15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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VIEUX

Canton de Évrecy

Les habitants de la commune sont des Viducasses

Mai 1901   -   Avis aux cultivateurs.   -   Quatre veaux au sieur Saint-James, cultivateur à Vieux, près Évrecy, ayant brouté des brindilles sèches d'if laissées par mégarde dans la cour de la ferme, sont morts moins de cinq heures après. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Les pommes.   -   Il y a apparence de récolte moyenne dans certains endroits du pays d'Auge. Dans d'autres, la récolte sera peu abondante. La Seine-Inférieure et la Bretagne paraissent mieux partagées. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Messieurs les maires, attention.   -   Le maire de Serrières-de-Briord (Ain) a été condamné à 300 fr. d'amende pour avoir procédé à un mariage malgré l'opposition, régulièrement signifiée, de la mère du futur.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Grave accident.  -  Le sieur Auguste Marie, journalier à Vieux, canton d'Évrecy, était en train d'émonder un arbre, lorsqu'il tomba si malheureusement qu'il se brisa quatre côtes, dont une a perforé les poumons. Son état est des plus graves. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1916  -  Un pendu.  -  On a trouvé pendu dans une écurie un journalier, Eugène Coudray, âgé de 66 ans, qui travaillait depuis plus de 20 ans chez M. Saint-James, cultivateur à Vieux. Il  souffrait depuis longtemps déjà et était persuadé qu’il ne guérirait jamais. Il s’est suicidé pour mettre fin à ses souffrances.  

 

Juin 1916  -  Mortel accident de voiture.  -  Le jeune Fernand Davoust, 16 ans, domestique chez M. Renouf, maire de Vieux, canton d Évrecy, revenait des champs, monté dans un banneau. L'attelage ayant heurté une souche, le malheureux jeune homme fut projeté la tête la première sur la route et eut le crâne fracturé. La mort fut instantanée.

 

Novembre 1924.  -  Les gerbes du voisin.  En septembre dernier, M. Lemainsour, cultivateur à Vieux, fut informé qu'une vingtaine de gerbes d'orge, qui se trouvaient dans un champ lui appartenant, avaient été emportées par plusieurs personnes du village. La gendarmerie ouvrit une enquête et découvrit bientôt les coupables, Louise Lemoine, femme Lâvergne, Henri Heuline, Georgina Laurent, femme Heuline, et Émilie Foulon. Le Tribunal les condamne à 16 fr. d'amende.

 

Janvier 1925   -  Deux incendies.   -  Le 3 janvier, vers 23 heures, Madame veuve Robbe, ménagère à Vieux, était brusquement tirée de son premier sommeil par une forte lueur, incendiant les vitres de sa chambre. Immédiatement debout, elle ouvrait une fenêtre, se penchait au dehors et apercevait à quelque distance de là un bâtiment appartenant à M. Joimel, cultivateur, complètement en flammes. 

Madame Robbe donnait l'alarme. Le feu, combattu par les pompiers de Vieux, put être assez rapidement maîtrisé. 2 000 bottes d'avoine et 400 bottes de paille ont été la proie des flammes. 

Le préjudice éprouvé par M. Joimel s'élève à 7 500 francs, garantie par une assurance. On ignore les causes du sinistre. 

De même, à Bernières-le-Patry, une étable et une cave appartenant à M. Courteille ont été complètement détruites par le feu sans qu'il soit possible de préciser par quel concours de circonstances l'incendie a pu prendre et se développer. 25 000 kiIos de foin, 10 fûts et 10 000 litres de cidre contenus dans la cave ont été anéantis. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1926  -  Incendie d’une meule de paille.  -  Samedi soir, pour une cause non déterminée une meule de paille de 500 gerbes appartenant M. Ehrardt, cultivateur à Vieux, s'enflamma.

Grâce aux efforts des pompiers, d'autres meules voisines appartenant à M. Roussel, maire, ont pu être protégées.

 

Juillet  1928  -  Mauvais voisinage.  -   Mme Legal, 37 ans, couturière à Vieux, a porté plainte contre sa voisine, Mme Trolley, avec laquelle elle vit en mauvais intelligence, pour vol d'une paillasse de lit, pour insultes et pour coups.

 

Janvier 1929  -  La question de l'autobus. -  Samedi dernier, M. le docteur Gosselin, conseiller général du canton, avait convoqué à la mairie d'Évrecy les maires intéressés à la question de l'autobus. Tous avaient répondu à son appel. M. Gosselin d'accord avec M. Dagorn, conseiller d'arrondissement, avait étudié la situation et il l'exposa simplement à son auditoire.

L'autobus partirait de Hamars, suivrait la  grande route jusqu’à Sainte-Honorine, puis par Évrecy, le Bon-Repos, Esquay, Vieux, Maltot, Eterville et Louvigny. MM. les maires furent enchantés  de l'initiative prise par leur conseiller général. Ils l'en félicitèrent et prirent l'engagement de faire voter par leurs conseils municipaux les subventions demandées.

Voilà donc enfin cette contrée si dépourvue de moyens de communication bientôt dotée d'un service d'autobus qui rendra les plus grands services aux laborieuses populations de la région. Le canton, si délaissé depuis de nombreuses années, va-t-il retrouver sa prospérité et son bon renom d'autrefois ?  

 

Février 1937  -  Dans la nuit, un journalier assomme un ouvrier.  -  L'autre soir, vers 20 h. 30, deux ouvriers agricoles, Louis Lafaysse et Joseph Tanguy, l'un et l'autre au service de Mlle Lemanissier, propriétaire à Vieux, pénétraient au débit Barbier et se faisaient servir une bouteille de vin blanc. Survint un autre journalier de la localité, Alfred Scelles, 29 ans, qui était pris de boisson et auquel le cafetier refusa de donner à boire. Invité par Lafaysse, Scelles demeura dans l'estaminet. Bientôt, une querelle s'élevait entre les trois consommateurs au sujet de la garde des terres de Mlle Lemanissier que cette dernière avait confiée à Lafaysse, ce dont Scelles déclarait n'avoir cure. La discussion s'envenima rapidement, et Tanguy jeta un verre en direction de Scelles qui fut, très légèrement atteint à l'oreille gauche. Le débitant, intervenant, invita les antagonistes à quitter son établissement. Scelles obéit le premier et, s'embusquant à proximité, attendit le passage de ses adversaires. Lorsque ceux-ci parvinrent à sa hauteur, il se jeta sur Tanguy et l'assomma à l'aide d'une targette en fer qu'il avait trouvée sur la route. Tanguy s'affaissa inanimé. En présence de la gravité de ses blessures, le docteur Hauttement, mandé, ordonna son transport à l'hôpital de Caen. Scelles a été arrêté. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Mortel accident à Vieux.   -   Au lieu dit « Les Quatres Routes », au carrefour des chemins de Caen à Condé et de Cheux à Argences, une collision s'est produite, hier, vers  21 heures 15, entre une automobile pilotée par M. Maurice Féray, demeurant rue des Terrasses, à Caen, qui revenait du Pont du Coudray, et un cycliste, M. Poitier, domestique au service de M. Chauvin, à Évrecy, circulant sans lumière. 

Après avoir reçu les premiers soins de M. le docteur Pinsard, de Saint-André-sur-Orne, M. Poitier fut transporté à l'hôpital de Caen où, il est décédé des suites d'une fracture du crâne. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Au cours d’une rixe un forain est grièvement blessé.     C’était dimanche, la fête communale. Samedi matin, des foraine arrivaient pour y monter leurs installations

Des jalousies se firent jour et des discussions s’élevèrent au sujet des emplacements attribués. Une rixe ne devait pas tarder à éclater entre les nommés Jean Marie Soulier, Jardin père et fils et les époux Leraitre.

Il existait d'ailleurs entre ces forains, de vieilles querelles. Au cours de la bagarre, armée d'un gros morceau de bois, la femme Leraitre en frappa brutalement Jean Maire qui tomba sans connaissance. Le malheureux fut transporté à l'Hôpital de Caen, dans un état grave.

Les gendarmes de Caen ont arrêté les époux Leraitre et Jardin père et fils, sur mandat du Parquet qui s'est rendu sur les lieux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -   Triste fin.   -   Absent de son domicile depuis deux jours, M. Jules Pupin, 59 ans, couvreur à Avenay, a été trouvé mort un matin, par le jeune Auguste Durand, domestique chez M. Lecorsu, dans un herbage en bordure du chemin d'Avenay à Vieux. Le décès serait dû à une embolie.

 

Mai 1941   -   Un épouvantable drame de l'alcool.   -   A Vieux, près d'Évrecy, vivaient dans une masure, Désire A……, 48 ans, bûcheron, manchot de guerre, veuf et  père de plusieurs  enfants, et son amie Suzanne L…….., 46 ans, elle-même divorcée et mère de famille, tous deux s ‘adonnaient à la boisson et les scènes étaient des plus fréquentes. Rentrant l'autre soir, ivre comme d'habitude, A….., menaça son amie d'un couteau grand ouvert et bientôt le ton devint si violent que cinq enfants s’enfuirent, seul resta l’aîné, Désiré A….., âgé de 10 ans. « Cette  fois ça y est, il faut en finir ! », cria soudain l'ivrogne qui, saisissant son arme, la plongea d'un coup violent en plein cœur de la malheureuse qui s'écroula sans un cri. Sa compagne morte,  A…… se précipita sur le cadavre et l’embrassa. « Va prévenir le maire que ta mère est morte » cria le meurtrier à l'enfant terrorisé. Mais avant que le gamin soit parti, A….., ayant dégagé  son couteau, se plaçait le dos et mur, et, d'un coup sec, s'enfonçait la lame en plein cœur, trouvant, encore la force, après avoir donné sur le manche un coup de poing, de retirer l'arme de  la blessure. Et, dans un râle, il redit a son fils, « va prévenir le maire. Au revoir. » Le drame était  consommé et le meurtrier s'était fait justice.

Aussi les enquêteurs n'ont-ils pu que délivrer les permis d'inhumer après avoir recueilli les déclarations du petit A….., seul témoin de cette scène horrible, qui, laisse sans aucun soutien six jeunes enfants. 

 

Décembre 1942   -   Le battage électrique.   -   Le Préfet du Calvados s'est rendu samedi après-midi à Vieux pour assister aux premiers battages électriques dans la zone d'activité du Syndicat d'électrification de la vallée de l'Orne.

Accueilli par le conseiller général du canton et le maire de Vieux, M. le Préfet, entouré des fonctionnaires techniques du Génie rural, des Ponts et chaussées et des Services agricoles, s'est fait expliquer le fonctionnement du matériel. Après avoir félicité M. Lamothe, agriculteur, dont le blé est de belle qualité, sec et très propre, M. le Préfet s'est entretenu cordialement avec tous les maires du canton d'Évrecy et quelques maires des cantons voisins qui avaient été conviés à cette manifestation agricole.

Différentes questions administratives ont été examinées par M. le Préfet avec les magistrats municipaux qu'il tint à remercier de

la collaboration dévouée qu'ils apportent, en leur exprimant son désir de les aider de son mieux. M. le Préfet fit un appel à l'union de tous, autour du Maréchal, chef de l'État, et du chef du Gouvernement, à la solidarité, à l'entr'aide pour assurer le ravitaillement et le salut du Pays. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1945  -  Des patriotes à l’honneur.  -  M. Cascoin Henri. A pendant la période du 6 juin au 1er juillet 1944, à Vieux, assuré le ravitaillement des réfugiés de Caen au nombre de 750, ainsi que des habitants de la commune, sous la mitraille et les bombardements.  Le Calvados peut être fier de compter ces excellents patriotes parmi ses enfants(Source : Le Bonhomme  Libre)

 

Avril 1945  -  Une plaisanterie stupide.  -  Deux jeunes gens de Vieux, Louis Tacher, 23 ans, et Pierre Mirey, 19 ans , ouvriers agricoles, avaient décidé de jouer une farce ( de bien mauvais goût ) aux habitants de la localité.

Pour faire croire à ceux-ci que les Boches étaient revenus, vers 1 heures du matin, ils lancèrent un certain nombre de grenades sur la place du bourg. Cette plaisanterie stupide a été sanctionnée par des procès-verbaux.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1945  -  Un nouveau syndicat de sinistrés.  -  Les sinistrés de Vieux sont constitués en syndicat. Ont été élus : président, M. Jourdain ; vice-présidents, MM. Marie et Moutin ; secrétaire, Mlle Fernande Marie ; trésorier, M. Guéhenneux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Le souvenir des morts.  -  Le 13 juin 1944, un effroyable bombardement semait la désolation dans la commune de Vieux. De nombreux habitants périrent sous ce déluge d’acier ainsi que plusieurs membres de familles caennaises venues chercher refuge dans la localité martyre.

Le jour anniversaire de cette tragédie sera commémoré cette année par l’apposition d’une plaque de marbre sur laquelle seront inscrits les noms des victimes. Le secrétaire du comité, M. Lenoble, à Vieux est chargé de recevoir les souscriptions de ceux qui désireraient participer à cet hommage à la mémoire des disparus.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Les relations postales.  -  Du fait de la réouverture de l’établissement de receveur distributeur de Maltot, les correspondances adressées aux communes d’Eterville et de Vieux doivent porter la mention « par Maltot ». (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   La reconstruction à Vieux.   -   Le projet et le plan de reconstruction de Vieux sont déposés à la salle des fêtes de la commune jusqu'au 27 octobre inclus pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance.

Après cette date, un commissaire enquêteur recevra à la mairie, les 28, 29 et 30 octobre, les déclarations qui pourront être faites sur le dit projet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Évrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquay-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   A l'honneur.  -   Une nouvelle fois plusieurs communes martyres de l'arrondissement de Caen ont reçu l'hommage mérité par leurs souffrances et leurs ruines. En présence de MM. Boivin-Champeaux, président de l'Assemblée départementale ; de son collègue au Conseil général, M. le docteur Gosselin, et de M. Villatte, Secrétaire général de la Préfecture, le général Marchand a remis la Croix de Guerre aux communes si après du canton d'Évrecy avec les élogieuses citations suivantes :

 

Vieux : Au cours des combats entre Odon et Orne a perdu 1/6 de ses fils, a été détruit au 2/3 et à supporté ses deuils et ses ruines avec stoïcisme. S'est remis au travail avec beaucoup d'ardeur.

Le même jour, le commandant Levallois, chef d'État-Major du Commandant de la Subdivision de Caen, qu'accompagnaient Me  Simon, conseiller général, et M. David, conseiller de la Préfecture a remis les mêmes distinctions aux villages de Cintheaux, Cauvicourt, Grainville-Languannerie, Bretteville-le-Rabet, Estrées-la-Campagne, Soignolles, Bû-sur-Rouvres, Fierville-la-Campagne, Bray, Saint-Sylvain, Condé-sur-ifs, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Maizières qui, « détruits lors des combats de la poche de Falaise ou de la bataille de Caen, se sont remis au travail avec ardeur ». (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1950   -   Le « nouveau » vieux.   -   Une enquête sur le plan de reconstruction de la commune est ouverte à la mairie de Vieux tous les jours ouvrables jusqu'au 8 mars inclus, de 14 heures à 16 heures. ( Le Bonhomme Libre )

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Les Papineaux à VIEUX, par MALTOT  (Calvados)

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