1er Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VIEUX

Canton de Évrecy

Les habitants de la commune sont des Viducasses

Novembre 1830    -    Profanation répétée du drapeau tricolore à Vieux.   -   Le 8 août, un drapeau tricolore fut, par les soins d'un bon citoyen, et malgré les menaces du bedeau, placé sur le clocher de l'église de Vieux.

Quelques heures après le drapeau fut jeté à terre et saisi par quelques jeunes gens qui le traînèrent dans la boue. Celui qui l'avait attaché la première fois le reprit et le fixa au même endroit. Il y était encore, lorsque dans les derniers beaux jours d'octobre, par le temps le plus serein, la lance du drapeau se trouva rompue et le drapeau jeté de nouveau à terre.

Les habitants ont appris avec autant d'étonnement que de peine que le jour Toussaint, pendant l'office des morts, le drapeau a été livré à des enfants qui l'ont une seconde fois profané et ensuite déchiré.

Il est à regretter que M. le maire de Vieux ne réside pas habituellement dans la commune, car certes il se fut opposé à cette profanation ou du moins il en eut porté plainte à l'autorité. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1830    -    A M. le rédacteur du Pilote.   -    Le rapport qui vous a été fait sur la profanation du drapeau de Vieux, et qui a donné lieu à un article inséré dans votre nº du 10, contient quelques inexactitudes.

Lorsque ce drapeau fut arboré par un habitant, il fut fixé avec tant de précipitation et si peu de solidité qu'il tomba peu d'heures après.

Replacé immédiatement, le mauvais temps seul brisa la lance dans les derniers jours d'octobre. Déposé de nouveau dans le clocher, il en fut enlevé le jour de la Toussaint par des enfants qui s'y étaient introduits pendant l'office et qui se disposaient à le promener dans le cimetière. Le désir qu'avaient chacun d'eux de le porter, excita une querelle qui occasionna sa lacération.

Il est à remarquer que ce drapeau est indépendant de celui que l'autorité municipale a fait placer officiellement sur le clocher (1).

Celui-là appartient à la commune, il est sous la protection des autorités et de tous les habitants, il n'a pas cessé d'être arboré et respecté.

L'esprit de la commune de Vieux est bon, et on a eu tort de vous présenter un événement tout à fait sans conséquence, comme le résultat de l'inertie de l'autorité ou de la malveillance.

 

(1) Le drapeau dont nous avons parlé avait été déployé avant que la commune eut arboré le sien, et dans tous les cas, fixé sur le clocher, officiellement ou officieusement, il devait être respecté. Par conséquent, ce n'est point sous le rapport de cette distinction que l'excuse serait admissible, si d'ailleurs la malveillance était reconnue. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   La commune de Vieux et celles environnantes sont depuis quelque temps victimes d'un pillage organisé.

A peine la nuit est-elle venue que des malfaiteurs se répandent dans la campagne, arrachent les haies, dévastent les plantations et commettent ensuite des vols de toute espèce, lorsque l'occasion s'en présente. Il serait vivement à désirer que quelques-uns de ces misérables tombassent entre les mains de la justice ; peut-être cette capture amènerait-elle la cessation de tant de déprédations alarmantes.

—Une tentative de vol a eu lieu, la semaine dernière, dans cette même commune, chez deux femmes Agées qui demeurent ensemble et passent pour posséder quelque argent. Les voleurs avaient déjà pénétré dans le jardin attenant à l'habitation et ils n'avaient plus que quelques pas à faire pour arriver jusqu'à la porte d'entrée, quand les aboiements d'un chien voisin les contraignirent à prendre la fuite.   (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1863   -   Un incendie.   -   Avant-hier soir, vers huit heures, la commune de Vieux a été mise en émoi par un sinistre malheureusement bien commun de nos jours.

Un feu violent, augmenté par l'intensité du vent, s'est tout-à-coup déclaré dans une maison couverte en chaume, renfermant seulement quelques meubles, et appartenant à une fille Harel, de la commune.

Aux premiers cris de détresse poussés par les voisins, les pompiers de Vieux sont accourus, et, grâce au dévouement dont ils ont déjà donné tant de preuves et à l'intelligence des ordres de leur chef, on est parvenu à dompter promptement les flammes et à préserver ainsi les habitations voisines.

Quoique chacun ait fait son devoir, on cite comme s'étant particulièrement distingués dans cette circonstance : MM. Bonpain ; Lesauvage, médecin ; Champin, maire, et Vivien, maréchal.

Le dégât, évalué approximativement à 800 fr., était couvert par une assurance de 1 500 fr.

Une enquête est ouverte dans le but de découvrir la cause de ce sinistre. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1863   -   Avis.   -   On annonce que l'administration des tabacs vient de prendre une mesure qui sera approuvée par les consommateurs. Les débits de tabac pourront dorénavant livrer au public des paquets de tabac à fumer de 100 grammes (1 fr.) Jusqu'à présent, les moindres paquets étaient de 200 grammes (2 fr.) (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1863   -   Un suicide.   -   Le 21 de ce mois, dans l'après-midi, le nommé Pierre Varin, né et domicilié à Vieux, journalier, âgé de 65 ans, a été trouvé pendu à une poutre dans une étable contiguë à son habitation.

Cet acte de désespoir est attribué, dit-on, au dénuement dans lequel ce malheureux était tombé et au chagrin de se voir reprendre une maison qu'il occupait depuis une vingtaine d'années.

On nous raconte que le fils de Varin, étant venu d'Esquay-Notre-Dame pour voir son père, aperçut ce dernier alors que peut-être il était temps encore de le rappeler à la vie, mais, au lieu de couper la corde, il se retira et ne fit même pas connaître aux voisins le triste spectacle qu'il venait d'apercevoir. Ce n'est que lorsqu'il fut de retour à Esquay que cet homme, qui est âgé de 29 ans, envoya sa femme à Vieux, en la prévenant que son père venait de se pendre et en lui prescrivant d'en informer le maire. Ce dernier, accompagné d'un médecin, se rendit alors en toute hâte près de Varin, qu'on s'empressa de retirer, et que M. Lesauvage, médecin, essaya vainement de rappeler à la vie.

Interpellé par M. le maire de Vieux sur son inconcevable conduite, le fils Varin a déclaré n'avoir pas osé dépendre son père, parce qu'il pensait bien qu'il était mort, et que c'est pour cela aussi qu'il n'avait fait connaître ce suicide à aucun habitant de la commune de Vieux. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1863   -   Un incendie.   -   Mardi dernier, vers huit heures du soir, un incendie s'est déclaré à Vieux, dans une maison appartenant à MM. Alexandre, instituteur à Avenay ; Vivien, maréchal ; Mme veuve Dufour, et en partie habitée par cette dernière et sa famille. Le feu était tellement intense que la dame Dufour, qui était couchée au moment où il s'est déclaré, a éprouvé beaucoup de difficultés à se sauver et a reçu d'assez graves brûlures.

Les pompiers de Vieux, ceux de Feuguerolles-sur-Orne et un grand nombre de personnes de la localité et des communes voisines s'empressèrent de venir mettre leur dévouement au service des incendiés. Malheureusement, l'eau ayant fait défaut dès le début de l'incendie, le feu eut bientôt accompli son œuvre de destruction qui, grâce à l'isolement de cette maison, n'a pas eu de conséquences plus graves.

A l'exception de quelques récoltes appartenant à M. Vivien, le tout était assuré. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1863   -   Un incendie.   -   Dans la nuit du 5 au 6 du courant, à 2 heures du matin, un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté en la commune de Vieux, canton d'Évrecy, dans un corps de bâtiment composé de maison d'habitation, grange et étable, appartenant à un sieur Lénault, domestique, demeurant à Caen, et habité par un sieur Legras et une femme Bacon.

La perte est évaluée, pour l'immeuble, à 800 fr., et, pour le mobilier, à 320 fr., au préjudice du sieur Legras, et à 200 fr., au préjudice de la femme Bacon.

L'immeuble était assuré à la Mutuellle immobilière, le mobilier du sieur Legras à la Neustrie, et celui de la femme Bacon à l'Aigle. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1864   -   On nous écrit de Vieux.   -   Dans la nuit de dimanche à lundi, à une heure du matin, un incendie, attribué à la malveillance, s'est déclaré, à Vieux, dans une ferme située hameau de la Morinière, et exploitée par M. Lehéricy, cultivateur.

Informés de ce sinistre, les pompiers de Vieux se sont rendus en toute hâte sur le théâtre de l'incendie, mais, malgré leurs efforts et ceux des personnes présentes, le feu s'est tellement accru qu'il n'a pas été possible d'en arrêter complètement les progrès.

On annonce même qu'il a été impossible de sauver tous les bestiaux, et que deux vaches et deux veaux, qui se trouvaient dans les bâtiments incendiés, ont été brûlés. Le mobilier de M. Lehéricy n'était point assuré.

En ce moment la justice informe. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1864   -   Les fouilles de Vieux.  -   On sait que la commune de Vieux marque l'emplacement d'une ancienne ville gauloise à laquelle les savants ont successivement donné les noms de Vedeocœ, d'Arœgenus et d'Augustoduoum.

Exempte de la domination romaine du temps de César, cette ville, capitale des Viducasses, dut bientôt après céder aux armes d'un des lieutenants du conquérant des Gaules, Titurus Sabinus, qui la soumit au pouvoir des vainqueurs du monde. À l'ébranlement de la puissance romaine, la ville des Viducasses fut renversée de fond en comble par une armée de Saxons et de Francs réunis.

Elle était tombée depuis longtemps dans l'oubli des choses passées, quand, au XIIIe  siècle, une heureuse circonstance vint la rappeler à la mémoire des hommes : la bêche d'un ouvrier mit au jour une statue en marbre blanc, élevée jadis par les Viducasses à la mémoire d'un de leurs compatriotes, Solemnis Titus-Sennius, premier prêtre de Diane, de Mars et de Mercure.

Depuis cette époque, et à différentes reprises, les savants se sont plu à explorer les restes de la capitale des Viducasses, et actuellement des fouilles entreprises par la Société des Antiquaires mettent chaque jour à découvert de nombreux et intéressants vestiges de cette importante cité.

Ces jours derniers, on a découvert deux colonnes sur lesquelles ont dû reposer des statues renversées, probablement au moment de l'invasion.

On regrette, en vis tant ces ruines, que les ressources trop restreintes de la Société des Antiquaires ne permettent pas de donner plus d'extension aux recherches qui ont lieu. En effet, que de chefs-d'œuvre qui sont ensevelis dans ce village depuis plus de quinze siècles pourraient être rendus à la lumière et utilisés au profit de l'histoire ! (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1865   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. Lentaigne, vice-président.

M. Bailleul, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.

Audience du 4 mars.

-        Henriette Madeleine, journalière, demeurant à Vieux, comparaît sous la double prévention :

1º d'avoir, à Caen, pendant l'année 1863, soustrait frauduleusement un tricot en laine au préjudice de la femme Castel.

        d'avoir, à Vieux. soustrait frauduleusement un manteau appartenant au sieur Roger, garde champêtre. La prévenue avoue les faits qu'on lui reproche.

Le Tribunal lui inflige la peine de 15 jours de prison et 16 fr. d'amende,

Défenseur, Me  Engerand. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons.

On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Novembre 1866   -   Un accident.   -   Le 14 de ce mois, la nommée Victorine Marc, de la commune de Vieux, étant sortie de chez elle, laissa ses deux enfants seuls à son domicile.

Pendant l'absence de sa mère, l'aîné de ces enfants qui était à peine âgé de cinq ans, s'étant approché de la cheminée pour se chauffer, le feu prit à ses vêtements et lui causa des brûlures d'une gravité telle que le surlendemain il expira au milieu de cruelles souffrances.

 

Juillet 1867   -   Un violent orage.   -   Pendant l'orage qui a éclaté samedi dernier avec tant de violence, la foudre est tombée sur divers points du canton de Évrecy.

A Feuguvrolles-sur-Orne, à Amayé et à Maltot, des arbres ont été foudroyés, et à Vieux plusieurs carreaux d'une maison appartenant à M. Delisle ont été brisées, au domicile de  M. Duvey,  la foudre a endommagé une cheminée et a enlevé environ quatre-vingt tuiles de la toiture de la maison.

Fort heureusement aucune des personnes chez lesquelles la foudre a passé n'en a ressenti de commotion, elles en ont seulement été quittes pour une peur bien légitime.  

 

Janvier 1868   -   Un suicide.   -   Le 27 décembre, à huit heures du matin, la femme Saint-James, âgée de 70 ans, a été trouvée noyée dans son puis, à Vieux.

On attribue ce suicide à un accès d'aliénation mentale.  

 

Juin 1868   -   Un chien enragé.   -   Samedi dernier, vers 10 heures du matin, un chien atteint d'hydrophobie est apparu dans la commune de Vieux.

Ayant pénétré dans l'affaire de M. Bonpain, il mordit une oie dans la basse-cour.

Ignorant le danger auquel elle s'exposait, Mlle Maria Bonpain sortit de chez elle, chassa l'animal qui, par un hasard dont on ne saurait assez se réjouir, ne lui fit aucun mal.

De chez M. Bonpain, le chien hydrophobe passa dans un herbage voisin où il mordit trois vaches appartenant à M. Félix Renouf.

Poursuivant sa course funeste, il arriva au Moulin-Neuf et se jeta sur le chien de M. Charles Anger. M. Anger saisit de son fusil et parvint à débarrasser le pays de cet être malfaisant, dont probablement on ne connaît pas toutes les victimes.  

 

Janvier 1869   -   Un accident.   -   Mercredi, on venait de célébrer un mariage à l'église de Vieux, et au moment où la noce sortait de l'église, le nommé Samson eut la malheureuse idée de vouloir saluer la noce.

Comme c'est l'habitude dans la campagne, il s'empressa de demander à un de ses amis, chez qui il se trouvait, s'il n'avait pas quelque arme à lui procurer. Celui -ci lui répondit : " Prends mon pistolet, il n'est pas chargé, tu feras seulement partir la capsule". Ce brave jeune homme, s'en rapportant à ce qu'on lui disait, prend le pistolet et veut écraser la capsule, mais par fatalité, le pistolet renfermait une forte charge de poudre, que reçut en pleine figure la fille d'un nommé Lemoine de Vieux. On craint beaucoup qu'elle n'en perde la vue.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Vendredi dernier, vers une heure d'après-midi, un incendie dont la cause est inconnue s'est déclaré à Vieux, hameaux de Bicêtre, à un corps de bâtiment appartenant à M. Alexandre, ex-instituteur à Avenay, et occupé par les nommés Marie Delaunay, veuve Duval, Adèle Harel et Thomas Grelley. 

Aussitôt informée de ce sinistre, la compagnie de pompiers de Vieux accourut sur le théâtre de l'incendie, où se trouvaient1 déjà quelques habitants du quartier attirés par les cris de  détresse des incendiés. 

Grâce aux secours qui furent promptement apportés, l'on réussit à circonscrire le feu et à préserver tout un pâté de maisons formant agglomération à cet endroit.

Quoique citer des actes individuels de dévouement paraisse affaiblir la règle générale, il est impossible de refuser un hommage tout particulier à MM. Guillot, avocat ; Vivien, maréchal, et Poilard, perruquier, qui n'ont pas quitté d'un instant la toiture des habitations incendiées. La perte totale, qui peut être évaluée à 1,000 francs, est assurée.

 

Juin 1870   -  Fait divers.   -   Le 14 juin, vers 1 heure du soir, un incendie dont le cause est inconnue a détruit 25 ares d'avoine non détachée du sel, appartenant au nommé Pierre Libois, cultivateur à Vieux.  

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Avril 1872   -  Les travaux des églises.   -  Pour travaux à leurs églises, les communes ci-après ont reçu : Canteloup, 1.000 fr. ; Fontenay-le-Pesnel, 6.000 fr. ; Ouézy, 1.500 fr. ; Vieux, 5.000 fr. ; Cossesseville, 2.000fr. ; Ammeville, 2.000 fr.

 

Février 1875   -   La Cour.  -  La Cour de Cassation a décidé : 1° que, seuls les propriétaires ou les fermiers avaient le droit exceptionnel de tirer sur les poules des voisins ; 2° qu'ils ne pouvaient les tuer qu'au moment où elles commettaient un dégât actuel et effectif ; 3° et sur les lieux mêmes où le dommage était causé. Ceci s'applique aussi aux pigeons.

 

Février 1875   -   Fait divers.  -  La femme Bacon, 36 ans, demeurant à Vieux, fort peu recommandable sous le rapport, de la moralité, a été condamnée à 4 mois de prison pour suppression d'enfant.  

 

Juillet 1880  -  Les orages.  -  Samedi soir, un orage épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents et  l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny

Dans les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins, ont été broyés par la grêle.

Le canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est même détachée du tronc  dans les endroits où les grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot  et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances.

Dans le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts causés par la grêle.

A Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr.

A Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps, maître d'hôtel.  A Billy. elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans lequel étaient  couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a eu un véritable déluge.

A Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été rompus.

Cet orage a aussi occasionné de grands dégâts dans  le canton de Balleroy : la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur faire néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée.

A Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se précipitait par  cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui disparaissait entraînée par le courant, il est certain qu'elle n'eût pu d'elle même échapper au danger qui la menaçait.

Le préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes, qu'ils doivent adresser à la préfecture une demande de secours, indiquant nominativement les cultivateurs sinistrés et la perte de Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître les noms de deux cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à assister les contrôleurs dans l’estimation des pertes.  

 

Mai 1888  -  Élections.  -  A Vieux, pas de lutte entre liste, toutefois maire et conseillers déclarent qu'ils donneront leur démission si un citoyen de l'endroit, qui passe pour radical, est élu.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1889.   -   Un mauvaise plaisanterie.   -   La semaine dernière, les gendarmes d'Evrecy faisaient, à Vieux, une enquete a propos d'un vol. Ils se présentent chez Adrien Poirier, 23 ans, journalier, et l'un d'eux lui demande s'il sait qui a commis ce vol.

- « Parbleu, repond Poirier, vous le savez aussi bien que moi, puisque nous l'avons fait ensemble ».

Indignation du gendarme. Il rappelle Poirier au respect du à l'autorité.

Poirier Iui répond par un gros mot. Le gendarme l'empoigne et l'amène à Caen devant le tribunal qui était en séance et condamne à huit jours de prison notre gaillard, qui ne plaisantera plus avec la gendarmerie. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1891  -  Écrasés.  -  Jeudi soir, le sieur François Leblond, qui conduisait une voiture de la minoterie Théodore Anger, de Bully, a été écrasé, devant l'église de Feuguerolles, sous la  voiture qui s'est renversée. 

—   Mercredi, à Vieux, un nommé Victor Duchesne, journalier, 67 ans, travaillant à la ferme du Bois, chez Mme veuve Manissier. venait de finir de charger une charrette de fumier. En tournant à la sortie de la cour, la roue droite est montée sur un tas de cailloux et la voiture a versé sur lui.   Il a été écrasé et est mort sur le coup. Il était veuf sans enfants.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Attentat à la pudeur.  -  Paul Heuline, 19 ans, cultivateur à Vieux, est accusé d'avoir, en juillet dernier, commis un attentat à la pudeur sur Marie Buquet, âgée de 3 ans seulement. Il a été acquitté.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1891  -  Vol d’un cheval et d’une voiture.  -  Dimanche, le sieur Brion, cultivateur à Montigny, s'est arrêté cinq minutes, en passant par Vieux, pour parler au sieur Mancel, voiturier. En sortant, il a été très surpris de ne plus voir la voiture où-il l'avait laissée. Il est à leur recherche.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Mort de froid.  -  La semaine dernière, à Vieux, on a trouvé, adossé contre la meule de paille de Mme Heudier, le cadavre du nommé Gomont, 58 ans, demeurant à Amayé-sur-Orne. Les constatations ont fait connaître que ce décès est occasionné par le froid et la misère.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Mort du tétanos.  -  Dimanche, est mort du tétanos traumatique, à la suite d'une blessure au pied causée par un clou dans la chaussure, un homme de 32 ans, grand valet chez M. Tardif. Cette terrible maladie a fait, paraît-il, dit l'un de nos confrères, onze victimes depuis trente ans dans la commune de Vieux.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1892  -  Enfant mort de chaleur.  -  Mardi, est décédé, à Vieux, le fils du garde Bompain. C'est un enfant de deux ans et demi, il est mort du tétanos occasionné par la  chaleur, cas tout à fait spécial. Les cas de tétanos, dans cette commune, ont été nombreux depuis plusieurs années.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  La peur des sorciers.  -  Dernièrement, une montre avec sa chaîne était volée chez M. Joimel, boulanger et débitant à Vieux. M. Joimel ne savait qui soupçonner.  Mercredi matin, il déclara devant une dizaine de personnes qu'il allait à Caen consulter un sorcier qui lui ferait retrouver sa montre. Il partit en effet, mais n'alla consulter personne. 

Quelles ne furent pas sa surprise et sa joie de retrouver montre et chaîne sur une planche qui lui sert tous les jours à mettre du pain. Pendant l'absence de M. Joimel, elles avaient été rapportées là par le voleur qui avait sans doute eu peur des sorciers.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1893  -  Incendie.  -  A Vieux, un incendie a détruit un corps de bâtiment inhabité à usage de grange, maison d'habitation et grenier, appartenant au sieur Aimé Saint-James, maçon à Vieux. Perte 4 000 fr.

Au moment où l'alarme fut donnée, trois rôdeurs ont été vus près du lieu du sinistre, se sauvant à travers la campagne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Suicides.  -  Mardi, le sieur Ferdinand Lerebours, 76 ans, cordonnier à Vieux, a été trouvé pendu dans sa boutique, par une personne venue chercher des chaussures, son corps était encore tiède. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1895  -  Bureau de Poste.  -  Lundi dernier, a eu lieu l'ouverture du nouveau bureau de poste, installé dans la commune de Louvigny. Ce bureau dessert, outre ladite commune, celles de Maltot et de Vieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Les alouettes.  -  Par décision ministérielle, les préfets sont invités à introduire dans leur arrêté une disposition autorisant, sans aucune restriction, la capture des alouettes dont l'utilité, quoique l'on en dise, n'est pas suffisamment prouvée. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1896  -  Jeune incendiaire.  -  Paul Dhervilley, 11 ans 1/2, écolier, ayant mis le feu à différentes gerbes de paille et d'avoine, à Vieux, a été écroué à la prison de Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Les voleurs de vaches.  -  Une vache a été volée au sieur de la Renaudière, la nuit, dans un herbage, à Neuville. L'auteur de ce vol, Prosper Sicot, 39 ans, journalier à Burcy, est arrêté. Il avait vendu la vache 300 fr. au sieur Louis Colard, à Danvou. 

— On a également volé, la nuit, une vache de 500 fr. au sieur Pierre Corbel, propriétaire à St-Georges-d'Aunay. Le voleur avait débarrassé une autre vache de sa chaîne d'attache et se disposait à l'emmener, mais une circonstance quelconque le contraignit à l'abandonner. 

— Une vache de 450 fr. a été volée au sieur Exupère Basly, à Vieux. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1900 - Entre pauvres. - Dans la commune de Vieux, un conseiller municipal a demandé et obtenu que les noms de tous les pauvres secourus par la commune soient affichés à la porte de la mairie. Si, de leur côté, les pauvres demandaient qu'on affichât les noms des pauvres d'esprit, on dit que le susdit conseiller serait à la tête de la liste. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici

VIEUX  (Calvados)   -    Le Calvaire

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