15 Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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MAROLLES

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune sont des Marollais, Marollaises


1825  -  Saint-Pierre-de-Canteloup, absorbée en 1825 par Saint-Hippolyte-de-Canteloup. Cirfontaines, absorbée en 1825 par Marolles.

1841  -  L'ancienne commune de Saint-Hippolyte-de-Canteloup a été rattachée partiellement à Fumichon et à Marolles en 1841. Le restant a été supprimé en 1850 au profit de L'Hôtellerie.

 

Août 1846   -   Les assises du Calvados.  -  troisième trimestre, se sont ouvertes jeudi, sous la présidence de M. le conseiller Renault , assisté de M Lanteigne, remplaçant M. Formeville, et de M. Vaulgué. Trois causes ont été appelées dans ce jour :

L'accusation reprochait au nommé Noël Cordbomme, journalier, d'avoir, à Lalande-sur-Drôme et à Torteval, dans le courant de 1845 et 1846, à Marolles, commis divers attentats à la pudeur, consommés ou tentés sans violence sur des jeunes filles âgées alors de moins de 11 ans Les débats de cette affaire dégoûtante ont eu lieu à huis-clos. Cordhomme, malgré les efforts de Me Delise, a été condamné à huit ans de réclusion, sans exposition.

 - Le nommé Pierre Bellencontre était accusé d'avoir, le 29 mai 1846, à Marolles, commis une tentative de viol sur la personne d'une jeune fille âgée de moins de 15 ans, tentative manifestée par un commencement d'exécution, et qui n'aurait manqué son effet que par une circonstance indépendante de la volonté de son auteur. Reconnu coupable de ce crime, Bellencontre a été frappé de la peine de 20 ans de travaux forcés avec exposition.  (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  Le nommé Lecouturier, maçon, demeurant à Marolles, était accusé :

1° de s'être introduit, par un trou fait dans le mur, dans un bâtiment dépendant de l'habitation de la veuve Masselin, de la même commune, et d'avoir enlevé du seigle, de l'avoine, des pois et du beurre.

2° quelques jours plus tard, dans le même mois de décembre, d'avoir pénétré, en faisant sauter les serrures, dans une boulangerie et une petite loge y  attenant, situées dans la cour de l'habitation de la dame Dutacq, demeurant à Glos  Dufour, d'avoir enlevé 3 tourtes et 2 oies qui furent saignées sur place.

Le sang que ces animaux répandaient mirent sur la trace du voleur, au domicile duquel on trouva une partie du pain, des débris d'oies cuites et des plumes.

On trouva également du seigle et de l'avoine qui furent reconnus par la dame Masselin.

Lecouturier, connu pour avoir des habitudes de maraudage, a avoué les soustractions, en se défendant sur sa misère et sa longue famille dont il est le soutien.

Le jury admettant des circonstances atténuantes, Lecouturier n'a été condamné qu'à 4 ans de prison,  ( source : Journal de Honfleur)  

 

Mars 1847      -  Nouvelles nationales.  -  Le recensement de la population de la France fait pour 1846, donne un total de 35 400 486 individus, celui fait en 1841 avait donné un total de 34 230 178. Ce qui donne pour les cinq ans un accroissement de 4 170 308. ( source : Journal de Honfleur)  

 

Décembre 1849   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller GÉRALDY. Audience du 23 novembre. 

Le cinq septembre dernier, un malfaiteur s'introduisit dans le domicile des époux Oursel à la Chapelle-Yvon ( arrondissement de Lisieux ) pendant leur absence, en brisant un carreau de vitre d’une fenêtre donnant sur le jardin, et, après avoir forcé une armoire, il s'empara d'un assez grand nombre d'effets, parmi lesquels se trouvait une pièce de mariage.

L'auteur de ce crime n'était autre que le nommé Levillain déjà condamné trois fois pour vol, deux fois en police correctionnelle et la dernière en cour d’assises.

Le 10 septembre dernier, la dame Vauché, revenant du marché et rentrant chez elle à Marolles, sur les deux heures d'après-midi, trouva un contrevent ouvert et un carreau de vitre brisé. Elle entra dans la maison et entendit les pas d'une personne qui était dans sa chambre à coucher.

A son interpellation : « Qui est là ? » l'on ne répondit pas, mais un malfaiteur sauta par la croisée et prit la fuite. La dame Vauché se mit à crier « au voleur », les voisins accoururent et cet individu fut arrêté, c’était Levillain.

Il fut fouillé, la justice opéra en outre une perquisition dans la chambre qu'il occupait à Lisieux. et ces investigations firent découvrir divers objets provenant des vols commis chez la dame Vaucné et chez les époux Oursel. La pièce de mariage fut saisie sur Levillain.

Malgré ces preuves, l'accusé ne convient que du vol dans l'accomplissement duquel il a été pris en flagrant délit.

Le jury a rapporté contre lui un verdict de condamnation, la Cour lui a appliqué la peine de 20 années de travaux forcés. (Source.  -  Journal de Honfleur)  

 

Avril 1850   -   Encore des incendies !   -   Le 7 avril, à Marolles, arrondissement de Lisieux, le feu fut mis dans une maison isolée, dont la toiture fut complètement brûlé. La  perte est d'environ 600 fr., rien était assuré. 

Le 8 le feu consuma à Pont-Farcy, arrondissement de Vire à environ 5 kilomètres du bourg, un corps considérable de bâtiment. On estime la perte à 7 800 fr., rien n'était assuré non plus. 

Ces deux incendies sont attribués à la malveillance. L'auteur présumé du dernier, d'une assez mauvaise réputation, est écroué dans les prisons de Vire. La justice informe quant au premier. (Source :  Le Journal de Honfleur)  

 

Août 1850   -   Cour d’Assises du Calvados.   -  Audience du 5.

Lainé a été successivement domestique des sieurs Leclerc père et fils, à Marolles. Renvoyé par le fils pour lui avoir volé 6 kil. de pain qu'il avait cachés sous son lit, il fut renvoyé par le père pour lui avoir volé du blé, de la farine et des volailles, à Noël 1849.

Depuis, il se livra au vagabondage et à la mendicité, n'ayant aucun moyen d'existence, et se retira dans une carrière. En janvier dernier, il vola du pain, du beurre et 20 kil. de lard, chez Ie sieur Mallard. Enfin, le 7 avril, il mil le feu à l'aide d'allumettes chimiques à la couverture en chaume d'un hangar et d'un bâtiment en bois et terre, contenant 500 fagots ; tout fut consumé. Ce bâtiment appartenait au sieur Leclerc père, dont Lainé avait annoncé qu'il se vengerait en mettant le feu chez lui.

Il fut arrêté le 21 avril, avoua son crime et son ancien projet de vengeance, reconnaissant aussi être l'auteur du vol mis à sa charge. II a été condamné à 10 ans de travaux forcés. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Février 1860   -   Le froid sec.   -   Cette semaine la pluie et la neige ont disparu pour faire place a un froid sec. mais sain ; le vent d'Est qui s'est mis à souffler nous a amené des gelées qui ne peuvent faire que beaucoup de bien aux céréales, en arrêtant la végétation dont la trop grande force à cette époque est toujours mauvaise en ce sens que plus tard les gelées viennent et leur font beaucoup de mal. ( Le journal de Honfleur)

 

Février 1860   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Conseiller Adeline. Audience du mardi 7 février.

Dans la soirée du 12 novembre dernier, le sieur Lelièvre revenait de Lisieux et regagnait la commune de Marolles où il a son domicile, sur sa route, il fut rejoint par le sieur Leguay qui, en compagnie d'un autre individu, suivait la même direction. Leguay donna une place à Lelièvre dans sa voiture. Tous les trois arrivèrent bientôt dans une petite auberge dite la Correspondance, où ils s'arrêtèrent pour prendre du café. Lorsqu'il s'agit de payer la dépense, l'inconnu qui n'était autre que l'accusé Duclos, déclara vouloir payer le café, tandis que de son côté Lelièvre offrait de prendre à compte l'avoine consommée par le cheval. Lelièvre et Duclos tirèrent leur bourse de leur poche, et Leguay remarqua que celle de Lelièvre était de beaucoup la mieux garnie.

Au moment du départ, Lelièvre pressé de rentrer chez lui, annonça à Leguay qu'il prenait les devants et se mit aussitôt en route, il avait parcouru 1 500 mètres environ quand il fut accosté par Duclos, qui en l'abordant, parut s'étonner de n'être pas connu de lui et prétendit qu'il était son parent : « Eh je suis le cousin Jourdain et je demeure à Ouillie-du-Houlley ! » dit-il d'un ton communicatif.

Duclos proposa à Lelièvre de faire route ensemble et les voilà marchant du même pas ; mais tout à coup Duclos saisit Lelièvre à la gorge, le renverse sur le bord de la route et lui porte plusieurs coups de bottes sur les mains, en lui disant : «  Brigand, tu as de l'argent, il faut que tu me le donnes ! »

La victime de ce guet-à-pens, vieillard de 61 ans, priait son agresseur de lui laisser la vie ; celui-ci fouilla dans ses poches s'empara de sa bourse qui contenait une quarantaine de francs, de sa montre, puis porta à Lelièvre plusieurs coups sur le ventre et sur l'estomac et le laissa sans mouvement.

Lorsque Lelièvre revint à lui il se releva avec peine et rassemblant toutes ses forces il parvint, à 11 heures du soir, au domicile du sieur Guerrier, où à son arrivée il tomba évanoui, ses blessures mirent ses jours en danger et ce ne fut qu'au bout de vingt-cinq jours que commença sa convalescence.

Duclos mis en état d'arrestation et vaincu par l'évidence fut obligé d'avouer son crime devant le juge d'instruction, mais à l'audience il rétracte ses aveux et nie tous les faits qui lui sont imputés.

Malgré ce système Duclos accusé de vol commis sur un chemin public, de nuit et avec violences, est reconnu coupable, et vu l'admission de circonstances atténuantes, condamné à 12 années de travaux forcés. ( Le journal de Honfleur )

 

Juin 1861   -   Sur la demande de M. le préfet da Calvados.   -   Par décision du 19 de ce mois, M. le ministre de l'instruction publique et des cultes a bien voulu accorder des secours aux communes ci-après :

     Commune de Soliers, pour l'aider à payer la dépense de restauration du presbytère.  800 fr.

     Commune de Marolles, pour l'aider à reconstruire son presbytère, 2 000 fr.

     Commune de Gonneville-sur-Mer, pour l'aider à réparer son église, 1 500 fr

     Commune d'Esquay-sur-Seulles, pour l'aider à réparer le clocher de son église, 1 200 fr.

     Commune de Heurtevent, pour l'aider à réparer son église,  1 400 fr.

     Commune de Guéron, pour l'aider à réparer son église,  1 500 fr.

     Commune d'Audrieu, pour l'aider à restaurer son église,  3 000 fr.

     Commune de Quétiéville, pour l'aider à réparer son église et à reconstruire son presbytère,  4 000 fr.

     Commune de St-Germain-la-Blanche-Herbe, pour l'aider à payer la dépense de consolidation de son église,  3 000 fr.

10°   Commune d'Ouffières, pour l'aider à payer la dépense de restauration de son église et de réparation de son presbytère,  1 500 fr.

11°   Commune de Lisores, pour l'aider à payer la dépense d'acquisition d'un presbytère,  1,000 fr.

12°   Commune de Montpinçon, pour l'aider à payer la dépense de construction d'un presbytère,  1 500 fr.

13°   Commune de Saint-Louet-sur-Seulles, pour l'aider à construire un presbytère,  2 500 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Octobre 1861   -   Un décret.   -   Un décret impérial du 16 octobre autorise les communes ci-après à s'imposer extraordinairement, savoir.

     La commune de Saint-Etienne-la-Thillaye, 5 518 environ, pendant quatre ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité.

     La commune de Brucourt, 2 743 fr. environ, pendant quatre ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité.

     La commune d'Auberville, 1 908 fr. environ, pendant quatorze ans, pour travaux de vicinalité.

     La commune d'Ouville-la-Bien-Tournée, 500 fr. en 1862, pour le salaire du cantonnier.

     La commune de Marolles, 216 fr. environ, 1862, pour le salaire du cantonnier. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Février 1866   -   Suicide.  -   On nous écrit de Marolles : je m'empresse de vous signaler un événement qui a mis toute notre commune en émoi.

C'est un suicide accompli par un jeune homme de 22 ans, qui jouissait d'une bonne réputation, et était, au dire de ceux qui ne connaissaient, ce que l'on appelle, dans le langage  familier de la campagne, un brave garçon.

Ce malheureux jeune homme, A. T..., s'est pendu mardi, vers une heure de l'après-midi.

Il s'était enfermé à clé dans un appartement,  et y avait accompli cet acte de désespoir ou plutôt de folie, car marié seulement depuis 13 mois, il vivait en bonne intelligence avec sa femme et avec sa famille.

Sa jeune femme a montré une énergie et un courage au dessus de tout éloge. Ne voyant pas son mari revenir (il était allé chercher du bois), elle fut voir ce qu'il faisait et  l'aperçu...

Espérant encore le sauver, elle enfonce la fenêtre, coupe la corde, l'enlève et appelle au secours. Elle serait peut-être parvenue à cacher la vraie cause de la mort de son mari, si la  constatation du médecin n'eut révélé l'asphyxie par strangulation.

Dans la famille de ce jeune homme, ce qui peut faire croire à un acte de démence de sa part, l'on a remarqué plusieurs cas d'aliénation mentale. Le maire a dû seul procéder à son inhumation, qui a eu lieu jeudi.  

 

Mars 1867   -   Découvert d'un cadavre.    -   Le 18 de ce mois, on a trouvé sur le territoire de la commune de Fumichon, le corps du nommé Varin, cultivateur à Marolles. Cet homme avait succombé à une congestion cérébrale causée par l'abus des boissons alcooliques.  

 

Juillet 1869   -   Assassinat.   -  Dimanche, un nouveau crime a été commis à Marolles, commune située sur la route de Paris à Cherbourg, limitrophe de celle de Firfol, où quelques jours  auparavant se commettait l'assassinat raconté dans  notre dernier numéro.

Le nommé Louis Lecouturier, âgé de 67 ans, ne pouvant marcher qu'appuyé sur deux béquilles, habitait avec un de ses gendres et sa fille, dans un village faisant partie de l'ancienne  commune de Canteloup, actuellement réunie à Marolles.

Malgré son âge, malgré ses infirmités, Lecouturier excitait, et ce n'était pas sans raison, dit-on, la jalousie d'un sieur Prunier, âgé de 42 ans, né à Epinay-sur-Odon, berger dans la commune de Saint-Sylvestre de Cormeilles, qui vivait en concubinage, depuis neuf' ans, avec une femme Porte, née Elisabeth Sulpice, mère de deux enfants, habitant aussi le village de Canteloup, non loin de Lecouturier.

Prunier accusait Lecouturier d'avoir des relations avec sa maîtresse, et plusieurs fois il avait proféré des menaces contre le vieillard. Bien que le caractère violent de Prunier fût connu de la femme Porte, puisqu'il a déjà subi trois condamnations, une par la Cour d'assises du Calvados, à trois ans, pour vol, et deux condamnations correctionnelles pour coups et blessures,  et qu'elle-même eût été souvent victime de ses brutalités, cette femme ne tenait aucun compte de ses menaces et continuait à recevoir Lecouturier.

Dimanche, vers deux heures du matin. Prunier vint chez là femme Porte, il y resta jusqu'à cinq heures. En la quittant pour retourner chez son maître, il lui remit de l'argent en lui recommandant de ne pas voir Lecouturier.

Malgré cette défense, Lecouturier vint dans l'après-midi chez la femme Porte, il y fut reçu, et lorsque Prunier, qui avait passé la plus grande partie de la journée à boire dans les  auberges de la commune de Fumichon, y arriva, vers sept heures du soir, il les trouva attablés tous les deux, buvant du cidre, dans la cuisine, située au rez-de-chaussée, ouvrant sur le chemin du village.

Aussitôt Prunier entra dans une violente colère. « C'est aujourd'hui que j'en vais finir et te casser une patte », dit-il à Lecouturier, en s'approchant de lui et lui donnant un coup de poing  qui le renversa à terre.

Lorsque la femme Porte vit porter les premiers coups, craignant pour elle-même, elle se sauva avec ses deux enfants, Prunier la poursuivit, la ramena, en lui disant, « Je vais te revoir  après ». Mais elle parvint à le fuir de nouveau, et se sauva.

Prunier frappait toujours Lecouturier, et sa fureur s'augmentant des coups qu'il portait, ne connut bientôt plus de bornes. Il s'arma d'un bâton, en frappa à coups redoublés le vieillard,  puis il changea d'arme et, s'emparant de lourdes pincettes, recommença à le frapper avec cet instrument.

Celle scène de sauvagerie a duré jusqu'à onze heures, à plusieurs reprises, les voisins voyaient Prunier s'avancer à la porte comme pour reprendre haleine et retourner ensuite à sa victime en disant, « Tu vas encore en recevoir ».

Enfin, lorsque le bourreau a été fatigué, il s'est assis sur une chaise, et, comme une bête fauve repue de carnage, il s'est endormi dans la même pièce, à deux pas de sa victime dont le  sang couvrait le sol.

Vers trois heures du matin, il s'est réveillé, le désordre de l'appartement, le cadavre défiguré de Lecouturier étendu à ses pieds, lui ont rappelé le terrible drame de la veille, il est alors sorti et est allé raconter son crime aux gendarmes de l'Hôtellerie et se constituer prisonnier.

Le cadavre de Lecouturier a été apporté à l'hospice de Lisieux, ou l'autopsie en a été faite. Le corps était littéralement couvert de contusions, une jambe était cassée, cinq cotes enfoncées avaient déterminé un épanchement sanguin, la figure était couverte de plaies et le nez en lambeaux, néanmoins aucune des blessures, au nombre de 44, prise isolément, n'était mortelle, la mort est le résultat de leur nombre, et de la quantité de coups qui ont été portés.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté le 4 de ce mois, vers minuit, et a consumé un bâtiment situé à Marolles, servant à usage de caves et pressoir, ainsi que du cidre, des fûts et autres objets mobiliers.

Le bâtiment et une partie du mobilier appartiennent à M. Félix David, propriétaire à Marolles, l'autre partie du mobilier appartient à M. Charles Legouet, cultivateur.

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  La poste, ne pouvant égaler la vitesse de la télégraphié, essaie au moins d'accroître la rapidité des correspondances.

Dans ce but, les facteurs ruraux vont être autorisés à prendre le chemin de fer toutes les fois qu'il conduira aux communes qu'ils ont à desservir, Nous applaudissons franchement à  cette mesure, qui apportera une grande célérité dans la correspondance et qui améliorera la situation pénible des facteurs qui desservent la campagne.

 

Février 1871   -   Les prussiens.   -    Dimanche dernier, les renseignements de la nuit ont encore causé ici une petite peur  on disait un millier de Prussiens revenus à l’Hotellerie, Marolles et Fumichon, les reconnaissances poussées près ou dans ces communes ont démontré l'exagération et la fausseté de ces bruits. Le matin, quelques coups de feu ont été tirés sur des cavaliers qui s'étaient approchés de la barricade de Firfol.

Un fait jusqu'ici inexplicable et assez curieux, fait constaté par tous les cultivateurs de la contrée, lesquels ont vu ou reçu l'ennemi, c'est que tous les cavaliers, dragons ou cuirassiers, s'informaient toujours de la situation de Fauguernon et des chemins qui pouvaient y conduire.

Autre détail à Orbec aux environs, ils ont eu soin d'emporter et d'emballer précieusement les tuniques, vareuses et képis des gardes nationales. Que veulent-ils en faire ? Si l'armistice n'aboutit pas à la paix, nous ferons bien dans ce pays de tenir un compte sérieux de ces deux renseignements.

Le même matin, au lieu dit la Rochette, au carrefour des routes de Bernay Broglie et de Saint-Germain-la-Campagne (près d'Orbec), un engagement a eu lien entre des cavaliers prussiens et nos francs-tireurs Fresnel ; ceux-ci ont tué trois hommes à ceux-là. Dans la journée, un détachement ennemi de 60 fantassins et de 40 cavaliers a quitté Bernay et est revenu à Orbec faire pour ainsi dire des réquisitions alimentaires personnelles ; arrivés à 3 heures, ils sont repartis à 4, menaçant de

bombarder la ville si dans les environs on recommençait à tirer sur eux.

Un nouveau corps-franc est arrivé ici ce matin. Le bataillon Liénard est reparti, pour une localité voisine.

Malgré l'armistice et deux parlementaires partis lundi matin, 150 cavaliers ennemis sont venus l'après-midi tirer sur le poste de la barricade de Fırfol.

Cette attaque contre tous les droits des gens, immédiatement dénoncée au général Lipowski, susciterait probablement, si elle se renouvelait, de justes représailles.

Les cavaliers, après avoir fait feu, ont tourné bride et sont repartis vers Hôtellerie. (Journal de Lisieux et de Pont l'Évêque.)

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose géné

 

Juin 1871   -  Fait divers.   -   Le 16 de ce mois, le sieur Louis Samson, briquetier à Marolles, a été trouvé mort dans son four. Cette mort est attribuée à la luxation des vertèbres  cervicales, par suite d'une chute accidentelle.  

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Lisieux : Marolles, école de garçons ; Lisieux, école de garçons ; Saint-Jacques, école de garçons ; Mesnil-Eudes, école mixte ; Le Pré-d'Auge, école de filles ; Prêtreville, les deux écoles ; Livarot, école de filles ; Mesnil-Duraud, école de filles ; Ouville, école de filles ; Tortisambert, école mixte ; Mézidon, les deux écoles ; Mesnil-Mauger, école mixte ; Orbec, école de garçons ; Montviette, école mixte ; Vieux-Pont, école mixte.

 

Janvier 1881  -  Danger des armes à feu.  -  Mercredi, un jeune homme de 16 ans, le sieur Célestin Julien, cultivateur à Marolles, voulant tirer un oiseau qu'il voyait dans la cour de la ferme, prit le fusil de son père et fit feu. Mais soit que le fusil fût vieux ou mal chargé, il éclata et fit à la main gauche du jeune homme une large plaie qui a mis à nu l'articulation du pouce. Le jeune Julien a été amené à l'hospice de Lisieux où l'ablation du pouce a été faite jeudi.  

 

Mars 1881  -  Une habile trayeuse.  -   Depuis quelques jours, les domestiques de M. Jules Porte, propriétaire à Marolles, s'apercevaient que les vaches ne rendaient pas à la traite du  matin la quantité de lait habituelle, se doutant que quelque voisin ou voisine venait les traire pendant la nuit, M. Porte fit faire le guet par son domestique, pendant la nuit de vendredi à samedi de la semaine dernière. Vers 1 h. 1/2 du matin, le domestique vit une ombre s'approcher d'une des vaches et se mettre en besogne, il la laissa travailler quelques instants, puis lui frappant sur l'épaule : «Y a-t-il beaucoup de lait aujourd'hui ? » lui dit-il. Surprise de la femme. Tableau ! Amenée à la maison, elle essaya de fléchir M. Porte par ses prières, mais celui-ci fut inflexible, on envoya chercher le garde champêtre, procès-verbal fut dressé et déposé au parquet. Il paraît résulter des informations que l'auteur de ce vol, la femme Ducellier, n'exerçait pas seulement chez M. Porte, mais encore chez plusieurs autres propriétaires.

 

Mars 1890  -  Femme morte de froid.  -   La semaine dernière, le cadavre d'une femme inconnue, ne portant aucune trace de violence, paraissant âgée de 25 à 30 ans, a été trouvé, à Marolles dans  un fossé sans eau, longeant la route de Paris à Cherbourg. Cette femme n'avait que 17 cent.  et un billet signé d’une veuve Dubois, habitant Paris, certifiant que la  nommée Marie-Joséphine Croisier avait servi comme bonne d'enfants en 1889, sans autre indication. La mort a été causée par une apoplexie cérébrale occasionnée par le froid.  

 

Octobre 1890  -  Les frères ennemis.  -  Dimanche, les trois frères Léon Blondel, 18 ans, Arsène 21 ans, et Louis-Magloire, 26 ans, après avoir bu passablement dans quelques cafés, suivaient le chemin de Marolles à Thiberville, quand soudain une querelle s'éleva entre eux. La querelle tourna bientôt en une batterie au cours de laquelle le plus jeune des frères porta à son aîné un coup de couteau qui atteignit celui-ci au-dessous du nombril et l'étendit sans connaissance. La victime a été recueillie par des voisins  de la scène, tandis que ses deux frères regagnaient lâchement leur domicile. La blessure mesure environ deux centimètres de longueur. Par l'ouverture de la plaie sortait un bout  d'intestin mesurant dix centimètres. 

Léon Blondel a été écroué à la prison de Lisieux.  Le malheureux blessé est mort le lendemain.  

 

Avril 1892  -  Bœuf échappé.  -  Dernièrement, en traversant Marolles, un bœuf appartenant au sieur Foulon, propriétaire à Roques, s'est échappé des mains de ses conducteurs. Il a cassé un carreau et renversé une femme Lechien, de Fumichon, qui a eu la main gauche coupée, sans doute par des éclats de verre, et le bras fracturé. Des habitants du bourg se sont portés au secours de cette pauvre femme et l'ont sauvée d'une mort certaine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1892  -  Prédictions de Nostradamus.  -  Voici ce qu'on lit dans les Centuries de cet astronome : 

Nonante-deux (1892) verra trois marmites, 

Par quatre fois, maisons mettre en poussière. 

Sera sauvé l'enfant avec sa mère,

Et prise malfaiteurs presque subite.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1892  -  Parents, veillez.  -  La semaine dernière, à Marolles, la petite Céline Goubert, 2 ans et demi, est tombée, en jouant, la tête dans un baquet où il y avait quinze centimètres d'eau et a été asphyxiée.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1892  -  Trop parler, coûte.  -  Le curé de Marolles ayant, a différentes reprises, injurié par paroles l'instituteur, celui-ci a cité le curé bavard devant le juge de paix de Lisieux et l'a fait condamner à 1 fr. qu'il réclamait, plus à la publicité et aux frais.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Suicide.  -  Le sieur Casimir Noël, 63 ans, propriétaire à Marolles, s'est suicidé à l'aide d'un fusil à deux coups. Cet homme, qui se livrait à des excès  alcooliques, s'était rendu la veille au marché de Thiberville. Mercredi, son fils, en allant chercher du pain dans un four, trouva le cadavre de son père étendu parterre, un fusil entre les jambes. Cet homme avait fait jouer la gâchette avec son pied. La mort a été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1894  -  Le curé de Marolles.  -  La commune de Marolles, arrondissement de Lisieux, n'est pas contente de son curé. Il parait qu'il y a de sérieuses raisons pour cela. Le conseil municipal s'en est mêlé. Sur la demande d'un conseiller, le maire a dû faire voter au conseil le déplacement du curé. Le vote a eu lieu au bulletin secret quatre voix se sont prononcées pour le renvoi. Aucune voix n'a  demandé son maintien. Les cinq autres conseillers ont déposé un bulletin blanc dans l'urne. Cette décision, conformément à la loi, sera affichée à la porte de la mairie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Accident de machine à battre.   -   Vendredi, à Marolles, le sieur Charles Périer, conducteur de batteuses, a eu le bras broyé dans un engrenage, Il est mort des suites de l'amputation. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Suicides.   -   Le sieur Pierre Cauvet, 67 ans, cultivateur, ancien maire d'Allemagne, s'est donné la mort en se tirant deux coups de revolver dans la tempe droite.

Le désespéré souffrait dans la tête d'un coup de soleil qu'il avait reçu, il y a environ quinze jours.

— On a trouvé mort, à son domicile, le sieur Stanislas Quesnel, 51 ans, couvreur à Argences. Le corps reposait sur une couverture, le bras gauche ployé sur la poitrine. Le malheureux s'était suicidé à l'aide de deux réchauds de charbon. On ignore les causes de cet acte de désespoir.

— Pendant l'absence de sa fille et de son gendre, le sieur Michel Grouard, 82 ans, demeurant à Marolles, près Lisieux, s'est pendu dans sa chambre à l'aide de deux foulards. (Source :  Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Un homme assommé.  -  A la suite d'un abordage de leurs voitures sur la route de Lisieux, les sieurs Albert Rabault, cultivateur à l'Hôtellerie, et Maximilien Bisson, 30 ans, boucher à Marolles, s'étaient pris de querelle et en étaient venus aux mains.

Bisson, saisissant alors son fouet par le manche, en avait asséné des coups formidables sur la tête de Rabault qui était tombé évanoui et baigné dans le sang. On dut le ramener chez lui, dans sa voiture. La blessure de Rabault est très grave. Il n'a pas encore repris connaissance. Bisson est arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1900   -   Les suites de l’ivresse.   Le sieur Morin, 56 ans, cantonnier à Marolles, près Lisieux, voulant, pour rentrer chez lui, aller au raccourci, traversa des prairies, mais, comme il avait bu plus, que de raison, il glissa en passant sur un vannage et tomba dans l'eau la tête la première. Le malheureux s'est tué net. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Vol de bestiaux.  -   Une vache et une génisse estimées 400 francs, ont été volées la nuit chez le sieur Maximin Jouveaux, 21 ans, propriétaire à Courtonne-la-Meurdrac. 

La génisse a été reconnue au marché d'Orbec, où elle venait d'être vendue un assez bon prix à un cultivateur de Marolles par Simon dit Leguay, de Blainville (Eure). (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   Les suites de l’ivresse.  -  Le sieur Morin, 56 ans, cantonnier à Marolles, près Lisieux, voulant, pour rentrer chez lui, aller au raccourci, traversa des prairies, mais, comme il avait bu plus, que de raison, il glissa en passant sur un vannage et tomba dans l'eau la tête la première. Le malheureux s'est tué net. (Source  : Le  Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   Les suites d’un accident d’automobile.  -  Nous avons dit, dans notre dernier numéro, que le sieur Grouard, 59 ans, cultivateur à Marolles, avait eu une jambe fracturée à la suite de la rencontre, sur la route de Lisieux, d'une automobile qui avait effrayé son attelage. 

Le malheureux cultivateur a succombé lundi, non à la blessure de sa jambe, mais à une hémiplégie, due à la commotion cérébrale. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

1.  -  MAROLLES (Calvados).   -  Château de Saint-Germain  (façade principale)

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