1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

Le TRONQUAY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune de Le Tronquay sont des Tronquinois

Août 1831    -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Berthault.   -   Cultivateurs au Tronquay, les époux Lerouilly s'absentèrent de leur domicile, pendant la journée du 22 novembre dernier. A leur retour, ils s'aperçurent que la croisée de leur maison avait été forcée et qu'on leur avait pris plusieurs chemises et une somme de 80 fr. environ.

Les soupçons se portèrent sur un nommé Louis Cosne, leur voisin, homme fort mal famé, cependant une perquisition faite chez lui fut infructueuse.

Peu de temps après, les époux Cosne firent la lessive, et dans leur linge on reconnut plusieurs des chemises volées chez le sieur Lerouilly. La femme Cosne prétendit d'abord que ces chemises lui avaient été données, puis changeant de thème, elle dit qu'elle ne savait comment elles se trouvaient dans son linge. Toutefois elle prouva clairement son alibi le jour où le vol a été commis. Son mari n'a pu prouver de même qu'il y fût resté étranger, et malgré ses dénégations, convaincu d'être l'auteur de la soustraction, il a été condamné a huit années de travaux forcés. (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1834    -   Une querelle.   -   Par suite d'une querelle survenue, le 20 avril dernier, dans la commune du Tronquay, entre les nommés Jean-Baptiste Lemoigne, couvreur en paille, de la commune de Vaubadon, et François Gouet, de celle du Tronquay, celui-ci a porté à la figure de Lemoigne un coup avec un instrument tranchant, qui lui a fait une blessure large de trois à quatre doigts.

Sur la réquisition du maire, Gouet a été arrêté, et mis à la disposition de M. le procureur du roi. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1840   -   Nouvelle local.  -  Nous sommes informés qu'un incendie, attribué à la malveillance, vient d'éclater dans la commune du Tronquay. Les auteurs du sinistre et les pertes qu'il a occasionnées ne sont pas encore précisément connus. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1841   -   Assises du Calvados.  -   L'accusation présentait Aimé Guillot, du Tronquay , et la Veuve Fontaine, l'un comme auteur de vol de blé au préjudice du cultivateur qu'il servait, l'autre comme complice. La veuve Fontaine subira 6 ans de réclusion avec exposition, et Guillot, grâces aux circonstances atténuantes, en sera quitte pour 2 ans d'emprisonnement.

— Accusé d'un attentat à la pudeur sur une fille de la commune du Molay, Pierre Baillet a été renvoyé absous.

— Une autre accusation du même genre, et suivie aussi d'un acquittement, amenait sur le banc de la cour d'assises le nommé Neuf, de Neuville, âgé de 67 ans.

Seulement des réserves faites contre lui par le ministère public, pour délit d'outrage public à la pudeur, le retiennent encore sous les verrous. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.   -   Deux ans de prison ont été infligés à Antoine Courcelles , âgé de 53 ans, journalier au Tronquay, pour vols de divers objets commis au mois de septembre dernier, au préjudice du sieur Laloë.

— Une condamnation par défaut, en 18 mois de prison, a été prononcée contre Jamard, journalier à Cussy, pour vol d'un sac de farine commis dans le moulin du sieur Marie, à Vaucelles, le 30 décembre dernier.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelle du département.   -   Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion.

 On annonce qu'a partir du 25 de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Nouvelles locales.  -  Le loup, dont la présence a été signalée depuis plus de deux mois déjà dans les cantons de Trévières et de Balleroy, rôde toujours dans le pays, laissant dans beaucoup de communes des traces sanglantes de son passage.

Un certain nombre de bestiaux, un cheval et des animaux de basse-cour ont été dévorés tout récemment, et la multiplicité des accidents de ce genre a fait croire à la présence de trois ou quatre de ces dangereux visiteurs.

Une espèce de panique s'est répandue dans la contrée et chacun des cultivateurs et fermiers tremble pour ses bestiaux. Dimanche dernier une battue générale avait été organisée, autour des bois du Vernay, du Tronquay, de Gruchy et autres ; les habitants des communes environnantes avaient pris part en grand nombre à cette œuvre de salut commun, qui malheureusement n'a amené aucun résultat.

On nous assure aujourd'hui que plusieurs de MM. les maires des deux cantons vont s'entendre sur les mesures à prendre pour recommencer prochainement et avec plus de succès une chasse générale dans tous les bois de la contrée. On doit espérer que tous les habitants s'empresseront de seconder les efforts des administrations locales. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Chasse au loup.   -   Ainsi que nous l'avions annoncé, de nouvelles battues ont eu lieu dimanche dernier sur le territoire de diverses communes du canton de Balleroy.

Un assez grand nombre d'habitants de la ville et de la campagne s'étaient réunis dès le matin, dans les environs du château de Vaubadon, où des traces récentes avaient signalé la présence d'un ou plusieurs des loups qui parcourent la contrée. Un de ces dangereux animaux a été aperçu du côté du bois du Tronquay, et il n'a pas tardé à être cerné par un grand nombre d'hommes armés. Deux chasseurs lui ont tiré trois coups du fusil, à 70 ou 80 pas environ, sans l'atteindre ; un troisième l'a manqué presque à bout portant, au moment où il sautait un fossé assez élevé. Enfin, plusieurs personnes ont été empêchées de le tirer dans sa fuite, par le passage d'un homme et d'une femme dans le chemin vicinal, qui borde la pièce où il se montrait en ce moment à découvert.

—   Ce loup qu'on dit être d'une force et d'une taille énormes a donc encore une fois déjoué les efforts et la bonne volonté des chasseurs, non sans laisser de graves inquiétudes dans le pays.

La semaine dernière, plusieurs bestiaux, ont encore été victimes de sa voracité ; il a dévoré un veau et une vache à Planquery ; d'autres communes environnantes ont eu aussi à déplorer les conséquences de son passage.

On se plaint généralement du défaut d'ordre et de direction qui préside à ces sortes de battues, que personne ne dirige officiellement, et qui sont do nature à amener, par le manque de précautions prudentes arrêtées à l'avance, des accidents plus graves que, ceux causés par les loups. Il est à désirer que l'administration départementale prenne des mesures efficaces pour faire cesser ce fâcheux état de choses. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -   La justice de Bayeux informe avec activité sur deux incendies qui ont eu lieu ces jours derniers dans le canton de Balleroy, et qu'on attribue à la malveillance. 

L'un a eu lieu chez le sieur Lemoine, cultivateur au Tronquay, dans le voisinage de la forêt de Cerisy, et le même jour, un autre sinistre se manifestait dans la maison du sieur Guerots, garde-vente de cette forêt. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1844   -  Avis aux maires.   -   L'administration préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.

Messieurs, je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article 34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet article est ainsi conçu :

Tout propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile : cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou supposé.

Quoique cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi, non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du décret, mais encore ils appellent sur ces infractions l'attention des agents chargés de les constater. De là une foule de procès-verbaux nécessairement suivis de condamnations.

Je vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1844   -  Police correctionnelles.   -    Audiences des 21 et 23 septembre.

   Déclarés coupables de vol d'une somme de 75 francs et de divers effets, au préjudice du sieur Duquesne, Louis Chedeville, journalier au Tronquay, a été condamné en 4 mois de prison, et Victor[1]Amand Edine, mendiant, son complice, sera renfermé pendant 5 années dans une maison de correction.

   Marguerite James, veuve Binot, d'Aignerville, a été condamnée en 2 mois d'emprisonnement pour avoir tenté sur le marché de Trévières, de soustraire une partie du beurre qu'elle venait de vendre.

  Quinze jours d'emprisonnement ont été prononcés contre Pierre-Louis Marie, maçon, de Ste-Croix-Grand'tonne, pour vol d'une pince en fer au préjudice du sieur Aumont,  cultivateur, à Saint-Geprges-d'Elle. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1844   -  Police correctionnelle.   -   Audiences des 10 et 13 décembre. Treize affaires ont été jugées dans ces deux audiences. Deux condamnations ont été prononcées pour divers délits de chasse, deux autres pour délits d'usure, et le reste pour divers motifs.

   La jeune Marie-Augustine-Victoire Manchion, domestique, âgée de 13 ans, reconnue coupable de plusieurs vols au préjudice de ses maîtres, a été condamnée à être renfermée pendant 4 ans dans une maison de correction.

 Le Tribunal a acquitté les sieurs Félix Choismier et Michel Barbu, auxquels on reprochait d'avoir, le 30 septembre dernier, causé la mort par imprudence du jeune Pierre Petit, domestique de M. Lubin, de Juaye, en lui confiant la conduite d'une voiture qu'ils devaient conduire eux-mêmes.

   Une condamnation, en 8 jours de prison a été prononcé contre Jean-Baptiste Fossay, journalier au Tronquay, convaincu de vol d'un paquet de balais, appartenant à la veuve Catherine.

   Reconnu coupable d'excitation à la débauche envers de jeunes mineures, Françoise Lévesque, femme Desgrières, de cette ville, aura a subir 6 mois de prison, et 200 fr. d'amende.

— Une amende de 16 fr. a été prononcée contre Jean-Baptiste Martel, de St-Georges-d'Elle, pour un délit semblable, commis à Montfiquet.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1845   -  Police correctionnelle.   -   audience du 11 novembre 1845.

Convaincus d'avoir été trouvés chassant, sans permis de chasse et pendant la nuit, sur le territoire de la commune du Tronquay, ont été condamnés : Jean-Baptiste Fouin, marchand potier, à 60 fr. d'amende et 6 jours de prison ; Jacques Fouin, son frère, et Pierre Simon, en chacun 60 fr. d'amende.

   Le sieur Tillard, cultivateur A Lalande-sur-Drôme, convaincu d'avoir outragé et menacé le maire de sa commune, dans l'exercice de ses fonctions, subira 3 jours de prison.

   Une condamnation par défaut de 4 mois de prison a été prononcée contre Aimée Mauger, rue de Bellefontaine, à Bayeux, pour le vol d'un paquet de bougies commis au préjudice des époux Hébert, épiciers à Bayeux.

   Deux vols qualifiés ont fait condamner en 15 jours de prison le nommé Louis Marie, dit Temps-Perdu, journalier à Crouay. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1845   -  Police correctionnelle.   -  audience du 11 novembre 1845.

Edmond-Aimable Veniard, journalier à Bayeux, prévenu :

1° d'avoir falsifié le passeport qui lui avait été délivré à la mairie de Bayeux, en substituant les mots âgé de 20 ans aux mots âgé de 19 ans, qui se trouvaient énoncés dans le signalement.

2° d'avoir à l'aide de manœuvres frauduleuses dans le cours du mois de novembre dernier, escroqué une somme de 500 fr. au préjudice du sieur Lumière, a été condamné en un mois d'emprisonnement.

  Severin Langlasse, domestique chez le sieur Baillehache cultivateur au Tronquay, prévenu d'avoir le 22 novembre dernier par son imprudence causé a l'aide d'une lumière, l'incendie de propriétés mobilières, sises en la commune du Tronquay, appartenant au sieur baillehache, a été condamné par défaut en 100 fr. d'amende.

 Madelaine Lecanu, femme Le Couet, couturière, demeurant aux Oubeaux, prévenue d'avoir le samedi 25 octobre dernier, commis le vol d'une somme de 100 francs environ en pièces de 5 francs dans le domicile de Pierre Ménard, cultivateur à Neuilly, a été déchargée des faits de l'accusation et renvoyée avec un acquittement.

 La femme Pacary, demeurant à Subies, prévenue d'avoir, a l'aide de manœuvres frauduleuses, escroqué au sieur Locard une somme de 2 fr., a été condamnée en 1 fr. d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -   Audience du 21 avril 1847.

   Baptiste Costil, charpentier, demeurant à Huppain, a été condamné en dix jours de prison pour vol d'une paire de souliers.

   Michel-Etienne Desplanque, domestique à Port-en-Bessin, a été condamné en un mois de prison, pour vol d'un pain de 3 kil.

   Marie-Anne Le Breton, femme Chefdeville, journalière au Tronquay, a été condamnée en quinze jours de prison, pour vol de divers objets.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 4 novembre 1847.

   Huit jours d'emprisonnement ont été infligés à la nommée Anne Foyer, dite Enaux, journalière, demeurant au Tronquay, pour avoir volé une somme de 40 fr. au préjudice du sieur Laurent Costel, propriétaire en ladite commune avec lequel elle vivait. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1848   -  Nouvelles locales.   -   Dimanche soir, un incendie dont la lueur se voyait de plusieurs points de la ville, éclatait sur le territoire de la commune du Tronquay, dans une ferme occupée par M. Simon, cultivateur.

Près de cinq mille bourrées ont été la proie des flammes. Ce sinistre est attribué à la malveillance et les soupçons se portent sur une femme du pays. La justice informe. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janviers 1851   -   Le Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 24 décembre 1850

  3 jours de la même peine ont été infligés à Jean Achard, âgé de 47 ans, journalier au Tronquay, pour vol de bois au préjudice du sieur Goubot. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 19 mai 1852.

C'était la journée aux vols de bois. Le tribunal a eu à juger à cette audience trois délits de ce genre.

Le premier, le vol d'une souche de bois, au préjudice du docteur Féron, était reproché au nommé Cosne, âgé de 36 ans, demeurant au Tronquay ; il subira pour cette soustraction frauduleuse cinq jours de prison.

— Même condamnation, pour, même délit, commis au préjudice du sieur Widgrain, a été prononcée contre Jeanne Auvray, femme de Jean-Néel, âgée de 69 ans, journalière à Tessy.

— Le troisième, Marcel Gillette, âgé de 26 ans, journalier à Bayeux, en sera quitte pour un emprisonnement de vingt-quatre heures. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  Tentative d’assassinat.   -   Lundi dernier, une tentative d'assassinat a été commise en la commune du Tronquay, canton de Balleroy, sur la personne d'une femme âgée.

Les auteurs de ce crime ont été immédiatement arrêtés. — Ils étaient deux. —  On, prétend qu'ils voulaient s'affranchir, par la mort de cette femme, du service d'une rente viagère. Ayant cru à la consommation de leur œuvre, ils allèrent, eux-mêmes, annoncer cette mort chez les voisins, et, comme ils entraient ensuite avec les personnes que cette nouvelle avait attirées, ils furent reconnus par leur victime, qui avait repris tous ses sens. Ils s'étaient, dit-on, présentés chez cette femme, sous prétexte de lui payer sa rente. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 6 avril 1853.

  Pour avoir, le 6 mars dernier, outragé par paroles le garde-champêtre de la commune du Tronquay et exercé des violences envers cet agent de la force publique, à l'occasion de l'exercice de ses fondions, le nommé Michel Bazire, cultivateur en la même commune, subira huit jours d'emprisonnement. . (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853   -  Étude de Me  BARBET, huissier à Bayeux.   -   Le dimanche 19 juin 1853, à trois heures de relevée, madame veuve Gueroult fera vendre, son domicile, au Tronquay, dix-huit tonneaux de gros cidre de la première qualité.

  Le même jour, à six heures du soir, M. Lucien Jahiet fera vendre quatre hectares d'herbe à faucher, sur deux prés situés près l'herbage de Beaumont, à Cottun.

— Le lundi 20 juin 1853, à deux heures de relevée, madame Dumont fera vendre, à son domicile, à Esquay, différents meubles tels que batterie de cuisine, colliers de charrue et de charroi, banne, banneaux, six tonneaux de gros cidre, etc… (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 6 juillet 1853.

Victor-Madelaine Bisson, âgé de 30 ans ; Marie-Anne Le Comte, âgée de 26 ans ; Aimée-Marie Le Comte, âgée de 21 ans ; Marie-Anne Jouas, veuve de Louis-François Gouet, âgée de 43 ans, journaliers, demeurant tous en la commune du Tronquay ; Jean Malassis, âgé de 19 ans, journalier, né à Prétot, arrondissement de Coutances, et Jean-Baptiste Robin, âgé de 20 ans, aussi journalier, né a St-Aubin-Duperron , même arrondissement, sans domiciles fixes, reconnus coupables de nombreux vols de volailles et de récolte au préjudice de différents cultivateurs de ladite commune du Tronquay, ont été condamnés, savoir : Bisson, en un an et un jour d'emprisonnement et en 5 ans de surveillance de la haute police ; Marie-Anne Le Comte, en 6 mois d'emprisonnement ; Aimée-Marie Le Comte, Malassis et Robin, chacun en 3 mois de la même peine.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Audience du 2 août.

Six vols, avec escalade et effraction, étaient ensuite reprochés à Bisson (Victor), âgé de 30 ans, journalier au Tronquay, canton de Balleroy. En voici la nomenclature : le 1er avril, à Litteau, il volait chez une veuve Bazire, sa tante, deux chemises ; le huit du même mois, il s'introduisait de nuit dans l'écurie du sieur Doueffe, à Bérigny, et s'emparait d'un cheval qu'il vendait le lendemain ; le trente, il volait une montre au domicile d'un sieur Lehodey, à Lamberville ; le cinq mai, chez un sieur Lelèvre, il enlevait divers morceaux de linge ; Ie onze mai, il dérobait une somme de 10 francs chez le sieur Compoie, au Molay ; enfin, le douze mai, à Vaubadon, il volait, au préjudice du nommé Lemoigne, couvreur, un assez grand nombre d'objets de toilette et une somme de 7 francs.

Tous ces méfaits, joints à trois condamnations antérieures, ont valu à Bisson quinze années de travaux forcés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -    La fête de l’Empereur.   -   A l'occasion de la fête de l'Empereur, il y a eu dans la plupart de nos communes, comme dans les autres localités, de charitables distributions de secours, autant que les ressources communales ont permis d'en étendre l'importance et le bienfait. A cette occasion aussi, la munificence de Sa Majesté est venue trouver dans leur humble retraite un grand nombre de vieux militaires de la République et de l'Empire.

Le département du Calvados a eu sa belle part dans ce tableau d'honneur. Voici, parmi les anciens militaires auxquels il a été accordé des secours viagers, les noms de ceux qui appartiennent à notre arrondissement : MM. James Pierre, de Balleroy, 80 fr.      Castel Laurent, du Tronquay, 100 fr.     Castel Pierre, de la Bazoque, 100 fr.     Colibert Pierre, de Bayeux, 100 fr.      Dutout Antoine, de La Folie, 120 fr.      Julien Joseph, de St-Honorine-des-Pertes, 100 fr.      Le Brun Jean-Baptiste, de Ste-Marguerite-d'Elle, 100 fr.      Le Moine Pierre-François, de Bayeux, 100 fr.      Levavasseur Gilles, de Bayeux, 100 fr. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1853   -   Assises du Calvados.   -   La Cour d'Assises a ouvert lundi dernier sa session du 4e trimestre de 1853, sous la présidence de M. Lentaigne. 17 affaires seulement figurent sur le rôle comme devant y être jugées. Voici les affaires qui ont été soumises au jury, dans les audiences du 14, du 15 et du 16 :

— Le 13 août dernier, François-Victor Lebonnois et Révérend Chédeville, âgés, le premier, de 21 ans, le deuxième, de 20 ans, journaliers, s'introduisirent dans la maison de la dame Lequesne, propriétaire au Tronquay, et qu'ils savaient être absente alors, et après avoir brisé les panneaux supérieurs de la porte d'une armoire, s'emparèrent d'une somme de 145 fr. environ, dont la majeure partie a été retrouvée.

Le 18 février dernier, Lebonnois, seul pénétra par la porte restée ouverte, dans la maison du sieur Martin, cultivateur au Tronquay, puis, pratiquant une ouverture dans la cloison qui sépare la bergerie de la chambre d'habitation, il s'introduisit dans cette pièce et y vola une somme de 40 fr. qui était contenue dans la poche d'un pantalon. Quelques jours plus tard, au même endroit et par les mêmes moyens, il déroba un franc en monnaie de billon qui était resté sur une table.

Lebonnois subira 5 ans de réclusion (défenseur Me  Guillet-Desgrois) ; quant à Chédeville, il n'a été condamné qu'à 4 années d'emprisonnement. (défenseur Me  Blanche. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 27 décembre 1854. Ont été condamnés :

 Jean-Baptiste Lepleux, âgé de 28 ans, et Théodore-Jean-Casimir Anne, âgé de 30 ans, journaliers, demeurant en la commune du Tronquay, en 50 fr. d'amende chacun et à la confiscation de leurs fusils, pour délits de chasse sans permis de chasse et à l'aide d'engins prohibés.

 Édouard Mouchel, âgé de 46 ans, cultivateur, demeurant à Maisons, en 5 fr. d'amende, pour injures envers la dame veuve Lefrançois. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1855   -  Un incendie.   -   Dimanche dernier, à trois heures de l'après-midi, le feu a pris dans un bois taillis situé au Tronquay, appartenant à M. de La Boire. Le feu, alimenté par une grande quantité d'herbes sèches, et excité par un vent impétueux, aurait dévoré tout le taillis, si des secours n'avaient été apportés.

Grâce à ces secours, un hectare environ de taillis, a été seulement brûlé. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1856   -   Nouvelles du matin.  -   Suivant jugement rendu à l'audience de police correctionnelle du tribunal civil de Bayeux, le 12 mars 1856, la dame Augustine-Louise Bouvier, femme du sieur Emile Carville, potier, demeurant au Tronquay, a été condamnée à 15 jours d'emprisonnement, 100 francs de dommages intérêts et 25 francs d'amende, pour av

commune du Tronqnay. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1856   -   L’église.  -  La grande et populeuse commune du Tronquay, dont l'église était depuis longtemps insuffisante pour les besoins de la population, vient de jeter les fondements d'un nouveau chœur qui aura pour type architectonique, le caractère sévère du XIIIe siècle.

L'ancienne église, dénuée d'intérêt au point de vue de l'art, avait été érigée par la munificence du seigneur de Balleroy, au XVIIIe siècle.

M. le marquis de Balleroy actuel, dont les bienfaits s'ont connus, s'est empressé d'offrir à la commune du Tronquay une importante souscription en faveur de la construction nouvelle. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1856   -   Incendie.  -   Un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté le 28 août dernier, vers deux heures du matin, dans la commune du Tronquay (arrondissement de Bayeux), au préjudice des époux Bonnemie (Constant-Claire), propriétaire, et au préjudice du sieur Avard (François-Joseph), propriétaire.

— La somme des perles est évaluée à 2 515 f'r. 50 c. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Médecine.   -   La Gazette médicale annonce que le hasard a fait trouver un moyen efficace contre les brûlures par le charbon de bois. On n'a qu'à mettre sur l'endroit brûlé un morceau de charbon de bois refroidi, et la douleur s'amoindrit à l'instant. Au bout d'une heure, le mal est complètement guéri.

On a fait plusieurs, expériences qui ont constaté l'efficacité de cette découverte. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -  Audience du 20 mai 1858.

— Pierre-François Marguerite dit Casserolle, âgé de 33 ans, fabricant de paniers, né à Planquery, demeurant au Tronquay, en six mois d'emprisonnement, pour vol de bois, outrage et rébellion avec violences envers le garde-champêtre de la commune du Tronquay, dans l'exercice de ses fonctions.

— Charles-Alphonse Devaux, âgé de 24 ans, épicier, né et demeurant à Engranville, aussi en quinze jours d'emprisonnement, pour avoir porté des coups et fait des blessures à la femme Sorin, cabaretière à Trévières.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1858   -   Un accident.   -   Mardi dernier, le sieur Vincent (Jean), journalier, âgé de soixante-quatre ans, demeurant au Tronquay, canton de Balleroy, voiturait du gravier dans une carrière abandonnée où se trouvaient environ quatre mètres d'eau.

Perdant l'équilibre il est tombé au fond. On s'est empressé de lui porter secours, mais il avait déjà succombé à une attaque d'apoplexie foudroyante. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1858   -   Le temps qu’il fait.   -   Les astronomes ont compulsé toutes les tables météorologiques quotidiennes depuis deux siècles, et ils n'ont pas trouvé un seul 16, ni 17, ni 18 octobre ni aucun jour voisin dans le calendrier où l'on ait joui, d'une température de vingt-cinq degrés centigrades au-dessus de zéro.

L'année 1858 est l'une des années les plus extraordinaires de ce siècle pour la beauté de la température.

Malheureusement beaucoup, d'industries ont à souffrir de la sécheresse extraordinaire aussi, cette année. Quinze jours de pluies seraient un véritable bienfait pour elles. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1859   -   Un accident mortel.   -   Le 21 mars courant, un nommé Lemoine, Germain, âgé de 73 ans, cultivateur, demeurant en la commune du Tronquay, abattait un cerisier dans sa cour, lorsqu'un coup de vent fit tomber l'arbre déjà ébranlé sur le vieillard, et le renversa d'une façon si malheureuse que le tronçon d'une branche qui avait été coupée pour faciliter l'abattage, lui traversa le cou. Sa mort fut instantanée, ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1859   -   Une aide.   -  Sur projet dressé par M. Delauney, architecte de la ville, S. Exc. le ministre de l'instruction publique et des cultes a accordé un secours de 2 000 francs à la commune du Tronquay, pour l'aider dans la construction d'un clocher à son église qui en était dépourvue. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1859   -   La fête de Pâques.   -   Cette année , la fête de Pâques a atteint sa limite supérieure à un jour près. Cette fête tombe rarement le 24 avril ; cela n'est arrivé que deux fois dans le siècle passé, en 1707 et en 1791 ; dans notre siècle, cela n'aura lieu que cette année ; on ne le verra pas dans le siècle prochain, car cela n'arrivera qu'en l'année 2011. Ainsi, il y a cinquante-huit ans que l'on n'a vu Pâques le 24 avril, et on ne le verra à la même date que dans cent cinquante-deux ans. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1860   -   Un accident.   -   Le 20 du courant, le nommé Gouet Stanislas, âgé de 22 ans, journalier, né et domicilié au Tronquay, canton de Balleroy, travaillait dans une carrière sur le bord d'une ancienne fosse d'une profondeur de 3 mètres à peu près, remplie d'eau, lorsque tout-à-coup ce malheureux, en levant une pelletée de terre, est tombé à la renverse et a disparu dans la fosse.

Aux cris poussés par cette infortuné, le sieur Barbey, jardinier, qui se trouvait à une distance de 300 mètres de là, accourut, mais, pendant le temps qu'il mit pour arriver à la fosse, le nommé Gouet, qui était atteint d'épilepsie s'était noyé. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1861   -   La maison d'école.   -   Par décision du 14 octobre, M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a approuvé le projet de construction d'une maison destinée à l'établissement d'une école de garçons dans la commune du Tronquay.

A cette occasion, M. le ministre a accordé un secours de 2 500 fr., sur lequel une somme de 60 fr. sera prélevée pour l'achat d'une bibliothèque-armoire. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1863   -   Cour d’assises du Calvados.     -   Présidence de M. le Conseiller Coqueret. Le fauteuil du ministère public est occupé par M. Edmond Olivier, premier avocat général.

Affaire Robert (Louis-Désiré), dit André, 21 ans, sans profession ni domicile.

Le dimanche 16 août dernier, le sieur Martin, garde-champêtre de la commune de Tracy-sur-Mer, était allé aux Vêpres. A son retour, vers 5 heures du soir, il s'aperçut que sa maison avait été visitée par un voleur. On avait forcé les contrevents du rez-de-chaussée et escaladé la fenêtre. Au premier étage, son armoire avait été fracturée, les tiroirs fouillés, et on avait enlevé un porte-monnaie en peau grise renfermant 180 fr. en or, une somme de 4 fr. 50 c. renfermée dans une boite, 50 c. en billon, et une petite bourse de toile, contenant plusieurs rancs en pièces d'argent et de billon.

Les soupçons de Martin se portèrent sur un homme étranger au pays, qu'il avait vu roder autour de sa maison, comme s'il eût épié son départ. Cet homme fut arrêté plus tard, à la suite des deux autres vols ci-après, et, dans l'instruction, il s'est reconnu coupable du vol commis chez Martin, en prétendant, toutefois, qu'il n'avait pas pris les 180 fr. en or.

Le 4 septembre dernier, en la commune du Tronquay, Robert, remarquant que la maison du sieur Piperel n'était pas habitée pour le moment, y pénétra par la fenêtre du rez-de-chaussée en secouant fortement le contrevent, il ouvrit, avec la clef qu'il trouva cachée, l'armoire de Piperel, et y prit une blouse, deux gilets, six chemises et douze cuillers en étain. L'instruction a établi que, le jour même du vol, Robert avait vendu une partie de ces objets, il était donc obligé de se reconnaître coupable de ce vol.

Le 14 septembre. Robert, voyageant pour exercer sa profession apparente de marchand de peaux de lapin, se trouvait dans l'arrondissement de Valognes, à Houesville, et s'y rendait encore coupable d'un vol accompli dans des circonstances identiques aux deux précédents. Il pénétrait dans la maison d'un sieur Paul Marie, par une fenêtre du rez-de-chaussée dont il avait brisé une vitre, arrachait la serrure d'une armoire et s'emparait d'une somme de 59 fr. et d'une blouse.

Peu de jours après, il était arrêté vêtu de la blouse du sieur Marie. Il confessait sa culpabilité sur ce dernier crime.

Robert a déjà subi deux condamnations pour vol et n'a été libéré de la dernière qu'au mois de janvier 1863.

Une condamnation à 6 ans de réclusion a été prononcée contre cet homme, en faveur duquel le jury a reconnu l'existence de circonstances atténuantes.

Défenseur, Me  Sevrie. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1864   -   Un accident.   -   Mardi dernier, le nommé - Levatois (Georges), âgé de 47 ans, né et domicilié au Tronquay, est tombé accidentellement du haut d'un four à chaux où il travaillait.

Dans sa chute, ce malheureux s'est fait des blessures tellement graves qu'il a succombé dans l'après midi. (l'Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1869   -   Le chemin de fer.   -  Mercredi, sur l'initiative de loir diffamé publiquement les demoiselles Arthémise et Anaïs Langlois, de la même 'administration municipale, une réunion de notables commerçants de la ville de Bayeux, où figuraient la plupart des membres du tribunal de commerce, a eu lieu à l'Hôtel-de-Ville, au sujet du chemin de fer de Bayeux à Caumont, par Balleroy, Noron, etc…

L'assemblée a donné son adhésion au tracé par Noron, le Tronquay et Balleroy. Informée qu'une souscription ouverte à Balleroy et à Noron avait été généreusement accueillie, elle a  manifesté son intention de répondre de la même manière à celle qu'on se proposait d'ouvrir à Bayeux.

Cette souscription est en effet ouverte, et déjà M. le maire et MM. les adjoints de Bayeux s'y sont fait inscrire pour 500 fr.  

 

Mai 1872   -  Fait divers.   -  La récolte du blé sera abondante cette année et le pain bon marché. Qui dit cela ? La caille, d'après le dicton ancien : « Autant de fois chante la caille, autant de pistoles vaut le sac de blé. » Or, cette année, la caille fait entendre son chant criard quatre fois consécutives : signe d'abondance et le blé à 40 fr. le sac. L'année dernière, elle le répétait six et sept fois ; présage de cherté. En effet, le blé n'a-t-il pas, en ces derniers jours, monté à plus de 60 fr.

 

Juin 1872   -  Incendie.   -  Un incendie, causé par l'imprudence du nommé François Marie, journalier au Tronquay, canton de Balleroy, a détruit un corps de bâtiment à usage  d'habitation, lui appartenant. La perte est évaluée à 1.100 fr., en divers objets mobiliers et la maison, dont une partie seulement est assurée. Le feu a pris naissance dans un grenier où le sieur Marie avait déposé, la veille, un sac de charbonnette, mal éteinte sans doute, à côté d'un tas de bourrées. 

 

Octobre 1873   -   Mort accidentelle.   -   Le 11 de ce mois, à huit heures du soir, le cadavre d'une femme inconnue dans le pays, et paraissant âgée de 70 ans, a été trouvé sur la route en la commune du Tronquay. La levée et la constatation ont fait connaître que la mort était le résultat d'une congestion cérébrale.  

 

Juillet 1875   -   Récoltes.  -  Malgré la persistance du mauvais temps, les nouvelles des récoltes en blé, reçues par le gouvernement, sont, en général, meilleures.

— En Normandie, la plupart des foins sont avariés, les regains ont très belle apparence. Les colzas, qui promettaient beaucoup, souffrent, ils sont coupés, mais il est difficile de les  battre. Sous l'action de la pluie et du vent, ils s'égrènent et germent. Les pommiers promettent.

 

Juillet 1875   -   Mort accidentelle.  -  Le 21, vers 6 heures du matin, dans une carrière à poterie, située au Tronquay, laquelle contenait environ 3 mètres d'eau par suite des grandes  pluies, le nommé Adolphe Langlois, âgé de 35 ans, journalier à Vaubadon, qui y est tombé accidentellement s'y est noyé.  

 

Janvier 1881  -  Affreux malheur.  -  Dimanche, Gustave Lecadet, 38 ans, journalier au Tronquay, étant dans sa maison, faisait marcher la batterie d'un fusil, lorsque le coup est parti tout à coup et a atteint au front sa fille Augustine, âgée de 4 ans, qui était assise près de la cheminée. La mort de cette pauvre petite a été presque instantanée.  

 

Juillet 1885  -  Incendies.  -  A Isigny, le feu a détruit, deux maisons au hameau de Neuilly, appartenant aux veuves Desmaisons et Girard. Perte, 10 000 francs. 

— Le feu a pris à la sacristie de l'église du Tronquay. Ce qu'elle contenait a été en partie détruit. 

— A Danvou, un incendie a consumé la toiture d'une maison occupée par le sieur Frédéric Farcy. Perte, 5 600 francs. 

— Equemauville, un incendie a consumé un corps de bâtiments appartenant au sieur Alfred Renouf, propriétaire à Honfleur, ainsi que le mobilier appartenant au sieur Alfred Henry.

 

Août 1889.   -   Un incendiaire.   -   La semaine dernière, un commencement d'incendie, promptement éteint, a éclaté chez le sieur Ygouf, potier au Tronquay.

L'auteur de cet incendie a été arrêté jeudi. C'est un domestique de Noron, Louis Modeste, 24 ans. Il s'était introduit chez les époux Ygouf, dans l'intention de les voler. Après avoir fracturé plusieurs meubles sans rien trouver à sa convenance, il avait mis le feu à la maison. ( Bonhomme Normand)

 

Septembre 1889.   -   Incendies.   -   Un incendie a détruit, au Tronquay, un bâtiment appartenant au sieur Deguyenro, propriétaire au Breuil, et occupé par la fille Lavarde. Pertes, 2 400 fr.

-       Un incendie a éclaté, à Ryes, dans une ferme appartenant au sieur Delmas, et brûlé les récoltes qu'elle contenait, appartenant au sieur Souef, fermier.

Pertes, pour le propriétaire, 4 000 fr. ; pour le fermier 8 000 fr.  Le tout assuré.

-       Un incendie a consumé une ferme à Aignerville, appartenant au sieur Pierre Savarin, ainsi que le mobilier et les récoltes appartenant au sieur Prudent Scelles, fermier. Pertes, 8 400 fr. - Assuré.  ( Bonhomme Normand)

 

Août 1890  -  Libération de la classe 1885.  -  Les troupes de cette classe seront libérées le 25 septembre prochain. Celles des colonies le 1er janvier.

 

Août 1890  -  Respect aux pigeons.  -  Le tribunal de Bayeux a condamné à, 400 fr. d'amende et à l'interdiction du droit de chasse pendant 5 ans le nommé Léopold Mousset, du Tronquay, le 15 juin dernier, avait tiré deux coups de feu sur un vol de pigeons que la société colombophile l'Alliance de Bayeux venait de lâcher dans la commune du Tronquay. 

 

Août 1890  -  Les pommes de terre.  -  La maladie qui rendra la récolte presque nulle,  cette année ne sévit pas seulement en France. En Irlande, dans le district de Timoleaque, 3 000  personnes sur 8 000 sont atteintes de diverses maladies occasionnées par des pommes de terre mauvaises. 

 

Août 1891  -  Suicide.  -  Jeudi, on a retiré d'un lavoir, au Tronquay, le cadavre du nommé Jean Carville, 73 ans, sans profession. Carville, qui était dans la misère et souffrait beaucoup d'un asthme, avait manifesté depuis longtemps l'intention de se suicider.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1891  -  Un homme écrasé.  -  Le sieur Auguste Moussel, propriétaire au Tronquay, avait envoyé son domestique, Albert Fontaine, 14 ans, chercher de la terre avec son cheval et sa voiture. Le cheval se mit au grand trot, le jeune Fontaine voulut le suivre, tenant les guides de la main gauche et appuyé du bras droit sur le brancard de son banneau, il tomba et la roue lui passa sur la tête. Le pauvre garçon a encore survécu quelque temps.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Assassinat.  -  Édouard Castel, 35 ans, cultivateur au Tronquay, arrondissement de Bayeux, avait loué  une petite propriété appartenant au sieur Arthur Hébert, 22 ans, et à sa grand'mère. Ceux-ci s'étaient réservé une salle dans laquelle ils couchaient. Vendredi, vers 9 heures du soir, Castel rentrait en état d'ivresse, il mit à la  porte sa servante. Hébert intervint, Castel le menaça en lui disant de s'en, aller. 

Hébert obéit et, s'étant habillé, sortit, de la maison. Mais à peine avait-il fait quelques pas qu'il se retournait, un coup de feu retentissait, et la charge atteignait Hébert au bas ventre. Puis, immédiatement, Castel tirait un autre coup de feu.

Hébert, malgré son affreuse blessure, d'où s'échappaient les entrailles, eut la force de se rendre à la maison du garde champêtre qui était voisine. Quant à Castel, après avoir erré  quelque temps en proférant des menaces contre celui qu'il venait de blesser mortellement, il fut se jeter sur son lit. On l'y a trouvé le lendemain, lorsqu'on est venu l'arrêter, ayant encore ses bottes aux pieds. Le malheureux Hébert, malgré les soins du docteur Trieste, a succombé le lendemain à onze heures, ayant conservé sa connaissance jusqu'au dernier moment. Interrogé sur les circonstances du crime, il n'a pu les faire connaître. Castel, de son côté, déclare se rappeler seulement qu'il a tiré deux coups de fusil. 

L'autopsie de Hébert a eu lieu samedi. La blessure était horrible. Des allumettes que la victime avait dans sa poche lui étaient entrées dans le ventre. Hébert et Castel avaient  été vus ensemble à Bayeux mercredi dernier et  paraissaient très bons amis. On ne peut attribuer ce crime qu'à un accès de délire alcoolique. Castel appartient à une bonne famille qu'il a quittée pour vivre avec une femme de 54 ans et il n'en a pas encore 35 !  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Le crime du Tronquay.  -  L'instruction du crime du Tronquay se poursuit. Castel, l'assassin de Arthur Hébert, prétend toujours ne pas se souvenir comment il a pu tuer le jeune Hébert, qui était son ami.  Y a-t-il eu chez lui un accès de folie subite, causé par l'ivresse ? 

A-t-il été poussé par un sentiment de vengeance jalouse qu'il ne veut pas avouer ? C'est de ce côté que l'instruction est dirigée.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Tentative de meurtre.  -  Un soir, le sieur Morel, demeurant au Tronquay, revenait le long de la rivière, quand arrivé au lieu dit le Bois-Brûlé, un coup de fusil fut tiré sur lui et il eut sa blouse, sa chemise et la visière de sa casquette criblées par la charge. Il a reçu deux plombs dans le front, quinze dans le bras droit et cinq sous le sein droit. La gendarmerie de Balleroy a procédé à une enquête, et une instruction est ouverte, plusieurs témoins ont été entendus par le juge d'instruction de Bayeux. On est sur la trace du coupable.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1893  -  Le gui.  -  Nous rappelons qu'un arrêté préfectoral ordonne a tout cultivateur ou propriétaire d'enlever le gui des pommiers. Des procès-verbaux seront dressés aux cultivateurs et propriétaires qui ne se conformeraient pas à cet arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  Autre grève.  -  Les ouvriers des fabriques de poteries de Noron et du Tronquay se sont mis en grève. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  -  Dangereuse spéculation.   -  Au mois d'août, un nommé Lecarpentier, équarrisseur à Crouay, arrondissement de Bayeux, achetait une vache 15 fr., le prix de la peau. Au lieu d'abattre la vache, l'équarrisseur la vendit au sieur Madelaine, boucher au Tronquay, qui lui-même l'expédia à Paris. 

Heureusement, un inspecteur de l'abattoir s'aperçut que la vache était atteinte de tuberculose et dressa procès-verbal. Lecarpentier et son compère Madelaine ont été condamnés à Paris, pour infraction à la loi sur la police sanitaire, le premier à 1 mois de prison, le second à 8 jours. 

Autre fait qui prouve qu'on est plus coulant à Caen  qu'à Paris. Un veau meurt sur le marché. On le sort et on le rentre frauduleusement, on le prépare route de Falaise, on va le vendre, quand l'inspecteur sanitaire déclare qu'il est impropre à la consommation. Et puis, c'est tout, pas de procès-verbal contre celui qui a tenté de nous empoisonner. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Tentatives de suicide.  -  Le nommé Bisson, soldat au 36e de ligne à Falaise, était venu au Tronquay chez M. Langlois, son beau-frère, accompagné du nomme Bâton, originaire de Littry, soldat au même régiment. Après avoir mangé, les deux militaires sortirent et rentrèrent légèrement éméchés. Sur ces entrefaites, Bâton disparut. On se mit à sa recherche et on le trouva dans l'écurie, gisant sur le sol. Le malheureux s'était porté, on ne sait pour quelle cause, un coup de couteau dans le côté gauche. Son état n'est pas grave. 

— Le sieur Victor Lebatteur, 35 ans, journalier à Cambremer, à tenté de se suicider. Heureusement, on est arrivé à temps. 

— Almire Leboucher, 41 ans, journalier à Ouilly-le-Vicomte , s'est tiré une balle dé revolver dans la tête sans se tuer. ( Le Bonhomme Normand )

 

Juin 1897  -  Une brute.  -  Auguste Ménard, 29 ans, journalier au Tronquay, se grise presque tons les dimanches et lés lundis. Quand il est ivre, il cherche querelle à tout le monde. C'est ainsi qu'il s'est jeté lundi dernier sur le jeune Foin, 14 ans, et l'a frappé sans motif, le menaçant de lui faire subir une opération radicale qui n'a pas eu heureusement de commencement d'exécution. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Lâches vengeances.  -  Une vache de 400 fr., appartenant au sieur Arsène Jousselin, de Castillon, a été si cruellement frappée à coups de couteau, dans un herbage, qu'elle est morte de ses blessures. 

— Au Tronquay, on a enlevé la plus grands partie des pièces, et accessoires de la machine à vapeur de la tuilerie Le Pelley, la fabrication a dû être interrompue, au grand préjudice des  ouvriers. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Les femmes témoins.  -  On vient de promulguer la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Voleurs de chevaux.  -  On a volé un cheval au sieur Jules Vallée, cultivateur à Grandcamp, et une jument de 140 francs au sieur Alphonse Grandmougin,  cultivateur au Tronquay. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Une catastrophe.  -  Un accident épouvantable est arrivé mardi 23 mai, à 9 heures et demie du matin à la fabrique de produits céramiques de M. Gallier-Godfroy, au Tronquay.

À la reprise du travail, après le déjeuner, la machine à vapeur a fait explosion, projetant des éclats de tous côtés ; la force de l'explosion a été telle que la machine, qui était une locomotive, a été projetée sur ses roues à 30 mètres de son local, brisant tout sur son passage.

Malheureusement, les dégâts ne sont pas que matériels ; le mécanicien, Pierre Hamel, a le poignet brisé, des plaies à la tête et se plaint de fortes douleurs internes : l'ouvrier servant,  Pierre Eudine, à des plaies horribles à la tête, des brûlures par tout le corps. Il est à craindre qu'on ne puisse le sauver.  Les docteurs Davy et Chodorowski, de  Bayeux, appelés  immédiatement, se sont rendus sur les lieux pour donner leurs soins aux victimes de ce terrible accident. Une enquête est ouverte.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Les suites d’un accident.   -   Pierre Eudine, 67 ans, ouvrier potier au Tronquay, qui avait été blessé par l'explosion de la locomobile du sieur Gallier-Godefroy, son patron, est mort. ( Le Bonhomme Normand )

 

Juin 1899  -  Enfant brûlée.   -   La dame Bihel, demeurant au Tronquay, près Balleroy, portait un vase plein d'eau chaude, lorsque sa petite fille de 3 ans se jeta sur elle. La pauvre petite  reçut l'eau bouillante en pleine figure. Son état est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Précoce débauche.   -   Le 1er août, Georges Godin, âgé de 11 ans, et son jeune frère, âgé de 7 ans, quittaient le domicile de leurs parents, au Tronquay, pour se rendre à  l'école. Ils rencontrèrent deux jeunes filles de l'endroit, Augustine Hamelin, 14 ans, et Marie Hamelin, 17 ans, fort avancées pour leur âge. Elles emmenèrent avec elles les deux petits  écoliers et pendant trois jours les enfants ne reparurent pas chez leurs parents : durant le jour, ils vagabondaient et mendiaient, pendant la nuit, ils retrouvaient leurs compagnes. 

Le 4 août, le curé du Tronquay aperçut les jeunes Godin dans les environs du presbytère, il les appréhenda au corps et les conduisit par devant le maire qui leur demanda des explications sur leur disparition et la façon dont ils avaient employé leur temps. C'est ainsi qu'on a su que les deux pauvres gamins avaient été débauchés par les deux filles.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Un pays débarrassé.   -  Les sœurs Marie et Augustine Hamelin, l'une de 17 ans, l'autre de 13 ans, habitent au Tronquay, arrondissement de Bayeux, elles ont une réputation déplorable. Ces deux petites dépravées ont dévergondé presque tous les petits garçons du pays.

Enfin, plainte ayant été portée, elles ont été citées en police correctionnelle pour des attentats à la pudeur avec des petits garçons de 7 et 11 ans.

L'aînée a été condamnée à deux ans de prison et la jeune a été envoyée dans une maison de correction jusqu'à sa dix-huitième année.

Voilà le pays bien débarrassé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Enfant martyr.  -  François Menard, 31 ans, journalier au Tronquay, est un individu mal famé qui a été déjà condamné, il vit avec une fille Marie Lesénécal qui est  mère d'un enfant de 8 ans dont son amant n'est pas le père. Celui-ci déteste l'enfant.

Il y a quinze mois, il passa une corde au cou du pauvre petit et le pendit à un clou de la cheminée, sous prétexte qu'il avait pris du sucre, il ne le détacha que lorsqu'il le vit près de rendre le dernier soupir.

Pourquoi Menart ne fut-il Pas poursuivi ?  Mais, l'enfant dépérissant par suite de mauvais traitements et manque de nourriture, Ménard a été enfin poursuivi et condamné à 8 mois de  prison par le tribunal correctionnel de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Les Saints de glace. - Les saints de glace, tant redoutés par les jardiniers, tombaient les 11, 12 et 13 mai. Ils se sont faits sentir par une recrudescence de froid, accompagné  de tempête. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1900 - Grave incendie. - Un Incendie s'est déclaré, le matin, au Tronquay, près Balleroy, et a détruit six corps de bâtiments occupés par les sieurs Marie, Bailhache et Cauvet.

La cause de ce sinistre est attribuée aux flammèches provenant d'un alambic établi dans une des cours, près d'un amas de bourrées auquel le feu s'est d'abord communiqué et s'est ensuite transmis aux bâtiments. Les pertes assurées s'élèvent à 26 100 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900   -   Congestion foudroyante.  -  Le sieur Pierre Le Goupil, demeurant au Tronquay, près Balleroy, travaillait dans un herbage, quand il s'affaissa soudain, foudroyé par une congestion. Il expirait quelques minutes après. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

LE TRONQUAY   -  L'Église

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