Novembre
1830 -
Profanation répétée du drapeau tricolore à Vieux.
- Le
8 août, un drapeau tricolore fut, par les soins d'un bon citoyen, et
malgré les menaces du bedeau, placé sur le clocher de l'église de
Vieux.
Quelques
heures après le drapeau fut jeté à terre et saisi par quelques jeunes
gens qui le traînèrent dans la boue. Celui qui l'avait attaché la
première fois le reprit et le fixa au même endroit. Il y était
encore, lorsque dans les derniers beaux jours d'octobre, par le temps le
plus serein, la lance du drapeau se trouva rompue et le drapeau jeté de
nouveau à terre.
Les
habitants ont appris avec autant d'étonnement que de peine que le jour
Toussaint, pendant l'office des morts, le drapeau a été livré à des
enfants qui l'ont une seconde fois profané et ensuite déchiré.
Il
est à regretter que M. le maire de Vieux ne réside pas habituellement
dans la commune, car certes il se fut opposé à cette profanation ou du
moins il en eut porté plainte à l'autorité. (Le Pilote du Calvados)
Novembre
1830 -
A M. le rédacteur du Pilote.
- Le
rapport qui vous a été fait sur la profanation du drapeau de Vieux, et
qui a donné lieu à un article inséré dans votre nº du 10, contient
quelques inexactitudes.
Lorsque
ce drapeau fut arboré par un habitant, il fut fixé avec tant de précipitation
et si peu de solidité qu'il tomba peu d'heures après.
Replacé
immédiatement, le mauvais temps seul brisa la lance dans les derniers
jours d'octobre. Déposé de nouveau dans le clocher, il en fut enlevé
le jour de la Toussaint par des enfants qui s'y étaient introduits
pendant l'office et qui se disposaient à le promener dans le cimetière.
Le désir qu'avaient chacun d'eux de le porter, excita une querelle qui
occasionna sa lacération.
Il
est à remarquer que ce drapeau est indépendant de celui que l'autorité
municipale a fait placer officiellement sur le clocher (1).
Celui-là
appartient à la commune, il est sous la protection des autorités et de
tous les habitants, il n'a pas cessé d'être arboré et respecté.
L'esprit
de la commune de Vieux est bon, et on a eu tort de vous présenter un événement
tout à fait sans conséquence, comme le résultat de l'inertie de
l'autorité ou de la malveillance.
(1)
Le drapeau dont nous avons parlé avait été déployé avant que la
commune eut arboré le sien, et dans tous les cas, fixé sur le clocher,
officiellement ou officieusement, il devait être respecté. Par conséquent,
ce n'est point sous le rapport de cette distinction que l'excuse serait
admissible, si d'ailleurs la malveillance était reconnue. (Le Pilote du
Calvados)
Mars
1844 -
Nouvelles locales.
- La commune
de Vieux et celles environnantes sont depuis quelque temps victimes d'un
pillage organisé.
A
peine la nuit est-elle venue que des malfaiteurs se répandent dans la
campagne, arrachent les haies, dévastent les plantations et commettent
ensuite des vols de toute espèce, lorsque l'occasion s'en présente. Il
serait vivement à désirer que quelques-uns de ces misérables
tombassent entre les mains de la justice ; peut-être cette capture
amènerait-elle la cessation de tant de déprédations alarmantes.
—Une
tentative de vol a eu lieu, la semaine dernière, dans cette même
commune, chez deux femmes Agées qui demeurent ensemble et passent pour
posséder quelque argent. Les voleurs avaient déjà pénétré dans le
jardin attenant à l'habitation et ils n'avaient plus que quelques pas
à faire pour arriver jusqu'à la porte d'entrée, quand les aboiements
d'un chien
voisin les contraignirent à prendre la fuite.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1863 -
Un incendie. - Avant-hier
soir, vers huit heures, la commune de Vieux a été mise en émoi par un
sinistre malheureusement bien commun de nos jours.
Un
feu violent, augmenté par l'intensité du vent, s'est tout-à-coup
déclaré dans une maison couverte en chaume, renfermant seulement
quelques meubles, et appartenant à une fille Harel, de la commune.
Aux
premiers cris de détresse poussés par les voisins, les pompiers de
Vieux sont accourus, et, grâce au dévouement dont ils ont déjà
donné tant de preuves et à l'intelligence des ordres de leur chef, on
est parvenu à dompter promptement les flammes et à préserver ainsi
les habitations voisines.
Quoique
chacun ait fait son devoir, on cite comme s'étant particulièrement
distingués dans cette circonstance : MM. Bonpain ; Lesauvage, médecin
; Champin, maire, et Vivien, maréchal.
Le
dégât, évalué approximativement à 800 fr., était couvert par une
assurance de 1 500 fr.
Une
enquête est ouverte dans le but de découvrir la cause de ce sinistre.
(l’Ordre et la Liberté)
Juin
1863 - Avis. -
On
annonce que l'administration des tabacs vient de prendre une mesure qui
sera approuvée par les consommateurs. Les débits de tabac pourront dorénavant
livrer au public des paquets de tabac à fumer de 100 grammes (1 fr.)
Jusqu'à présent, les moindres paquets étaient de 200 grammes (2 fr.)
(l’Ordre et la Liberté)
Juin
1863 - Un suicide.
- Le
21 de ce mois, dans l'après-midi, le nommé Pierre Varin, né et
domicilié à Vieux, journalier, âgé de 65 ans, a été trouvé pendu
à une poutre dans une étable contiguë à son habitation.
Cet
acte de désespoir est attribué, dit-on, au dénuement dans lequel ce
malheureux était tombé et au chagrin de se voir reprendre une maison
qu'il occupait depuis une vingtaine d'années.
On
nous raconte que le fils de Varin, étant venu d'Esquay-Notre-Dame pour
voir son père, aperçut ce dernier alors que peut-être il était temps
encore de le rappeler à la vie, mais, au lieu de couper la corde, il se
retira et ne fit même pas connaître aux voisins le triste spectacle
qu'il venait d'apercevoir. Ce n'est que lorsqu'il fut de retour à
Esquay que cet homme, qui
est âgé de 29 ans, envoya sa femme à Vieux, en la prévenant que son
père venait de se pendre et en lui prescrivant d'en informer le maire.
Ce dernier, accompagné d'un médecin, se rendit alors en toute hâte
près de Varin, qu'on s'empressa de retirer, et que M. Lesauvage,
médecin, essaya vainement de rappeler à la vie.
Interpellé
par M. le maire de Vieux sur son inconcevable conduite, le fils Varin a
déclaré n'avoir pas osé dépendre son père, parce qu'il pensait bien
qu'il était mort, et que c'est pour cela aussi qu'il n'avait fait
connaître ce suicide à aucun habitant de la commune de Vieux. (l’Ordre
et la Liberté)
Août
1863 - Un incendie.
-
Mardi dernier, vers huit heures du soir, un incendie s'est
déclaré à Vieux, dans une maison appartenant à MM. Alexandre,
instituteur à Avenay ; Vivien,
maréchal ; Mme veuve Dufour, et en partie habitée par cette dernière
et sa famille. Le feu était tellement intense que la dame Dufour, qui
était couchée au moment où il s'est déclaré, a éprouvé beaucoup
de difficultés à se sauver et a reçu d'assez graves brûlures.
Les
pompiers de Vieux, ceux de Feuguerolles-sur-Orne et un grand nombre de
personnes de la localité et des communes voisines s'empressèrent de
venir mettre leur dévouement au service des incendiés.
Malheureusement, l'eau ayant fait défaut dès le début de l'incendie,
le feu eut bientôt accompli son œuvre de destruction qui, grâce à
l'isolement de cette maison, n'a pas eu de conséquences plus graves.
A
l'exception de quelques récoltes appartenant à M. Vivien, le tout
était assuré. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1863 -
Un incendie. - Dans
la nuit du 5 au 6 du courant, à 2 heures du matin, un incendie,
attribué à la malveillance, a éclaté en la commune de Vieux, canton
d'Évrecy, dans un corps de bâtiment composé de maison d'habitation,
grange et étable, appartenant à un sieur Lénault, domestique,
demeurant à Caen, et habité par un sieur Legras et une femme Bacon.
La
perte est évaluée, pour l'immeuble, à 800 fr., et, pour le mobilier,
à 320 fr., au préjudice du sieur Legras, et à 200 fr., au préjudice
de la femme Bacon.
L'immeuble
était assuré à la Mutuellle
immobilière, le
mobilier du sieur Legras
à la Neustrie,
et celui de la femme Bacon à l'Aigle.
(l’Ordre et la Liberté)
Mai
1864 -
On nous écrit de Vieux.
-
Dans la nuit de dimanche
à lundi, à une heure du matin, un incendie, attribué à la
malveillance, s'est déclaré, à Vieux, dans une ferme située hameau
de la Morinière, et exploitée par M. Lehéricy, cultivateur.
Informés
de ce sinistre, les pompiers de Vieux se sont rendus en toute hâte sur
le théâtre de l'incendie, mais, malgré leurs efforts et ceux des
personnes présentes, le feu s'est tellement accru qu'il n'a pas été
possible d'en arrêter complètement les progrès.
On
annonce même qu'il a été impossible de sauver tous les bestiaux, et
que deux vaches et deux veaux, qui se trouvaient dans les bâtiments
incendiés, ont été brûlés. Le mobilier de M.
Lehéricy n'était point assuré.
En
ce moment la justice informe. (l’Ordre et la
Liberté)
Octobre
1864 -
Les fouilles de Vieux. -
On sait que
la commune de Vieux marque l'emplacement d'une ancienne ville gauloise
à laquelle les savants ont successivement donné les noms de Vedeocœ,
d'Arœgenus et d'Augustoduoum.
Exempte
de la domination romaine du temps de César, cette ville, capitale des
Viducasses, dut bientôt après céder aux armes d'un des lieutenants du
conquérant des Gaules, Titurus Sabinus, qui la soumit au pouvoir des
vainqueurs du monde. À l'ébranlement de la puissance romaine, la ville
des Viducasses fut renversée de fond en comble par une armée de Saxons
et de Francs réunis.
Elle
était tombée depuis longtemps dans l'oubli des choses passées, quand,
au XIIIe siècle,
une heureuse circonstance vint la rappeler à la mémoire des hommes :
la bêche d'un ouvrier mit au jour une statue en marbre blanc, élevée
jadis par les Viducasses à la mémoire d'un de leurs compatriotes,
Solemnis Titus-Sennius, premier prêtre de Diane, de Mars
et de Mercure.
Depuis
cette époque, et à différentes reprises, les savants se sont plu à
explorer les restes de la capitale des Viducasses, et actuellement des
fouilles entreprises par la Société des Antiquaires mettent chaque
jour à découvert de nombreux et intéressants vestiges de cette
importante cité.
Ces
jours derniers, on a découvert deux colonnes sur lesquelles ont dû
reposer des statues renversées, probablement au moment de l'invasion.
On
regrette, en vis tant ces ruines, que les ressources trop restreintes de
la Société des Antiquaires ne permettent pas de donner plus
d'extension aux recherches qui ont lieu. En effet, que de chefs-d'œuvre
qui sont ensevelis dans ce village depuis plus de quinze siècles
pourraient être rendus à la lumière et utilisés au profit de
l'histoire !
(l’Ordre et la Liberté)
Mars
1865 -
Tribunal correctionnel de Caen.
- Présidence
de M. Lentaigne, vice-président.
M.
Bailleul, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du
ministère public.
Audience
du 4 mars.
-
Henriette Madeleine, journalière, demeurant à Vieux, comparaît
sous la double prévention :
1º
d'avoir, à Caen, pendant l'année 1863, soustrait frauduleusement un
tricot en laine au préjudice de la femme Castel.
2º
d'avoir, à Vieux. soustrait frauduleusement un manteau
appartenant au sieur Roger, garde champêtre. La prévenue avoue les
faits qu'on lui reproche.
Le
Tribunal lui inflige la peine de 15 jours de prison et 16 fr. d'amende,
Défenseur,
Me Engerand.
(l’Ordre et la Liberté)
Novembre
1866 -
La migration. -
On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme
depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées
septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons.
On
doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.
Novembre
1866 -
Les étoiles filantes.
- Les
astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits
des 12 et 13 de ce mois.
A
cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre
d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du
siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.
Novembre
1866 -
Un accident. -
Le 14 de ce mois, la nommée Victorine Marc, de la commune de
Vieux, étant sortie de chez elle, laissa ses deux enfants seuls à son
domicile.
Pendant
l'absence de sa mère, l'aîné de ces enfants qui était à peine âgé
de cinq ans, s'étant approché de la cheminée pour se chauffer, le feu
prit à ses vêtements et lui causa des
brûlures d'une gravité telle que le surlendemain il expira au milieu
de cruelles souffrances.
Juillet
1867 -
Un violent orage. -
Pendant l'orage qui a éclaté samedi dernier avec tant de
violence, la foudre est tombée sur divers points du canton de Évrecy.
A
Feuguvrolles-sur-Orne, à Amayé et à Maltot, des arbres ont été
foudroyés, et à Vieux plusieurs carreaux d'une maison
appartenant à M. Delisle ont été brisées, au domicile de M.
Duvey, la foudre a endommagé une cheminée et a enlevé environ
quatre-vingt tuiles de la toiture de la maison.
Fort
heureusement aucune des personnes chez lesquelles la foudre a passé
n'en a ressenti de commotion, elles en ont seulement été quittes pour
une peur bien légitime.
Janvier
1868 -
Un suicide. -
Le 27 décembre, à huit heures du matin, la femme Saint-James,
âgée de 70 ans, a été trouvée noyée dans son puis, à Vieux.
On
attribue ce suicide à un accès d'aliénation mentale.
Juin
1868 -
Un chien enragé. -
Samedi dernier, vers 10 heures du matin, un chien atteint
d'hydrophobie est apparu dans la commune de Vieux.
Ayant
pénétré dans l'affaire de M. Bonpain, il mordit une oie dans la
basse-cour.
Ignorant
le danger auquel elle s'exposait, Mlle Maria Bonpain sortit de chez
elle, chassa l'animal qui, par un hasard dont on ne saurait assez se
réjouir, ne lui fit aucun mal.
De
chez M. Bonpain, le chien hydrophobe passa dans un herbage voisin où il
mordit trois vaches appartenant à M. Félix Renouf.
Poursuivant
sa course funeste, il arriva au Moulin-Neuf et se jeta sur le chien de
M. Charles Anger. M. Anger saisit de son fusil et parvint à
débarrasser le pays de cet être malfaisant, dont probablement on ne
connaît pas toutes les victimes.
Janvier
1869 -
Un accident. -
Mercredi, on venait de célébrer un mariage à l'église de
Vieux, et au moment où la noce sortait de l'église, le nommé Samson
eut la malheureuse idée de vouloir saluer la noce.
Comme
c'est l'habitude dans la campagne, il s'empressa de demander à un de
ses amis, chez qui il se trouvait, s'il n'avait pas quelque arme à lui
procurer. Celui -ci lui répondit : " Prends mon pistolet, il n'est
pas chargé, tu feras seulement partir la capsule". Ce brave jeune
homme, s'en rapportant à ce qu'on lui disait, prend le pistolet et veut
écraser la capsule, mais par fatalité, le pistolet renfermait une
forte charge de poudre, que reçut en pleine figure la fille d'un nommé
Lemoine de Vieux. On craint beaucoup qu'elle n'en perde la vue.
Décembre
1869
- Fait divers.
- Vendredi
dernier, vers une heure d'après-midi, un incendie dont la cause est
inconnue s'est déclaré à Vieux, hameaux de Bicêtre, à un corps de
bâtiment appartenant à M. Alexandre, ex-instituteur à Avenay, et
occupé par les nommés Marie Delaunay, veuve Duval, Adèle Harel et
Thomas Grelley.
Aussitôt
informée de ce sinistre, la compagnie de pompiers de Vieux accourut sur
le théâtre de l'incendie, où se trouvaient1
déjà quelques
habitants du quartier attirés par les cris de détresse des
incendiés.
Grâce
aux secours qui furent promptement apportés, l'on réussit à
circonscrire le feu et à préserver tout un pâté de maisons formant
agglomération à cet endroit.
Quoique
citer des actes individuels de dévouement paraisse affaiblir la règle
générale, il est impossible de refuser un hommage tout particulier à
MM. Guillot, avocat ; Vivien, maréchal,
et Poilard, perruquier, qui n'ont pas quitté d'un instant la toiture
des habitations incendiées. La
perte totale, qui peut être évaluée à 1,000 francs, est assurée.
Juin
1870
- Fait
divers.
-
Le 14 juin, vers 1 heure du soir, un incendie dont le cause est
inconnue a détruit 25 ares d'avoine non détachée du sel, appartenant
au nommé Pierre Libois, cultivateur à Vieux.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la
Normandie sont unanimes pour le reconnaître.
Avril
1872 -
Les travaux des églises.
-
Pour travaux à
leurs églises, les communes ci-après ont reçu : Canteloup, 1.000 fr.
; Fontenay-le-Pesnel, 6.000 fr. ; Ouézy, 1.500 fr. ; Vieux, 5.000
fr. ; Cossesseville, 2.000fr. ; Ammeville, 2.000 fr.
Février
1875
-
La Cour. -
La Cour de
Cassation a décidé : 1° que, seuls les propriétaires ou les
fermiers avaient le droit exceptionnel de tirer sur les poules des
voisins ; 2° qu'ils ne
pouvaient les tuer qu'au
moment où elles commettaient un dégât actuel et effectif ; 3° et sur
les lieux mêmes où le dommage était causé. Ceci s'applique aussi aux
pigeons.
Février
1875
-
Fait divers. - La
femme Bacon, 36 ans, demeurant à Vieux, fort peu recommandable sous le
rapport, de la moralité, a été condamnée à 4 mois de prison pour
suppression d'enfant.
Juillet
1880 - Les
orages. -
Samedi
soir, un orage épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du
Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en
torrents et l'eau
a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par
l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny
Dans
les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins,
ont été broyés par la grêle.
Le
canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés
et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée,
mais les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines
n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui
étaient coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes
pommiers est même détachée du tronc dans les endroits où les
grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus
frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux,
Maltot et Feuguerolles. A
Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement
détruites et non couvertes par assurances.
Dans
le canton de Ryes, on
évalue à plus de trente mille francs les dégâts causés par la
grêle.
A
Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr.
A
Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps,
maître d'hôtel. A Billy.
elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans
lequel étaient
couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers dégâts. A
Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a eu un
véritable déluge.
A
Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A
Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été
rompus.
Cet
orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de
Balleroy : la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à
Balleroy, deux personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur
faire néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la
foudre, le feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M.
Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée.
A
Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a
fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite
fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se
précipitait par
cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant du quartier qui
fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui disparaissait entraînée
par le courant,
il est certain qu'elle n'eût pu d'elle même échapper au danger qui la
menaçait.
Le
préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes,
qu'ils doivent adresser à la préfecture une demande de secours,
indiquant nominativement les cultivateurs sinistrés
et la perte de Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître
les noms de deux cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à
assister les contrôleurs dans l’estimation des
pertes.
Mai
1888
- Élections.
- A Vieux, pas
de lutte entre liste, toutefois maire et conseillers déclarent qu'ils
donneront leur démission si un citoyen de l'endroit, qui passe pour
radical, est élu.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1889. -
Un mauvaise plaisanterie.
- La
semaine dernière, les gendarmes d'Evrecy faisaient, à Vieux, une
enquete a propos d'un vol. Ils se présentent chez Adrien Poirier, 23
ans, journalier, et l'un d'eux lui demande s'il sait qui a commis ce
vol.
-
« Parbleu, repond
Poirier, vous le savez aussi bien
que moi, puisque nous l'avons fait ensemble ».
Indignation
du gendarme. Il rappelle Poirier au respect du à l'autorité.
Poirier
Iui répond par un gros mot. Le gendarme l'empoigne et l'amène
à Caen devant le tribunal qui était en séance et condamne à huit
jours de prison notre gaillard, qui ne plaisantera plus avec la
gendarmerie. (Bonhomme Normand)
Avril
1891 -
Écrasés.
-
Jeudi soir, le
sieur
François Leblond, qui conduisait une voiture de la minoterie Théodore
Anger, de Bully, a été écrasé, devant l'église de Feuguerolles,
sous la voiture qui s'est renversée.
—
Mercredi, à Vieux, un nommé Victor Duchesne, journalier, 67
ans, travaillant à la ferme du Bois, chez Mme veuve Manissier. venait
de finir de charger une charrette de fumier. En tournant à la sortie de
la cour, la roue droite est montée sur un tas de cailloux et la voiture
a versé sur lui. Il
a été écrasé et est mort sur le coup. Il était veuf sans enfants.
(Source :
Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1891 -
Attentat à la pudeur. -
Paul Heuline, 19 ans,
cultivateur à Vieux, est accusé d'avoir, en juillet dernier, commis un
attentat à la pudeur sur Marie Buquet, âgée de 3 ans seulement. Il a
été acquitté. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1891 -
Vol d’un cheval et d’une voiture.
- Dimanche,
le sieur Brion, cultivateur à Montigny, s'est arrêté cinq minutes, en
passant par Vieux, pour parler au sieur Mancel, voiturier. En sortant,
il a été très surpris de ne plus voir la voiture où-il l'avait
laissée. Il est à leur recherche. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1892 -
Mort de froid. -
La semaine dernière,
à Vieux, on a trouvé, adossé contre la meule de paille de Mme Heudier,
le cadavre du nommé Gomont, 58 ans, demeurant à Amayé-sur-Orne. Les
constatations ont fait connaître que ce décès est occasionné par le
froid et la misère.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1892 -
Mort du tétanos. - Dimanche,
est mort du tétanos
traumatique, à la suite d'une blessure au pied causée par un clou dans
la chaussure, un homme de 32 ans, grand valet chez M. Tardif. Cette
terrible maladie a fait, paraît-il, dit l'un de nos confrères, onze
victimes depuis trente ans dans la commune de Vieux.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1892 -
Enfant mort de chaleur. -
Mardi, est décédé, à Vieux, le fils du garde Bompain. C'est
un enfant de deux ans et demi, il est mort du tétanos occasionné par
la chaleur, cas tout à fait spécial. Les cas de tétanos, dans
cette commune, ont été nombreux depuis plusieurs années.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1892 -
La peur des sorciers. -
Dernièrement, une
montre avec sa chaîne était volée chez M. Joimel, boulanger et
débitant à Vieux. M. Joimel ne savait qui soupçonner.
Mercredi matin, il déclara devant une dizaine de personnes qu'il allait
à Caen consulter un sorcier qui lui ferait retrouver sa montre. Il
partit en effet, mais n'alla consulter personne.
Quelles
ne furent pas sa surprise et sa joie de retrouver montre et chaîne sur
une planche qui lui sert tous les jours à mettre du pain. Pendant
l'absence de M. Joimel, elles avaient été rapportées là par le
voleur qui avait sans doute eu peur des sorciers.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1893 -
Incendie. -
A Vieux, un
incendie a détruit un corps de bâtiment inhabité à usage de grange,
maison d'habitation et grenier, appartenant au sieur Aimé Saint-James,
maçon à Vieux. Perte 4 000 fr.
Au
moment où l'alarme fut donnée, trois rôdeurs ont été vus près du
lieu du sinistre, se sauvant à travers la campagne. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1894 -
Suicides. -
Mardi, le sieur Ferdinand Lerebours, 76 ans, cordonnier à Vieux,
a été trouvé pendu dans sa boutique, par une personne venue chercher
des chaussures,
son corps était encore tiède.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1895 - Bureau de
Poste. -
Lundi dernier, a
eu lieu l'ouverture du nouveau bureau de poste, installé dans la
commune de Louvigny. Ce bureau dessert, outre ladite commune, celles de
Maltot et de Vieux. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Les alouettes.
-
Par décision ministérielle,
les préfets sont invités à introduire dans leur arrêté une
disposition autorisant, sans aucune restriction, la capture des
alouettes dont l'utilité, quoique l'on en dise, n'est pas suffisamment
prouvée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Jeune incendiaire. - Paul
Dhervilley, 11 ans 1/2, écolier, ayant mis le feu à différentes
gerbes de paille et d'avoine, à Vieux, a été écroué à la prison de
Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1897 -
Les voleurs de vaches.
- Une
vache a été volée au sieur de la Renaudière, la nuit, dans un
herbage, à Neuville. L'auteur de ce vol, Prosper Sicot, 39 ans,
journalier à Burcy, est arrêté. Il avait vendu la vache 300 fr. au
sieur Louis Colard, à Danvou.
—
On a également volé, la nuit, une vache de 500 fr. au sieur Pierre
Corbel, propriétaire à St-Georges-d'Aunay. Le voleur avait
débarrassé une autre vache de sa chaîne d'attache et se disposait à
l'emmener, mais une circonstance quelconque le contraignit à
l'abandonner.
—
Une vache de 450 fr. a été volée au sieur Exupère Basly, à Vieux.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1900 - Entre pauvres. - Dans la commune de Vieux, un conseiller
municipal a demandé et obtenu que les noms de tous les pauvres secourus
par la commune soient affichés
à la porte de la mairie. Si, de leur côté, les pauvres demandaient
qu'on affichât les noms des pauvres d'esprit, on dit que le susdit
conseiller serait à la tête de la liste. (Source : Le Bonhomme
Normand)
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