été accordé des secours viagers, les noms de ceux qui appartiennent à notre arrondissement : MM. James Pierre, de Balleroy, 80 fr. — Castel Laurent, du Tronquay, 100 fr. — Castel Pierre, de la Bazoque, 100 fr. — Colibert Pierre, de Bayeux, 100 fr. — Dutout Antoine, de La Folie, 120 fr. — Julien Joseph, de St-Honorine-des-Pertes, 100 fr. — Le Brun Jean-Baptiste, de Ste-Marguerite-d'Elle, 100 fr. — Le Moine Pierre-François, de Bayeux, 100 fr. — Levavasseur Gilles, de Bayeux, 100 fr. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1853 - Assises du Calvados. - La Cour d'Assises a ouvert lundi dernier sa session du 4e trimestre de 1853, sous la présidence de M. Lentaigne. 17 affaires seulement figurent sur le rôle comme devant y être jugées. Voici les affaires qui ont été soumises au jury, dans les audiences du 14, du 15 et du 16 : — Le 13 août dernier, François-Victor Lebonnois et Révérend Chédeville, âgés, le premier, de 21 ans, le deuxième, de 20 ans, journaliers, s'introduisirent dans la maison de la dame Lequesne, propriétaire au Tronquay, et qu'ils savaient être absente alors, et après avoir brisé les panneaux supérieurs de la porte d'une armoire, s'emparèrent d'une somme de 145 fr. environ, dont la majeure partie a été retrouvée. Le 18 février dernier, Lebonnois, seul pénétra par la porte restée ouverte, dans la maison du sieur Martin, cultivateur au Tronquay, puis, pratiquant une ouverture dans la cloison qui sépare la bergerie de la chambre d'habitation, il s'introduisit dans cette pièce et y vola une somme de 40 fr. qui était contenue dans la poche d'un pantalon. Quelques jours plus tard, au même endroit et par les mêmes moyens, il déroba un franc en monnaie de billon qui était resté sur une table. Lebonnois
subira 5 ans de réclusion (défenseur Me
Guillet-Desgrois) ; quant à Chédeville, il n'a été condamné
qu'à 4 années d'emprisonnement. (défenseur Me
Blanche. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1854 - Tribunal de Police correctionnelle. - Audience du 27 décembre 1854. Ont été condamnés :
— Édouard Mouchel, âgé de 46 ans, cultivateur, demeurant à Maisons, en 5 fr. d'amende, pour injures envers la dame veuve Lefrançois. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1855 - Un incendie. - Dimanche dernier, à trois heures de l'après-midi, le feu a pris dans un bois taillis situé au Tronquay, appartenant à M. de La Boire. Le feu, alimenté par une grande quantité d'herbes sèches, et excité par un vent impétueux, aurait dévoré tout le taillis, si des secours n'avaient été apportés. Grâce
à ces secours, un hectare environ de taillis, a été seulement brûlé.
(Source :
L’Indicateur de
Bayeux)
Mars 1856 - Nouvelles du matin. - Suivant jugement rendu à l'audience de police correctionnelle du tribunal civil de Bayeux, le 12 mars 1856, la dame Augustine-Louise Bouvier, femme du sieur Emile Carville, potier, demeurant au Tronquay, a été condamnée à 15 jours d'emprisonnement, 100 francs de dommages intérêts et 25 francs d'amende, pour av commune
du Tronqnay. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1856 - L’église. - La grande et populeuse commune du Tronquay, dont l'église était depuis longtemps insuffisante pour les besoins de la population, vient de jeter les fondements d'un nouveau chœur qui aura pour type architectonique, le caractère sévère du XIIIe siècle. L'ancienne église, dénuée d'intérêt au point de vue de l'art, avait été érigée par la munificence du seigneur de Balleroy, au XVIIIe siècle. M.
le marquis de Balleroy actuel, dont les bienfaits s'ont connus, s'est
empressé d'offrir à la commune du Tronquay une importante souscription
en faveur de la construction nouvelle. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre 1856 - Incendie. - Un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté le 28 août dernier, vers deux heures du matin, dans la commune du Tronquay (arrondissement de Bayeux), au préjudice des époux Bonnemie (Constant-Claire), propriétaire, et au préjudice du sieur Avard (François-Joseph), propriétaire. — La somme des perles est évaluée à 2 515 f'r. 50 c. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1858 - Médecine. -
La Gazette médicale annonce que le hasard a fait trouver un
moyen efficace contre les brûlures par le charbon de bois. On n'a qu'à
mettre sur l'endroit brûlé un morceau de charbon de bois refroidi, et la
douleur s'amoindrit à l'instant. Au bout d'une heure, le mal est
complètement guéri. On a fait plusieurs, expériences qui ont constaté l'efficacité de cette découverte. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1858 - Tribunal de Police Correctionnelle.
-
Audience du 20 mai 1858. —
Pierre-François Marguerite dit Casserolle, âgé de 33 ans, fabricant de
paniers, né à Planquery, demeurant au Tronquay, en six mois
d'emprisonnement, pour vol de bois, outrage et rébellion avec violences
envers le garde-champêtre de la commune du Tronquay, dans l'exercice de
ses fonctions. — Charles-Alphonse Devaux, âgé de 24 ans, épicier, né et demeurant à Engranville, aussi en quinze jours d'emprisonnement, pour avoir porté des coups et fait des blessures à la femme Sorin, cabaretière à Trévières. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1858 - Un accident.
- Mardi
dernier, le sieur Vincent (Jean), journalier, âgé de soixante-quatre
ans, demeurant au Tronquay, canton de Balleroy, voiturait du gravier dans
une carrière abandonnée où se trouvaient environ quatre mètres d'eau. Perdant
l'équilibre il est tombé au fond. On s'est empressé de lui porter
secours, mais il avait déjà succombé à une attaque d'apoplexie
foudroyante. (source : L’Indicateur de
Octobre
1858 - Le temps qu’il fait.
- Les
astronomes ont compulsé toutes les tables météorologiques quotidiennes
depuis deux siècles, et ils n'ont pas trouvé un seul 16, ni 17, ni 18
octobre ni aucun jour voisin dans le calendrier où l'on ait joui, d'une
température de vingt-cinq degrés centigrades au-dessus de zéro. L'année
1858 est l'une des années les plus extraordinaires de ce siècle pour la
beauté de la température. Malheureusement
beaucoup, d'industries ont à souffrir de la sécheresse extraordinaire
aussi, cette année. Quinze jours de pluies seraient un véritable
bienfait pour elles. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1859 - Un accident mortel.
- Le
21 mars courant, un nommé Lemoine, Germain, âgé de 73 ans, cultivateur,
demeurant en la commune du Tronquay, abattait un cerisier
dans sa cour, lorsqu'un coup de vent fit tomber l'arbre déjà ébranlé
sur le vieillard, et le renversa d'une façon si malheureuse que le
tronçon d'une branche qui avait été coupée pour faciliter l'abattage,
lui traversa le cou. Sa mort fut instantanée, ( Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril 1859 - Une aide. - Sur projet dressé par M. Delauney, architecte de la ville, S. Exc. le ministre de l'instruction publique et des cultes a accordé un secours de 2 000 francs à la commune du Tronquay, pour l'aider dans la construction d'un clocher à son église qui en était dépourvue. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1859 -
La fête de Pâques. -
Cette
année , la fête de Pâques a atteint sa limite supérieure à un jour
près. Cette fête tombe rarement le 24 avril ; cela n'est arrivé que
deux fois dans le siècle passé, en 1707 et en 1791 ; dans notre siècle,
cela n'aura lieu que cette année ; on ne le verra pas dans le siècle
prochain, car cela n'arrivera qu'en l'année 2011. Ainsi, il y a
cinquante-huit ans que l'on n'a vu Pâques le 24 avril, et on ne le verra
à la même date que dans cent cinquante-deux ans. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin 1860 - Un accident. - Le 20 du courant, le nommé Gouet Stanislas, âgé de 22 ans, journalier, né et domicilié au Tronquay, canton de Balleroy, travaillait dans une carrière sur le bord d'une ancienne fosse d'une profondeur de 3 mètres à peu près, remplie d'eau, lorsque tout-à-coup ce malheureux, en levant une pelletée de terre, est tombé à la renverse et a disparu dans la fosse. Aux cris poussés par cette infortuné, le sieur Barbey, jardinier, qui se trouvait à une distance de 300 mètres de là, accourut, mais, pendant le temps qu'il mit pour arriver à la fosse, le nommé Gouet, qui était atteint d'épilepsie s'était noyé. ( L’Ordre et la Liberté)
Octobre 1861 - La maison d'école. - Par décision du 14 octobre, M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a approuvé le projet de construction d'une maison destinée à l'établissement d'une école de garçons dans la commune du Tronquay.
Affaire Robert (Louis-Désiré), dit André, 21 ans, sans profession ni domicile. Le dimanche 16 août dernier, le sieur Martin, garde-champêtre de la commune de Tracy-sur-Mer, était allé aux Vêpres. A son retour, vers 5 heures du soir, il s'aperçut que sa maison avait été visitée par un voleur. On avait forcé les contrevents du rez-de-chaussée et escaladé la fenêtre. Au premier étage, son armoire avait été fracturée, les tiroirs fouillés, et on avait enlevé un porte-monnaie en peau grise renfermant 180 fr. en or, une somme de 4 fr. 50 c. renfermée dans une boite, 50 c. en billon, et une petite bourse de toile, contenant plusieurs rancs en pièces d'argent et de billon. Les soupçons de Martin se portèrent sur un homme étranger au pays, qu'il avait vu roder autour de sa maison, comme s'il eût épié son départ. Cet homme fut arrêté plus tard, à la suite des deux autres vols ci-après, et, dans l'instruction, il s'est reconnu coupable du vol commis chez Martin, en prétendant, toutefois, qu'il n'avait pas pris les 180 fr. en or. Le 4 septembre dernier, en la commune du Tronquay, Robert, remarquant que la maison du sieur Piperel n'était pas habitée pour le moment, y pénétra par la fenêtre du rez-de-chaussée en secouant fortement le contrevent, il ouvrit, avec la clef qu'il trouva cachée, l'armoire de Piperel, et y prit une blouse, deux gilets, six chemises et douze cuillers en étain. L'instruction a établi que, le jour même du vol, Robert avait vendu une partie de ces objets, il était donc obligé de se reconnaître coupable de ce vol. Le 14 septembre. Robert, voyageant pour exercer sa profession apparente de marchand de peaux de lapin, se trouvait dans l'arrondissement de Valognes, à Houesville, et s'y rendait encore coupable d'un vol accompli dans des circonstances identiques aux deux précédents. Il pénétrait dans la maison d'un sieur Paul Marie, par une fenêtre du rez-de-chaussée dont il avait brisé une vitre, arrachait la serrure d'une armoire et s'emparait d'une somme de 59 fr. et d'une blouse. Peu de jours après, il était arrêté vêtu de la blouse du sieur Marie. Il confessait sa culpabilité sur ce dernier crime. Robert a déjà subi deux condamnations pour vol et n'a été libéré de la dernière qu'au mois de janvier 1863. Une condamnation à 6 ans de réclusion a été prononcée contre cet homme, en faveur duquel le jury a reconnu l'existence de circonstances atténuantes. Défenseur, Me Sevrie. (l’Ordre et la Liberté)
Mars 1864 - Un accident. - Mardi dernier, le nommé - Levatois (Georges), âgé de 47 ans, né et domicilié au Tronquay, est tombé accidentellement du haut d'un four à chaux où il travaillait. Dans
sa chute, ce malheureux s'est fait des blessures tellement graves qu'il a
succombé dans l'après midi. (l'Ordre et la Liberté)
L'assemblée
a donné son adhésion au tracé par Noron, le Tronquay et Balleroy.
Informée qu'une souscription ouverte à Balleroy et à Noron avait été
généreusement accueillie, elle a manifesté son intention de
répondre de la même manière à celle qu'on se proposait d'ouvrir à
Bayeux. Cette
souscription est en effet ouverte, et déjà M. le maire et MM. les
adjoints de Bayeux s'y sont fait inscrire pour
500 fr.
Mai 1872 - Fait divers. - La récolte du blé sera abondante cette année et le pain bon marché. Qui dit cela ? La caille, d'après le dicton ancien : « Autant de fois chante la caille, autant de pistoles vaut le sac de blé. » Or, cette année, la caille fait entendre son chant criard quatre fois consécutives : signe d'abondance et le blé à 40 fr. le sac. L'année dernière, elle le répétait six et sept fois ; présage de cherté. En effet, le blé n'a-t-il pas, en ces derniers jours, monté à plus de 60 fr.
Juin 1872 - Incendie. - Un incendie, causé par l'imprudence du nommé François Marie, journalier au Tronquay, canton de Balleroy, a détruit un corps de bâtiment à usage d'habitation, lui appartenant. La perte est évaluée à 1.100 fr., en divers objets mobiliers et la maison, dont une partie seulement est assurée. Le feu a pris naissance dans un grenier où le sieur Marie avait déposé, la veille, un sac de charbonnette, mal éteinte sans doute, à côté d'un tas de bourrées.
Octobre
1873
-
Mort accidentelle.
- Le
11 de ce mois, à huit heures du soir, le cadavre d'une femme inconnue
dans le pays, et paraissant âgée de 70 ans, a été trouvé sur
la route en la commune du Tronquay. La levée et la constatation ont fait
connaître que la mort était le résultat d'une
congestion cérébrale.
Juillet
1875
- Récoltes. -
Malgré
la persistance du mauvais temps, les nouvelles des récoltes en blé,
reçues par le gouvernement, sont, en général, meilleures. —
En Normandie, la plupart des foins sont avariés, les regains ont très
belle apparence. Les colzas, qui promettaient beaucoup, souffrent, ils
sont coupés, mais il est difficile de les
battre. Sous l'action de la pluie et du vent, ils s'égrènent et germent.
Les pommiers promettent. Juillet
1875
- Mort accidentelle.
- Le
21, vers 6 heures du matin, dans une carrière à poterie, située au
Tronquay, laquelle contenait environ 3 mètres d'eau par suite des grandes
pluies, le nommé Adolphe Langlois, âgé de 35 ans, journalier à
Vaubadon, qui y est tombé accidentellement s'y est noyé.
Janvier
1881
- Affreux
malheur. -
Dimanche, Gustave Lecadet, 38 ans, journalier au Tronquay, étant
dans sa maison, faisait marcher la batterie d'un fusil, lorsque le coup
Juillet 1885 - Incendies. - A Isigny, le feu a détruit, deux maisons au hameau de Neuilly, appartenant aux veuves Desmaisons et Girard. Perte, 10 000 francs. — Le feu a pris à la sacristie de l'église du Tronquay. Ce qu'elle contenait a été en partie détruit. — A Danvou, un incendie a consumé la toiture d'une maison occupée par le sieur Frédéric Farcy. Perte, 5 600 francs. — Equemauville, un incendie a consumé un corps de bâtiments appartenant au sieur Alfred Renouf, propriétaire à Honfleur, ainsi que le mobilier appartenant au sieur Alfred Henry.
Août 1889. - Un incendiaire. - La semaine dernière, un commencement d'incendie, promptement éteint, a éclaté chez le sieur Ygouf, potier au Tronquay. L'auteur
de cet incendie a été arrêté jeudi. C'est un domestique de Noron,
Louis Modeste, 24 ans. Il s'était introduit chez les époux Ygouf, dans
l'intention de les voler. Après avoir fracturé plusieurs meubles sans
rien trouver à sa convenance, il avait mis le feu à la maison. (
Bonhomme Normand)
Septembre
1889. -
Incendies. -
Un incendie a
détruit, au Tronquay, un bâtiment appartenant au sieur
Deguyenro, propriétaire au Breuil, et occupé par la fille Lavarde.
Pertes, 2 400 fr. -
Un incendie a éclaté, à Ryes, dans une ferme appartenant au
sieur Delmas, et brûlé les récoltes qu'elle contenait, appartenant au
sieur Souef, fermier. Pertes,
pour le propriétaire, 4 000 fr. ; pour le fermier 8 000 fr.
Le tout assuré. - Un incendie a consumé une ferme à Aignerville, appartenant au sieur Pierre Savarin, ainsi que le mobilier et les récoltes appartenant au sieur Prudent Scelles, fermier. Pertes, 8 400 fr. - Assuré. ( Bonhomme Normand)
Août 1890 - Libération de la classe 1885. - Les troupes de cette classe seront libérées le 25 septembre prochain. Celles des colonies le 1er janvier.
Août 1890 - Respect aux pigeons. - Le tribunal de Bayeux a condamné à, 400 fr. d'amende et à l'interdiction du droit de chasse pendant 5 ans le nommé Léopold Mousset, du Tronquay, le 15 juin dernier, avait tiré deux coups de feu sur un vol de pigeons que la société colombophile l'Alliance de Bayeux venait de lâcher dans la commune du Tronquay.
Août
1890 -
Les pommes de terre. -
La maladie qui rendra la récolte presque nulle, cette année
ne sévit pas seulement en France. En Irlande, dans le district de
Timoleaque, 3 000 personnes sur 8 000 sont atteintes de diverses
maladies occasionnées par des pommes
de terre
Août 1891 - Suicide. - Jeudi, on a retiré d'un lavoir, au Tronquay, le cadavre du nommé Jean Carville, 73 ans, sans profession. Carville, qui était dans la misère et souffrait beaucoup d'un asthme, avait manifesté depuis longtemps l'intention de se suicider. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1891 -
Un homme écrasé. -
Le
sieur Auguste Moussel, propriétaire au Tronquay, avait envoyé son
domestique, Albert Fontaine, 14 ans, chercher de la terre avec son cheval
et sa voiture. Le cheval se mit au grand trot, le jeune Fontaine voulut le
suivre, tenant les guides de la main gauche et appuyé du bras droit sur
le brancard de son banneau, il tomba et la roue lui passa sur la tête. Le
pauvre garçon a encore survécu quelque temps.
Octobre 1891 - Assassinat. - Édouard Castel, 35 ans, cultivateur au Tronquay, arrondissement de Bayeux, avait loué une petite propriété appartenant au sieur Arthur Hébert, 22 ans, et à sa grand'mère. Ceux-ci s'étaient réservé une salle dans laquelle ils couchaient. Vendredi, vers 9 heures du soir, Castel rentrait en état d'ivresse, il mit à la porte sa servante. Hébert intervint, Castel le menaça en lui disant de s'en, aller. Hébert obéit et, s'étant habillé, sortit, de la maison. Mais à peine avait-il fait quelques pas qu'il se retournait, un coup de feu retentissait, et la charge atteignait Hébert au bas ventre. Puis, immédiatement, Castel tirait un autre coup de feu. Hébert, malgré son affreuse blessure, d'où s'échappaient les entrailles, eut la force de se rendre à la maison du garde champêtre qui était voisine. Quant à Castel, après avoir erré quelque temps en proférant des menaces contre celui qu'il venait de blesser mortellement, il fut se jeter sur son lit. On l'y a trouvé le lendemain, lorsqu'on est venu l'arrêter, ayant encore ses bottes aux pieds. Le malheureux Hébert, malgré les soins du docteur Trieste, a succombé le lendemain à onze heures, ayant conservé sa connaissance jusqu'au dernier moment. Interrogé sur les circonstances du crime, il n'a pu les faire connaître. Castel, de son côté, déclare se rappeler seulement qu'il a tiré deux coups de fusil. L'autopsie de Hébert a eu lieu samedi. La blessure était horrible. Des allumettes que la victime avait dans sa poche lui étaient entrées dans le ventre. Hébert et Castel avaient été vus ensemble à Bayeux mercredi dernier et paraissaient très bons amis. On ne peut attribuer ce crime qu'à un accès de délire alcoolique. Castel appartient à une bonne famille qu'il a quittée pour vivre avec une femme de 54 ans et il n'en a pas encore 35 ! (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1891 - Le crime du Tronquay. - L'instruction du crime du Tronquay se poursuit. Castel, l'assassin de Arthur Hébert, prétend toujours ne pas se souvenir comment il a pu tuer le jeune Hébert, qui était son ami. Y a-t-il eu chez lui un accès de folie subite, causé par l'ivresse ? A-t-il été poussé par un sentiment de vengeance jalouse qu'il ne veut pas avouer ? C'est de ce côté que l'instruction est dirigée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Tentative de meurtre. -
Un
soir, le sieur Morel, demeurant au Tronquay, revenait le long de la
rivière, quand arrivé au lieu dit le Bois-Brûlé, un coup de fusil fut
Avril 1893 - Le gui. - Nous rappelons qu'un arrêté préfectoral ordonne a tout cultivateur ou propriétaire d'enlever le gui des pommiers. Des procès-verbaux seront dressés aux cultivateurs et propriétaires qui ne se conformeraient pas à cet arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1894 - Autre grève. - Les ouvriers des fabriques de poteries de Noron et du Tronquay se sont mis en grève. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1894 - Dangereuse spéculation. - Au mois d'août, un nommé Lecarpentier, équarrisseur à Crouay, arrondissement de Bayeux, achetait une vache 15 fr., le prix de la peau. Au lieu d'abattre la vache, l'équarrisseur la vendit au sieur Madelaine, boucher au Tronquay, qui lui-même l'expédia à Paris. Heureusement, un inspecteur de l'abattoir s'aperçut que la vache était atteinte de tuberculose et dressa procès-verbal. Lecarpentier et son compère Madelaine ont été condamnés à Paris, pour infraction à la loi sur la police sanitaire, le premier à 1 mois de prison, le second à 8 jours. Autre fait qui prouve qu'on est plus coulant à Caen qu'à Paris. Un veau meurt sur le marché. On le sort et on le rentre frauduleusement, on le prépare route de Falaise, on va le vendre, quand l'inspecteur sanitaire déclare qu'il est impropre à la consommation. Et puis, c'est tout, pas de procès-verbal contre celui qui a tenté de nous empoisonner. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1896 - Tentatives de suicide. - Le nommé Bisson, soldat au 36e de ligne à Falaise, était venu au Tronquay chez M. Langlois, son beau-frère, accompagné du nomme Bâton, originaire de Littry, soldat au même régiment. Après avoir mangé, les deux militaires sortirent et rentrèrent légèrement éméchés. Sur ces entrefaites, Bâton disparut. On se mit à sa recherche et on le trouva dans l'écurie, gisant sur le sol. Le malheureux s'était porté, on ne sait pour quelle cause, un coup de couteau dans le côté gauche. Son état n'est pas grave. — Le sieur Victor Lebatteur, 35 ans, journalier à Cambremer, à tenté de se suicider. Heureusement, on est arrivé à temps. — Almire Leboucher, 41 ans, journalier à Ouilly-le-Vicomte , s'est tiré une balle dé revolver dans la tête sans se tuer. ( Le Bonhomme Normand )
Juin 1897 - Une brute. - Auguste Ménard, 29 ans, journalier au Tronquay, se grise presque tons les dimanches et lés lundis. Quand il est ivre, il cherche querelle à tout le monde. C'est ainsi qu'il s'est jeté lundi dernier sur le jeune Foin, 14 ans, et l'a frappé sans motif, le menaçant de lui faire subir une opération radicale qui n'a pas eu heureusement de commencement d'exécution. (Source : Le Bonhomme Normand)
— Au Tronquay, on a enlevé la plus grands partie des pièces, et accessoires de la machine à vapeur de la tuilerie Le Pelley, la fabrication a dû être interrompue, au grand préjudice des ouvriers. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1897 - Les femmes témoins. - On vient de promulguer la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1897 - Voleurs de chevaux. - On a volé un cheval au sieur Jules Vallée, cultivateur à Grandcamp, et une jument de 140 francs au sieur Alphonse Grandmougin, cultivateur au Tronquay. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1899 - Une catastrophe.
- Un accident épouvantable est arrivé mardi 23 mai, à 9 heures et
demie du matin à la fabrique de produits céramiques
de M. Gallier-Godfroy, au Tronquay. À
la reprise du travail, après le déjeuner, la machine à vapeur a fait
explosion, projetant des éclats de tous côtés ; la force de l'explosion
a été telle que la machine, qui était une locomotive, a été projetée
sur ses roues à 30 mètres de son local, brisant tout sur son passage. Malheureusement, les dégâts ne sont pas que matériels ; le mécanicien, Pierre Hamel, a le poignet brisé, des plaies à la tête et se plaint de fortes douleurs internes : l'ouvrier servant, Pierre Eudine, à des plaies horribles à la tête, des brûlures par tout le corps. Il est à craindre qu'on ne puisse le sauver. Les docteurs Davy et Chodorowski, de Bayeux, appelés immédiatement, se sont rendus sur les lieux pour donner leurs soins aux victimes de ce terrible accident. Une enquête est ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - Les suites d’un accident. - Pierre Eudine, 67 ans, ouvrier potier au Tronquay, qui avait été blessé par l'explosion de la locomobile du sieur Gallier-Godefroy, son patron, est mort. ( Le Bonhomme Normand )
Juin 1899 - Enfant brûlée. - La dame Bihel, demeurant au Tronquay, près Balleroy, portait un vase plein d'eau chaude, lorsque sa petite fille de 3 ans se jeta sur elle. La pauvre petite reçut l'eau bouillante en pleine figure. Son état est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Précoce débauche. - Le
1er
août, Georges Godin, âgé de 11 ans, et son jeune frère, âgé de 7
ans, quittaient le domicile de leurs parents, au Tronquay, pour se rendre
à l'école. Ils rencontrèrent deux jeunes filles de l'endroit,
Augustine Hamelin, 14 ans, et Marie Hamelin, 17 ans, fort avancées pour
leur âge. Elles emmenèrent avec Le
4 août, le curé du Tronquay aperçut les jeunes Godin dans les environs
du presbytère, il les appréhenda au corps et les conduisit par devant le
maire qui leur demanda des explications sur leur disparition et la façon
dont ils avaient employé leur temps. C'est ainsi qu'on a su que les deux
pauvres gamins avaient été débauchés par les deux filles. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
Un pays débarrassé. -
Les sœurs
Marie et Augustine Hamelin, l'une de 17 ans, l'autre de 13 ans, habitent
au Tronquay, arrondissement de Bayeux, elles ont une réputation
déplorable. Ces deux petites dépravées ont dévergondé presque tous
les petits garçons du pays. Enfin,
plainte ayant été portée, elles ont été citées en police
correctionnelle pour des attentats à la pudeur avec des petits garçons
de 7 et 11 ans. L'aînée
a été condamnée à deux ans de prison et la jeune a été envoyée dans
une maison de correction jusqu'à sa dix-huitième année. Voilà le pays bien débarrassé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 - Enfant martyr. -
François Menard,
31 ans, journalier au Tronquay, est un individu mal famé qui a été
déjà condamné, il vit avec une fille Marie Lesénécal qui est
mère d'un enfant de 8 ans dont son amant n'est pas le père. Celui-ci
déteste l'enfant. Il
y a quinze mois, il passa une corde au cou du pauvre petit et le pendit à
un clou de la cheminée, sous prétexte qu'il avait pris du sucre, il ne
le détacha que lorsqu'il le vit près de rendre le dernier soupir. Pourquoi Menart ne fut-il Pas poursuivi ? Mais, l'enfant dépérissant par suite de mauvais traitements et manque de nourriture, Ménard a été enfin poursuivi et condamné à 8 mois de prison par le tribunal correctionnel de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1900 - Grave incendie. - Un Incendie s'est déclaré, le matin, au Tronquay, près Balleroy, et a détruit six corps de bâtiments occupés par les sieurs Marie, Bailhache et Cauvet. La cause de ce sinistre est attribuée aux flammèches provenant d'un alambic établi dans une des cours, près d'un amas de bourrées auquel le feu s'est d'abord communiqué et s'est ensuite transmis aux bâtiments. Les pertes assurées s'élèvent à 26 100 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Congestion foudroyante. - Le
sieur Pierre Le Goupil,
demeurant au Tronquay, près Balleroy, travaillait dans un herbage, quand
il s'affaissa soudain, foudroyé par une congestion. Il expirait quelques
minutes après. (Source
: Le Bonhomme Normand) |
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